Dictionnaire des rimes
Les rimes en : histoire
Que signifie "histoire" ?
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- Récit d’actions, d’événements, de choses dignes de mémoire.
- Abandonné petitement […], le général André se courba sous l’orage. Il disparut. L’histoire sera-t-elle juste à son endroit ? Je la sais si souvent façonnée par les réacteurs que je suis en méfiance. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Suite des états par lesquels sont passés un ou plusieurs peuples.
- Tout se tient dans l’histoire, et l'on ne peut s’arrêter en chemin; il faut suivre le mouvement et le flot des âges, il faut aborder avec eux. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Toute l’histoire classique est dominée par la guerre conçue héroïquement ; les institutions des républiques grecques eurent, à l'origine, pour base l'organisation d'armées de citoyens ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 231)
- Depuis sa conquête par César et jusqu’à la fin du Ve siècle, la Gaule n’a été qu’une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Viennent ensuite les historiens qui considèrent que leur premier devoir, c’est de détruire les légendes, et de rétablir la vérité. Il est certain que, sans eux, l’histoire des peuples ne serait qu’un vaste poème, où les faits agrandis et dramatisés par l’imagination des foules, grandement embellis ou inventés par les flatteurs des rois, brilleraient, couleur d’or et de sang, dans une lumineuse brume. — (Marcel Pagnol, Le Secret du Masque de Fer, 1968)
- Ne craignons pas de répéter qu’il faut que les faits de l’histoire s’épurent dans la nuit des temps ; mis au jour à l’époque où ils se sont passés, ils ne seront jamais fidèles ; celui qui écrit l’histoire d’un siècle dans le siècle même où sont arrivés les événements qu’il raconte, a nécessairement, ou les vertus ou les vices de son siècle, et c’est alors la propre histoire de son cœur qu’il nous donne à la place de ses héros ; il a dépeint ceux-ci ou comme il voulait qu’ils fussent, ou comme il craint qu’ils ne soient, et voilà la partialité nécessairement établie. — (D.A.F. de Sade, Histoire secrète d’Isabelle de Bavière Reine de France)
- En général, les intellectuels arabes musulmans, y compris ceux de gauche, ne sont pas parvenus à rappeler à leur public que la laïcité en politique était à l’ordre du jour dans l’histoire islamique après Mahomet ou après ses prophéties, contrairement aux mythes de l’historiographie islamique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 109)
- [...] de Gaulle à Londres ou Jean Moulin à Lyon, ce n'était pas de la politique. Gandhi à Calcutta non plus. C'était de l'histoire, et cela d'emblée.. — (Renaud Camus, « Message de Rémi Gration : “Je suis le désespoir des hamsters” » (2017), dans Le Grand Remplacement, 6e éd., La Nouvelle Librairie, 2021, page 523)
- Traces et mémoires laissées par le passé chez un peuple ou un groupe.
- L’histoire est comme les signets et les sous-verres que je fabrique au crochet. Ce sont des traces que je laisse chez toi pour que tu ne m'oublies pas. L’histoire est constituée de fils emmêlés qui – s'ils sont emmêlés d'une certaine façon – finissent par prendre forme et utilité. — (Catherine Larochelle, Marie-Louise et les petits Chinois d'Afrique, éditions Mémoire d'encrier, Montréal, 2024, page 111)
- Science humaine qui étudie le passé de l’humanité, son évolution. Connaissance des faits que rapportent les historiens. On l’emploie souvent par une sorte de personnification, et s’écrit alors Histoire.
- Quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l'école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
- En 1808, Napoléon, […], voulu nous remettre à notre rang! […]. Au mépris de la géographie et de l’histoire, sans consulter les populations et même contre leur gré, contre leurs intérêts, contre leurs désirs, l’autocrate dessina ce département mosaïque. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’histoire ne m’intéressait pas. À part l’ouvrage de Vaulabelle sur les deux Restaurations, les mémoires, récits, chroniques qu’on m’avait fait lire m’avaient paru, comme les cours de Mademoiselle Gontran, un fatras d’anecdotes sans signification. — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 321)
- Avant le texte, il y a le contexte. Il nous apprend que notre docteur en « nanarologie » est docteur en histoire des mondes modernes et contemporains. Qu’un historien plutôt qu’un théoricien du cinéma s’intéresse au nanar n’est pas anodin. — (Antoine Katerji, Cinéma : le culte du nanar à l’heure d’Internet, le 6 avril 2015, sur le site de L'Obs & de Rue 89 (www.nouvelobs.com/rue89))
- La philosophie de l’histoire.
- Les leçons, les enseignements de l’histoire.
- Peintre d’histoire, celui qui s’attache à représenter des sujets, ou historiques, ou fabuleux, ou imaginés, par opposition aux peintres de portraits ou de paysages, de fleurs, etc.
- Récit quelconque d’actions, d’événements, de circonstances qui offrent plus ou moins d’intérêt.
- Il me conta toute son histoire, l’histoire de sa vie, l’histoire de ses amours.
- Telle est l’histoire de ce malheureux procès.
- Je connais bien son histoire, c’est un homme dont la vie et les actions me sont bien connues.
- C’est mon histoire que vous contez là ; voilà mon histoire, se dit pour faire entendre qu’il y a une grande conformité entre ce qu’une personne raconte et ce qu’on a fait ou éprouvé soi-même.
- Étude chronologique d’une science ou d’un fait social particulier.
- Les catholiques ne se sont jamais découragés au milieu des épreuves les plus dures, parce qu’ils se représentaient l’histoire de l’Église comme étant une suite de batailles engagées entre Satan et la hiérarchie soutenue par le Christ. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Le travail de Nathalie Jas touche à l’histoire des empoisonnements en milieu professionnel et à domicile, ainsi qu’à l’histoire de la phytopharmacie et de la phytopathologie. — (Christophe Bonneuil, Gilles Denis et Jean-Luc Mayaud, Sciences, chercheurs et agriculture: Pour une histoire de la recherche agronomique, 2008, page 30)
- Description des choses naturelles, comme bêtes, plantes, minéraux, etc.
- Nous avons montré combien complexes sont les aires des diverses espèces et comment on peut essayer d’expliquer chacune d’elles par des considérations de milieu actuel et par l’étude de l’histoire des lignées végétales. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 75)
- L’histoire naturelle de Pline.
- Histoire des animaux.
- Histoire des plantes.
- Histoire des minéraux.
- Récit, aventure, conte.
- Je veux vous conter, vous faire une petite histoire.
- Une histoire extraordinaire.
- Une histoire scandaleuse.
- Cette femme courait toutes les histoires du quartier.
- Que d’histoires ne sait-il pas ?
- Vous ne savez pas le plus beau de l’histoire ?
- En plus, son papa, qui a parfois des idées saugrenues, lui raconte l’histoire de la cour des Miracles, le repaire au Moyen Age de tous les voleurs, tire-laine et autres bandits qui infestaient la ville de Paris. — (Alain Chennevière, La cour des Miracles, Magnard, 2002)
- Certains enfants aiment bien qu’on leur raconte une histoire le soir avant de s’endormir.
- J’adore quand c’est l’heure des histoires.
- L'homme moderne est le fruit de millions d'années d'évolution ; s'il continue à raconter des histoires, il en tire forcément un bénéfice. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015 ; édition Blanche, 2015, page 99)
- (En particulier) Mésaventure.
- Les Lettres à l’Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Monsieur le sénateur, il vous arrive une histoire fâcheuse... Vous vous êtes permis quelques privautés sur la personne d’un petit marmiton qui stationnait dans une pissotière. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
- (Familier) Aventure amoureuse.
- Des histoires, des aventures, des flirts, des romances et des liaisons. Des amourettes sans importance et sans lendemain qui, avec du recul, ne semblaient exister qu’au pluriel. — (Ida Junker, Les années fastes, chez l’auteur à Asnières, 2007, page 9)
- Il n’était pas là physiquement, et refusait qu’elle oblitérât sa vie et passât à côté d’occasions de vivre d’autres histoires. — (Jean-François Mopin, Le bandeau, éditions Blanche, 2005)
- (Familier) Mensonge, fable, affabulation.
- C’est une histoire, ce sont des histoires, c’est un mensonge, je ne crois point ce que vous dites, ce qu’il dit.
- Histoire que tout cela !
- On vous a fait une histoire.
- Il me fit là-dessus je ne sais quelle histoire, etc.
- – Ta ! ta ! ta ! Pas d’histoires ! Revenez me voir dans une huitaine de jours. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 94)
- (Sens figuré) Sujet.
- C’est une autre histoire, c’est une autre chose, ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
- Voilà bien une autre histoire, voilà un nouvel embarras, une nouvelle difficulté, un nouvel incident qu’on n’avait pas prévu.
- — En v’là une histoire ! Ce jeune garçon, ce jeune monsieur que tu vois, c’est celui de qui Barberin parlait, il arrive, et Barberin n’est plus là, en v’là… une histoire ! — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Penser contre soi est souvent fécond ; mais ma mère, c’est une autre histoire : elle a vécu contre elle-même. Riche d’appétits, elle a employé toute son énergie à les refouler et elle a subi ce reniement dans la colère. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 61)
- (Sens figuré) Exagération.
- Voilà bien des histoires, se dit à une personne qui forme des difficultés et des embarras sur quelque chose ou qui fait trop de cérémonies, trop de façons.
- Que d’histoires !
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "histoire".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
far
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du fataleka.
-
criard
- (Familier) Qui crie souvent.
- Il se perdit aussitôt dans la foule criarde et lente, agitée par les interminables marchandages. — (Guy de Maupassant, La Ficelle, dans Les Contes normands)
- Comme je descendais des Fleuves impassibles,Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre)
- (En particulier) Qualifie des oiseaux qui crient souvent et d’une manière désagréable.
- Qui n’aime, aux jours de la canicule dans les bois, lorsque les geais criards se disputent la ramée et l’ombre, un lit de mousse et la feuille à l’envers du chêne ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Qui se plaint, qui crie souvent pour des sujets de peu d’importance, ou même sans sujet.
- Cette femme est bien criarde, est d’une humeur criarde.
- (Familier) Qualifie une voix aigre, dont le son blesse l’oreille, un instrument de musique qui rend un son désagréable.
- Oui, tenez, celui qui gesticule en parlant, et dont la voix est un peu criarde, c’est M. d’Alembert, le secrétaire perpétuel de l’Académie française. — (Julie de Querangal, Morvelle, Revue des Deux Mondes, t. 2, 4, 1833)
- La Grand’Gothe se mit à sangloter d’une manière criarde et forcée, qui eût été risible si elle n’eût été révoltante. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- La mère, au ventre grossi par les couches, aux seins bouffis de bête usée, avait dans sa face en débris deux yeux bleus comme deux fleurs sales. Elle chantait avec une voix pointue de femme criarde. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 63)
- Enfin, en ces temps particulièrement bruyants médiatiquement, de nombreux fans d’Arte y apprécient les silences et chuchotements, et l’absence d’émissions et de jingles criards. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 septembre 2022, page 10)
- (Sens figuré) (Familier) Qualifie des dettes auprès de créanciers qui en sollicitent le paiement avec importunité.
- Quoique […] j’eusse économisé quelques sous sur mes omnibus et mes déjeuners, il me fallut, plusieurs fois, avoir recours à l’obligeance d’un ami afin de payer des termes en retard et les dettes criardes. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Sa maîtresse, interrogée, confirma que le jeune homme avait des dettes criardes et qu’il avait même signé des chèques sans provision. — (Georges Simenon, Les 13 Mystères, Fayard, 1932, réédition Le Livre de Poche, page 146)
- (Sens figuré) Qualifie des couleurs qui tranchent trop fortement, qui blessent le regard.
- Pensez ensuite à la boutique du libraire anglais, avec son étalage criard, aux couvertures gaufrées et dorées […] — (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
- Sous une toilette criarde, ton corps mouvant laisse derrière lui flotter un sillage embaumé. — (Francis Carco, L’Amour vénal, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page 16)
- Elle a remplacé par un col blanc le ruban criard mis à même la peau. — (Léon Frapié, L’orpheline, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 51)
- (Sens figuré) Voyant et de mauvais goût.
- Elle était née riche, dans l’éclat criard d’une fortune trop neuve. — (Anatole France, « Le Lys rouge », 1894, réédition Le Livre de Poche, page 24)
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broutard
- (Élevage) Veau ou agneau élevé en plein air, nourri au lait maternel et au pâturage.
- Mes fils adhèrent, en 1969, à la coopérative Beef-Grill Champagne qui leur fournit des broutards, dits babys. Ce sont des taurillons venant de régions où ils vivaient une grande partie de l’année dans de bonnes pâtures. — (Mémoires de la Société d’agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne, volume 107, page 376, 1992)
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houssoir
- (Désuet) Balai de houx ou d’autre branchage, et le plus souvent de plumes.
- Donnez un coup de houssoir à ce tapis.
- Cette chambre n’était pas de celles que harcèlent le houssoir, la tête de loup et le balai. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Des branchages de houx énergiquement manipulés constituaient des houssoirs pour balayer, épousseter habits et tapis ou ramoner les cheminées. — (Signollet Stéphane, Le houx, 96 p., page 61, 1999, Actes Sud, Le nom de l'arbre)
-
dépotoir
- (Vieilli) Endroit destiné à recevoir des matières de vidange ou des ordures.
- Tous appartenaient à cette armée de pauvres diables râpés qui végètent économiquement dans une chétive maison de plâtre, avec une plate-bande pour jardin, au milieu de cette campagne à dépotoirs qui borde Paris. — (Guy de Maupassant, En famille, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 126)
- Jonchées de détritus, les rues ressemblaient à un dépotoir. — (Sylvain Trudel, Le grenier de monsieur Basile, 1997)
- «C’est monsieur le baron de La Déchetterie Qui nous a délégués pour vous faire assavoir Qu’il est le grand Seigneur de tous les dépotoirs De Rouyn à Gaspé, du Nord et de l’Estrie. — (chanson Lucas l'écolo, Gilles Vigneault, album Gilles Vigneault - Arriver chez soi, 2008)
- (Archéologie) Accumulation de déchets près d’une résidence ou d’un ancien lieu d’habitation.
- Un dépotoir domestique est une fosse à détritus ou à déchets réutilisant souvent un silo, ancienne fosse de stockage.
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bulgare
- Relatif à la Bulgarie ou au bulgare.
- On répartit les langues slaves en trois groupes : oriental (le russe, le biélorusse, l’ukrainien), occidental (le polonais, le tchèque, le slovaque), méridional (le bulgare, le slovène, le serbo-croate et le macédonien qui est en très étroite parenté avec des parlers dialectaux bulgares, localisés dans le sud-ouest du pays). — (Margarita Vassileva, PARLONS BULGARE Langue et culture, éditions L'Harmattan, 1996, page 18)
- L’Église autocéphale bulgare.
-
lardoire
- (Cuisine) Brochette pointue par un des bouts, pour piquer dans la viande des bandes de lard.
- Non, répondit Cérizet, il est assez cuit par toi, sans que j’aille encore lui donner des coups de lardoire : il rendrait tout son jus. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- N’importe, dit Coconnas, j’ai bien de la peine à remettre mon épée dans le fourreau avant de m’être assuré qu’elle pique aussi bien que les lardoires de ce gaillard-là. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Une lardoire est un ustensile pointu et creux dont on garnit la gouttière avec l’élément que l’on veut introduire dans la viande. On enfonce ensuite la lardoire dans la viande, et en la retirant l’élément reste dans la viande.
- (Construction) Espèce de sabot ou de pique de fer avec lequel on arme l’extrémité des pieux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sylviculture) Éclat de bois d’environ un mètre qui reste quelquefois sur la souche d’un arbre abattu, faute par le bûcheron d’avoir fait l’entaille assez profonde de ce côté.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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gloire
- Renommée brillante, universelle et durable, éclat que les vertus, le mérite, les grandes qualités, les grandes actions ou les grandes œuvres attirent à quelqu’un.
- Dire, publier quelque chose à la gloire de quelqu’un, dire, publier une chose qui lui fait honneur.
- Rendre gloire à la vérité, rendre témoignage à la vérité.
- Se faire gloire de quelque chose, s’en faire honneur, ou en tirer vanité.
- Ce n’est pas par gloire qu’il a dit cela, qu’il a fait cela, ce n’est pas par ostentation.
- La gloire du monde passe vite.
- Ainsi passe la gloire du monde (sic transit gloria mundi)
- Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s’en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Les gens de lettres, quand ils en reparlent, citent avec convoitise la somme qu’il a rapportée à son auteur. Le succès monétaire est la forme bourgeoise la plus élevée de la gloire, celle que prisent et que préfèrent les artistes et les écrivains modernes. — (Paul Lafargue, « Sapho », paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
- Quand je revins avec une gloire si chèrement payée, au prix de tant de fatigues et de sang, je la trouvai mariée à un petit seigneur gascon dont le nom ne fut jamais cité au-delà des limites de son mesquin domaine. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il n’y a pas à dire, mais quand les dieux ou les destins, comme vous voudrez, ont décidé qu’ils vous feraient trébucher sur la route de la gloire ou de la fortune, il est inutile de regimber. — (Louis Pergaud, « La Chute », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L’anecdote est flatteuse pour la gloire de Raschi. Il ne lui manque que d’être vraie. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Par extension) Personne dont les actions, les talents, les œuvres, etc., sont célèbres.
- Plus de deux siècles plus tard, Constant Coquelin, ému par la déchéance de quelque ancienne gloire des tréteaux, crée une maison de retraite pour comédiens. — (Christophe Barbier, Dictionnaire amoureux du théâtre, Plon, 2015)
- (Plus rare) Chose unique et remarquable.
- Mais à trente yards, à peu près à l’est de cet arbre se dressait la gloire de la vallée, l’arbre le plus magnifique, sans aucun doute, que j’aie vu de ma vie. — (Edgar Poe, « Le Cottage Landor », dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire, 1871)
- (Religion) Hommage rendu à Dieu.
- Rendre gloire à Dieu.
- Toutes nos actions tendent à la plus grande gloire de Dieu.
- (Religion) Éclat ; splendeur.
- Vous me l’aviez donné, vous me le reprenez :Gloire à vous ! J’oubliais beaucoup trop votre gloireDans la langueur d’aimer mieux les trésors donnésQue le Munificent de toute cette histoire. — (Paul Verlaine, « Lucien Létinois », dans Amour, 1888, Paris : Éd. Vanier, 1905)
- (Religion) Béatitude dont on jouit dans le paradis.
- Ce martyre ne seroit-il pas plutôt un très grand honneur pour nous ? Et plût à Dieu que nous méritassions la gloire que vous nous donnez sans y penser! — (Pierre Bayle, « Avis aux Réfugiez sur leur prochain retour en France », 1690, dans les Œuvres diverses de Pierre Bayle, tome 2, La Haye : chez P. Husson, etc., 1725, p. 628)
- Il faut songer qu’à cette époque il y avait en Afrique un assez grand nombre de montanistes qui exaltaient beaucoup la gloire du martyre et n’admettaient point que l’on eût le droit de fuir la persécution. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, p. 258)
- (Peinture religieuse) Cercle de lumière, auréole qui se met autour de la tête des saints ou des personnes illustres par leurs vertus.
- (Peinture religieuse) Représentation du ciel ouvert, avec les personnes divines, les anges et les bienheureux.
- Le lustre du vestibule, allumé derrière elle, lui faisait une gloire de volubilis en verre bleu et d’arceaux chromés. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 141)
- C’est là plus qu’une métaphore. Hippocrate fut représenté à l’époque byzantine comme un Christ en gloire tenant ouvert son livre des Aphorismes. — (Jacques Jouanna, Hippocrate, Fayard, 1992)
- (Sculpture religieuse) Assemblage de rayons divergents, entourés de nuages, et au centre desquels on figure ordinairement la trinité sous la forme d’un triangle.
- On y voit : au-dessus du maître-autel, une gloire en bois peint et doré, rappelant le prodige dit : le Saint-Sacrement de miracle. — (Guide Diamant, Lille, Roubaix, Tourcoing, Champs de bataille, Éd. Hachette, 1921)
- (Théâtre) Machine suspendue et entourée de nuages, sur laquelle se placent les personnages surhumains qui doivent descendre du ciel ou y monter.
- On fait descendre et monter les gloires au moyen de contrepoids.
- (Sens figuré) La matinée était déjà très chaude : les cigales grésillaient éperdument, et une large buse rousse planait là-haut, au milieu d’une gloire dorée. — (Marcel Pagnol, Le Temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 83)
- (Météorologie, Optique) Phénomène optique de rétroréflexion où l’on voit son ombre projetée sur un nuage et entourée d’un halo irisé.
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cambrousard
- (Péjoratif) Habitant de la cambrousse.
- Figurez-vous, braves cambrousards que vous êtes, qu’il s’est amené ici un vieux crasseux, voûté, la vieillesse en personne, décati, croulant, miteux, chauve, édenté. — (Aristophane, Ploutos, dieu du fric, 388 av. J.-C., traduit du grec ancien par Michel Host, 2012, p. 27)
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briscard
- Soldat expérimenté.
- […], il vit à l’horizon se dresser la haute silhouette de son ennemi qui revenait sans doute de visiter son collègue, le garde-forestier de la Joux, un vieux briscard comme lui avec qui il aimait à rappeler le passé et à choquer le verre. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Ces vieux briscards avaient, vingt ans durant, fait trembler l’Europe et forgé la gloire de Napoléon. — (Robert Christophe, Napoléon, empereur de l’île d’Elbe, A. Fayard, 1959, 318 page)
- (Par extension) Personne que l'expérience a rendu rusé et malin.
- En définitive, l’affaire est plutôt mince, mais le vieux briscard qu’est Vidock se sait condamné d’avance. — (Bruno Roy-Henry, Vidock, éditions l’Archipel, 2001, page 304)
- Parfois, Jimmy en profitait pour accabler le chef opérateur de mille questions d’ordre technique. L’homme, un briscard de la Warner au pantalon de toile blanche soutenu par d’énormes bretelles, s’y pliait de bonne grâce [...]. — (Jean-Pierre Alaux, Une dernière nuit avec Jimmy, Calmann-Lévy, 2010, page 103)
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exécutoire
- (Droit) Qui peut être mis à exécution, ou qui donne pouvoir de procéder à une exécution judiciaire.
- Si des étrangers sont punis de l’expulsion judiciaire exécutoire après subissement de la peine privative de liberté, il ne reste pas de place pour la libération conditionnelle avec patronage; […]. — (Actes du Congrès pénitentiaire international de Londres, 1925 Commission internationale pénale et pénitentiaire, Berne, 1927)
- En effet, ce n’est pas le greffier qui accorde la force exécutoire aux décisions (certifiées ou non), comme ce n’est pas le greffier qui suspend ou limite cette force. — (Jean-François van Drooghenbroeck, Stan Brijs, Un titre exécutoire européen, 2006)
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déplantoir
- Outil qui sert à déplanter.
- Les plantes seront toujours recueillies avec leurs organes souterrains (racines, bulbes) ; il est donc utile de se servir, pour les déterrer, d’un déplantoir, appelé aussi piochon, déterroir, etc., dont il existe de nombreux modèles dans le commerce. — (G. Bimont, Manuel pratique du botaniste herborisant, 1945)
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aratoire
- (Agriculture) Qui a rapport au labourage, ou aux espaces agricoles labourables.
- Les instrumens aratoires manquent ; on devrait en distribuer. — (Anonyme, Grèce. - Administration intérieure, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Sarraut ne doutait pas en effet que l’attrait d’une concession gratuite, à laquelle s’ajouterait une avance du Gouvernement général pour les semences, les buffles et les instruments aratoires, déciderait la population revenue de France s’installer dans le Haut Tonkin : dès qu’il l’aurait mise en valeur, le concessionnaire deviendrait propriétaire de la terre qui lui aurait été attribuée. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, p. 201)
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dressoir
- (Mobilier) Sorte d’étagère sur laquelle on range ou l’on fait sécher des porcelaines, de la vaisselle, de l’argenterie.[1][2]
- Un dressoir en chêne supportait toutes sortes d’ustensiles, des brocs, des assiettes, des écuelles d’étain, des pièges à loup, des forces pour les moutons ; une seringue énorme fit rire les enfants. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Tandis que nous nous entretenions amicalement avec ces bonnes gens, j’observais l’heureuse disposition du dressoir, de l’évier, des tablettes, où étaient rangés les pots et les assiettes. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 93)
- Il alluma sa pipe, descendit à la cave, y chargea son épaule d’un baril de bière, se rendit ensuite à la salle à manger, choisit dans le dressoir une pinte de la contenance d’un pot, […] — (Charles Deulin, Martin et Martine)
- À l’intérieur de la maison, il y a de belles pièces bien propres, […], avec leurs meubles peinturlurés, tables, lits, bancs et escabeaux, leurs dressoirs où brillent les pots et les plats, les poutrelles apparentes du plafond, d’où pendent des vases enrubannés et des étoffes aux vives couleurs, […]. — (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, pages 28-37)
- Malgré les chaises anglaises au dossier inhospitalier, malgré les dressoirs Maple et le nickel Kirby, la longue salle à manger est restée provinciale, Dieu merci, un peu sombre et sérieuse : une seule fenêtre et beaucoup de placards pour les liqueurs, l’épicerie et les confitures… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- Enfin, une troisième fois, elle en reparla et montra à Swann l’adresse de l’homme qui avait fait cette salle à manger et qu’elle avait envie de faire venir, quand elle aurait de l’argent, pour voir s’il ne pourrait pas lui en faire, non pas certes une pareille, mais celle qu’elle rêvait et que, malheureusement, les dimensions de son petit hôtel ne comportaient pas, avec de hauts dressoirs, des meubles Renaissance et des cheminées comme au château de Blois. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 77)
- (Mobilier) Sorte d’étagère sur laquelle on fait égoutter le fromage
-
recevoir
- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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eurodollar
- (Économie) Dépôts en dollars détenus par une banque établie hors des États-Unis (en particulier en Europe, à Londres).
- L'expérience des « eurodollars » (dollars créés par des opérations de crédit sur des comptes en dehors des États-Unis), acquise dans les années 1960 sous le regard bienveillant des autorités britanniques, facilitera la montée des « zinzins » (« investisseurs institutionnels » : fonds de pension, fonds de placement, compagnies d'assurances…). — (Philippe Légé , "La mondialisation est un phénomène inéluctable et sans précédent", dans Les Éconoclastes : Petit bréviaire des idées reçues en économie, La Découverte, 2003, p.59)
-
abreuvoir
- Lieu où les chevaux et les bestiaux peuvent boire.
- Aux alentours et dans les lointains invisibles, les tintements joyeux des clochettes argentines et les bourdons graves des sonneaux indiquaient à Mimile que les autres petits bergers, ainsi que les bergères de son âge rapatriaient comme lui vers l’abreuvoir et vers l’étable leurs troupeaux repus. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Dans le Luxembourg, on recommande aux enfants de ne pas aller jouer sur les bords des étangs, des rivières, des abreuvoirs, parce que Marie Crochet les attirerait dans l’eau […]. — (L’Ethnographie : Nouv. sér, 1936, no 32-34, p.31)
- Récipient de grande taille, en pierre, en ciment, en tôle, parfois en bois, qui une fois rempli d'eau sert aux bestiaux qui veulent boire.
- (Canada) Machine où l’on peut s’abreuver ; fontaine dans les lieux publics (écoles, hôpitaux).
- Viens-tu à l’abreuvoir avec moi ? J’ai soif.
- (Maçonnerie, Taille de pierre) Entaille verticale en V inversé, pratiquée dans la face de joint d’une pierre taillée qui permet de couler le coulis de mortier entre deux faces de joint et une meilleure accroche du mortier.
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écharnoir
- (Travail du cuir) Instrument avec lequel on écharne.
- Pour cela, on la place sur un chevalet, ou selle, et on en racle l’intérieur avec un instrument appelé couteau à écharner ou écharnoir. — (La Revue trimestrielle canadienne - Volume 2, 1916)
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nectar
- (Mythologie grecque) Breuvage des dieux.
- Hébé et Ganymède ne font pas le même service. Ganymède est l’échanson particulier de Jupiter; Hébé verse le nectar dans l’assemblée des dieux.— (Alexis Pierron, Oeuvres d'Homere: L'Iliade, 1869, p.127)
- (Sens figuré) Toute sorte de vin excellent ou de boisson agréable.
- L'jour de la fête à Julot, mon poteau Je l’ai invité dans un p'tit bistroOù l’on sert un beaujolais vrai de vraiUn nectar de première... — (Boris Vian, chanson « On n’est pas là pour se faire engueuler »)
- Si t'as le bec fin,S'il te faut du vinDe première classe,Va boire à Passy,Le nectar d'iciTe dépasse. — (Georges Brassens, chanson « Le Bistrot », in Les Funérailles d'antan, 1960)
- Mme Desrosiers ne souhaitait pas d'alcool dans sa maison mais le frère d'Ubald, Louis-Philippe, se présenta avec des caisses de bière et de bouteilles de gin. Les frères d'Edna jubilaient mais par prudence lui suggérèrent de laisser son précieux nectar sous le perron, si bien que, la réception durant, il y eut un va-et-vient continuel des hommes à l'extérieur. — (Denise Bombardier, Edna, Irma et Gloria, Albin Michel, 2007, p. 92)
- Boisson composée de jus de fruit, d’eau et de sucre.
- (Botanique) Liquide sucré sécrété par certaines plantes entomophiles (attirant les insectes), contenu dans les nectaires.
- Le mélampyre des champs a son insecte pollinisateur, un bourdon, le Bombus hortorum, seul en son genre à pénétrer dans l'étroit tube de la corolle pour y rechercher le nectar ; les autres bourdons perforent le tube à sa base. — (Le Courrier de la nature, 1980, n°65-76, page 41)
- C’est le cas du Seneçon du Cap (Senecio inaequidens). Très riche en nectar, il attire, en dehors de la saison de floraison de la plupart des espèces méditerranéennes, de nombreux insectes dont des espèces utiles en agriculture biologique.— (Sylvie Ligny, Plante invasive, espèce envahissante, ça veut dire quoi ?, Garden Fab, 7 octobre 2018)
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boire
- (Transitif) Mettre un liquide dans sa bouche et l’avaler.
- Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu’après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. — (Louis Huart, Physiologie de l’avocat, in Le Musée pour rire, tome premier, Aubert, Paris, 1839)
- J’ai retrouvé ici la coutume américaine de ne boire aux repas que de l'eau ou du lait. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Depuis le 24 janvier nous sommes en ramadan, neuvième mois de l’année lunaire mahométane, pendant lequel tout bon musulman s’abstient de manger, de boire, de fumer, bref, de toute jouissance charnelle, depuis l’aube jusqu'au coucher du soleil. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 126)
- Au bout d’une vingtaine de mètres, il s’arrêta devant un restaurant, une boîte à bon marché, et nous invita à entrer avec lui, histoire de manger et de boire un peu. — (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, in Max et les Phagocytes, traduction de Jean-Claude Lefaure, Éditions du Chêne, 1947)
- Si je ne vieillis pas, gamin, c’est que je bois la sève des bouleaux au printemps. Ça dépure, ça fait pisser par pintes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sens figuré) Absorber avec avidité quelque chose d'immatériel.
- Elle buvait ses paroles.
- – Est-elle jeune?– Elle doit l'être.– À quoi jugez-vous cela?– À sa voix que j'ai entendue, à sa main que j'ai touchée, à son haleine que j'ai bue. — (Alexandre Dumas, Le comte de Moret (Le sphinx rouge), 1865, II, 3)
- Franchir un obstacle avec facilité.
- — Je n’ai peur d’aucun instant futur. Le pire événement, je passerais dessus, comme sur ce caillou. Mon pneu le boirait… à peine une petite secousse… — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 76)
- (Intransitif) Boire de l’alcool avec excès ; s’enivrer.
- C'est alors que l'on commence à boire d'une façon plus suivie; à l’œnolisme aigu, succède peu à peu l’œnolisme chronique que nous constatons le plus souvent aujourd'hui, du moins chez l'ouvrier qui, imbu du préjugé que le vin donne des forces, arrive à boire, en moyenne, de 2 à 3 litres de vin par jour. — (Paul Carnot et Etienne Lancereaux, Intoxications, J.-B. Baillière et fils, 1907, page 209)
- Et lui qui buvait rarement et fort peu prit coup sur coup deux pleins verres de kirsch, de notre kirsch qui fait dans les soixante et qui vous met le feu aux veines pour une grande journée. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 16)
- Ses économies sombraient, son ventre poussait, mais il ne s'en préoccupait guère; il buvait à longueur de temps avec ceux qui voulaient bien le suivre. — (Michaël Perruchoud, Poil au temps, Éditions L'Âge d’Homme, 2002, page 99)
- (Par extension) — Ces loustics prennent l’argent, vont le boire ou le dissiper au jeu et, comme renseignements, ceinture. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Intransitif) (Par extension) Absorber du liquide.
- Ce papier boit, l’encre passe au travers.
- L’éponge boit, elle absorbe l’eau.
- (Par ellipse) Être sur le point de se noyer.
- Quand on vint à son secours, il commençait à boire.
- (Familier) Porter un toast à.
- Le Prince était perdu dans ses méditations. Il les interrompit cependant pour boire à l’Empereur, en levant une coupe de champagne. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
- (Pronominal) Être bu, pouvoir être bu.
- La tisane se boit chaude.
- Je me fais un rouge limé. Drôle de goût, mais ça se boit. — (Michel Viala, Post-sapiens, 1995, page 65)
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guignard
- (Ornithologie) Variante de pluvier guignard (oiseau).
- Le guignard est un oiseau de passage.
- Le volatile accroupi sur l’édifice est un guignard, oiseau migrateur qui traversait alors en troupes nombreuses la plaine de Beauce à l’automne et dont la chair entrait dans la composition du fameux pâté de Chartres : Charles Monselet l’a précisé dans une de ses chroniques gastronomiques. — (Bulletin de la société archéologique, historique et artistique le Vieux Papier: pour l’étude de la vie et des mœurs d'autrefois, volumes 20 à 21, 1950)
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décevoir
- (Désuet) Abuser, tromper par quelque chose de spécieux et d’engageant.
- Ces propositions ne tendent qu’à vous décevoir.
- Tromper quelqu’un dans son attente, son espérance.
- Il m’a déçu par sa manière d’agir.
- Tous ses espoirs ont été déçus.
- Rendre vaine une attente, une espérance.
- (En particulier) Ne pas répondre aux espoirs qu’on avait mis en lui, en parlant d’un objet, d’une personne, d’une œuvre, etc.
- Les nouveaux épisodes de Star Wars m’ont déçu.
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musard
- (Vieilli) (Familier) Qui passe son temps à muser, à ne rien faire, désoeuvré, flâneur, oisif.
- Un coup de sifflet de Zirone – coup de sifflet de gamin musard - fit envoler tout un groupe de ces pigeons bleus … — (Jules Verne, Mathias Sandorf)
- Mademoiselle, haussant les épaules, nous rentre à l’hôtel, traînardes, égrenées, si musardes qu’elle doit toujours en attendre quelqu’une au détour des rues. — (Willy et Colette, Claudine à l’école, Le Livre de Poche, 1900, page 188)
- La chambre d’un vieil homme n’a pas besoin d’être coquette ; il suffit qu’elle soit propre et Thérèse y pourvoit. Celle-ci est, de plus, assez imagée pour plaire à mon esprit resté un peu enfantin et musard. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; édition Le Livre de Poche, 1967, page 206)
- Antoine ne répondait aux menaces paternelles que par des paroles de défi. Ainsi, non seulement il était musard, paresseux, indiscipliné, mais il manquait encore à ses devoirs de piété filiale. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 31)
- Il réfléchit quelques instants, et de sa voix musarde, collant aux mots comme ses semelles au cambouis du chemin :– C’est fini pour eux, pas pour nous !… — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 20)
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écart
- Action par laquelle deux parties d’une chose s’écartent plus ou moins l’une de l’autre.
- (Médecine vétérinaire) Entorse de l’articulation antérieure du cheval, du bœuf, etc.
- Ce cheval s’est donné un écart.
- Action de s’éloigner (de la direction qu’on doit suivre).
- […] Blanchette […] fit un écart terrible, et, bondissant en avant, envoya son conducteur rouler les quatre fers en l’air, toutes paumes ouvertes, en plein milieu du taillis. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Une table pour deux, un peu à l’écart de préférence.
- Variations qui se produisent dans un mécanisme.
- Les écarts d’une montre, d’un thermomètre.
- (Sens figuré) Action de s’écarter de la raison, de la morale ou des bienséances.
- Madame Latour. — Je flétris les amours vénales. Je n’ai de respect, moi, que pour les écarts des femmes honnêtes. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Sans mentir et sans se leurrer aussi, il pouvait, en toute sécurité, s’écrier ; « Seigneur, j’ai aimé la beauté de votre maison et le lieu où habite votre gloire. » C’était la seule compensation qu’il pût proposer au Père, de ses contumélies et de ses mésaises, de ses écarts et de ses chutes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- On peut comprendre qu’un hitlérien, jeune et fanatique, placé à l’improviste devant un français, se laisse aller aux pires écarts de langage. Ce qui semble bizarre, c’est qu’il vienne si vite à Canossa et qu’il fasse si complète amende honorable. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 88)
- (Économie) Différence, retard, intervalle, etc.
- C’est un bon métier que celui de prophète, mais à la condition d’y éviter les trop grosses bourdes et de ne pas montrer aux simples mortels combien est peu sensible parfois l’écart entre une prédiction et une bévue. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
- (Mathématiques) Valeur absolue de la différence entre deux valeurs.
- Hier, la température était de 8 oC et aujourd’hui elle est de -7 oC. L’écart de température [...] est de 15 oC, car |8 - (-7)| = 15. — (Denis de Champlain, Pierre Mathieu, Paul Patenaude et Hélène Tessier, Lexique mathématique enseignement secondaire, deuxième édition, Les éditions du triangle d’or inc., 1996, ISBN 2-89422-008-1, page E 3)
- (Statistiques) Valeur absolue d’une différence.
- L’écart à la tendance centrale. — (Gérard Calot, Cours de statistique descriptive, Dunod, 1969, page 51)
- (Cartographie) Localité éloignée de l’agglomération principale d’une commune, moins important qu’un hameau[1].
- Dans ceux de Vouziers et d'Attigny, on la limite aux villages de Tourcelles-Chaumont, Quilly et Chardeny, trois communes aujourd'hui distinctes, mais réunies en 1828 en une seule municipalité. Tourcelles avait alors comme sections ou écarts : Chaumont, Quilly, Chardeny, le moulin de Chartogne, le Cloux et le Chauffour : c'est toute la région qui nous occupe. — (Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes, E. Nourry, 1931, page 47)
- De même, pour le département de Seine-et-Marne, le dictionnaire topographique paru en 1954 permet de relever les noms de 87 localités disparues : 4 seulement sont données pour paroisses ou villages ; les autres sont des hameaux ou encore des écarts de 3 ou 4 maisons. — (Jean-Marie Pesez et Emmanuel Le Roy Ladurie, Les villages désertés en France : vue d'ensemble , dans Économies, Sociétés, Civilisations, 1965, volume 20, n° 2, page 261)
- La commune peut ne comprendre qu’un chef-lieu, ainsi dans l’ouest aux abords de la Beauce, Desmonts et Courcelles, ou, un chef-lieu et une multitude d’écarts (maisons isolées, groupements élémentaires et localités autres que le chef-lieu…), dans le pays bocager aux allures de Puisaye. Lorris n’en compte pas moins de 83 et Montereau 111. — (Bruno Martinet, Maisons et paysages du Loiret, Nonette : Éditions Créer, 1988, page 25)
- (Soierie) Ce que l’on rejette des chambres des vers à soie.
- (Finance) Sur un marché d’instruments financiers, écart mesuré en taux d’intérêt entre les conditions qu’obtiendraient pour des opérations similaires des émetteurs différents.
- (Sports hippiques) Mouvement latéral brutal et incontrôlé d'un cheval pendant une course.
- (Bowling) Un split, résultat obtenu quand le premier lancer abat les quilles centrales séparant en deux les quilles restantes.[2] Voir aussi Split (bowling).
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carrare
- (Géologie) Sorte de marbre d’un blanc éclatant.
- Exploité principalement à Carrare, le marbre véritable est relativement rare en France et sa vogue a été relancée par les campagnes d'Italie. — (Jacques Baudoin, La sculpture flamboyante en Normandie et Île-de-France, 1992)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.