Dictionnaire des rimes
Les rimes en : glissade
Que signifie "glissade" ?
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- Action de glisser involontairement ; effet qui en résulte.
- N’ayez pas de distraction et comptez, en cas de glissade, sur vos mains plus que sur vos pieds. — (George Sand, La Confession d’une jeune fille, L. Toinon, 1865, tome 2, page 66)
- Dans son trouble, il prit un tel élan qu’une glissade l’amena jusqu’au trou du souffleur et que, sans un heureux rétablissement, il serait tombé au plein milieu de l’orchestre. — (Albert Vanloo, Sur le plateau, souvenirs d’un librettiste, Librairie Ollendorf, 1913, chap. 11)
- La glissade de Bertara était visible sur la terre jaune humide, et, en bas, on voyait distinctement les traînées de ses mains et la trace de ses ongles incrustés dans le sol, dans les efforts qu’il avait dû faire pour arrêter sa chute. — (Jules Mary, La Marquise Gabrielle, J. Rouff, 1914, page 221)
- Et brusquement, je tourne à gauche... Le 4x4 part en glissade et s'arrête au milieu d'une petite place toute choupinou... — (David Duranteau, Le jour où mon pénis est tombé, Éditions Librinova, 2017)
- Action de s’élancer sur une surface lisse ; jeu auquel on s’amuse ainsi.
- Une glissade en « toboggan » ne s’oublie plus : c’est l’enivrement des espaces que l’on sent se dérober sous soi ; la sensation, pendant une minute, de la fuite irrévocable par delà les limites du connu... — (Sylva Clapin, Le Canada : la France transatlantique, E. Plon, Nourrit et Cie, 1885, page 118)
- Elle se surprit esquissant une glissade, sur un petit coin de glace bleue. — (André Maurois, Ni ange, ni bête, Grasset, 1919, 2e partie, chap. 7)
- Le reste de la place était couvert de petits pavés luisants, sur lesquels les enfants, sautant du tram, s’élançaient en de longues glissades vers la rue Bab-Azoun qui les menait en cinq minutes au lycée. — (Albert Camus, Le Premier Homme, Gallimard, 1994, page 197)
- (Par extension) Pente glissante ; glissoire.
- Deux grosses roches émergeaient du milieu de cette glissade, et des pins arrachés formaient de périlleux barrages contre lesquels l’écume se déchirait en réseau de dentelle. — (Léo Claretie, Vallée fumante, A. Mame et fils, 1900, p. 176)
- […] on avait établi, dans toutes les rues en pente avoisinant l’école, de superbes glissades. […] Mais la plus belle était celle de devant la cour où, selon une coutume immémoriale, on allait « luger » à toutes les sorties. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Laisser-aller, relâchement, succession de fautes qui conduit à la chute.
- On voit aussi l’indigne imprévoyance des gens d’en haut, leur affreuse glissade en plein abîme, et leur air effaré, leur fausse audace de peureux qui tremblotent en fredonnant. — (Jules Michelet, Histoire de France : Louis XV, tome quinzième, Ernest Flammarion, Paris, 1893, p. 308)
- Nos systèmes de retraites actuels pavent de bonnes intentions un enfer, la glissade vers la société grisonnante, vers le ralentissement économique, vers l’impasse. — (David Cosandey, La Faillite coupable des retraites. : comment nos assurances vieillesse font chuter la natalité, Harmattan, 2003, page 174)
- Seul l’euro nous protège, pour un moment encore, d’une glissade vers l’abîme — (Jacques Attali, « Soyons sérieux ! » dans L’Express, 27 avril 2011)
- (Danse) Pas de danse que l’on fait en glissant [1].
- Oh ! vous appelez cela danser : faire trois pas en avant, avec les pieds en dedans, le corps penché et les épaules arrondies ; puis hasarder une glissade à droite sans quitter terre, et comme si vous étiez fixée au parquet ; puis, peu satisfaite de ce que vous trouvez à droite, essayer à gauche une glissade parallèle ; puis, n’ayant pu encore trouver ce que vous semblez chercher, vous décider tout à coup à traverser pour aller voir ce qui se passe en face de vous ; là, recommencer le même manège, un pas à droite, un pas à gauche, le même, toujours le même ; car, si vous faisiez un pas différent, on vous prendrait pour une femme de quarante ans. — (Delphine de Girardin, Œuvres complètes, tome 4, Lettres parisiennes : 1836-1840, H. Plon, 1861, page 61, 8 février 1837)
- (Aéronautique) Manœuvre d’accélération en descente.
- D’une brusque glissade sur l’aile, l’aéroplane échappait au tir des mitrailleuses boches. — (Arnould Galopin, Les Aventures d’un apprenti parisien : le tour du monde en hydroaéroplane, A. Michel, 1928, page 1572)
- (Québec) (Familier) Appellation enfantine pour désigner un toboggan d’un parc de jeux, d’une piscine, d’un plan d’eau…
- L’échelle de la glissade, c’est pas une place pour jouer.
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "glissade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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hamadryade
- (Mythologie) Nymphe des bois qui naissait et mourait avec l’arbre dont la garde lui était confiée, et qui ne pouvait jamais le quitter.
- Je suis un petit faune ivre de sève verte.Évohé ! Évohé ! Les chênes sont humains !Pour découvrir en eux l’hamadryade offerte,À tous j’écarterai l’écorce avec mes mains. — (Lucie Delarue-Mardrus, « Seule en Forêt », in La Figure de proue, Eugène Fasquelle, 1908, page 96)
- (Sens figuré)
- Mais, — si ce n’est pas proposer un problème trop ardu à ta science arithmétique, — compte, ô hamadryade des bois sacrés du Moulin de la Galette, ce qu’a pu thésauriser d’or et de pierreries un faiseur de ballades qui emprunta un louis, la semaine dernière, à un amateur des belles-lettres, et qui, sur cette somme, préleva (sans parler de la nécessité du luxe quotidien, déjeuners à vingt sous, dîners à deux francs et bouquets de violettes à dix centimes), de quoi assoupir la rage acharnée de mille et un créanciers, pareils à Kerberos, c’est-à-dire de plus de trois mille gueules jappantes et dévorantes ? — (Catulle Mendès, La Première Maîtresse : roman contemporain, G. Charpentier et Cie, Éditeurs, Paris, 1888)
- bagdad
- labourgade
-
pignade
- Variante de pignada.
- Les pignades (bois de pins) de futaie n’étaient guère plus gaies que les surettes (bois de liéges). — (George Sand, Histoire de ma vie, Wolfgang Gerhard, 1855, page 53)
- Thérèse trouvait étrange d'évoquer l'après-midi accablant, le ciel gorgé de fumée, le fuligineux azur, cette pénétrante odeur de torche qu'épandent les pignades consumées – et son propre cœur ensommeillé où prenait forme lentement le crime. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
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promenade
- Action de se promener.
- Ni les Persans ni tous les Orientaux ne savent ce que c’est que des promenades comme nous les faisons, et ils ne peuvent assez s’étonner de nous voir marcher dans une allée de jardin, puis revenir sur nos pas, et ainsi continuer deux ou trois heures. — (Jean-Baptiste Tavernier, Voyages en Perse (1679), Club des Libraires de France, 1964, p. 274)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n’est que chatouillé on ne vise qu’au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l’aîné, 1808, p. 219)
- Le jardin des Pamplemousses est souvent pour elle et ses enfants un but de promenade matinale ; quelquefois même, pendant l’ardente saison, elle y va avec sa petite famille passer des journées entières. — (Auguste Lacaussade, Note sur la promenade du Port-Louis aux Pamplemousses dans Poèmes et Paysages, 1852)
- Tous allaient tranquillement, bienheureusement, d’un pas qui voulait s’attarder, avec le dandinement allègre et la paresse heureuse de la promenade. — (Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1865, chap. 12)
- Donc tous les jours, de midi à deux heures, il passait devant la boutique un monsieur âgé qui s’en allait flânotant sur le trottoir comme un bon bourgeois qui fait sa petite promenade de digestion après déjeuner. — (Eugène Chavette, L’Appétit vient en mangeant dans Les Petites Comédies du vice, 1875)
- (Militaire) Exercice de marche pour les troupes.
- Promenade coutumière des clairons et tambours, qui ne savent où se placer et que chaque capitaine expédie au bout opposé du village. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Itinéraire parcouru en imagination.
- C’étaient nos vers grecs et latins traduits par Dieu lui-même en images grandioses et vivantes, une promenade à travers la poésie de sa création. — (Alphonse de Lamartine, Les Confidences, Perrotin, 1849, p. 135)
- Or le vrai rêve, cette promenade de notre pensée à travers des visions charmantes, est assurément ce qu’il y a de plus délicieux au monde ; mais il faut qu’il vienne naturellement, qu’il ne soit pas péniblement provoqué et qu’il soit accompagné d’un bien-être absolu du corps — (Guy de Maupassant, Rêves, Le Gaulois, 8 juin 1882)
- Le siècle où j’ai vécu n’aura probablement pas été le plus grand, mais il sera tenu sans doute pour le plus amusant des siècles. à moins que mes dernières années ne me réservent des peines bien cruelles, je n’aurai, en disant adieu à la vie, qu’à remercier la cause de tout bien de la charmante promenade qu’il m’a été donné d’accomplir à travers la réalité. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calmann-Lévy, 1883, 6e partie, chap. 5)
- (Familier) (Par hyperbole) Trajet aisé à accomplir.
- Quant à la distance à parcourir, c’était une promenade en comparaison des courses que j’avais faites, et trois heures de marche nous suffirent pour atteindre le plateau. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, Revue des deux Mondes, t. 1, 1833)
- Une quinzaine de kilomètres de Dal aux célèbres chutes, autant pour en revenir, ce n’eût été qu’une promenade pour Joël, mais il fallait ménager les forces de Hulda. — (Jules Verne, Un billet de loterie, 1886, chap. 8)
- Lieu où l’on se promène.
- À cinq heures et demie, cette foule nombreuse, équipages, cavaliers, piétons, sillonnait dans toute les directions le bois de Boulogne. Cette promenade unique venait d’ajouter un nouveau prestige à toutes les merveilles qui depuis quelques années en ont fait le plus beau parc du monde. — (Fulgence Girard, Courses du bois de Boulogne, Le Monde illustré, 2 mai 1857)
- Estelle regardait la ville silencieuse, entourée des grands arbres de ses promenades ; et, dans l’eau dormante de ses yeux, une rêverie souriait. — (Émile Zola, Les Coquillages de M. Chabre dans Naïs Micoulin, 1884)
- La promenade fut aménagée pour le bonheur des promeneurs : piste cyclable, crottoirs pour toutous à sa mémère, bancs nombreux et propres permettant de s'extasier devant l’ire des marées. — (José Herbert, Signé la grande faucheuse: Un roman déjanté !, éd. Delambre, 2016)
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rocade
- (Militaire) Ligne parallèle au front de combat, reliant les divers secteurs et sur laquelle les troupes peuvent se transporter d’un point à un autre.
- Ligne, route, voie de rocade.
- (Transport) Boulevard périphérique partiel.
- Dans le quartier étudié dans le centre d'Aix-en-Provence, la circulation est rendue compliquée par le sens obligatoire de la rocade et l'étroitesse des rues ; […]. — (Vincent Kaufmann, Christophe Jemelin & Jean-Marie Guidez, Automobile et modes de vie urbains: quel degré de liberté?, Documentation française, 2001, page 48)
- (Informatique) Câble multipaire utilisé pour relier les répartiteurs et les sous-répartiteurs dans les systèmes de pré-câblage.
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cassonade
- (Cuisine) (France) Sucre cristallisé roux obtenu directement à l’issue de la première cuisson du jus de canne et qui n’a été raffiné qu’une fois.
- Fouettez les jaunes d'œuf avec 10 g de cassonade pour les blanchir. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 novembre 2022, page 10)
- La meunière obéit, et, pendant qu’on disait les prières des agonisants, elle pétrit ensemble de la farine, du beurre, de la cassonade et mit son gaufrier sur le feu. — (Charles Deulin, Les Muscades de la Guerliche)
- Il faut rentrer chez vous, madame Bovary, boire un peu de thé ; ça vous fortifiera, ou bien un verre d’eau fraîche avec de la cassonade. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- (Cuisine) (Belgique) (Canada) (Suisse) Sucre brun non-raffiné provenant généralement du sirop résiduel de la cristallisation du sucre ou sucre brun résultant d’un ajout de sirop de raffineur (sorte de mélasse) à du sucre blanc[1].
- Marguerite Bourgeoys aurait préparé des bonbons à la mélasse et à la cassonade pour attirer les jeunes Amérindiennes vers les bancs d'école. — (Émilie Bilodeau, Friandises : La petite histoire de la tire à m’lasse, le 23 novembre 2017, dans La Presse)
- (Par métonymie) Blond roux.
- L'autre, qui n’a subi qu’une seule purification, a la couleur d’une belle cassonade, et le goût du miel est beaucoup moins sensible que dans le premier. — (Annonces et avis divers du département de l’Escaut, Partie 1, de Goesin-Verhaeghe, 1810, page 6)
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lichenoide
- Lichénoïde, qui a l’aspect du lichen.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- lacaussade
-
sérénade
- Concert de voix ou d’instruments, que l’on donne le soir, la nuit, dans la rue sous les fenêtres de quelqu’un.
- À quoi pouvait-il s’attendre, si ce n’est à trouver sa maîtresse agréablement engagée avec un rival à son retour, et à voir sa sérénade, comme on l’appelle, aussi mal reçue que le miaulement d’un chat dans la gouttière ? — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Musique) Composition musicale, le plus souvent instrumentale, de forme libre.
- Les sérénades de Mozart, de Beethoven.
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galéjade
- (Familier) (Provence) Façon exagérée et plaisante de raconter une aventure ou de peindre les choses.
- C’était un Marseillais qui ne parlait que de la Canebière, du cabanon, d’Olive, de Marius, de pêche à la rascasse. On l’aurait laissé faire, il eût entremêlé "L’Internationale" de galéjades. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- […] et ce fut le départ pour la « Gare de l’Est ».Cette « gare » n’était rien d’autre que le terminus souterrain d’un tramway, et son nom même était une galéjade. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Nous allions témoigner en faveur de Pétugue, et sur la place du village, en jurant « croix de bois croix de fer », nous pourrions réhabiliter ce martyr de la galéjade, qui nous serrerait sur son cœur en pleurant. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, pages 226-227)
- Il n’y a qu’à Marseille qu’on peut faire d’un mouvement syndical une grosse galéjade ! — (Jean-Pierre Foucault, Les cigales sont de retour, 2006)
- Tout autant qu'un type de récit ou une posture, et beaucoup plus qu'un simple mensonge ou seulement une « blague », la galéjade est pour certains une manière d'être plaisante en société, un style de conversation fondé sur la surenchère, une sorte de « convention de bonne compagnie », voire un moyen pour tester les réactions d'un interlocuteur :
- Tout ce qui vient du sud demeure toutefois suspect d'affabulation, et devient aussitôt « histoire marseillaise ». Pourtant il est bien moins aisé de mentir en Provence que partout ailleurs. En fait, nous ne pratiquons que la galéjade. C'est un mot intraduisible en langue d’oïl et qui nous a fait du tort, faute d'être compris. Il s'agit en fait d'une convention de bonne compagnie, un jeu subtil qui consiste à rapporter un événement à la limite de la crédibilité. (Rien d'ailleurs ne l'empêche d'être vrai, et c'est précisément ce qui fait l'intérêt du jeu.) Celui qui vous écoute fera de toute façon semblant de vous croire. Ce qui lui permettra de renchérir avec une autre histoire encore plus incroyable dont, par simple courtoisie, vous feindrez à votre tour d'admettre la véracité. Dans cette joute, personne n'est dupe. On ne s'affronte que pour le plaisir. Quand nous galéjons entre nous bien entendu, car avec les « étrangers » la galéjade est une manière d'examen de passage qui nous permet de mesurer le degré de crédulité d'un partenaire de hasard avec lequel nous ne nous sommes jamais affrontés. — (Yvan Audouard, Ma Provence : romans et contes, Plon, 1993, collection « Omnibus », pages 73-74)
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bastonnade
- Volée de coups de bâton.
- Le 7 septembre 1700, le major lui fit donner une bastonnade de soixante-seize coups de la corde goudronnée et trempée à la mer. Le lendemain, il lui fit donner une seconde bastonnade de quarante-un coups, lui disant : « À demain, à demain ; songe à ce que tu auras à faire. » — (Journal des galères, dans le Bulletin historique et littéraire, Paris, 1869, vol.18, page 237)
- Dans les premiers âges historiques, on ne voit pas seulement les maîtres frapper et fouetter leurs esclaves ; les rois eux-mêmes administrent le supplice de la bastonnade. — (La bastonnade et la flagellation légales, dans Le Magasin pittoresque, 1854, vol.8, page 54)
- Qu’est-ce que c’est que cette batterie où vous avez contus de bastonnade un petit vicomte Albert de Ramonchamp ? — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
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maussade
- D’humeur chagrine ; sombre ; ombrageux ; morose ; renfrogné.
- On le jugea maussade et insignifiant, ce pâle blond aux yeux bleus, dont le regard semblait tourné en dedans. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Lorsque le hasard les forçait de se trouver ensemble, il devenait taciturne, maussade, ne répondait qu’avec difficulté aux questions qu’elle lui adressait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- […], et je me rendis compte que même à Göttingen il pleuvait parfois, les gens pouvaient être maussades, […]. — (Ruth Klüger, Perdu en chemin, traduction des éd. Viviane Hamy, 2010, La Martinière, 2013)
- Voilà l’image de ma vie : je devrais fredonner gaiement sous la douche, tout à la joie de ce jour nouveau, et je m’engonce dans l’amère moiteur de maussades ruminements. — (Patrick Cauvin, Huit jours en été, Jean-Claude Lattès, 1979, chap.1)
- Dès huit heures du matin, on se pressait dans le métro en bourrant tous les Parisiens maussades à l’idée d’aller au travail pour leur piquer les places assises. — (Alexandra Varrin, J'ai décidé de m'en foutre, Éditions Léo Scheer, 2015)
- (Par extension) Qui cause du mécontentement ou de l’ennui.
- […] excepté lorsqu’à la seconde ou à la troisième scène d’un maussade chef-d’œuvre d’alors, une apparition bien connue illuminait l’espace vide, rendant la vie d’un souffle et d’un mot à ces vaines figures qui m’entouraient. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par extension) Qui désigne un temps, une météo pas très agréable, peu ensoleillé.
- Le regard de Gregor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps maussade — on entendait les gouttes de pluie frapper le rebord en zinc — le rendit tout mélancolique. — (Franz Kafka, La Métamorphose, 1988 [1915], traduction par Bernard Lortholary)
- Le calme de la veille a disparu. Même sous un ciel maussade, les visiteurs sont de retour le jeudi de l'Ascension pour les Grandes Eaux Musicales. — (Denis Lemarié, Chroniques de Versailles : Janvier à juillet 2005, Éditions Publibook, 2005, page 147)
- (Par extension) Qui est terne, triste et gris.
- Malgré les soleillées qui précisaient les dessins délicats des ramilles s’enchevêtrant, la forêt de la Côte, dominant le village, restait maussade et grise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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estrade
- Construction, généralement en bois, élevée d’une ou de plusieurs marches sur le plancher d’une chambre, d’une salle ou en plein air.
- Du côté du château, une estrade était dressée et attendait le prince et sa suite : […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Dans une cour à demi couverte, sur une espèce d’estrade, se dressaient les bois de la guillotine et, devant, les forçats se tenaient à genoux. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- Quand le chef monta sur l’estrade, le pianiste leva les yeux et lui sourit. Puis il hocha la tête, et l'on entendit le frémissement des violons, la pulsion d'un pouls profond qui annonçait l’entrée du piano. — (Michel Benoît, Le Secret du treizième apôtre, Éditions Albin Michel, 2006, chapitre 68)
- Au bout d'un quart d’heure vingt minutes, il n'y avait plus que le petit vieux sur l’estrade, deux trois miteux et Gribovitch dans le fond. — (Pierre Lucas, Police des mœurs, n° 86 : De l'autre côté de rien, Vauvenargues, 2014, chapitre 9)
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terrade
- (Désuet) Boue des rues qu’on porte sur les terres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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brigade
- (Militaire) Corps de troupes composé de plusieurs bataillons, escadrons ou régiments, sous le commandement d’un officier général.
- L’effectif de la brigade n’avait pas varié : il s’était maintenu au chiffre de 6.000 hommes, grâce à l’apport régulier des dépôts. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 90)
- Tel régiment est de brigade ou fait brigade avec tel autre.
- Brigade d’infanterie, de cavalerie.
- La première, la seconde brigade de telle ou telle division.
- Général de brigade.
- (Militaire) Escouade placée sous les ordres d’un officier subalterne dit brigadier.
- Il avait cependant assisté […] à une rafle sur les quais de tous les mendigots et clochards qu'une brigade de flics avait cernés. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 79)
- Point besoin de souligner que cette brigade de spahis, […], serait incapable de s’opposer aux chars de la 1re Panzer, quand ceux-ci déboucheraient de la vallée de la Bar et se répandraient dans la dépression de Vendresse au cours de l’après-midi du 14 mai. — (Pierre Rocolle, La guerre de 1940, tome 2 : La défaite - 10 mai-25 juin, Editions Armand Colin, 1990, chap. 2)
- Brigade de gardes municipaux, de sergents de ville, de douaniers, de gardes forestiers.
- (Par extension) Groupe d’ouvriers travaillant en commun sous les ordres d’un même surveillant dans certains corps de métier.
- Il est chef de brigade dans un restaurant.
- Brigade de cantonniers est un terme de ponts et chaussées.
- La brigade des balayeurs municipaux.
- On était aux premiers jours d’octobre. Les vendanges allaient finir ; il ne restait plus dans la campagne, en partie rendue à son silence, que deux ou trois groupes de vendangeurs, ce que dans le pays on appelle des brigades, et un grand mât surmonté d’un pavillon de fête, planté dans la vigne même où se cueillaient les derniers raisins, annonçait en effet que la brigade de M. Dominique se préparait joyeusement à manger l’oie, c’est-à-dire à faire le repas de clôture et d’adieu où, pour célébrer la fin du travail, il est de tradition de manger, entre autres plats extraordinaires, une oie rôtie. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 16)
- (Par extension) (Sens figuré) Ensemble d'animaux devant remplir une mission commune.
- Louis XIII conseilla à tous les paysans d'avoir des chats pour protéger leurs récoltes, puis il créa une brigade de chats installés en permanence dans la librairie royale et chargée de protéger les livres de attaques sournoises des souris. — (Bernard Werber, Demain les chats, Albin Michel, « Le Livre de poche », 2016, page 159)
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froide
- Féminin singulier de froid.
- On voit comment la guillotine est ici enveloppée, désensanglantée, aseptisée par la froide évocation des exigences techniques, horaires, juridiques, pratiques. — (Simone Bernard-Griffiths, Jean Sgard, Mélodrames et romans noirs 1750-1890, 2000, page 395)
- On doit mentionner également une source froide, la source Sainte-Marguerite qui, thermométrée le 3 septembre par une température atmosphérique de 19° 5, marquait 13 °. — (Notice sur les eaux du Mont-Dore, etc., 1859, page 53)
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taillade
- Coupure, entaille, balafre dans les chairs.
- En se rasant, il s’est fait une taillade au menton.
- (Par analogie) Coupure en long qu’on fait dans une étoffe, dans un habit, par mégarde ou par manière d’ornement.
- Il a fait une grande taillade dans cette étoffe.
- On portait autrefois des pourpoints à taillades.
- Entaille dans un mur.
- Au-dessus de cette porte on voyait les armes des seigneurs de Combourg, et les taillades à travers lesquelles sortaient jadis les bras et les chaînes du pont-levis. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1841, Première partie/Livre II)
- Tranche coupée dans le pain.
- Viennent les grandes taillades de pain, comme des coups de faucille. Les couteaux ont des manches de corne, avec de petits clous à cercle jaune, on dirait les yeux d’or des grenouilles. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- myxoide
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bourrade
- (Chasse) Atteinte donnée par le chien au lièvre qu’il court et auquel il enlève du poil. → voir bourrer
- Poussée que l’on donne à quelqu’un avec la crosse d’un fusil ou avec les poings.
- Si j’avais osé j’aurais dit que la veille Barberin m’avait précisément reproché d’être délicat et de n’avoir ni bras ni jambes ; mais je compris que cette interruption ne servirait à rien qu’à m’attirer une bourrade, et je me tus.— (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- La jeune fille s’était toujours méfiée de cet être positif et volontaire, aux poings solides et dont il fallait éviter les bourrades équivoques dans l’obscurité du couloir. — (Jules Supervielle, Le voleur d’enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 94.)
- Des joueurs de belote, assis au fond d'une buvette, comptaient leurs points parmi les rires, les plaisanteries, les grosses bourrades, […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Comment Fagerolle était-il entré ? Il se souvint plus tard que Tacherot l'avait poussé en avant d'une bourrade. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 51)
- par extension
- Assis sagement l’un près de l’autre, nous nous regardions en souriant, sans rien dire, heureux de cette escapade d’écoliers, des bourrades de ce vent qui la décoiffait. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- (Botanique) (Régionalisme) Saule marsault.
- laprade
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bronchade
- (Désuet) Pour un cheval : action de broncher, résultat de cette action.
- Louis XIV dit […] qu’il avait le pied levé sur eux et que, s’ils faisaient la moindre bronchade, il leur marcherait à deux pieds sur le ventre. — (Gazier, Histoire générale du mouvement janséniste, depuis ses origines jusqu’à nos jours, tome 1, page 214)
- épongeade
- cheylade
- aurade
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.