Dictionnaire des rimes
Les rimes en : houssoir
Que signifie "houssoir" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Désuet) Balai de houx ou d’autre branchage, et le plus souvent de plumes.
- Donnez un coup de houssoir à ce tapis.
- Cette chambre n’était pas de celles que harcèlent le houssoir, la tête de loup et le balai. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Des branchages de houx énergiquement manipulés constituaient des houssoirs pour balayer, épousseter habits et tapis ou ramoner les cheminées. — (Signollet Stéphane, Le houx, 96 p., page 61, 1999, Actes Sud, Le nom de l'arbre)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "houssoir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
divinatoire
- Relatif à la divination.
- La troisième classe de prêtres était les ovates ou eubages, fidèles dépositaires des rites sacrés et des cérémonies religieuses ; cette dernière classe exerçait aussi l'art divinatoire, et remplissait ainsi le même office que les augures et les aruspices de Rome. — (Ernest Bosc, L. Bonnemère, Histoire des Gaulois sous Vercingétorix, Librairie de Firmin-Didot, Paris, 1882)
- Art, science divinatoire.
- La baguette divinatoire des chercheurs de sources. (→ voir sourcier)
-
recevoir
- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
-
ébarboir
- (Art) Outil qui sert à ébarber.
- Enlever à l’aide d’un grattoir spécial, nommé aussi ébarboir, les barbes ou saillies irrégulières de métal bordant les tailles faites au burin ou les traits obtenus avec la pointe sèche. — (Jules Adeline, Lexique des termes d’art, 1884)
- (Plâtrerie) Grattoir à lame triangulaire montée perpendiculairement à l'axe du manche et utilisé entre autre pour ouvrir (élargir) une fissure avant de la combler.
-
dreyfusard
- (Histoire de France) Qui soutenait Alfred Dreyfus, ou qui est relatif au mouvement de défense de celui-ci.
- La cause dreyfusarde a bénéficié de l’approche de l’Exposition Universelle de 1900, certains pays menaçant de boycotter Paris si l’injustice persistait.
-
froussard
- (Familier) Peureux.
- Il est tellement froussard, ce cabot, qu'il disparaît au moindre bruit !
-
foutoir
- (Vieilli) (Vulgaire) Lieu de prostitution
- L’autre jour tu as été reçu dans le foutoir d’Alexine, rue Duphot. Mais maintenant que nous te connaissons, tu peux venir chez moi. — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges, 1907, chapitre 3)
- Et ce sont des pauses et des gestes toujours plus obscènes, des mouvements de solitude vulgaires, un foutoir insensé, sans qu’il y puisse jamais toucher. — (Gérard Ansaloni, Les dix rouleaux de Touenhouang, Éditions La p’tite Hélène, 2018)
- (Populaire) Désordre extrême, chaos.
- Je me souviens parfaitement de cette chambre. C’était dans l’appartement d’une très vieille dame russe, pas loin du Trocadéro. Un sinistre foutoir. — (Pascal Lainé, La dentellière, Gallimard, 1974, réédition Folio, page 165)
- Comment pouvez-vous faire de quelque chose d’aussi simple un tel foutoir ? — (Pierre Bouvier, Thé et œufs brouillent la « special relationship » entre le Royaume-Uni et les États-Unis, Le Monde. Mis en ligne le 25 juin 2020)
- Il s’agit d’élargir à tous les contenants ou presque le principe de récupération le plus efficace : la consigne. Pourquoi ? Parce qu’elle donne une valeur à ce qui serait considéré autrement comme résidus. Et permet de mieux recueillir ceux-ci (par rapport au foutoir du bac bleu). — (Antoine Robitaille, Parlons «vidanges»!, Le Journal de Québec, 2 février 2021)
- Quand on est rendu à faire croire à de jeunes esprits que le genre est une construction sociale, on comprend vite que l’université est devenue un véritable foutoir. — (Robert Leroux, L’université ou la fabrique des médiocres, Le Journal de Montréal, 7 mai 2021)
- On se demande comment il peut vivre dans un tel foutoir !
-
bassinoire
- (Vieilli) Bassin de métal, emmanché, à couvercle percé de nombreux trous, que l'on remplissait de braises, et que l’on passait entre les draps pour chauffer le lit.
- Justine alla chercher une bassinoire, prépara le lit, aida sa maîtresse à se coucher — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Un autre ustensile était la bassinoire, récipient en cuivre, de forme ronde et aplatie, au couvercle ajouré et orné de motifs décoratifs. On le remplissait de braises et grâce à son long manche en bois, on le faisait aller et venir entre les draps. — (Daniel Bontemps, Au temps de la soupe au lard, éditions Serpenoise, 1993, ISBN 978-2-87692-179-5)
- (Par extension) Bouillotte
- (Par analogie) Grosse montre.
-
voir
- Percevoir l’image des objets par l’organe de la vue.
- […] ; et l’on voyait déjà quelques embarcations filer doucement sur l’eau que battaient les grands avirons, pareils à des vols de goélands lents et bas. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière, 1885, Les Eaux muettes)
- – Pourtant —fit Bert— j’aimerais bien en voir un… rien que pour pouvoir y croire quand je l’aurais vu.– Vous le verrez avant qu’il soit longtemps, promit le soldat. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 27 de l’édition de 1921)
- On ne voyait pas les tramways. […]. Pourtant les quais où ils roulaient, avec des piaulements plaintifs, n'étaient guère éloignés, car la rue, quelquefois, tremblait à leur passage […]. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
- C’est à Namur que Gaspard vit le premier beffroi. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n’arrive jamais, 1955)
- Il se fabriquait une étrange réputation, personnage de légende qui voyait à travers le brouillard, savait se rendre invisible aux gabelous, capable de tout ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Absolument) — L’on y voyait à peine, le sanctuaire n’étant éclairé que par des veilleuses pendues au plafond […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- […] puis le voyant mort, car vous le tuâtes du coup, vous prîtes la fuite sur le cheval qu’il vous avait donné. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre III)
- Donner en vis-à-vis, avoir une vue.
- Cette maison voit sur un jardin, sur une rue.
- (Par extension) (Militaire) Avoir une vue découverte sur une cible en sorte qu’on est à portée de la battre avec le canon.
- Cette hauteur voit la place, voit le rempart de la place.
- Cette hauteur voit tel ouvrage à revers.
- Être le lieu où se déroule une action ; en être le siège.
- Fort peu habitée l'hiver, Ville-d’Avray voit sa population se décupler quand éclosent les premières frondaisons de la forêt ; quand les chauds rayons du soleil de juin font revivre les palmes des grands saules sur le bord des étangs si chers à Corot. — (Jules Mary, Roger la Honte, Paris : chez Jules Rouff & Cie, 1886, page 3)
- Avec l’utilisation d’antigènes de tréponèmes pâles tués, les réactions sérologiques ont vu leur sensibilité et leur spécificité nettement améliorées. — (François Pebret, Maladies infectieuses : toutes les pathologies des programmes officiels des études médicales ou paramédicales, Heures de France, 2003, page 497)
- Vivre pendant une période désignée, avoir connu cette époque.
- J’ai vu le temps où il n’y avait pas d’autre mariage que le mariage religieux. — (George Sand)
- (Sens figuré) (Familier) Imaginer, représenter.
- Dans l’espèce humaine, la Parthénogénèse n’a été vue que par les yeux de la foi ; il n’en est pas ainsi dans les rangs inférieurs de l’animalité […] — (Yves Delage et Marie Goldsmith, La Parthénogénèse naturelle et expérimentale, Flammarion, 1913, page 2)
- Les deux Allemands le tenaient sous la menace de leurs yeux haineux. Pendant un moment Bert vit la mort proche. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 353 de l’édition de 1921)
- Prendre soin de quelqu'un, le traiter.
- C’est ce médecin qui voit ce malade.
- Il est vu par ce médecin.
- (Inversement) Consulter.
- Il faut qu’elle aille voir un médecin.
- (Absolument) Être en état de percevoir l’image des objets.
- Voir clair. — Voir trouble. — Voir double.
- Voir confusément. — Voir distinctement.
- Voir de près. — Voir au loin.
- Être témoin de l’état d’une personne ou d’une chose.
- Quelques journaux manquaient à la collection. C’étaient ceux qui relataient comment Charlotte, condamnée à mort, avait vu sa peine commuée en celle des travaux forcés à perpétuité. — (Jules Mary, Les filles de la Pocharde, 1897-1898)
- C'est ici que l'on voit deux choses bien cruelles, Des maris ennuyeux et des femmes fidelles, Car l'Amour, tu le sais, n'est pas luthérien. — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 217)
- Les gens que vous avez vus arriver, que vous avez vu mener en prison. — La maison que j’ai vue s’écrouler, que j’ai vu démolir. —C’est un homme que j’ai vu autrefois bien pauvre, bien malheureux.
- Être témoin de faits, d’événements contemporains, ou en avoir seulement entendu parler.
- L’Afrique du Sud, avec la fin de l’apartheid a vu ainsi affluer des migrants venus du Mozambique, de Zambie ou d’Angola quand les Afrikaners partaient vers l’Australie ou l’Amérique. — (Christian Pradeau et Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/volume 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
- Ce que nous voyons de nos jours, était annoncé depuis longtemps.
- Les événements extraordinaires que nous avons vus s’accomplir.
- Faire des observations et des remarques en lisant ; se reporter à ce que l’on lit.
- Mais nous avons vu comment Saint Louis, poussé par ses convictions religieuses, voulut rendre l’usure impraticable. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- J’ai vu dans Démocrite.
- Où avez-vous vu cette particularité ?
- Dans quel livre avez-vous vu ce passage ?
- Fréquenter.
- Qui voyez-vous le plus souvent ?
- Qui voit-il dans son pays ?
- Nous nous voyons souvent.
- (En particulier) Avoir une relation amoureuse.
- Plus tard, j’appris un absurde mariage d’amour qu’elle fit avec un jeune homme qu’elle devait déjà voir à ce moment-là. — (Marcel Proust, Guermantes, 2, 1921, page 393)
- Je ne le vois plus.
- (En particulier) Avoir une entrevue, une conversation, avec quelqu’un.
- Il faut que je voie le directeur rapidement.
- (Spécialement) (Avec la négation) (Familier) Supporter.
- Celui-là, je ne peux pas le voir !
- Acquérir la connaissance des choses du monde, dans les voyages ou dans le commerce des hommes.
- C’est un homme qui a beaucoup vu.
- Il a vu du pays. - Il a vu les pays étrangers. - Il veut voir l’Italie.
- Regarder, considérer avec attention.
- Voyez ce tableau. — C’est une chose à voir. — Il mérite d’être vu.
- Voir un objet au microscope. — Laissez-moi voir cela. — Voyons un peu ce qu’il va faire.
- Examiner, vérifier, se réserver de prendre un parti.
- Si cela arrive, nous verrons ce qu’il faudra faire.
- Voir une affaire à fond.
- Ceci est à voir. — C’est à voir.
- (Familier) Vérifier par soi-même une assertion, une information.
- Si vous ne le croyez pas, allez-y voir.
- J’aime mieux le croire que d’y allez voir.
- S’apercevoir, se rendre compte, comprendre.
- Il y a longtemps que l’on voit qu’il se ruine.
- Je vis bien qu’il me manquerait de parole.
- Ne voyez-vous pas qu’il vous trompe, qu’il se moque de vous ?
- Je vois ce que vous voulez dire.
- Et il est amusant de penser à cette réponse que nous donnons parfois pour signifier que nous avons compris : « Je vois. » Le verbe voir devient alors synonyme d'intelligence, une autre preuve que l'ultime ou l'essentiel peuvent être invisibles pour les yeux. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 37)
- C’est comme ça qu’il faut faire pour retirer son billet ; vous voyez ?
- Inspecter avec autorité, veiller à.
- Cet homme n’a rien à voir à ma conduite, et je n’ai pas le droit de voir à la sienne.
- Qu’avez-vous à voir dans ma maison ?
- Voyez à ce qui se passera. — Voyez à la dépense.
- Éprouver, essayer.
- Voyez si vous pouvez résoudre ce problème.
- Voyons si la chose nous réussira mieux ainsi.
- Je veux voir jusqu’où ira sa patience.
- À toi de voir.
- (Par analogie) Juger par le sens du goût, de l’odorat, du toucher ou de l’ouïe, en parlant des choses que l’on connaît.
- Voyez si le vin est bon. — Voyez un peu si cela est chaud.
- Il faut voir si cet instrument est d’accord.
- Juger ; apprécier ; envisager.
- Jamais nous n'avons eu l’ineptie de penser que les catholiques dussent être opprimés, qu'ils dussent être vus avec défaveur par le gouvernement, qu'ils dussent être exclus des emplois publics, qu'ils dussent même être exclus du ministère. — (« Quelques mots à nos contradicteurs passionnée et modérés », dans la Revue nationale de Belgique, Bruxelles : Librairie Polytechnique, 1840, volume 4, page 85)
- Ensuite c’est à chacun de voir en quoi cela l’intéresse, le concerne, lui parle. Il n’y a strictement aucune prétention comminatoire du genre : si vous ne passez pas par là, vous êtes fichu. — (Jacqueline Legaut, La psychanalyse, l’air de rien, éditions Eres, 2012)
- Chacun a sa manière de voir. — C’est ainsi que je vois. — C’est un homme qui voit tout de travers.
- (Familier) Étudier, apprendre.
- Je ne répèterai pas ce que nous avons vu la semaine passée.
- Aller faire quelque chose.
- Notre mère est malade, papa est mort. Nous allons voir avec mon petit frère à ramasser des pommes de terre dans le champ. » — (Alphonse Daudet, L’enfant espion, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, collection Le Livre de Poche, 1974, page 27)
- (Québec) (Désuet) (Par euphémisme et apocope de voir ses règles) Avoir ses menstruations.
- As-tu vu ce mois-ci?
- (Religion) Connaître par l’intelligence.
- Dieu voit le fond des cœurs, voit toutes choses.
- La béatitude consiste à voir Dieu.
- (Pronominal) (Sens propre) Voir soi-même. Voir l’un l’autre.
- (Pronominal) (Avec un adjectif ou avec un participe passé) Être.
- Après une lutte soutenue entre le gros bon sens du paysan et la folle impulsion donnée par l’administration des haras, celle-ci a été forcée de céder le pas, et s’est vue obligée en 1860 de supprimer les dépôts d’étalons d’Abbeville et de Charleville, […]. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- À ce moment, la guerre tomba brutalement, sans crier gare. Le deuxième jour de mobilisation, Fagerolle se vit jeté dans un wagon à bestiaux, parmi les vomissures et les gueulements patriotiques d’un certain nombre de citoyens français. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 29)
- Mais, à la longue, elle se vit contrainte de renoncer à ses méthodes iniques, parce que trop d’enquêtes s’étaient tournées à la confusion […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) (Avec un infinitif) Construction pour faire du COD, du COI ou du quelqu’un en question le sujet. Note : La construction passive en français avec être ne peut faire que du COD le sujet.
- — Est-ce qu’il se voit mourir ?Urbaine posait cette question à tous les parents d’agonisants et si l’on se voyait mourir, mon Dieu, tout était fini. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 24)
- Ancien sous-off’ de la Légion, il avait d’abord été cassé de son grade, puis ayant « passé au falot », il s’était vu condamner à trente ans. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 50)
- Il s’est vu obliger de payer ses dettes. : Il a été obligé de payer ses dettes.
- Elle s’est vu conférer un diplôme. : On lui a conféré un diplôme.
- Un touriste s’est vu voler son portefeuille. : On a volé le portefeuille d’un touriste.
-
eupatoire
- (Botanique) Eupatorium, genre de plantes de la famille des astéracées.
- [...] le glaïeul, laissant fléchir ses glaives avec un abandon royal, étendait sur l’eupatoire et la grenouillette au pied mouillé, les fleurs de lis en lambeaux, violettes et jaunes, de son sceptre lacustre. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann, 1913, Éditions Gallimard, Folio n°1924, 1987, page 135)
- Les fleurs qu’à présent on rencontre le plus souvent au bord de la rivière sont la mikania, la renouée des oiseaux, l'eupatoire pourpre, la lobélie cardinale, la sagittaire à larges feuilles, Chelone glabra, et çà et là la vernonia. — (Henry David Thoreau, Journal, traduction de Brice Matthieussent, Le Mot et le Reste, 2018, page 290)
-
conard
- Variante orthographique de connard.
- La bande de maraudeurs poussa des oh ! de désappointement et d’admiration et les deux compères qui s’étaient laissé arracher le sac durent essuyer quelques injures choisies comme :— Couillonnauds ! Conards ! — (Italo Calvino, Le Baron perché, 1957. Traduit de l’italien par Juliette Bertrand, 1959. page 54)
- Et puis il y a les conards, les conauds, les conasses… — (Pierre Guiraud, Les Gros Mots, 1975, page 65)
- Un sale égoïste, voilà ce que tu es, préoccupé seulement de ta propre personne. Je ne sais pas pourquoi j'ai perdu mon temps avec un conard pareil. Fiche le camp ! — (Vikas Swarup, Meurtre dans un jardin indien, traduit de l'anglais (Inde) par Roxane Azimi, Éditions Belfond, 2010)
-
falloir
- Être de nécessité, de devoir, d’obligation, de bienséance.
- Rabalan se sentit troublé. Du moment que le maire affirmait d’une façon aussi autoritaire qu’il était sorcier, il fallait le croire… Ça l’étonnait pourtant. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- Les prairies, émaillées de saxifrages, sont clôturées de murs en pierres sèches qu'il nous faut franchir à tout instant. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- …mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l'y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l’Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Il eût fallu hurler pour échanger la moindre phrase. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Hier, en France, il fallait être humanitaire, kantien, philosémite. Actuellement, la mode, chez nous, penche vers un christianisme édulcoré. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 43)
- Puisqu’il fallait qu’elle suât, elle devait boire beaucoup. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- À une époque où les artistes de jazz apparaissent de plus en plus souvent sur scène, il peut sembler surprenant qu'il ait fallu attendre 1956 pour voir réalisé un microsillon contenant l'enregistrement d'un récital de Garner. — (Boris Vian, « Errol Garner … sur scène », dans Derrière la zizique, Paris : C. Bourgois, 1976, Le Livre de Poche, 2012)
- Non mais, qu’est-ce qu’ils venaient nous casser les pieds, tous ces Parisiens, avec leurs modes modernes, que tu savais jamais ce qu’il fallait faire pour qu’on se foute pas de ta poire ? — (Paul Fabre, Le solitaire de Costejourdes, Éditions L’Harmattan, 2013, page 35)
- Il fallut qu’Abdel Latif insistât, et elle accepta enfin, comme à regret. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Les gros livres reliés de cuir où il eût fallu puiser les dates des batailles, les manuscrits jaunis desquels il eût fallu tirer la concordance des personnages, les bibles couvertes de toiles d'araignée qu'il eût fallu sortir de leur sommeil, tous ces objets, […], ne pouvaient servir car les ours en avaient lacéré les pages. — (Jean-Christophe Duchon-Doris, Les Ours polaires, Paris : chez Seghers, 1991)
- (Mathématiques) Il faut et il suffit que… « si et seulement si » ou équivalence.
- Encore faut-il que… il est du moins nécessaire, malgré tout, que…
- Ni le docteur ni Thérèse ne rient de ma plaisanterie. Il faut qu’ils ne l’aient pas comprise. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 207)
- Être ce dont on a besoin.
- Pour que l’apothicaire du roi fût heureux, il lui faudrait que le roi eût un estomac et délicat et fort, qu'il eût en même temps besoin de beaucoup de médecines, et qu'en même temps il pût en bien supporter l'effet. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états, tome II : XVe siècle, livre 2, Bruxelles : chez Wouters, Raspoer & Cie, 1843, page 127)
- Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s’en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Je maintiens, et il est impossible de me démentir, que personne ici ne peut dire approximativement ce qu'il faudra; ce qui est certain, c’est qu’il faudra une somme considérable. — (Emmanuel Arago, « Assemblée nationale législative : séance du 19 avril 1850 », dans les Comptes rendus des séances de l’Assemblée nationale législative, tome 7 (8 avril - 15 mai 1850), Paris : chez Panckouke, 1850, page 210)
- Quelles sont donc les causes de ces insuccès ? Il n’y en a qu’une : c’est que ces sociétés n’ont pas le directeur qu’il leur faut. Sans un directeur qui joue le rôle d’entrepreneur, ils ne peuvent pas réussir. — (Maurice Block, Les progrès de la science économique depuis Adam Smith, éditions Guillaumin, 1890, page 309)
- — Si ça vous dit, Monsieur Duprez, je peux préparer un couscous pour ce soir ? J’ai tout. Seulement faudrait pas trop tarder à me le dire, pour le bouillon. — (André Pierrard, Le janissaire, Dunkerque : Éditions des Beffrois-Westhoek, 1983)
- Ce qu’on doit donner d’argent à quelqu’un pour un prix, pour un salaire.
- — Mais combien vous faut-il pour votre voyage ? Je vous dis que je ne suis pas en fonds. — (Walter Scott, « Les aventures de Nigel », chapitre 34, traduit de l’anglais, Œuvres complètes de Sir Walter Scott, tome 48, Liége : chez Fr. Lemarié, 1828, page 191)
- Misérable, maître chanteur, quelle somme vous faut-il pour que vous me laissiez mon enfant ? — (Éveline Le Maire, La maison d'émeraude, Paris : Librairie Plon, 1926, chapitre 26)
- Il demande plus qu’il ne lui faut.
-
apercevoir
- Commencer à voir.
- Tantôt il leur semblait apercevoir les soldats alignés, les cavaliers rapides comme une vision d’Ossian ; […]. — (Anonyme, Revue littéraire, 1830, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
- En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
- L'horizon était bouché dans le Nord, et c'est dans une déchirure de la brume que nous aperçûmes la base de l'île Jan-Mayen, puis les mâts de la T.S.F. et le pavillon norvégien. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Je monte sur le pont et aperçois dans la nuit très noire les nombreuses lumières d'un vapeur qui s'éloigne. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- « Mais Nathalie que t’est-il encore arrivé avec ce verbe ‘apercevoir’ ? Tu lui as de nouveau mis deux p ! – Oh mais comment est-ce possible ?... c’est parce que j’ai de nouveau pensé à ‘apparaître’… – Écoute, mon petit, tu sais ce que tu dois faire, tu vas écrire vingt fois : ‘Je n’aperçois qu’un p au verbe apercevoir » Et j’admire tant d’ingéniosité. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 168)
- (Sens figuré) Remarquer ; comprendre.
- Pour sonder son frère, Aristide, qui n’osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :— As-tu lu mon article d’hier ? Qu’en penses-tu ?Eugène eut un léger mouvement d’épaules.— Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.— Alors, s’écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.— Moi !… Vuillet…Il allait certainement ajouter : « Vuillet est un niais comme toi. » Mais en apercevant la face grimaçante de son frère qui se tendait anxieusement vers lui, il parut pris d’une subite défiance. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99-100)
- A chaque fenêtre on aperçoit, sous les rideaux de mousseline, des fuchsias ou des géraniums cultivés dans des pots avec une touchante sollicitude. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Ce relaps ayant été aperçu par ses coreligionnaires dans la procession de la Fête-Dieu, fut pris à partie par eux. Il s'ensuivit une violente bagarre. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) Remarquer une chose qui avait échappé d’abord.
- Au moment où il se disposaient à revenir chargés d'or et de perles, ils s'aperçurent que leurs navires faisaient eau, percés à jour par le broma ou ver marin qui fourmille dans les régions de la zone torride. — (Washington Irving, Voyages et découvertes des compagnons de Colomb, Paris : librairie Hachette & Cie, 3e éd., 1893, page 48)
- Jamalou, le concierge, s'apercevant que la voûte se trouvait éclairée, alla se rendre compte du fait et ne vit rien d'abord qui l'étonnât. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- « Singulière affaire, assurément », se disait-elle. Elle en fut si bouleversée qu'elle ne devait même pas s’apercevoir que le coq avait déjà annoncé l'aube et que l'Orient peu à peu s'éclairait. — (Belle de Candeur : Roman érotique de la dynastie Ming, traduit du chinois par Christine Barbier-Kontler, Arles : Éditions Philippe Picquier, 1990, 1994, page 27)
- Pour le cocuage, c'est plus sérieux. Il s'agit, pour employer la langue moderne, d'un traumatisme. L'enfant a quinze ans, et s’aperçoit brutalement que sa mère couche avec son précepteur. — (Hubert Juin, Un grand poète romantique, en préface de Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races humaines (1853-1855), édition numérique de l’UQAC, 2004)
-
embouchoir
- Bout d’une trompette ou de tout autre instrument à vent qui se sépare de l’instrument et qu’on y adapte lorsqu’on veut en tirer des sons.
- (Cordonnerie) Instrument de bois en forme de pied dont on se sert pour élargir les chaussures ou pour empêcher qu’elles ne se déforment.
- On voyait qu’il avait un faible pour les vieux godillots forestiers, les seuls à bénéficier d’embouchoirs. — (Yann Queffélec, L’homme de ma vie, Éditions Guérin, 2015, page 42)
- (Armurerie) Anneau qui unit l’extrémité supérieure du fût et du canon d’une arme à feu.
-
épilatoire
- Qui sert à épiler.
- Pâte, poudre, crème, onguent épilatoire.
-
guignard
- (Ornithologie) Variante de pluvier guignard (oiseau).
- Le guignard est un oiseau de passage.
- Le volatile accroupi sur l’édifice est un guignard, oiseau migrateur qui traversait alors en troupes nombreuses la plaine de Beauce à l’automne et dont la chair entrait dans la composition du fameux pâté de Chartres : Charles Monselet l’a précisé dans une de ses chroniques gastronomiques. — (Bulletin de la société archéologique, historique et artistique le Vieux Papier: pour l’étude de la vie et des mœurs d'autrefois, volumes 20 à 21, 1950)
-
chaloir
- (Littéraire) Importer, dans le sens d’être important ; faire attention.
- J’écris ces mémoires en pleine vie, ainsi que du fond du tombeau. Je ne veux ni flatter, ni dénigrer. Peu me chaut de plaire ou de déplaire. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 307)
- Vous appellerez cela « vol », sans aucun doute, mais peu me chaut. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l'araignée, 1932)
- Je vivais pour mes enfants, ne faisant aucune visite et me soustrayant aux réunions en nombre où il m'eût été possible, chacun s'exprimant alors comme il lui chaut, de saisir les divers aspects de mon mari en tant qu'homme mêlé à d'autres hommes, […]. — (Suzanne Martinon, Eux et nous, Paris : Librairie Plon, 1937)
- Ils font tout ce qu’ils veulent ! si un jour ça leur chaut, ils garderont les soldats trois ans à la caserne. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 81)
-
baignoire
- Récipient dans lequel on prend des bains de corps.
- En quoi pensez-vous que pouvaient être faites les baignoires ? en cuivre, en zinc, en pierre, en bois ! Pas du tout, vous n’y êtes pas ; nous allons vous le dire, car vous ne devineriez jamais. C’étaient d’énormes jarres d’argile comme celles ou l’on conserve l’huile ; ces baignoires d’un nouveau genre étaient enterrées jusqu’aux deux tiers à peu près de leur hauteur. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Un morceau de savon traînait sur le bord de la baignoire en bois. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Mon père avait reçu en héritage de ses parents une baignoire de cuivre qui avait, paraît-il, appartenu au tsar de Russie. C’était une œuvre d’art qui épousait la forme du corps et ressemblait à une grosse botte. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 24)
- — J’ai été à Bordeaux en 93, j’y suis resté trois jours, à l’hôtel Montré. Il y avait une baignoire…— Vous vous en êtes servi ?— Pour prendre mal ? Eh ! bé ! — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 37)
- Remarquons que le mot « baignoire » n’apparaît jamais dans les inventaires de l’époque médiévale. Le bassin proprement dit se nommait « cuve baigneresse » alors que la baignoire désignait le linge dont on s’enveloppait après le bain. — (M. Hilscher, cité dans Nathalie Mikaïloff, Les manières de propreté : du Moyen Âge à nos jours, Maloine, Paris, 1990, page 24)
- Dans les salles de spectacle, loge placée au rez-de-chaussée du théâtre.
- En bas, sous la galerie, les baignoires s’enfonçaient dans une nuit complète. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Quand je suis dans sa baignoire, elle me fait asseoir près d’elle, tout près.« Encore plus près. Je te fais donc peur ? »Un peu. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Jusque-là, comme beaucoup d’hommes chez qui leur goût pour les arts se développe indépendamment de la sensualité, un disparate bizarre avait existé entre les satisfactions qu’il accordait à l’un et à l’autre, jouissant, dans la compagnie de femmes de plus en plus grossières, des séductions d’œuvres de plus en plus raffinées, emmenant une petite bonne dans une baignoire grillée à la représentation d’une pièce décadente qu’il avait envie d’entendre […] — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 79)
- Nous allons quelquefois à l’Opéra, quelquefois aux soirées d’abonnement de la princesse de Parme, c’est tous les huit jours ; il paraît que c’est très chic ce qu’on voit : il y a pièces, opéra, tout. Madame la Duchesse n’a pas voulu prendre d’abonnements mais nous y allons tout de même une fois dans une loge d’une amie à Madame, une autre fois dans une autre, souvent dans la baignoire de la princesse de Guermantes, la femme du cousin à Monsieur le Duc. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 3, Le Côté de Guermantes, 1920–1921)
- Ils entrèrent tous deux et s’installèrent dans une baignoire obscure. À ce moment, au fond d’une autre baignoire située près de la scène, ils eurent le temps d’apercevoir, avant que l’ouvreuse relevât le grillage, la silhouette de Beaumagnan et de ses deux acolytes. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Louer une baignoire.
- (Marine) Abri de navigation intégré dans le massif d’un sous-marin d’où s’effectue la veille optique quand il navigue en surface. Exposé aux paquets de mer (d’où son appellation de baignoire), cet abri de navigation est complètement rempli d’eau quand le sous-marin est en plongée.
- (Marine) Cockpit d’un voilier.
- Supplice de la baignoire : Méthode de torture où le supplicié attaché sur une chaise est plongé la tête en avant dans une baignoire pleine d'eau jusqu’à suffocation.
-
accoudoir
- Ce qui est fait pour qu’on s’y accoude ; partie horizontale sur le haut du dossier d'un siège où l'on s'accoude.
- Avoir un accoudoir sous le bras.
- L’accoudoir d’un prie-Dieu.
- Avoir les bras sur un accoudoir.
- L’accoudoir de son prie-Dieu était usé par ses prières.
- Accotoir, bras d'un siège, sur lequel on repose les bras.
- Puis, s'appuyant sur les accoudoirs de cuir usé, Gérard sortit sa grande carcasse du confortable fauteuil et se redressa. — (Joël Guy, La rivière coule vers sa source, Mon Petit Éditeur, 2011, p. 27)
- Je l’ai vu en photo, sur un canapé en velours, tapotant de la main sur l’accoudoir, avec ses cheveux invariablement blancs et son air de pythie grecque assise sur les fumerolles de l’île de Ré. — (Cédric Enjalbert, La lettre de Philosophie Magazine, du 4 septembre 2020)
- C’était en fait des sortes de fauteuils larges et profonds, recouverts de tissu à motifs floraux façon tapisserie, avec des accoudoirs rembourrés et des appuis-tête à oreillettes. — (Alain Demouzon, Le Crime du Lorient-Express, in Le Crime de la porte jaune et autres nouvelles, 1985)
- (Architecture) Couronnement d’une balustrade ou de tout autre appui à la hauteur du coude.
-
fard
- (Cosmétologie) Enduit qu’on applique sur la peau ou une partie du visage pour la colorer ou pour la protéger.
- Une petite boîte de bois rose, qui venait de l’île Dioscoride, contenait des fards de toutes les couleurs. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Elle achetait les onguents, des pots de fard, des crayons, qui traînaient sur tous les meubles, avec des houppettes de poudre de riz et des flacons d’odeur. Ses journées, elle les passait, devant sa glace, à se maquiller, à se contempler […] — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- L’emploi des fards que l’on applique sur la figure pour en modifier l’aspect doit être fait avec la plus extrême prudence […] il serait délicat d’insister sur l’apparence regrettable qu’ont pris certains visages féminins qui ont été trop longtemps exposés aux attaques des fards ; ceux-ci ont pu à un certain moment donner un éclat particulier au visage, mais ils l’ont souvent irrémédiablement flétri. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la savonnerie, 1924, page 126)
- Je vis que sa beauté, comme son caractère, était absolument sans fard. Ni rouge aux lèvres, ni fer aux cheveux ; rien aux cils ni aux paupières. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- Ses airs penchés, sa ravissante et luxueuse pochette de soie, son bracelet-montre en or, le fard étalé sur ses joues le tenaient quitte de manifester son opinion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Déguisement, feinte, dissimulation.
- Privé de tout accommodement, de ses fards, de ses sourires et de ses ruses, le vice a peu de chance de séduire la vertu la plus chancelante. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- Livres, discours, manifestes, la remise en cause de cet esprit qui a irrigué le XVIIIe siècle autour des figures totémiques de Voltaire, de Rousseau, de Kant et de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, ce mouvement fondateur de la modernité politique européenne et matrice intellectuelle de la Révolution française, s’affiche aujourd’hui sans fard. — (Ariane Chemin, Vincent Martigny, Mais qui veut éteindre les Lumières ?, Le Monde. Mis en ligne le 15 novembre 2018)
-
inflammatoire
- (Médecine) Qui cause de l’inflammation, qui tient de l’inflammation.
- Période inflammatoire d’un furoncle, d’un phlegmon.
- Symptôme inflammatoire.
- "Nous avions aussi découvert une association entre un phénomène inflammatoire détecté dans le sang, certaines bactéries intestinales et la maladie d'Alzheimer", affirme le Dr Frisoni. — (Radio-Canada, « Le lien entre l’alzheimer et le microbiote intestinal confirmé », 19 novembre 2020)
-
coquard
- (Ornithologie) Hybride obtenu par le croisement du faisan et de la poule ou du coq et de la poule faisane.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Vieux coq.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Vieillard ridicule.
-
bavoir
- (Puériculture) Petite pièce de tissu qu’on attache sous le menton des jeunes enfants pour recevoir la bave, la salive qui coule souvent de leur bouche.
- Vaut-il mieux, pour cadeau de baptême du petit Landry, offrir un bavoir ou une timbale ? — (Les Œuvres libres, n° 181, éditions A. Fayard, 1936, p. 13)
- […] et l'enfant raconta que, lorsque sa maman l'avait chargée de laver les petits vêtements qui habillaient Blanche-Neige le jour où on l'avait trouvée, elle avait remarqué que cette petite broche était épinglée au bavoir du bébé — (Noël Aubled, Blanche-Neige, Paris : éditions A. Lahure, 1939)
- Alors elle sortit les brassières, les bas, les bavoirs du petit, les sarraus de Lalie et ses rubans de cheveux. Puis, toutes ces choses étendues sur la table, elle vida son flacon, goutte à goutte comme elle eût jeté de l’eau bénite.— Mignons, que cela vous porte bonheur ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- C’est un bavoir d’enfant, blanc et brodé de points bleus comme ceux que portait Philippe quand il était petit. — (Jean Freustié, Marthe, ou, Les amants tristes, 1958)
-
grattoir
- Outil ou instrument utilisé pour gratter ou pour racler.
- Un grattoir de pare-brise.
- Un grattoir de peinture.
- Dans le compartiment, il n’y a que le mode d’emploi du véhicule, un grattoir à givre, un roman policier, un pistolet automatique et une liasse de billets de cinq cents euros épaisse comme un steak américain. — (Sébastien Gendron, Révolution, 2017)
- Instrument propre à gratter le papier, le parchemin, etc., pour en enlever l’écriture ou les taches.
- Effacer des mots avec un grattoir.
- Type d’outil préhistorique en silex taillé et retouché.
- Grille ou lame où l’on gratte ses chaussures avant d’entrer dans une maison; décrottoir ; gratte-pieds.
- Outil manuel d’ajusteur, généralement de section triangulaire, qui fonctionne par arrachement d’un copeau.
-
ciboire
- (Liturgie catholique) Coupe sacrée où l’on conserve les hosties pour la communion des fidèles.
- À l’aide d’un de ces instruments, il ouvrit le tabernacle, en tirant d’abord le saint-ciboire, magnifique coupe de vieil argent, ciselée sous Henri II, puis un ostensoir massif. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- On aspergea d’eau bénite les draps du lit ; le prêtre retira du saint ciboire la blanche hostie ; et ce fut en défaillant d’une joie céleste qu’elle avança les lèvres pour accepter le corps du Sauveur qui se présentait. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary : mœurs de province)
- Le vol des choses consacrées à Dieu était un sacrilège, parce que ce vol renfermait une profanation de choses saintes : tel était le vol des calices, ciboires, reliques, images et même des troncs d'église. — (Adolphe Chauveau & Faustin Hélie, Théorie du Code pénal, Bruxelles : Imprimerie typographique belge, 1844, volume 3, page 40)
- Imaginez qu’il a dû marquer des essais de cent mètres en serrant le ballon contre sa poitrine comme Tarcisius son ciboire. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 198)
- (Héraldique) Meuble représentant la coupe du même nom dans les armoiries. À rapprocher de calice, coupe et hanap.
- D’azur, semé de croix recroisetées au pied fiché d’or, au ciboire de même, qui était anciennement du royaume de Galice français illustration « armoiries avec un ciboire »
-
déversoir
- Orifice par où s’écoule le trop-plein d’une conduite ou d’un réservoir d’eau.
- De longues prairies en pente douce encadrent la rivière, qui semble vouloir se cacher sous des rideaux d’arbres et de buissons, mais qui, par moments, découvre, comme malgré elle, son miroir immobile retenu par une écluse et ses trois ou quatre déversoirs inclinés où l’eau se presse, bouillonne et se donne des airs de torrent. — (George Sand, La Famille de Germandre, Michel-Lévy frères, 1861, p. 204)
- Le Niagara n’est pas un fleuve, pas même une rivière : c’est un simple déversoir, une saignée naturelle, un canal long de trente-six milles, qui verse les eaux du lac Supérieur, du Michigan, de l’Huron et de l’Érié dans l’Ontario. — (Jules Verne, Une ville flottante, J. Hetzel, 1884, p. 179)
- (Par extension) Tout dispositif qui sert à juguler un excédent.
- Mais une politique, à la fois bourgeoise, mercantile et bigote, va supprimant tous les déversoirs où se répandraient tant d’aptitudes et de talents. — (Honoré de Balzac, Un prince de la bohème dans Œuvres complètes, t. 12, A. Houssiaux, 1855, p. 104)
- Une population stable et dense, qui n’a pas de déversoir pour son trop-plein, et où tous les capitaux sont appropriés et en mains est naturellement plus sensible à l’intérêt de conserver qu’à celui d’acquérir ; elle estime très haut le prix de l’ordre et les avantages d’une bonne police. — (Émile Boutmy, Éléments d’une psychologie politique du peuple américain, A. Colin, 1902, p. 253)
- (Technologie des réacteurs nucléaires) Cylindre situé à l’intérieur de la cuve du circuit primaire et concentrique à celle-ci, qui assure la remontée le long de la cuve d’une fraction du sodium froid et son retour par débordement vers le collecteur froid.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.