Dictionnaire des rimes
Les rimes en : hardiesse
Que signifie "hardiesse" ?
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- (Psychologie) Sentiment ou qualité de celui ou de celle qui est hardi.
- Le petit Latournelle eut la hardiesse d’épouser cette fille arrivée à l’âge anti-matrimonial de trente-trois ans, et sut en avoir un fils. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Il y avait cependant autant de franche hardiesse dans le visage du chevalier que des traits humains en pouvaient exprimer […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Rare) Témérité ; insolence ; impudence.
- La princesse, choquée d’une telle hardiesse, faillit se trahir, mais elle réfléchit que, le petit sabotier croyant avoir affaire à sa pareille, sa prétention n’avait rien d’offensant […] — (Charles Deulin, Manneken-Pis)
- On peut dire que, depuis plus de trente ans, le pouvoir ecclésiastique a exploité le Concordat au profit de ses intérêts avec une hardiesse croissante. Il l’a audacieusement violé, il l’a violé sans discontinuité dans toutes celles de ses prescriptions qui proclament les droits du pouvoir civil. — (Discours d’Émile Combes à Auxerre, le 4 septembre 1904)
- Le gracieuse négligence, la hardiesse naïve de la Fontaine furent inappréciées par le grand roi ; mais le froid et correct Boileau donna à la poésie des préceptes tels que Louis les auraient donnés lui-même — (Théophile Lavallée, Histoire des Français depuis le temps des Gaulois jusqu'en 1830, Paris, Charpentier, 1858, 20e éd., t.3, chap.4, p.283)
- (Rare) Liberté.
- Si tu savais combien sont jolies ces Alexandrines, et avec quelle hardiesse elles s’habillent et se parent. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Qualité d’un acte hardi.
- Note : En parlant des choses.
- La hardiesse de cette entreprise, de ce plan de campagne, de cette stratégie, de cette action étonne. Cette réponse est d’une grande hardiesse.
- Cette proposition est d’une telle hardiesse que… La hardiesse de ces opinions, de ces doctrines, de cette thèse devait surprendre. La hardiesse d’un geste, des manières.
- Note : En parlant du style, des expressions, etc.
- Une grande hardiesse de style. La hardiesse des pensées, des expressions, du plan.
- Note : Se dit, en termes de beaux-arts, en parlant d’une exécution hardie.
- Attaquer la note avec hardiesse.
- Il y a beaucoup de hardiesse dans le jeu de ce musicien.
- Une grande hardiesse de pinceau, de crayon.
- Note : Se dit aussi en parlant des ouvrages de l’art qui présentent quelque chose d’extraordinaire, de grand.
- Les figures de ce groupe ont des poses pleines de hardiesse et de grâce. Cette partie de l’édifice est d’une grande hardiesse. La hardiesse de l’architecture gothique.
- Licence que se permet un écrivain, un artiste.
- Ce tour n’est pas grammatical, mais c’est une hardiesse que l’usage permet.
- Note : Dans ce sens, on l’emploie souvent au pluriel.
- Il y a des hardiesses heureuses dans cet ouvrage, dans ce tableau, dans cette musique.
- Il y a des hardiesses dans cet ouvrage : Il y a, dans cet ouvrage, des choses hasardées.
Mots qui riment avec "esse"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "hardiesse".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : esse , esses , aisse , aisses , èce , èces et ess .
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druidesse
?- (Religion) (Antiquité) Nom des membres féminins de la classe sacerdotale des Celtes de l’Antiquité.
- Les chênes prophétiques ont à jamais disparu de cette contrée, et les druidesses n’y trouveraient plus un rameau de gui sacré pour parer l’autel d’Hésus. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Au ive s., l’historien Lampride raconte qu’une druidesse avait prédit en gaulois la fin prochaine d’Alexandre Sévère. — (Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise : Description linguistique, commentaire d’inscriptions choisies, Errance, 2018, ISBN 978-2-87772633-7, page 10)
- (Fantastique) Magicienne capable de contrôler les plantes et les animaux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- onesse
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dégraisse
?- (Marine) Pièce de bois dégraissée.
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désintéresse
?- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de désintéresser.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de désintéresser.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de désintéresser.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de désintéresser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de désintéresser.
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nièce
?- Fille du frère ou de la sœur.
- Voilà le moment de donner des preuves de votre amitié à ma malheureuse nièce, et je vous prie de venir auprès d’elle, sans perdre un seul instant. Vous savez combien le marquis de St. Alban était cher à toute la famille, à moi, à ma pauvre nièce ; l’année ne se serait pas passé sans qu’il entrât dans cette famille qui l’honorait, le chérissait : hélas ! il n’est plus de bonheur pour moi, pour nous — (Gabriel Sénac de Meilhan, L'Émigré, Brunswick, Fauche et compagnie, 1797, p. 218).
- (Par extension) Fille du cousin ou de la cousine.
- « Tu as bien vu. C’était ma nièce, Zara-Maria, la petite-fille de [mon oncle] Oktavius. Elle se cherchait une chambre où se coucher. [...] » — (Jean Raspail, Hurrah Zara !, Paris, Albin Michel, 1998, page 129 sq.).
- Épouse du neveu
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défenderesse
?- (Droit, Justice) Celle à qui on fait une demande en justice, la partie à laquelle le procès est intenté, par opposition au demandeur ou à la demanderesse.
- Le portrait de Zanze dans le mémoire du demandeur est si ressemblant, qu’on le retrouve dans la réplique de la défenderesse : même sentiment de religion et d’humanité, même réserve, même ton de mystère, même désinvolture molle et tendre. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, tome 6, Garnier, Paris, 1910 (1re édition 1849), page 317)
- La défenderesse s'est donc rangée à gauche à 50 ou 75 pieds de la moto et elle a mis en fonction ses clignoteurs de gauche. A quinze pieds en avant de l'automobile, le demandeur a soudainement viré à gauche. — (Les recueils de jurisprudence du Québec, publiés par le Barreau de Québec : Cour supérieure, E. Doucet, 1973, page 979)
- Les employés de la défenderesse rédigèrent divers rapports, pour lesquels le demandeur paya 12 000 fr. — (Laurent Olivier Gilliard, La disparition de L’enrichissement, 1985)
- Il est intéressant de noter que certains féminins sortis de l’usage courant sont cependant conservés dans la langue juridique, comme demanderesse, défenderesse, venderesse, acquéresse et bailleresse. — (Michaël Lessard, Suzanne Zaccour, « Quel genre de droit ? Autopsie du sexisme dans la langue juridique », dans Revue de droit de l’Université Sherbrooke, no 47, 2017, page 227-298 [texte intégral])
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hiesse
?- Première personne du singulier du subjonctif II de heissen.
- Troisième personne du singulier du subjonctif II de heissen.
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enchanteresse
?- (Fantastique) Personne qui est réputée pratiquer des enchantements.
- Pour lui [Jules Verne], qui rêva plus qu’il ne voyagea, la mer fut toujours, comme pour Baudelaire, la grande enchanteresse, la consolatrice suprême. — (Ghislain de Diesbach, Jules Verne politiquement incorrect ?, Via Romana, Versailles, 2019, ISBN 978-2-37271-135-7, Chapitre premier, page 33)
- Qu’elle se laisse envoûter par la prophétie d’une enchanteresse (Yolande Moreau) ou se fasse conter fleurette par un aviateur (Louis Garrel), la débutante est étonnante de naturel. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 8)
- lucrèce
- becheresse
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bonzesse
?- (Religion) (Bouddhisme) Religieuse bouddhiste.
- Les Juifs, pour cette raison, n’eurent ni esséniennes ni filles thérapeutes : il n’y eut aucun asile consacré à la virginité en Asie ; les Chinois et les Japonais seuls ont quelques bonzesses, mais elles ne sont pas absolument inutiles ; il n’y eut jamais dans l’ancienne Rome que six vestales, encore pouvaient-elles sortir de leur retraite au bout d’un certain temps pour se marier ; les temples eurent très-peu de prêtresses consacrées à la virginité. — (Voltaire, Essai sur les mœurs et l’esprit des nations, tome 12, Garnier, 1878 (1re édition 1756), page 344)
- À cette vue, la bonzesse demanda au porteur d’où il venait. « Mon maître Tch’eng m’envoie chercher sa femme » répondit ce dernier. — (Journal asiatique)
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apparaisse
?- Première personne du singulier du présent du subjonctif de apparaître (ou apparaitre).
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de apparaître (ou apparaitre).
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politesse
?- Bonne manière de vivre, d’agir ou de parler avec quelqu’un, civile, honnête ou courtoise.
- […]; et quand elles se parlaient, c'était avec politesse, mais avec une mutuelle indifférence. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Massalie répand sur quelques-uns de nos rivages, avec le langage de la Grèce, la politesse de ses mœurs et l'élégance de son génie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- Il est à remarquer que la politesse française, autrefois proverbiale, a disparu depuis que l’on a cessé de porter l’épée. Les lois contre le duel achèveront de nous rendre le peuple le plus grossier de l’univers. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- La vieille politesse, en effet, n’est plus guère propre qu’à faire des dupes. Vous donnez, on ne vous rend pas. La bonne règle à table est de se servir toujours très mal, pour éviter la suprême impolitesse de paraître laisser aux convives qui viennent après vous ce qu’on a rebuté. Peut-être vaut-il mieux encore prendre la part qui est la plus rapprochée de vous, sans la regarder. Celui qui, de nos jours, porterait dans la bataille de la vie une telle délicatesse serait victime sans profit ; son attention ne serait même pas remarquée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, pages 201-202.)
- Sans doute les gamins qu’il évangélisait n’usaient pas toujours entre eux et avec leurs camarades des villages voisins d’une politesse et d’une mansuétude qui rappelaient la vieille galanterie française et la charité chrétienne, […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Je fis mine d’ignorer que sa formule de politesse cachait en fait un ordre. — (Antoine Bello, Les Éclaireurs, 2009 ; édition Folio, 2010, page 261)
- Actions conformes à la politesse.
- Tous les passants que je rencontrais portaient la main à leur chapeau de feutre et m'honoraient d'un salut respectueux; ceux que je croisais pour la dixième fois me saluaient une dixième fois, et j'avais fort à faire pour tenir tête à un pareil assaut de politesses. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 49)
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expresse
?- Féminin singulier de exprès.
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blesse
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe blesser.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe blesser.
- La valeur probante de la thèse se joue donc sur la gématrie. Et c’est là que le bât blesse. — (La Nouvelle revue française, 1990)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe blesser.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe blesser.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe blesser.
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finesse
?- Qualité de ce qui est fin, délié ou menu.
- De près, je pus remarquer la finesse de ses cheveux, qui eussent rivalisé avec ces fils de soie que les premières brises de l'automne détachent du manteau de la Vierge; …. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes,)
- […], et l'on y voit de grands troupeaux de mérinos, remarquables par leur bonne conformation et l'abondance et la finesse de leurs toisons […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 103)
- Le cachemire n'est pas ondulé comme la laine; il est souple, soyeux et brillant. Son élasticité est plus grande que celle de la laine, de même que sa finesse et sa souplesse; […]. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- La proportion nécessaire pour empêcher le gonflement dépend de la nature de la houille, du degré de finesse du poussier, du degré de finesse de l’infusible, de la densité apparente du mélange et de la loi de chauffage. — (La Vie technique et industrielle, 1926, vol.8, page 237)
- La finesse des bas nylon est évaluée en deniers et inscrite sur la pochette ; le chiffre correspond au titrage du fil ; plus il est bas, plus le fil, donc le bas, est fin. — (Geneviève de Corbie, Savoir équiper et entretenir sa maison, Paris : chez Gautier-Languereau, 1965)
- Qualité ce qui a une forme délicate et agréable.
- Quant aux « désespoir du peintre », la finesse des petites taches rouges sur le blanc des pétales m'attirait sans que jamais j'aie pu savoir pourquoi leur irréalité me troublait autant. — (Jeannine Burny, Le jour s'en va toujours trop tôt: sur les pas de Maurice Carême, page 13, éditions Racine, 2007)
- La finesse des traits. - La finesse des contours dans un dessin, dans une figure.
- (Gravure, Peinture) Manière de peindre, de graver, de dessiner légère, délicate et gracieuse ; effet qui en résulte.
- Finesse de pinceau, de burin, de touche.
- (En particulier) (Au pluriel) Effets de touche, de ton, remarquables par leur légèreté, leur grâce, leur délicatesse.
- Finesses de touche. - Finesses de ton.
- Délicatesse, en parlant des sens.
- Il a l’ouïe d’une grande finesse. - Les aveugles acquièrent en général une grande finesse de tact.
- (Sens figuré) Délicatesse de l’esprit, du goût, du jugement.
- Finesse de goût, de tact. - Un esprit doué de beaucoup de finesse.
- (Par analogie) Qualité des choses faites pour être appréciées par le goût et par la pénétration d’esprit.
- Cela est dit, est exprimé avec finesse. - Il ne sentit pas d’abord toute la finesse de cette réponse. - La finesse de ses railleries. - Des jugements pleins de finesse.
- La chose même qui est difficile à sentir, à saisir, à pénétrer.
- Les artifices et les mystères du style chinois sont sans nombre; ici le titre lui-même, Printemps et Automne, n'est probablement pas sans quelque secrète intention et quelque finesse cachée. — (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des Deux Mondes, 1832, tome 8)
- C’est une finesse de langage que peu d’étrangers sont capables de sentir. - Savoir toutes les finesses d’une langue, d’un art.
- (Absolument) La finesse d’esprit.
- Il y a beaucoup de finesse dans ses yeux, dans son regard, dans sa physionomie.
- Pascal oppose l’esprit de finesse à l’esprit de géométrie.
- Il y a beaucoup de différence entre l’esprit de Géométrie et l’esprit de finesse. (…) Dans l’esprit de finesse les principes sont dans l’usage commun, et devant les yeux de tout le monde. — (Pascal, Pensées, éd. 1670)
- Ruse ; artifice. Invention cousue de fil blanc, machination particulièrement habile ou ridicule. Mensonge.
- Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Cervantes, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, page 402)
- Mais il n’importe pas seulement de connaître les finesses du métier, il faut surtout être perspicace pour ce qui est répréhensible, nous voulons parler des moyens frauduleux auxquels se livrent peu ou prou tous ceux faisant commerce de chevaux. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Découvrir une finesse. - Finesse grossière. Finesse colossale - Ses finesses ne trompent plus personne.
- "Colossale finesse" est un oxymore (figure de mots) et une antiphrase (figure de sens). L'expression s'est popularisée depuis belle lurette pour désigner une balourdise, venant de la part de gens qui se croient plus malins que les autres.
- Les apprentis - manipulateurs ont montré là l'étendue de leur colossale finesse.
- Comme il vit qu’elle ne lui nommait point M. de Nemours, il lui demanda en tremblant si c’était tout ce qu’elle avait vu, afin de lui donner lieu de nommer ce prince, et de n’avoir pas la douleur qu’elle lui en fît une finesse. — (Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves, 1678, réédition Garnier-Flammarion, 2009, Quatrième Partie, page 215.)
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terfesse
?- Variante orthographique de terfès.
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graisse
?- Substance onctueuse, de peu de consistance et fondant facilement, dite en chimie corps gras et répandue en diverses parties du corps de l’homme ou de l’animal.
- Elle était hideuse ainsi. On voyait derrière ses lèvres relevées, débarrassées de rouge, décolorées et molles, ses dents malpropres ; un bourrelet de graisse saillait sous le menton. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 57)
- La graisse l’incommode.
- (Cosmétologie, Cuisine) Substance onctueuse et aisée à fondre tirée du corps des animaux, servant à diverses utilisations, notamment dans le domaine de la cuisine et de la cosmétique.
- Devant une bonne choucroute au jambon, ils oublièrent le pudding de graisse de phoque farci aux myrtilles ! — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928, édition Librairie de l’Œuvre Saint-Charles à Bruges, 1938, p.134)
- Dans un coin, au-dessus de quelques charbons, grillait une tranche de porc dont la graisse pétillait dessus en tombant sur le feu. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, p. 154, 2012)
- La graisse d'ours favorisait, dit-on, la pousse des cheveux. — (C. Lapointe, A. Bain et R. Auger, Le site archéologique du palais de l'intendant à Québec, éd. du Septentrion, Québec, 2019, page 124.)
- Graisse de bœuf, de chapon.
- Faire fondre de la graisse.
- Il est tombé de la graisse sur sa robe.
- (Industrie) Corps gras utilisé pour les besoins de l’industrie d’origine diverses, aussi bien organique que minéral.
- Graisses animales ou suifs (beurre, margarine, etc.).
- Graisses végétales (huile d’olive, de noix, de colza, etc.).
- Graisses minérales (vaseline, etc.).
- (Mécanique) Corps gras, le plus souvent minéral, servant de lubrifiant pour les systèmes mécaniques.
- Le plateau de ton vélo a besoin d’un bon coup de graisse.
- Il va falloir donner de la graisse à tout ça, les rouages sont tout crasseux.
- (Par analogie) Altération qui se produit dans les vins, les cidres, etc., et qui les fait filer comme de l’huile.
- Ce vin tourne à la graisse.
- La maladie de la graisse est due à la bactérie Pediococcus damnosus.
- (Cartographie, Typographie) (Topographie) Épaisseur du trait ou du jambage d’un caractère ou d'une police[1].
- (Dans la Bible) Fertilité de la terre, du sol (→ voir engrais).
- Que Dieu vous donne une abondance de blé et de vin, de la rosée du ciel et de la graisse de la terre - Bible, Genèse, XXVII, 28, dans la traduction de Louis Isaac Lemaistre de Sacy (1613-1684)
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diaconesse
?- (Christianisme) Femme qui, dans la primitive église, était employée à certains ministères ecclésiastiques.
- Voici donc comment le rôle de la diaconesse dans le baptême est décrit: En premier lieu, quand les femmes descendent dans l'eau, il est requis que celles qui descendent dans l'eau soient ointes par une diaconesse avec l'huile de l'onction. — (Victor Saxer, Les rites de l'initiation chrétienne du IIe au VIe siècle : esquisse historique et signification d'après leurs principaux témoins, Il Centro, 1988, page 217)
- Femme qui, dans certaines églises protestantes et sous l’autorité des pasteurs, se voue au soin des malades et des pauvres.
- Chère Annabel de linon blanc, entrant chaque jour, dès le matin, chez le pasteur, choisissant, avant d’y pénétrer, ses guimpes les plus simples, s’appliquant à rejeter en arrière ses belles boucles, à les tordre même en petites nattes austères, et n’arrivant pas, malgré ses efforts, à se donner le moins du monde l’air diaconesse. — (Pierre Benoit, Le lac salé, Albin Michel, 1921, collection Le Livre de Poche, page 103)
- Quand elle courut à la maison, elle y trouva une diaconesse en train de veiller le corps du mystérieux mécène. — (Jean Giono, Les Âmes fortes, Gallimard, 1949, Folio page 271)
- C’était une femme d’une quarantaine d’année, de taille chétive, sans formes, vétue d’une blouse blanche d’infirmière, maintenue par une ceinture, et qui portait sur sa poitrine une croix de grenats. Sous son bonnet de diaconesse paraissaient des cheveux roux et clairsemés […] — (Thomas Mann, La Montagne magique, Fayard, 1931, le Livre de Poche, 2013, page 230)
- clesse
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forteresse
?- Lieu ou ville fortifiée.
- Je combattrai au premier rang ; mais mes honnêtes voisins savent bien que je ne suis pas un soldat habile dans les règles de la guerre, ni dans l’attaque des forteresses. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Le gouverneur de la forteresse avait fait ses préparatifs de défense. Des monceaux de pavés garnissaient le haut des tours, entourant les canons, pour lesquels on avait élargit les meurtrières. — (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
- Louis IX, attachant une grande importance à la place de Carcassonne qui couvrait cette partie du domaine royal devant l’Aragon, […], voulut en faire une forteresse inexpugnable. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Belgrade est une ville ouverte, car son ancienne forteresse turque ne peut pas être considérée comme un ouvrage de défense moderne. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- Une vraie petite forteresse flottante avec trois canons de 20 mm disposés en triangle à l'arrière, deux mitrailleuses latérales et deux piats […] qui se trouvent juste à portée de main du chef mécanicien Denard.— (Pierre Lunel, Bob Denard, le roi de fortune, 1992)
- Prison militaire.
- Faut pas prendre les gens pour des cons, qu’ils diront les médecins militaires, et ça t’empêchera pas, mon vieux, d’y aller à la manœuvre, avec la bande à Velpeau, et un coup de pied dans l’arrière-train, plus quatre-vingt-dix jours de forteresse pour couronner le tout, si c’est pas le conseil de guerre, Biribi, Foum, Tataouine et compagnie, et nous, les marrons du feu, on aura la police au cul pendant quelques lustres, tu comprends ? — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 74)
- (Échecs) Position d’un camp en infériorité mais ne pouvant être délogé.
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presse
?- Action de presser.
- La noblesse d’Auch demande l’exemption de la milice en faveur des laboureurs et cultivateurs, hors le temps de presse, et que le tirage se fasse, lorsqu’il aura lieu, sous la direction des militaires commis à cet effet par les Etats de la province, p. 95, art. 16. — (Archives parlementaires de 1787 à 1860: recueil complet des débats législatifs & politiques des chambres françaises imprimé par ordre du Sénat et de la Chambre des députés sous la direction de J. Mavidal et de E. Laurent, Première série (1787 à 1799), Tome 7, Table des cahiers des États Généraux, Librairie administrative de Paul Dupont, 1875, page 537)
- Mécanisme qui, à l’aide d’un effort minime, permet d’exercer une pression considérable.
- Presse à vis.
- Or comment voulez-vous qu’on vienne prendre tous les détenteurs de presses à copier pour leur faire un procès ? — (revue La Céramique, volume 17, 1914 page 64)
- Les relieurs se servent de plusieurs sortes de presses.
- Mettre du linge, des étoffes à la presse.
- (En particulier) (Agriculture) Machine destinée à presser et mettre en balles ou ballots le foin, la paille.
- Le ramasseur fonctionne à la manière d’un râteau rotatif qui soulève le fourrage ou la paille en andain sur le sol et l’élève vers les organes internes de la presse. — (Fiches sécurité machines agricoles et forestières: fonctions, conception, utilisation, Cemagref Éditions, nov. 2002, page 99)
- (Imprimerie) Machine au moyen de laquelle on imprime soit les feuilles d’un livre, soit des gravures, etc.
- Je converse avec Homère et Cicéron, les Homères et Cicérons des siècles à naitre converseront avec nous, en sorte qu’on peut hésiter à prononcer si une presse n’est pas autant un véritable sens intellectuel, révélé à l’homme par Gutenberg, qu’une machine matérielle. — (Lamartine, Gutenberg)
- Dans la nuit du 9 au 10, les sectionnaires et les fédérés, dont le principal centre d’impulsion semble avoir été le club électoral siégeant à l’Évêché, brisent les presses des imprimeries girondines — (Jean Poperen, Introduction du tome II des textes choisis de Robespierre, Éditions sociales, 1957)
- (Sens figuré) (Collectif) (Journalisme) Ensemble des journaux.
- La presse aussi ne laissait pas échapper une occasion de les dépopulariser. Des articles de journaux, conçus dans les termes les plus virulens, des pamphlets satiriques, et enfin tout ce que peut inventer l’esprit de parti fut mis en œuvre pour attirer la vengeance sur les nouveaux parias politiques. — (Anonyme, Mexique.- Situation des partis, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Une presse complaisante jusqu’à la servilité répandait dans le public, depuis les salons jusqu’aux mansardes, les idées les plus fausses et les plus dangereuses. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
- La presse se réjouit ouvertement de ces manifestations et félicite le peuple du fait que les juifs « ne peuvent plus maintenant comploter contre l’État sous couvert de services religieux ». — (Livre blanc anglais no 2 - « Documents concernant les traitements infligés en Allemagne aux nationaux allemands » ; présenté au Parlement par le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, traduction officielle, 1939)
- Tous les gouvernements le tolèrent parce qu’ils y trouvent leur compte - et certains le favorisent parce que, grâce à des presses salariées et à des majorités vénales, ils sont pratiquement asservis aux Rois de la Haute Banque et de la Grande Métallurgie. — (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
- Oui, mon petit… la presse indépendante… la presse d’idées… À peu près morte… dès sa naissance… C’est ce salaud de Girardin qui l’a zigouillée le jour où il a tué Armand Carrel… — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- N’est-il pas invraisemblable que le prince de Bismarck, qui manœuvrait sa presse comme un régiment, ait été étranger à cette campagne ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Une immense joie s’empare de toute l’Italie, alimentée par les reportages dithyrambiques des journalistes embeded, comme on dirait aujourd’hui. La presse chante la victoire de la civilisation européenne sur l’obscurantisme des musulmans […]. — (Tewfik Farès, 1911 : la Libye en guerre, déjà, dans Libération (journal) du 18 mars 2011, page S12)
- Foule, multitude de personnes qui se pressent les unes les autres dans un espace plus ou moins limité.
- Le roi a passé tous les jours gras à la Muette, et, le jeudi gras, il est venu au bal de l'Opéra. Il y avait tant de monde qu'il a été expressément (note: C'est-à-dire positivement, en termes exprès) pressé, sans pouvoir aller, ni venir. Toute sa compagnie était en bergers et bergères, et lui en chauve-souris. Cette presse l'a un peu dégoûté de ce bal. — (Edmond Jean François Barbier, Avocat au Parlement de Paris, Journal anecdotique du règne de Louis XV, édition de 1847, note de l'édition de 1849, p. 5 février 1739)
- Tous ces gens, serrés les uns contre les autres […], se bousculaient […]. Si la presse devenait plus étouffante, des cris s’élevaient : « Ne poussez pas ! » — (Anatole France, Les Dieux ont soif, 1912, page 70)
- L’aubergiste avait dressé ses tables dans la grange ; à l’entrée, il y avait presse. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- C’est un des orchestres les plus appréciés du moment, aussi y a-t-il une grosse affluence – trop grosse même : la presse est telle qu’on transpire à grosses gouttes et qu’on entend mal l’orchestre au milieu du bruit des conversations, des danseurs. — (Hugues Panassié, Cinq mois à New-York, Éditions Corrêa, 1947, page 78)
- Hâte, action de se hâter, fait d’être pressé, impatience.
- Je ne suis pas plus avancé pour de Maistre : pas un document de ceux que j’attendais ne m’est venu […] Un beau jour, de guerre lasse, je décrocherai ; mais il n’y a pas de presse. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Correspondance, t. 4, 1841, page 105)
- Aux moments de presse, les patrons de bar savent ce que leur coûte le vol au rendez-moi, car s’ils refusent de s’exécuter, l’agent qu’on appelle donne forcement raison au voleur. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Elle admettait au temps de grande presse une femme de journée pour les lessives, plus abondantes à cette époque de l’année. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 22)
- Méthode d’enrôlement forcé dans les forces armées.
- Le résident supérieur du Tonkin organisa la presse, c’est-à-dire l’enrôlement forcé, à la fin de janvier 1916, quand on exigea de lui un contingent dans les trois jours ; la collaboration totale des hauts mandarins lui facilita grandement la tâche. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, pages 57–58)
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confesse
?- (Religion) Action de se confesser.
- Mon grand frère l’abbé dit qu’avant toute chose on devait m’envoyer à confesse, puisque j’avais l’âge de raison. On me mena à confesse. Grande affaire ! Il fallait ramasser dans tous les coins de ma conscience un tas de vieux péchés qui traînaient là depuis sept ans. — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, pages 11-12)
- Il parlait tout bas comme à confesse : « Plus haut ! plus haut ! » lui criait-on. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, pages 231-232)
- Nous allions à confesse à jours fixes : chacune passait à son tour ; quand il n’en restait plus qu’une ou deux avant moi, je commençais à trembler. — (Marguerite Audoux, Marie-Claire, Grasset, 1910, Les Cahiers Rouges, page 51)
- Le curé était réduit à dire que Dieu suspendait sa colère en considération des mérites d’Adélaïde qui était bonne catholique, et il essayait, par des manœuvres habiles, de jeter la discorde dans le ménage Haudouin, exhortant l’épouse, lorsqu’il la tenait à confesse, à se refuser autant que possible aux caresses de son mari, ce qui leur eût valu des indulgences à tous les deux. Adélaïde ne voulut jamais consentir ce sacrifice à Dieu, mais après le plaisir elle ne manquait jamais à dire une prière ou deux, selon qu’il avait été. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 55)
- Un tremblement de terre survient, il ne demande pas si vous avez été à confesse, si vous êtes entré dans une synagogue ou une mosquée, et vous êtes emporté par le principe de causalité ! — (Alain Houziaux, La psychanalyse peut-elle guérir ?, L’Atelier, 2005, page 92)
- Il vient de confesse.
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sauvagesse
?- (Désuet) (Injurieux) Femme sauvage.
- … Denyse avait accoutumé de porter devant elle un petit pagne de dentelles qui lui faisait ressembler à une sauvagesse élégante… — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Dire que j’ai failli tout abandonner pour cette petite sauvagesse… — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- Ne m’enlevez pas une miette de notre passé ! Plutôt, ajoutez des anneaux à cette parure de sauvagesse où je suspends des fleurs, des coquillages irisés, des morceaux de miroir, des diamants et des amulettes… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- Les peignoirs de bain ne sont plus blancs : il sont bariolés à la sauvagesse, ocellés à la façon de pelages de tigresses et de panthères, et jetés, comme des capes, sur les épaules humides et les reins ruisselants. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 488)
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faunesse
?- (Mythologie) (Poétique) (Vieilli) Sorte de nymphe lascive dont l’aspect rappelle celui du faune.
- Nous reproduisons cette coupe, qui se compose d’une vasque de cristal de roche enguirlandée de violettes; un faune et une faunesse d’argent ciselé supportent la vasque et jouent avec de petits amours qui voltigent autour d’eux. — (Gazette des beaux-arts, volume 24, 1868)
- Suite à ce baiser d’escamoteuse, j’ai tenté d’attirer vers moi la faunesse, de la décaparaçonner un peu, de la délunettiser encore une fois. — (François Cérésa, La femme aux cheveux rouges, 1994)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.