Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gerçure
Que signifie "gerçure" ?
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- Fente produite à la surface de la peau par le froid ou la sécheresse, à certaines parties du corps, principalement aux lèvres et aux mains.
- Avoir les mains couvertes de gerçures.
- Pommade pour les gerçures.
- L’époux fixe ma lèvre inférieure, à l'endroit d’une gerçure pas réhydratée. — (Rochelle Fack, Les Gages, 2013)
- (Par extension) Fentes qui se font à la terre, dans le bois, dans les ouvrages de maçonnerie, dans l’enduit d’un tableau, etc.
- Athos en fit le tour, avant de distinguer la porte au milieu de la couleur rougeâtre dont cette maison était peinte. Aucune lumière ne paraissait à travers les gerçures des contrevents, aucun bruit ne pouvait faire supposer qu’elle fût habitée ; elle était sombre et muette comme un tombeau. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, réédition Les Classiques de Poche, page 844)
- On voit aussi que la présence de la chaux dans la pâte fait disparaître les gerçures, lorsque, du moins, le biscuit a été assez cuit, car souvent les gerçures proviennent uniquement d’un défaut de cuisson et se présentent même dans les faïences dites ingerçables. — (Dictionnaire des arts et manufacture, de l’agriculture, des mines etc., tome I, L. Comon, Paris, 1853, article Faïence)
- Le tronc de cet arbre est sillonné de longues gerçures.
- Se dit aussi, par analogie, des fentes vives qui se trouvent dans le diamant.
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gerçure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
-
deleatur
- (Imprimerie) Signe par lequel on indique, dans la correction des épreuves, les lettres, les mots ou les lignes à retrancher.
- Et maintenant, après trois heures de corrections passées à griffonner des signes de renvoi ou des deleatur, j'entendais tinter des tasses. Ils étaient rentrés. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 59)
- Le correcteur dit, Oui, ce signe s’appelle un deleatur, nous l’employons quand nous devons supprimer et effacer, le terme s’explique de lui-même et s’applique autant à des lettres isolées qu’à des mots entiers, Il me fait penser à un serpent qui au moment de se mordre la queue se serait ravisé, […] — (José Saramago, Histoire du siège de Lisbonne, 1989 ; traduit du portugais par Geneviève Leibrich, 1992, page 11)
- De tous côtés aboientDes contresens obscurs,Et les marges se noientDans les deleaturs. — (Alfred de Musset)
- Mettre dans la marge un deleatur.
- Ces deleaturs n’ont pas été exécutés.
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mouillure
- Action de mouiller ou état de ce qui est mouillé.
- Est-ce bon à manger ? On ne saurait le dire, concentré sur la sensation de mouillure et d’abandon. La figue impose la sexualité du reproche. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 23)
- La mouillure du papier avant l’impression.
- (Linguistique) Action de mouiller une consonne, palatalisation.
- La mouillure du « n ».
- Traces laissées par l’humidité.
- Il y a des mouillures dans ce livre.
- Exemplaire avec mouillures.
-
saccharure
- (Pharmacie) Médicament qu’on obtient en versant une teinture alcoolique ou éthérée sur du sucre blanc cassé en morceaux, après avoir laissé s'évaporer à température ambiante l’alcool ou l’éther du mélange, on le réduisant en poudre grossière.
-
culture
- Action de cultiver la terre.
- En comparant ce tableau avec celui fourni par le cadastre de 1810 que nous donnons ci-dessous, on est frappé des immenses changements survenus dans l’état de la culture du terroir de Laon depuis moins d’un demi-siècle. — (Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions, V.1, 1846, page 11)
- Quelle hérésie ! Jacques Bonhomme, trahir la cause du sol, abandonner la culture du blé parce que peu rémunératrice. — (Albert Noret, Les Féodaux du Blé, E. Figuière, 1930, page 183)
- Le sol argilo-calcaire, parfois décalcifié en surface — devenant argilo-siliceux au contact des grès bigarrés — se prête bien à la culture des céréales. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 13)
- Grande culture, se disait autrefois de la culture qui se faisait avec des chevaux et se dit aujourd’hui de l’exploitation d’un vaste terrain, à laquelle on consacre de grands capitaux, en employant les procédés ou les instruments aratoires jugés les meilleurs par les agronomes.
- Petite culture se dit par opposition à l’un et à l’autre sens.
- Résultat de cette action, plantes cultivées sur une parcelle, un terroir, etc.
- Toutes ces plantes appartiennent à la classe des cultures dites industrielles, parce qu'elles fournissent des produits qui servent de matières premières à l'industrie. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 101)
- Ce graminicide, très sélectif pour le blé et le colza, agit par arrêt de la croissance des cellules déjà formées; la concurrence exercée par la culture entraîne alors la destruction de la mauvaise herbe. — (Index des produits phytosanitaires, ACTA ; 1977, p.262 (article benzoylprop-éthyl))
- (Au pluriel) Ensemble de terres cultivées.
- Les cultures dans les pays de population dense comme l’Inde ou les deltas indo-chinois occupent des surfaces considérables. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.189)
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cadrature
- (Horlogerie) Assemblage des pièces qui servent à faire marcher les aiguilles d’un cadran et à faire aller la répétition quand la montre ou l’horloge est à répétition.
- On appelle cadrature l’assemblage des pièces qui meuvent les aiguilles d’un chronomètre. — (Jules Thomas, Epigraphie de l'église Notre-Dame de Dijon, 1904)
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écorchure
- Éraflure de la peau, ou de tout autre chose.
- Ce cheval a une écorchure.
- Cette reliure, ce vernis, cet arbre a reçu une écorchure.
- Ils restèrent trois jours à Essonne, d'abord pour attendre le coche, puis pour guérir les écorchures que la demoiselle s'était faites aux cuisses en courant à franc étrier. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Ces plaies, écorchures plutôt que blessures, étaient superficielles. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- Je rampe sous les planches, je me racle au poteau, je me fais des écorchures aux mains ; mon nez, qui s’est aplati contre un madrier, ne donne plus signe de vie ; je ne le sens plus, j’ai peur de l’avoir perdu en route. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
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sciure
- Parcelles qui tombent du bois ou de toute autre matière dure que l’on scie.
- De la sciure de bois.
- (Absolument) Sciure de bois.
- Il occupait un bureau tapissé d’affiches, et fleurant la sciure, pour peu qu’on reniflât avec ardeur. — (Léo Malet, L’Ours et la Culotte, 1955, chapitre IX)
- — Allez préparer vos paniers pour le déjeuner : n’oubliez pas la sciure humide sur le parquet. Surtout ne quittez pas le préau ; ces dames peuvent avoir besoin de vous d’un instant à l’autre. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Je lançais ma sciure à poignées, à la façon d’un garçon de café saupoudrant de sable sa terrasse. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
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manucure
- Celui, celle qui soigne les mains et spécialement les ongles.
- Comme il aurait donné toutes ses relations pour n’importe quelle personne qu’avait l’habitude de voir Odette, fût-ce une manucure ou une demoiselle de magasin. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 170)
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enflure
- État de ce qui est enflé.
- Bassia tomba gravement malade et n'était pas tout à fait rétablie à la fin de l'automne 1931 lorsqu'elle découvrit une enflure sur son épaule, due à un rhabdomyosarcome – un cancer qui se propageait dans les muscles du haut de son bras. — (Alexander Waugh, Les Wittgenstein: Une famille en guerre, traduit de l'anglais par Marie d'Origny, éd. Perrin, 2011, chap. 49)
- Une enflure qui vient d’un coup reçu, de la morsure d’une bête venimeuse.
- Une enflure générale.
- (Sens figuré) L’enflure du style, Le vice d’un style enflé.
- (Sens figuré) L’enflure du cœur, L’orgueil et la vanité.
- (Populaire) (Injurieux) Personne méprisable ou importune ; arnaqueur.
- Ce type m’a arnaqué, c’est une enflure .
- La douleur des autres doit toujours être plus émouvante que la mienne n'est-ce pas ? Sans quoi je serais une enflure égocentrique. Mais existe-t-il une échelle de souffrance ? — (Iskender Bilir, L'Écho du plafond, Mon Petit Éditeur, 2014 , p. 79)
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cure
- Soin, souci. — En ce sens, il est surtout usité dans l’expression : n’avoir cure.
- Il connaissait Zaheira: elle était toute jeune et robuste, belle. Instruite aussi, ce dont il n’avait cure. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Ce qui chiffonnait le commissaire, c’est quelle se cachât pour boire. À quoi bon, puisqu’elle n’avait pas cure de l’opinion des gens, gagner la pièce du fond pour aller prendre une rasade d’alcool ou de vin à même la bouteille ? — (Georges Simenon, Maigret et le corps sans tête, ch. 3, Presses de la Cité, 1955 ; rééd. Le Livre de poche no 14238, 2002, ISBN 978-2-253-14238-6, p. 54)
- Mais il y a tout de même un processus et des règles à respecter. M. Fitzgibbon a candidement prouvé qu’il n’en avait cure et qu’il n’avait pas l’intention de s’y arrêter. — (Karine Gagnon, Fitzgibbon, le ministre qui se fiche des règles, Le Journal de Québec, 17 février 2023)
- Traitement des maladies, des affections graves ou chroniques.
- Tout cela me semble un rêve, dit le précepteur ; nous avons assez de médecins juifs qui font des cures merveilleuses sans qu’on les regarde comme sorciers. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (En particulier) Soins dispensés dans un établissement thermal.
- Je vous raconterai tout cela cet été si vous venez à Aix-les-Bains, vers le mois de septembre, car James veut y faire sa cure et je crois que je l'accompagnerai. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- La cure de boisson est la base du traitement à Vals. L'eau y est consommée suivant les prescriptions médicales dans des buvettes élégantes et bien agencées. — (Vals-Saint-Jean - la station de Vals-les-Bains et environs, éditée spécialement pour la Société Vals-Saint-Jean par G.-L. Arlaud, éditeur, Lyon (sans date ; vers 1930-1931), page 16)
- (Par extension) Faire une cure de quelque chose : manger exclusivement de cette chose. Par extension, passer son temps à une activité.
- Le hâd des Arabes [Cornacula monacantha Del. ; tb, kn = mi], plante très spéciale du désert, pourvue de nombreux piquants, très salée et dont les chameaux font avec profit une cure annuelle. — (Maurice Abadie, Afrique centrale ; la colonie du Niger, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1927, page 236)
- Je fais une cure de natation.
- Demeure du curé.
- La cure est en général dans le voisinage de l’église.
- (Par extension) Fonction ecclésiastique à laquelle est attachée la direction spirituelle d’une paroisse.
- D’autres places ecclésiastiques, telles que les principales chaires des universités et quelques grandes cures, s’obtenaient au concours. — (Anonyme, Le Clergé en Espagne, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Il vicaria à la campagne jusqu'au mois de Janvier 1692, époque où il fut pourvu de la cure d’Étrépigny et de But, sa succursale. — (Rudolf Charles, Préface de Le testament de Jean Meslier, tome 1, page XXXV, édition R.C. Meijer, 1864)
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injure
- Insulte, outrage, ou de fait, ou de parole, ou par écrit.
- Louer les princes des vertus qu’ils n’ont pas, c’est leur dire impunément des injures. — (François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales (320), 1664)
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Il cracha une injure, s’élança et réempoigna la jeune femme qui, cette fois, se débattit en vain. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre V)
- J'aurais voulu qu'ils se missent en colère, qu'ils me dissent des injures ou qu'ils me montrassent le poing, car c'était leur impassibilité qui me rendait fou. — (Jacques Boucher de Perthes, Voyage a Constantinople par l'Italie, la Sicile et la Grèce, 1855, vol.2, chap.68, p.494)
- (En particulier) Parole offensante, outrageante.
- […] les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- Ainsi, lorsque l’injurieur (celui qui prononce l’injure) s'adresse à un injuriaire (celui à qui s'adresse l’injurieur) à propos d'un injurié (celui dont parle l’injure) : c'est l’injure référentielle, car l’injurié dans le discours est le référent, et l’injurieur ne s'adresse pas directement à lui mais à l’injuriaire. La relation est, schématiquement de type triangulaire.Ou bien , lorsqu'un injurieur s'adresse à un injuriaire qui est en même temps l’injurié : c'est l’injure interpellative. La relation est ici duelle. — (Évelyne Larguèche, L’injure, la société, l’islam. Une anthropologie de l’injure, dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Aix-en-Provence : Édisud, 2004, n° 103-104, page 31)
- (Sens figuré) Dégradation, la ruine, la perte de certaines choses par l’effet des intempéries, de la durée, de l’âge.
- Ces monuments, ces édifices ont éprouvé, ont ressenti l’injure du temps.
- Cette statue est exposée aux injures de l’air, du temps.
- L’injure de l’âge.
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hémoculture
- Culture bactériologique depuis un prélèvement de sang veineux.
- Le diagnostic de certitude d’endocardite repose sur la positivité de l’hémoculture mais ce test manque de sensibilité et de spécificité. — (Pratique médicale & chirurgicale de l'animal de compagnie, volume 36, 2001)
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destructure
- Déstructurer.
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réouverture
- Action de rouvrir.
- La Première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé, mardi, la réquisition du personnel nécessaire à la réouverture des deux dépôts d’ExxonMobil toujours bloqués, même après l’accord salarial trouvé lundi avec les deux syndicats majoritaires. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 octobre 2022, page 6)
- (En particulier) En parlant d’un théâtre, d’un établissement de commerce ou autre, qui était resté fermé quelque temps.
- Parce que les cloîtres sont des objets de mystère même sous l’Ancien Régime, leur fermeture aux temps révolutionnaires comme leurs réouvertures ultérieures donnent lieu à une iconographie nouvelle, embellissante, ricanante ou héroïsante, trois tendances que synthétise en une seule apparition proprement médusante une gravure de « l’obscur » Jean-Jacques Lequeu (1757-1826) (fig. 5) : une religieuse à visage d’impassible statue grecque s’y déguimpe, dévoilant ses seins mais gardant son voile, tout en froissant un tissu de gorge qui devient phallique sous sa main. — (Pierre-Gilles Girault, Magali Briat-Philippe, Voilé.e.s/Dévoilé.e.s, 2019, page 32)
- La réouverture d’une salle, d’un magasin, d’une maison de commerce.
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sature
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de saturer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de saturer.
- Elle est restrictive de la sécrétion hyperchlorhydrique de la muqueuse gastrique et sature l’acidité du contenu stomacal. — (Société de thérapeutique, Bulletin général de thérapeutique médicale, chirurgicale, obstétricale et pharmaceutique, volume 155, 1908)
- On """se sature""" d’opium et de parfums, et l’on s’endort dans la mollesse, la torpeur et la sensualité. — (Bulletin de l’Académie nationale de medecine, 1865)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de saturer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de saturer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de saturer.
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roture
- (Histoire, Moyen Âge) (Vieilli) Défrichement, puis terre défrichée, puis le sens glissa vers celui de petite culture.
- (Histoire) État d’une personne ou d’un héritage qui n’est pas noble.
- Les récits ne disent pas clairement si sa fortune est en rapport avec celle de Barbe-Bleue, ce silence suggère qu'il est ostensiblement riche, mais qu'il a une tare cachée, la roture. — (Catherine Velay-Vallantin, L’Histoire des contes, Fayard, 1992)
- Terre en roture.
- Ce n’était pas un fief, une seigneurie, c’était une roture, ce n’était qu’une roture.
- Posséder en roture.
- (Collectivement) (Au singulier) Ensemble des roturiers, en tant que classe sociale.
- Si la noblesse peut revendiquer dans le passé les hauts faits d'armes et le renom militaire, il y a aussi une gloire pour la roture, celle de l'industrie et du talent. — (Augustin Thierry, Lettres sur l'histoire de France, 1e lettre, 1820, dans Philosophie des sciences historiques, publié par Marcel Gauchet, Presses Univ. Septentrion, 1988, p.57)
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mantelure
- Le poil du dos d’un chien, formant un manteau, lorsqu’il n’est pas de la même couleur que celui des autres parties du corps.
- Avec son collier en cuir clouté où pendait une médaille en cuivre, ses deux taches marron sur la mantelure. — (Mahi Binebine, Rue du Pardon, 2019)
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roulure
- Action de rouler, état de ce qui est roulé.
- (Foresterie, Menuiserie) Défaut de grume apparaissant lorsque des cernes n’adhèrent pas l’une à l’autre ; sur bois vif, ce défaut se remplit de fluide.
- La roulure peut être provoquée par des efforts mécaniques (vent) qui tendent à plier l’arbre dont les cernes sont d’épaisseurs irrégulières. — (Emmanuelle Brunin, Christophe Heyninck et Delphine Arnal, Carnet d’assistance pour l’évaluation qualitative des bois sur pied et abattus, Forêt wallonne, 2012, ISBN 2-9600251-6-4)
- (Populaire) Femme de mauvaise vie, prostituée.
- C’était Satin, avec un chapeau et une voilette, prenant des airs de dame en visite. Une jolie roulure ! murmura Prullière. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Entre parenthèses on assure que j’ai lâché ignominieusement ma femme pour aller vivre aux crochets d’une roulure. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 207)
- La fille de bar dont je fus amoureux à quinze ans, parce qu'elle était lesbienne, qu'elle avait une voix éraillée et que je l`avais entendue geindre durant une rage de dents, – vague roulure qui purement et simplement m’entôla, ne couchant même pas avec moi et s`enfuyant avec l`argent que, comme un jobard, je lui avais donné, ce qui inimaginablement m`humilia. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 144.)
- Raphaële, une Marseillaise, roulure des ports de mer, jouait le rôle indispensable de la belle Juive, maigre, avec des pommettes saillantes plâtrées de rouge. — (Guy de Maupassant, La Maison Tellier, 1881)
- (Populaire) (Par extension) (Péjoratif) (Injurieux) Personne méprisable.
- Eh bien, toutes ces gonzesses, c’est rien. T’as pas idée ! C’est moins que rien : des ordures, des roulures, bonnes à t’entuber comme personne, si peu qu’tu lâches la main. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
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mixture
- Mélange, homogène ou non, de plusieurs substances, plus particulièrement de substances liquides.
- Ils changèrent de sujet en buvant un avant-dernier godet de la fameuse mixture régionale, car dans cette contrée verdoyante on ne disait jamais le dernier godet, il paraît que cela porte malheur. — (Bernard Freda, Jean-Guy de Brabant : Saga brabançonne, tome 1 (XI-XIIème siècle), Éditions Publibook, p. 127)
- Quel ne fut pas mon étonnement de reconnaître, après avoir goûté à cette boisson, que non seulement l'illusion était possible, mais encore que le café d'orge était vingt fois préférable aux horribles mixtures où règne la chicorée que l'on nous sert à Paris dans les établissements de second ordre. — (Louis Jacolliot, Voyage aux pays mystérieux, 1876)
- (Familier) (Péjoratif) Mélange quelconque.
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parure
- Ornement, ajustement, ce qui sert à parer.
- On s’accorde généralement à citer les caprices des modes, qui régentent les ajustements et les parures, comme les manifestations les plus caractéristiques organisées contre le bon sens. — (Franc-Nohain, Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- Peu après, sa mère vint la retrouver dans la chambre où elle enlevait lentement ses parures devant le miroir. — (Out-el-Kouloub, « Nazira », dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, Édition Corrêa, 1940)
- Deux portraits de jeunes femmes en costume traditionnel et la parure de bijoux de Savoie : boucles d’oreilles créoles, cœur en or, croix jeannette en or et chaîne. Œuvres d’Estella Canziani en 1905. — (Courchevel : Savoie - France : 1946-2006 : Le livre du 60e anniversaire, dirigé par David Déréani, Montmélian : La Fontaine Siloé, 2006)
- (Sens figuré) — Ces pelouses particulièrement riches en espèces méditerranéo-montagnardes constituent une magnifique parure de notre montagne. Elles font partie de l’alliance de l’Ononidion striatae connue surtout dans les Cévennes. — (Josias Braun-Blanquet, Jean Susplugas, Reconnaissance phytogéographique dans les Corbières, Station internationale de géobotanique méditerranéenne et alpine, Montpellier, communication n° 61, 1937)
- (Sens figuré) — Les Aconits, les Asphodèles, les grandes Gentianes qui sont la parure de nos pâturages subalpins sont des plantes refusées par le bétail. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 29)
- (Sens étroit) Ornementation corporelle visible destinée à embellir, à personnifier un individu. Elle se concrétise par des bijoux, des peintures et tatouages corporels, des vêtements ou des coiffures.
- En ce qui concerne la Préhistoire, les élément de parure retrouvés à la fouille sont essentiellement les bijoux destinés à orner le corps, la chevelure ou les vêtements (pendeloque, applique, perle, bouton, anneau, bracelet, épingle, labret...) et les accessoires utilisés pour le tatouage ou la peinture corporelle (matière colorante, palette à fard...). — (Hélène Barge-Mahieu, Les parures du Néolithique ancien au début de l'âge des métaux en Languedoc, éditions du CNRS, 1982, page 5)
- Garniture de pierres précieuses, destinée à servir de parure.
- Parure de diamants, parure de rubis, etc.
- Il vit avec mécontentement que sa parure, extrêmement brillante, semblait lui donner plus de vanité que cela n’eût dû être pour elle et dans un tel moment. Elle ne cessait de replacer sur son front et d’entremêler avec ses boucles de cheveux les rubis qui paraient sa tête, et n’égalaient pas l’éclat et les couleurs animées de son teint. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- (Art) Action de parer, de préparer.
- La parure d’un morceau de viande de boucherie.
- (En particulier) L’action d’ôter de la corne du pied d’un cheval avant de le ferrer, ou d’un bovin, pour le soigner.
- La parure du pied d’un cheval,
- (En particulier) L’action par laquelle le relieur détache avec le couteau ce qui ne doit pas servir à couvrir un livre.
- La parure d’une peau,
- (Au pluriel) Rognures.
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clôture
- (Agriculture, Architecture, Jardinage, Maçonnerie) Enceinte qui peut être constituée de murs, de haies, de barrières, etc.
- […], et d’aucuns l’avaient vu, certain jour, les cognes à ses trousses, son fusil d’une main et un lièvre de l’autre, franchissant les clôtures de ronces artificielles et les murs de pâtures […]. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L'accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu'un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
- (Sens figuré) (Religion) Obligation que les religieuses cloîtrées ont de ne point sortir de leur monastère.
- Elle […] arrive enfin avec les sœurs qu’elle emmène, à Oirschot où elle organise tant bien que mal la clôture dans une maison qui n’a jamais été agencée pour servir de cloître. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Sens figuré) Action d’arrêter, de terminer une chose, ou de déclarer qu’elle est terminée.
- La clôture d’un compte, d’une liste, d’un procès-verbal.
- La clôture d’une assemblée.
- La clôture d’une session.
- La clôture des débats dans une affaire criminelle.
- La clôture d’une discussion parlementaire, ou simplement
- La clôture.
- Demander la clôture.
- Parler pour la clôture, contre la clôture.
- La clôture fut prononcée à une très forte majorité.
- Suspension temporaire d’une série de représentations, de conférences, etc.
- La clôture d’un carême.
- La clôture d’un théâtre.
- On donnera telles pièces pour la clôture.
- (Programmation) Fermeture.
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démure
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe démurer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe démurer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe démurer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe démurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe démurer.
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dictature
- Dignité, pouvoir du dictateur.
- Sylla abdiqua la dictature. — La dictature, à Rome, n’était ordinairement conférée que pour six mois.
- Temps pendant lequel s’exerce cette dignité.
- Sous la dictature de Sylla.
- (Par extension) Autorité absolue ; autocratie.
- À la différence des orléanistes cherchant à se persuader que le pays consentirait à dormir de longues années sous le mancenillier d’une gloire militaire, les bonapartistes aperçurent que le mac-mahonisme ne vivrait que s’il se résolvait en une dictature. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- La victoire armée du peuple cubain sur la dictature de Batista […] a démontré de façon tangible que, par la guérilla, un peuple peut se libérer d’un gouvernement qui l’opprime. — (Che Guevara, Principes généraux de la guerre de guérilla, traduction de Fanticha Gonzalez-Batlle, dans Œuvres I : Textes militaires, Paris : Maspero, 1961, 1968, page 27)
- Buddhadasa va aller plus loin dans la provocation, en prônant l’établissement d’un « socialisme dhammique autoritaire », justifiant une dictature bouddhiste. — (Raphaël Liogier, Le bouddhisme mondialisé: Une perspective sociologique sur la globalisation du religieux, Paris : Éditions Ellipses, 2004, page 157)
- (Par extension) (Sens figuré) Pression psychologique et insidieuse, qui s’impose du fait de l’appartenance à un groupe, de l’évolution des modes de vie, de l’environnement, etc.
- Et nous avons ainsi renoncé à l’ambition du « nourrissage culturel », seul rempart contre la dictature de l’appartenance. — (Alain Bentolila, linguiste, professeur à l'université Paris-Descartes, « Quand l’appartenance dicte sa loi à l’identité », La Croix, page 24, 13 octobre 2014)
- Plus loin, une mère frissonnant de fièvre sur sa couche, des bébés hurlant et des puanteurs cruelles, des échos excrémentitiels, imposant sur tout cela leur dictature. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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appoggiature
- (Musique) Ornement servant à préparer la note suivante sur laquelle on veut insister.
- Une appoggiature longue, brève, double, barrée, supérieure ou inférieure.
- Il importe donc, pour l’interprétation de leurs œuvres, de faire connaître comment ils comprenaient l’emploi et l’exécution de l’appoggiature, du grupetto et du trille. — (Amédée Méreaux, Les clavecinistes de 1637 à 1790: Histoire du Clavecin - Portraits et biographies de célèbres clavecinistes, 1867)
- Au lieu de se tenir en face de l’œuvre et de la servir du mieux qu’il peut, le voilà qui se met à en faire des tonnes, rajoutant des arpèges par-ci, des mesures par-là, brodant des trilles, des dandinements rythmiques et autres agréments d’exécution que nul ne lui demandait, appoggiatures et gruppetti, [...]. — (Jean Echenoz, Ravel, Éditions de Minuit, Paris, 2006, pages 96-97)
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rassure
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de rassurer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de rassurer.
- Si ce repère est symbolique, « il ne faudrait pas en conclure que nous connaissons mal l’état de la population mondiale, rassure Gilles Pison, démographe, professeur émérite au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et auteur de L’Atlas de la population mondiale (éd. Autrement). Au contraire. Aucun pays n’a échappé au recensement. » — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 novembre 2022, page 6)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de rassurer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de rassurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de rassurer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.