Dictionnaire des rimes
Les rimes en : iants
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "iants".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
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brutalement
?- Avec brutalité ; violemment.
- Reprenez tout ce sang de qui la lâcheté a si brutalement souillé la pureté. — (Pierre Corneille, Horace V, 1)
- Soudainement ; de manière inattendue.
- D'un seul coup, brutalement, le flotteur gauche s'engagea. Je fus emmené dans un « cheval de bois » à gauche, que je pus contrecarrer quelque peu en accélérant. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 62)
- Il hocha la tête, soupirant, s’avouant très bas, que peut-être il eût préféré que Jeanne noçât sans rien lui dire, plutôt que de l’abandonner brutalement ainsi. — (Joris-Karl Huysmans, En ménage, Paris : chez Charpentier, 1881 ; édition critique de Gilles Bonnet, Librairie Droz, 2005, p. 254)
- Pris d’un zèle soudain, il redéposa son fardeau dans la camionnette, bondit à son volant, et dégagea le véhicule avec une telle brusquerie, qu’un conducteur, trop serré, freina brutalement, et l’agonit d'insultes. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre VIII)
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nécessairement
?- D’une façon nécessaire ; par un besoin absolu.
- Il faut nécessairement manger pour vivre.
- Infailliblement ; forcément ; inévitablement.
- Sur une exoplanète, même avec les mêmes éléments de base, l’environnement (atmosphère, eau, température, etc.) diffère nécessairement de celui de notre planète. — (Louis Dubé, Tourisme interstellaire envahissant, dans Le Québec sceptique, n° 70, page 33, automne 2009)
- Si je ne suis le temps, je me perds, parce que ma vie demeure arrêtée ; et d’autre part, si je suis le temps, qui se perd et coule toujours, je me perds nécessairement avec lui. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Yolande de Monterby. — cité par Littré)
- A mesure que l’élasticité des vapeurs diminue, les matières sont projetées à une moindre distance, et les rapilli noirs qui sortent les premiers, lorsque la lave a cessé de couler, doivent nécessairement parvenir plus loin que les rapilli blancs. — (Alexander von Humboldt, Voyage aux régions équinoxiales du Nouveau Continent, F. Schoell, 1814, volume 1, page 165)
- Mais il y a une grande différence entre se représenter une chose comme existant nécessairement, et se la représenter nécessairement comme existante. — (Louis Auguste Gruyer, Métaphysique de Descartes, 1829)
- (Philosophie, Théologie) Il s’emploie par opposition à librement.
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reprend
?- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de reprendre.
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d’une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
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acétifiant
?- Participe présent du verbe acétifier.
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choquant
?- Qui offense, qui déplaît par son immoralité ou son inconvenance.
- Il était très ennuyé car, pour lui, cette histoire était choquante au possible, dénuée de toute dignité. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
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maman
?- (Familier) ou (Langage enfantin) Mère.
- Tout de même, il ne pouvait pas aller dire aux mamans : Sapristi, mais gardez donc un peu mieux vos filles ou elles se feront… manger du loup ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Un homme entraîne son gamin loin des voitures radiocommandées « Viens on va rejoindre manman ». J’ai entendu et dit manman toute mon enfance, pas maman. L’homme qui vient de me le rappeler est d’origine africaine ou antillaise. — (Annie Ernaux, « Regarde les lumières mon amour », Seuil, 2014, page 30)
- (En particulier) Nom donné à la mère par son enfant (y compris à l’âge adulte), pour la désigner affectueusement.
- Née sous les châtaigniers de Faverges-de-la-Tour en Isère, cette maman chérie (disparue en 2019) a rencontré son papa, Louis, après la Seconde Guerre mondiale. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 50)
- Les soirs où une bise polaire hurlait dans la cheminée, quand, à l'heure du repas, maman posait la cocotte noire sur la table, la cacasse-à-cul-nu dégageait un parfum particulier. — (Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière, JC Lattès, 1996)
- Ouah ! Mais il a l’air génial ce jeu ! En plus, sur la jaquette il y a un monsieur super classe avec plein de muscles en train de mettre une dérouillée à un super méchant ! Dis, maman, tu peux me l’acheter s’il te plaît ? Allez ! Il a l’air vraiment trop bien. […]. Je peux l’avoir maman ? S’il te plaît ! — (Préface du test de Last Battle sur Jeuxvideo.com)
- Avec maman, quand le cœur est au grisAprès le dîner, on se passe "Nathalie"Ça la fait un peu pleurerEt moi ça me fait danser. — (Gilbert Bécaud, La Fille de Nathalie, 1983)
- Que de fois j'ai vu tomber des hommes, blessés, râlant et leurs premiers cris étaient « Maman ». — (Correspondance d'Eugène Defat, 5 août 1916, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 94)
- (Afrique centrale) Dame, madame.
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bilan
?- Récapitulatif.
- Et si on faisait le bilan de votre carrière ?
- Mais deux blâmes de la commissaire à l’éthique, une attitude de cowboy avec les investisseurs de Nemaska, les ballons dégonflés de Flying whales et des propos maladroits sur les données de santé des Québécois font partie d’un triste bilan. — (Rémi Nadeau, « Voici les bulletins de session des élus à l'Assemblée nationale », Le journal de Québec, 12 décembre 2020)
- (Comptabilité) État comptable de l’actif et du passif qu’un établissement public ou une entreprise effectue pour rendre compte de sa situation patrimoniale.
- Le bilan traditionnel mesurait la solvabilité; il appliquait strictement les principes de prudence et d’indépendance des exercices et, orienté vers le passé, il considérait le présent comme la conséquence de ce passé. — (Pierre Lassègue, Frédérique Déjean & Marie-Astrid Le Theule, Lexique de comptabilité, 8e éd., Dunod, 2015, p. 687)
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temps
?- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
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abominablement
?- D’une manière abominable, atroce, inhumaine, terrible.
- Je n’en ai pas voulu parce qu’outre qu’il louchait abominablement ; il aurait fallu me séparer de ma fille, et, de fait, je ne m’en souciais pas. — (Henry Monnier, Les bourgeois de Paris, 1854)
- Il se conduit abominablement.
- Il se dit aussi par exagération.
- Il chante, il écrit abominablement.
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aberrant
?- Qui diffère de la normale.
- On n'a jamais vu dans l'Évangile Jésus demander à quelqu'un de tomber malade pour en sauver un autre ; cela n'existe pas, c'est aberrant. — (Simone Pacot, L'évangélisation des profondeurs (1997), Points, 2015, page 132)
- Le peintre y reprenait un thème qu’il avait plusieurs fois abordé dans sa série de gravures dites « didactiques » où il entendait démontrer comment une perspective légèrement faussée peut suffire à entraîner des illusions aberrantes. — (Georges Perec, Un cabinet d’amateur, 1979, Le Livre de Poche, pages 46-47)
- Était-il aberrant d’ignorer qui était monsieur Johnson, ou alors ma question était-elle indiscrète ? — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 10)
- Pourquoi ces chirurgies esthétiques, ces absorptions d’anabolisants, ces exercices parfois violents, souvent extrêmes, par lesquels les corps se distendent, par lesquels ils s’éloignent de leur humanité (des implants mammaires immenses, des performances sportives aberrantes, des corps dont la masse musculaire est insensée, des piercings buccaux, génitaux, sous-cutanés, des ablations de membres sains, etc.), si ce n’est pour répondre à un environnement inhumain, où la légitimité de l’organique est constamment remise en question ? — (Ollivier Dyens, La Condition inhumaine. Essai sur l’effroi technologique, Flammarion, 2008, page 24)
- Mais c’est aberrant ! C’est de la folie !
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adéquatement
?- De manière adéquate.
- Nos équations parviennent à saisir assez adéquatement les premiers moments de l’univers, mais, à mesure que l’on régresse dans le temps et que nous approchons de l’instant zéro, nos modèles mathématiques se désintègrent et plus rien ne fait sens. — (Dan Brown, Anges et démons, page 86, 2000, traduit par Daniel Roche, 2005, JC Lattès)
- Les manchons trayeurs et pulsateurs en bon état permettent un massage adéquat. Il est difficile de traire adéquatement si la machine à traire ne travaille pas correctement. — (Pierre Lévesque , La traite des vaches laitières, Educagri, 2007, page 15)
- Les rares invités japonais étaient des trésors nationaux vivants mais de justesse, la plupart avaient au moins quatre-vingt-dix ans, on les aurait plus adéquatement qualifiés de trésors nationaux mourants. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 50.)
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acquérant
?- Participe présent de acquérir.
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affermant
?- Participe présent du verbe affermer.
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admonestant
?- Participe présent du verbe admonester.
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suspend
?- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de suspendre.
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naturellement
?- Par une propriété naturelle.
- Ces expériences (marcher au moins six minutes par jour, instaurer des moments de sortie de routine, s’exposer une heure par jour à la lumière forte ou encore écouter certains morceaux de musique) contribuent en effet à augmenter la sécrétion d’endorphines (les morphines produites naturellement dans le cerveau) et de sérotonine (la molécule de la bonne humeur), qui diminuent la douleur ou la sensation de douleur. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 24)
- L’esprit croit naturellement, et la volonté aime naturellement. — (Blaise Pascal, Pensées, t. I, p. 287, édit. LAHURE.)
- Comme une source envoie ses eaux naturellement, comme le soleil naturellement répand ses rayons, ainsi Dieu naturellement fait du bien. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Sermons, Bonté, I.)
- Il est évident que des sons et des paroles n’ont point et ne peuvent avoir naturellement de rapport aux choses qu’elles signifient, quoi qu’en disent le divin Platon et le mystérieux Pythagore. — (Nicolas Malebranche, Rech. vér. Éclairciss. liv I, t. IV, p. 101, dans POUGENS.)
- Dion avait naturellement beaucoup de noblesse, d’élévation et de grandeur d’âme. — (Charles Rollin, Historique ancien Œuv. t. V, p. 191, dans POUGENS.)
- Naturellement l’homme ne pense guère ; penser est un art qu’il apprend comme tous les autres et même plus difficilement. — (Jean-Jacques Rousseau, Ém. V.)
- Par le seul secours, par les seules forces de la nature, par opposition à surnaturellement.
- Naturellement parlant, un mort ne peut revivre.
- Comme on doit s’y attendre par une conséquence naturelle.
- Je me suis trouvée naturellement dans cette affaire par le plaisir que je pris de lui dire [au maréchal d’Estrées] ce que vous me mandiez de lui sur sa nouvelle dignité. — (Marquise de Sévigné, à Bussy, 24 juin 1681.)
- Les produits viennent surtout naturellement des grandes régions de l’industrie textile : Mulhouse pour les tissus de coton et la mercerie, le Nord pour les lainages, Troyes pour la bonneterie. — (Jean Pierre Fruit, Vexin normand ou Vexin parisien?: Contribution à l'étude géographique de l'espace rural, Presse Universitaires de France, 1974, p. 158)
- (Ironique) — Il me quitte ; il doit acheter du jambon et du vinaigre, car les officiers l’ont naturellement chargé de leur cuisine, comme ils en chargent immanquablement tout professeur, tout prêtre, tout poète. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- De famille, de naissance.
- Il [le chancelier Pierre Séguier] ne laisse que soixante et dix mille livres de rente : est-ce du bien pour un homme qui a été quarante ans chancelier, et qui était riche naturellement ? — (Marquise de Sévigné, 3 fév. 1672.)
- D’une manière naturelle, simple, facile.
- Voilà le sens qui s’offre naturellement à l’esprit. Cela s’explique naturellement.
- Une espèce de fatalité veut qu’en tout genre les méthodes ou les idées les plus naturelles ne soient pas celles qui se présentent le plus naturellement. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, l’Hôpitalien)
- D’une manière naïve et propre à imiter la nature.
- Il contrefait les gens très naturellement.
- Sans affectation ni recherche.
- Parler, écrire naturellement.
- Reconnaissez le héros, qui, toujours égal à lui-même, sans se hausser pour paraître grand, sans s’abaisser pour être civil et obligeant, se trouve naturellement tout ce qu’il doit être envers tous les hommes. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Louis de Bourbon.)
- Le comble de ma bonne fortune, c’est que vous écrivez naturellement, et que votre esprit n’a pas besoin d’art : on dit que votre figure est comme votre esprit. — (Voltaire, Lett. Mme de Beauharnais, 1772.)
- Lorsque nous disons que Racine, Despréaux, Bossuet et Mme de Sévigné écrivent naturellement, nous sommes portés à prendre ce mot dans un sens absolu, comme si le naturel était le même dans tous les genres. — (Etienne Bonnot de Condillac, Art d’écr. IV, 5.)
- Comment faire parler naturellement un villageois, un homme du peuple, sans blesser la délicatesse d’un homme poli, cultivé ? — (Jean-François Marmontel, Élém. litt. Œuv. t. VII, p. 91, dans POUGENS.)
- Sans déguisement, avec franchise.
- Cet homme ne va pas naturellement, il dissimule. Répondez-moi naturellement.
- Pourquoi me faire des excuses de me parler naturellement ? — (Marquise de Maintenon, Lett. à Mme de R. 11 octobre 1693.)
- Dites-moi naturellement comment vous la trouvez. — (Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, Théât. d’éduc. Zélie, II, 4.)
- (En particulier) Bien sûr. — Note : Il sert alors à renforcer l'assertion de la phrase.
- Celui-ci promettait naturellement à ses électeurs, comme don de joyeux avènement, la séparation de l’Église et de l’État, l'instruction laïque et la suppression du budget des cultes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, p.161)
- Dans une prairie, toutes les plantes sont herbacées et on n’y voit en général pas un arbuste ou un arbre isolé. Je parle naturellement des paysages naturels comme la Prairie ou la Pampa. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.101)
- Roger, le patron, apportait naturellement un soin maniaque à sélectionner les produits qu'il proposait à sa clientèle, qu'il s'agisse de charcutaille, de fromage ou de pichtegorne. — (Maurice Léger, Moi, Antoinette Védrines, thanatopractrice et pilier de rugby, Editions Publibook, 2006, p. 239)
-
assurément
?- (Vieilli) De manière ferme, assurée ;
- Il marchait assurément vers le ring.
- Certainement.
- Tom s’efforçait de vendre uniquement la récolte de son jardin, produits excellents assurément, mais de variété limitée. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 8 de l’édition de 1921)
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adjuvant
?- Qui aide.
- Circonstances adjuvantes.
- En effet ces eaux [sulfureuses] sont tour à tour : […]8° Préventives des accidents causés par le mercure et réparatrices de l’intoxication et de la cachexie mercurielle ;9° Auxiliaires ou adjuvantes des médicaments spéciaux de la syphilis. — (Lyon médical, dix-septième année, tome L, n° 39 (27 septembre), Librairie médicale de J.-P. Mégret, Lyon, 1885, page 122)
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achèvement
?- Action d’achever, fin, exécution entière, accomplissement d'une chose.
- Chien de juif ! s’écria le prieur, personne ne sait mieux que ton maudit individu que notre sainte maison de Dieu s’est endettée pour l’achèvement de notre chœur… — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXXIII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Sens figuré) Perfectionnement dont un ouvrage est susceptible.
- Cet ouvrage n’est pas arrivé à son dernier degré d’achèvement.
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acoquinement
?- État de celui qui s’acoquine, qui s’attache.
- Cet acoquinement à la peine, à la mort me faisait horreur. — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 223)
- Ce que Charlotte essayait de dire, c'est que les gens s'entichent d'opinions non pas parce qu'une démarche intellectuelle rigoureuse leur ayant apporté une foule de connaissances justificatrices les y a contraints, mais bien plutôt par acoquinement, parce que l'image de marque de ces opinions leur plaît davantage, parce qu'elle correspond à l'ensemble identitaire préassemblé qu'ils possèdent déjà depuis des années. — (Thomas O. St-Pierre, Charlotte ne sourit pas, Leméac, 2016, page 111)
- Je lui aurais plutôt suggéré de donner un coup de fil directement à Molson ou même à Gorton leur expliquant son intérêt grandiose, mais aussi en démontrant, dès le départ, une complicité, une connivence, un acoquinement avant même une association officielle. — (Michel Beaudry, Patrick Roy le stratège, Le Journal de Québec, 5 décembre 2021)
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acquittant
?- Participe présent du verbe acquitter.
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concernant
?- Inquiétant, qui pousse à la réflexion.
- D’un coup, alors qu’on était dans une petite chose gentillette, vaguement ennuyeuse, nous voilà englués dans les bons sentiments et les sujets « concernants ». En vrac : précarité des jeunes, pauvreté des vieux, colocation entre générations, prostitution étudiante… — (Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, “« Les Mauvaises têtes » et la mauvaise pioche”, Libération, mercredi 11 septembre 2013, p. 29)
- Qui concerne le grand public, la société.
- Il faut pour cela examiner d’abord les formes de présentation de la politique dans les médias télévisuels et donc, explorer cette catégorie des « questions de société », des « sujets concernants » du discours d’information, même quand ils ne sont pas dits politiques. — (Ludovic Renard, "Le traitement audiovisuel de la politique : les recompositions symbolico-cognitives de la politique à la télévision (1996-2006)", 2008 → lire en ligne)
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vivant
?- Qui est doué de vie, qui est organisé de façon à vivre.
- La biologie étudie les organismes vivants.
- Un organisme vivant est un ensemble organisé de matière qui tend à maintenir l’état homéostatique par une utilisation concertée d’énergie. — (Wikipédia, article Vie)
- Qui est en vie, qui n’est pas encore mort.
- – Nom d’un chien ! – marmonna-t-il. – Je n’ai aucune sympathie pour les cadavres… J’aimerais mieux, ma foi, que l’individu fût vivant. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 331 de l’édition de 1921)
- C’est que, dit le petit, le garde me mettrait en prison, s’il trouvait dans mes fagots du bois vivant… — (Gérard de Nerval, « Les Filles du feu », Chansons et légendes du Valois, 1854)
- Qui demeure, subsiste.
- Carmen est morte, l’innocente et plaintive Carmen. Mais la chanson est plus vivante que jamais, plus impitoyable que jamais, plus torturante que jamais. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- […] ce terme est très fréquent dans toute la microtoponymie du Mâconnais ; il est même tellement vivant que les géomètres des cadastres l’ont considéré comme une forme correcte […] — (Annales de l’Académie de Mâcon, 2000, page 132)
- (Sens figuré) Qui dérive d’une personne en vie.
- Exemple vivant, leçon vivante : Exemple ou leçon qu’on tire d’une personne en vie.
- (Sens figuré) Qui est animé, vif.
- Cette rue est vivante.
- (Sens figuré) Exact.
- Ce jeune homme est le portrait vivant, est l’image vivante de son père : Il a tous ses traits, toute sa physionomie.
- « Vous êtes le portrait vivant de votre grand-oncle Langévol, tel qu’il est représenté dans une photographie de lui que nous possédons, d’après une toile du peintre indien Saranoni. » — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre I)
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acquiesçant
?- Qui acquiesce.
- Telle je serais un jour acquiesçante en ses bras, bercée en lui comme une petite fille de rien du tout, […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 37)
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abrégeant
?- Participe présent du verbe abréger.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.