Dictionnaire des rimes
Les rimes en : grecourt
Mots qui riment avec "our"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "grecourt".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : our , ours , ourt , ourts , ourd , ourds , oure , oures , ourre , ourres , ourg et ourgs .
- farincourt
- attancourt
-
pourtour
- Tour ou circuit de certaines choses.
- Ce pavillon, cette colonne a tant de pourtour. — Pourtour extérieur, intérieur.
- Seize colonnes de marbre ornent le pourtour de cette rotonde. — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)
- Partie qui fait le tour d’un lieu.
- On a donné au mur de pourtour du réservoir de la Dhuys 1m,70 d'épaisseur. — (Bulletin de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, 65e année, 2e série, vol 13, 1866, page 42)
- Mais le bal finissait… Il ne resta bientôt plus aux tables de pourtour que des Marseillais dont les femmes travaillaient dehors, des nègres, des boxeuses…. — (Francis Carco, Jésus-la-Caille, ch. IV, Le Mercure de France, Paris, 1914)
- Le pourtour est marqué par une ceinture de Phalaris arundinacea et de diverses Joncacées, dans laquelle apparaissent quelques plants d’Alnus glutinosa et de Salix aurita. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 66)
- L’État vient d’obtenir une décision favorable du Tribunal arbitral, ce qui leur permet de déposer une requête en Cour supérieure contre la station pour faire résilier des ententes signées en 1994 et 2008 sur les «terrains du pourtour». — (Jean-François Racine, Mont-Sainte-Anne: décision favorable pour reprendre une partie des terrains, Le Journal de Québec, 2 février 2023)
- (Architecture) (Par ellipse) Nef entourant l’abside ; déambulatoire.
- Souvent la nuit on voyait errer une forme hideuse sur la frêle balustrade découpée en dentelle qui couronne les tours et borde le pourtour de l’abside. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
-
séjour
- (Construction) Demeure, résidence plus ou moins longue dans un lieu, dans un pays.
- Ma belle-mère m'avait appris, dans un moment d’égarement, qu'il avait été en prison pendant vingt ans pour inceste sur ses propres filles en Normandie et interdit de séjour depuis lors dans sa région. — (Rayane Mahdy, Itinéraire d’un enfant déraciné, Éditions Publibook, 2007, page 70)
- (Sens figuré) Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Mort du pécheur, dans Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, p. 106, 2e éd., 1844)
- (Par extension) — Par contre, la grande gueule, celui qui balance les « krèles », je le connais. Il tape sa petite sœur. La gamine a déjà fait trois séjours à l’hosto. — (Gipsy Paladini, Vices : 2e enquête : Zabulu, Éditions Fleuve Noir, 2017, chap. 7)
- (Marine, Militaire) Temps qu’un bâtiment de guerre passe en relâche.
- Le séjour de ce vaisseau dans tel port a été d’une semaine, d’un mois, etc.
- (Rare) Arrêt des liquides qui restent plus ou moins longtemps en quelque endroit.
- Le séjour des eaux dans un terrain.
- Le séjour des mers sur un continent.
- Par métonymie, temps passé dans un lieu déterminé.
- Il a fait un séjour d’une semaine en Andalousie.
- (Construction) Lieu considéré par rapport à l’habitation, à la demeure qu’on y fait ou qu’on y peut faire.
- Un séjour champêtre.
- Cette maison est un beau séjour.
- Cette ville est un agréable séjour.
- Salle, pièce où l’on se tient habituellement.
- Cette maison a un beau séjour.
-
lourd
- Pesant, dont le poids est élevé.
- En 2000, je suis allé au Kosovo et j'ai revêtu une de ces cuirasses des démineurs. C'est lourd, ça pèse trente-cinq kilos. — (Pascal Convert, Raymond Aubrac. Résister, reconstruire, transmettre, Éditions du Seuil, 2011)
- (Sens figuré) Qui nécessite d’importants moyens.
- Ce processus est lourd.
- (Sens figuré) Qui occasionne beaucoup de dépenses ou de durs sacrifices d’argent.
- C’est une charge bien lourde.
- Une lourde dette.
- Qui est difficile et rude à faire.
- Une lourde responsabilité.
- Une lourde tâche, une lourde besogne.
- (Sens figuré) Qui manque d'aisance dans ses mouvements.
- C'était une agréable rousse, un peu lourde, la peau couverte de taches de son - une vraie calamité dans un monde où l'on n'admirait que les teints de lis et de rose - mais l'œil vif, la parole déliée et une jolie voix. — (Yvonne Bellenger, La méprise : histoire d'un inceste innocent, Éditions Balland, 1994, chap. 1)
- (Sens figuré) (Médecine) Qui est endolori et pénible à supporter, en parlant d’une partie du corps.
- Nous étions non pas las, mais notre cerveau était engourdi à la suite de la terrible tension d’esprit au milieu de la tempête. Pour ma part, j’avais la tête lourde. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (Sens figuré) Capiteux.
- Depuis plusieurs siècles, les aguedals ornent les cités de l’Atlas, tandis qu’à Tunis, à Bougie, à Tlemcen et dans les palmeraies de Biskra et d’ailleurs embaument les fleurs aux odeurs lourdes et aux couleurs d’argent. — (Malek Chebel, Dictionnaire amoureux de l’Islam, Plon, 2011)
- (Sens figuré) (Cuisine) Qualifie un aliment difficile à digérer.
- C’est lourd, ça pèse sur l’estomac.
- (Sens figuré) (Familier) Pesant, difficile à supporter, en parlant du comportement d’une personne.
- Au début des années 2000, ce sens de lourd devient prédominant et très populaire dans la Bretagne profonde suite aux frasques redondantes de Léon, de Ped et de Dam dans la pièce de théâtre "Les lourds partent à Londres", souvent jouée par la troupe du lycée Chateaubriand.
- Tais-toi, ton humour est lourd. — (Twenty Cent)
- La touche de ce peintre est lourde.
- Les hommes en général, ils sont horriblement lourds. Ils sont lourds et épais, voilà ce qu'ils sont. — (Louis-Ferdinand Céline, entretien avec Alfred Zbinden, archives BnF)
- (Météorologie) Pesant, étouffant, menaçant, en parlant du temps, de l’atmosphère.
- L’atmosphère avait été lourde pendant toute la journée, et le soir un orage terrible se déclara. Les coups de tonnerre se succédaient sans interruption ; la pluie tombait, torrentielle. — (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- À la fin de la huitième lune, une chaleur lourde s'étendit sur la vieille cité et ramena avec elle une effrayante recrudescence de puanteur ambiante. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, p. 290)
- (Désuet) Ellipse de franc lourd.
- Marthe compta, recompta, trouvant chaque fois deux cent soixante-six francs. Deux francs soixante-six, en lourds, comme ils disent. — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 247)
- Quelqu’un ou quelque chose de particulièrement important.
- « Y’a du lourd… » dit-elle au moment où il la rejoignit. « Du très lourd. » — (Michel Houellebecq, La carte et le territoire, 2010, J’ai lu, page 192)
- boulzicourt
- ciboure
-
jour
- Période de vingt-quatre heures, commençant généralement à minuit ; en certains lieux et à certaines époques, le jour commençait plutôt avec le lever ou le coucher du soleil.
- C’est impossible, car le train va bientôt stopper à Ghéok-Tepé, puis à Askhabad, d’où il repartira aux premières lueurs du jour. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Le résultat de l’analyse sera connu dans deux jours. — Une semaine comporte sept jours.
- Un mois se compose de 28 à 31 jours. — Une année est constituée de 365 jours (366 pour une année bissextile).
- Le jour solaire moyen est plus long que le jour sidéral d’un peu moins de quatre minutes.
- (En particulier) (Métrologie) Unité de mesure du temps (compatible avec le Système international) dérivée de la seconde. Symbole d (du latin diurnus).
- 1 jour = 86400 secondes = 24 heures
- (Par extension) Date particulière du calendrier.
- Lorsque la troupe des pastoureaux entra dans Orléans, le jour de saint Barnabas, l’évêque de cette ville interdit à tous ses clercs d’assister à ses prédications ; car, disait-il, ce sont les souricières du diable. — (Jean-Charles-Léonard Simonde Sismondi, Histoire des Français, tome 5, 1836, page 194)
- C’est le 6 avril 1917, le jour du Vendredi-Saint, une semaine avant l’offensive du Chemin des Dames, que le maréchal des logis Clérisse s’envola sur un Sopwith-Clerget […]. — (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p. 124)
- Jour de la semaine. Un des sept noms de jour de chaque semaine.
- Quel jour sommes-nous ?
- (Agriculture) (Archaïsme) Étendue de terrain qu’un attelage pouvait labourer en une journée de travail.
- Son fief de Portieux avec ses jours de terres et ses fauchées de prés lui furent retirées; on le dépouilla du fief de Magnenville, […] — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895, édition 1923)
- HOMMÉE, Mesure agraire employée en Lorraine, […]. C'est la dixième partie d'un jour de terre. — (Jean-François Michel, Dictionnaire des expressions vicieuses usitées dans un grand nombre de départemens et dans la ci-devant Province de Lorraine, Nancy, 1807, page 114)
- Soit 523 jours de terre, appartenant à la mainmorte, ou 1 jour 8 ommées 2, par parcelles ou en mesures métriques 36 ares 50 par parcelles (le jour valant 20 ares 44 et l’ommée 2 ares 0,4.) — (Paul Genay, Monographie de la commune de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 257)
- Le Collège acheta successivement : 1° — en 1625, la cense de Soreau pour 395 livres. Elle comptait 47 jours de terre, mais ce n'étaient que des triots. — (Le Collège des Jésuites de Charleville, dans Revue historique ardennaise, Paris : A. Picard & fils, 1906, page 149)
- Vie.
- Je lui dépeignis spontanément, et sans m’aider d’aucun texte ancien, la mélancolie douce du soir et la beauté de cette terre natale qui nous nourrit, non seulement de pain et de vin, mais encore d’idées, de sentiments et de croyances, et qui nous recevra tous dans son sein maternel, comme des petits enfants fatigués d’un long jour. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 92)
- (Au pluriel) Vie.
- Il a mis fin à ses jours.
- Ses jours sont comptés.
- (Par extension) Cette même période sur d’autres corps célestes.
- Le temps utile aux mesures est relatif aux objets : ainsi l'année et le jour jupitériens ne sont pas l'année et le jour terrestres. Les rotations sur soi ou autour du soleil ne sont pas les mêmes, les objets célestes n'ont pas la même vitesse, etc... — (Bernard Bachelet, Sur quelques figures du temps, Librairie J. Vrin, 1996, page 260)
- Période durant laquelle le soleil apporte sa lumière, pour une zone donnée de la Terre.
- Marthe n’était pas ordinairement matineuse, et elle n’avait pas l’habitude de voir lever le soleil pendant cette saison ; elle ne savait donc pas trop à quelle heure précise il serait jour. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Le lendemain, j’ai vu la chambre dans la simplicité de la lumière du jour. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le jour parut, frileux et triste... De grandes brumes traînaient sur les prairies, le ciel était bas... — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- Le jour naissait. Feempje se dressa sur son séant et ne reprit lourdement ses esprits qu'après quelques minutes. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 56)
- Source de lumière ; percement par lequel la lumière peut pénétrer.
- Les « jours » ménagés dans les parois n’étaient donc point obstrués. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- De grandes bâtisses aveugles, presque sans jours, grisâtres, salies par le temps et roussies par le soleil. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Un jour avait été fermé avec du papier goudronné. Des élèves s’étaient amusés à crever ce papier avec des pierres. — (Valery Larbaud, Fermina Márquez, 1911, réédition Le Livre de Poche, page 231)
- (Par extension) Lumière du jour ou parfois d’une autre source lumineuse.
- […] ; tous tenaient à la main droite ou des épées, ou des piques, ou des arquebuses, et quelques-uns, à la main gauche, des flambeaux qui répandaient sur cette scène un jour funèbre et vacillant, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
- C’était le jour morose d’avant la première aurore, qui éclaire le sommeil du monde et apporte les rêves énervés du matin. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Un jour blafard éclairait les dorures de la salle dont la partie inférieure restait plongée dans la pénombre. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Le faible jour que la lune répand sur les objets.
- (Par extension) Trou dans une surface continue ou un tamis.
- La laine tombe dans un grand cylindre sans arbre intérieur, en toile métallique à jours de 5 à 6 millimètres pour permettre aux impuretés de sortir. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Le ventre dans lequel ses mains allaient avoir à travailler pendant cent quatre-vingt-sept jours n’était plus séparé de lui que par le réseau à jours octogonaux de la grille de sécurité. — (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 95)
- Ces planches ne sont pas bien jointes, il y a un jour entre les deux.
- Il y avait un grand jour sous la porte.
- (Par extension) Espace ménagé dans l’étoffe d’un vêtement.
- Que penseraient les demoiselles Hermeline, si elles la voyaient arriver au pensionnat avec ces bas de coton blanc à jours, qu’elle mettait aujourd’hui pour la première fois, hypothèse qui était presque du domaine de la réalité, car les bas du dimanche finissent le plus souvent par devenir des bas de tous les jours. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 102)
- (Vieilli) Manière dont un objet est frappé par la lumière.
- Ce tableau devrait être placé dans un autre jour.
- Mettre quelque chose dans son jour, le placer à un jour convenable, de manière qu’on puisse le bien voir.
- (Sens figuré) Manière de présenter quelqu'un ou quelque chose.
- Une chose qui s’offre, qui se présente, que l’on voit sous un jour favorable.
- Il me présenta la chose sous un jour si avantageux que j’acceptai sa proposition.
- 22 août 1940 – J’ai eu le temps de lire la moitié du Verdun de Jules Romains, pour voir sous quel jour y était décrit Pétain. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 66)
- Quand Grégori fut traduit en justice, celle-ci se montra sous son jour le plus français. — (Julian Barnes, L’Homme en rouge, Mercure de France, 2020, traduction Jean-Pierre Aoustin, page 220)
- (Peinture) Imitation de la lumière qui se répand sur les objets représentés dans un tableau.
- Dans ce tableau, le jour vient d’en haut.
- (Industrie minière) L’ensemble des tâches effectuées en dehors de la mine proprement dite.
- Dans le cas où un ouvrier d’une catégorie du fond serait, pour insuffisance physique, déplacé dans un service de jour, cet ouvrier sera reclassé dans la catégorie du jour de même numéro. — (Décret n°48-234 du 12 février 1948 relatif au statut du personnel des exploitations minières et assimilées en Algérie, article 11, Journal officiel de la République française, 13 février 1948, page 1566)
- (Industrie minière) Installations situées à l’extérieur d’une mine.
- Remonter au jour.
- Jour de la semaine où a lieu la réception des relations d'une personne.
-
discoure
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de discourir.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de discourir.
- abaucourt
- bessancourt
- popincourt
- berlencourt
- bazincourt
- cannectancourt
- boissejour
- ellecourt
- driencourt
- bayencourt
- daours
- bergnicourt
- bouvincourt
- fremicourt
-
sourd
- Dont l’acuité auditive est diminuée de façon importante ou totale, en parlant d'une personne ou d'un animal.
- Elle s’y installait dès juillet, sous la garde d’une sœur aînée de son père, tante Clara, vieille fille sourde qui aimait aussi cette solitude parce qu’elle n’y voyait pas, disait-elle, les lèvres des autres remuer et qu’elle savait qu’on n’y pouvait rien entendre que le vent dans les pins. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Devenue totalement sourde, cette cagole de Catherine ne leur prêtait nulle attention. Un mince sourire flottait sur son visage et elle lisait. — (Maurice Lemoine, Les cités interdites, Éditions de l'Encre, 1987, page 129)
- Vieux... et sourd. Une catastrophe pour le chanteur, mais pas nécessairement pour l'homme. "Être sourd n'est pas un malheur quand on sait tout ce qui se dit : ce serait même un bonheur dans ce monde de fourberies", confiait-il avec sarcasme au cinéaste Fraser. — (La Presse canadienne, L'auteur-compositeur-interprète Raymond Lévesque est décédé, radio-canada.ca, 16 février 2021)
- (Sens figuré) Qui ne tient pas compte de ce qu'on lui dit, qui refuse de comprendre.
- […] il y a le nageur intrépide qui, sourd aux appels du maître baigneur, dépasse les limites du bain surveillé, gagne la pleine mer et est emporté par une lame de fond. — (Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand], Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Qui est peu sonore, qui rend un son étouffé.
- La pénombre le dissimulait, la rumeur sourde des vaches qui ruminaient dominait le bruit de sa respiration précipitée […] — (Louis Pergaud, « La Vengeance du père Jourgeot », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] et, à cet instant précis, le halètement sourd d’une locomotive et son cri rauque montant dans un jet de vapeur, m’emplirent d’un tel tumulte de sensations heurtées qu’eussé-je vu l’océan surgir et balayer de contraste le hideux mur de l’hôpital Lariboisière, ma stupéfaction n’aurait pas été plus profonde. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Pendant que les lames attaquaient mon vaillant navire et que leurs coups sourds faisaient résonner la coque qui vibrait et se plaignait sous les chocs, je restai allongé sur ma couchette […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Linguistique) Se dit d’un son du langage qui ne fait pas vibrer les cordes vocales.
- En français oral, les consonnes sourdes sont p, t, k, f s ʃ. Les autres sont dites sonores.
- (Sens figuré) Qui est peu sensible, qui se perçoit peu.
- Et, peu à peu, de la douceur primordiale, un peu timide et avide de tendresse de son caractère, montaient une sourde irritation, une rancœur et une révolte. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Une colère sourde et terrible, qu’il tentait vainement de refréner, l’envahit et le domina. — (Louis Pergaud, « La Vengeance du père Jourgeot », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Lorsqu’au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu’elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Art) Qualifie les tons qui manquent d’éclat.
- La violence de la lumière était encore atténuée par des rideaux en coton épais d’un bleu sourd. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Se dit de certaines choses qui se font secrètement, sans bruit, sans éclat.
- Or, cette année-là, comme les élections étaient fixées au 1er mai, il y eut dès le 1er avril, une propagande active et des menées sourdes de part et d’autre pour conquérir les douteux. — (Louis Pergaud, « Deux Électeurs sérieux », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Victime de l’hostilité d'Arago en France et de Humboldt en Allemagne, Paravey a la mentalité d'un persécuté. Il se plaint dès 1835 « de sourdes et odieuses manœuvres qui tendent sans cesse à se renouveler.» — (Jean-Claude Drouin, Un esprit original du XIXe siècle : le chevalier de Paravey (1787-1871), dans la Revue d'histoire de Bordeaux et du département de la Gironde, 1970, page 67)
- cauvicourt
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.