Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gaufroir
Que signifie "gaufroir" ?
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- Fer avec lequel on gaufre les cuirs, les étoffes, les papiers.
- Le gaufrage des feuilles se fait à l’aide du gaufroir gravé qui est composé de deux parties, la cuvette et le gaufrant. — (Collection ethnologie québécoise, volumes 1 à 3, 1972)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gaufroir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
- ronsard
-
barre
- Pièce de bois, de métal, etc., étroite et longue.
- Je me contentais depuis la veille de monter quelques instants dans la mâture ; à ce moment, je pris définitivement mon poste sur les barres du petit perroquet. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- À 9 heures du soir, la barre en chêne de mon gouvernail se brisait, mais heureusement je possédais une barre de secours en fer. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Il reste à trouver celui qui t’a frappé avec une barre de fer. Celui qui ordonna à quelqu’un d’ordonner à quelqu’un qui ordonna à quelqu’un d’autre de te tuer. — (Vassilis Vassilikos, Z, 1966, traduit du grec par Pierre Comberousse, NRF Gallimard, 1967, page 342)
- Tatiana n'avait pas mis longtemps à trouver le chemin de l'escalier du 100. Une de ses anciennes colocatrices du foyer étudiant de Tomsk officiait à la barre de strip-tease depuis l'hiver d'avant et lui avait proposé de rencontrer son patron. — (Sylvain Tesson, S'abandonner à vivre, Éditions Gallimard/Folio, 2015)
- (En particulier) (Athlétisme) Obstacle horizontal dont le franchissement est l’objectif du saut en hauteur et du saut à la perche.
-
canard
- Oiseau aquatique palmipède dont la chair est très recherchée, qu’il vive à l’état sauvage ou à l’état domestique.
- Es tu venu pour cy faire voler Sacre, faucon, ou éprevier en l'air? Pour joindre & prendre héron, canard, ou pie? Plutôt prendrais a ton nez la roupie. — (L'épistre de M. Malingre envoyée à Clément Marot, en laquelle est demandée la cause de son département de France, avec la responce dudit Marot..., Harlem, Paris, 1546)
- Au menu : apéritif, melon de pays, terrine de poisson, coup du milieu, mouton ou magret de canard, mojhettes, salade, fromage, glace, café cognac. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 15)
- Le canard de Rouen est des plus recommandables par sa taille, sa rusticité, sa précocité et son aptitude à l’engraissement. — (L’Élevage des Canards, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, éditions La Terre nationale, page 106)
- Je songe à la définition de Victor Hugo : « Le canard est un cochon à plumes. » Il ne savait pas si bien dire. Car leurs ébats sexuels ont de quoi faire rougir le témoin le moins porté sur la pudibonderie. Rien n’égale leur priapisme. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 53)
- Nouvelle fausse, bobard.
- Ce serait être incomplet que de ne pas faire observer ici que Gaspard Hauser n'a jamais existé, pas plus que Clara Wendel et le brigand Schubry. Paris, la France et l’Europe ont cru à ces canards. Napoléon a pensionné un homme qui, pendant cinq ans, a publié dans le Moniteur de faux bulletins de la guerre des Affgans contre les Anglais. — (Honoré de Balzac, « Monographie de la Presse parisienne », dans La grande ville nouveau tableau de Paris comique, critique et philosophique, Paris : chez Maresq, 1844, page 146)
- Les quatre vers ci-dessus paraîtraient en effet justifier assez bien cette remarque. Canard, dans le sens de mensonge, serait-il donc une importation champenoise ? Ce qui m'empêche de le croire, c’est que, bien avant Boursault, deux auteurs qui n’étaient pas Champenois, François d'Amboise, dans ses Néapolitaines (1584), et Adrien de Montluc, dans sa comédie des Proverbes (1616), employaient déjà l’expression de bailler un canard à moitié, donneur de canard à moitié, pour tromper, trompeur. J'avoue que ce demi-canard me paraît encore moins clair que le canard tout entier. Car les raisons ne manquent pas tout à fait pour expliquer que canard ait pris l’acception de mensonge. — (O. D., « Canard », dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, n° 131, du 25 juin 1870, page 358)
- Dans mes deux discours, je glisse ce canard : l’empereur Dioclétien avait conçu pour son esclave Sébastien une amitié passionnée, et il aurait voulu lui faire jouer le rôle qui avait été celui d’Antinoüs auprès de son prédécesseur Hadrien. Il connaissait leur aventure par les mémoires de la confidente d’Hadrien, Margarita Yourcenaria, qui était son livre de chevet. À Paris quelques sourires accueillent mon histoire. À Francfort personne ne bronche. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 50)
- (Familier) Journal d’actualité de peu de valeur.
- — Tâche à présent, si qu’tu écris des articles sur ici, d’pas oublier d’marquer dans ton canard qu’un bal au jour d’aujourd’hui n’est plus miteux comme autrefois. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La Victoire affirmée, Fagerolle […] pensait pouvoir, sans effort, réoccuper son rang. Il dégota, péniblement, une place de sous-reporter, dans un canard impécunieux du matin. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (Argot) Homme mené à la baguette qui cède à tous les caprices d’une femme et qui fuit toute confrontation.
- Ce mec est une vraie serpillière, j’ai rarement rencontré un canard pareil ! En tout cas, on sait qui porte le caleçon au sein du couple ; c’est elle évidemment.
- (Argot) (Par extension) Homme sortant le grand jeu, offrant énormément de choses gracieusement dans l’espoir d’entamer une relation avec une femme.
- L’un des avantages d’une meuf en boîte c’est qu’elle a juste à se trouver un canard en manque et lui vendre du rêve pour avoir les consos gratuites.
- Sébastien, il faut l’avoir à l’œil, car il s’empresse à faire le canard pour n’importe quels beaux yeux.
- Morceau de sucre que l’on trempe dans un liquide, en particulier dans du café ou une eau-de-vie, avant de le manger.
- […], il n’en va pas de même avec l’alcool. Il arrive même que la première rencontre se situe dès 4 ou 5 ans sous forme d’un « canard » (sucre trempé dans un alcool fort), du cidre, une gorgée de champagne lors d’un mariage, etc. — (O. Phan, « Les alcoolisations aiguës à l’adolescence : le phénomène du binge drinking », chapitre 8 de Alcool et troubles mentaux: De la compréhension à la prise en charge du trouble diagnostic, coordonné par Amine Benyamina, Michel Reynaud & Henri-Jean Aubin, éditions Elsevier-Masson, 2013, page 75)
- (Familier) (Musique) Fausse-note aiguë produite par un instrument à vent, le plus souvent à anche. (Voir aussi couac).
- Personne n’a entendu le canard du hautboïste car au même moment, un spectateur éternuait.
- (Industrie minière) Conduit d’aérage des galeries de mines.
- Pour l'aérage, l'air arrive dans un royon ou compartiment en briques situé dans le bouveau du Nord, monte dans le touret par les canards, puis de là redescend par le compartiment des hourds dans le bouveau du Nord , et enfin remonte au jour par le puits n° 7 muni d'un foyer d'appel. — (Henri Glépin, Note sur le creusement sous stot des puits de mines, Revue Universelle des Mines, de la Métallurgie, des Travaux Publics, des Sciences et des Arts appliqués à l'industrie, Pais & Liège, 1872, volume 31, page 9)
- Verre ergonomique permettant de boire sans en renverser.
- Armoiries avec 3 canards (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est normalement représenté de profil mais souvent, il est présenté volant. À rapprocher de cane, canette, cygne, jars et oie.
- D’azur à la fasce ondée d’argent soutenue d’un canard d’or, au chef du même chargé de deux canards affrontés de sinople, qui est de Sost des Hautes-Pyrénées → voir illustration « armoiries avec 3 canards »
- (Sports de glisse) Plongeon en canard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Québec) Bouilloire.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Belgique) Petit bisou sur les lèvres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
baignoire
- Récipient dans lequel on prend des bains de corps.
- En quoi pensez-vous que pouvaient être faites les baignoires ? en cuivre, en zinc, en pierre, en bois ! Pas du tout, vous n’y êtes pas ; nous allons vous le dire, car vous ne devineriez jamais. C’étaient d’énormes jarres d’argile comme celles ou l’on conserve l’huile ; ces baignoires d’un nouveau genre étaient enterrées jusqu’aux deux tiers à peu près de leur hauteur. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Un morceau de savon traînait sur le bord de la baignoire en bois. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Mon père avait reçu en héritage de ses parents une baignoire de cuivre qui avait, paraît-il, appartenu au tsar de Russie. C’était une œuvre d’art qui épousait la forme du corps et ressemblait à une grosse botte. — (Jean L’Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J’ai Lu, page 24)
- — J’ai été à Bordeaux en 93, j’y suis resté trois jours, à l’hôtel Montré. Il y avait une baignoire…— Vous vous en êtes servi ?— Pour prendre mal ? Eh ! bé ! — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 37)
- Remarquons que le mot « baignoire » n’apparaît jamais dans les inventaires de l’époque médiévale. Le bassin proprement dit se nommait « cuve baigneresse » alors que la baignoire désignait le linge dont on s’enveloppait après le bain. — (M. Hilscher, cité dans Nathalie Mikaïloff, Les manières de propreté : du Moyen Âge à nos jours, Maloine, Paris, 1990, page 24)
- Dans les salles de spectacle, loge placée au rez-de-chaussée du théâtre.
- En bas, sous la galerie, les baignoires s’enfonçaient dans une nuit complète. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Quand je suis dans sa baignoire, elle me fait asseoir près d’elle, tout près.« Encore plus près. Je te fais donc peur ? »Un peu. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Jusque-là, comme beaucoup d’hommes chez qui leur goût pour les arts se développe indépendamment de la sensualité, un disparate bizarre avait existé entre les satisfactions qu’il accordait à l’un et à l’autre, jouissant, dans la compagnie de femmes de plus en plus grossières, des séductions d’œuvres de plus en plus raffinées, emmenant une petite bonne dans une baignoire grillée à la représentation d’une pièce décadente qu’il avait envie d’entendre […] — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 79)
- Nous allons quelquefois à l’Opéra, quelquefois aux soirées d’abonnement de la princesse de Parme, c’est tous les huit jours ; il paraît que c’est très chic ce qu’on voit : il y a pièces, opéra, tout. Madame la Duchesse n’a pas voulu prendre d’abonnements mais nous y allons tout de même une fois dans une loge d’une amie à Madame, une autre fois dans une autre, souvent dans la baignoire de la princesse de Guermantes, la femme du cousin à Monsieur le Duc. — (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu, tome 3, Le Côté de Guermantes, 1920–1921)
- Ils entrèrent tous deux et s’installèrent dans une baignoire obscure. À ce moment, au fond d’une autre baignoire située près de la scène, ils eurent le temps d’apercevoir, avant que l’ouvreuse relevât le grillage, la silhouette de Beaumagnan et de ses deux acolytes. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Louer une baignoire.
- (Marine) Abri de navigation intégré dans le massif d’un sous-marin d’où s’effectue la veille optique quand il navigue en surface. Exposé aux paquets de mer (d’où son appellation de baignoire), cet abri de navigation est complètement rempli d’eau quand le sous-marin est en plongée.
- (Marine) Cockpit d’un voilier.
- Supplice de la baignoire : Méthode de torture où le supplicié attaché sur une chaise est plongé la tête en avant dans une baignoire pleine d'eau jusqu’à suffocation.
-
écussonnoir
- (Jardinage) Petit couteau dont on se sert pour écussonner.
- Une branche vient à manquer, et dépare l’arbre, la greffe en écusson est un moyen de réparer cet accident, mais le mur vient encore gêner les mouvements de l’horticulteur; avec l’écussonnoir proposé par M. Laverdet, dont la spatule forme crochet, la main de l’opérateur de trouve, comme pour la scie, écartée du mur et libre dans ses mouvements. — (Bulletin de la société d’horticulture du département de la Somme, volume 1, 1844-1848, 1849)
-
bagnard
- (Prison) Personne condamnée au bagne.
- Bagnard, au bagne de VaubanDans l’île de RéJe mange du pain noir et des murs blancsDans l’île de RéA la ville m’attend ma mignonneMais dans vingt ansPour elle je ne serai plus personneMerde à VaubanBagnard, je suis, chaîne et bouletTout ça pour rien,Ils m’ont serré dans l’île de RéC’est pour mon bienOn y voit passer les nuagesQui vont crevantMoi je vois se faner la fleur de l’âge Merde à Vauban. — (Pierre Seghers & Léo Ferré, Merde à Vauban, 1961)
-
étouffoir
- (Vieilli) Sorte de boîte faite de métal, dont on se sert pour étouffer et éteindre des charbons.
- (Soierie) (Vieilli) Appareil pour l'étouffage des cocons de ver à soie.
- En laissant de côté l'étouffoir des anciens, le soleil, […], on peut classer en quatre catégories les systèmes d'étouffage: — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Musique) Petites pièces garnies de feutre qui servent, dans un piano, à étouffer les sons et qui s’actionnent au moyen d’une pédale et/ou en jouant une touche.
- (Musique) Morceau de tissu ou de feutre, assemblé artisanalement ou fabriqué par l'industrie, qui sert à arrêter la résonance d’instruments à percussion tels que caisse claire et timbales.
- (Sens figuré) Ce qui étouffe les aspirations, les désirs de quelqu'un.
- Du jour au lendemain je me trouve verrouillé dans un étouffoir où défense est faite à chacun de parler à sa guise, de lire ce qu'il lui plait, …. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 70)
- On n'analyse pas un pays complexe en plaquant sur lui un schéma manichéen. La complexité dans l'étouffoir de ce traitement se raidit et se venge du lieu commun fabriqué contre elle. — (Pol Vandromme, Belgique - La descente au tombeau - 2008)
- Endroit très peu aéré, où l'air est irrespirable.
- J’étourdissais notre misère commune à coups de blague, ainsi que l’on crève un carreau à coups de poing pour avoir de l’air dans un étouffoir ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
-
aérogare
- (Aviation) Aéroport. — Note : semble vieilli dans cette acception.
- Après une présentation rapide de l’aérogare n° 1 de Roissy-en-France, avec son corps central et ses sept satellites, l’auteur décrit successivement les divers équipements réalisés dans cet ensemble. — (Revue générale de l'électricité: organe de l’Union des syndicats de l’électricité, 1973, n°82, p.V)
- Il y a d’abord la ville mal éclairée, ensuite l'autoroute sur laquelle on glisse dans une lumière irréelle et, enfin, barrant le chemin, éblouissante comme un feu d’artifice, tiède : l’aérogare. — (Marie Cardinal, La souricière, Presses Pocket, page 171).
- Ensemble des bâtiments destinés aux voyageurs et aux marchandises empruntant la voie aérienne.
- Il existe une aérogare en plein Paris, aux Invalides.
- L'aérogare d'Orly-Ouest.
-
czar
- (Vieilli) (Noblesse) Variante de tsar.
- Mon père et mes deux frères s’étaient levés contre le nouveau czar, et avaient été se ranger sous le drapeau de l’indépendance polonaise, toujours abattu, toujours relevé. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes, A. Cadot, 1849)
- Michel Strogoff appartenait au corps spécial des courriers du czar, et il avait rang d’officier parmi ces hommes d’élite. Ce qui se sentait particulièrement dans sa démarche, dans sa physionomie, dans toute sa personne, et ce que le czar reconnut sans peine, c’est qu’il était « un exécuteur d’ordres ». Il possédait donc l’une des qualités les plus recommandables en Russie, suivant l’observation du célèbre romancier Tourguèneff, qualité qui conduit aux plus hautes positions de l’empire moscovite. — (Jules Verne, Michel Strogoff, 1876, partie 1, chapitre 3 ; pages 23 et 24 de l’édition J. Hetzel de 1905 procurée par Wikisource : voir s:Michel Strogoff/Partie 1/Chapitre 3)
- « De même, disait-elle, que le Czar n'a jamais connu sujet plus loyal qu'Ephrem Fedorovitch, de même la Czarine n'a jamais connu meilleure automobile que la sienne. » — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 127)
-
blafard
- Qui est d’une couleur ou d’un éclat pâle, terne.
- Et vainement ai-je feuilleté pendant trois jours et trois nuits, aux blafardes lueurs de la lampe, les livres hermétiques de Raymond Lulle. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Une lune trouble, à demi noyée dans la brume humide, s'élevant à peine de quelques degrés au- dessus du sombre horizon, jetait une lueur blafarde sur tout cet ensemble. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Un jour blafard éclairait les dorures de la salle dont la partie inférieure restait plongée dans la pénombre. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Et de le brosser, et de l’inonder d’eau glacée ! Riquet pleurait, claquait des dents en s’agrippant à la brosse et, à la fin, quand tante Mimi s’est arrêtée, il était si blafard que j’ai eu peur. — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, réédition Casterman Poche, page 215)
- Il chancelle et son visage est blafard. Horreur ! Comme c'est laid, un homme qui meurt. — (Jean-Paul Sartre, Les Mouches, 1943)
- Mercredi rejoint la cohorte des héros gothiques burtoniens au teint blafard, qui ne se sentent à leur place nulle part, sauf dans les cimetières. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 novembre 2022, page 18)
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débrouillard
- (Familier) Qui est habile à se débrouiller.
- Ce garçon est très débrouillard : il saura se tirer d’affaire.
- Mais je crois que nous voici déjà près de chez vous, miss Poirson. Ce taximan est un débrouillard. — (Régis Messac, la Taupe d’or [1934], éditions de la Grange Batelière, 2021, première partie, chapitre IV, p. 78)
-
écumoire
- Ustensile de cuisine fait en forme de grande cuiller plate, percée de plusieurs petits trous ou de longues fentes et qui sert à écumer ou à égoutter.
- Et, au-dessus du fourneau, plus haut que les écumoires, les cuillers, les fourchettes à longs manches, dans une rangée de tiroirs numérotés, s’alignaient les chapelures, la fine et la grosse, les mies de pain pour paner, les épices, le girofle, la muscade, les poivres. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
- À l’aide d'une écumoire, récupérer les nouilles udon et les placer au fond du bol. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 16)
- Les écumoires en cuivre (fig. 140), une grande cuiller ronde, un cassin à bec (fig. 141) pour les gelées, un pochon avec son plat pour les marmelades, un grand versoir pour les calottes (fig. 142); voilà les ustensiles en cuivre. — (Léon Arnou, Manuel du confiseur-liquoriste, 2e édition, Paris : chez J. B. Baillière et fils, 1920, p. 169)
- (Sens figuré) Objet, souvent métallique, percé de trous.
- Belle écumoire, remarqua-t-il. Vingt-huit trous dans le fuselage. — (Joseph Kessel, L’Équipage, Gallimard, 1969, page 124)
- (Sens figuré) Action, situation, agréant les uns et rejetant les autres.
- Pas un, deux ou cent, mais par billions. S’en tirer dans ces conditions-là devient une oeuvre authentique de préservation. Carnaval le jour, écumoire la nuit, la guerre en douce. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, 1932, Gallimard (Folio #28 réédition 2019) page 159)
-
claquoir
- Claquette
- Petit tableau utilisé lors des prises de vues, indiquant le numéro d’un plan et muni d’un claquoir qui signale le commencement du tournage. — (Jean Tournier, Les mots anglais du français, 1998)
- Il y a des claquoirs simples ou doubles, que l'on appelle : claquoirs, battoirs, crécelles ou cricri, routelles, tartarelles ou tourterelles, dont la forme la plus connue est celle de Corbie, qui ressemble à un tonnelet de fer. — (Bulletin de la Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville, 1902, page 180)
- Le Saint-Sacrement va passer. Le chanoine, avec son claquoir, ordonne aux fidèles de se mettre à genoux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 239.)
- (Par extension) (Familier) Bavardage insignifiant et prolixe
- Je t’écris en écoutant le claquoir de la raccommodeuse, Lucienne, qui n’arrête pas de parler, quoiqu’elle ne doive pas craindre la méningite… après tout, on ne sait jamais. — (Régis Messac, Coutances à l'heure allemande [1943], Paris, Éditions ex nihilo, 2018, p. 110.)
-
dard
- Ancienne arme de trait garnie par le bout d’une pointe de fer et qu’on lançait avec la main.
- (Par analogie) (Jeux) (Québec) Fléchette, au jeu du même nom.
- (Par analogie) (Zoologie) La partie essentielle de l’aiguillon de certains insectes.
- Le dard d’une abeille.
- (Poétique) Se dit de la langue pointue des serpents, etc.
- Le reptile agitait son triple dard.
- (Par analogie) (Architecture) Ornement en forme de fer de dard qui sépare les oves.
- (Horticulture) Pistil.
- (Botanique) Petit rameau avec un bourgeon pointu.
- Le dard est un très court rameau à bourgeon unique et pointu. Il peut se transformer en bourgeon à fleur (lambourde) s’il bénéficie de suffisamment de sève élaborée. — (Delahaye Thierry, Vin Pascal, Le pommier, Actes Sud, Le nom de l’arbre, 1997, 95 pages, page 53)
- (Ichtyologie) Espèce de carpe, ainsi nommée parce qu’elle s’élance avec beaucoup de vitesse : on l’appelle aussi vaudoise ou vandoise.
- Les poissons qu’on trouve dans la Charente sont la tanche, la truite, l’anguille, la plie, le barbeau, le chabot, l’âton, le dard, la brème, le goujon, l’ablette et l’écrevisse. Ceux qui remontent de la mer sont la lamproie, le meuil, qui s'arrêtent le plus ordinairement à Jarnac; la gathe, et rarement l’alose. — (J.-P. Quénot, Statistique du département de la Charente, Paris : chez Deterville & Angoulème : chez Trémeau & Cie & chez J. Broquisse, 1818, page 6)
- — Ça, dit Mme Rezeau, il y en a. Il pue la vase, mais ton père m’en raflait des nasses pleines : brochets, anguilles ou dards.— Dard ? répéta Aubin, très intéressé, mais ne parlant pas craonnais.Je traduisis :— Vandoise, si tu préfères. C’est surtout à la sauterelle, posée devant leur nez, en surface, que tu les attrapes bien. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, pages 107-108)
- (Familier) Membre viril, notamment en érection.
- Enfiler son dard.
- Je bande. Je descends de la Fiat. Mon dard, de la grosseur duquel je suis satisfait, embarrasse ma démarche, car mon pantalon gris clair est lui aussi assez près du corps. — (Jean-Patrick Manchette, L'Affaire N’Gustro, 1971, Réédition Quarto Gallimard, Chapitre 2, page 128)
- En forme de dard, en parlant de feuilles ou d’objets.
- C’était un enchevêtrement de dards, un fouillis de baïonnettes aiguës, où le chemin dut être frayé tantôt par la hache, tantôt par le feu. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté comme la flèche mais sans empennage. Parfois on ne voit que son fer. À rapprocher de épieu, javelot, lance, lance de tournoi et pique.
- Parti au 1 d’or au lion de gueules tenant dans sa patte dextre un dard péri en barre du même, qui est de Halsou des Pyrénées-Atlantiques → voir illustration « armoiries avec un lion tenant un dard »
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geignard
- Qui geint, gémit, se lamente ou se plaint volontiers.
- C'est une geignarde, il faut toujours qu'elle se plaigne de quelque chose ou de quelqu'un !
- Dean Singleton ne prend pas de gants devant ses pairs : « Il y a trop de geignards parmi les éditeurs, les journalistes et les syndicats qui persistent à aboyer dans la nuit, en pensant qu’ils la feront fuir. Ils chérissent avec nostalgie notre histoire, comme s’ils pouvaient la faire revivre, comme si nous pouvions embaucher à nouveau indéfiniment dans les rédactions. […] » — (Bernard Poulet, La fin des journaux et l’avenir de l’information, Gallimard, 2009, page 169)
- J’ai tendance à croire, toutefois, que les tensions sociales seraient moins vives si on ne présentait pas ceux qui souffrent de libertés comme des geignards et des braillards, se plaignant le ventre plein, comme si, finalement, le confinement perpétuel ne représentait rien de grave. — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: rien de tout cela n’est normal, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
-
bavoir
- (Puériculture) Petite pièce de tissu qu’on attache sous le menton des jeunes enfants pour recevoir la bave, la salive qui coule souvent de leur bouche.
- Vaut-il mieux, pour cadeau de baptême du petit Landry, offrir un bavoir ou une timbale ? — (Les Œuvres libres, n° 181, éditions A. Fayard, 1936, p. 13)
- […] et l'enfant raconta que, lorsque sa maman l'avait chargée de laver les petits vêtements qui habillaient Blanche-Neige le jour où on l'avait trouvée, elle avait remarqué que cette petite broche était épinglée au bavoir du bébé — (Noël Aubled, Blanche-Neige, Paris : éditions A. Lahure, 1939)
- Alors elle sortit les brassières, les bas, les bavoirs du petit, les sarraus de Lalie et ses rubans de cheveux. Puis, toutes ces choses étendues sur la table, elle vida son flacon, goutte à goutte comme elle eût jeté de l’eau bénite.— Mignons, que cela vous porte bonheur ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- C’est un bavoir d’enfant, blanc et brodé de points bleus comme ceux que portait Philippe quand il était petit. — (Jean Freustié, Marthe, ou, Les amants tristes, 1958)
-
faiblard
- Qui est très faible.
- Enfant faiblard.
- Tatave, boiteux et faiblard, s'était esquivé avec les filles. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 34)
- Et les articles des autres journaux paraissent faiblards à côté. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 83, page 16, 7 août 1915)
- Il appuya sur le bouton du poste, un petit transistor en plastique, un des premiers trucs qu’il ait piqués, une radio crachotante et faiblarde, sujette à de brusques accès de mutisme. — (Alain Demouzon, Section rouge de l’espoir, 1979, chapitre 1)
- À 14 % d’appuis dans l’ensemble du Québec, les appuis du PCQ pataugent encore dans les mêmes eaux faiblardes qu’eux. — (Josée Legault, Le PCQ : cheval de Troie ou étoile filante ?, Le Journal de Québec, 18 février 2022)
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exutoire
- Dispositif qui sert de trop-plein dans un réseau d’égouts.
- L’évacuation des eaux usées a été conçue dès l’origine selon un principe gravitaire assurant leur écoulement naturel vers leur exutoire au point le plus bas : la Senne, dont l’évolution est abondamment évoquée dans le musée. Plusieurs artifices (siphons, pompes, etc.) facilitent cette progression. — (Arnaud Farr, Visite dans les entrailles de la capitale sur DH.net, 18 novembre 2015. Consulté le 1er juin 2018)
- (Par extension) Tout dispositif qui sert à juguler un excédent.
- Le seul exutoire des eaux du marais étant le Petit-Morin au pont de Saint-Prix, il apparaît évident que l’entretien de cette rivière (faucardage et curage) doit être régulier, sinon le drainage serait insuffisant et l’eau stagnerait sur les terres voisines, rendant ainsi toute culture impossible. — (Le Génie civil, volume 148, Paris : Dunod, 1971, page 208)
- Ils ne l’ont donc jamais enfin regardée cette étrange rivière, cet exutoire de toutes les crasses. — (Joris-Karl Huysmans, Croquis parisiens, 1880)
- (Sens figuré) Activité qui sert de dérivatif à des émotions trop fortes.
- Dans une époque pas très drôle, le rire est devenu un exutoire nécessaire. — (Sandrine Blanchard, Pourquoi y a-t-il tant d’humoristes en France ?, Le Monde. Mis en ligne le 19 avril 2019)
- Si l’on échangeait à la face les uns des autres autant d’injures qu’on s’en écrit dans la presse, la vie serait un éternel combat, une intolérable querelle. La presse est donc un exutoire pour la haine et le ressentiment. Triste service rendu à l’humanité ! — (George Sand, Souvenirs et idées, 1904)
- Et les camarades bien divers d’agir en sourdine, de miner peu à peu les résolutions les plus vaillantes, prêcheurs d’oubli, de laisser-courre, d’exutoires ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Alors que les employés [u]krainiens s’activaient à mettre en place la scène pour la remise du trophée et que les journalistes cherchaient tous une réaction de l’un des acteurs de la rencontre, Ronaldo cherchait lui un exutoire pour déverser sa frustration, et par la même occasion redevenir le centre d’attention. — (Mekki Benchehida et David Mandjack, Cristiano Ronaldo, le Narcisse du football moderne sur Blasting News.com, 30 mai 2018. Consulté le 1er juin 2018)
- Ouverture destinée à la ventilation d’un bâtiment, notamment au désenfumage en cas d’incendie (exutoire de fumée).
- Les pompiers ont évacué les fumées et les gaz en réalisant un exutoire par le toit. — (Isabelle Brunnarius, Incendie d’une maison d’habitation à Pierrefontaine-lès-Blamont sur France TV Info.fr, 4 avril 2017. Consulté le 1er juin 2018)
- (Hydraulique) (Drainage) Issue par laquelle l’eau d’un cours d’eau, d’un lac, d’une nappe, s’écoule par gravité.
- Le Thiou, exutoire du lac d’Annecy.
- (Hydraulique) (Drainage) En drainage particulièrement, ouvrage recevant l’eau du collecteur.
- Sur la figure 6.5, on remarque une nette discordance entre le débit spécifique (débit par unité de surface) mesuré à l’exutoire du bassin versant et celui mesuré à la sortie du collecteur. — (Hocine Hénine, Yves Nédélec, L’observation long terme en environnement : Exemple du bassin versant de l’Orgeval, sous la dir. de Cécile Loumagne et Gaëlle Tallec, « Chapitre 6. Rôle des réseaux de drainage agricole dans le ralentissement dynamique des crues », Quæ, Versailles, 2013, 336 pages, ISBN 9782759220748, page 123)
- (Médecine) (Vieilli) Ulcère artificiel qui sert de dérivatif pour permettre l’épanchement de liquides organiques.
- Pratiquer une plaie dans un but thérapeutique, empêcher la cicatrisation et entretenir la suppuration par un moyen quelconque, tel est en définitive le procédé opératoire pour l’application d’un exutoire. — (Nouveau dictionnaire de médecine et de chirurgie pratiques, sous la dir. de S. Jacoud, volume 14, J. B. Baillière, Londres et Madrid, 1871, page 354)
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huard
- (Ornithologie) Synonyme de pygargue à queue blanche (oiseau).
- Le huard est parfois appelé pygargue à queue blanche, apparent pléonasme puisque pygargue signifie déjà queue blanche. En réalité, c’est pour le distinguer du pygargue à tête blanche, celui qui sert de fier emblème aux États-Unis. Finalement, le nom vulgaire huard serait très pratique pour les ornithologues.
- Ce fut alors qu'un huard mâle voleta près de nous avant de disparaître dans la brume à l'extrémité ouest du lac en poussant ce cri circulaire et plaintif, qu'après un long silence Fred compara au rire d'un saint dément face à la mort. — (Jim Harrison, De Marquette à Veracruz, 2004, Christian Bourgois Editeur - 10/18, 2006, traduction de Brice Matthieussent, page 16)
- (Zoologie) (Canada) Plongeon arctique (Gavia arctica) ou huart arctique.
- Ils trouvaient les nids énormes des huards.
- (Zoologie) (Canada) Plongeon huard ou huart à collier, le plongeon imbrin (Gavia immer).
- (Canada) Dollar canadien, parce que la pièce d’un dollar montre un huard côté pile.
- Les documents montrent également que la banque centrale a tenu une série de réunions avec des responsables fédéraux au cours de 2020 pour évaluer les implications d'un "huard numérique" sur les ministères et les agences. — (La Presse canadienne, Des « implications considérables » si la Banque du Canada émet sa propre cryptomonnaie, ici.radio-canada.ca, 4 janvier 2022)
- Le huard s’est encore apprécié aujourd’hui par rapport au billet vert.
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faldistoire
- (Mobilier) Siège liturgique des évêques.
- Les collectes lues, l'évêque revint au milieu de l'autel et, tournant le dos au tabernacle, s'assit au faldistoire que l'archidiacre venait d'apporter — (André Billy, Introïbo, 1939)
- Le mot francique faldistohl était également à l’origine du latin ecclésiastique médiéval faldistorium, qui donna l’italien faldistorio, puis le français faldistoire, mot assez rare désignant le siège liturgique, à accoudoirs mais sans dossier et à pieds disposés en forme d’X, qui est utilisé par les évêques lorsqu’ils célèbrent pontificalement sans avoir droit au trône. — (Claude Hagège, Dictionnaire amoureux des Langues, Plon/Odile Jacob, 2009, page 432, ISBN 978-2-259-20409-5)
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javart
- (Médecine vétérinaire) Sorte de furoncle dur et douloureux, qui vient au pied du cheval et du bœuf, entre le paturon et la couronne.
- Car notre jeune homme avait une monture, et cette monture était même si remarquable qu’elle fut remarquée : c’était un bidet du Béarn, âgé de 12 ou 14 ans, jaune de robe, sans crins à la queue, mais non pas sans javarts aux jambes, et qui, tout en marchant la tête plus bas que les genoux, ce qui rendait inutile l’application de la martingale, faisait encore galamment ses huit lieues par jour. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, J.-B. Fellens et L.-P. Dufour, 1849, p. 6)
- (Phytopathologie) Nom vulgaire d'un champignon ascomycète parasite des châtaigniers, nommé Diplodina castanea. Il donne une nécrose du cambium.
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bâtard
- (Anthropologie) Qui est né de parents non mariés ensemble.
- Louis XIV a légitimé les enfants bâtards qu’il a eus de Mme de Montespan.
- Ah ! s’écria de Wardes furieux de ce sang-froid, on voit bien que vous êtes à moitié bâtard, monsieur de Bragelonne ! — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 256)
- (Zoologie) Qualifie un animal né de parents de races différentes.
- Ils sont trop mignons, même s'ils sont des chiens bâtards. La mère une belle chienne blanche et le papa un petit bâtard blanc et noir […]. — (Lyne Vaillancourt, L'inceste en héritage, Éditions La Plume D'or, 2016, chap. 6)
- Le chien bâtard diffère du croisé par le caractère inconnu et indéfinissable des races ou types de chiens qui le composent.
- Mon chien est bâtard mais il a un sacré caractère.
- Le mot bruxellois zinneke (littéralement « petite Senne », nom d’un bras de la Senne) désigne un chien bâtard et par extension une personne aux origines multiples, ce qui finalement est le cas de tout être humain !
- (Botanique) Plante hybride.
- Une tulipe bâtarde.
- Qui n’est satisfaisant pour personne.
- La négociation a duré six heures et a accouché d’une solution bâtarde.
- Il n’a pu donner qu’une excuse bâtarde.
- Qui n’est pas d’une espèce bien déterminée.
- Il a utilisé une couleur bâtarde, entre l’ocre et et le brun.
- Certains critiques ont regardé le drame comme un genre bâtard.
- Une épée bâtarde, qui se manie à une main et demi (sous-type de l’épée longue, 1350-1550).
- (Construction) Qualifie un mortier contenant à la fois de la chaux et du ciment.
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asseoir
- Mettre quelqu’un sur un siège ou sur quelque chose qui tient lieu de siège.
- Asseoir un malade.
- Asseyons-nous sur ce banc, par terre.
- On le fit asseoir.
- (Sens figuré) L’y admettre.
- Faire asseoir quelqu’un à sa table,
- (Sens figuré) Faire monter au trône, faire devenir roi ou reine.
- Qu’à enfin produit, chez nous, l’esprit démocratique ? La constitution éphémère de 1791, chef-d’œuvre d’imbécilité (imbecillitas) […] qui, au lieu de la liberté nous a légué le plus horrible esclavage ; qui devait asseoir le Roi sur un trône constitutionnel et par suite inébranlable, et qui l’a fait périr sur un échafaud, etc. ? — (Jean François Aubuisson de Voissins, Considérations sur l’autorité royale et sur les administrations locales, Ponthieu, 1825)
- (Architecture) Poser solidement et à demeure.
- Par une douce soirée du mois d’août, en 1821, deux personnes gravissaient les chemins pierreux qui découpent les rochers sur lesquels est assis le château. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le plateau sur lequel est assise la cité de Carcassonne commande la vallée de l’Aude, qui coule au pied de ce plateau. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Militaire) Placer, établir un camp.
- Asseoir un camp,
- Il assit son camp hors de la portée du canon de la ville.
- (Manège) Dresser un cheval à exécuter ses airs de manège ou à galoper avec la croupe plus basse que les épaules.
- Asseoir un cheval,
- (Sens figuré) Fonder ; établir.
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mais, depuis la bataille de Tolbiac et la conversion de Clovis, L'Église eut ses coudées franches et put rapidement asseoir son influence à travers le territoire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Partout le rail assied la victoire de l’industrialisation, relance toutes les activités de pointe, ancre le capitalisme. — (Jean-Pierre Rioux, La Révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, page 78)
- (Sens figuré) Se fier à une parole, à des promesses.
- On ne peut asseoir aucun fondement sur ce qu’il dit, sur ce qu’il promet,
- S’emploie particulièrement, dans l’acception qui précède, en matière d’impositions, de rentes, etc.
- Asseoir un impôt, une contribution sur un genre de propriété, d’industrie.
- Asseoir une hypothèque sur un immeuble.
- (Eaux et forêts)
- Asseoir les ventes, Marquer le canton de bois qui doit être coupé.
- Magistrature assise. Voyez « magistrature ».
- Voter par assis et levé, se dit, dans une assemblée délibérante, lorsque les membres font connaître leur opinion, leur vote en se levant ou en restant assis.
- (Pronominal) Se mettre sur son séant. Voir s’asseoir.
- On s’assoit sur deux congèles poussés le long d’une planche… — (Alain Damasio, Les Furtifs, 2019)
- (Pronominal) (Sens figuré) Ne pas tenir compte de, désobéir. Voir s’asseoir.
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fouinard
- (Familier) et(Péjoratif) Aimant fouiner, curieux de ce qui concerne les autres.
- Elle a un petit regard fouinard qui ne trompe pas: elle adore se mêler de ce qui ne la regarde pas.
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nanar
- (Argot) Objet vétuste, ringard et de peu de valeur.
- La dénomination de nombreuses braderies et « foires à tout » joue la carte de la transparence : on sait qu'on trouvera, sortis des greniers, plus d'objets de peu de valeur et de nanars que de meubles de style et autres antiquités de prestige […]., — (« Vocabulaire : Les mots de la chine », dans Lire, n° 226-231, éd. Lire Magazine, 1994, page 119)
- Mais on peut imaginer que, dans ce contexte, l'ensemble des biens de l'entreprise n'aient pas été évalués à leur juste valeur: * Les immobilisations, faute d'argent, n'ont pas été correctement entretenues. * Les stocks sont peut-être constitués de « nanars » invendables. — (Thierry Capron, Gestion, mode d'emploi, éditions Marabout, 2014)
- Un objet de valeur, offrant une plus-value intéressante, exposé dans plusieurs déballages et qui n'intéresse personne, devient un nanar, un objet dont l'on n'arrive pas à se défaire et qui sera gardé pour le particulier. — (Serge Latouche, Économies choisies ? : Échanges, circulations et débrouille, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015, page 112)
- Aucun de ses salariés n'avait de temps pour ces broutilles, on n'était pas des épiciers chargés d'un stock de vieux nanars, et les trois grands mots Adhésion, Développement, Commercialisation, qui qualifient son secteur, recouvrent des tâches autrement plus nobles et intéressantes ! — (Élisabeth Gerson, La meilleure façon de marcher (C’est encore la nôtre !), Librinova, 2017)
- (Argot) (Cinéma) Film de piètre qualité ; navet risible de médiocrité.
- Mais les films de commande ou les nanars sont intéressants, à condition de savoir qu'on fait un nanar. J'ai fait un nanar volontaire et un autre involontaire, l’involontaire est presque meilleur que le volontaire, en tout cas plus nanar. — (Claude Chabrol : Cinquantième, moteur!, Cahiers du Cinéma : Hors-série, Éditions de l’Étoile, 1997)
- À vrai dire, elle avait tourné quelques autres films à Hollywood après avoir participé aux ultimes tentatives avortées de Castle, mais c'étaient des nanars de série B. Pour elle, ces fragments étaient son dernier travail « sérieux ». — (Théodore Roszak, La Conspiration des ténèbres, Le Cherche Midi, 2014)
- Au delà du bien, du mal et du bon goût, se côtoyaient de véritables poèmes macabres et des nanars outranciers, en VF. Sans son doublage minable en français, un nanar n'est pas totalement réussi. — (Jacques Thorens, Le Brady : cinéma des damnés, Cales (Éditions Gallimard), 2015)
- (Par extension) — Il avait fait considérablement pire avec un 45 tours dont le refrain était : « Ah ce qu'il est joli le petit Rocheteau », un nanar de niveau olympique, mais tout marchait, tout se vendait, même n'importe quoi, surtout n'importe quoi. — (Vincent Duluc, Un printemps 76, Éditions Stock, 2016)
- Et le film ne dure pas 90 minutes, comme n’importe quel nanar de série B qui se respecte (et qui respecte son public), mais 2 h 43 minutes ! — (Richard Martineau, James Bond, lourd comme son époque, Le Journal de Québec, 12 octobre 2021)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.