Dictionnaire des rimes
Les rimes en : hébétude
Mots qui riment avec "ude"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "hébétude".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ude , udes et ud .
-
négritude
- Courant littéraire et politique, rassemblant des écrivains noirs francophones qui revendiquent l’identité noire et sa culture.
- C’est une attitude et une méthode, encore une fois, un esprit, qui, significativement, fait moins la synthèse que la symbiose de la modernité et de la négrité. Je dis « négrité » et non négritude puisqu’il s’agit de l’esprit nègre plutôt que du vécu nègre. — (Léopold Sédar Senghor, Éthiopiques n° 11, 1977)
- Avec à la clé le début de son engagement censé « défendre la négritude » et mettre en garde contre « un deux poids deux mesures » dans l’indemnisation des descendants des victimes de crimes historiques. — (Frédéric Haziza, Vol au-dessus d’un nid de fachos : Dieudonné, Soral, Ayoub et les autres, Librairie Fayard, 2014)
- gertrude
-
interlude
- (Musique, Poésie) Pièce de poésie ou de musique écrite ou exécutée entre des ouvrages plus importants.
- Le programme comprendra une conférence et des interludes.
- (Par extension) (Audiovisuel) Court programme inséré entre deux émissions plus importantes, ou lors d'une panne.
- (Sens figuré) Période transitoire.
- Ce que nous appelons la paix pourrait n’être finalement qu’un interlude entre deux guerres. — (Georges Clemenceau, cité par Jean Garrigues dans Le monde selon Clemenceau : Formules assassines, traits d’humour, discours et prophéties, Tallandier, Paris, 2014, page 253)
- begude
-
désuétude
- État de cessation d’un usage, d’une habitude. Se dit surtout en parlant des lois ou des règlements qu’on a cessé d’observer sans qu’ils n’aient formellement été révoqués.
- Cette pratique provinciale est tombée en désuétude.
- Plus d'un champion renversé fut foulé aux pieds involontairement, plus d'une main cramponnée à la broche fut ensanglantée. Ces jeux sont dangereux, et les accidents ont été assez graves dans les derniers temps pour que nos paysans aient résolu de laisser tomber en désuétude la cérémonie des livrées. Je crois que nous avons vu la dernière à la noce de Françoise Meillant et encore la lutte ne fut-elle que simulée.Cette lutte fut encore assez passionnée à la noce de Germain. Il y avait une question de point d'honneur de part et d'autre à envahir et à défendre le foyer de la Guillette. — (George Sand, La Mare au Diable, 1846)
- Plus que jamais nous avons constaté la désuétude du collège électoral. Non seulement il permet trop souvent à la minorité d’imposer sa volonté, mais il autorise encore quelques grands électeurs à modifier le vote de la population. — (Luc Laliberté, « Des leçons de la présidence Trump », Le journal de Québec, 27 novembre 2020)
- II est arrêté que la désuétude, quant aux lois de distribution seulement, vaudra abolition, le refus d'obéir à une loi ou de la réclamer dans les cas y relatifs, pendant un laps de temps, devant être interprété comme une abrogation authentique, la volonté prouvée d'un peuple libre, valant un décret. — (Projet d'une constitution, soumis à l'Assemblée nationale de 1789, par M Sobry, Jean-François Sobry, 1789)
- En plusieurs endroits le droit est demeuré & l'obligation est tombé en désuétude. — (Affiches du Poitou, René Alexis Jouyneau Desloges, 22 avril 1779)
- (Linguistique) Se dit d'un mot dont l’emploi est sorti de l'usage courant, et qui n'est plus immédiatement compris.
- Dans la phrase de Tartuffe, dite assez haut pour être entendue par les gens de la maison et les visiteurs, « Laurent, serrez ma haire avec ma discipline (...). » , les mot 'haire' dans le sens de chemise de crin et 'discipline' dans le sens de fouet pour se mortifier, sont tombés en désuétude.
- « Partons en diligence ! » pour dire "Dépêchons-nous ! ", est tombé en désuétude ; mais cela n'est pas un obstacle pour comprendre et apprécier le théâtre classique, – si l'on admet que la langue française n'est pas née à Ottawa ou sur les rives du Meschacebé.
- Pour les grévistes et les étudiants mobilisés, la désuétude du mot semble exprimer le décalage entre le vieux général et le pays réel, emporté par un mouvement social massif. — (Frédéric Joignot, La « chienlit », histoire d’un mot de Rabelais à Sarkozy, Le Monde, 15 octobre 2015)
- Le titre seul de république donnait à la France une physionomie particulière, qui lui assurait une sorte de supériorité sur les autres puissances. Le jour ou ce titre, sans être aboli, est tombé en désuétude pour faire place à d'autres dénominations, le charme a été détruit. — (Le Nain jaune, ou Journal des arts, des sciences et de la littérature, Louis-Augustin-François Cauchois Lemaire, avril 1815)
-
rectitude
- Conformité à la règle droite, aux vrais principes, à la saine raison.
- Le rapport qui existe entre la doctrine chrétienne et la rectitude des mœurs, Taine le lui avait montré : chaque fois que l’homme se fait païen, il se retrouve voluptueux et dur. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, page 189)
- La conception coranique de la politique n’est pas irénique. Elle est d’affrontement, ou plutôt manichéenne, met l’accent sur la rectitude opposée à l’erreur et sur un affrontement armé entre les deux. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.39)
- Il était habillé avec cette rectitude et cette propreté méticuleuse caractéristique des Anglais qui arpentent les sables du désert dans la même tenue qu’ils auraient en se promenant sur la jetée de Ramsgate ou sur les larges trottoirs du West-End. — (Théophile Gautier, Le Roman de la momie (1858).)
- Qualité de ce qui est droit.
- La rectitude d’une ligne.
- Par exemple, la méthode suédoise, la plus usitée à l'époque, avait pour but de travailler la rectitude de la colonne vertébrale et l'amplitude respiratoire. — (Pascal Charroin dans La différence des sexes sous la direction de Nicolas Mathevon et Éliane Viennot, Belin, 2017, page 217.)
- lapalud
-
élude
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de éluder.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de éluder.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de éluder.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de éluder.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de éluder.
-
cistude
- (Zoologie) Genre de tortues au plastron large et mobile.
- (Zoologie) Synonyme de cistude d’Europe (espèce d’animal).
- Avec un peu de chance, en étant discret et attentif, vous apercevrez peut-être une cistude, petite tortue d’eau dont le marais de Brouage est l’un des derniers habitats français. — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 30)
-
servitude
- Esclavage, captivité ; état d’un peuple entièrement subjugué.
- Historiquement, lorsqu'une ethnie envahit le territoire d'une autre ethnie, elle la réduit habituellement en servitude. — (« L’insoutenable légèreté du darwinisme », dans Le Québec sceptique, n° 60, été 2006, pages 40-47)
- Le joug de la servitude.
- Délivrer, tirer de servitude.
- Sortir de servitude.
- (Sens figuré) État d’un homme assujetti, livré à ses passions.
- Je percevais au tremblement de leur voix, au miel de leurs paroles, cette terrible servitude qui les liait à ce qu'on nomme l'amour, d'un mot trop doux parce qu'on ne veut pas lui donner son véritable visage de bestialité et d'animalité. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 32)
- Contrainte ; assujettissement.
- La servitude militaire est lourde et inflexible comme le masque de fer du prisonnier sans nom, et donne à tout homme de guerre une figure uniforme et froide. — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- De fastidieuses productions de généalogies, de froides disquisitions sur les faits, d'insipides vérifications de dates sont les charges et les servitudes de l'écrivain. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 3e partie, livre 19, chapitre 1, Paris, chez Boulanger et Legrand, 1851, tome 3, page 4)
- Pourtant, il s’en trouvera pour voter pour lui avec enthousiasme. Pourquoi certains, demandait Spinoza il y a 350 ans, « combattent-ils pour leur servitude comme si c’était pour leur salut ? » — (Joseph Facal, Comment peut-on sérieusement appuyer Justin?, Le Journal de Montréal, 9 février 2021)
- (Droit de propriété) Assujettissement, une charge que doit supporter le propriétaire d’une maison, d’une terre, comme un passage, une vue, l’écoulement des eaux, etc.
- Imposer une servitude.
- Racheter une servitude.
- Il y a de fâcheuses servitudes sur cette maison.
- Servitudes urbaines.
- Servitudes rurales.
- Servitude de passage, de vue.
- Servitude de tréfonds.
- (Au pluriel) (Technique) Installation, réseau, alimentation auxiliaire qui est nécessaire au fonctionnement d’un appareil, d’un système, d’un laboratoire.
- Servitudes d’habitacle (climatisation, éclairage interne d’une voiture, d'un avion)
-
palud
- (Vieilli) Marais.
- Ce 2 septembre 2017, chacun découvre donc cette zone marécageuse avec tritons et azurés des paluds, un papillon dont la chenille se fait passer pour une fourmi afin de mieux squatter les fourmilières. — (Dominique Perrin, Les miraculés d’Azerailles, unis par la foudre qui ne les a pas tués, Le Monde. Mis en ligne le 21 septembre 2018)
-
déshabitude
- Perte d’une habitude.
- Les ressorts de sa volonté, détendus par une longue déshabitude de l’empire sont impuissants à le gouverner, et son intelligence, corrompue par les images séculaires de la volupté, suscite de ses os une fumée qui l’enivre et ne lui permet pas de demander au sommeil une pureté que lui refuse le jour. — (Ferdinand-Antonin Vuillermet, Soyez des hommes: à la conquête de la virilité, 1919)
-
exactitude
- Qualité de celui qui est exact.
- La collection des vice-présidents des États-Unis, qu’il avait décrite avec tant d’exactitude, formait une image persistante. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- Mais, à part une série d’ouvrages géographiques, historiques, ethnographiques, parmi lesquels il y a des œuvres magistrales, et quelques bijoux littéraires sans prétention à l’exactitude scientifique, beaucoup de ces livres révèlent une connaissance insuffisante du sujet et n’ont souvent servi qu’à propager une foule de notions erronées […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc: étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 8)
- Qualité de ce qui est conforme ; conformité.
- L’industrie moderne est caractérisée par un souci toujours plus grand de l’exactitude ; au fur et à mesure que l’outillage devient plus scientifique, on exige que le produit présente moins de défauts cachés et que sa qualité réponde ainsi parfaitement, durant l'usage, aux apparences. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 356)
- Caractère de ce qui est exact.
- Parce que l’astronomie parvenait à calculer les tables de la lune, on a cru que le but de toute science était de prévoir avec exactitude l’avenir; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 190)
- L’exactitude d’une mesure, d’un calcul, d’une horloge, d’une balance. — L’exactitude de l’esprit, des définitions.
- Il faut avoir de l’exactitude dans les affaires.
-
hébétude
- (Médecine) Engourdissement des facultés cérébrales dans certaines maladies, l’anémie cérébrale, par exemple.
- (Par métonymie) Apparence ou comportement d’une personne qui semble soudain engourdie ou sidérée.
- Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
- Il se tut et retomba dans son hébétude. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 251)
- Il la pénétrait bestialement, dans une hébétude sensuelle qui n'atteignait à la lucidité qu'à la minute où l'on voit, par une nuit d'été, la fusée d'un feu d'artifice fondre en un riche bouquet d'étoiles pâmées qui retombent au néant. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 58)
- Cette considération le plongea dans une sorte d’hébétude douloureuse. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- De sa bouche lisse, Amédée souriait, repris par l’hébétude de l’enfance. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- À présent, une émission télévisée fera l’affaire. La plus idiote conviendra. Ah – regarder pour regarder, sans alibi, sans désir, sans excuse ! C’est comme l’eau du bain : une hébétude qui vous engourdit d’un bien-être palpable. — (Philippe Delerm, La Première Gorgée de Bière et autres plaisirs minuscules, Gallimard, 1997, page 52)
- Pour une fois que j’ai l’occasion de parler de cette histoire… Elle a pourtant quelque chose d’une vieille putain réduite à l’hébétude par l’excès des hommes, cette histoire. — (Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête, 2013, page 61)
-
étude
- Apprentissage, travail pour apprendre ou approfondir des savoirs.
- Pour l’étude du comportement du vacuome au cours de la phagocytose, c'est l'amidon de riz qui représente le matériel phagocytaire le plus commode. — (« Réaction des amibocytes à l'ingestion de particules étrangères », dans le Bulletin biologique de la France et de la Belgique, vol. 66-67, Paris : Laboratoire d'évolution des êtres organisés, 1932, page 181)
- J'estimais fort l’éloquence, et j'étais amoureux de la poésie ; mais je pensais que l’une et l’autre étaient des dons de l’esprit plutôt que des fruits de l’étude. — (René Descartes, Méth. I, 9)
- L'étude a été pour moi le souverain remède contre les dégoûts de la vie, n'ayant jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n'ait dissipé. — (Montesquieu, Pens. div.)
- (Au pluriel) Instruction scolaire.
- Faire de bonnes études ou de mauvaises études.
- L'abbé d’Olivet avait dirigé au collége des jésuites les premières études de cet écrivain célèbre [Voltaire]. — (Jean le Rond D’Alembert, Éloges, d’Olivet.)
- Travail préparatoire.
- Quant au lysol, nous avons déjà noté, à plusieurs reprises, ses remarquables propriétés insecticides, en particulier dans nos études sur l’acariose. — (Chronique agricole, viticole et forestière du Canton de Vaud, volume 20, page 509, Institut agricole de Lausanne, 1907)
- D'après une étude réalisée en Côte d’Ivoire, dans les lieux où les éléphants avaient disparu depuis longtemps on ne trouvait plus de plants de certaines espèces forestières qu'ils ont coutume de disséminer (Alexandre, 1978). — (Yaa Ntiamoa Baidu, La faune sauvage et la sécurité alimentaire en Afrique, page 52, FAO, 1998)
- Examen préliminaire d’une question ou d’un projet.
- Une étude plus large et plus scientifique des dialectes locaux établira que, par son origine et par ses caractères essentiels, le slovaque appartient au groupe yougoslave. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 97)
- Nous allons procéder maintenant à une étude d'ensemble des principaux modèles de déschisteurs automatiques pour bac à piston. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 43)
- Le 13 novembre 1970, dans les premiers jours du gouvernement Allende, on réalisa au Chili une étude préliminaire sur les relations militaires de ce pays avec les USA. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- (Art) Ébauche préparatoire, dessin, peinture, sculpture, etc., exécuté en préparation d’une œuvre.
- Une étude de draperie, de paysage.
- Les études de Raphaël.
- (Musique) Composition faite pour exercer au doigté, au jeu d’un instrument.
- Des études pour le violon.
- (Littérature) Type d’ouvrage proche de l'essai.
- Étude sur la musique grecque.
- (Théâtre) Action d’apprendre par cœur un rôle. On dit plutôt aujourd'hui étudier un rôle.
- Il ne lui est rien arrivé que je ne lui aie prédit à elle-même, en lui disant adieu, quand je sus l’étude qu’elle faisait de ce rôle. — (Pierre Corneille, Lett. à l’abbé de Pure, 12 mars 1659)
- (Par métonymie) Lieu de ce travail d’apprentissage, de ce travail intellectuel ; en particulier :
- Lieu où l’on réunit les élèves pour étudier leurs leçons et faire leurs devoirs. Synonyme : salle d’étude.
- Les études de ce collège sont vastes et bien aérées.
- Pour arriver à la cour de récréation, il me fallut traverser ce que le surveillant général avait appelé « l’étude ». C’était une classe, où trois colonnes de pupitres à deux places s’avançaient vers une chaire, installée sur une estrade d’une hauteur qui me parut anormale. Contre les murs, à la hauteur de ma tête, une longue rangée de petites armoires mitoyennes. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 269)
- Bureau d’un notaire, d’un avoué, d’un huissier.
- Il cède son étude à son premier clerc.
- (Vieilli) Chambre, cabinet où l’on étudie, où l’on compose.
- Ces vers, produits dans mon étude, Récitent tes commandements. — (Racan, Psaume 118)
- Le temps de ces exercices.
- L’étude la plus longue est celle du soir.
- (Vieilli) Connaissances acquises.
- Avoir de l’étude.
- Mais je ne trouve point de fatigue si rude Que l’ennuyeux loisir d’un mortel sans étude. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Épit. XI.)
- (Vieilli) Soin particulier que l’on apporte à quelque chose.
- Je mettrais toute mon étude à rendre ce quelqu'un jaloux. — (Molière, Sicil. 7)
- Elles étaient coiffées avec étude et portaient de fraîches toilettes. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 221)
- (Vieilli) Préméditation.
- L’indignation qu’on prend avec étude augmente avec le temps et porte un coup plus rude. — (Pierre Corneille, Pomp. IV, 1)
- Tranquille en me frappant, barbare avec étude. — (Voltaire, Irène, IV, 4)
- (Vieilli) Objet d’étude, de soin.
- Votre exemple est partout une étude pour moi. — (Pierre Corneille, Sert. III, 2)
- J'ai […] de l’inquiétude de voir qu’un sot amour fait toute votre étude. — (Molière, Sgan. 7)
- Je me suis fait une étude de cet endroit d’une de vos lettres. — (Marquise de Sévigné, 437)
- (Vieilli) (Péjoratif) Affectation, recherche.
- Que ne puis-je vous représenter cet homme simple et sans étude ? — (Esprit Fléchier, II, 124)
- Toute notre vie est une étude de vanité. — (Jean-Baptiste Massillon, Myst. Ass.)
-
postlude
- (Musique) Conclusion écrite ou improvisée d’une œuvre musicale. → voir coda
- Voici un enregistrement très réussi de Prélude, fugue et postlude d’Arthur Honegger.
- Le postlude qui conclut est quant à lui très aride, dans les harmoniques suraigus des deux violons, avec la résonance du piano dans son registre grave et les imitations de fer-blanc, comme au départ. — (Christian Leblé, « Alfred Schnittke », in Musiciens de notre temps depuis 1945, éditions Plume et SACEM, Paris, 1992, p. 438)
- (Programmation) Libération de l'accès à une ressource critique.
- Pour ce faire, la section critique est précédée par un prélude et est suivie par un postlude qui assurent cette propriété d'exclusion mutuelle. — (Alain Cazes, Joëlle Delacroix, Architecture des machines et des systèmes informatiques – 5e éd., Dunod, 24 juin 2015)
-
mansuétude
- Douceur d’âme qui porte à être indulgent, patient, clément.
- Cependant, le caractère vraiment ornemental et architectural des armoiries, qui ne tolérait pas une représentation des objets sous leur forme parfaitement naturelle, se conserva […] jusqu’au milieu du 16e [siècle]. Depuis, les bonnes traditions allèrent s’affaiblissant, jusqu’au 19e qui a été témoin de la décadence complète de cet art vénérable, dont il semble qu’on eût oublié même les principes les plus élémentaires. Les armoiries qui offrirent le spectacle écœurant de lions pleins de mansuétude dont l’attitude chancelante fit supposer qu’ils étaient pris de vin, de sauvages minés par la phtisie ou bien se pavanant en petits-maîtres sauf le costume, d’aigles à l’air de serins de canarie, de casques en forme de melon ou de bonnet de nuit, inondèrent le monde. — (Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason, tome 1 (A–K), G. B. van Goor Zonen, Gouda, 1884)
- Par une inconcevable mansuétude, Elle avait toléré l’affront des fêtes décadaires, l’outrage de la déesse Raison vautrée sur l’autel à sa place […] — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme […] — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le souci de venger un outrage est considéré comme un mobile honorable, qui conduit naturellement les juges à la mansuétude. — (Benoît Garnot, Justice et société en France aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, 2000)
- Ce qui m’étonne, c’est la mansuétude des Naturels (tibétains) qui n’ont pas massacré ces intrus mal élevés. — (Alexandra David-Néel, Journal de voyage, 2004)
-
vicissitude
- Révolution, changement par lequel des choses différentes se succèdent les unes aux autres.
- La vicissitude des saisons.
- Sa vie est une vicissitude continuelle de repos et de travail, de plaisirs et de peines, de sagesse et de joie.
- Instabilité, disposition qu’ont toutes les choses à changer rapidement de mal en bien, de bien en mal.
- L’Espagne, au milieu de ses vicissitudes politiques, ne renonça jamais à l’espoir de ressaisir un jour ses anciennes colonies d’Amérique. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, La Revue des deux Mondes, 1829, tome 1)
- C’était d’ailleurs par l’église qu’il avait la première fois fait connaissance avec les misères et les vicissitudes de la vie, sous forme d’une taloche administrée par sa mère pour avoir déchiré une culotte neuve en s’accrochant au banc d’œuvre. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Telle est la vicissitude des choses humaines, que de ce fameux traité des Pyrénées il n’y a pas deux articles qui subsistent aujourd’hui. Le roi de France garda le Roussillon, qu’il eût toujours conservé sans cette paix ; mais à l’égard de la Flandre, la monarchie espagnole n’y a plus rien. Nous étions alors les amis nécessaires du Portugal. Nous ne le sommes plus ; nous lui faisons la guerre, tout est changé. — (article « Pyrénées » in Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des Arts et des Métiers)
- Ces changements mêmes.
- Malgré son antiquité et les vicissitudes de son histoire, elle n’a rien de bien intéressant à offrir au visiteur, si ce n’est l’aspect d’une vieille ville maure dépérissante : […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 146 (à propos d’Azemmour))
- Entrepris dès cette époque, l’indispensable relevage de cet instrument ne sera achevé, après bien des vicissitudes, qu’en 1989. — (Article « Jean Guillou », dans le Guide de la musique d'orgue, sous la direction de Gilles Cantagrel, nouvelle édition revue et augmentée, Librairie Arthème Fayard, 2012)
- rochegude
-
inquiétude
- État de celui qui est inquiet ou qui n’a pas le repos moral.
- Petersen et Kellet, égarés pendant quarante-huit heures, causèrent les plus vives inquiétudes à leurs compagnons. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Rentrée à la maison, ayant réussi à faire partager aux voisins son inquiétude, Mme Mirondeau les décida, […], à partir sans tarder à la recherche de son époux. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- En mai 1925, Amundsen était parti en avion à la conquête du Pôle Nord, et la plus grande inquiétude régnait sur son sort. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Absolument) — L’enfant dépérissait, la mère et la grand-mère se dévoraient d’inquiétude. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- État de tourment.
- Nous étions tous possédés d’une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s’ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l’ennui. Il paraissait d’avance que cette nuit n’aurait pas de fin. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Mais l’ennui dense et profond de bourgeois du XIXe siècle, stade élémentaire, mal élaboré de l’inquiétude métaphysique, vite et facilement converti en suicide individuel ou collectif, était-il préférable ? Le bovarysme fut un problème de masse. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 172)
- Inconstance d’humeur, amour du changement qui fait que l’on est toujours mécontent de l’état où l’on se trouve.
- Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 328 de l’édition de 1921)
- (Désuet) Manque de tranquillité, de repos physique.
- Ce malade a passé la nuit dans une grande inquiétude, dans de grandes inquiétudes.
- (Médecine) État de trouble, soit sentimental, soit intellectuel, fréquent dans la pathologie des obsédés.
- veslud
-
transsude
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe transsuder.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe transsuder.
- La main transsude la vie, et partout où elle se pose, elle laisse des traces d’un pouvoir magique ; aussi est-elle de moitié dans tous les plaisirs de l’amour. — (Honoré de Balzac, Physiologie du mariage (méditation XVII))
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe transsuder.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe transsuder.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe transsuder.
- pallud
-
promptitude
- Disposition qui fait qu’on ne met aucun délai à entreprendre ou à exécuter.
- Le chevalier en fit autant avec une justesse et une promptitude qui tenaient de la magie, […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- (Par analogie) — Mais […] la promptitude avec laquelle s’agitaient, à la moindre émotion, sa lèvre et ses épaisses moustaches, annonçaient évidemment que la tempête n’était qu’assoupie et se réveillerait facilement. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Sens figuré) Facilité à concevoir, à entendre, en parlant de l’esprit.
- Il lui arrivait même de s'émerveiller de la facilité, de la promptitude avec laquelle il avait illuminé ces arcanes, hier encore ténébreux et rébarbatifs. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 116)
-
rude
- Âpre au toucher ; brut ; dur.
- Le poil du mouflon, que l’on trouve en Asie, est plutôt rude et ressemble à celui de la chèvre ordinaire avec lequel on le confond souvent. Il est employé pour la confection des tapis et feutres grossiers, …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Elle ne pleurait plus, sa voix était caressante, elle appuyait sur sa gorge blanche et délicate la grosse main rude de Javert, et elle le regardait en souriant. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 5, 13 ; 1862)
- Les sables sont les matières que l'on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- Âpre au goût ; corsé.
- On but à larges goulées le vin rude qui vous râpait la gorge et chantait aux tempes ; à grandes bâfrées, on s'empifra de viandes. Oui, jamais ne fut plus joyeux réveillon. — (Yvonne Pagniez, Pêcheurs des côtes de France, Fernand Lanore, 1977, page 124)
- Raboteux.
- Les chemins en ce pays-là sont fort rudes.
- (Sens figuré) Pénible ; fatigant.
- Sa jeunesse se dépensait ainsi dans un travail rude et mal payé. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 6 ; 1862)
- Manier du fer quand il y a de la glace entre les pavés, c'est rude. Ça vous use vite un homme. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 7, 10 ; 1862)
- On a marché depuis le point du jour, on est au soir d’une longue et rude journée ; on a fait le premier relais avec Mirabeau, le second avec Robespierre, le troisième avec Bonaparte; on est éreinté. Chacun demande un lit. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 1, 1 ; 1862)
- Violent ; impétueux.
- – Ah! monsieur le prêtre, vous n’aimez pas les crudités du vrai. Christ les aimait, lui. Il prenait une verge et il époussetait le temple. Son fouet plein d’éclairs était un rude diseur de vérités. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 1, 10 ; 1862)
- La roue du tilbury reçut un choc assez rude. Le courrier cria à cet homme d’arrêter, mais le voyageur n’écouta pas, et continua sa route au grand trot. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 7, 5 ; 1862)
- L’impression de cette première décharge fut glaçante. L’attaque était rude et de nature à faire songer les plus hardis. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 14, 1 ; 1862)
- Tous les actes extérieurs de sa vie, son âpre ambition, sa rude soif de l'or, tout cela n'était qu'un moyen et non un but. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Essuyer une rude tempête.
- Difficile à supporter ; rigoureux.
- Il arriva qu'un hiver fut rude. Jean n’eut pas d’ouvrage. La famille n’eut pas de pain. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 6 ; 1862)
- Il se rappelait ses anciens compagnons ; comme ils étaient misérables ; ils se levaient dès l’aube et travaillaient jusqu’à la nuit ; à peine leur laissait-on le sommeil ; ils couchaient sur des lits de camp, où l’on ne leur tolérait que des matelas de deux pouces d’épaisseur, dans des salles qui n’étaient chauffées qu’aux mois les plus rudes de l’année. — (Victor Hugo, Les Misérables, II, 8, 9 ; 1862)
- L'hiver 1953-1954 fut particulièrement rude. Des clochards moururent de froid, ainsi qu'un enfant dans une famille mal logée. — (Bertrand Marchand, Paris, histoire d'une ville XIXe-XXe siècle, Éditions du Seuil, 1993, p.279)
- Un rude hiver s’est abattu sur la campagne bourguignonne : les quelques arpents de vigne qui font vivre la famille ont gelé. — (Rosa Moussaoui, Zéphyrin Camélinat (1840-1932) Un long chemin, de la commune au communisme, dans L'Humanité, 7 septembre 2011)
- Les temps sont rudes se dit du temps où l’on a beaucoup à souffrir, surtout lorsqu’il y a peu de travail et beaucoup de misère.
- C’est un rude coup pour lui, cet événement est très fâcheux pour lui.
- Une rude épreuve, une situation difficile et pénible.
- Sa vertu fut mise à une rude épreuve, à de rudes épreuves.
- Une rude tentation, une tentation à laquelle il est difficile de ne pas succomber.
- Ce trait est un peu rude, se dit d’un propos ou d’un procédé difficile à supporter, à accepter.
- (Familier) Difficile à croire.
- Cela me paraît rude.
- Bah ! Tant pis ! Ce n’est pas ma faute. C'est l’affaireDu bon Dieu. Ce sont là des accidents profonds.Pourquoi donc a-t-il pris leur mère à ces chiffons ?C’est gros comme le poing. Ces choses-là sont rudes.Il faut pour les comprendre avoir fait ses études.— (Victor Hugo, La Légende des siècles, Les Pauvres gens, X ; 1859)
- Choquant, grossier, désagréable.
- Il avait son sac sur l’épaule, son bâton à la main, une expression rude, hardie, fatiguée et violente dans les yeux. Le feu de la cheminée l’éclairait. Il était hideux. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
- Tout à coup, la voix rude de la Thénardier la rappela à la réalité : – Comment, péronnelle, tu n’es pas partie ! — (Victor Hugo, Les Misérables, II, 3, 4 ; 1862)
- Un auteur qui a le style rude.
- Ces vers-là sont rudes.
- Ce peintre a le pinceau rude, il peint sans grâce.
- Ce coiffeur a la main rude, il ne rase pas légèrement.
- Ce cavalier a la main très rude, il mène durement son cheval.
- Des mœurs rudes, des mœurs d’une simplicité grossière.
- Fâcheux, dur, sévère.
- Il lui était resté juste assez d’âpreté pour assaisonner sa bonté ; c’était un esprit rude et un cœur doux. — (Victor Hugo, Les Misérables, IV, 3, 4 ; 1862)
- Un maître qui est rude envers ses domestiques.
- Dire des paroles rudes à quelqu’un.
- Il a reçu un traitement très rude.
- Il est rude en affaires, se dit d’un homme qui traite avec dureté ceux qui ont affaire à lui.
- Rigide, austère.
- La règle de ces religieux, de cet ordre est très rude.
- (Familier) Redoutable.
- Vous avez là un rude adversaire.
- C’est un rude dialecticien.
- C’est un rude jouteur, c’est un homme avec lequel il ne fait pas bon se mesurer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.