Dictionnaire des rimes
Les rimes en : hardiesse
Que signifie "hardiesse" ?
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- (Psychologie) Sentiment ou qualité de celui ou de celle qui est hardi.
- Le petit Latournelle eut la hardiesse d’épouser cette fille arrivée à l’âge anti-matrimonial de trente-trois ans, et sut en avoir un fils. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il y avait cependant autant de franche hardiesse dans le visage du chevalier que des traits humains en pouvaient exprimer […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Rare) Témérité ; insolence ; impudence.
- La princesse, choquée d’une telle hardiesse, faillit se trahir, mais elle réfléchit que, le petit sabotier croyant avoir affaire à sa pareille, sa prétention n’avait rien d’offensant […] — (Charles Deulin, Manneken-Pis)
- On peut dire que, depuis plus de trente ans, le pouvoir ecclésiastique a exploité le Concordat au profit de ses intérêts avec une hardiesse croissante. Il l’a audacieusement violé, il l’a violé sans discontinuité dans toutes celles de ses prescriptions qui proclament les droits du pouvoir civil. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, le 4 septembre 1904)
- Le gracieuse négligence, la hardiesse naïve de la Fontaine furent inappréciées par le grand roi ; mais le froid et correct Boileau donna à la poésie des préceptes tels que Louis les auraient donnés lui-même — (Théophile Lavallée, Histoire des Français depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1830, Paris, Charpentier, 1858, 20e éd., t.3, chap.4, p.283)
- (Rare) Liberté.
- Si tu savais combien sont jolies ces Alexandrines, et avec quelle hardiesse elles s’habillent et se parent. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Qualité d’un acte hardi.
- Note : En parlant des choses.
- La hardiesse de cette entreprise, de ce plan de campagne, de cette stratégie, de cette action étonne. Cette réponse est d’une grande hardiesse.
- Cette proposition est d’une telle hardiesse que… La hardiesse de ces opinions, de ces doctrines, de cette thèse devait surprendre. La hardiesse d’un geste, des manières.
- Note : En parlant du style, des expressions, etc.
- Une grande hardiesse de style. La hardiesse des pensées, des expressions, du plan.
- Note : Se dit, en termes de beaux-arts, en parlant d’une exécution hardie.
- Attaquer la note avec hardiesse.
- Il y a beaucoup de hardiesse dans le jeu de ce musicien.
- Une grande hardiesse de pinceau, de crayon.
- Note : Se dit aussi en parlant des ouvrages de l’art qui présentent quelque chose d’extraordinaire, de grand.
- Les figures de ce groupe ont des poses pleines de hardiesse et de grâce. Cette partie de l’édifice est d’une grande hardiesse. La hardiesse de l’architecture gothique.
- Licence que se permet un écrivain, un artiste.
- Ce tour n’est pas grammatical, mais c’est une hardiesse que l’usage permet.
- Note : Dans ce sens, on l’emploie souvent au pluriel.
- Il y a des hardiesses heureuses dans cet ouvrage, dans ce tableau, dans cette musique.
- Il y a des hardiesses dans cet ouvrage : Il y a, dans cet ouvrage, des choses hasardées.
Mots qui riment avec "esse"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "hardiesse".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
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faiblesse
?- État de ce qui est faible.
- Je ressens comme une petite faiblesse.
- Manque de force ou de vigueur.
- […] ; mais il est à remarquer qu’invariablement, tous les chevaux destinés aux allures rapides sont ferrés à pince tronquée, en prévision du cas où, à cause de leur faiblesse ou vices de construction, ils battraient le Briquet. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Une carence en carnitine aboutit à un dysfonctionnement mitochondrial, provoquant finalement la faiblesse musculaire. — (Erica F. Verrillo, Syndrome de fatigue chronique: guide de traitement, 2e édition, traduit par Francine Labelle, Babelcube Books, 2017)
- (Par extension) Manque d’intelligence.
- Faiblesse du jugement, de mémoire, de conception.
- La faiblesse de notre intelligence, de nos facultés.
- Défaillance ; évanouissement ; syncope.
- Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu’après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. — (L.-H., Physiologie de l’avocat, dans Le musée pour rire, tome 1, Paris, Aubert, 1839)
- Puis elle demanda un verre d’eau, de l’eau par grâce, et avant qu’on eût pu lui en apporter, elle tomba en faiblesse, comme disent les paysans. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Quand elle revint, le samedi suivant, ce fut pour lui comme un éblouissement. Une telle bouffée de jeunesse lui emplit la poitrine qu’il se sentit une seconde partir en faiblesse. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- Manque de puissance ou de ressources.
- De toute manière, attendre trop de l'immigration, pour remédier à notre faiblesse démographique, serait nous exposer à des déceptions. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Dés son commencement la S.D.N. a deux grandes faiblesses : elle fait un peu figure de syndicat de surveillance de l’Allemagne, et ni les États-Unis, revenus à l’isolationnisme, ni l’Union soviétique, « puissance dangereuse », n’en font partie. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 14)
- (Sens figuré) Manque de talent.
- Cet orateur a été d’une grande faiblesse dans la dernière discussion. On l’applique également, dans ce sens, aux productions de l’art ou de l’esprit.
- Tous ces tableaux sont d’une extrême faiblesse.
- Ce passage est d’une faiblesse qui étonne chez un si grand écrivain.
- Faiblesse d’exécution. — Faiblesse de style.
- (Sens figuré) Manque de force morale qui dispose à trop d’indulgence, ou qui rend facile à troubler, à émouvoir.
- Sa générosité n’est pas faiblesse ; son obligeance ne dépasse pas les obligations normales et naturelles ; aucune arrière-pensée en son comportement. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- M. le juge d’instruction Guillot demande, avec raison, que l’on enferme aussi étroitement ces candidats à la folie, ces demi-fous, demi-criminels, demi-responsables dont l’acquittement est arraché à la faiblesse et à la crédulité des jurys. — (Polydore Fabreguettes, De la responsabilité des criminels, 1892, page 31)
- Les Abaves, ces tribus de Huns toujours prêtes à se jeter sur la Thrace et la Grèce, ou sur l’Italie et les Lombards, continuèrent leurs ravages. L’empereur eut la faiblesse de leur promettre une somme assez forte, et dont le paiement devait être renouvelé chaque année, s’ils respectaient les frontières de l’empire. — (Bernard-Germain de Lacépède, Histoire générale, physique et civile de l’Europe: depuis les dernières années du cinquième siècle jusque vers le milieu du dix-huitième, tome 1, Paris : Cellot, Mame & Delaunay-Vallée, 1826, page 385)
- Ils traitent son indulgence de faiblesse. — Il a la faiblesse de croire tout ce qu’on lui dit.
- Il eut la faiblesse de n’oser répondre. Surmonter sa faiblesse.
- Avoir de la faiblesse pour quelqu’un, Ne pas pouvoir, ne pas savoir lui résister.
- Ce maître a beaucoup trop de faiblesse pour ses élèves.
- Il faut excuser la faiblesse d’une mère pour ses enfants.
- (Rare) Défaut de raison, d’empire sur soi-même, et des fautes qui en sont la suite.
- Il s'agit de se tenir à l'affut des affaires, de les suivre de près, de constituer des dossiers sur chacun des as de la finance tripatouillarde, d'étudier leurs faiblesses et même leurs vices. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, pages 183-184)
- Certes Don Juan est un tricheur, et même il ne vit que de cela ([…]). Mais une tricherie constante est moins dangereuse que les faiblesses subites d'un honnête homme. — (Denis de Rougemont, Comme toi-même : Essais sur les Mythes de l'Amour, Albin Michel, 1961, page 105)
- Raïssouli est évidemment un profond psychologue qui connaît nos petites faiblesses et sait comment il faut nous prendre. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 240)
- (En particulier) Le fait de succomber à la séduction, en parlant d’une femme.
- Cette première faiblesse la perdit de réputation.
- Elle sut faire oublier ses faiblesses.
- Madame Latour. — Ah ! Madame, n’ayez jamais de faiblesse pour un dompteur de chez Fernando ! — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Manque de grosseur, d’épaisseur, de force, de solidité de certaines choses.
- La faiblesse d’une poutre, d’un pilier, d’un support.
- (Sens figuré) Le fait pour une chose d'être peu considérable en son genre. — Note : Se dit tant au sens physique qu’au sens moral.
- L’importance de la diffusion à Paris explique en partie la faiblesse des invendus, qui atteignent environ 20-22 % des exemplaires fournis aux NMPP, et par conséquent la facilité des réglages. — (Patrick Eveno, Histoire du journal "Le Monde" : 1944-2004, Éditions Albin Michel, 2004, page 254)
- Malgré la faiblesse du nombre, ils voulurent combattre.
- La faiblesse de ses ressources, de son revenu.
- La faiblesse de cette résistance étonna l’ennemi.
- La faiblesse de nos connaissances.
- La faiblesse d’un raisonnement, d’un argument, d’une preuve.
- La faiblesse de son zèle, de son amitié.
- lasgraisses
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pauvresse
?- Femme pauvre.
- En passant près de l’abbaye de la Cambre […] il rencontra une vieille pauvresse toute ratatinée qui ramassait du bois mort. — (Charles Deulin, Manneken-Pis)
- De la petite chambre où j’étais enfermé avec ma bonne, le front contre la vitre, à travers les persiennes fermées, je regardais des pauvresses s’accroupir sur la pelouse, un cierge à la main, et marmotter des oraisons […] — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Mme Massot et sa fille ont de l’argent ; mais elles paraissent être les seules à ne pas le savoir, et vivent, comme de saintes pauvresses, dans la crainte obsédante de manquer. — ( Roger Martin du Gard, Vieille France, Gallimard, 1933 ; éd. Le Livre de Poche, p. 58.)
- pougnadoresse
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allégresse
?- Joie qui se manifeste au dehors.
- Nous le souhaitons de grand cœur et nous en remercions bien volontiers le cigarito manillard, dont la réapparition imprévue nous met pour long-temps des régalias sur la planche et doit faire tressaillir d’allégresse M. Théodore Burette, l’auteur de la Physiologie du fumeur, jusque dans le tréfoin de sa chiffarde. — (Francis Lambert, « Causerie du 13 septembre (1846) », dans Causeries de Charles Baudelaire, Paris : Éditions du Sagittaire, 1920, page 26)
- L’allégresse qu’ils semaient le long de la route affectait diversement, et selon leurs tempéraments, les autres excursionnistes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
- Dans son allégresse, elle accompagne de ses chants et de ses danses, en battant rythmiquement des mains, les ritournelles d’un gramophone […]. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- — Voila, me dit alors Toto que les accords d’une batterie juchée près du plafond, sur un balcon, emplissait d'allégresse, ici, on est chez soi. Pas vrai? — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Joie publique.
- Le jeûne commence au f’jer, à l’heure où l’on parvient à distinguer un fil blanc d’un fil noir. Au moghreb, un coup de canon, salué avec allégresse par les fidèles affamés et altérés, annonce sa fin et la reprise des bombances qui durent toute la nuit. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 126)
- Dans une lettre à Louis-Philippe, son beau-père, il écrit les mots suivants : « Les seuls véritables Belges de cœur et d’âme sont nos bons catholiques, le reste est un salami de cosmopolites "fit for nothing"; eux peuvent donc exprimer leur allégresse au grand Opéra par des jeux et des danses […]. — (Damien de Failly, Secrets d’État de la Révolution belge d’après les mémoires du major-général Baron de Failly, ministre de la guerre de Léopold 1er en 1831, Éditions Mols, 2005, page 305)
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fresse
?- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de fressen.
- Première personne du singulier du subjonctif présent I de fressen.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent I de fressen.
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bassesse
?- (Péjoratif) Vice qui porte à des sentiments, à des actions, à des procédés indignes d’un honnête homme ou d’un homme de cœur.
- Bassesse d’âme.
- Bassesse de cœur.
- Bassesse de sentiments.
- Il s’est conduit avec bassesse.
- Louer avec bassesse.
- Il y a de la bassesse dans toutes ses actions.
- (Par extension) Les sentiments ou les actions mêmes qui marquent la bassesse d’âme.
- […] ; mais l’auteur, revoyant Paris après de longs voyages, croyait impossible d’obtenir un succès sans faire des bassesses auprès des journaux. Or, quand on fait tant que de faire des bassesses, il faut les réserver pour le premier ministre. — (Stendhal, De l’Amour, 1re préface de 1826)
- Il y exerce toute la vivacité de son esprit rebelle à ces combines, ces bassesses, ces tripotages, fricotages et grenouillages qui déshonorent à ses yeux la représentation des élus du peuple. — (Jean-Paul Clébert, Les Daudet: Une famille bien française (1840-1940), Presses de la Renaissance, 1988, chap. 18)
- Trivialité ignoble ou choquante.
- La bassesse d’une pensée, d’une expression.
- Cette bassesse de termes, de style contraste avec la dignité du sujet.
- (Vieilli) Basse naissance ; condition très obscure.
- La petite étrangère s’appelait Ernestine. Elle était allemande, et ne paraissait pas née dans la bassesse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Entre amants il n’est plus ni grandeur ni bassesse,Je sais rendre un berger digne d’une déesse.— (Gabriel Gilbert, Les Amours de Diane et d’Endymion, Prologue ; Guillaume de Luyne libraire, Paris, 1657, page 2)
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finesse
?- Qualité de ce qui est fin, délié ou menu.
- De près, je pus remarquer la finesse de ses cheveux, qui eussent rivalisé avec ces fils de soie que les premières brises de l'automne détachent du manteau de la Vierge; …. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes,)
- […], et l'on y voit de grands troupeaux de mérinos, remarquables par leur bonne conformation et l'abondance et la finesse de leurs toisons […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 103)
- Le cachemire n'est pas ondulé comme la laine; il est souple, soyeux et brillant. Son élasticité est plus grande que celle de la laine, de même que sa finesse et sa souplesse; […]. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- La proportion nécessaire pour empêcher le gonflement dépend de la nature de la houille, du degré de finesse du poussier, du degré de finesse de l’infusible, de la densité apparente du mélange et de la loi de chauffage. — (La Vie technique et industrielle, 1926, vol.8, page 237)
- La finesse des bas nylon est évaluée en deniers et inscrite sur la pochette ; le chiffre correspond au titrage du fil ; plus il est bas, plus le fil, donc le bas, est fin. — (Geneviève de Corbie, Savoir équiper et entretenir sa maison, Paris : chez Gautier-Languereau, 1965)
- Qualité ce qui a une forme délicate et agréable.
- Quant aux « désespoir du peintre », la finesse des petites taches rouges sur le blanc des pétales m'attirait sans que jamais j'aie pu savoir pourquoi leur irréalité me troublait autant. — (Jeannine Burny, Le jour s'en va toujours trop tôt: sur les pas de Maurice Carême, page 13, éditions Racine, 2007)
- La finesse des traits. - La finesse des contours dans un dessin, dans une figure.
- (Gravure, Peinture) Manière de peindre, de graver, de dessiner légère, délicate et gracieuse ; effet qui en résulte.
- Finesse de pinceau, de burin, de touche.
- (En particulier) (Au pluriel) Effets de touche, de ton, remarquables par leur légèreté, leur grâce, leur délicatesse.
- Finesses de touche. - Finesses de ton.
- Délicatesse, en parlant des sens.
- Il a l’ouïe d’une grande finesse. - Les aveugles acquièrent en général une grande finesse de tact.
- (Sens figuré) Délicatesse de l’esprit, du goût, du jugement.
- Finesse de goût, de tact. - Un esprit doué de beaucoup de finesse.
- (Par analogie) Qualité des choses faites pour être appréciées par le goût et par la pénétration d’esprit.
- Cela est dit, est exprimé avec finesse. - Il ne sentit pas d’abord toute la finesse de cette réponse. - La finesse de ses railleries. - Des jugements pleins de finesse.
- La chose même qui est difficile à sentir, à saisir, à pénétrer.
- Les artifices et les mystères du style chinois sont sans nombre; ici le titre lui-même, Printemps et Automne, n'est probablement pas sans quelque secrète intention et quelque finesse cachée. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- C’est une finesse de langage que peu d’étrangers sont capables de sentir. - Savoir toutes les finesses d’une langue, d’un art.
- (Absolument) La finesse d’esprit.
- Il y a beaucoup de finesse dans ses yeux, dans son regard, dans sa physionomie.
- Pascal oppose l’esprit de finesse à l’esprit de géométrie.
- Il y a beaucoup de différence entre l’esprit de Géométrie et l’esprit de finesse. (…) Dans l’esprit de finesse les principes sont dans l’usage commun, et devant les yeux de tout le monde. — (Pascal, Pensées, éd. 1670)
- Ruse ; artifice. Invention cousue de fil blanc, machination particulièrement habile ou ridicule. Mensonge.
- Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Cervantes, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, page 402)
- Mais il n’importe pas seulement de connaître les finesses du métier, il faut surtout être perspicace pour ce qui est répréhensible, nous voulons parler des moyens frauduleux auxquels se livrent peu ou prou tous ceux faisant commerce de chevaux. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Découvrir une finesse. - Finesse grossière. Finesse colossale - Ses finesses ne trompent plus personne.
- "Colossale finesse" est un oxymore (figure de mots) et une antiphrase (figure de sens). L'expression s'est popularisée depuis belle lurette pour désigner une balourdise, venant de la part de gens qui se croient plus malins que les autres.
- Les apprentis - manipulateurs ont montré là l'étendue de leur colossale finesse.
- Comme il vit qu’elle ne lui nommait point M. de Nemours, il lui demanda en tremblant si c’était tout ce qu’elle avait vu, afin de lui donner lieu de nommer ce prince, et de n’avoir pas la douleur qu’elle lui en fît une finesse. — (Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves, 1678, réédition Garnier-Flammarion, 2009, Quatrième Partie, page 215.)
- eynesse
- stratoforteresse
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devineresse
?- Femme pratiquant la divination.
- Le seul engin magique que possédât la devineresse était un grand vase de cristal de la forme d’un cône renversé, rempli d’une eau limpide et placé sur la table, à côté de plusieurs jeux de cartes et d’une boîte renfermant plusieurs petites médailles d’or, d’argent et de fer, de la grandeur d’une pièce de cinq sous, et sur lesquelles on voyait gravés certains signes mystérieux. — (Eugène Sue, La Bonne aventure, Michel Lévy frères, 1851, page 24)
- Soit le devin Hamza (ou la devineresse/Plutôt la devineresse j’dirais) reçoit les hommes du village et les laisse abuser de son corps par amour de Jesus — (Jean-Jacques Arthur Malu-Malu, Le Congo-Kinshasa, 2002)
- Les relations de l’ermite et de la devineresse auraient indirectement commencé lors de ce rassemblement : entendant parler de Margueronne, Regnaud aurait préché contre elle. Il faut ajouter que le lieu-dit Bellevillotte, près de Bourdenay, qui est sans doute le lieu de résidence de Margueronne, n'est situé qu'à quelques kilomètres de là : il reste tout à fait concevable que la devineresse se soit rendue dans la foulée à l'ermitage de Saint-Flavy pour s'entretenir avec Regnaud. — (Alain Provost, Domus diaboli : un évêque en procès au temps de Philippe le Bel, Belin, 2010, page 85)
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prêtresse
?- (Religion) Femme qui exerce une fonction sacrée et qui préside aux cérémonies d’un culte religieux.
- Par exemple, avez-vous quelquefois réfléchi à certains mots irréguliers de notre langue qui ne prennent pas le féminin, comme les autres mots de la même famille, tels que : poëte, auteur, écrivain, peintre, sculpteur, architecte, compositeur, littérateur, etc. ? Pourquoi ne dit-on pas : peintresse, architectesse, poëtesse, comme on dit : prophétesse ou prêtresse ; ni sculptrice ou autrice, comme on dit : actrice ou lectrice ; ni littérateuse ou compositeuse, comme on dit : chanteuse ou danseuse ; ni écrivaine, comme on dit : souveraine ? Pourquoi, dans ces cas-là, faut-il avoir recours à la périphrase : une femme auteur, une femme peintre, une femme compositeur, et ainsi de suite ? — (Émile Deschamps, « Mémoire sur les femmes littéraires », dans L’investigateur : journal de la Société de l’Institut historique, 1847, vol. 7, 2e série, page 121 [texte intégral])
- Prêtresse d’Apollon, de Diane.
- (Sens figuré) Elle vint à lui, et, avec cette instinctive science de l’amour qui devait faire d’elle la plus conquérante des prêtresses de l’amour, Marion Delorme lui jeta ses bras autour du cou. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Désuet) Épouse d’un prêtre, dans les rites non latins de l’Église catholique, les Églises orthodoxes ou les Églises orientales.
- Les femmes des curés sont appelées prêtresses par honneur, mais n’exercent aucune fonction sacerdotale. — (Gérard de Nerval, Voyage en Orient, Calmann Lévy, Paris, 1884 (1re édition 1851), page 303)
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épaisse
?- Féminin singulier de épais.
- Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, 1958)
- Une épaisse écharpe de hautes ronces plusieurs fois enroulée lui épine les flancs et il faut, s’y piquant, l’écarter à l’endroit du petit porche pour y pénétrer. — (Contes populaires et légendes de Guyenne et de Gascogne, Les Presses de la Renaissance, 1976, page 361)
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agresse
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe agresser.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe agresser.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe agresser.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe agresser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe agresser.
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oppresse
?- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de oppresser.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de oppresser.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de oppresser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de oppresser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de oppresser.
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abbesse
?- (Religion) Sœur supérieure d’un monastère de femmes.
- Il se trouva, cependant, des seigneurs ecclésiastiques, tels l’abbesse de Saintes (1272) qui, ne pouvant tolérer la vue des mécréants, prièrent le roi de les débarrasser de leurs juifs. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Et le couvent de Fontevrault, fondé au xiie siècle, comprenait deux couvents de femmes et un couvent d’hommes dirigés par une abbesse. Un cas unique ! — (Coppin, Brigitte, À la découverte du Moyen Âge, Père Castor Flammarion, 1998)
- Joseph Mery, écrivain marseillais (1797-1866), affirme que l’inspiratrice de ce plat divin est une bouillante abbesse, visitée par la grâce : « pour le vendredi maigre, un jour, une certaine abbesse d’un couvent marseillais créa la bouillabaisse ! » — (Le Devoir, 31 octobre 2003)
- (Argot) Maquerelle, tenancière d’une maison de passe.
- Ce mauvais lieu était placé sous la dépendance d'une gouvernante, qu'on appelait l'abbesse, et qui n'obtenait cette charge lucrative que sous certaines conditions singulières. Il ne lui était pas permis, par exemple, de passer plus d'une nuit aux passants qui voudraient loger dans son hôtel. — (Pierre Dufour, Histoire de la prostitution chez tous les peuples du monde, tome 4, Paris, 1852, page 448)
- L’abbesse était souvent une ancienne prostituée qui pouvait se marier. Elle avait en charge, en particulier, de faire respecter les règles du métier, ne pas faire du lupanar une maison de jeux, de veiller à ce qu’on n’y proférât point de blasphèmes et ne pas héberger les clients plus d’une nuit. — (Serge Pacaud, La prostitution à Bordeaux : au temps de la tolérance, Atlantica, 2007, page 15)
- Dans le sud, les tenancières sont souvent nommées abbesses, les tenanciers abbés - les filles les appellent d’ailleurs « ma mère » ou « mon père ». — (Brigitte Rochelandet, Histoire de la prostitution : Du moyen âge au xxe siècle, Cabédita Editions, 2007, page 36)
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besse
?- (Géographie) (Histoire) Qui concerne le peuple thrace des Besses.
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bailleresse
?- (Droit) Celle qui baille à ferme ou à loyer ; par opposition à celle qui prend une ferme ou une maison à loyer, et qu’on appelle preneresse.
- Il est intéressant de noter que certains féminins sortis de l’usage courant sont cependant conservés dans la langue juridique, comme demanderesse, défenderesse, venderesse, acquéresse et bailleresse. — (Michaël Lessard, Suzanne Zaccour, « Quel genre de droit ? Autopsie du sexisme dans la langue juridique », dans Revue de droit de l'Université Sherbrooke, no 47, 2017, page 227-298 [texte intégral])
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délaisse
?- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de délaisser.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de délaisser.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de délaisser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de délaisser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de délaisser.
- senesse
- clesse
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paresse
?- Tendance à éviter toute activité, à refuser tout effort consenti par les autres lambdas, disposition habituelle à ne pas travailler, nonchalance, négligence des choses qui sont de devoir, d’obligation.
- On souhaite la paresse d'un méchant et le silence d'un sot. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
- Une peste de psychologue, que mes parents m'avaient emmené voir sur le conseil d'une prof complètement tarée, avait parlé de « nonchaloir oriental » pour expliquer ces accès de paresse. — (Bernard Du Boucheron, Long-courrier, Éditions Gallimard., 2013)
- Le pauvre n'est plus tout à fait l'image du Christ sur terre mais un profiteur sans vergogne et paresseux, dont la paresse est fortement combattue ; une ordonnance de 1351 de Jean II condamne les vagabonds qui refusent de poursuivre une activité salariée. — (Dominique Ancelet-Netter, La Dette, la dîme et le denier: Une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Presses Univ. du Septentrion, 2010, page 82)
- Se dit d’une faiblesse de tempérament qui porte à se dispenser de faire tout ce qui demande un peu d’effort.
- C’est par paresse qu’il ne va jamais se promener.
- Le théâtre est à ma porte ; si je n’y vais pas, c’est la paresse qui m’en empêche.
- Paresse d’esprit, certaine lenteur, certaine nonchalance d’esprit, qui empêche de concevoir promptement ou de s’appliquer avec force, avec persévérance.
- Amour du repos, du loisir, tranquillité du corps et de l’esprit.
- Paresse aimable.
- Une douce paresse.
- Ce poète a chanté la paresse.
-
vieillesse
?- Âge avancé.
- II y a six degrés d’âges ; savoir : l’enfance proprement dite, infantia ; la seconde enfance, pueritia; l’adolescence, la virilité, la vieillesse et la décrépitude. — (Dictionnaire des sciences médicales, volume 52, page 415, Charles-Louis-Fleury Panckoucke à París, 1821)
- C’était elle qui assumait dans la maison les travaux de l’homme que sa vieillesse lui eût rendus difficiles. Combien de ménagères auraient, d’elles-mêmes, pris cette initiative généreuse ! — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il portait un costume gris foncé, devait avoir dans les 60 ans, mais restait vif et musclé. Les rides qu'il avait au coin des yeux rayaient de vieillesse son visage dur et impénétrable. — (Jose Rodrigues dos Santos, La formule de Dieu, traduit du portugais par Carlos Batista, Paris : HC éditions, 2012, chap. 4)
- (Sens figuré) …
- Bâton de vieillesse. Voyez « bâton ».
- Vétusté, ancienneté, en parlant de choses.
- Cette maison, ce bâtiment tombe de vieillesse.
- La vieillesse de ces chênes.
- Personnes âgées en général.
- La vieillesse est chagrine, est avare, est soupçonneuse.
- (Proverbial) …
- Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait, Si les jeunes gens avaient plus d’expérience, et les vieillards plus de forces.
- favresse
- biseness
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.