Que signifie "galérer" ?

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  • (Populaire) Avoir des difficultés, par exemple être dans une situation financière ou affective difficile.
  • On est entre deux mondes, en somme. Et on a perdu le contact avec les deux. On est « branché », certes, « cool » (et comment !), mais l’école nous « fout les glandes », ses exigences nous « prennent la tête », on n’est plus des mômes, mais on « galère » dans l’éternelle attente d’être des grands... — (Daniel Pennac, Comme un roman, Gallimard, 1992, page 108)
  • Le cyclisme antillais a dû mal à s'expatrier, beaucoup de clubs locaux pratiquent la surenchère sur les jeunes, ils sont installés dans un certain confort alors pourquoi venir galérer en Europe (dépaysement, condition climatique difficile, choc culturel, niveau sportif ). — (Hervé Arcade, La KOUT B'KAN, une cyclo pour découvrir la Martinique, velo101.com, 27 octobre 2017)
  • L’ASNL continue de galérer dès qu’elle quitte Picot. Sans victoire à l’extérieur depuis plus de 8 mois, elle s’est inclinée chez le Gazélec ce vendredi (2-1). — (Football : Nancy loin du compte à Ajaccio, Le Républicain lorrain, 14 octobre 2017)
  • Celui qui naît ici et qui grandit ici, il ne va faire que galérer. Même s’il a un emploi, il va galérer. — (Christophe Martin, La République : quartiers de vie, Éditions de l’Attribut, 2010)
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Mots qui riment avec "é"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "galérer".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .

  • permet
    • Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de permettre.
    • Cette panoplie de données objectives et quantifiées permet de dépasser largement l’approche intuitive, pifométrique et incertaine qui reste la plus souvent celle de la psychologie historique. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 50)
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  • corrigé
    • Qui reprend les corrections, les réponses.
    • Une épreuve corrigée.
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  • rassurer
    • Redonner l’assurance, rendre la confiance, la tranquillité, le sentiment de sécurité.
    • L’intelligence avec laquelle ce Tourangeau raccommodait le trait cassé rassura le colonel comte d’Aiglemont, qui revint vers la portière en étendant ses bras comme pour détirer ses muscles endormis ; il bâilla, regarda le paysage, et posa la main sur le bras d’une jeune femme soigneusement enveloppée dans un vitchoura. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, 1842, chapitre premier)
    • Le thérapeute doit rassurer la victime sur le fait qu’elle n’est plus seule, qu’elle est hors de danger, que ses réactions lors des violences sont normales. — (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 7 « La prise en charge et le traitement : Comment désamorcer la mémoire traumatique », Dunod, 2013 (1re édition), page 312)
    • Les pouvoirs publics souhaitent ainsi rassurer les acteurs sur des points qui pouvaient les décourager de reprendre leurs activités, notamment leurs responsabilités en matière de prévention des risques et de respect des délais et d’exécution des chantiers. — (Florent Lacas, « Un accord trouvé avec l'État pour continuer les chantiers », www.batiactu.com, article publié le 21 mars 2020 ; consulté le 22 mars 2020)
    • (Vieilli) Affermir, rendre stable.
    • Il faut rassurer cette muraille, elle menace ruine.
    • Les arches de ce pont-là ont besoin d’être rassurées.
    • Rassurer une terrasse avec des arcs-boutants. (Sens figuré)
    • Rassurer un homme dans la foi.
    • Rassurer la foi chancelante d’un nouveau converti.
    • Le gain de cette bataille a rassuré son pouvoir, son autorité.
    • Marchant le dos voûté en rasant les murailles et en rassurant à chaque pas ses lunettes, qui glissaient sans cesse sur son nez osseux, il avait en tout l’air humble d’un maître d’études sifflé par ses élèves et bousculé par ses directeurs. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
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  • clé
    • (Serrurerie) Instrument de métal que l’on introduit dans une serrure pour ouvrir ou fermer un accès.
    • Toutes les clés de la maison, des armoires et des coffres, cliquetaient autour de sa taille en un trousseau noué à sa ceinture. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 22-23)
    • Le piqueur a la charge des explosifs qu'il transporte dans une boite fermée au cadenas dont le boutefeu seul a la clef. — (J. Taffanel, Les catastrophes du puits West Stanley (16 février 1909) et du puits Pretoria (21 décembre 1910), H. Dunod et E. Pinat, 1911, page 16)
    • (Sens figuré) Le drame des pauvres n'est pas de manquer de clés mais d'ignorer où se trouvent les portes. — (Lori Saint-Martin, Les portes closes, Boréal, 2013, page 149)
    • (Par extension) Tout dispositif portatif, utilisé manuellement, dont l’action mécanique, voire la simple présentation à un appareil de détection, permet d’actionner un système, de le bloquer ou le débloquer, d’en démarrer le fonctionnement.
    • Clé pour démarrer une automobile ou clé de contact.
    • Clé de déblocage d’un système d'alarme.
    • Clé magnétique, électronique.
    • Outil qui sert à ouvrir et à fermer, à tendre et à détendre, à monter ou à démonter, à serrer ou desserrer, à maintenir, etc.
    • Clé d’accordeur : Outil qui sert à tourner les chevilles d’un instrument de musique pour tendre ou pour relâcher les cordes.
    • Clé de robinet : Pièce mobile d’un robinet qui permet d'en commander l'ouverture, le débit, la fermeture.
    • Clé de poêle : Sorte de petite bascule placée dans le tuyau et qu’on peut tourner pour maintenir, modérer ou activer le tirage du poêle.
    • Clé de pressoir : Vis servant à serrer ou à relâcher un pressoir.
    • Clé de pendule : Remontoir.
    • Clé ouvre-boîte : Ustensile en forme de clé permettant d’ouvrir les boîtes de conserve.
    • Clé ouvre-bouteille : Ustensile en forme de clé permettant d’ouvrir les bouteilles capsulées.
    • (Musique) Pièce métallique mobile servant à boucher et à ouvrir les trous d’un instrument à vent.
    • Trompette à clés.
    • (Musique) Clef d’épinette, de clavecin, de piano, de harpe : Instrument qui sert à tourner les chevilles d’une épinette, d’un clavecin, d’un piano, d’une harpe, pour tendre ou pour relâcher les cordes.
    • (Architecture) Pierre taillée et disposée de façon à bloquer un appareil de pierre taillée.
    • (Dentisterie) Instrument qui sert à extraire les dents.
    • (Arts martiaux) Prise de lutte, de judo, autodéfense, destinée à immobiliser l’adversaire.
    • Bien qu'il ait deux ans de plus que moi, j'ai sauté sur lui et j'ai essayé de lui faire une clef au cou, mais il a rapidement pris le dessus, et à son tour il m'a serré la nuque dans le creux de son bras […]. — (J. M. G. Le Clézio, Le Chercheur d'or, Gallimard, 1985)
    • (Par extension) (Informatique) Dispositif électronique de protection de logiciel à connecter à l'ordinateur, qui permet au logiciel protégé de détecter la présence de cette clé, et donc de démarrer. Ce système permettait de restreindre le risque de piratage du logiciel, puisque la clé, physique, devait être achetée en même temps que le logiciel, et que la clé était conçue avec une électronique difficile à reproduire.
    • 'Veuillez connecter la clé de protection pour pouvoir démarrer le logiciel.
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  • travailler
    • Tourmenter ; soumettre à une gêne ; causer de la peine ; torturer psychologiquement.
    • Notre existence est double, mon amie : notre vie intérieure, celle de nos sentiments, nous travaille avec violence, tandis que la vie extérieure nous domine malgré nous. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIII, 1826)
    • Dans l’armée française tous les esprits étaient travaillés par cette secrète inquiétude qui annonce les grands événements. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
    • Elle disait très souvent qu’il lui suffisait de le voir entrer dans une pièce pour qu’elle fût travaillée du désir de le gifler, et qu’elle se contraignait alors à réciter mentalement les actes d’amour et de charité. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 28)
    • Mais Loïse, sa fille, insiste pour demeurer : elle aime la forêt, paraît-il, […], le père cède. Non qu’il ne pressente pas qu’autre chose travaille cette jeunesse. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • (Vieilli) Agiter, exciter au mécontentement, à la révolte.
    • Travailler les esprits, le peuple, l’armée.
    • Contraindre à certains exercices.
    • […] ; c'était une semaine après cette nuit alcoolisée, et Camila était en train de travailler son art funambulesque, vêtue d'un bermuda marron qui laissait voir la blancheur presque transparente de ses mollets. — (Joao Tordo, Le Domaine du Temps, traduit du portugais par Dominique Nédellec, éditions Actes Sud, 2010)
    • Ce cheval a été trop travaillé.
    • Soumettre une matière à un travail, la façonner.
    • Il fut reconnu, plus tard, que les tabacs de Morlaix étaient mal travaillés et qu’aux ateliers royaux de cette ville, la mouillade des feuilles était faite avec de l’eau de mer très sale, puisée dans le port vaseux. — (Étienne Dupont, Le Vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 121)
    • Soigner, exécuter avec soin.
    • Vous n’avez pas assez travaillé ce mémoire.
    • (Familier) Étudier.
    • Travailler le piano, le violon.
    • (Intransitif) Se donner de la peine ou faire un effort soutenu pour exécuter quelque chose ; faire un travail, un ouvrage.
    • Depuis deux heures Rabalan travaillait avec acharnement. Son casse-pierres se levait et s’abaissait en un mouvement rythmique, sur les cailloux. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
    • Tous les bras disponibles travaillaient à la confection d’un mât, auquel les électriciens du Vaterland accrocheraient les longues antennes de l’appareil de télégraphie sans fil […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 270 de l’édition de 1921)
    • À part ça, n’importe comment, qu’on ait des tarares ou qu’on n’en ait point, la vie de tous les jours, c’est quand même de travailler. On travaille pour gagner sa vie, oui, et puis on travaille pour travailler, parce que c’est tout ce qu’on sait faire. Moi, je ne me plains pas. J’aime de travailler et je suis servi pour longtemps. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 150)
    • Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chapitre 17)
    • Comme une sentinelle du plaisir, la « chandelle » attend, jusqu'au bout de la nuit, l’éventuel client dans une encoignure de porte, où travaillaient l'après-midi des occasionnelles ou prétendues telles en tailleur de ville. — (Patrice Bollon, Pigalle, le roman noir de Paris, éditions Hoëbeke, 2004, page 158)
    • Pourquoi travailler ? Parce qu’on n’éprouve plus, tant qu’on travaille, le sentiment, toujours tapi à l’arrière-plan de la conscience, qu’on mourra tôt ou tard. — (Paul Veyne, Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas. Souvenirs, Albin Michel, 2014, pages 259-260)
    • (Spécialement) (Éducation) Apprendre, fournir un effort pour l’école.
    • J’ai travaillé toute cette matinée pour préparer mes examens.
    • Avoir de l’occupation, de l’ouvrage, en parlant de ceux qui exercent quelque profession ; et par extension, en parlant de l'établissement dans lequel se déroule cette activité.
    • Après avoir signalé (8, 9) les résultats de nos premiers essais de chloration du kerdane et de l’heptane normal, nous avons poursuivi ces essais en travaillant soit à des températures plus élevées, soit sous pression. — (Bulletin de la Société chimique de France, Masson et Cie, 1963, page 306)
    • Siwa était très attaché aux conquêtes syndicales et aux fêtes chrétiennes. Il n’aurait pas travaillé un Premier Mai ou un jeudi de l'Ascension, lui eût-on fait un pont d'or. Cet arrangement convenait à Chapotot : […]. — (Jean Dutourd , Portraits de femmes, éditions Flammarion, 2013)
    • Dans le langage de la pègre, « travailler » a toujours eu pour signification « voler ». — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 684)
    • Être en mouvement et produire un effet utile.
    • Cette machine travaille.
    • Fructifier, produire intérêt, en parlant des richesses.
    • Son argent travaille sans cesse,car il est continuellement replacé, il produit toujours un nouvel intérêt.
    • Fermenter, en parlant du vin, de la bière, du cidre, etc.
    • Ce vin a travaillé.
    • (Sens figuré) Être dans une sorte d’agitation causée par quelque projet, par quelque ouvrage, en parlant de la pensée.
    • Vous aurez alors les terres pour rien, comme les a eues Rigou ; tandis que si vous les mettez dans la gueule des bourgeois, les bourgeois vous les recracheront bien amaigries et renchéries, vous travaillerez pour eux, comme tous ceux qui travaillent pour Rigou. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
    • (Par analogie) — Si je passais des nuits blanches, pleines de cauchemards que j'avais attribués jusqu'alors à une mauvaise digestion, j'en connaissais enfin la raison. C'était « mon cancer » qui travaillait. — (Sophie Vax, Perverse Marie-Thé, Éditions SEDICO, 1958, chapitre 1)
    • Son esprit travaille, sa tête travaille.
    • Subir un effort, se déformer sous l’action de l’humidité, de la chaleur, etc., en parlant des matériaux de construction.
    • « L’horloge est toujours en retard les hivers, dit-il, à cause du fer qui travaille. » — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • En plusieurs endroits, en effet, la marqueterie avait éclaté. Mais de quoi me plaindrais-je ? S’il est une chose qu’un écrivain porté au farniente ne saurait regretter, c’est d’avoir un bureau qui travaille. — (Pierre Daninos, Objet sincère, in Daninoscope, 1963)
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  • personnalité
    • (Didactique) Ce qui appartient essentiellement à la personne, ce qui lui est propre, ce qui fait qu’elle est elle-même, et non pas une autre.
    • Non contents d’être inexistants eux-mêmes, les gens voulaient encore annihiler sa personnalité à lui, réglementer ses idées, enrayer l’indépendance de ses actes… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
    • Les psychiatres soulignent notre volonté de nous tenir à l’écart du conflit parental. En ce qui me concerne, le test de personnalité révèle une forte quête d’indépendance. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
    • (Droit, Philosophie) Qualité de personne juridique.
    • La déclaration effectuée aurait pour effet d’attribuer la personnalité juridique à l’enfant conçu, qui disposerait alors de droits subjectifs. La détermination du représentant légal de l’embryon pourrait alors être aisée. — (Xavier Labbée, La condition juridique du corps humain avant la naissance et après la mort, Presses Universitaires du Septentrion, 2012)
    • Ce qui est attaché à la personne.
    • Il remarquait que, parmi les impôts institués au commencement du dix-neuvième siècle, il en était un, la contribution mobilière, qui avait justement ce caractère de personnalité. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
    • Personne connue.
    • Tacherot est formidablement tuyauté sur la plupart d’entre eux, grâce au génial Pelletier, qui voit défiler dans ses soirées partouzardes les personnalités les plus variées de la politique, de la littérature, du théâtre, des Banques, de l’Industrie. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
    • Harcelé par ses supérieurs, eux-mêmes en butte à de pressantes interventions émanant de personnalités influentes et même du « Château », l’inspecteur Duval en arrivait à se demander si le rédacteur du bordereau gagnant — puisque ce bordereau gagnant existe, se disait-il avec rage en contemplant la souche correspondante, hélas anonyme — finirait par présenter, dans l’espoir d’empocher ses gains, un titre sur lequel il aurait certaines explications à fournir… — (Bernard de Fligny, Le tiercé de la mort, Librairie des Champs-Élysées, 1981, chapitre IV)
    • C'est dans ce cercle de personnages politiques réservés et non de personnalités politiciennes et paradeuses qu'il convient de rechercher le profil du remplaçant que Paul Biya prépare pour le Cameroun », précise le politologue. — (Michel Roger Emvana, Paul Biya: les secrets du pouvoir, Karthala Éditions, 2005, page 233)
    • Caractère de ce qui est personnel, originalité.
    • Avoir de la personnalité. La personnalité de La Fontaine apparaît dans ses fables, dans ses poésies familières.
    • Défaut, vice d’une personne qui n’est occupée que d’elle-même, qui est égoïste ou peu sensible.
    • Cet homme est d’une personnalité odieuse, insupportable.
    • (Désuet) Trait piquant, injurieux et personnel, contre quelqu’un.
    • Ce propos est une personnalité offensante. – En discutant, on ne doit faire aucune personnalité.
    • Encore des personnalités, dites-vous, voilà maintenant que vous faites des personnalités contre Dieu. — (Claude Tillier, Mon oncle Benjamin, W. Coquebert, Nevers, 1843)
    • Malheureusement, au fur et à mesure qu’il avançait, la colère l’aveuglant de plus en plus, au lieu de discours digne et hautain qu’il avait préparé pour formuler sa provocation, il ne trouva plus au bout de sa langue qu’une personnalité grossière qu’il accompagna d’un geste furieux. — (Alexandre Dumas, Les trois Mousquetaires, Baudry, Paris, 1844)
    • Les journalistes qui font profession de science, en lutte avec ceux qui font profession d’esprit, versèrent des flots d’encre pendant cette mémorable campagne ; quelques-uns même, deux ou trois gouttes de sang, car du serpent de mer, ils en vinrent aux personnalités les plus offensantes. — (Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, Pierre-Jules Hetzel, Paris, 1869-1870)
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  • dignité
    • Gravité noble qui inspire la considération, commande le respect, les égards.
    • Elle retira son voile et laissa voir un visage où la dignité le disputait à la timide modestie. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • En revanche, la plus stupide de leurs tristes conceptions, l'esprit de dignité, est venu remplacer parmi nous la gaieté française. — (Stendhal, De l'Amour, 1822, 3e préface du 15 mars 1843)
    • …elles étaient, l’une pour l’autre, l’idéal d’une certaine perfection de manières tant soit peu froides et composées, qu’elles appelaient décence et dignité. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
    • Il arborait une manière de dignité burlesque qui préparait la salle en sa faveur, […]. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Révolte de la dignité de la bête contre l'asservissement de l'homme. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, p. 124)
    • (Droit, Philosophie, Politique) Fait que la personne humaine ne doive jamais être traitée seulement comme un moyen, mais toujours aussi comme une fin en soi.
    • La dignité humaine.
    • Pour agir ainsi, il ne faut pas avoir le sentiment, la conscience de sa dignité.
    • Poste, grade éminent, charge ou office considérable.
    • Il fit sentir à tout le monde le pouvoir sacré des lois, et ne fit sentir à personne le poids de sa dignité. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, VI. Le ministre, 1748)
    • Dans mon dernier passage à Francfort, j’avais trouvé mon oncle en possession de la maison et du jardin ; en sage fils, semblable à son père, il s’éleva aux plus hautes dignités de la république. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 138)
    • Un riche propriétaire, M. Roudier, au visage grassouillet et insinuant, y discourait des heures entières, avec la passion d’un orléaniste que la chute de Louis-Philippe avait dérangé dans ses calculs. C’était un bonnetier de Paris retiré à Plassans, ancien fournisseur de la cour, qui avait fait de son fils un magistrat, comptant sur les Orléans pour pousser ce garçon aux plus hautes dignités. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 93)
    • La vérité est qu’en tout ils auraient voulu dominer, être les premiers, être chefs, et que ni Lebrac, ni Camus, forts du sentiment populaire qui les avaient portés à ces dignités, n’avaient l’intention de leur céder ces postes d’ailleurs tenus par eux avec une majesté en tout digne de l’investiture dont ils avaient été revêtus. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • (Astrologie) Fait qu'une planète soit valorisée par le lieu où elle est située dans un thème astral.
    • Lorsqu'une planète est complètement - ou un peu - chez elle, elle est en dignité. En dignité, car elle dispose de plus de pouvoir que si elle logeait chez quelqu'un d'autre. — (Denis Labouré, Cours Pratique d'Astrologie: Secrets de l'Astrologie des Anciens, 2004, Éditions Chariot d'Or, p. 133)
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  • demeurer
    • S’arrêter assez longtemps en un lieu. — Note d’usage : Conjugué avec l’auxiliaire être.
    • Eh quoi ! vous voilà déjà en route ? Isaac Laquedem, « qui souffre à demeurer », s’arrête au moins pour boire la chope de bière que lui offrent les bourgeois de Bruxelles en Brabant ! — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 50-51)
    • En les apercevant, Bert s’aplatit sur le sol, rampa jusqu’à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l’édition de 1921)
    • Elle pourrait demeurer ici, l’assaillir d’invites, de chatteries, toute la nuit provoquer son désir, répandre ses effluves. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Elle était demeurée longtemps debout devant ces hautes coques dont les hublots laissaient voir l'intérieur des cabines éclairées. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 52)
    • Habiter, loger, faire son logement. — Note d’usage : Conjugué avec l’auxiliaire avoir.
    • En songeant à cela j’arrivai chez le sonneur de cloches Brainstein, qui demeurait au coin de la petite place, dans une vieille baraque décrépite ; […]. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
    • (...), tous les trois brisés du voyage, effarés et perdus au milieu du vaste Paris, le nez levé sur les maisons, demandant à chaque carrefour la rue de la Michodière, dans laquelle leur oncle Baudu demeurait.— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883 - Éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
    • M. A… G…, demeurant à Troyes, souffre depuis longtemps d’une entérite que différents traitements n’ont pu guérir. — (Émile Coué, La Maîtrise de Soi-même par l’autosuggestion consciente, éd. 1935, page 31)
    • (Sens figuré) Être à demeure, être permanent ou tenir, persister, durer.
    • Confusion : le kaiser s’est enfui en Hollande, mais le militarisme demeure et les chefs sociaux-démocrates du nouveau régime, républicain, font alliance avec les généraux monarchistes et les corps francs à croix gammée contre les spartakistes. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 12)
    • Cet arc de triomphe n’a pas été fait pour demeurer.
    • La parole s’envole, et les écrits demeurent, l’écriture demeure.
    • La tache en demeure toujours.
    • La cicatrice lui en est demeurée.
    • Il lui en est demeuré une cicatrice, une infirmité.
    • Se trouver, rester ou être dans un certain état.
    • Pendant que le nouveau venu se débitait à lui-même ce monologue, un autre cavalier, entré par l’autre bout de la rue, […], s’arrêtait et demeurait aussi en extase devant l’enseigne de la Belle-Étoile. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
    • Parmi les tailleurs de pierre qui sculptaient les images des cathédrales, il y avait des hommes d’un talent supérieur, qui semblent être demeurés toujours confondus dans la masse des compagnons ; ils ne produisaient pas moins des chefs-d’œuvre. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. VII, La morale des producteurs, 1908, page 360)
    • […], il découvrit bientôt la carcasse de l’un des monoplans asiatiques […]. La machine avait évidemment opéré une chute verticale et elle était demeurée à demi suspendue dans un groupe d’arbres ; […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908 ; traduit par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, page 249, Mercure de France, 1921)
    • Je demeurai couché sur le dos, les yeux grands ouverts, fixant le plafond. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
    • La respiration demeure calme, le cœur est encore bon, mais le sang lui dégouline du crâne sur le nez, dans les yeux, poisse la chemise. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n° 58, page 17, automne 2005)
    • Enfin, pour le repérage des noms de lieu et des réseaux de communication terrestres, les deux atlas routiers, Southeast Asia et Indonesia, publiés chez Nelles Verlag, demeurent irremplaçables. — (Rodolphe de Koninck, L'Asie du Sud-Est, éditions Armand Colin (collection U), 2012, introduction)
    • Ce qui est conservé, laissé ou dévolu à quelqu’un.
    • Ce bien lui est demeuré, malgré les efforts de ceux qui le lui disputaient.
    • Ce titre lui demeure. (Sens figuré),
    • La victoire lui demeura.
    • La gloire lui en est demeurée tout entière.
    • Que la honte vous en demeure !
    • Être de reste. — Note : Dans cette acception, on l’emploie presque toujours impersonnellement.
    • Sans doute, presque tout demeure à faire pour passer d'une symptomatique à une véritable étiologie. — (Gilles Gaston Granger, Méthodologie économique, Presses Universitaires de France, 1955, page 350)
    • Il ne lui est rien demeuré de tant de biens qu’il avait.
    • Il ne lui en est pas demeuré une obole.
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  • marrer
    • Labourer la terre avec une marre.
    • Planter les margoutes et les crossettes, les provigner, tailler, marrer, et autrement traiter sa vigne, selon son merite et proprieté du climat. — (Olivier de Serres, 15, (XVIe siècle))
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  • envouté
    • Entièrement possédé, dominé, subjugué par une personne que l’on aime.
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  • objet
    • Chose tangible et visible, concrète. Chose perceptible par la vue et le toucher. Chose, dans un sens indéterminé.
    • Je n’éprouvais plus qu’une sensation vague des objets et des êtres. Tout passait devant moi, avec des formes indécises. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • Le temps utile aux mesures est relatif aux objets : ainsi l'année et le jour jupitériens ne sont pas l'année et le jour terrestres. Les rotations sur soi ou autour du soleil ne sont pas les mêmes, les objets célestes n'ont pas la même vitesse, etc... — (Bernard Bachelet, Sur quelques figures du temps, Librairie J. Vrin, 1996, page 260)
    • Il vend toute sorte d’objets.
    • Objets de première nécessité.
    • Un objet d’art.
    • Quel est donc cet étrange objet que je vois dans ta main ?
    • Je ne pouvais pas voir l'objet qu'il avait déposé dans ma main.
    • Objet agréable, horrible, plaisant, insupportable.
    • La beauté, la laideur d’un objet.
    • Écartez cet objet de mes yeux.
    • Reposer sa vue sur un objet charmant.
    • Cette lunette grossit trop les objets.
    • Les objets se peignent sur la rétine.
    • (En particulier) Chose fabriquée par l’homme ; artéfact.
    • (Philosophie) Tout ce qui affecte les sens, tout ce qui intéresse les facultés de l’âme.
    • Les objets des sens.
    • Les couleurs sont les objets de la vue.
    • Le son est l’objet de l’ouïe.
    • Les saveurs sont l’objet du goût.
    • Les odeurs sont l’objet de l’odorat.
    • Le vrai est l’objet de l’entendement.
    • Le bien est l’objet de la volonté.
    • (Philosophie) Ce qui est pensé, par opposition à l’être pensant ou sujet.
    • Matière à une science ou à un art.
    • Seulement, la vie de la plante, considérée relativement à la production utilisable, ne forme pas l’objet de la botanique, mais bien de l’agronomie. — (Albert Lévy, « L'actinomètre Arago-Davy : Contribution à l'étude de la maturation des raisins », dans les Annales agronomiques publiées sous les auspices du Ministère de l'agriculture et du commerce, tome 4, Paris : chez G. Masson, 1878, page 505)
    • La présente partie de la présente norme européenne a pour objet de définir un procédé faisant appel à des tamis, pour la détermination de la distribution dimensionnelle des grains. — (Norme européenne EN 933-1, août 1997)
    • Chaque science a son objet.
    • (Psychanalyse) Celle, celui qui est différent de soi.
    • En psychanalyse, le mot objet désigne l’autre que soi. — (Isabelle Levert, sur la-psychologie.com, « Le complexe de la mère morte ou l’appel du vide » → lire en ligne)
    • (Grammaire) S’oppose à sujet et désigne la personne ou la chose sur laquelle se porte l’action exprimée par le verbe.
    • Dans la phrase : « Dieu a créé l’homme », Dieu est le sujet et l’homme l’objet.
    • Tout ce qui est la cause, le sujet, le motif d’un sentiment, d’une passion, d’une action.
    • L’honorable M. Bertauld nous a dit encore : Je repousse votre projet de loi parce que c'est un expédient, une loi de circonstance, et qu'il n'appartient pas aux assemblées politiques de se saisir de faits particuliers pour en faire l’objet d'une modification législative. — (« Séance du 18 février 1873 », dans les Annales de l'assemblée nationale: compte-rendu in extenso des séances : Annexes, Paris : Imprimerie du Journal officiel, volume 16, page 117)
    • Être l’objet de la raillerie, de la médisance, de la calomnie, du mépris.
    • Objet de pitié.
    • L’objet de son amour, de son respect, de sa passion.
    • Objet de tristesse, d’affliction, de douleur, etc.
    • Vous étiez l’objet de notre entretien.
    • La conversation a changé d’objet.
    • (Par extension) En particulier, la personne qu’on aime.
    • L’objet aimé.
    • But, objectif, visée.
    • Cet homme n’a pour objet que de faire fortune.
    • L’objet de ma remarque.
    • L’objet que je me propose, que j’ai en vue.
    • Voilà mon objet.
    • Remplir son objet.
    • Quel est l’objet de cette démarche ?
    • Discours, action sans objet.
    • Je vais maintenant vous exposer l'objet de cette réunion.
    • (Vieilli) (Sens figuré) Tout ce qui se présente à l’esprit, de tout ce qui l’occupe.
    • Les objets se peignent confusément dans son esprit, dans son imagination.
    • Il a la tête remplie, occupée de mille objets, d’un objet important.
    • Il ne saurait donner une attention suivie au même objet.
    • Son esprit troublé confond et défigure les objets.
    • Il est éloquent lorsqu’il parle des objets qui le touchent.
    • (Programmation orientée objet) Instance de classe. Un objet stocke des valeurs de données (attributs), sur lesquels travaillent les méthodes de la classe.
    • (Cartographie) Phénomène concret ou abstrait susceptible d’une représentation cartographique[1].
    • (Sport-boules) Tout objet présent sur le terrain au cours d’une partie, incluant le but et les boules déjà jouées.
    • Si la boule de tir se perd avant ou à l’instant où elle touche son objectif, le tir est nul et tous les objets déplacés doivent par obligation être remis en place par l’adversaire. — (Fédération Internationale de Boules, Règlement Technique International, édition 2018, article 44)
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  • stopper
    • Arrêter, en parlant d’un navire à moteur, d’un train, d’une machine.
    • C’est impossible, car le train va bientôt stopper à Ghéok-Tepé, puis à Askhabad, d’où il repartira aux premières lueurs du jour. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VIII, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
    • Une puissante voiture de marque étrangère stoppa au bout de l’avenue Ruysdaël, tout près de l’entrée du parc Monceau. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, deuxième partie, chapitre premier)
    • (Absolument) Quatre heures après nous stoppions dans une clairière, décidés à renouveler la provision d’eau de la chaudière. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • (Argot) Recevoir (un coup, un projectile).
    • Il avait stoppé un coquet gnon derrière les oreilles, mais il n’était pas mort. — (Léo Malet, Micmac moche au Boul’Mich’, Robert Laffont, Paris, 1957)
    • (Anglicisme) (Familier) Arrêter.
    • Effectuer un stoppage sur un tissu
    • Mme Barre qui va à Marseille veut bien emporter mon pantalon blanc afin de le faire stopper, car ma blanchisseuse de Paris l'a déchiré. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 116, 7 août 1923, page 171)
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  • frapper
    • Donner un ou plusieurs coups à quelqu’un, à quelque chose.
    • Le visage de Félicité s’empourpra d’une joie chaude. Elle se mit sur son séant, frappant comme une enfant dans ses mains sèches de petite vieille. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 102)
    • Dans les premiers âges historiques, on ne voit pas seulement les maîtres frapper et fouetter leurs esclaves ; les rois eux-mêmes administrent le supplice de la bastonnade. — (La bastonnade et la flagellation légales, dans le Le Magasin pittoresque, 1854, volume 8, page 54)
    • Surprenant un homme qui volait la ration d’un camarade, il l’invectiva et le frappa à la face. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 272 de l’édition de 1921)
    • Les deux danseurs à tour de rôle s’agitaient en frappant sur un tambourin de peaux de phoque. Ce n’était pas beaucoup plus étrange que le charleston ou le black-bottom. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • L’infortuné n’avait pas eu le temps de presser ce bouton. Déjà ses assaillants le frappaient, sauvagement, par derrière. — (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, page 120)
    • Il reste à trouver celui qui t’a frappé avec une barre de fer. Celui qui ordonna à quelqu’un d’ordonner à quelqu’un qui ordonna à quelqu’un d’autre de te tuer. — (Vassilis Vassilikos, Z, 1966, traduit du grec par Pierre Comberousse, NRF Gallimard, 1967, page 342)
    • (Spécialement) Donner des coups à une porte pour signaler sa présence et se faire ouvrir.
    • Ne m’avez-vous pas dit qu’un instant avant que nous arrivassions, un homme sans chapeau, […], était venu frapper à la porte, et qu’on lui avait ouvert ? — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
    • Toute la nuit, nous entendons marcher, devant les chambres, des gens chaussés de souliers. De temps en temps, les pas s’arrêtent : on frappe à quelque porte, d’un doigt seulement, et il est amusant de se dire que malgré cela, la dame qui habite cette chambre a bien reconnu tout de suite, à sa manière de frapper, celui qui est là. — (Sei Shonagon, Notes de chevet (c. 1001-1010), traduit par André Beaujard, Gallimard, Collection Connaissance de l'Orient, format poche (no 5), 1985, pages 97-98)
    • (En particulier) Donner une empreinte à quelque chose, au moyen d’une matrice ou autrement.
    • Frapper de la monnaie. Frapper des médailles.
    • (Sens figuré) Retenant et prodiguant les phrases toutes faites qui se frappent régulièrement à Paris pour donner en petite monnaie aux sots le sens des grandes idées ou des faits, les gens du monde le réputèrent homme de goût et de savoir. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • (Par extension) Battre de la monnaie physique, des espèces.
    • Banassac, qui avait fabriqué des poteries sous les Romains, frappa alors des monnaies et ce village peut « revendiquer la dixième partie des monnaies mérovingiennes éparses dans tous les cabinets du monde ». — (J.-B. Delon, Histoire de Gévaudan-Lozère, Mende : Imprimerie Saint-Privat, 1941, page 37)
    • Il s'agit d'une version adaptée du portrait créé par le sculpteur Martin Jennings pour Royal Mint, l'organisme chargé de frapper la monnaie britannique. — (AFP, Royaume-Uni: Royal Mail dévoile les premiers timbres à l'image de Charles III, Le Journal de Québec, 7 février 2023)
    • (Par extension) Se diriger vers, tomber sur, en parlant de la lumière
    • Les parties d’un objet que la lumière frappe, où la lumière frappe.
    • (Sens figuré) Faire de l’impression sur les sens, sur l’esprit, sur l’âme.
    • Le bruit sourd de la chute, les flots de sang qui jaillirent du corps et diaprèrent au loin le pavé, frappèrent d’épouvante jusqu’au duc lui-même. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VIII)
    • Ce qui me frappait le plus en lui, c’était le sourire le plus franc, le plus engageant que j’aie jamais vu sur aucune face humaine. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
    • Si l’on met à part les simples témoignages d’argotiers proprement dits ou de personnes les fréquentant professionnellement (policiers, magistrats), ce qui frappe c’est le caractère relativement tardif des études consacrées aux argots. — (Jacques Dargaud, Les argots, réunion du 22 janvier 2011, La Lettre de la DLF Champagne-Ardenne, Reims, lettre no 84 de février 2011)
    • Ce qui m’a frappé est la capacité des États à suspendre les libertés en invoquant un principe supérieur qui est « la santé », qui pourrait être très bien un jour la sécurité, qui pourrait être d’autres maladies. Et ce qui m’a frappé aussi est qu’un conseil de défense, occulte et opaque, puisse décider, sans qu’on sache sur quelles bases, qu’on ne peut pas sortir de chez soi sans que la police mette une amende sauf si l’on va travailler et faire des courses. — (Geoffroy de Lagasnerie in Hervé Kempf, Geoffroy de Lagasnerie : « Guérilla juridique, infiltration, action directe… Il faut déployer un autre imaginaire de l’action », Reporterre, 28 novembre 2020 → lire en ligne)
    • Faire périr, exterminer, ou affliger par quelque grand malheur, par une calamité.
    • C'était un de ces copains-là, un de ceux dont les parents travaillaient depuis toujours dans les usines de « Sainté », et dont les familles étaient frappées de plein fouet par la brutalité des licenciements, qui était venu me parler le lendemain, quand j'étais rentrée de l'enterrement. — (Anne Bennet, Revoir Benny, Éditions du Cerf, 2019)
    • Le précédent record de 1,85 million de kilos de denrées avait été établi en janvier. À titre de comparaison, un peu plus de 1,2 million de kilos avaient été distribués en février 2020, avant que l'épidémie ne frappe le Québec. — (François Messier, Moisson Montréal confrontée à une demande sans précédent, site radio-canada.ca, 3 mars 2021)
    • (Absolument) — Mais il comprit que oui, ils l'imaginaient et qu'il fallait frapper un grand coup s'il voulait les mettre à genoux, les obliger à capituler et terminer ainsi des combats aussi sanglants qu’inutiles et démoralisants pour ses hommes. — (Françoise Genoud, Les Galiciens, Éditions Flammarion, 1978, chap. 5)
    • (Droit) Être établi, assigné sur.
    • Je le répète, il n’entre pas dans ma pensée, ni dans mon sujet, d’insister particulièrement sur ce personnage […] qui, d’ailleurs, vient d’être frappé durement par un rigoureux arrêt de cour d’assises. — (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)
    • Une hypothèque qui frappe tous les biens du débiteur. Un immeuble frappé d’hypothèques.
    • Rafraîchir ; rendre extrêmement frais par le moyen de la glace.
    • Frapper le champagne.
    • (Pronominal) Se donner des coups à soi-même.
    • Se frapper la poitrine, montrer qu’on se sent coupable, qu’on s’en veut d’avoir mal agi. → voir battre sa coulpe.
    • Se frapper le front, montrer qu’on vient de trouver la solution d’un problème ou qu’on met en doute la santé mentale de quelqu’un.
    • (Pronominal) (Absolument) (Familier) Avoir des pensées négatives, se faire du souci.
    • Ne vous frappez pas pour ces balivernes.
    • (Marine) Fixer, attacher avec un nœud. Note : Ne pas confondre avec l’expression québécoise frapper un nœud.
    • (Cameroun) Escroquer.
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  • figé
    • Devenu solide, en particulier en parlant d’une graisse.
    • Qui ne bouge pas du tout, qui reste complètement immobile.
    • Qui n’est pas susceptible de modification.
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  • humanité
    • Nature ou condition humaine.
    • Les esclaves africains l’avaient bien compris. Ils avaient compris que l’esclavage leur ôterait leur humanité, qu’il ferait d’eux non plus des êtres, mais des choses. Qu’ils aient pris les Blancs pour des cannibales n’a rien de surprenant. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, page 320)
    • Cela est au-dessus de l’humanité, cela passe la portée des forces ordinaires de l’homme.
    • (Sens figuré) Payer le tribut de l’humanité, mourir, se laisser aller à quelque faiblesse humaine.
    • Genre humain, les hommes en général.
    • Nous trouvons ici de plus sombres pressentiments ; l’auteur se demande même si notre humanité atteindra sa véritable fin : […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, page 326)
    • Lentement, irrésistiblement, avec ampleur, Bert se rendit compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, et au milieu de laquelle s’écoulait sa petite existence ; […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
    • Ce nouvel enseignement me semble d’autant plus grave qu’il s’adresse à une humanité qui, de son propre chef, se pose aujourd’hui dans le temporel avec une décision inconnue jusqu’à ce jour. — (Julien Benda, La trahison des clercs : Avant-propos de la première édition, 1927, éd. 1946)
    • Haï, Épicure le fut et le sera parce qu’il est un des héros de l’humanité. […]. Et si, à sa suite, l’ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c’est parce qu’il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
    • (Par extension) Une partie seulement du genre humain.
    • Mais Beaumanoir, qui regardait comme un acte de vertu de réprimer tout sentiment d’humanité qui eût pu s’interposer entre lui et son devoir imaginaire, répéta ses ordres. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Des garnis sans rideaux, des gargotes, des débits grouillants de vermine occupent — entre les loges des filles — la longueur des façades et une humanité malpropre, hébétée, loqueteuse s’y agite machinalement. — (Francis Carco, L’Amour vénal, chapitre I, Éditions Albin Michel, Paris, 1927, page  8)
    • Bonté, sensibilité ou compassion pour les malheurs d’autrui.
    • Or, si je n'avais tardé, par humanité, à prendre les mesures disciplinaires qui s'imposaient, le drame n'aurait sans doute pas éclaté. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre IX, Gallimard, 1937)
    • J'admets même que votre art cauchemardeux et tératologique, faussement ingénu et savamment puéril, possède une valeur de signe, qu'il soit la transcription symboliquement exacte d'une civilisation qui a perdu sa table de valeurs et d'une humanité qui a peur d'elle-même. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
    • Gravement blessés, tombés au pouvoir de l'adversaire, ils craignent pour leur vie mais sont soignés par des mains qui se révèlent fraternelles. Les trois hommes font l'expérience de l’humanité de ceux qu'ils désignaient jusque là par le terme convenu d'ennemi. — (Ennemis fraternels, 1914-1915: Hans Rodewald, Antoine Bieisse, Fernand Tailhades : carnets de guerre et de captivité, édité par Eckart Birnstiel & Rémy Cazals, Presses universitaires du Mirail, 2002, quatrième de couverture.)
    • Le respect des procédures est certes essentiel. C’est ainsi qu’une société arrive à de grandes réalisations. Mais toute directive doit passer par le filtre de l’humanité. — (Nathalie Elgrably-Lévy, Exercer son humanité pour contrer les dérapages, Le Journal de Québec, 19 février 2021)
    • (Au pluriel) (Belgique) Enseignement secondaire en Belgique.
    • On souhaite toujours - ou presque ! - qu’il termine au moins ses humanités et obtienne le CESS. Ça nous rassure. — (Le Ligueur des parents,« On voulait qu’il termine ses humanités, il veut devenir plombier », 29 mai 2013 → lire en ligne)
    • (Au pluriel) Les études que l’on faisait dans les lycées ou les collèges où l’on enseignait les langues et littératures grecques et latines.
    • Dans les années 1980-1990, le lycée a favorisé les sciences au détriment des humanités classiques, ce qui explique pourquoi tout ce qui touche les matières littéraires a chuté. — (Marie Duru-Bellat, Le bac, un standard bicentenaire, Propos recueillis par Géraldine Véron, Le journal du CNRS, juin 2008)
    • (Par extension) (Désuet) Les classes où se donne cet enseignement (rhétorique ou première) inclusivement.
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  • spontanée
    • Féminin singulier de spontané.
    • La loi des semblables, chez le vulgaire, y est-elle une création spontanée de son intelligence? Alors il faudrait que cette loi fût bien facile à trouver, bien naturelle, bien simple, et qu’elle ne nous eût échappé tant de siècles que grâce à nos habitudes invétérées de tout rendre difficile à force de tout alambiquer, de tout savantiser. — (J.-M. Dessaix, De la médecine conjecturale soi-disant rationnelle, et de la médecine positive, coup d’oeil d’un homéopathe, 1843)
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  • jugez
    • Deuxième personne du pluriel du présent de l’indicatif de juger.
    • Deuxième personne du pluriel de l’impératif de juger.
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  • légèreté
    • Qualité de ce qui est léger, peu pesant.
    • La légèreté de l’air.
    • La légèreté des vapeurs, du papier, de l’aluminium, du liège.
    • Agilité.
    • Les syndicats peuvent être fort utilement employés à faire de la propagande électorale ; il faut, pour les utiliser avec fruit, une certaine adresse, mais les politi­ciens ne manquent pas de légèreté de main. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, La grève générale politique, 1908, chapitre V, page 207)
    • Marcher, courir avec légèreté.
    • La légèreté des oiseaux, d’un cerf, d’un danseur.
    • La légèreté de sa marche, de sa danse, de sa course.
    • Il a une grande légèreté de main, se dit, au propre, d’un Cavalier, d’un ouvrier, d’un joueur d’instruments.
    • Il se dit encore, au figuré, d’un écrivain qui s’exprime avec aisance et délicatesse.
    • Il a une grande légèreté de pinceau, se dit d’un Peintre dont la touche est légère.
    • Il, elle a beaucoup de légèreté dans la voix, se dit d’un Chanteur, d’une Chanteuse qui fait aisément les modulations, les traits ou les vocalises.
    • Agrément, facilité de l’esprit ou du style.
    • Par sa floribondité, l'éclat de ses fleurs et sa légèreté, cette plante est très en honneur dans les jardins […]. — (B. Vercier, La Culture des Fleurs, Hachette, 1932, édition 1967, page 128)
    • Les colonnes qui supportent les voûtes de la chapelle de la Vierge sont d'une légèreté telle que pour un peu on crierait au miracle. — (Jean Bertot, Août 1893: la France en bicyclette de Paris à Grenoble et Marseille, Ancienne maison Quantin, 1894, page 42)
    • Il a de la légèreté dans la manière d’écrire.
    • (Sens figuré) Inconstance ; instabilité.
    • C’est encore à l’intranspiration des chiens qu'il faut a attribuer la légèreté du sommeil, qui les rend si aptes à nous servir de sentinelles. — (D. Lalouette, Essai sur la rage, cité dans Mercure de France, 1812, volume 51, page 499)
    • […] ; elle lui pardonna une légèreté d’esprit, dont, après tout, elle n’avait jamais souffert : quand les défauts des autres ne nous nuisent pas, il est rare qu’ils nous choquent beaucoup. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • Elle se dit qu’il fallait montrer aujourd’hui tout son courage, être comme ces femmes de la ville, ces grandes dames qui savent mépriser les hommes peu fidèles et regarder avec hauteur leur légèreté oublieuse. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
    • Irréflexion ; imprudence.
    • Dans la légèreté et même la superficialité de ce garçon, il y avait quelque chose qui plaisait à Violaine. Après tout, elle aussi vivait au jour le jour, avec son fardeau sur le cœur. — (Madeleine Chapsal, Une saison de feuilles, Fayard, 1988)
    • Faute commise par étourderie, d’un tort peu grave.
    • Cette légèreté ne méritait pas une si grande punition.
    • Ce ne sont que des légèretés qui tiennent à son âge.
    • Liberté excessive, d’un souci insuffisant de la décence dans le langage.
    • Il tient des propos d’une trop grande légèreté.
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  • écouter
    • Faire attention, prêter l’oreille pour entendre.
    • – Je suis citoyen britannique ! – continua Bert, obstiné. – Vous n’êtes pas obligés d’écouter, mais rien ne me force à me taire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 352 de l’édition de 1921)
    • J’ai à la main gauche un mange-disques sur lequel nous écoutons un quarante-cinq tours de Barry Whit et un autre de Guitar Boogie. — (Azouz Begag, La guerre des moutons, éd. Fayard, 2008, page 91)
    • De chaumières en tavernes, il écoute les bardes et les vieux rhapsodes qui lui récitent des chants populaires remontant à la nuit des temps. — (André Clavel, L’Iliade boréale, dans L’Express n° 3081, 21 juillet 2010)
    • Camille demanda à ses hôtes ce qu’ils buvaient, chercha les alcools avec des hésitations qu’on pouvait prendre pour de la distraction, puis s’assit avec un verre de jus d’orange, la mit en veilleuse et écouta. — (Tom Verdier, « Le beauf », dans Lucie dans le ciel, Éditions Albin Michel, 2011)
    • […] – au moment où j’écris ces lignes, mon voisin de palier, un Napolitain d’origine dont le restaurant a fermé, écoute de la variété italienne kitschissime en chantant à tue-tête. — (Victorine de Oliveira, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 20/03/2020 de Philosophie Magazine)
    • À 19 h 20, après avoir dîné, les Washington ont entamé une partie de mistigri en écoutant de vieux succès de l’ère doo-wop. La conversation, en partie masquée par la musique, était banale. — (Dean Koontz, L'escalier du diable, traduit de l’américain par Sébastien Danchin, Éditions de L’Archipel, 2020)
    • (Théâtre) Cet acteur sait écouter, il écoute bien.
    • Écoute, écoutez, à l’impératif, s’emploient souvent pour appeler quelqu’un, ou pour éveiller fortement son attention.
    • Écoutez, j’ai quelque chose à vous dire.
    • Un écoute s’il pleut s’est dit d’un Moulin qui n’allait que par des écluses.
    • (Sens figuré)
    • C’est un écoute s’il pleut se dit d’un Homme faible qui se laisse arrêter par les moindres obstacles, ou qui attend toujours pour agir une aide incertaine.
    • Prêter l’oreille, prêter attention avec plus ou moins de bienveillance.
    • Silence, voyons, dit le maire. Chacun doit écouter avec courtoisie l’adversaire, même s’il est de mauvaise foi, même s’il manque de civilité ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Pendant qu’il se débondait avec rage dans un besoin d’évacuer toute sa purulence, les autres écoutaient, vivement intéressés, presque apitoyés. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 18)
    • Les chanteurs que nous écoutions lorsque nous étions ados nous paraissent un peu nian-nian, nous sommes passées à autre chose tout en les conservant dans notre cœur. — (Sioux Berger, Ma to-do list pour bien m'organiser : 100 listes pour aller à l'essentiel, éd. Marabout, 2013)
    • Donner quelque croyance, quelque consentement à ce qu’une personne propose ; prendre plaisir à l’entendre.
    • On ne voulait pas écouter la proposition de paix qu’il faisait.
    • S’il me propose cela, je l’écouterai volontiers.
    • Il parla d’accommodement, mais il ne fut pas écouté.
    • Écoutez la voix, les inspirations de Dieu.
    • Écouter les conseils, les avis de quelqu’un.
    • Apaisement ! apaisement ! Hélas ! nous écoutera-t-on ? — (Victor Hugo, Actes et paroles — Avant l’exil, chapitre Le Droit et la Loi, 1875, page 34)
    • Obtempérer ou obéir à quelqu’un.
    • Cet enfant ne veut écouter personne.
    • Ces soldats indisciplinés n’écoutèrent pas leur chef. (Sens figuré)
    • Écouter la raison.
    • Écouter la voix de la nature.
    • N’écouter que sa passion, sa colère, son désespoir.
    • N’écouter que soi-même, Ne consulter que ses propres inspirations, bonnes ou mauvaises.
    • (Sens figuré) Se laisser aller à un sentiment ou à une passion.
    • Au contraire, le roi Hilperik, sorte d’esprit fort à demi sauvage, n’écoutait que sa propre fantaisie, même lorsqu’il s’agissait du dogme et de la foi catholique. L’autorité du clergé lui semblait insupportable, […]. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
    • J’en aurais long à vous narrer sur son compte si je m’écoutais, mais il faut me borner et m’en tenir à cette frasque, qui, rien que d’y songer, amène encore le rire sur mes lèvres. — (Albert Cim (1845-1924), Mes amis et moi (1893))
    • (Canada) Regarder (un film, la télévision).
    • Les 13–14 enfants de l’étude écoutaient en moyenne 8h50 de télévision par semaine à l’âge de deux ans et demi. — (Mathieu Perreault, « La télévision plus néfaste que prévu », dans La Presse, 3 mai 2010 [texte intégral])
    • (Pronominal) Parler lentement, avec apprêt en croyant bien dire.
    • C’était un gros homme blond et pâle, de beaucoup d’instruction et d’un peu d’esprit, qui s’écoutait parler et disait une fois au moins par jour qu’il n’avait pas encore quarante ans, ce qui était vrai : il avait trente-neuf ans passés. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
    • (Pronominal) S’inquiéter à tout propos de sa santé.
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  • payer
    • Donner de l’argent pour un bien ou un service.
    • Les ouvriers occupés à la fouille et à l'extraction des coquins bruts, travaillent à la tâche ; on les paye à raison de 33 centimes le mètre cube de minerai extrait. Les bons ouvriers gagnent 3 fr 50 par jour. — (Jean-Augustin Barral, Phosphate de chaux des Ardennes, dans le Journal d'agriculture pratique, 27e année, 1863, tome 2, 29 octobre, page 422)
    • Ça payait l’essence et les sandwichs triangles. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 20a)
    • Et pourtant les figuiers s'obstinent à pousser spontanément parmi les gravats et je me gorge, sans rien payer, de leurs fruits cramoisis. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Comme il avait payé son emplette avec une pièce de monnaie à l'effigie du duc Raymond de Toulouse, le doyen de Beaucaire le fit incarcérer, sous prétexte qu'il avait contrevenu à un édit royal interdisant l'emploi d'une monnaie autre que celle de Nimes. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Si, d’aventure, il restait sur place, attendant une vacance à l'usine, il travaillait à la mine et était payé par pipe de minerai extraite. — (Maurice Lecerf, Le Fer dans le monde, Payot, 1942)
    • Régler un impôt ou un droit.
    • Ce marchand paie cent francs de patente.
    • Ce propriétaire paie mille francs d’impositions.
    • Acquitter une dette.
    • Le Foirond a été refait et comment. J’ai payé les trois premières traites et j'ai laissé protester les autres, sous prétexte que le pinard tournait. Aujourd'hui je n’ai pas encore payé et je ne payerai point. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 15)
    • […], et si monsieur Guignol ne me paye pas aujourd’hui même les cinq termes qu’il me doit je fais vendre ses meubles sur la place publique, […]. — (Laurent Mourguet, Le Déménagement de Guignol, Elardin, 1876)
    • Satisfaire à quelque chose que l’on compare à une dette à l’égard d'autrui.
    • L’amiral Tyler était venu payer ses respects, me dit-il, à l’Empereur ; mais on venait de lui répondre qu’il était malade. — (Emmanuel de Las Cases, Mémorial de Sainte-Hélène, Deuxième année, « Jeudi 11 janvier 1816 » ; Edito Service S.A., Genève, s.d., volume II, page 321.)
    • Apaiser, satisfaire avec de l'argent.
    • (Familier) Offrir.
    • Payer à diner, à boire.
    • Se payer un agréable voyage.
    • (Sens figuré) Récompenser, reconnaître.
    • […], ils obtenaient les profits moraux et maté­riels que procure la célébrité à tous les virtuoses, dans une société qui est habituée à payer cher ce qui l'amuse. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, page 328)
    • Rien ne peut payer une telle marque de dévouement.
    • Je suis assez payé par le plaisir de vous avoir obligé.
    • L’amitié ne se paie que par l’amitié.
    • (Sens figuré) Dédommager.
    • Ce moment de bonheur l’a payé de toutes ses peines.
    • (Sens figuré) Punir.
    • On l’a payé de son insolence.
    • Il a été payé de tous ses crimes.
    • (Sens figuré) Expier.
    • Il a payé de sa tête un si grand crime.
    • Vous paierez cette injure.
    • (Sens figuré) Obtenir, acquérir quelque chose par un sacrifice.
    • Et c’est de nouveau un intellectuel, attaché, par son métier et par ses convictions, à défendre la diversité d’opinion et de religion, qui le paie de sa vie. — (Le Monde, Enseignant décapité à Conflans-Sainte-Honorine : face à la terreur, défendre la liberté d’expression, Le Monde. Mis en ligne le 17 octobre 2020)
    • Il a payé son imprudence de sa liberté, de sa vie, de son sang.
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  • énerver
    • Agacer en produisant une irritation nerveuse.
    • Elle m’horripilait avec ses airs supérieurs, elle nous prenait pour des incultes tout ça parce qu'elle avait fait hypocagne. Même sa façon de rejeter ses cheveux en arrière lorsqu'elle riait m’énervait. — (Marie Feyt, Encolie, Éditions Publibook, 2008, page 19)
    • À 41 ans, Cyril Hanouna est le roi du bac à sable. Un saltimbanque populaire qui fait rire autant qu'il énerve. Une vraie tête à clashs. — (Maxime Biermé, « Cyril Hanouna, tête à clashs », le 16 octobre 2015, sur le site du journal Le Soir (https:/plus.lesoir.be))
    • (Vieilli) Affaiblir en endommageant le système nerveux.
    • Dans un coin, la buvette accueillait, toujours ceux qui avaient essuyé quelques refus et les consolait par une ou deux tournées de « blanc-limé », du vin blanc avec un peu de limonade, ce qui finissait par énerver, et transformait la piste de danse, en ring de pugilat, il fallait bien que jeunesse se passe. — (Allan Georges, Hymne à la Bresse, 2017)
    • (Sens figuré) (Vieilli) Amollir, efféminer.
    • …, et nous nous sommes laissé énerver par le luxe des Normands longtemps avant de tomber sous leurs armes. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • (Sens figuré) Défaire de son élasticité une chose.
    • Il est évident que les hautes pressions énervent plus le chiffon, amènent un plus fort déchet au moment du vidage de la lessive, et occasionnent des détériorations parfois graves dans les lessiveurs cylindriques. — (« Appareils de lessivage : Lessiveurs sphériques rotatifs, construits par MM. Séraphin Frères, à Paris », dans la Publication industrielle des machines, outils et appareils les plus perfectionnés et les plus récents […], par Armengaud Aîné, texte, tome 17, Paris : Imprimerie de J. Claye, 1867, page 267)
    • Il se peut en effet, que le frottement du fil dans le bobinot et le curseur énerve la fibre et que le foulage en soit rendu plus difficile. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    • Et ceci se comprend aisément étant donné qu’une jeune peau se laisse épuiser par un bouillon à 65° C., tandis qu’il faut 90 ou 80° pour dégélatiniser certaines vieilles peaux : or nous savons que la chaleur énerve la gélatine. — (François Margival, Les colles, 1913)
    • (Par extension) Rendre le style, le langage faible et lâche.
    • Le trop d’ornement énerve le style. - Une délicatesse excessive énerverait la langue. - Leur langage s’énervait en se polissant.
    • (Par extension) Ôter leur force à l’autorité, la religion, les lois.
    • (Histoire) Priver de l’usage des nerfs en brûlant ou en coupant les tendons des muscles des jarrets.
    • Les énervés de Jumièges
    • (Médecine vétérinaire) Enlever les tendons des muscles de la lèvre supérieure, d'un cheval.
    • (Pronominal) Être dans une agitation nerveuse qui va en s’augmentant.
    • Mais dans les milieux grainiers de la betterave sucrière, on s'énerve à qui mieux mieux en vue de produire la graine monogerme génétique. Celle-ci existe aux États-Unis et en U.R.S.S. — (Journal de la Société centrale d'agriculture de Belgique, 1965, vol.112, page 7)
    • — Mais me regardez pas comme ça ! s'énerva-t-elle. J'suis pas une gogole, je retrouve un disparu sur quatre avec mon pendule ! — (Didier Van Cauwelaert, Attirance, Éditions Albin Michel, 2015)
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  • vrai
    • Qui est conforme à la vérité, à ce qui est réellement.
    • Cette proposition est vraie, sera toujours vraie.
    • Dites des choses vraies, si vous voulez qu’on vous croie.
    • Dites vrai, comment trouvez-vous sa statuette ? — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 109)
    • Cette nouvelle n’est pas vraie.
    • S’il est vrai que vous ayez fait telle chose.
    • Il n’est pas vrai qu’on l’ait maltraité.
    • Il n’en reste pas moins vrai que…
    • Bien est-il vrai que le public n’est guère indulgent pour les toreros. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, page 51)
    • – « C’est vrai ce que vous dites là ! » La patronne s’exclame, puis, plus fort, répète : « C’est vrai ce que vous dites ! », en insistant sur le vrai, qui ici ne s’opposait pas à « faux », mais signifiait l’émerveillement d’une découverte, d’une idée que la patronne de la quincaillerie n’avait pas eue, qu’elle s’étonne de ne pas avoir eue quand son employée, elle, l’avait déjà, apparemment sans effort. — (Annie Ernaux, Journal du dehors, 1993, réédition Quarto Gallimard, pages 521-522)
    • Qui est réellement ce qu’on le dit être ou qu’il doit être, qui a toutes les qualités essentielles à sa nature. — Note : En ce sens, il se met le plus souvent avant le nom.
    • Le vrai Dieu. — La vraie religion.
    • Du vrai marbre. — Un vrai diamant.
    • Un vrai talent. — Le vrai bonheur.
    • (Familier) (Par hyperbole) Qui a les qualités de.
    • Cet homme est un vrai cheval, un vrai lion, etc.
    • (Familier) (Par hyperbole) Qui a l'apparence de.
    • Quand j'étais à Hollywood, j’ai remarqué que tous les acteurs américains ne buvaient pas. Nous, les Britanniques, on est des vrais alcolos, à côté. — (Lucinda Riley, La Rose de Minuit, traduit de l'anglais par Jocelyne Barsse, City Editions, 2014)
    • C’est un vrai supplice, un vrai martyre, etc.
    • (Sens figuré) Qui est unique, essentiel, principal.
    • La vraie cause, le vrai motif de son action est le désir de vous être utile.
    • Qui convient.
    • Voilà la vraie place de ce tableau.
    • Voilà des rubans de la vraie couleur qu’il fallait à sa robe.
    • C’est la vraie manière de s’y prendre.
    • (Art, Littérature) Qui exprime, qui rend avec vérité la nature, les pensées, les objets.
    • Un style vrai. — Des caractères vrais.
    • Un coloris vrai. — Des tons vrais.
    • (Astronomie) Qui est conforme à la marche réelle du soleil.
    • Midi vrai. — Jour vrai.
    • Qui parle, qui agit sans déguisement, en parlant des personnes.
    • Une personne vraie. — Cet homme est vrai.
    • On a attaché beaucoup d’importance à définir ce qu’est un vrai homme ou une vraie femme, j’ai hâte qu’on s’attarde à ce qu’est une femme vraie et un homme vrai. — (Manon Massé, citée par Judith Lussier, « Manon Massé : par-delà la moustache », Urbania, 7 août 2012)
    • (Mathématiques) Qui indique un résultat affirmatif ou positif, en parlant d’un état dans une logique booléenne.
    • (Pris adverbialement) Vraiment.
    • — J’en ai un superbe à la maison. Je vous l’apporterai demain.— Demain, vrai ? — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • Non, vrai ! il n’y a pas de pièces de théâtre capables de vous donner de ces émotions-là. — (Alphonse Daudet, Les trois sommations, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, page 173)
    • – Vrai ! Alissa et toi, vous êtes stupéfiants d’égoïsme. — (André Gide, La porte étroite, 1909, réédition Le Livre de Poche, page 61)
    • Vrai, vrai, elle n’aurait pas dû nous raconter cette histoire-là ! — (Colette Vivier, La maison des petits bonheurs, 1939, réédition Casterman Poche, page 201)
    • — Vrai de vrai, c'est monsieur Jean ! reprit-elle. J'étais petiote à son départ, mais je le remets bien. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 72)
    • Vrai que j’aimais ma vie, que je voyais l’avenir sans désespoir. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 390)
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  • consoler
    • Soulager quelqu’un dans son affliction par des discours, par des soins, ou de quelque autre manière que ce soit.
    • Mais, dès qu’il voyait qu’elle pleurait, il la prenait dans ses bras et la couvrait de baisers pour la consoler. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
    • Mais les hommes n’échappent pas à leur destinée, et la mienne consiste à gagner deux mille francs. Je ne suis point né pour acquérir de la fortune, et je m’en consolais, jadis, en me disant que chacun, sur la terre, est payé selon ses mérites. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • […] le père de Laforgue, qui s’était depuis quelque temps consolé du refus de son fils d’entrer à Polytechnique, lui parlait d’une thèse de doctorat, après l’agrégation […] — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 52)
    • Donner, apporter de la consolation, en parlant d’une chose.
    • Cet espoir me console.
    • Peu de chose suffit pour consoler un enfant.
    • Ce bien le console de la perte de tous les autres.
    • Une affliction que rien ne pouvait consoler.
    • Ce qui console de la mort des amis, c’est qu’ils laissent des veuves. — (San Antonio, Réflexions définitives sur l’au-delà , S-A 9 , Fleuve noir, 2000)
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  • voiler
    • Couvrir d’un voile.
    • L’adoption de ce châle a rendu leur costume plus décent en voilant, dans son ampleur, le nu et les formes un peu trop fortement dessinées. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • […] je regardais les gens entrer dans la cour, les hommes en redingotes sombres, les femmes long voilées de noir. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
    • Elle disposa les fleurs au chevet, fit arrêter le balancier de l’horloge, voiler les glaces et les miroirs, fermer les fenêtres et cacher les portraits. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
    • Malika Boussouf, trente ans de journalisme, nous renvoie à une de ses dernières chroniques, cinglante, porteuse d'une grande colère, intitulée "Je voile ma sœur, et toi je te viole". — (Vincent Remy, Opprimer, c'est sacré, Télérama n°3460, mai 2016)
    • Se voiler le visage ou absolument se voiler.
    • (Par extension) Dérober la vue de quelque chose, en le couvrant comme d’un voile.
    • Le brouillard du matin voilait encore les collines environnantes.
    • Des nuages voilaient le soleil.
    • (Sens figuré) Cacher.
    • L’homme argue de son droit avec une suffisance presque impertinente, une humilité feinte qui voile une ironie bien claire […] — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • (Technique) Déformer (en forme de voile de navire) une surface plane, courber une barre.
    • J’ai voilé ma roue.
    • Déblayer les décombres, choisir sur pied les fûts de pesses et de feuillards où il débiterait le solivage, la charpente et les planchers, les abattre, approcher les billes du chantier, attendre qu'elles sèchent, les écorcer, les équarrir, tailler mille et une tuiles de tavaillon, voilées à la hachette sur un billot scarifié. — (Jean-Baptiste Harang, Nos cœurs vaillants, Grasset, Paris, 2010, p. 76)
    • (Pronominal) S'estomper, se dissimuler partiellement à la vue, comme caché par un voile.
    • L'été avait effacé tous les mois précédents, comme une photo exposée au soleil se voile peu à peu. — (Patrick Modiano, Chevreuse, Gallimard, 2021, page 141)
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  • défiler
    • Détacher une chose du fil du cordon où elle était passée.
    • Défiler les perles d’un collier, les grains d’un chapelet. Son collier s’est défilé. Ce chapelet va se défiler.
    • Défiler son chapelet.
    • Défiler une fortification, la disposer de manière à le protéger contre l’enfilade du feu des ennemis.
    • Énumérer en enfilade, comme on récite les grains d’un chapelet.
    • Je lui promets de lui confier des péchés plus rares, plus extraordinaires et plus intéressants, bien sûr, que tous ceux que peuvent lui défiler ses péronnelles de pénitentes. Vous pouvez l’avertir qu’on le demande pour une belle confession. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 118)
    • Aller en file.
    • Tacherot est formidablement tuyauté sur la plupart d'entre eux, grâce au génial Pelletier, qui voit défiler dans ses soirées partouzardes les personnalités les plus variées de la politique, de la littérature, du théâtre, des Banques, de l'Industrie. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
    • Là, tous le notables défilèrent pour lui baiser la main. Il dit à chacun quelques mots. — (Out-el-Kouloub, « Zaheira », dans Trois contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
    • Dans leur moitié de monde, sans doute, un orchestre jouait au loin, des oiseaux bleus gazouillaient, des petits nuages roses défilaient en trombe dans le ciel, enfin tout ce qui se passe dans ces moments-là. — (Terry Pratchett, Les Annales du Disque-monde, tome 5 : Sourcellerie, traduit de l'anglais par Patrick Couton, Nantes : L'Atalante, 2012)
    • (Intransitif) Exhiber, en marchant, des atours de mode.
    • Défiler en public sur un podium représente l'épreuve du feu pour une mannequin. Il faut savoir marcher, porter le vêtement, faire son cinéma... Personnellement, j'ai commencé à défiler très jeune. — (Rebecca Ayoko, avec Carol Mann, Quand les étoiles deviennent noires : Des rues d'Abidjan aux podiums d'Yves Saint Laurent, éd. Jean-Claude Gawsewitch, 2012)
    • (Intransitif) (Politique) Marcher, en file nombreuse, dans les rues, pour revendiquer.
    • Depuis quelque temps on faisait défiler les veuves de guerre sous nos fenêtres. Des centaines de veuves de guerre. Elles criaient de leurs voix aiguës : « Clemenceau assassin, Clemenceau assassin. » — (Gilbert Prouteau, Le dernier défi de Georges Clémenceau, Éditions France-Empire, 1979, page 249)
    • L'hymne des hirakistes, les manifestants antirégime qui défilent pacifiquement dans les rues chaque vendredi en Algérie, est une adaptation de La Casa del Mouradia, une célèbre chanson des supporters de l'équipe de football USM Alger. — (Petit Futé Algérie 2020/2021, sous la direction de Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, 2020)
    • (Par extension) (Par ellipse) (Impersonnel) Se dit d’un lieu où de nombreuses personnes passent régulièrement.
    • Elle l’a annoncé sobrement vendredi dernier, avec l’air de ne pas trop vouloir déranger l’internaute occupé à faire défiler les publications de son fil Instagram. La chanteuse de rock britannique PJ Harvey republie son album To Bring You My Love en vinyle […]. — (Victorine de Oliveira, La lettre de Philosophie Magazine, du 16 septembre 2020)
    • Tu sais, en vingt ans de nounou, ça a défilé, les gosses mal élevés !
    • (En particulier) (Par euphémisme) Se dit d’une maison dont l’occupant accueille régulièrement des relations extra-conjugales.
    • J’habite en face de chez elle, alors je peux te dire que ça défile.
    • Faire faire un mouvement à des troupes pour les voir plus en détail.
    • Après la revue, on fit défiler les troupes par compagnies.
    • (Militaire) Disposer les hommes d'une troupe de façon à éviter l’enfilade du feu ennemi.
    • Il avait donc sous la main une vingtaine d’hommes, bien défilés, disposant d’un admirable champ de tir, le lit même de l’arroyo, avec le gué au beau milieu. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 244)
    • (Pronominal) (Militaire) Couvrir sa marche à la faveur d’un abri.
    • On avait bien là-haut, comme disait le zouave, l'inconvénient des obus qui tombaient çà et là; mais on pouvait aisément se défiler des balles. — (Amédée Achard; Récits d'un soldat - Une Armée Prisonnière; Une Campagne Devant Paris -1871)
    • (Pronominal) (Sens figuré) Se dérober.
    • Ils se sont défilés l’un après l’autre.
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.