Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gazeux
Que signifie "gazeux" ?
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- (Chimie physique) Qui est de la nature du gaz, qui caractérise l’état gazeux de la matière sous forme de gaz et vapeur.
- On a également employé pour le même objet l’acide fluorhydrique, obtenu soit à l’état gazeux soit en dissolution, par la décomposition d’un fluorite naturel appelé cryolite. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Des cabanes sordides rasaient le sol, écrasées, baignant dans le brouillard pâle et brûlant : la ville suait son brouillard, une vapeur débilitante, bouillon de culture à l’état gazeux. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Qui contient du gaz.
- Eau gazeuse, boisson gazeuse.
- Composé gazeux.
- (Sens figuré) Aérien, léger.
- Parfois, elle rêvait d’être l’une de ces créatures gazeuses, vêtues de pantalons blancs, fendant la foule, exhibant la force et la confiance d’être toujours remarquées.Mais elle aimait manger, elle aimait dormir, et ne voulait pas se droguer. — (Emmanuelle Lambert, Aucun respect, Stock, 2024, page 154)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gazeux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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hébreux
- Pluriel d’hébreu.
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aïeux
- Pluriel de aïeul : tous ceux de qui l’on descend.
- Certaines familles présentent des aïeux prestigieux dans le champ militaire : deux ont un arrière-grand-père maréchal de France ou général de la guerre de 1914-1918. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, vol. 30, n° 1, jan.-avr. 2016, p. 54)
- Le ciel, tout l’univers est plein de mes aïeux. — (Jean Racine, Phèd. IV, 6.)
- Il est de ces esprits favorisés des cieux, Qui sont tout par eux-mêmes et rien par leurs aïeux. — (Voltaire, Fanatisme, I, 4.)
- Tous ceux qui ont vécu dans les siècles passés.
- Ce long amas d’aïeux, que vous diffamez tous, Sont autant de témoins qui parlent contre vous. — (Nicolas Boileau-Despréaux, Sat. v.)
- Plus d’honneur, plus de lois ; Rome est anéantie ; De l’univers et d’elle il [César] triomphe aujourd’hui ; Nos imprudents aïeux n’ont vaincu que pour lui. — (Voltaire, M. de César, II, 3.)
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officieux
- (Vieilli) Qui est prompt à rendre de bons offices, serviable.
- On a souvent plus d'envie de passer pour officieux, que de réüssir dans les offices ; et souvent, on aime mieux pouvoir dire à ses amis qu'on a bien fait pour eux, que de bien faire en effet. — (Maximes et pensées diverses, par Madame de Sablé, Paris : chez Sébastien Mabre-Cramoisy, 1678)
- — Oui, Monsieur, oui, dit-elle, c’était une très-brave femme, bien propre, bien réveillée au travail, bonne ménagère, et très-bonne pour la vie.— Qu’entendez-vous par là ?— Bien officieuse à ses voisins, pas chétite comme sa sœur la grand’Gothe. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Par extension) Qualifie un mensonge dit pour faire plaisir à quelqu’un, ou pour lui rendre service sans nuire à personne.
- — J’ai vu rarement un si beau bal, disait monsieur de La Billardière, à qui un mensonge officieux ne coûtait rien. — (Honoré de Balzac, César Birotteau, 1837, chapitre I)
- Qui n’est pas officiel mais qui en remplit les fonctions ; qui est donné à titre de complaisance, en parlant de renseignements de source autorisée.
- Tu admets, ô Prospêtès, que, par le verbe et par la plume, je fasse profession d'amoralité. Que je me décrive comme un être ayant rompu avec la morale officielle ou la morale officieuse. — (Émile Armand, "Amoral", dans Les réfractaires, n° 2, février-mars 1914)
- Officiellement, le Vatican n’a plus d’« exorciste en chef » : le dernier en date, le célèbre père Gabriele Amorth, est décédé en septembre 2016. Depuis, le père Vincenzo Taraborelli, religieux carme et prêtre de cette église située à 200 mètres de la place Saint-Pierre, est pourtant considéré comme son successeur officieux. — (Bénédicte Lutaud, Ma journée avec l’exorciste du Vatican, Le Monde. Mis en ligne le 6 juin 2020)
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sacrebleu
- (Vieilli) Juron familier marquant l’admiration, la colère ou l’étonnement.
- — Pour dire, il faut savoir.— Pour savoir, il faut réfléchir, et tu ne m’en laisses pas le temps ! Sacrebleu ! un peu de silence… et puis, que Léonard lâche la crosse de son revolver : ça me dérange. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Le vieux monsieur, perdant patience. — Sacrebleu ! Madame, vous ne voulez tout de même pas passer votre vie à regarder la même petite partie. — (Bernard Shaw, Retour a Mathusalem, pentateuque métabiologique, Éditions Montaigne, 1959, page 241)
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rebouteux
- (Populaire) Variante de rebouteur.
- Les rebouteux et les rebouteuses étaient également tolérés et même protégés, pourvu dit un arrêt de 1732, qu'ils exercent leur profession gratuitement ce qu'il était, même à cette époque, bien difficile de croire. — (Eugène Bimbenet, « Examen de deux registres concernant le Collège de Médecine d'Orléans », dans les Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, belles-lettres et arts d'Orléans, tome 15, 1873, p. 200)
- Un rebouteux de village était, à son avis, bien au-dessus d’un brigadier ou d’un maréchal de France. — (Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
- Il y avait, parmi les gens de batterie, un vieux rebouteux assez adroit et qui ne manquait pas d’expérience. Ayant palpé les reins et la jambe douloureuse, il trouva bien le mal du premier coup. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 142)
- Les Groenlandais danois sont devenus de bons chrétiens ; ils persistent toutefois, à témoigner leur confiance à l'« Angakok ». Ce personnage important peut être comparé au rebouteux ou sorcier de nos campagnes. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Une sève médiévale irriguait nos terres et nos sangs mêlés s’accommodaient depuis toujours de généalogistes aux ordonnances de rebouteux. — (Pol Vandromme, Belgique - La descente au tombeau, 2008)
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dieu
- (Religion) Être surnaturel objet de déférence d’une religion.
- Rôde-t-il de par l’univers je ne sais quel dieu de la malédiction et du carnage ayant pouvoir à de certaines heures d’arracher de la vie les fils aînés de la famille humaine taillés pour lui faire obstacle ? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L’homme a inventé les dieux et il a créé l’amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- Malheur dieu pâle aux yeux d’ivoireTes prêtres fous t’ont-ils paréTes victimes en robe noireOnt-elles vainement pleuréMalheur dieu qu’il ne faut pas croire. — (Guillaume Apollinaire, « La Chanson du mal-aimé » in Alcools, 1913)
- Vivre comme un dieu exige que l’on cesse de croire aux dieux. Ainsi, la leçon des épicuriens est que la philosophie change les hommes en dieux en leur enseignant qu’il n’y a pas sur cette terre d’autres dieux qu’eux-mêmes dès lors qu’ils auront cessé de croire et vainement d’espérer. — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, p.72-73)
- (Sens figuré) Celui qui est l’objet d’un grand enthousiasme, d’une vénération profonde, d’une vive reconnaissance, d’un extrême attachement.
- Goldsmith, l’auteur d’Obermann, Charles Nodier, Maturin, les plus pauvres, les plus souffrants étaient ses dieux; elle devinait leurs douleurs, elle s’initiait à ces dénûments entremêlés de contemplations célestes, elle y versait les trésors de son cœur; […] — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (En particulier) Personne qui démontre un talent exceptionnel dans un domaine particulier.
- Il est le dieu du jazz.
- (Islam) Être ou objet adoré.
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duveteux
- Qui a beaucoup de duvet, en parlant des oiseaux et des fruits.
- (Par analogie) — Le castor fournit un pelage duveteux, très fin avec de longs poils brillants. C'est une matière textile de luxe qui vient de Sibérie ou du centre de l'Amérique. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Venez vite! Les oeufs se fendillent! Ohoah! Nous allons avoir vingt p’tits poussins duveteux! — (André Franquin, Gaston 7 — Un gaffeur sachant gaffer, éditions J.Dupuis & Fils, 1969, page 31)
- Le kiwi est un fruit à la peau duveteuse.
- (Sens figuré) Qui a les qualités du duvet.
- Nuages blancs et duveteux.
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coûteux
- Qui coûte cher.
- Le cycle de l’insecte est de trois semaines. La lutte peut se faire par voie chimique (oxydéméton-méthyl, malation, parathion) mais elle est coûteuse. — (P. Silvestre et M. Arraudeau, Le manioc, 1983)
- Mais tous font état d’un système d’une complexité inouïe. Dans les faits, sa mise en œuvre se révèle coûteuse, incertaine, voire même ubuesque. — (Olivier James, Reach : Le casse-tête des industriels, dans L’Usine nouvelle, n° 3195 du 3 juin 2010)
- La propagande antibritannique des Frères devient alors moins virulente, car trop coûteuse. — (Brigitte Maréchal, Les Frères musulmans en Europe, 2015)
- (Par extension) Qui exige un sacrifice.
- Gloire, victoire coûteuse.
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ignominieux
- Qui cause de l’ignominie.
- Mort ignominieuse.
- Supplice ignominieux.
- Des six courses qu’il m’a été donné jusqu’à présent de voir, la première aux arènes romaines de Fréjus, était purement ignominieuse : des toreros ou trop jeunes ou trop vieux ; de grands veaux massacrés pire qu’à la boucherie, parfois urinant de frayeur ou beuglant ; […] — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 73)
- Je pus rejoindre mon guide : il s’était arrêté un peu plus loin, le dos au mur, et il écoutait en connaisseur les imputations déshonorantes et les ignominieux conseils que prodiguait la voix de l’innocence enragée. J’étais moi-même émerveillé par la richesse du langage secondaire. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 283)
- J’avançais comme en glissant, me rapprochant sans cesse du lieu interdit. Certes, c’était pitoyable, j’en convenais, c’était même ignominieux, vraiment ignominieux ; mais rien n’y faisait. — (Knut Hamsun, La Faim, traduction de Georges Sautreau, 1961, page 263)
- – Ta rage contre toi-même… c’était au lycée Fénelon… quand pour la première fois Monsieur Georgin, en rendant les versions latines, t’a dit : « Mais que s’est-il passé ? Vous êtes… » était-ce troisième ou seconde ?...– Sur le chemin du retour, j’ai sorti de mon cartable l’ignominieuse copie, je l’ai piétinée, je l’ai déchirée, et j’ai jeté ses morceaux dans le bassin de la place Médicis. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 217)
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quinteux
- Qui est fantasque, qui est sujet à des quintes, à des accès de mauvaise humeur.
- Tantôt la créature la plus douce est quinteuse, et jamais les quinteuses ne deviennent douces ; […]. Je suis las du mariage. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le harnais de tête était si chargé de pompons, de houppes et de fanfreluches, qu’à peine pouvait-on démêler à travers leurs mèches éparses le fil revêche et rechigné du quinteux animal. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Olivier causeur, distrait, quinteux, élégant sans viser à l’être, mis avec goût à une époque et dans un pays où les enfants s’habillaient on ne peut plus mal, […] — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 68)
- Elle le voyait triste, quinteux, malade, et elle n’arrivait pas à l’égayer, ni même à deviner le motif de cette mélancolie grandissante et de cette agitation. — (Paul Bourget, Le Disciple, page 325, 1899)
- Certes elle sait s’arranger de manière à ce qu’on lui manque ; mais Julius semble travailler à désœuvrer toujours plus sa vertu ; comment s’étonner, dès lors, qu’elle se montre auprès de lui toujours insatisfaite et quinteuse ? — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
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emphysémateux
- (Médecine) Qui souffre d’un emphysème des voies respiratoires.
- S'il n'y a aucun signe plessimétrique ou stéthoscopique indiquant une lésion superficielle du poumon, et si la respiration est simplement affaiblie, on ne peut guère hésiter qu'entre l'existence d'indurations centrales ou disséminées et un état emphysémateux du poumon. — (Commentaire sur De l'auscultation plessimétrique, du docteur Noël Gueneau de Mussy (article paru dans L'Union médicale, 1976, n° 83, 85 & 87), publié dans Archives médicales belges, 1876, vol. 10, p. 198)
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ingénieux
- Qui est plein de ressources, d’esprit, plein d’invention et d’adresse.
- Voilà, se dit le gentilhomme, une auberge qui s’annonce bien, et l’hôte qui la tient doit être, sur mon âme, un ingénieux compère. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Lorsque l’on se trouve dans une pareille circonstance, que le succès et la vie dépendent d'une nouvelle initiative, on devient ingénieux, plus ingénieux, beaucoup plus qu’audacieux. — (Dieudonné Costes & Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (En mauvaise part) Retors ; habile.
- Vous êtes ingénieux à lui trouver des torts.
- Qui marque de l’invention ou de l’adresse.
- Dans le mémoire cité, M. Willems a proposé une autre étymologie du mot Gand, qui est sans doute ingénieuse et quelque peu poétique, mais qui nous paraît toutefois peu admissible. — (« Note sur l’origine et l’étymologie de Gand », par le chanoine J.-J. De Smet, dans les Bulletins de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, tome 13, part. 2, Bruxelles : chez M. Hayez, 1846, p. 212)
- Cet ouvrage est tout à fait ingénieux.
- Cette comparaison est ingénieuse.
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fongueux
- (Médecine) Qui est de la nature du fongus, une tumeur ayant l’aspect microscopique d’une éponge ou d’un champignon.
- Chairs fongueuses.
- Ulcère fongueux.
- La belle cheminée aux émaux, dessinée par le trisaïeul peintre, était intacte. Mais dans une indéfinissable odeur fongueuse les verdures d'Aubusson pendaient en loques et les peintures des plafonds, les boiseries, l'immense table centrale à pieds torses, l'armoire Renaissance, la desserte Louis XIV — la vraie — et son pendant — la fausse, copiée après un partage —, tout était blanchâtre, recouvert d'une fine couche de moisissure. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 76)
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incurieux
- (Littéraire) Qui n’a pas de curiosité.
- Un esprit incurieux.
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gâteux
- (Par extension) Qui retombe en enfance, devient sénile, radote.
- Ribadier, se levant. — Une lettre pour le président de mon Cercle ! C’est lui qui sera mon second témoin.Thommereux, se levant. — Ah !Ribadier. — Oui ! Il est un peu gâteux… mais enfin, tu sais, il est président ! tu vas me faire le plaisir d’aller le trouver… — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte III, scène 1)
- Oui! Affolés, terrorisés, paniqués par un bilboquet!! Tu te rends compte?Ils sont gâteux! Bah! Viens ici… — (André Franquin, Gaston 7 — Un gaffeur sachant gaffer, éditions J.Dupuis & Fils, 1969, page 48)
- (Par extension) Qui est aveuglé par des sentiments d’adoration.
- Je te parle des milliards de morveux qui pullulent, sentent la fiente et se font baver sur le ventre par les mamans gâteuses qui les adorent parce que en les adorant elles s'adorent elles-mêmes. — (Yann Moix, Les cimetières sont des champs de fleurs, 1997)
- Eh bien quoi ? Notre Lolita ne peut pas aimer tout le monde ! Papas gâteux que nous sommes, nous lui trouvons toujours l’excuse idéale pour la pardonner et considérer que ce sont les autres qui sont de gros jaloux. — (Erwan Chuberre Saunier, Cancer, ce n’était pourtant pas mon signe astrologique, 2013)
- On voit en effet fréquemment de « nouveaux pères » modèles, investis à mille pour cent dans leur rôle. Papas gâteux, fusionnels, omniprésents, qui changent les couches, connaissent par cœur le numéro du pédiatre, préparent des purées…— (Alix Leduc, Le petit guide de l’après-accouchement, 2014)
- (Médecine) Qui souffre d’incontinence urinaire ou fécale.
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bitumineux
- Qui contient du bitume ou qui a les qualités du bitume.
- Les marnes et les calcaires bitumineux, avec nombreuses ammonites et bélemnites, sont fort épaisses à Fontette, où la coupure de la route met à découvert, à une grande altitude, la partie supérieure formée par des argiles noires à nodules calcaréo-ferrugineux. — (Victor Raulin, Statistique géologique du département de l'Yonne, Auxerre : chez Perriquet & Rouillé, Paris : chez J.-B. Baillière & chez V. Dalmont, 1858, page 270)
- — Il y a du pétrole, ici, me disait-il. Partout, le long de cette rivière, vous le voyez sortir de terre. Vous-même avez sans doute pris pour combustible une échappée de gaz naturel… Et que dites-vous des sables bitumineux ? — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 150)
- Les mastics bitumineux sont des mélanges de fines et de bitume. Leur principal intérêt est d’être thermofusibles, étanches ne comportant pas de vide, et adhérant à leur support. — (Georges Aussedat, Utilisation des ultrafines naturelles dans les enrobés fillerisés, CEBTP, février 1996)
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odieux
- Qui excite la haine, l’aversion, la réprobation, l’indignation.
- Nous avons dit que l’impôt sera odieux, quel qu’en soit le montant, tant qu’il prendra dans la bourse du contribuable, pour ne rien y rapporter. — (François-Vincent Raspail, Organisation ruineuse ou féconde de la dépense, dans Le Réformateur, 5 fév. 1835)
- Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses manœuvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique. — (Joël Kotek & Dan Kotek, L'affaire Lyssenko, page 196, Éditions Complexe, 1986)
- (Par hyperbole) Qui a un comportement très désagréable, qui irrite.
- Tu as été odieuse hier soir, tu coupais la parole à tous les invités.
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pulpeux
- (Botanique) Qui est formé d’une pulpe plus ou moins épaisse.
- Fruit pulpeux.
- Qui a le caractère de la pulpe.
- Matière pulpeuse.
- (Sens figuré) Qualifie une femme aux formes pleines et sensuelles.
- L’envie de s’encanailler sexuellement auprès d'un « wesh wesh » de banlieue était passée pour la pulpeuse Marjorie qui s'orientait davantage vers une vie de « Marie-Chantal » à la disposition d'une moitié politicienne. — (Marek Corbel, Il était une fois 1945, Marseille : IS Édition, 2013, règle n°1)
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aveu
- Déclaration verbale ou écrite par laquelle on reconnaît avoir fait ou dit quelque chose.
- La culpabilité des sept instruments du crime, de Cibot, Lisieux, Grenier, Bruce, Horeau, Cabot, Minard, est évidente ; elle ressort des aveux de ceux d’entre eux qui sont sous la main de la justice, car Lisieux est mort pendant l’instruction, et Bruce est contumace. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, premier épisode)
- Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l'existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- (En particulier) (Droit) La reconnaissance que fait une partie du droit prétendu par son adversaire.
- L’aveu d’une dette. - Aveu judiciaire, extrajudiciaire.
- (Par extension) Témoignage qu’on rend de ce qu’un autre a dit ou fait.
- J’ai été, de l’aveu de tout le monde, le plus célèbre marchand de fromages à la crème dans Babylone, et j’ai été ruiné. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748, chapitre XVII, Le pêcheur)
- Que deviendront les petites célébrités et qui restera dans le paysage ? Difficile à dire, de l’aveu même des directeurs de salles et responsables de festivals. — (Sandrine Blanchard, Pourquoi y a-t-il tant d’humoristes en France ?, Le Monde. Mis en ligne le 19 avril 2019)
- (Vieilli) Approbation, consentement, agrément qu’une personne supérieure donne à ce qu’un inférieur a fait ou a dessein de faire.
- Ne donne pas ton cœur sans ta main, dit Caroline à Modeste une heure avant sa mort, et surtout n’accueille aucun hommage sans l’aveu de notre mère ou de papa... — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Droit féodal) Acte qu’un vassal était obligé de donner à son seigneur et par lequel il avouait, reconnaissait tenir de lui tel ou tel héritage.
- Qui ne croirait, d'après cela, que ce devoir de grenouillage ne fût une obligation extrêmement répandue en Bretagne? Cependant, parmi les nombreux aveux de seigneuries bretonnes que j'ai eu occasion de lire, je n'en ai trouvé qu'un seul exemple, au profit de l'évêque de Saint-Brieuc. — (Arthur de La Borderie, Annuaire historique et archéologique de la Bretagne - année 1861, Rennes : Ganche & Paris : Durand, 1861, p.191)
- (Par extension) (Histoire) L’acte par lequel un seigneur avouait, reconnaissait quelqu’un pour vassal ou un vassal quelqu’un pour seigneur.
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besogneux
- (Vieilli) Qui est dans la gêne, dans le besoin.
- Les petites gens eux, besogneux et si méritants, pour qui le passage des roussettes , des « tchatchas » et des draines était l'aubaine annuelle, quel tort n'allaient-ils pas subir ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Je m'installai comme menuisier dans mon village où je retrouvai la jeune et ravissante demoiselle qui me plaisait tant, fille cadette de bons et besogneux cultivateurs. — (Joseph Boreux, in Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 122)
- Qui fait une médiocre et mal rétribuée besogne.
- Le curé de chez nous, petit saint besogneux, […]. — (Georges Brassens, Le grand chêne)
- […] et je le retrouvais entre les mains besogneuses de la pute qui l’astiquait et le travaillait comme un souvenir oppressant mais indispensable à la jouissance. — (Olivier Sebban, Amapola, éd. du Seuil, 2008, page 131)
- Cette pièce établissait que le nommé « D » – on saura plus tard que c’était un Dubois, qui était cartographe à l’armée – ce nommé « D » touchait vingt francs par plan directeur. Alors, tout de même ! si Dreyfus avait trahi – Dreyfus qui était riche – eh bien, il aurait trahi pour une somme un peu supérieure à vingt francs qu’il aurait pris de temps en temps. Ça, c’était le fait, visiblement, d’un petit espion, d’un petit traitre besogneux. — (Henri Guillemin, Les Dossiers de l'Histoire : L’Affaire Dreyfus, 2e épisode, Radio Télévision Suisse, réalisé par Maurice Huelin, 9 janvier 1965)
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graveleux
- Qui est mêlé de gravier ; qui contient du petit gravier ou du sable grossier.
- Tandis que, sur cette longue colline graveleuse du Médoc, tant de châteaux sont bâtis au milieu des vignes qui occupent tout le terrain, celui-là s’élève au milieu de jardins aux pelouses verdoyantes et de bois ombreux. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- La terre que je cultive, située sur le territoire de Chanteheux, se monte à 500 jours de terre (100 hect.), et 140 fauchées de prés (28 hect.) ; le terrain est sec, sablonneux et graveleux. — (Paul Genay, Monographie de la commune de Chanteheux (Meurthe-et-Moselle), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, page 285 (appendice))
- Installé dans les parties surélevées des rives moins mouillées que le Caricetum limosae, ce groupement semble trouver son optimum écologique sur les sables graveleux tourbeux des petites dépressions. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 120)
- Les éléments sont très hétérométriques et composés à 70 % de granite dans une matrice graveleuse à sableuse. — (Sylvain Coutterand et Gérard Nicoud, Les stades de retrait du glacier de l’Arve entre le verrou de Cluses et l’ombilic de Chamonix. (Vallée de l’Arve, Haute-Savoie), Quaternaire, 16, (2), 2005, pages 85-94)
- Lors des vents de tempête, le reg graveleux est soufflé par le vent qui édifie ainsi ces rides de quelques centimètres de hauteur ; […]. — (Nicole Petit-Maire, Jean Riser et L. Blanc-Vernet, Sahara ou Sahel ? : quaternaire récent du bassin de Taoudenni (Mali), Centre national de la recherche scientifique, 1983, page 99)
- (Sens figuré) Qualifie un fruit dont le cœur ou la chair renferme de petits amas d’une espèce de concrétion dure en forme de gravier.
- Une poire graveleuse.
- (Médecine) Qui est relatif à la gravelle ou qui la dénote.
- Affection graveleuse. - Urine graveleuse. Ce qui était nommé sable ou gravelle correspond à des cristaux d’urate de sodium. Leurs éliminations avec l’urine, a fortiori leurs blocages de ces voies urinaires, pouvaient être très douloureux.
- (Médecine) Qui est sujet à la gravelle.
- Être goutteux et graveleux.
- (Sens figuré) Par extension, dès le XVIe siècle, se dit de choses désagréables, douloureuses. Référence nécessaire
- (Sens figuré) Se dit des propos, des discours, des récits licencieux, à la limite de l’obscène.
- Ces voisines avaient lu la Nouvelle Héloïse et trouvaient ce livre graveleux, elles l’avouaient franchement. — (Alexandre Dumas, Joseph Balsamo, 1846)
- La même année, 1773, l’abbé de Talleyrand fut béni par Voltaire et présenté à la Dubarry, qui lui donna deux abbayes pour une grosse impertinence qu’il dit au milieu d’une conversation graveleuse. Il s’était écrié, en soupirant, qu’il était plus facile d’avoir des femmes que des abbayes. — (Hippolyte Castille, Le Prince de Talleyrand, 1857)
- Si les femmes n’étaient pas là, on parlerait voitures et chevaux de courses, on raconterait des blagues graveleuses. La civilisation n’existerait pas. — (Philip K. Dick, Le Maître du Haut Château, 1962 ; traduit de l’anglais américain par Jean Sola, 2012, page 187)
- J’entends ses blagues graveleuses où la langue châtiée des politiques est supposée le céder au parler vrai de la foule et celui-ci au degré zéro de la parole que serait la langue des organes logés dans la seule culotte […]. — (Bernard-Henri Lévy, Le monde selon Trump, Le Point n° 2270, 10 mars 2016)
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délicieux
- Qui procure des délices.
- Il y a de bons mariages, mais il n’y en a point de délicieux. — (François de La Rochefoucauld, Maximes, 1664, n° 113)
- Nous nous aimions, une vie délicieuse s’ouvrait devant l’ardeur de notre jeunesse, l’espoir, le bonheur, de longs jours de félicité se dressaient dans l’avenir. — (Judith Gautier, La Marchande de sourires, G. Charpentier, 1888, acte II, scène 2)
- Quels délicieux entretiens avec la brise qui passe, avec l’insecte qui bourdonne, avec le murmure lointain du torrent ! — (Auguste Blondel, L'Âme des choses, A. Lemerre, 1889, page 182)
- Durtal le connaissait ce moment délicieux où l’on reprend haleine, encore abasourdi par ce brusque passage d’une bise cinglante à une caresse veloutée d’air. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Spécialement) Qui est agréable aux sens.
- Nous disons d’un mets, d’un vin, qu’il est délicieux, lorsque le palais en est flatté le plus agréablement qu’il est possible. Le délicieux est le plaisir extrème de la sensation du goût. — (Article « Délicieux » dans ’'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, vol. IV, 1751, page 784)
- Que voulez-vous, Monsieur ? demanda- t-elle au jeune homme d’une voix qui bruit à ses oreilles comme une musique délicieuse. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- C’était, dans l’air, un délicieux parfum des dernières violettes et des premières roses. — (Armand Silvestre, Arlette, Nilsson, 1907, p. 76)
- Qui est charmant, en parlant d’une personne ou de ses attributs.
- C’était bien un couple délicieux de volupté, de grâces, d’abandon lascif, de pudeur craintive. — (Alfred de Musset, Gamiani, ou Deux nuits d’excès, 1833, 1re partie)
- Ne suis-je pas aussi belle que votre Vénus de Milo ? dit-elle avec une petite moue délicieuse. — (Théophile Gautier, La Toison d'or dans Nouvelles, Charpentier, 1852, p. 201)
- Sa voix est une musique délicieuse, et les notes tendres en ont un charme pénétrant. — (Francisque Sarcey, Mademoiselle de Belle-Isle dans Quarante Ans de théâtre, t. 4, 1901, p. 105)
- (Ironique) Qui procure de l’amusement.
- Quoi de plus délicieux que de se moquer des gens avec talent, de les forcer à rire eux-mêmes de leur naïveté, ou bien, quand ils se fâchent, de se venger avec une nouvelle farce ? — (Guy de Maupassant, La Farce dans Gil Blas, 18 décembre 1883)
-
rugueux
- Qui est rude au toucher, qui présente de petites aspérités.
- Elle saisit le feuillage d’une façon très-singulière, faisant sortir pour cet effet une langue longue, rugueuse, très-étroite et noire, en l’entortillant autour de l’objet qu’elle convoîte. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- Plongeant l’éponge dans une jarre d’huile, elle en caressa jusqu’au cou sa maîtresse avant de la frotter avec une étoffe rugueuse qui fit rougir sa peau assouplie. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Les filaos géants, à l'écorce rugueuse et noire, étaient très nombreux et s'élevaient vers la voûte de feuillage comme des piliers de cathédrale. — (Michel Lemoine, L'autre univers de Simenon : guide complet des romans populaires publiés sous pseudonymes, Liège,C.L.P.C.F., 1991, page 166)
- Désagréable.
- Et nul repas ne parut meilleur à Jean que ces bouchées frugales, ce vin rugueux, partagés avec son héros dans l’attente du jour, de la gloire. — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 84)
- (Sens figuré) Qui est d'un caractère difficile, brusque ; qui manque d'amabilité ou de modération dans ses rapports avec autrui.
- Le barbare dorien, au contact de climats moins durs, avait discipliné sa violence, mais il restait rugueux, tout d'une pièce, très primitif. — (Faure, Histoire de l’art, 1909)
-
morbleu
- Euphémisme du juron Par la mort de Dieu.
- À l’instant même, morbleu ! s’écria M. de Rênal, ivre de colère, et cependant plus heureux qu’il ne l’avait été depuis douze heures. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 201)
- — Eh ! tant mieux, morbleu ! dit le préfet s’oubliant tout à fait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Les « morbleu ! » les « sangdieu ! » les « morts de tous les diables ! » se croisaient dans l’air. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844)
- Vous, Dickson, assumez celle de Cruxley, puisque telle est votre mission, moi je me garderai moi-même et après cela stop ! Que la fête continue, morbleu ! — (Jean Ray, Harry Dickson, Le Savant invisible, 1934)
-
feue
- Féminin singulier de feu.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.