Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gracieux
Que signifie "gracieux" ?
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- (Sens propre) (Sens figuré) Qui a beaucoup de grâce et d’agrément.
- Rien de gracieux comme ses mouvements d’épaules, lorsqu’elle attire le menton pour se cacher entièrement la figure, qui, par instants, se montre à la dérobée. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Au reste, tout ce que j’aperçus de sa personne était gracieux et distingué. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- La profusion de détails gracieux ne nuit en rien à l’ensemble qui conserve toute sa majesté. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- On pourra songer aussi au déhanché gracieux que Musset arbore, par exemple, dans le célèbre dessin de Devéria […]. — (Valentina Ponzetto, Musset ou la Nostalgie libertine, page 156, Droz, 2007)
- Qui est agréable, aimable.
- On ne pouvait rien voir de plus gracieux que cette svelte blondine, jeune, gaie, folâtre ; pas un homme qui eût résisté à ses agaceries. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 2)
- Qui est accordé bénévolement sans exiger aucune rétribution en retour.
- Ces acteurs ont prêté un concours gracieux à cette fête de charité. - Il a joué, il a chanté à titre gracieux.
- Relatif à Grâces, commune française située dans le département des Côtes-d’Armor.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gracieux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
-
rugueux
- Qui est rude au toucher, qui présente de petites aspérités.
- Elle saisit le feuillage d’une façon très-singulière, faisant sortir pour cet effet une langue longue, rugueuse, très-étroite et noire, en l’entortillant autour de l’objet qu’elle convoîte. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- Plongeant l’éponge dans une jarre d’huile, elle en caressa jusqu’au cou sa maîtresse avant de la frotter avec une étoffe rugueuse qui fit rougir sa peau assouplie. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Les filaos géants, à l'écorce rugueuse et noire, étaient très nombreux et s'élevaient vers la voûte de feuillage comme des piliers de cathédrale. — (Michel Lemoine, L'autre univers de Simenon : guide complet des romans populaires publiés sous pseudonymes, Liège,C.L.P.C.F., 1991, page 166)
- Désagréable.
- Et nul repas ne parut meilleur à Jean que ces bouchées frugales, ce vin rugueux, partagés avec son héros dans l’attente du jour, de la gloire. — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 84)
- (Sens figuré) Qui est d'un caractère difficile, brusque ; qui manque d'amabilité ou de modération dans ses rapports avec autrui.
- Le barbare dorien, au contact de climats moins durs, avait discipliné sa violence, mais il restait rugueux, tout d'une pièce, très primitif. — (Faure, Histoire de l’art, 1909)
-
limoneux
- Où il y a beaucoup de limon.
- Voici le Madon, affluent de la Moselle, dont les eaux limoneuses invitent peu à la baignade, malgré la grande chaleur. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Le Petit rat Justin arriva enfin à l’étang de Vergnelibert. La Croustandille s’y jetait par une large embouchure. Ses eaux limoneuses se mêlaient à celles de l’étang sans les troubler. — (Léonce Bourliaguet, Les aventures du petit rat Justin, Société universitaire d’Éditions et de Librairie, 1935, page 111)
- Terrain limoneux.
- Qui a l’aspect, la teinte du limon.
- Couleur limoneuse.
- (Québec) Rouspéteur, lambin, bougonneux.
-
orgueilleux
- Qui a de l’orgueil.
- On la dévasta, comme, au siècle précédent, on avait bombardé d’immenses agglomérations barbares, et parce qu’elle était à la fois trop forte pour être occupée par le vainqueur et trop indisciplinée, trop orgueilleuse pour se rendre dans le but d’échapper à la destruction. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 242 de l’édition de 1921)
- Il est insolent et orgueilleux. - Il est orgueilleux de ses succès.
- (Par extension) — Un esprit orgueilleux. - Une beauté orgueilleuse. - L’orgueilleuse puissance des Romains.
- Qualifie les choses que l’orgueil inspire ou dans lesquelles l’orgueil se montre.
- Pour agir et penser comme je l’ai fait, il a fallu l’amour effréné du plaisir mêlé à une soif ardente de vengeance, et la conscience orgueilleuse de pouvoir la mettre à exécution. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Elle ne devint catastrophe que dans sa troisième phase, quand soudain, au milieu d’un ciel serein, la foudre du krach bancaire de New-York frappa l’édifice orgueilleux de la prospérité du capital américain. — (Carl Steuermann, La Crise mondiale, traduit de l’allemand, Gallimard, 1932, page 65)
- Qui est beau, agréable.
- En même temps, il glissait sa large patte sous la jupe de la fille qui ne broncha point et tapotait délicatement une callipygie orgueilleuse et prévenante. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 81)
-
douloureux
- Qui cause de la douleur ou qui marque de la douleur.
- Ainsi, vous croyez, n'est-ce pas, sur le rapport de M. Guillotin, que sa machine est le moyen le plus sûr, le plus rapide et le moins douloureux de terminer la vie? — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- […]; d'abord pisiformes, durs et peu sensibles, ces boutons grossissent, s’abcèdent, deviennent douloureux et fluctuants. — (G. Marotel, Parasitologie vétérinaire, J.-B. Baillière & fils, 1927, page 520)
- Je sentais l’intensité du courant grandir et à mesure ma gorge, mes mâchoires, tous les muscles de mon visage, jusqu’à mes paupières se contracter dans une crispation de plus en plus douloureuse. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Qualifie les parties du corps, lorsqu’elles deviennent tellement sensibles qu’on n’y saurait toucher sans causer de la douleur.
- L’atteinte des glandes salivaires est plus rare et concerne principalement la parotide qui est dure, saillante et douloureuse à la pression. — (J.P. Euzéby, Abrégé de Bactériologie Générale et Médicale à l'usage des étudiants de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse, chap. « Actinobacillus »,)
- Qui cause de la peine, du chagrin, de l’affliction.
- À ces dévergondages, à ces déliquescences, à ces dépravations, il y a de douloureuses conséquences. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Qui exprime sa douleur, peiné, chagrin, affligé.
- Oscar Wilde n’inspire plus de colère, même aux sectaires de la vertu. Tous n’ont plus, pour lui et pour son martyre, que de la pitié douloureuse. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Le front barré des plis de la plus douloureuse perplexité, il était là, immobile […]. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle accaparait de ses trémolos douloureux notre petit monde rétréci où nous étions en train de merdouiller en chœur par sa faute. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932)
- C’était bizarre. Jamalou n’éprouvait plus, devant cette face douloureuse dont les yeux révulsés, la bouche aux lèvres tuméfiée, presque noire, révélaient l’atroce agonie, aucune espèce de compassion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
-
givreux
- (Commerce) Se dit d’une pierre précieuse ayant un ou plusieurs givres (éclat ou petite tache blanche).
-
feu
- Phénomène calorifique et lumineux produit par la combustion d'une matière inflammable ; un des quatre éléments des Anciens. Note : Utilisé avec l’article défini : « le feu ».
- La maîtrise du feu est souvent considérée, avec celle de l’outil, comme une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. — (Jacques Collina-Girard, Le feu avant les allumettes, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998, page 1)
- Brasier de petite envergure allumé à dessein pour éclairer, chauffer ou cuire.
- Lorsqu’une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l’archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Ils allumèrent des feux qu’ils entretinrent nuit et jour, et les hommes qu’on envoyait à la corvée du bois aux environs devaient tenir les loups en respect. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 271 de l’édition de 1921)
- Je m’habillai hâtivement et redescendis jusqu’à la salle à manger, la température était glaciale, le feu n’avait pas pris, je n’avais jamais été doué pour le feu, je ne comprenais rien à l’assemblage de bûches et de brindilles qu’il convenait de bâtir, c’était un des nombreux points qui me séparaient de l’homme de référence – mettons pour situer Harrison Ford – que j’aurais souhaité d’être, enfin pour l’instant la question n’était pas là. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)
- (En particulier) Incendie.
- En saison sèche, les Garde-bœuf suivent les feux de forêt et de savane, pour manger les animaux mis à nu par la disparition de la couverture herbacée. — (Jean Claude Ruwet, Les Oiseaux des plaines et du lac-barrage de la Lufira supérieure (Katanga méridional) : reconnaissance écologique et éthologique, Université de Liège & Fondation pour les recherches scientifiques en Afrique centrale, 1965, page 41)
- (Familier) (Par métonymie) Dispositif autonome destiné à produire une petite flamme (briquet, allumette, allume-cigare…).
- Prête-moi ton feu.
- Avez-vous du feu ?
- Y a-t-il du feu dans la voiture ?
- (Vieilli) Bougie allumée pour indiquer le temps durant une mise aux enchères publiques.
- Deux antres feux successivement allumés sur cette dernière somme s’étant éteints sans enchère, la maison dont il s’agit, a été définitivement adjugée à bail à M. Nicolas Lhérault, sus-nommé, […]. — (F. M. Sellier, Le manuel des notaires, Paris : Librairie Cotillon, 1841, volume 1, page 135)
- (Par métonymie) (Vieilli) Torche.
- Il nous guidait grâce au feu qu’il portait dans la main.
- Source de chaleur pour la transformation des aliments.
- Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
- Appareil de cuisson des aliments, cuisinière.
- Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si tu veux, j’ai encore de la soupe sur le feu.
- (Par métonymie) Endroit où l’on fait du feu.
- — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?— Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.— Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
- (Par métonymie) (Vieilli) Foyer ; famille.
- Viennent ensuite les pays dont la population a été déterminée par plusieurs méthodes indirectes, telles que l’énumération de toutes les personnes sujettes à un impôt quelconque ; celle des familles ou feux ; celle des maisons, qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, avec la précédente […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Leur population totale, qui en 1504 ne dépassait pas 69 feux ou ménages, comme le précise un compte de cette époque, atteignait 175 feux en 1789 (100 pour Vaux, 40 pour Euilly et 35 pour Tétaigne). — (Georges Hubrecht, Le Bailliage de Mouzon à la veille de la Révolution et ses Cahiers de doléances, Bière, 1969, page 65)
- Le rôle des tailles de Barques pour 1719 porte 41 feux, dont 33 masculins ; celui de Marques : 66 feux, dont 56 masculins. — (Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du bassin parisien, 1636-1720, éditions Gauthier-Villars, 1977, page 530)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Lumière.
- Des feux tantôt roses, tantôt d’un bleu acide qui tournait au vert pomme, scintillaient à l’extérieur des Folies. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’hypothèse a été avancée d’une extinction des feux de la piste d’atterrissage au moment de l’approche de l’avion ; mais cette version n’est pas validée, les feux ayant, semble-t-il, été éteints après le crash, dans un mouvement de panique. — (Paul Quilès, Bernard Cazeneuve et Pierre Brana, Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), édition Assemblée nationale (rapport), décembre 1998, pages 216-217)
- (Sens figuré) Signal lumineux.
- Un officier de police traverse la rue pour donner une contravention à une dame n'ayant pas immobilisé son véhicule au feu rouge. — (Veronica Brathwaite, Arrête! Le feu est rouge!: Traverser en toute sécurité, Xlibris Corporation, 2013)
- Les signaux A45 et A47 sont accompagnés de feux clignotants rouges ou blancs. — (Claude De Bruyn, Feu vert pour le permis de conduire : Je réussis l’examen, De Boeck, 2008, page 80)
- (Par métonymie) (Familier) (souvent au pluriel) Dispositif électrique qui régule le flux des véhicules et des piétons à l’aide de lumière de différentes couleurs.
- Arrête-toi aux feux !
- Brûler un feu.
- (Par métonymie) Phare maritime.
- Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le ciel, clair au départ de Saint-Louis, devient brumeux vers Dakar. Nous apercevons dans un trou le feu de la pointe du Cap-Vert, à 4 heures. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page84)
- (Par métonymie) Dispositif lumineux permettant de signaler la présence d'un véhicule ou d'un aéronef, ses changements de direction, ses arrêts.
- Le troisième feu stop est maintenant obligatoire.
- Les feux de croisement sont les seuls à servir en ville et sur route.
- Les feux de navigation équipent tous les avions, du petit appareil d'aéroclub au plus gros des avions de commerce.
- (Sens figuré) (Poétique) Étoile, corps céleste brillant.
- Les feux de la nuit.
- (Sens figuré) Éclat, scintillement.
- Dans l’azur à peine noirci du couchant, l’étoile du berger brillait d’un feu paisible, sans un scintillement ; l’air était calme […] — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Sens figuré) Saveur brûlante, en particulier d’un alcool.
- Le feu de l’absinthe.
- (Littéraire) Excitation ; passion.
- […] le prince Jean, monté sur un palefroi gris plein de feu, caracola dans la lice à la tête de sa suite joviale […] — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. VII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […]. — (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
- Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient (sic) ce que contient une femme qui passe. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 60)
- Ainsi songe Thérèse qui voudrait bien ne pas rejoindre les deux hommes ; mais dans le feu de la discussion, ils s'arrêtent au milieu de la route et gesticulent. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- L’âme de Wesley avait besoin d’un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, 1937)
- Les cerfs, bien qu’imbelles, se livrent des combats lorsque les feux de l'amour les y poussent. — (Les études classiques, volume 65, Université de Namur, 1997, page 124)
- Il y a, ô brahmane, trois sortes de feu qu’il faut abandonner, qu’il faut éloigner, qu’il faut éviter. Quels sont ces trois feux ? Ce sont le feu de l’avidité, le feu de la haine et le feu de l’illusion. — (Bouddha)
- Source d’excitation, de passion.
- Les disciples ont reproduit l’expérience du Sinaï : la Parole est un feu! — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 81)
- (Littéraire) Passion, amour.
- Brûlé de plus de feux que je n'en allumai (…) — (Jean Racine, Andromaque, 1667)
- De mes feux mal éteints je reconnus la trace, Je sentis que ma haine allait finir son cours,Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours. (ibid.)
- (Argot) (Par ellipse) Arme à feu, pistolet.
- (Militaire) Tirs, lors d’un combat.
- — Il fallait vivre sous Louis XIV ; on passait son temps à la cour, dans la meilleure compagnie du monde, avec madame de Sévigné, M. le duc de Villeroy, M. le duc de Saint-Simon, et l’on n’était avec les soldats que pour les conduire au feu et accrocher de la gloire, s’il y en avait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Notre régiment était presque à couvert du feu des Russes par un pli de terrain. — (Prosper Mérimée, L’Enlèvement de la redoute)
- Un capitaine réglait le feu : « À vous, Judin ! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 168)
- M. de la Ferté s’était séparé de la première demi-section, qui avait obliqué vers la gauche, avec ordre pour Saumabère, dès qu’il entendrait les premiers coups de fusil, d’exécuter un feu à cartouches comptées, afin de donner à l’adversaire qu’il était tourné, ce qui en forêt est le prélude immédiat de la débâcle. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 244)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, 25 janvier 1900, page 1)
- En cueillant dans les blés le coquelicot rougeLa blanche marguerite et le bleuet si bleu– Ces couleurs du drapeau ! – parmi le blé qui bouge,Songez à nos soldats qui sont tombés au feu ! — (Marie Cassabois, Les Chants de l’écolier, Voix des tombes ; Édouard Privat, Toulouse, 1934, page 94)
- Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
- (Sens figuré) (Argot) Enthousiasme, excitation.
- L’autre jour les MCs ont mis le feu à la salle.
- Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux. — (Pierre Jaconelli, Allumer le feu)
- (Athlétisme) (Par ellipse) Coup de feu, signal sonore qui autorise le départ d’une course. Départ d’une course.
- Dans les starting-blocks les coureurs attendaient que le feu retentisse pour partir.
- Il est parti dès le feu, sans attendre.
- (Sens figuré) Urgence, presse.
- Y a pas l’feu.
- (Familier) Il a le feu aux fesses.
- (Astrologie) Élément astrologique qui comprend les signes Bélier, Lion et Sagittaire.
- (Familier) Utilisé pour exprimer que quelque chose est génial.
- C’est le feu les licornes !
- Armoiries avec un feu (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant un ensemble de flammes dans les armoiries. Il est toujours représenté flammes vers le chef. Certains auteurs blasonne le nombre de flammes (trois d’ordinaire). Il peut être meuble seul ou utilisé en complément d’un autre (marmite par exemple). On le trouve également dans des meubles composites mais il porte alors un nom différent : immortalité pour le phénix, patience pour la salamandre. À rapprocher de flamme.
- Écartelé : au 1 d’azur à la tête de loup d’or, au 2 d’or au feu de gueules, au 3 d’or à l’enclume de gueules et au 4 d’azur à la tête de lion d’or, qui est de la commune de Robert-Espagne de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un feu »
- (Régional) Brûlure de la peau.
- — Va-t’en à l'Hardilas, dit-elle, et ramène Julie la Rouge qui traite pour le feu. Il faut tout essayer. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Théâtre) Gratification accordée à chaque représentation.
- À la suite de cette représentation mémorable, le théâtre resta fermé pendant deux jours. Argent et relâche furent employés en banquets que j'offris, Amphytrion magnifique, à la troupe et aux habitués des coulisses. Je ne répondrais même pas que mes feux de quinze cents francs aient suffi pour acquitter la carte. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
- Un sociétaire à part entière gagne trois mille six cents francs par mois, plus cent cinquante francs « par feu », c’est-à-dire chaque fois qu’il joue. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 239)
- Il trafiquait, par procuration, sur les billets, et il s’en était attribué, comme feux de directeur, un certain nombre qui lui permettait de dîmer les recettes. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
-
coûteux
- Qui coûte cher.
- Le cycle de l’insecte est de trois semaines. La lutte peut se faire par voie chimique (oxydéméton-méthyl, malation, parathion) mais elle est coûteuse. — (P. Silvestre et M. Arraudeau, Le manioc, 1983)
- Mais tous font état d’un système d’une complexité inouïe. Dans les faits, sa mise en œuvre se révèle coûteuse, incertaine, voire même ubuesque. — (Olivier James, Reach : Le casse-tête des industriels, dans L’Usine nouvelle, n° 3195 du 3 juin 2010)
- La propagande antibritannique des Frères devient alors moins virulente, car trop coûteuse. — (Brigitte Maréchal, Les Frères musulmans en Europe, 2015)
- (Par extension) Qui exige un sacrifice.
- Gloire, victoire coûteuse.
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fielleux
- (Sens figuré) Qui a du fiel, de la méchanceté.
- Ses lèvres ne prononçaient que des paroles fielleuses et des insultes perpétuelles. — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Le portrait, 1835 (traduction d’André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 164))
- Parmi les collaborateurs de la Libre Parole il y avait un officier qui, sous la signature de Lamaze, publiait des articles fielleux contre les officiers juifs qu’il accusait de préparer des trahisons […]. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- « Si vous n’aviez pas perdu la foi, la mort ne vous effraierait pas tant », m’écrivaient, avec une fielleuse commisération, des dévots. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 135)
- À deux cents mètres de là, le seul et unique photographe de N… qui, quelques heures plus tôt, accompagné de l’espion Pjetër Prenushi, avait pris en cliché chacune des pages du carnet de notes des nouveaux arrivants, développait à présent la pellicule sous le regard menaçant et fielleux de l’indicateur. — (Ismail Kadare, Le Dossier H., 1981 ; traduit de l’albanais par Jusuf Vrioni, 1989, page 50)
- Il avait beaucoup parlé sans la regarder. S’était plaint du nouvel hôtel construit près de la gare, une laideur qui ne respectait pas l’architecture urbaine. Il faisait des commentaires sur tout. Les petites gens, la politique, son milieu de travail. Que des propos fielleux. — (Lynda Dion, Monstera deliciosa, Hamac, 2015, page 129)
- C’est un homme fielleux.
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luxueux
- Qui tient du luxe.
- Les charpoys les plus communs et les plus durs, ou même un simple paillasson, remplacent les luxueux coussins et les matelas bien rembourrés sur lesquels les Luknois reposent ordinairement. — (La cour d'un roi d'Orient, ou les Distractions de Nussir-u-Deen, souverain de Luknow, (de William Knighton, non indiqué), traduit de l'anglais par Bénédict-Henri Révoil, Paris : chez J. Vermot, 1865, p. 230)
- Ses airs penchés, sa ravissante et luxueuse pochette de soie, son bracelet-montre en or, le fard étalé sur ses joues le tenaient quitte de manifester son opinion. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Ils s’étaient retrouvés au Flamingo, un des hôtels les plus luxueux de la ville, avec une boîte de nuit au premier étage. Malko décida de remettre les pendules à l’heure. — (Gérard de Villiers, SAS n° 187 : Bienvenue à Nouakchott, éditions Gérard de Villiers, 2011)
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chitineux
- Qui appartient à la chitine ; qui est de la nature de la chitine.
- Le pharynx est tapissé intérieurement par une intima chitineuse dont l’épaisseur atteint 2 à 3 µ chez la larve et 5 à 7 µ chez l’imago. — (René Guy Busnel, Études physiologiques sur le Leptinotarsa decemlineata Say, Paris : libr. E. Le François, 1939, page 30)
- (Par analogie)
- Entre les pointes des doigts de son gantelet de guerre à la dure carapace chitineuse, aux cruelles et élégantes articulations d’insecte, dans un geste d’une grâce perverse et à demi amoureuse, comme pour en aspirer de ses narines battantes la goutte de parfum suprême, les oreilles closes au tonnerre des canons, il écrasait une fleur sanglante et lourde, la rose rouge emblématique d’Orsenna. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
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fougueux
- Qui a de la fougue.
- À cet endroit-là il y a des rivieres fougueuses.
- Et un jour, simplement, avec toute la passion fougueuse de sa race, elle se donna... — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Son épouse Lili, fille d'un marchand d'art et d'antiquités, n'est pas davantage fougueuse, elle qui préfère s'adonner, en dilettante, au métier de modèle. — (Richard Di Domenico, Moi, Lautrec / docteur litho - mister ribaud, Editions Phi, 2021)
- […] et ils savent combiner, dans leurs discours pompeux, fougueux et nébuleux, l'intransigeance la plus absolue avec l'opportunisme le plus souple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.159)
- Elle avait même abdiqué la décence qui lui était naturelle et ne craignait pas qu’on la vît à toute heure de jour et de nuit avec ce gros fougueux. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 164)
- Elle […] n'affirme sa supériorité que dans la gymnastique amoureuse. Elle excelle aux tortillements, tour à tour fougueuse et alanguie, […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Ce héros, la lance brandie en avant, l’oriflamme sacrée flottant au-dessus de sa tête, entra d'un élan fougueux dans la masse guerrière qui lui prêtait le flanc. — (Ivan Gobry, Charles VIII: Fils de Louis XI 1483-1498, Éditions Flammarion, 2012)
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populeux
- Qui est densément peuplé ou fréquenté.
- Ainsi, sous nos latitudes tempérées, lorsque les ruches sont populeuses, ces mini-monstres pullulent de concert – jusqu’à 5 000 par colonie ! — (Vincent Tardieu, L’étrange silence des abeilles, 2017)
- Le vieux quartier, l’ancienne ville, étage au nord-ouest ses ruelles étroites et tortueuses, bordées de masures branlantes ; là se trouvent la mairie, le tribunal civil, le marché, la gendarmerie ; cette partie de Plassans, la plus populeuse, est occupée par les ouvriers, les commerçants, tout le menu peuple actif et misérable. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, page 43)
- Et puis voici un populeux village, un village compact, ramassé, aux ruelles étroites et tortueuses, sans jardins, sans courtils, un village serré autour de son antique clocher. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le succès du Métro augmente les pressions pour allonger le réseau vers d’autres secteurs populeux, dont les banlieues de l’île de Montréal. — (Métro de Montréal sur Wikipédia)
- Relatif au bas peuple, à la populace, qui est populaire.
- Le promeneur hasardé, quant à lui, musait, musardait. […]. Simultanément, il badait, badait les badauds du quartier populeux devenu presque exclusivement populaire. — (Bernard Jannin, Ça sent le tabac, Éditions Champ Vallon, 2013)
- Les banlieues populeuses.
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piqueux
- (Désuet) Synonyme de piqueur.
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filandreux
- Qui est rempli de filandres, de fils, de fibres.
- S’il y a des parties très filandreuses, récupérez la chair à l’aide d’une cuillère. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 novembre 2022, page 22)
- Les petits vins blancs d’Allemagne agacent les nerfs, les gros vins rouges du Midi écœurent bien vite, les fruits manquent, les légumes sont durs, la viande filandreuse. — (Annales du Conservatoire des arts et métiers, Volume 1, Gauthier-Villars, 1861, page 168)
- (Sens figuré) Qualifie un style, un discours, dont les phrases sont longues et embarrassées.
- Les novateurs modernes écrivent des théories pâteuses, filandreuses et nébuleuses ou des romans philanthropiques ; mais le voleur pratique ! il est clair comme un fait, il est logique comme un coup de poing. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- C'est Ménard qui rend compte de La Chute dans Critique. Ce sera peut-être moins intelligent que du Bataille, mais aura l'avantage d'être moins filandreux! Les naïfs ne gênent pas l'élan d'une œuvre..." — (Albert Camus et René Char, Correspondance 1946-1959, Gallimard, Folio, 2017, page 167)
- (Par extension) Qualifie celui qui les profère.
- Un écrivain filandreux. - Un orateur filandreux.
- — Il est verbeux, il est filandreux. C’est un ouvrier en raisonnements, c’est un bon logicien ; mais il ne comprend pas la grande logique, celle des événements et des affaires. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
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sacrebleu
- (Vieilli) Juron familier marquant l’admiration, la colère ou l’étonnement.
- — Pour dire, il faut savoir.— Pour savoir, il faut réfléchir, et tu ne m’en laisses pas le temps ! Sacrebleu ! un peu de silence… et puis, que Léonard lâche la crosse de son revolver : ça me dérange. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Le vieux monsieur, perdant patience. — Sacrebleu ! Madame, vous ne voulez tout de même pas passer votre vie à regarder la même petite partie. — (Bernard Shaw, Retour a Mathusalem, pentateuque métabiologique, Éditions Montaigne, 1959, page 241)
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infectieux
- Qui produit une infection.
- Le 27 juillet, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) le notait aussi : « De plus en plus d’auteurs sont d’avis que la propagation par des aérosols infectieux est plausible et qu’elle devrait être prise en considération ». — (Josée Legault, L’aveu de Christian Dubé, Le Journal de Montréal, 13 novembre 2020)
- Germes infectieux.
- Qui est caractérisé par une infection.
- Maladies infectieuses.
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jeu
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du djongor de Bourmataguil.
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marneux
- Qui est de la nature de la marne.
- La craie marneuse est très développée dans les vallons qui viennent déboucher à Bouafles ; elle est très nettement visible en particulier, un peu en amont de Basse-Copette sur la route de Campneuseville et elle monte là extrêmement haut. — (Bulletin des Services de la carte géologique de la France et des topographies souterraines, n° 125-132, Paris : Librairie Polytechnique Baudry et Cie, 1910, p. 446)
- Constituées par des assises marneuses de coloration variable alternant avec des calcaires dolomitiques plus ou moins compacts, des grès ou même du gypse, les collines du Keuper présentent des flancs à pente raide, parfois ravinés par les eaux. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
- Présentation des sols Les « calcaires de Vermenton » oxfordiens constituent une formation géologique épaisse et monotone de calcaires sublithographiques en bancs réguliers séparés par de minces joints marneux. — (Denis Baize, Teneurs totales en éléments traces métalliques dans les sols (France), 1997)
- Sans se référer à la composition chimique, sans mesurer W ou Rc, on appelle aussi marne argileuse ou argile marneuse un matériau argileux plus ou moins humide et donc plus ou moins consistant, selon ses seuls aspects visuel et tactile ! — ( Pierre Martin, Géotechnique appliquée au BTP, 2008)
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désaveu
- Parole ou acte par lequel on désavoue quelque chose ou quelqu’un.
- On prétendait qu’il avait tenu ce propos ; mais il a fait un désaveu formel.
- Désaveu de paternité.
- Former une demande en désaveu contre un avoué.
- Sa vie entière est un désaveu des principes qu’on lui suppose.
- En outre, ce désaveu n’arrangeait pas la réputation du jeune lord depuis longtemps compromise aux yeux des nobles du pays. — (Terri Brisbin, L’hôte du donjon, 2014)
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hasardeux
- Qui est lié au hasard, qui relève de l’aléatoire, qui est soumis aux imprévus, dont le résultat est incertain, risqué.
- Et l’on avait encore par la suite réglementé la pose des lacs à terre si bien que c’était de plus en plus hasardeux d’essayer d’en profiter quand les bêtes rusées refusent la « graine », à la branche ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il est toujours hasardeux, et peu professionnel à mon humble avis, de se prononcer de manière aussi précoce. — (Luc Laliberté, Donald Trump, pire président de l’histoire?, Le Journal de Québec, 20 janvier 2021)
- Un coup hasardeux.
- Une entreprise hasardeuse.
- Il se tira heureusement de ce pas hasardeux.
- (Vieilli) Qui hasarde volontiers sa personne, sa fortune, etc.
- Ce pilote est trop hasardeux.
- Un joueur, un marchand, un écrivain hasardeux.
- Humeur hasardeuse.
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copieux
- Qui est abondant, qui est nombreux et disponible.
- Le dîner se composait d'une soupe copieuse, d'un bon bouilli et d'une entrée suffisante pour huit personnes. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, éd.1923)
- Alors comment redonner aux bourgeois français le goût de la famille et des progénitures copieuses ? Des ligues pour la repopulation ? Bah ! — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- J'ai toujours eu trois ou quatre kilos en trop lorsque j'étais sur la route, car c'est vrai que le catering de Notre-Dame de Paris était des plus copieux et que je mangeais facilement quatre ou cinq fois dans la journée, […]. — (Renaud Hantson, Poudre aux yeux, Éditions Flammarion, 2012)
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nitreux
- (Chimie) Qualifie les dérivés oxygénés de l’azote au degré d’oxydation +1 ou +3.
- Si l'on plonge la soie dans une solution diluée d'acide nitreux, elle se colore en jaune paille après vingt-quatre heures et peut prendre ensuite des teintes variables …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Une fumée lourde et nitreuse flottait dans l'air. — (Jean Ray, Harry Dickson, L’Étoile à sept branches, 1935)
- (Agriculture, Biologie) Qualifie les bactéries (nitrospira, nitrosomonas et nitrosococcus) qui synthétisent des nitrites à partir de l'ammoniaque.
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adieu
- (De nos jours) Terme de civilité et d’amitié dont on se sert en prenant congé de quelqu’un qu’on ne reverra plus pendant une longue période, si ce n’est jamais.
- Adieu, je m’en vais. — Je ne veux vous dire que « bonjour » et « adieu ». — Il est allé dire « adieu » à untel.
- Il ne dit jamais « adieu » à ses amis. — Il ne lui a même pas dit « adieu ». — Il y eut bien des larmes répandues quand ils se dirent « adieu ».
- Je ne vous dis pas « adieu ». ou Sans « adieu ».
- La guerre s’était enfin achevée. Pour avoir été séparés, nous serions ensemble plus heureux que jamais. Pourtant ces séparations que la vie nous ménage ne sont que la préparation de l’adieu définitif, auquel il faut arriver. Je n’étais revenu que pour quitter mes parents, cette fois sans retour. — (José Cabanis, Les cartes du temps, Gallimard, 1962, Le Livre de Poche, page 87)
- (Vieilli) ou (Régionalisme) Sert pour dire « Au revoir ».
- — Mon cher, vous me donnez des renseignements, et je les écoute comme un rapport sur la position occupée par l’ennemi. Du reste, adieu, au revoir. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas ? tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :— À demain à Chatou, à après-demain chez moi. » — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 127)
- « J'attendrai un messager pour vous faire savoir s’il faut me mettre en route pour la France. Adieu, mon cousin. Nous nous reverrons au souper. » — (Maurice Druon, Les Rois maudits, tome 1, « Le Roi de fer »)
- Adieu, à demain !
- (Familier) (Aquitaine) (Occitanie) (Savoie) (Suisse) Se dit pour saluer une ou des connaissances de façon amicale.
- A Genève, à Lausanne, à Neuchâtel, à Chambéry et dans le midi de la France on dit adieu à une personne que l’on aborde et qu’on est dans l’usage de tutoyer. — (Jean Humbert, Nouveau glossaire genevois, tome premier, Jullien, Genève 1852, pages 7-8)
- Soldignac, entrant. — Adieu ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- (Sens figuré) (Familier) Se dit d’une personne qui est dans un péril évident ou d’une chose qui court un grand risque.
- Si la fièvre vient à redoubler, adieu le malade. — Si vous touchez à ce plateau, adieu mes porcelaines. — Adieu mon argent.
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artérioscléreux
- (Médecine) Qui a rapport à l’artériosclérose.
- Souffrant d'artériosclérose.
- Saltas me dit souvent que je ne serai jamais artérioscléreux, avec la tension artérielle qui est la mienne. — (Paul Léautaud, Journal littéraire, 23 décembre 1928 ; Mercure de France, Paris, 1986, vol. II, p. 136)
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baveux
- Qui bave.
- Enfant baveux.
- Bouche baveuse.
- (Par analogie) Dont certains éléments coulent.
- (Cuisine) Omelette baveuse : Qui n’est pas trop cuite.
- (Médecine) Chairs baveuses : Chairs molles et humides d’une plaie qui n’a pas de tendance à la cicatrisation.
- (Typographie) Lettres baveuses : Lettres qui ne sont pas imprimées nettement, étant trop chargées d’encre.
- (Canada) (Populaire) Prétentieux et provocateur.
- Il y a le jeune boxeur ambitieux et plutôt baveux, qui défie l’ancien champion. — (Le Devoir, 30 sept.-1er octobre 2006)
- Pour toute réponse, un immense éclat de rire de la part de l’acteur et coscénariste du film Patrick Huard, qui campe à merveille un « bum » baveux dans ce film d’un genre encore inexploité au Québec. — (Le Devoir, 26 juillet 2006)
- Depuis deux jours, je reçois des photos d’amis habitant en zone orange. Au resto. Avec un large sourire. Un verre de vin à la main. J’ai le goût de leur envoyer des messages de bêtises (« Arrêtez de m’écœurer, maudits baveux ! »), mais je me retiens. — (Richard Martineau, L’autre pandémie qu’il faudrait aussi combattre, Le Journal de Québec, 10 mars 2021)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.