Dictionnaire des rimes
Les rimes en : grisette
Que signifie "grisette" ?
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- (Vieilli) (Désuet) Vêtement d’étoffe grise de peu de valeur.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) La jeune fille ou jeune femme de médiocre condition qui portait ce vêtement (souvent employé avec une connotation de prostitution).
- J’ai affaire à une petite grisette à qui je ne veux dire ni mon titre ni ma condition. — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, édition de G. Sigaux, réédition 1981, volume 2)
- Jeune ouvrière coquette et galante.
- Il commençait à faire jour : je montai, je montai, regardant aux vitres des mansardes des grisettes qui se levaient et faisaient leur toilette, me servant des cheminées comme de tubes acoustiques pour entendre ce qu’on disait dans les appartements. — (Théophile Gautier, Onuphrius, 1832)
- La grisette joyeuse et se contentant de peu est morte et enterrée, tuée par l’exploitation grippe-sou des grands magasins et des grands ateliers et par la prostitution légale et illégale. — (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
- POITIERS – […] Quand j’y étais, faute d’autres divertissements, les jeunes gens prenaient des grisettes quelconques ; ils les installaient dans deux chambres et les entretenaient magnifiquement à trois francs par jour. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Les robes vertes enfin sont celles des grisettes, Caroline Crochard installée par M. de Granville, Ida Gruget (Ferragus), Suzanne (La Vieille Fille) qui porte une robe de reps vert et un délicieux chapeau vert doublé rose. — (Jeanne Reboul, « Balzac et la « Vestignomonie » », dans la Revue d'histoire littéraire de la France, no 2, dirigée par Maurice Tourneux, éd. Armand Colin, 1950, page 221)
- Un jeune homme se doit de partager les plaisirs de son pays et de son temps, de provoquer l’aventure, d’en courir les risques, de se prouver à soi-même qu’il peut conquérir autre chose qu’une gentille grisette, qu’il est capable de reconnaître l’élégance et le charme sous le capuchon banal et le loup de dentelle noire. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 103)
- (Sexualité) Courtisane[1].
- « Voulez-vous bien rentrer ! s’emportait le vétérinaire. Vous êtes une grisette, madame ! une grisette ! » — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 155)
- (Ornithologie) (Familier) Nom vulgaire de certaines espèces de petits oiseaux, comme la fauvette grisette.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Lépidoptérologie) (Familier) Nom vulgaire de certaines espèces de papillons de couleur grise, de la famille des Hesperiidae.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Entomologie, Viticulture) Insecte hémiptère parasite de la vigne dont il mange les bourgeons floraux. Sa dénomination binomiale est : Lopus sulcatus, ou Capsodes sulcatus.
- Lopus ou Lope : Genre d'hémiptère vulgairement nommée grisette, margotte, s'attaque aux bourgeons floraux de la vigne.— (http://biblio.rsp.free.fr/LA/L2.pdf)
- (Mycologie) Synonyme d’amanite vaginée (espèce de champignon).
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Botanique) Sorte de maladie touchant les troncs d’arbre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Confiserie) Bonbon noir, spécialité de la ville de Montpellier, fabriqué avec du miel et de la réglisse.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
Mots qui riment avec "ette"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "grisette".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : aite , aites , ept , ète , ètes , ette , ettes , aîte , ête et êtes .
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incomplète
- Féminin singulier de incomplet.
- Cette liste est toutefois « très critiquable, car elle est incomplète et comporte des informations erronées », souligne Sylvie Davidou, enseignante-chercheuse au laboratoire sciences et procédés des industries alimentaires au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 28 novembre 2022, page 19)
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caudrette
- (Pêche) (Vieilli) Truble sans manche et que l'on suspend, par un balancier, dans l'eau.
- Petites pêches qui se font au bord des eaux avec différens instrumens, tels que la truble ou le lanet, le tamis, la caudrette, la bouraque. — (Descriptions des arts et métiers, faites ou approuvées par Messieurs de l'Académie royale des sciences de Paris, 1776)
- .., le chauffeur du taxi se joignant à nous pour la journée, surtout pour la pêche aux écrevisses, que l’on faisait à la caudrette.Les caudrettes étaient lestées d’une petite pierre et recevaient comme appât un petit morceau de viande faisandé quelques jours dans le balcon. — (Blog)
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linaigrette
- (Botanique) Plante de la famille des Cypéracées, du genre Eriophorum, qui croît dans les marais.
- Au bord des petits lacs des Alpes, plus ou moins comblés, se forment des tourbières appelées fagnes ; pour le touriste elles se signalent par les élégantes houppes blanches des Linaigrettes. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 169)
- L’herbe à coton, l’élégante linaigrette, semait ses houppes soyeuses, les bourgeons précoces de l’airelle bleue des marais pointaient ça et là. Les prêles dressaient leurs épis bruns au cœur même du tapis de sphaignes. — (Line Hesser, « La souche bavarde », dans Nouvelles d'autres mondes, Éditions Naturellement (Collection Fictions), 1990)
- (Par extension) (Plus rare) Son inflorescence à maturité.
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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piquette
- Boisson que l’on fait avec de l’eau mise dans un tonneau où il y a du marc de raisin, quelquefois des prunelles, etc.
- La piquette se prépare en introduisant du marc de raisin dans des tonneaux que l’on achève de remplir avec de l’eau. Cette boisson peut être consommée huit ou dix jours après sa fabrication ; chaque litre de piquette, soutiré par la cannelle, est immédiatement remplacé par un même volume d’eau. Il en résulte que la piquette s’affaiblit de jour en jour eu acquérant de l’ascescence et finit par ne plus être potable. — (Théophile Jules Pelouze et Edmond Fremy, Traité de chimie générale, 1856)
- On fait quelquefois de la piquette avec le marc définitif qu’on délaye dans un peu d’eau et qu’on soumet à une nouvelle pression. C’est un vin très-faible et qui s’aigrit facilement. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 135)
- (Par extension) Petit vin de qualité inférieure, aigrelet, sans bouquet et sans corps ; pinard ; picrate.
- « Je ne déteste pas les marchands de mort subite. Allons boire un coup de piquette » et il frappa sur l’épaule d’Angelo avec une main bien solide.Cette fameuse piquette était un vin clairet mais assez bon. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 20)
- L’été, verdure et fruit abondent en bas comme en haut ; puis vient la vendange et la confection d’une piquette à laquelle Monsieur préfère le bourgogne. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 89)
- En fait de saint-émilion, Marthe achète sa piquette à Anselme. […]. Le vin vaut ce qu'il vaut, mais Marthe le touche à bon prix et comme la clientèle est soiffarde,tout le monde est content. — (Olivier Deck, L'Auberge des Charmilles, éd. Albin Michel, 2014)
- La bourrée fait sauter les fillettes,Bacchus, l’œil allumé, leur verse une piquetteEt dans la vigne au vin, dans le creux d’un sillon,L’entonnoir à la main, il trousse leur cotillon. — (Ricet Barrier, « Bacchus bourré »)
- Les vignes elles courent dans la forêtLe vin ne sera plus tiréC’était une horrible piquette. — (Jean Ferrat, La Montagne, 1964)
- (Familier) Défaite cuisante ; raclée.
- Mon père au téléphone : – Faut pas se faire des illusions, la gauche va prendre une sacrée piquette, qu’en penses-tu ? — (Pascal Sevran, Lentement, place de l’église, Albin Michel, 2003)
- En filant une sacrée piquette au Brésil, qui n'est pas la première équipe venue ! Pour une première réalisation de la nouvelle France, ce n'est déjà pas si mal ! — (François Parent, Black-blanc-beur, éd. Bartavelle, 1999, page 200)
- (Normandie) (Désuet) Partie la plus dense du lait caillé.
- La partie la plus dense du lait caillé […] est appelée en Normandie piquette et constitue, en été, un vrai régal pour les paysans. — (Kaisar Dapontés, Livre Ephémérides Daces ou chronique de la guerre de quatre ans (1736-1739))
- (Familier) Chose aisée ; petite bière.
- Miracles de Salette Et de tant d’autres saints lieux, Vous serez de la piquette Près de l’œuvre à Langénieux. — (Étienne Pédron, Notre-Dame-de-l’Usine, dans Chansons socialistes, Lille : à l’Imprimerie ouvrière, 1906, réédition Dijon : Éditions Raisons & Passions, mars 2011, page 50)
- (Normandie) Morceau de pain (souvent grillé) que l’on trempe dans un œuf à la coque.
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goguette
- Joyeux festin où la liberté est de règle.
- Par chaque fenêtre on apercevait des tablées de monde endimanché, et des cris sortaient des maisons en goguette. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 43)
- Certains caboulots, ici, ne ferment jamais réellement, et quelle que soit l’heure, vous apercevez toujours […] des noceurs, des gens en goguette. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Plaisanterie, propos joyeux, allant parfois jusqu’à être offensant.
- Que de goguettes,Que d’amourettes !Jamais de dettes,Point de nœuds constants. — (Béranger, Cocagne)
- La noce réveilla un peu les plaisantins. On en fit des goguettes. Puis on en fit moins. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 282)
- Société chantante, sociétés organisant des soirées chantantes.
- La goguette a disparu presque tout à fait, et les jeunes ne se figurent pas ce qu’étaient ces réunions amicales des amateurs de la chanson. — (Paulus, Mémoires)
- Des goguettes nouvelles, nous n’en parlons pas, il y en a par centaines. — (Henri Avenel, Chansons et chansonniers, C. Marpon et E. Flammarion Éditeurs, Paris, 1890, pages 19-20)
- Cabaret où se réunit une société chantante.
- La blouse et la redingote s’asseyaient à la même table et l’on trinquait.Le dimanche, nous allions dans une goguette, la Lyre chansonnière ou les Enfants du Luth : je ne me rappelle plus bien. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Et, vous le savez, ce ne sont point tant les paroles mâles que l’accent viril qui font peur à l’Empire. On me supprimerait tout aussi bien pour un article de vous sur la goguette de Romainville que pour un article d’un autre sur le gouvernement de M. Rouher. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
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midinette
- Jeune fille ou jeune femme naïve et sentimentale qui affecte d’être une dame de qualité.
- Rue de la Paix, des midinettes sortaient en bandes et traversaient la place Vendôme et la rue de Rivoli en se donnant le bras. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, p. 51)
- Chaque jour, avec une savante technique de la bassesse, on s’efforce de donner à la France une âme et une morale de midinette. — (Henry de Montherlant, L’Équinoxe de septembre, 1938, éd. Biblio. Pléiade, coll. Essais p. 835)
- Déjà les belles crémières, les jeunes charcutières et les petites midinettes l’attendaient à la sortie. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 100)
- Et toi, tu te crois plus wild en allant cruiser des midinettes dans des bars d’homme d’affaires ? — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 62)
- J’y découvre notamment son amour des chanteurs pour midinettes. Je l’attribue d’abord à un savant calcul de politique cherchant à faire proche du peuple, avant de devoir en reconnaître la sincérité. — (Marie de Gandt, Sous la plume : Petite exploration du pouvoir politique, Éditions Robert Laffont, Paris, 2013, page 43)
- Papa […] croit encore qu’il existe quelque chose qui s’appelle le devoir et, bien que ce soit à mon avis chimérique, ça le protège de la débilité du cynisme. Je m’explique : il n’y a pas plus midinette que le cynique. C’est parce qu’il croit encore à toute force que le monde a un sens et parce qu’il n'arrive pas à renoncer aux fadaises de l’enfance qu’il adopte l’attitude inverse. — (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, Gallimard, 2006, p. 62)
- (XIXe siècle) Jeune ouvrière ou vendeuse dans la couture parisienne, qui se contentait à midi d’une dinette, c’est-à-dire d’un repas sommaire.
- Il est midi. De toutes les maisons de modes et de couture du quartier, les midinettes prennent leur vol. Et c'est un spectacle des plus « parisiens » que de les voir s'en aller deux par deux ou en groupes dans la rue des Petits-Champs et dans les rues avoisinantes. La langue parisienne a le secret des mots jolis et expressifs. Ce nom de Midinettes, tintant et clair, où l'on trouve tout de suite Midi et dinette, désigne les ouvrières des maisons de modes et de couture qui, ne pouvant rentrer chez elle à midi, prennent leur déjeuner aux alentours du quartier de la Paix. On parle beaucoup d'elles en ce moment, car il est question de leur créer une société de secours mutuels : l'Œuvre des Midinettes.— (« Les Midinettes », Femina (magazine français), 1er octobre 1902.)
- Un cortège pailleté, capricieux, ondoyant se déroule. Ce sont les midinettes parisiennes, dont les ateliers viennent de s’ouvrir comme des cages d’oiseaux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 341.)
- La folle rumeur, colportée depuis le front, des Annamites utilisés à Paris comme force de police, derrière les mitrailleuses, contre les midinettes en grève, servit, dans les villes où ils étaient affectés en nombre, à justifier les rancœurs accumulées vis-à-vis d’étrangers qui étaient des concurrents directs dans le travail : à Bourges, Saint-Médard, Bergerac, Toulouse, les soulèvements se multipliaient gagnant souvent la population toute entière. — (Mireille Le Van Ho, Des Vietnamiens dans la Grande Guerre : 50 000 recrues dans les usines françaises, 2014, page 126)
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aubette
- Petite loge en bois ou en maçonnerie.
- (Vieilli) (Militaire) Construction où se tenait l’officier de quart responsable de la garde d’un établissement militaire.
- (Marine) Poste de garde d’un établissement naval à terre.
- Présentez-vous à l’aubette.
- (Mobilier urbain) Abri public ; abribus.
- Je vais aller m’abriter sous l’aubette.
- Pour compléter la transformation de ce trottoir, on déplacerait l'urinoir, qui serait installé près de l’aubette des tramways et parallèlement au mur. — (André Hallays, En flânant à travers la France de Bretagne en Saintonge, Aunis et Saintonge, I: La Rochelle ; Librairie académique Perrin et Cie libraires-éditeurs, Paris, 1914, page 179.)
- Depuis quelques jours, en effet, les voyageurs qui vont demander à l’aubette de Rochebonne un abri si utile cette année, peuvent admirer la superbe horloge dont nous sommes redevables à la générosité de M. Garnier-Bailly. — (Paramé-Journal n°13 du 25 août 1912, rubrique Tablettes paraméennes, page 2, colonne 2)
- (Belgique) Kiosque.
- Aubette à journaux, kiosque à journaux.
- (Par extension) Abri servant à la vente de marchandises.
- Au sol, sur le port de Boulogne, près des aubettes où l’on vend la pêche du jour, mais fermés à cette heure, les militants de Bloom ont dessiné une scène de crime. — (Florence Traullé, A Boulogne, des pêcheurs réclament l’interdiction d’une technique « dévastatrice pour les espèces », Le Monde. Mis en ligne le 9 mai 2022)
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poète
- Celui qui fait des vers, qui se consacre à la poésie.
- Un ouvrier en phrases occupé d’ajuster des mots est bien ennuyeux. Un poète, mademoiselle, n’est pas plus la poésie que la graine n’est la fleur. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Mais il était poète aussi et la poésie, à cette époque d’absolutisme et de barbarie, était chose dangereuse lorsqu’on avait l’esprit aussi caustique que Thierrat ; […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Poète, il voulait être poète, créer des rythmes nouveaux, des sensations neuves et souffler au ciel toutes les sottises qui tourbillonnaient dans son cerveau. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 67)
- L’artiste, le poète et le touriste se réjouissent ici d’un pittoresque qui fait le désespoir de l’agriculteur. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L’aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s’exercer dans les genres les plus variés. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Le poète se souvient de l’avenir. — (Jean Cocteau, Journal d’un inconnu, 1953)
- — Ouais ! Ouais ! Tu es un poète, nous le savons. (Il prononçait « pouate ».) Il n’y a pas de mal à ça. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 26)
- Alors que le romancier, riche de son don d’ubiquité, peut se dédoubler en autant de personnages que son humeur daigne susciter au fil des pages, le poète reste fixé à la finitude de son expérience, à la racine de son cri. — (Jean-Pol Madou, Édouard Glissant : de mémoire d’arbres, 1996, page 16)
- Stendhal disait que le drame, avec les poètes, c’est que tous les chevaux s’appellent des « destriers ». — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 176)
- Celui qui a le don de la poésie.
- Cet homme est né poète.
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porphyrogénète
- (Antiquité) Né pendant le règne de leur père, en parlant des empereurs byzantins
- Un appartement du palais de Byzance était revêtu de porphyre ; les impératrices l’occupaient lorsqu’elles devenaient enceintes, et afin de désigner l’extraction royale de leurs enfans, on les appelait Porphyrogenètes, ou nés dans la pourpre.— (Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain, tome 09 (1819), Lefèvre, 1819, pages 140-260)
- (Littéraire) (Par analogie) Qui a été élevé dans le luxe impérial.
- Et des chœurs porphyrogénètesS’agenouillaient ingénument :C’était des saints et des poètes — (Guillaume Apollinaire, Poème (incipit :« Le chemin qui mène aux étoiles », La Phalange, n°21, 15 mars 1908)
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déjette
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe déjeter.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe déjeter.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe déjeter.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe déjeter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe déjeter.
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montagnette
- (Familier) Petite montagne.
- (Alpes) (Construction) Espèce d’habitation temporaire de montagne, mieux aménagée qu’un chalet et comportant des aménagements pour le bétail.
- La montagne et le village peuvent se dédoubler. À la partie inférieure de la zone pastorale, parfois même au-dessous de cette zone, existe alors la montagnette. Toujours occupée par les animaux au printemps et à l’automne, la montagnette est essentiellement un habitat pastoral, mais parfois elle possède des cultures, de sorte qu’elle doit être définie tantôt comme une montagnette pastorale, tantôt comme une montagnette pastorale agricole. Sous l’une comme sous l’autre forme, la montagnette n’est pas particulière aux Alpes françaises ; elle n’est autre, en effet, que le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maiensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, le fourest du Val Pellicce, la casina du Valcamonica, le stavolo des Alpes carniques. — (Philippe Arbos, La Vie pastorale dans les Alpes françaises : étude de géographie humaine, A. Colin, 1922)
- Le bas de l’étage pastoral, parfois même la bande située au-dessous, tôt débarrassés de neige, reçoivent le bétail au printemps et à l’automne : la montagnette des Alpes françaises, le mayen du Valais, le Vorsass ou Voralm de la Suisse allemande, le Maïensass allemand, la casolare italienne du Tyrol, la casina du Val camonica, le stavolo des Alpes carniques, autant de noms pour désigner cette station, — nous négligeons les nuances d’exploitation entre la montagnette pastorale et la montagnette agricole. — (Maximilien Sorre, Les Fondements biologiques de la géographie humaine, A. Colin, 1950)
- Une difficulté se présente quand on recherche où se trouvent les montagnettes dans les diverses régions des Alpes françaises du Nord. Les bâtiments dont le rôle est celui que nous venons de rappeler ne portent pas toujours le nom de montagnette et il faut éviter de les confondre avec des remues ou des petites montagnes. Dans le Chablais, à Montriond et à Morzine, on utilise les pâturages du milieu, véritables montagnettes, puisque l’on y conduit le bétail au printemps et que le troupeau y revient pendant une quinzaine de jours en automne après l’inalpage. Dans la vallée d’Abondance (Chablais), et à Samoëns (Giffre) on emploie l’expression basse-montagne. Or certaines d’entre elles sont de véritables montagnettes, fréquentées du 20 mai au 21 juillet et, après l’inalpage, en septembre. Dans la vallée du Doron de Bozel, Saint-Bon, Pralognan, Saint-Jean, Saint-Martin possèdent des montagnettes mais, aux Allues, on a des mandes, à Planay et à Champagny-le-Bas, des hameaux ou métairies. En Maurienne, le paysan ne fait pas toujours de différences entre montagnette et petite montagne. Dans la commune de Valmeinier, les uns appellent montagnettes ce que d’autres désignent sous le nom de remue.II. — Les types de bâtiments : Les caractères générauxLa montagnette, intermédiaire entre le village et la montagne, tient également le milieu entre la maison permanente et le chalet. C’est une véritable habitation, plus petite, et d’un aménagement plus simple que celle du village, mais possédant l’essentiel pour permettre à un ménage de vivre pendant plusieurs semaines et, dans le cas des montagnettes agricoles et pastorales, plusieurs mois. Le plus souvent, une seule pièce à la fois cuisine, salle à manger et chambre à coucher. Pour le bétail, une ou deux écuries, parfois une porcherie, si possible isolée tout en s’accolant au bâtiment. Pour les récoltes, une grange. Pour le beurre et le fromage, comme il s’agit toujours de la tomme familiale, la cuisine suffit pour la fabrication. Un caveau à lait, parfois une cave à fromage complètent l’installation. Comparée au chalet de montagne, la montagnette est certainement plus vaste. La grange, destinée à contenir le fourrage réservé au bétail et celui que l’on descendra au village en automne et en hiver, ne ressemble pas à l’étroit grenier des chalets de montagne. La montagnette est aussi mieux construite. Grâce à des chemins relativement aisés, on peut apporter à pied d’œuvre des matériaux que l’on ne trouve pas toujours sur place, et la bâtisse dépendra moins que le chalet, plus difficilement accessible, des conditions du milieu. Enfin, la montagnette doit abriter humains et troupeau au printemps et en automne, à ces saisons intermédiaires où le climat capricieux peut connaître de brusques coups de froid, des chutes de neige tardives ou précoces. Alors que le chalet, demeure estivale, n’aura guère besoin de se protéger contre le mauvais temps, le bâtiment-étape devra se montrer plus prudent. — (Mélanges géographiques offerts au doyen Ernest Bénévent, professeur de géographie à la Faculté des lettres d’Aix, 1920–1953, Éditions Ophrys, 1954)
- Ainsi va le troupeau, de remue en remue. Après un séjour d’un mois à la montagnette juste le temps de faire quelques tommes pour les besoins du ménage, on donne le signal de l’emmontagnée, vers le 10 juin. Bêtes et hommes entament la longue marche vers les hauts alpages, proches des neiges éternelles qui narguent les blancs nuages. À la Saint-Michel (29 septembre), on prend doucement le chemin du retour, en s’accordant une étape généreuse à la montagnette, où le troupeau consomme la réserve de foin engrangée sur place au long de l’été.[…]Remue : déplacement des troupeaux, des hommes et du matériel d’un chalet à l’autre à l’alpage, ou entre le village et la montagnette.Montagnette : petite montagne [sic : Sens erroné !].Emmontagnée : la montée à l’alpage des troupeaux, des hommes et du matériel. — (Roger Loyet, Les Sentiers du petit bonheur, La Fontaine de Siloé, Montmélian, 2001, illustrations de Véronique Foltran et Jean-Luc Sollero, ISBN 2-842206-180-2 ISBN invalide)
- (Sens figuré) Petit tas.
- Je suis alors obligé par ma seule force psychique de dématérialiser cette montagnette de bois rouge, de la vaincre par les associations qui lui sont corrélées, tels le souvenir de parties effrénées ou la poésie que le jeu contient en lui-même avec ses caractères, ses bambous et ses dragons qui m’avaient tant plus que j’avais écrit à 20 ans 1 nouvelle intitulée 1 partie de mah-jong que je dois posséder dans mes archives, et qui racontait, autant qu’il m’en souvienne, le destin croisé de divers joueurs dans l’ambiance à la Duras et à la Paul Morand. — (Thomas Clerc, Intérieur, Gallimard, Paris, 2013)
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honnête
- Qui est conforme ou se conforme à la vertu, à la probité, à l’honneur.
- Une âme honnête. Un cœur honnête.
- C’est un honnête homme.
- Il ne hante que d’honnêtes gens.
- Conduite sage et honnête.
- Qui est conforme à la raison, bienséant, convenable à la profession et à l’âge des personnes.
- Il n’est pas honnête de se louer soi-même.
- Croyez-vous qu’il soit honnête d’en user de la sorte ?
- Ces paroles ne sont pas honnêtes dans la bouche d’une femme.
- Ce qui n’est pas falsifié, fraudé, de ce qui est loyal, consciencieux sans être de la première qualité.
- Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Vin honnête.
- Un repas honnête.
- Qui est civil, poli.
- Il a l’air honnête, les manières honnêtes.
- Il lui a fait la réception du monde la plus honnête.
- Accueil honnête.
- Quand je lui ai tenu la porte ouverte, elle m’a dit : — Vous êtes bien honnête, mademoiselle… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 92.)
-
embête
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de embêter.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de embêter.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de embêter.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de embêter.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de embêter.
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odelette
- Petite ode du genre gracieux.
- Et, du samedi soir au dimanche matin, il enfouissait sa grosse tête dans la généreuse chevelure mordorée de celle qu’il avait dans la peau, et lui susurrait de odelettes galantes comme si jamais les nuages algériens n’étaient venus voiler le pur soleil de son amour. — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, page 36.)
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mitraillette
- Pistolet-mitrailleur.
- Le para était à côté de moi : le canon de sa mitraillette me heurtait les côtes : « Il y en a un bon tas là-dedans pour vous, si vous faites le con. » — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Sus à l’ennemi ! Aurèle sonne le hallali. Tout à l’heure, il pensait rafale de mitraillette, sulfatage, pruneaux. Mais la balle de métal est trop noble : par elle meurent les héros. — (Gilles Rosset, Masculin singulier, René Julliard, 1962, page 202)
- Tout se passe rapidement, les Allemands fouillent le véhicule, ainsi que les deux officiers et découvrent alors, dans le portefeuille du capitaine Mulsant, une notice explicative sur le fonctionnement de la mitraillette « Sten ». — (Roger Colson, Le réseau "Jean-Marie" au combat, France-Empire, 1984, page 89)
- Pour répondre à ces attaques, le commandement marocain envoie des unités de mokhazni, c’est-à-dire des supplétifs mal encadrés et armés de copies de mitraillettes Berreta fabriquées à Fès sous licence italienne, […]. — (Mahjoud Tobji, Les officiers de Sa Majesté : Les dérives des généraux marocains 1956-2006, Fayard, 2006, chap.4)
- (Belgique) (Cuisine) Demi-baguette dans laquelle on met des frites, une viande cuite à la friture et éventuellement de la sauce.
- Il a commandé une mitraillette fricadelle, une mitraillette avec fricadelle.
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chambrette
- Petite chambre.
- Laissant toutes les chambres à la disposition des étrangers pour qu'ils s’y emménageassent comme ils l’entendaient, il se retira, seul et sombre, dans une chambrette dans laquelle il se verrouilla tout de suite. — (Revue générale, volume 41, Bruxelles : Comptoir universel d'imprimerie et de librairie, 1885, p. 666)
- Ma chambrette de bois était mignonne, étroite, basse, garnie de quelques meubles fabriqués à Copenhague et d’un grand poêle cylindrique, éclairée par deux toutes petites fenêtres […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 45)
- C’était, t’en souviens-tu, Lison,Dans ta chambrette :Tu enlevais ton petit jupon,Moi ma jaquette. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 64)
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cornette
- (Habillement) Coiffure de certaines religieuses.
- Comme l’auvent de sa cornette maintenait la fumée devant son visage, elle amenuisa ses yeux ; avec son nez de lion et sa bouche très gourmande, elle apparut alors à travers le brouillard bleu comme la personnification d’une très vieille sagesse. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 198)
- Moins l’habit et la cornette, c’est une sœur de la charité qui pose des ventouses, des cataplasmes, applique des sinapismes, masse les rhumatisants, ensevelit les morts. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Tous les cœurs se rallient à sa blanche cornette […] — (Georges Brassens, La Religieuse, 1969)
- Dans une allée, je croise une femme aux cheveux cachés sous un voile noir d’où dépasse une bande blanche, analogue aux cornettes des religieuses de ma jeunesse, les bonnes sœurs qui suscitaient nos moqueries, moins par leur costume que par leur vœu de chasteté perpétuelle, lequel nous paraissait insensé – jamais un homme, comment était-ce possible ! — (Annie Ernaux, « Regarde les lumières mon amour », Seuil, 2014, page 58)
- (Habillement)(Par extension) Coiffe folklorique de femme.
- La ronde s’anime, les cornettes blanches tournoient, s’entrouvrant sur les côtés comme des ailes de papillon. — (Alphonse Daudet, La moisson au bord de la mer, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, page 217)
- (Habillement) Coiffure dont les femmes se servaient dans leur déshabillé.
- Les femmes arborent leurs plus beaux atours, « affutiaux, cornettes, calipettes », leurs châles les plus recherchés. — (Jean Revel, L'émondeur, dans les Contes normands, Paris : Éditions Fasquelle, 1901 & Éditions La Piterne, 2015)
- Outil servant à découper le cuir.
- (Vexillologie) (Marine) Sorte de long pavillon à deux pointes ou cornes, qui est la marque distinctive de l’officier qui commande une division de trois bâtiments au moins.
- La cornette se hisse à la tête d’un mât comme une flamme.
- (Vieilli) Étendard d’une compagnie de cavalerie ou de chevau-légers.
- La cornette blanche ou cornette de France était l’étendard du roi.
- (Suisse) Coquillette. (Ce terme est généralement utilisé au pluriel.)
- Les pâtes courtes comme les coudes, les bagues, les cornettes et les rigatoni sont aussi fabriquées par les filières. — (Germain Ménard , Le Blé, Éditions Presses Universitaires de Laval (Québec), 1992)
- (Construction) Protection métallique mise dans les angles en bas des murs pour éviter que les véhicules ne les dégradent.
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binette
- (Jardinage) Outil dont on se sert pour biner, pour travailler une terre de façon superficielle pour l’aérer ou pour détruire les mauvaises herbes.
- Les binages s’exécutent à l’aide de la binette, sorte de houe légère dont le fer, large de 15cm à 20cm, fait un angle aigu avec la douille, dans laquelle se fixe un manche droit. — (Odette Bussard, Cultures légumières, éd. J.-B. Baillière, 1943)
- Les coups de binette énergiques sont rares; mais ils se produisent cependant de loin en loin, quand, par exemple, le maître ou le surveillant surgissent au détour d’une allée, […]. — (Vincent Alfred Gressent, Parcs et jardins: Traité complet de la création des parcs et des jardins, de la culture et de l’entretien des arbres d’agrément, de la culture des fleurs et de toutes les plantes ornementales, Auguste Goin, 1908, page 529)
- « Tu sera bien poli. Écoute-moi. Tu diras :« Bonjour, monsieur, je ne vous dérange pas ? Je voudrais avoir une binette. »– Mais puisqu’il ne tient plus sa boutique !– Justement ; il nous laissera la binette à meilleur compte. Peut-être même qu’il te la donnera. Pour ce que ça lui coûterait ! Alors, écoute, tu dis… »Et maman mimait la confusion, la reconnaissance. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 84)
- Il y a très peu d’années encore, la faux, la faucille, la binette et la houe constituaient l’essentiel de l’outillage du paysan, qui possédait également et généralement une sulfateuse à main pour traiter sa vigne en limite de parcelles. — (Fabienne Wateau, Partager l’eau : Irrigation et conflits au nord-ouest du Portugal, Éditions de la Maison des sciences de l’homme/CNRS éditions, 2013, page 192)
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longuette
- Féminin singulier de longuet.
- Ses blagues sont un peu longuettes. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 105, 11 juillet 1920, p. 32)
- Il a la taquinerie longuette. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 29)
-
pichenette
- Coup de doigt que l’on donne du majeur ou de l'auriculaire, lorsque, après l’avoir plié et raidi contre le pouce, on le lâche sur le visage, le nez, les oreilles, etc.
- Il jouait on ne sait quel effrayant jeu de cache-cache avec la mort ; chaque fois que la face camarde du spectre s’approchait, le gamin lui donnait une pichenette. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- D’une pichenette il fait disparaître un grain de poussière égaré sur sa manche, puis, automatiquement, en faisant aller les bras, il manœuvre en criant : une, deux ; une, deux. — (Georges Courteline, Le commissaire est bon enfant, 1899)
- On remarqua soudain qu’il rajustait sa perruque et faisait des pichenettes sur son jabot, d’où l’on augura que la voiture était en vue. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 47)
- Tout en trempant le croissant dans le café au lait et donnant des pichenettes à son journal pour qu’il pût se tenir grand ouvert sans qu’elle eût besoin de détourner son autre main des trempettes, elle disait : « Quelle horreur ! Cela dépasse en horreur les plus affreuses tragédies. » — (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, chapitre II, 1927 ; édition Gallimard)
- De temps en temps, mon père ouvrait la bouche et attrapait au vol une pastille qu’il avait lancée en l’air d’une pichenette de l’index. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 59)
- Vargas inventait des histoires du haut de sa montagne, puis il leur donnait une pichenette et les regardait dévaler la pente. — (Antoine Bello, Les Producteurs, édition Blanche, 2015, page 256)
- (Informatique) Dans le contexte des téléphones intelligents, mouvement horizontal ou vertical rapide de l’index sur l’écran tactile.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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faite
- Féminin singulier de fait.
-
pommette
- Ornement de bois ou de métal, fait en forme de petites pommes ou boules.
- Pommette de bois, de cuivre, d’argent. - Ces chenêts sont ornés de vases terminés par des pommettes.
- (Anatomie) Partie la plus saillante de la joue au-dessous de l’œil, en tirant vers l’angle extérieur.
- Le vieillard appartenait aux modèles affectionnés par les mâles pinceaux de Schnetz ; c’était un visage brun dont les rides nombreuses paraissaient rudes au toucher, un nez droit, des pommettes saillantes et veinées de rouge comme une vieille feuille de vigne, de contours anguleux, tous les caractères de la force, même là où la force avait disparu ; ses mains calleuses, quoiqu'elles ne travaillassent plus, conservaient un poil blanc et rare ; son attitude d’homme vraiment libre faisait pressentir qu’en Italie il serait peut-être devenu brigand par amour pour sa précieuse liberté. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- […] ; une rougeur fébrile colora les pommettes de ses joues, ses yeux presque éteints s’éclairèrent et brillèrent d’un vif éclat. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Une jeune fille a été frappée d'un coup de baïonnette à la mâchoire gauche et l'arme est ressortie par la pommette droite. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- La bouche grasse, les pommettes rouges, les yeux injectés de bourgogne, Guillaume-Adolphe Porcellet célébra la grève, la sainte grève!… — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- Sous leurs yeux, à la hauteur des pommettes, ils avaient tous la marque caractéristique de peinture goudronnée qu’on applique à la fois pour couper l’éclat du soleil et pour se donner une allure plus guerrière. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 68)
- (Art) Plaque arrondie qui termine la crosse d’un pistolet.
- (Botanique) Synonyme de azerole (fruit).
- (Botanique) Petite pomme amère.
- (Bourgogne) Mâche (salade).
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clochette
- (Musique) Petite cloche qu’on porte ordinairement à la main.
- Cette musique avait une origine orientale, ayant été importée de la Terre sainte, et le mélange des cymbales et des clochettes semblait en même temps souhaiter la bienvenue et porter le défi aux chevaliers. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Quand il y avait une représentation de gala au théâtre de Chaminadour, le concierge de la mairie, à l'heure où le rideau allait se lever, parcourait toutes les rues de la ville avec une clochette qu’il agitait pour appeler le monde et cette cérémonie avait le pouvoir magique d’éveiller au fond de l’âme de ceux mêmes qui n’iraient pas au spectacle une bouffée de rêves. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 62)
- Je suis comme ce voleur du conte de l’Inde ancienne qui se bouchait les oreilles dès lors qu’il s’agissait de voler des clochettes. — (Pascal Quignard, La haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 58)
- Petite cloche que les animaux d'élevage portent au cou.
- L'écho de la forêt voisine répétait nos cris, le mugissement des troupeaux, le tintement des clochettes et le claquement du fouet. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, éd. 1923)
- Aux alentours et dans les lointains invisibles, les tintements joyeux des clochettes argentines et les bourdons graves des sonneaux indiquaient à Mimile que les autres petits bergers, ainsi que les bergères de son âge rapatriaient comme lui vers l’abreuvoir et vers l’étable leurs troupeaux repus. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par analogie) (Botanique) (Familier) Nom vulgaire de plusieurs plantes qui ont des fleurs en cloche.
- (Par analogie) (en diverses régions) Fromage de chèvre.
- (Héraldique) Meuble représentant une petite cloche dans les armoiries. Elle est généralement utilisée en association avec un autre meuble. Ce qui la distingue de la cloche qui est utilisée seule. Il n'y a pas de représentation fixée. On peut voir parfois l’utilisation de la cloche du vair. À rapprocher de cloche, grelot et grillet.
- D’azur à l’aigle essorante d’argent becquée et membrée d’or tenant en son bec une clochette aussi d’or, qui est de la commune de Sarriac-Bigorre des Haute-Pyrénées → voir illustration « armoiries avec une clochette »
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aveuglette
- (Vieilli) Aveuglement.
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banquette
- (Mobilier) Sorte de banc rembourré, sans dossier.
- Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Apparemment conçu pour que personne ne s’y attarde, sauf les chauffeurs-gardes du corps venus déposer et attendre leurs ministres qui assistent au Conseil ou à diverses autres réunions, ce hall ne comporte aucun véritable endroit pour s’asseoir, à l’exception de deux longues banquettes de bois peu invitantes et sur lesquelles traînent invariablement colis et enveloppes en attente d’un messager ou d'un taxi. — (Martine Tremblay, Derrière les portes closes, 2013)
- Les clients […] s’installaient placidement, qui sur des banquettes de velours moelleux, qui dans le creux de fauteuils hospitaliers. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 78)
- Vous vous sentirez des âmes de dandy en montant le superbe escalier Napoléon III qui mène vers le lounge proprement dit, appelé le Salon Rouge en référence à la couleur des banquettes aux formes origamiques. — (Petit Futé Paris 2017)
- (Automobile) Banc ou siège rembourré à dossier dans une automobile.
- Il décollait ses fesses de la banquette, poitrine collée au volant, nez contre le pare-brise, dans la position du jockey à l’entrée de la ligne droite, aveuglé par l’éblouissement de la lumière. — (Tito Topin, 55 de fièvre, Série noire, Gallimard, 1983, pages 157-158)
- Au moment où il s'assied au volant de sa vieille Peugeot garée près de l'Opéra, à Paris, une jeune femme s’engouffre sur la banquette arrière, donne une adresse à Neuilly, qui n'est pas la porte à côté ; il essaie de discuter. — (Carolyn Fitz, Bernard Le Grelle, Les hommes préfèrent les myopes, Paris : LPM (Les Presses du Management), 1999, chapitre 3)
- La sociologie américaine nous vient d'un monde où les jeunes, avant même l'invention de la pilule, avaient le droit de s'envoyer en l’air sur les banquettes arrière des voitures. Ils ne le faisaient cependant qu'en vitesse et avec un appel immodéré à la fellation. — (Emmanuel Todd, Où en sont-elles , Une esquisse de l'histoire des femmes, Éditions du Seuil, 2022, page 193)
- (Vieilli) Place d’impériale sur certaines voitures publiques.
- (Militaire) Petite élévation ou large degré de pierre, de terre ou de gazon, sur lequel on monte pour tirer par-dessus le parapet d’un bastion ou le revers d’une tranchée.
- Derrière ces abattis, j’élève un parapet avec une banquette & un fossé en avant. Je place, derrière ce parapet, des compagnies de Chasseurs & l’Infanterie des Troupes Légères. — (Lancelot Turpin de Crissé, Commentaires sur les institutions militaires de Végèce, livre 1, chap.10, Paris, Nyon aîné, 1783, page 211)
- (Urbanisme) Petit chemin pour les piétons, élevé de quelques centimètres au-dessus de la voie où passent les voitures.
- La traction-avant file à près de cent sur la route de Malesherbes entre deux rangées d'arbres plantées sur des banquettes transformées en brosse par le gel. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 87)
- Chemin d’une certaine largeur ménagé à l’intérieur d’un aqueduc et d’un égout, et sur lequel on peut marcher, pour le nettoyer ou le réparer.
- (Architecture) Appui d’une fenêtre, lorsqu’il ne s’élève qu’à hauteur de siège et qu’il est surmonté d’un appui de fer.
- (Horticulture) Palissade taillée à hauteur d’appui, entre les arbres d’une contre-allée.
- Je m’asseyais, je m’en souviens, sur de hauts buis taillés en banquettes qui garnissaient le bord des allées. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 49)
- (Louisiane) Trottoir.
- Partie semi-arbustive du schorre formée de plantes ligneuses.
- (Géologie) Bande, lisière géologique étroite immédiatement adjacente à un cours d'eau ou une étendue d'eau.
- La présence des espèces de haut de berge sur les bas de berge (sans augmentation spécifique) observée sur la Jouanne s’expliquent par le fait que la végétalisation des sédiments ou des banquettes minérales exondés est corrélée à la banque de graines et ainsi qu’à la présence des formations végétales alentours qui fructifient abondement avec le stress hydrique généré par l’abaissement.— (Axel Roiné et Nicolas Boileau, La suppression des barrages sur la rivière la Jouanne (Mayenne), Bulletin Scientifique BIOTOPES 53 - n° 33)
- (Cirque) Bordure surélevée délimitant la piste d’un cirque. Désigne traditionnellement l'un ou l'ensemble des éléments constitutifs en bois, structurés en arc de cercle, peints en blanc, recouverts de velours rouge et hauts de 40 centimètres environ.
- Un cirque, c'est une piste circulaire de treize mètres de diamètre, entourée de banquettes. — (Hugues Leroux, Les jeux du cirque et la vie foraine, Chapitre IV : L'Hippodrome, Librairie Plon, Paris, 1889, page 138)
- (Cirque) Discipline acrobatique consistant pour des porteurs au sol à recevoir et à projeter en l’air un voltigeur, à l’aide de leurs mains entrecroisées.
- Un saut de banquette.
- Dispositif aménagé sous eun pont pour le passage de la faune sauvage (loutres, castors…).
- On voit apparaître une diversité de dispositifs. Des écoponts, des écoducs, des tunnels, des ponts aériens, des banquettes sous les ouvrages pour les loutres et castors, des échelles de corde pour les écureuils… — (journal 20 minutes, 25 mai 2022, page 10)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.