Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gars
Que signifie "gars" ?
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- (Familier) Garçon.
- Il était mort. On n’en disait pas davantage.Félicité tomba sur une chaise, en s’appuyant la tête à la cloison, et ferma ses paupières, qui devinrent roses tout à coup. Puis, le front baissé, les mains pendantes, l’œil fixe, elle répétait par intervalles :— Pauvre petit gars ! pauvre petit gars ! — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- D’un coup d’œil scrutateur, le père l’examinait et le gars, craignant d’être fouillé, commençait à n’en pas mener large. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l’ensemble l’allure d’un écuyer de cirque. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- C’est un type. Mais que j’te prévienne, pas fortiche du tout, ni mariole. Un gars quoi ! Un bon gars. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Tu as pourtant l’air d’un gars costaud, un gars à qui on ne la fait pas, avec ton blouson, tes santiags et ta banane. Un vrai rocker… — (Didier Kiefer, Le Cri du baby-foot au fond du sous-marin, Éditions Publibook, 2010, page 74)
- (Familier) Fils.
- Le père Jouen tomba la face contre terre, et le gars de la mère Alison le porta dans la barque. — (Charles-Philippe de Chennevières-Pointel, Contes normands par Jean de Falaise, Modèle:1e 1869, 2018, La Piterne)
- (Familier), (au pluriel) Individus quelconques, sans rendre visible la diversité de genre du groupe.
- Un vieillard aux cheveux gris, le gardien de nuit, entonna une vieille chanson qu’aimaient chanter, avant la révolution, les gars de l’usine française, à Tsaritsyne. — (Vassili Grossman, Vie et destin, traduction de Alexis Berelowitch, L’Âge d’Homme, 1995)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gars".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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arrêtoir
- (Mécanique) Butée qui limite le mouvement d’une pièce mobile dans un mécanisme.
- Ces arrêtoirs sont de simples leviers en fer pivotant autour de la seconde entretoise. L’affût, en reculant, force la tête de ces leviers à baisser, et dès que cette tête est dégagée, elle se relève par le poids de la crosse de l’arrêtoir. — (A. Thiery, Applications du fer aux constructions de l’artillerie, 1834)
- J’avais obtenu d’elle l’autorisation de fixer à l’arrêtoir de son contrevent une ficelle qui traversait la rue, et venait chez moi s’enrouler en pelote sur un bâton. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- (Sens figuré) — Dans celui-là, les deux puissantes agglomérations industrielles de Rouen et du Havre agirent littéralement comme des arrêtoirs, en exerçant localement assez d’attraction pour empêcher un prolétariat, voué, de toute manière, à l’exode, de s’éloigner trop de sa terre natale. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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flambard
- Qui aime s'amuser.
- Flétrissez aussi le charlatanisme de ces pseudo-virtuoses qui ont obtenu des succès apocryphes à New-York ou en Californie, et qui, précédés de réputations flambardes, à base de réclame, escortés de notices abracadabrantes, viennent défigurer sur nos grandes scènes lyriques des partitions dont elles ridiculisent la majesté par les exagérations de leur style exotique. — (Stéphen de La Madelaine, Études pratiques de style vocal, T.1, 1868, page 18)
- Vêtu ou meublé avec plus de richesse que de goût. Tape à l'œil, de mauvais goût.
- Un décor flambard.
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ringard
- (Familier) Démodé ; suranné.
- À l’obsolescence technique s’adjoint donc une obsolescence psychologique : un téléphone de deux ans est ringard, un vêtement de six mois est démodé, un écran plat est déjà bien triste face à une télévision 3D. — (Christophe Sempels et Jonas Hoffmann, Les Business models du futur : créer de la valeur dans un monde aux ressources limitées, Pearson Education France, 2012, page 120)
- Je trouvais ces concours un peu ringards, comico-désuets et puis hypermysogynes, aliénants. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 décembre 2022, page 10)
- Oui, le timide n’a jamais osé danser, du coup, il a eu le temps d’affûter son sens de la répartie pendant que ses petits camarades galochaient des nanas au look douteux et au maquillage ringard. — (Pandora Reggiani, L'histoire d'amour dont vous êtes le héros , Michalon Éditeur, 2014, page 18)
- (Familier) Médiocre intellectuellement ou moralement.
- Gros plan sur tes yeux quand ils me disent « je t’aime »Nos scènes de jalousie qui fatiguent tout le monde […]Nos crises de fou rire juste au mauvais momentEt nos jeux de mots ringards qui ne font rire que nous. — (Jakie Quartz, Mise au point)
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hangar
- Entrepôt ou remise ordinairement destinée à servir d’abri à des charrettes, à des récoltes, à des marchandises ou encore à des appareils d’aéronautique.
- La bergerie était longue, la grange était haute, à murs lisses comme la main. Il y avait sous le hangar deux grandes charrettes et quatre charrues, avec leurs fouets, leurs colliers, leurs équipages complets. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857)
- Il ne reste plus qu’à faire sécher l’écorce sur un lit de perches disposées en plan incliné, à la nettoyer à l’intérieur avec un râcloir et à la lier en bottes que l’on met en meules ou que l’on transporte dans un hangar. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- Le hangar, dans lequel le bois était renfermé, s’élevait à cinquante pas environ sur la gauche et en arrière de la maison principale. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Sous le hangar, les chevaux, harcelés par les mouches et piqués par les taons, s’ébrouaient. — (Octave Mirbeau, La Bonne, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- Ils guignaient depuis longtemps, pour leur nouvelle installation, […], une petite boutique, en forme de hangar, avec une vitrine d’une seule glace et une unique pièce sur le derrière. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’édition de 1921)
- Comme aux très anciennes bâtisses, l’auvent du toit dévale presque jusqu’au sol, en guise de hangar. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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bézoard
- (Médecine) Concrétion qui se forme dans l’estomac (gastrolithe) ou les intestins (entérolithe) des humains et des ruminants et à laquelle on attribuait jadis de grandes vertus comme antidote et comme amulette.
- C'est ce qui a mis en grand honneur l'anis, le corail rouge, le bouillon de vipère dont parle Mme de Sévigné, l’orviétan, le bézoard, la thériaque, la corne de cerf ou l’œil d’écrevisse réduits en poudre, etc. — (Pierre Janet Les médications psychologiques, tome 1 : L'action morale, l'utilisation de l'automatisme, Paris : chez Alcan, 1919, L'Harmattan, 2007, p. 18)
- Au bas peuple, les apothicaires prêtaient des bézoards à des taux usuraires, une semaine, quinze jours… — (Neil Gaiman, « Calliope », Sandman, chapitre 17, volume 2, Scénario de Neil Gaiman, dessin de Kelley Jones & Malcolm Jones III, Éditions Urban Comics (collection « Vertigo Essentiels »), 2013, ISBN 978-2-3657-7272-3.)
- En voici, Deuxième Jeune Dame, de la vraie poudre de bézoard de bœuf ! annonça la gamine. — (Cao Xueqin, Le Rêve dans le pavillon rouge, traduction de Li Tche-Houa, Paris, Gallimard, « La pléiade », 1981, tome II, page 653)
- gravatar
-
écart
- Action par laquelle deux parties d’une chose s’écartent plus ou moins l’une de l’autre.
- (Médecine vétérinaire) Entorse de l’articulation antérieure du cheval, du bœuf, etc.
- Ce cheval s’est donné un écart.
- Action de s’éloigner (de la direction qu’on doit suivre).
- […] Blanchette […] fit un écart terrible, et, bondissant en avant, envoya son conducteur rouler les quatre fers en l’air, toutes paumes ouvertes, en plein milieu du taillis. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Une table pour deux, un peu à l’écart de préférence.
- Variations qui se produisent dans un mécanisme.
- Les écarts d’une montre, d’un thermomètre.
- (Sens figuré) Action de s’écarter de la raison, de la morale ou des bienséances.
- Madame Latour. — Je flétris les amours vénales. Je n’ai de respect, moi, que pour les écarts des femmes honnêtes. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Sans mentir et sans se leurrer aussi, il pouvait, en toute sécurité, s’écrier ; « Seigneur, j’ai aimé la beauté de votre maison et le lieu où habite votre gloire. » C’était la seule compensation qu’il pût proposer au Père, de ses contumélies et de ses mésaises, de ses écarts et de ses chutes. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- On peut comprendre qu’un hitlérien, jeune et fanatique, placé à l’improviste devant un français, se laisse aller aux pires écarts de langage. Ce qui semble bizarre, c’est qu’il vienne si vite à Canossa et qu’il fasse si complète amende honorable. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 88)
- (Économie) Différence, retard, intervalle, etc.
- C’est un bon métier que celui de prophète, mais à la condition d’y éviter les trop grosses bourdes et de ne pas montrer aux simples mortels combien est peu sensible parfois l’écart entre une prédiction et une bévue. — (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 39)
- (Mathématiques) Valeur absolue de la différence entre deux valeurs.
- Hier, la température était de 8 oC et aujourd’hui elle est de -7 oC. L’écart de température [...] est de 15 oC, car |8 - (-7)| = 15. — (Denis de Champlain, Pierre Mathieu, Paul Patenaude et Hélène Tessier, Lexique mathématique enseignement secondaire, deuxième édition, Les éditions du triangle d’or inc., 1996, ISBN 2-89422-008-1, page E 3)
- (Statistiques) Valeur absolue d’une différence.
- L’écart à la tendance centrale. — (Gérard Calot, Cours de statistique descriptive, Dunod, 1969, page 51)
- (Cartographie) Localité éloignée de l’agglomération principale d’une commune, moins important qu’un hameau[1].
- Dans ceux de Vouziers et d'Attigny, on la limite aux villages de Tourcelles-Chaumont, Quilly et Chardeny, trois communes aujourd'hui distinctes, mais réunies en 1828 en une seule municipalité. Tourcelles avait alors comme sections ou écarts : Chaumont, Quilly, Chardeny, le moulin de Chartogne, le Cloux et le Chauffour : c'est toute la région qui nous occupe. — (Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes, E. Nourry, 1931, page 47)
- De même, pour le département de Seine-et-Marne, le dictionnaire topographique paru en 1954 permet de relever les noms de 87 localités disparues : 4 seulement sont données pour paroisses ou villages ; les autres sont des hameaux ou encore des écarts de 3 ou 4 maisons. — (Jean-Marie Pesez et Emmanuel Le Roy Ladurie, Les villages désertés en France : vue d'ensemble , dans Économies, Sociétés, Civilisations, 1965, volume 20, n° 2, page 261)
- La commune peut ne comprendre qu’un chef-lieu, ainsi dans l’ouest aux abords de la Beauce, Desmonts et Courcelles, ou, un chef-lieu et une multitude d’écarts (maisons isolées, groupements élémentaires et localités autres que le chef-lieu…), dans le pays bocager aux allures de Puisaye. Lorris n’en compte pas moins de 83 et Montereau 111. — (Bruno Martinet, Maisons et paysages du Loiret, Nonette : Éditions Créer, 1988, page 25)
- (Soierie) Ce que l’on rejette des chambres des vers à soie.
- (Finance) Sur un marché d’instruments financiers, écart mesuré en taux d’intérêt entre les conditions qu’obtiendraient pour des opérations similaires des émetteurs différents.
- (Sports hippiques) Mouvement latéral brutal et incontrôlé d'un cheval pendant une course.
- (Bowling) Un split, résultat obtenu quand le premier lancer abat les quilles centrales séparant en deux les quilles restantes.[2] Voir aussi Split (bowling).
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pouvoir
- Être capable de ; avoir la faculté de ; être en état de ; être en mesure de.
- Un léger souffle l’avertissait de ces présences. Geisha le comparait à ces vagues vents coulis traversant certaines pièces bien closes sans qu’on puisse découvrir d’où ils viennent. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 53)
- Elles deux ne pouvaient passer pour des aristocrates ; au mieux pouvait-on les prendre pour des hoberelles d’une lointaine province. — (Gérard Hubert-Richou, Le Sceptre et le Venin, Boulogne-Billancourt : MA éditions, 2013, chap.L.)
- Je ne peux plus me concentrer avec tout ce bruit. — Je n’en peux plus, je suis épuisée.
- Il avoit cependant assez de goût pour sentir qu’on auroit pu choisir un meilleur juge, mais il prenoit la vanité satisfaite pour de la confiance. — (Madame de Genlis, Nouveau contes moraux et nouvelles historiques, Imprimerie de Crapelet, 1802, pages 1-47)
- Avoir la possibilité matérielle de faire quelque chose.
- Je peux venir par le train de 8 h 17 ou celui de 9 h 43.
- Nous n’y pouvons rien. (nous n’avons pas la capacité d’influer sur le cours des choses)
- Avoir la permission de faire quelque chose.
- Parmi ces observations il en est que nous ne pourrons publier que lorsque les événements en cours, sans lesquels, d'ailleurs, nous n'eussions certainement pas vu l’embâcle de la Meuse, seront terminés. — (M. F. Kaisin jr, « Réflexions sur les phénomènes de chevauchement, à propos de l'embâcle de la Meuse en 1940 », dans les Annales de la Société scientifique de Bruxelles, vol. 60, 1940, page 8)
- Tu peux fumer si tu le souhaites.
- Exprime une possibilité, un choix, qui s’offre à une personne.
- Les négociants en ânes qui vivaient hors de chez eux à longueur de temps et étaient absents huit à neuf mois dans l'année ne pouvaient éviter d'avoir une maîtresse quelque part. — (Liu Zhenyun , En un mot comme en mille, traduit du chinois par Isabelle Bijon & Wang Jiann-Yuh, Éditions Gallimard, 2013, chap. 2)
- Je peux appeler un médecin si tu ne te sens pas bien.
- Dans cette affaire, nous pouvons tout nier en bloc, ou décider de faire amende honorable.
- (En particulier) (Ironique) Utilisé pour une proposition insultante, dans le but de faire taire, d’envoyer promener.
- Ta facture ! Mais merde avec ta facture ! Tu peux te la rouler et te l’enquiller où je pense, ta facture !
- Exprime une éventualité, une probabilité, ou une hypothèse. On peut dire aussi : « Il se peut que … » (+ subjonctif).
- Je sais bien que les Français peuvent, en cas de guerre , compter sur leur armée , qui est peut-être la plus brave du monde. Mais est-elle suffisamment organisée ? — (Joseph Grandgagnage, De la Belgique en cas de guerre, Bruxelles : Librairie Polytechnique, 1840, p. 23)
- Ne comptez pas sur lui, il peut partir du jour au lendemain.
- À cette époque, il peut pleuvoir plusieurs fois par jours.
- Si vous ne faites pas attention, vous pouvez vous faire très mal.
- Ne t’impatiente pas ! Elle a pu être prise dans les embouteillages.
- (Interrogatif) Fait appel à la bonne volonté de l’interlocuteur.
- - Peux-tu m’ouvrir ce bocal s’il te plait ? - Oui, je veux bien essayer.
- (Proverbial) Définit un souhait, un désir.
- Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ! Si la jeunesse avait de l’expérience et que la vieillesse eût de la force !
- (Transitif) S’emploie au subjonctif présent par une manière de vœu, de souhait.
- Puissé-je ne pas en arriver là !
- Puisse le ciel vous donner de longs jours !
- Puissiez-vous réussir dans vos projets !
- Puissent vos projets réussir !
- Puisse-t-il arriver bientôt !
- (Intransitif) Se dit encore pour marquer la possibilité de quelque événement, de quelque dessein.
- Un accident pourrait arriver.
- Cela se peut faire.
- Cela pourrait bien être.
- Cela se peut.
- Cela ne se peut pas.
- Il pourrait bien en mourir.
- (Impersonnel) Employé soit seul, soit avec le pronom se, dans cette acception.
- Il se peut que votre projet réussisse.
- Il pourra venir un temps meilleur.
- Il pourra, il pourrait arriver que… Il se pourrait que…
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ars
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de l’arabe najdi.
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frocard
- (Familier) ou (Mépris) Moine.
- Tout dans cette rue est paisible, tout y sent son frocard, et, en effet, elle fut jadis régentée par le couvent des Carmes. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Jésus-Christ doit à ce frocard de voir son naufrage retardé de plus de dix siècles peut-être. — (Anatole France, La Révolte des anges, chapitre XXI, Éditions Calmann-Lévy, Paris, 1925 (1914))
- Seulement, à quoi avait-il abouti ? Il avait mis à la porte des « frocards ». Et après ? Après ? Ces « frocards » étaient rentrés dans les écoles, dites congréganistes la veille, qualifiées libres le lendemain. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- « Et, est-ce que vous tenez beaucoup à votre dolman ? dit-il en regardant la jolie redingote d’été d’Angelo. Mes chaises sont usées par les frocards et la paille va mordre votre drap fin comme du vinaigre. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 19)
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épilatoire
- Qui sert à épiler.
- Pâte, poudre, crème, onguent épilatoire.
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connard
- (Vulgaire) (Injurieux) Insulte désignant quelqu’un qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules.
- On cria haro sur un figurant qui n’y pouvait mais, un connard qui n’avait pas compris ; quant aux gros, aux puissants, aux politicards, on n’y toucha pas… — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
- J'opine dans son sens : « On peut s'empêcher au moins d'être un vieillard ». Comment ? En secouant la sécheresse et l'ankylose du corps par une gymnastique des arpions ; la stagnation de l'âme et de l'esprit par d'autres exercices. L’âge vert a horreur des connards. — (Franz Hellens, Cet âge qu'on dit grand, Jacques Antoine, Bruxelles, 1970, page 66)
- De se foutre en l'air, connard ! Hé quoi, pas même damné, pensais-je, revenant assez vite à moi-même… — (Maurice Clavel, Le tiers des étoiles, 1972)
- Connard ! Tu t'étonnes d'avoir la chiasse ? Boire l'eau de la voierie à un robinet rouillé… Ici ! — (Paul Smaïl, Casa, la casa, 1998)
- « Je suis un imbécile, ai-je songé. Maintenant c'est sûr, je suis vraiment empoisonné. Quel connard ! » - Connard ! s'est exclamée sa voix qui résonnait de chaque côté de mes oreilles. Connard ! Tu as merdé ! — (Rodolfo Enrique Fogwill et Isabelle Gugnon, Muchacha punk, 2006, page 130)
- — Eh, connard, tire tes sales paluches de là ou je me fâche ! — (Retour vers le futur, 1985)
- Il fallait l'avouer, les connards de prolos, les neuneus de cassos, il y avait des jours où j'en avais plein le dos ! — (Frédéric Jacob, Vers un Eden..., TheBookEdition, 2011,)
- Moyennant quoi rien ne réfrénait sa connardise que le manque d'imagination. Il ne faisait de doute pour personne que le connard n’était pas réformable. — (François Bégaudeau, Vers la douceur, Gallimard, 2009, page 59)
- Le gérant, un peu jaloux, s'abstient de féliciter Pierre et lui dit : — Alors, ces connards de Frouzes se sont calmés ! Pierre, qui n'apprécie pas cette remarque raciste, répond du tac au tac : — Il n'y a pas de connards de Frouzes dans ce magasin, mais il y aurait eu deux connards de Suisses si nous n'avions pas éliminé les fauteurs de troubles. — (Michel Wirz, Les Dernières noces alchimiques, Mon Petit Éditeur, 2014, page 191)
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avare
- Qui a un désir excessif d’accumuler.
- Ma femme […] m’invectivait, réclamant toujours quelque argent, que je ne pouvais lui donner. Et elle me traitait d’avare, de grippe-sous, de sans-cœur. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Et quand il n’y aurait qu’un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares. — (Voltaire, Lettre à d’Argental, 27 octobre 1760)
- Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare. — (Jean de la Bruyère, 11)
- Tu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté. Tu disais en ton cœur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie. — (Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, reine de France et de Navarre, prononcée à Saint-Denis, le 1er de septembre 1683, dans Œuvres de Bossuet, tome deuxième : Oraisons funèbres — Sermons, Firmin Didot Frères, Libraires, Paris, 1841)
- Son naturel… Le fit, dans une avare et sordide famille,Chercher un monstre affreux sous le nom d’une fille. — (Nicolas Boileau, Satires, X)
- (Sens figuré) Qui ne donne pas facilement une chose, qui en est très économe.
- Quoi que le sort te donne, il t’est encore avare,S’il pèse ton mérite et mon affection. — (Jean de Rotrou, Bélisaire III, 7)
- En vain vous espérez qu’un dieu vous le renvoie ; Et l’avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement. — (Jean Racine, Phèdre, II, 5)
- C’était un voyage qu’une petite troupe eût eu assez de peine à faire quand même elle n’eût point eu d’attirail, car il y a grande disette d’eau par toute cette contrée, et le ciel lui en est aussi avare que la terre. — (Quinte-Curce, Vie d’Alexandre, livre IV, traduction de Claude Favre de Vaugelas, 231)
- Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare. — (Jean Racine, Athalie, IV, 2)
- Le nôtre [notre cœur] s’endurcit, la repouſſe, l’égare : Le bras qui la verſait [la grâce] en devient plus avare ; Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien, Tombe plus rarement, ou n’opère plus rien. — (Pierre Corneille, Polyeucte I, 1)
- (Suivi de la préposition de) Qui n’accorde pas, qui ne prodigue pas.
- Il est avare de son temps.
- Marius de leur sang eût été moins avare ; Sylla les eût punis. — (Voltaire, La Mort de César I, 4)
- Je me plains seulement de ce pays barbareQui de six pieds de terre à son prince est avare. — (Jean de Rotrou, Antigone, IV, 3)
- Avare du secours que j’attends de tes soins. — (Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
- La première [fille d’honneur de la duchesse], que son mari n’avait pas assurément épousée pour ses beaux yeux, était faite comme la plupart des riches héritières, pour qui l’équitable nature semble avare de ses richesses à mesure qu’elles sont comblées de celles de la fortune. — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
- Alors, grave dans sa démarche, réservé dans ses politesses, avare de mots, chiche de pensées, on l’expédie en pays étranger. — (Les Français peints par eux-mêmes, 1841)
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fendard
- (Argot) Qui est particulièrement drôle.
- Le film était trop fendard.
- Les dialogues sont juste ce qu’il faut (en VO of course, la VF est évidemment fendarde vu le doublage).
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embouchoir
- Bout d’une trompette ou de tout autre instrument à vent qui se sépare de l’instrument et qu’on y adapte lorsqu’on veut en tirer des sons.
- (Cordonnerie) Instrument de bois en forme de pied dont on se sert pour élargir les chaussures ou pour empêcher qu’elles ne se déforment.
- On voyait qu’il avait un faible pour les vieux godillots forestiers, les seuls à bénéficier d’embouchoirs. — (Yann Queffélec, L’homme de ma vie, Éditions Guérin, 2015, page 42)
- (Armurerie) Anneau qui unit l’extrémité supérieure du fût et du canon d’une arme à feu.
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balançoire
- Siège que l’on suspend par des cordes, pour se balancer.
- Une fois remontée l’avenue de Paris, la commune avait installé d’un côté une vaste aire de jeux pour les enfants, regroupant les classiques balançoires, tape-fesses et structures décoratives, ainsi qu’un pumptrack pouvant accueillir divers amateurs, plus ou moins novices. — (Maïa Hoti, Tu es là, moi non plus, 2021)
- Pièce de bois mise en équilibre sur un point d’appui élevé et sur laquelle se balancent deux personnes placées à chacun des bouts.
- Il suffit pour s'en convaincre de faire le tour des jardins individuels où l'on rencontre, à de nombreux exemplaires, les toboggans et balançoires Euro-loisirs, les lanternes Leroy-Merlin et l’herbe de la Pampa en provenance directe du Jardiland. — (François Lapoix, Sauver la ville : écologie du milieu urbain, Éditions Sang de la terre, 1990, chap. 4)
- Comme s'il possédait les lieux, il inspecta la cage à poules, le poteau de la spiroballe, les fillettes qui poussaient des cris aigus sur les balançoires. — (Joe Wilkins, Ces Montagnes à jamais, traduit de l'américain par Laura Derjinski, Éditions Gallmeister, 2021)
- (Familier) (Vieilli) Propos en l’air, conte à dormir debout.
- Écoute-moi bien, car tout ce que je te dis, c'est pas des balançoires … je parle sérieusement. — (Aristide Bruant, Fleur de pavé, deuxième partie, chapitre X ; Éditions Jules Tallandier, Paris, 1953, page 209)
- Duchotel.— Qu’est-ce que tu as été raconter à ma femme ?Moricet.— Moi ?Duchotel.— Oui, avec tes lièvres et tes lapins ? une façon de lui faire croire que mes chasses, c’était de la balançoire. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- (Théâtre) (Vieilli) Jeu d’acteur emphatique.
- Il se permettait des œillades interrogatives à son public, des poses de satisfaction, et ces ressources de jeu appelées par les acteurs des balançoires, expression pittoresque comme tout ce que crée le peuple artiste. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Mouvement de balancier.
- Son goût diffère quelque peu du nôtre, l’esthétique étant une perpétuelle balançoire. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 2632)
- (Sexualité) Position sexuelle où l’homme est allongé, et où la femme le chevauche assise de dos.
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bobinoir
- (Technique) Machine qui dévide mécaniquement les fils, les matières souples sur des bobines.
- Cette opération du tortillonnage existe donc toujours, et exige, après le bruissage, l’opération contraire de détortillonner, c’est-à-dire de déformer les tortillons, pour pouvoir les soumettre à de nouveaux passages aux défeutreurs simples et doubles, machines à réunir, puis enfin aux bobinoirs. — (M. Armengaud aîné, Publication industrielle des machines: outils et appareils, tome quatrième, 1845, page 180)
- L’enroulemeut des fils sur la casse des fuseaux se pratique avec le concours d’un bobinoir complété par un dévidoir. — (Bulletin des métiers d’art: revue mensuelle, 1910)
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cambrousard
- (Péjoratif) Habitant de la cambrousse.
- Figurez-vous, braves cambrousards que vous êtes, qu’il s’est amené ici un vieux crasseux, voûté, la vieillesse en personne, décati, croulant, miteux, chauve, édenté. — (Aristophane, Ploutos, dieu du fric, 388 av. J.-C., traduit du grec ancien par Michel Host, 2012, p. 27)
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flottard
- (Argot scolaire) Élève en classe préparatoire du concours d’entrée à « Navale », l’École navale.
- Encouragé par ses nouveaux camarades, qui profitent de son ingéniosité à inventer des tours tordus, Antoine prend une part active à la guégerre que les flottards, autrement dit ceux qui, comme lui, préparent la Navale, mènent contre les cyrards, les taupins et les pistons, qui voudraient intégrer, eux, Saint-Cyr, Polytechnique ou l’École centrale. — (Virgil Tanase, Saint-Exupéry, Gallimard, « folio - biographies », 2013, pages 29-30)
- (Argot militaire) (Désuet) Saroual porté par les zouaves et d’autres troupes coloniales françaises.
- Tout le monde est soldat, aujourd’hui, mais tout le monde ne sert pas en Afrique. C’est donc à ceux qui ignorent ce vocable familier dans l’argot des casernes que nous dirons ce qu’est le flottard. Le flottard, oh pékin ! est ce pantalon vaste, sorte de jupe que portent les zouaves, les turcos et les spahis. — (Tout-Paris, Bloc-Notes Parisien - Le flottard, Le Gaulois, 5 mars 1889)
- Mohamed, très touché, porta ma main à son front, à son cœur, et partit radieux, bien que visiblement gêné par son flottard. Il marchait les jambes écartées et n’avait plus sa belle allure martiale ; d’ailleurs plus ému par cette entrevue qu’il ne voulait le laisser paraître. — (Richard O’Monroy, L’être ou ne pas l’être ?, P. Arnould, 1890, Le flottard, pages 184-185)
- Des cantinières de zouavesVersent des champoreaux suavesEn chéchia, veste et flottard,Et par maintes rondeurs de formes,Ajoutent pour leur quote-partAu prestige de l’uniforme !— (Louis Marsolleau, Vive l’almée !, La Petite République, 26 mars 1900)
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babillard
- Qui aime à babiller, à converser par plaisir.
- Mettons dans la même classe les dialecticiens et les sophistes, gens qui font plus de bruit que tous les chaudrons de Dodone, et dont le moins babillard pourrait tenir tête aux vingt plus bavardes commères qu’on puisse trouver sous le ciel. — (Erasme ; « Éloge de la folie » , 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1216.)
- Silvia.—Eh bien, l’honneur de lui plaire ne me sera pas inutile ; les valets sont naturellement indiscrets ; l’amour est babillard, et j’en ferai l’historien de son maître. — (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)
- Il ne réfléchit point qu’un simple grognement issu de son gosier suffirait à faire s’éloigner, vite et docilement, cette créature débonnaire, babillarde et piaillarde, qui sans cesse monologue avec elle-même. — (James Oliver Curwood, Kazan, 1914, traduit de l’anglais par P. Gruyer et L. Postif, Hachette, 1937, page 169)
- Qualifie un oiseau parleur.
- Un perroquet babillard. Une pie babillarde.
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dénégatoire
- Relatif à une dénégation.
- Exception dénégatoire.
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gabarre
- Variante orthographique de gabare.
- Passionné dès l’enfance pour les voyages, M. Caillié, âgé de 16 ans, et ne possédant que 60 fr., s’embarque sur la gabarre la Loire, qui allait au Sénégal de conserve avec la Méduse. — (Revue littéraire, 1830)
- Un jour, en buvant le verre de goutte chez nous, avec Sandrot, un grand canalou avait annoncé une drôle de nouvelle : des bateaux à moteur allaient être mis en service ! Non pas des gabarres halées par un tracteur à moteur comme on en avait vu passer quelques-unes déjà, mais des péniches équipées d’un moteur et d’une hélice. — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 150)
- Le fleuve aidait à les porter ensuite jusqu'à Bordeaux : une aquatinte de Louis Burgade, vers 1830, nous montre un portefaix qui décharge une gabarre venue de Langon et empile du faissonnat face au quai Louis XVIII. — (Jacques Sargos, Histoire de la forêt landaise: du désert à l'âge d'or, éditions L’Horizon chimérique, 1997, page 148)
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fendoir
- (Art) Outil qui sert à fendre.
- Lorsque le fendoir est enfoncé, on le tourne un peu pour faire fendre le piquet; on y fait entrer le lacet par le bout opposé au nœud coulant; […]. — (Nouveau manuel complet de l'oiseleur ; ou, Secrets anciens et modernes de la chasse aux oiseaux au moyen de pièges, Paris, Roret, 1867, page 137)
- Avec la serpette, elle fend en quatre l'extrémité d'un brin qu'elle engage ensuite dans le fendoir. Un coup de manivelle et le brin s'ouvre en quatre comme une corolle de fleur. — (François Gardi, L’Atelier du vannier, Éditions de Borée, 2004, page 383)
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blutoir
- Sorte de sac ou de tamis qui sert à passer la farine pour la séparer du son.
- Ce blutoir n’est pas assez fin, il ne rend pas la farine assez blanche.
- Notre moulin, en effet, possédait un blutoir de six mètres de long, composé du « cylindre » en toile de soie à six pans tournant sur son axe légèrement oblique. — (Claude Rivals, Pierre Roullet: la vie d’un meunier, 2004)
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capitulard
- (Péjoratif) Celui qui capitule, ou qui est favorable à la capitulation.
- La France ne reconnut pas comme son épée l'épée déshonorée du capitulard de Sedan. Elle continua la lutte. — (Félix Oger, Les Bonaparte et les frontières de la France, chapitre XVII ; Germer-Baillière libraire-éditeur, Paris, 1872, page 34.)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.