Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gindre
Mots qui riment avec "indre"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gindre".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : indre .
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étreindre
- Resserrer, serrer.
- Étreindre les nœuds, les liens d’une amitié, d’une alliance.
- Un sanglot refoulé étreignait sa voix.
- Embrasser, presser entre ses bras.
- Sitôt qu’elles furent en leur lit, deux par deux, elles s’étreignirent comme pour se défendre contre cet envahissement du calme et profond sommeil de la terre. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 33)
- Hommes et femmes s'étreignaient : les hommes entre eux, les femmes entre elles, à de rares exceptions, et l'accordéon couvrait l'épaisse rumeur de son gargouillement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Il l’étreignit si fortement qu’il lui fit perdre la respiration.— (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Il la prit dans ses bras et ils s’étreignirent avec un désespoir plus grand que la nuit. Ils se retrouvaient après une absence éternelle, mais c’était à l’occasion d’une mort, sur un tombeau… — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 177)
- Causer une sensation oppressante, de peur, d'angoisse, d'anxiété.
- J'avais l'impression de me noyer et une angoisse terrible, celle de la mort elle-même m'étreignit. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Une vive émotion étreignit les spectateurs de cette scène tragique.
- Il était étreint par le désespoir.
- Serrer violemment, enserrer fortement.
- …à l'entrée du fjord, la débâcle tardive et subite des glaces étreignit le navire et faillit le détruire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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enjoindre
- Ordonner expressément.
- Permettez-moi d’user de mon autorité de médecin, répondit Rébecca, pour vous enjoindre de garder le silence et d’éviter les réflexions émouvantes. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Absolument) Il ne demande pas, il enjoint !
- L’Église enjoint aux fidèles l’observation du repos dominical. — (Arsène Darmesteter et Adolphe Hatzfeld, Dictionnaire général de la langue française, 1926)
- - Dis-lui d’aller se faire estimer ailleurs ! enjoins-je au préposé. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, page 15)
- […] j’avais à peine le temps de m’asseoir au salon, balançant mes petites jambes, avant qu’on m’enjoignît de me lever pour aller dire au revoir à la tante. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 148)
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plaindre
- Prendre en pitié les maux d’autrui, en être touché, témoigner la compassion que l’on éprouve pour quelqu’un.
- Vraiment, par expérience, je plains le jeune prêtre que l’on envoie, pour ses débuts, évangéliser la Beauce. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière ! Les maux les plus affreux sont amassés sur toi; Le noir enfer, séjour rempli d'effroi, T’attend au bout de la carrière. — (Mort du pécheur, dans Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d'éducation chrétienne, p.106, 2e éd., 1844)
- (Pronominal) — Si donc l’histoire récompense l’abnégation résignée des hommes qui luttent sans se plaindre et accomplissent sans profit une grande œuvre de l'histoire, comme l'affirme Renan, nous avons une raison nouvelle de croire à l'avènement du socialisme, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, p.330)
- Employer, donner avec répugnance, à regret, d’une manière insuffisante.
- Il ne faut pas plaindre sa peine, ses pas, son temps quand il s’agit d’obliger.
- Il ne plaint pas la dépense, Il dépense volontiers.
- Verse tout plein,Il semble que tu nous le plains. — (Jean-Joseph Vadé, La Pipe cassée, chant premier, dans Catéchisme poissard, 1758)
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feindre
- Présenter une chose comme réelle en lui donnant une fausse apparence.
- En effet, Lequeu, bien qu’il feignît de s’isoler dans sa lecture, était secoué de sursauts violents. — (Émile Zola, La Terre, cinquième partie, chapitre IV)
- Les uns et les autres ne discernaient pas ou feignaient de ne pas discerner l'idée-maîtresse de Waldeck-Rousseau. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- L’injurieur peut pousser encore plus loin l’outrage en feignant de s'adresser uniquement à ce témoin pour injurier l'autre à la troisième personne, considérant l’injurié comme absent et cherchant à lui enlever ainsi toute possibilité de répliquer. — (Christine Sautermeister, Céline vociférant ou l'art de l'injure, Société d'études céliniennes, 2003, page 8)
- Les scandales se répètent, les politiques, chaque fois, feignent de tomber des nues, ingénus comme Adam. — (On ira tous au "Paradise", Le Canard enchaîné, 15 novembre 2017)
- (Absolument) — Savoir feindre. - Avoir l’art de feindre.
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contraindre
- Obliger quelqu’un par la force, la violence morale ou la menace, à faire quelque chose contre son gré.
- […], Bédouin, vêtu d’un pantalon de gendarme, d’un habit rouge, coiffé d’un bicorne et nanti de sa hallebarde de suisse, vint le prendre à son banc, et, de force, le contraignit à se mettre à genoux au milieu de la nef. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Puisqu’il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l’obligation d’être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, Le Mensonge, Philosophie Magazine n° 20, novembre 2009)
- Une fois même, il bondit si haut et avec une telle rapidité qu’il fut, avec tout l’équipage, pris du mal des montagnes et contraint de redescendre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 231 de l’édition de 1921)
- Atteint d’un mal nommé porphyrie, le pauvre garçon est contraint de s’abreuver de sang humain pour conjurer sa langueur chronique. — (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
- J’ai rencontré, parmi mes camarades de réserve, de hauts fonctionnaires, des chefs de grandes entreprises privées. Tous, comme moi, s’effaraient d’être contraints à des besognes paperassières que, dans le civil, ils auraient abandonnées aux plus modestes de leurs sous-ordres. — (Marc Bloch, L’étrange défaite, chap. 3 : La déposition d’un vaincu, 1940)
- (Justice) Forcer, à donner ou à faire quelque chose.
- Après la guerre, le traité de Versailles avait alors contraint l’Allemagne à céder ses colonies aux nations vainqueurs. — (Chronique du XXème siècle, Éditions Chronique, 2013, page 1894)
- J’enverrai les huissiers pour le contraindre.
- Contraindre quelqu’un pour les dépens du procès, pour une dette.
- (Par extension) Elle sera libre de se décider : je ne veux pas la contraindre.
- Obliger par quelque considération à s’abstenir de quelque chose, à se refuser quelque chose.
- Je ne prétends pas vous contraindre.
- Se contraindre devant quelqu’un.
- Il sait bien se contraindre quand l’occasion l’exige.
- C’était Julie qui se cachait le visage dans son mouchoir et qui sanglotait. Le soir, elle était encore plus triste, si c’est possible ; mais elle faisait des efforts inouïs pour se contraindre devant sa sœur. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 104)
- (Par extension) Contraindre ses goûts, son humeur.
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lindre
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de lindern.
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de lindern.
- Première personne du singulier du subjonctif présent I de lindern.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent I de lindern.
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poindre
- (Rare) (Littéraire) Piquer quelqu'un ou quelque chose.
- Oignez vilain, il vous poindra ; poignez vilain, il vous oindra, en traitant avec égards un malotru, on n’en reçoit que de mauvais procédés ; au contraire, en le traitant durement, on en obtient ce que l’on veut.
- Ainsi toutes les personnes dévouées à la famille Mignon furent en proie aux mêmes inquiétudes qui les poignaient la veille avant l’expérience que le vieux soldat avait cru être décisive. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Sa jeunesse forte et saine, ses beaux cheveux drus, son cou brun de paysanne, la simplicité honnête de ses yeux et de ses gestes francs, sans doute pensa-t-il que toutes ces choses-là se trouvaient déjà dans la petite fille qu’elle était sept ans plus tôt, et c’est ce qui le fit secouer la tête deux ou trois fois comme pour dire qu’elle n’avait vraiment pas changé. Seulement il se prit à penser en même temps que c’était lui qui avait dû changer, puisque maintenant sa vue lui poignait le cœur. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Maintenant qu’on ne les poignait plus, ils se gringaçaient entre eux. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- De vives douleurs la poignaient aux côtés et dans la poitrine, mais elle refusait de se laisser examiner par les médecins. — (Julien Green, Charlotte Brontë, dans Suite anglaise, 1927, Le Livre de Poche, page 103)
- Paraître, pousser, apparaître.
- Quelques minutes après je vis effectivement, […], poindre, en se découpant sur un ciel bleu, le toit rouge de cette maison bénie. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes T.1, 1833)
- Alors, comme les coqs chantaient dans les poulaillers et comme le jour allait poindre, il se mit à l'œuvre pour ensevelir l'homme. — (Guy de Maupassant, "Saint Antoine" dans Les Contes normands)
- En sortant de la kasba nous voyons nos chameaux poindre à l'horizon, et la prudence nous commande de les attendre pour voyager de conserve avec eux. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- Comme poignait l’aube du quatrième jour et qu’un rassemblement imposant discutait les dernières hypothèses possibles, un gamin tout à coup fit remarquer que de la fumée semblait monter de la maison du poète. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le poil commence à lui poindre au menton, se dit d’un jeune garçon à qui la barbe commence à venir.
- (Sens figuré) Apparaître.
- Ce qui m’encourage, c’est l’insistance nouvelle de tous les regards à chercher le mien, regards qui me paraissent se transformer depuis quelque temps et où il me semble voir poindre une certaine curiosité […] — (Pierre Boulle, La Planète des singes, Julliard, 1994, page 159)
- Il sentait de nouveau son désir poindre et il lui fallait le tuer dans l’œuf, sinon qui sait ce qui aurait pu arriver ? — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
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joindre
- Approcher deux choses l’une contre l’autre, en sorte qu’elles se touchent ou qu’elles se tiennent.
- Joindre deux planches avec de la colle forte, avec des chevilles.
- Joindre deux morceaux d’étoffe en les cousant ensemble.
- L’endroit où une chose se joint à une autre, où deux choses se joignent.
- Sauter à pieds joints. Il est aussi intransitif dans cette acception :
- Ces planches, cette porte, ces fenêtres ne joignent pas bien.
- Faites que cela joigne mieux.
- Se joindre se dit des Personnes.
- Quand il a vu qu’il était égaré il est venu se joindre à nous.
- Il se joignit à l’équipe précédente.
- Nous n’avons pu nous joindre une seule fois.
- Joindre les mains, approcher les deux mains en sorte qu’elles se touchent en dedans.
- Joindre les mains pour prier Dieu, pour demander pardon.
- Faire de deux choses un tout, en sorte que l’une soit le complément de l’autre.
- Pour donner , en effet, un digne apanage à son frère, Louis XI joignit au pays de Guyenne les judicatures du pays toulousain qui se trouvaient sur la rive gauche de la Garonne. — (Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, p.57)
- Joignez cette maison à la vôtre.
- Il a joint ces deux jardins.
- Joindre les intérêts au capital.
- On a joint à l’ouvrage une table analytique des matières.
- On est tenu de joindre à sa réclamation les pièces qui constatent, etc.
- Je joindrai mon témoignage au sien.
- Joindre le prénom au nom.
- Joignez à cela que… Cette rivière va se joindre à telle autre en tel endroit.
- à ces premières difficultés vint se joindre une difficulté plus grave encore.
- Ce corps d’armée est allé se joindre à tel autre.
- Unir, allier.
- La société enrichie la veille par des spéculations, honnêtes ou non, joignait à ses richesses des titres nobiliaires ; chacun s'improvisait comte, marquis ou baron. — (Général Ambert, Récits militaires : L'invasion (1870), page 240, Bloud & Barral, 1883)
- Joindre l’utile à l’agréable.
- Joindre l’autorité spirituelle avec la temporelle.
- Joindre la prudence et la valeur, à la valeur, avec la valeur.
- Ils sont joints ensemble pour leur intérêt commun.
- Ils résolurent de joindre leurs forces, de joindre leurs armes, etc.
- Joindre ses prières à celles d’un autre.
- Ils joignirent leurs efforts.
- Ces deux familles se sont jointes par plusieurs alliances.
- Quand il a vu qu’il était trop faible, il s’est joint à un tel, avec un tel.
- Atteindre.
- Quoiqu’il fût parti avant moi, je le joignis bientôt.
- Joindre quelqu’un signifie aussi Se rencontrer avec lui, parvenir à le trouver et à lui parler.
- Si une fois je puis le joindre, je lui parlerai comme il faut.
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restreindre
- Ramener à des limites plus étroites.
- C’est une maxime de droit, qu’il faut étendre les dispositions favorables et restreindre celles qui sont dures et sévères.
- La notion d’Armorique, qui est employée deux fois par César, ne se restreint pas à l'actuelle Bretagne. — (Jacques Naveau, Recherches sur Jublains et sur la cité des Diablintes, Documents archéologiques de l’Ouest, Conseil général de la Mayenne, 1997, page 31)
- En outre, contrairement à celui de Tchernobyl, ils sont munis d'une enceinte de confinement, qui restreindrait le relâchement de la radioactivité en cas d'accident grave. — (Bernard Bonin, Étienne Klein & Jean-Marc Cavedon, Moi U235, atome radioactif, Éditions Flammarion, 2001)
- On restreint aujourd’hui l’usage de ce mot à telle signification.
- Se restreindre à une chose, S’y borner, s’y réduire.
- Il se restreint à des propositions très raisonnables.
- (Pronominal) Réduire sa dépense, son train de vie.
- Il lui a fallu se restreindre.
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astreindre
- Contraindre à quelque chose.
- Il nous semble être retourné au collège, de nouveau nous marchons en rang, nous faisons des devoirs et surtout des pensums, et l'on nous astreint au silence... — (Jean Heimveh, Question d'Alsace, 1889)
- Jamais aucun oncle n’astreignit aussi implacablement ses petits-neveux à écouter le tic-tac de sa grosse montre. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 36 de l’édition de 1921)
- Les mêmes juifs d'Arles avaient été astreints à travailler à la construction du pont de la Crau. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Pronominal) — Si les ouvriers agricoles de l'Hérault avaient la sagesse de s'astreindre à la parcimonie des gens de l'Ariège ou de la Lozère, je ne doute pas qu'ils se trouveraient très heureux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il faut s’astreindre régulièrement à arracher les baobabs dès qu’on les distingue d’avec les rosiers auxquels ils ressemblent beaucoup quand ils sont très jeunes.— (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Reynal and Hitchcock, 1943)
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éteindre
- Cesser l’ignition d’une chose.
- Heureusement, bientôt après, il plut à seaux, ce qui donna la facilité d’éteindre par-tout les flammes. — (Isaac Weld, Voyage au Canada, pendant les années 1795, 1796 et 1797, traduit de l'anglais, tome 1, Paris : Imprimerie Munier & cher Lepetit jeune, an VIII, p. 187)
- Si donc, dans ces conditions, on veut mécher le tonneau, celui-ci ne contenant plus assez d’oxygène dans l'air qu'il renferme, ne pourra entretenir la combustion du soufre, et la mèche s’éteindra dès qu'elle sera introduite. — (Claude Ladrey, L'art de faire le vin, 1863, page 217)
- Vers trois heures, un adjudant passe pour faire éteindre les feux inutiles. A Paris l'on éteint en ce moment un bec de gaz sur deux, mais nous n'obéissons pas; …. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Vers 1 heure du matin, je remarque que mon feu rouge de babord est éteint. Je descends le fanal dans le poste pour le rallumer, […]. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par analogie) Faire cesser une chose qui rappelle le feu ou ses attributs.
- Éteindre la lumière.
- N’oubliez pas d’éteindre l’électricité quand vous sortirez.
- (Par extension) Amortir, tempérer, voire étouffer, faire cesser.
- Éteindre de la chaux.
- Éteindre l’ardeur de la fièvre.
- L’âge éteint le feu des passions.
- Une ardeur qui s’éteint.
- Il parvint à éteindre une guerre qui menaçait d’embraser toute l’Europe.
- On comprend alors combien une large interprétation de la loi donnerait au pouvoir de moyens pour éteindre toute opposition. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- La sédition va s’éteindre d’elle-même.
- Éteindre le feu de l’ennemi, faire cesser le tir de l’ennemi par un tir supérieur.
- (Sens figuré) Faire oublier complètement, abolir.
- Rien ne semblait capable d’éteindre son ressentiment.
- On veut en éteindre la mémoire.
- (Droit) Éteindre et abolir un crime.
- (Droit) Éteindre une rente, la faire cesser par le remboursement du principal.
- Éteindre une dette.
- Adoucir, affaiblir, atténuer.
- Éteindre des couleurs trop éclatantes dans un tableau.
- Des couleurs éteintes.
- Éteindre son style.
- La souffrance, la tristesse avait éteint l’éclat de ses yeux, la vivacité de ses regards.
- Un homme éteint.
- Un génie éteint.
- Elle avait presque oublié jusqu’au souvenir de l’ennui, qui éteignait presque sa voix après la première heure passée au bal. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Pronominal) S’affaiblir très sensiblement ; toucher à sa fin ; se mourir lentement et presque sans s’en apercevoir.
- « Les docteurs disaient qu’elle s’éteindrait comme une bougie : ce n’est pas ça, pas ça du tout, a dit ma sœur en sanglotant. — Mais, madame, a répondu la garde, je vous assure que ç’a été une mort très douce. » — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 130)
- La Belote figure parmi les jeux les plus populaires de notre temps. […]. Elle inspira même chansonniers et revuistes, et l'extraordinaire faveur dont elle jouit ne paraît guère prête de s’éteindre. — (Frans Gerver, Le guide Marabout de Tous les Jeux de Cartes, Verviers : Gérard & C°, 1966, page 51)
- Celui qui était devenu le patriarche de la famille royale, un homme réputé pour son fort caractère, son franc-parler, mais aussi son dévouement à la reine et aux pays, s’est éteint «paisiblement» vendredi au château de Windsor, à l’ouest de Londres. — (AFP, La reine Elizabeth II ressent un grand vide, Le Journal de Montréal, 12 avril 2021)
- (Pronominal) Se finir faute d’héritiers.
- Cette maison, cette famille est près de s’éteindre.
- Cette pairie s’éteignit par la mort du dernier titulaire.
- Une famille éteinte.
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dépeindre
- Décrire et représenter par le discours.
- Les chrétiens s'efforcèrent d'agir sur l'opinion publique en diffusant une série de libelles, […], où les juifs étaient dépeints sous les traits les plus odieux. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- […] les effroyables mugissemens de l’Etna retentirent longtemps avant que les beaux vers de Virgile en dépeignissent l’horreur […] — (Julien-Joseph Virey, Recherches médico-philosophiques sur la nature et les facultés de l'homme, 1817)
- Tout incitait donc un auteur de romans, à l'époque où Jane Austen commençait à écrire les siens, à dépeindre une héroïne à la santé fragile et à la beauté délicate. — (Pierre Goubert, Jane Austen: étude psychologique de la romancière, Publications Univ Rouen Havre, 1975, p. 88)
- Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012)
- (Rare) Enlever, faire disparaitre la peinture de quelque chose.
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reteindre
- Teindre à nouveau.
- Elle fit reteindre ses robes, elle ne porta plus que du noir. — (Honoré de Balzac, La Muse du Département, juin 1843-août 1844)
- L’acide sulfurique étendu lui donne la propriété de reteindre comme la garance fraîche, mais avec la différence que cette couleur n’a plus aucune solidité. — (Bulletin de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, volume 33, 1834, page 37)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.