Dictionnaire des rimes
Les rimes en : gâteux
Que signifie "gâteux" ?
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- (Par extension) Qui retombe en enfance, devient sénile, radote.
- Ribadier, se levant. — Une lettre pour le président de mon Cercle ! C’est lui qui sera mon second témoin.Thommereux, se levant. — Ah !Ribadier. — Oui ! Il est un peu gâteux… mais enfin, tu sais, il est président ! tu vas me faire le plaisir d’aller le trouver… — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte III, scène 1)
- Oui! Affolés, terrorisés, paniqués par un bilboquet!! Tu te rends compte?Ils sont gâteux! Bah! Viens ici… — (André Franquin, Gaston 7 — Un gaffeur sachant gaffer, éditions J.Dupuis & Fils, 1969, page 48)
- (Par extension) Qui est aveuglé par des sentiments d’adoration.
- Je te parle des milliards de morveux qui pullulent, sentent la fiente et se font baver sur le ventre par les mamans gâteuses qui les adorent parce que en les adorant elles s'adorent elles-mêmes. — (Yann Moix, Les cimetières sont des champs de fleurs, 1997)
- Eh bien quoi ? Notre Lolita ne peut pas aimer tout le monde ! Papas gâteux que nous sommes, nous lui trouvons toujours l’excuse idéale pour la pardonner et considérer que ce sont les autres qui sont de gros jaloux. — (Erwan Chuberre Saunier, Cancer, ce n’était pourtant pas mon signe astrologique, 2013)
- On voit en effet fréquemment de « nouveaux pères » modèles, investis à mille pour cent dans leur rôle. Papas gâteux, fusionnels, omniprésents, qui changent les couches, connaissent par cœur le numéro du pédiatre, préparent des purées… — (Alix Leduc, Le petit guide de l’après-accouchement, 2014)
- (Médecine) Qui souffre d’incontinence urinaire ou fécale.
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "gâteux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
-
cadavéreux
- Qui tient du cadavre.
- Je ne me souviens pas d’avoir aperçu par la pensée, soit dans les charniers de la Bible, soit dans les scènes les plus fantastiques de notre littérature cadavéreuse, un spectacle aussi épouvantablement majestueux. — (Honoré de Balzac, Voyage de Paris à Java, 1832, réédition Gallimard, collection Folio, page 43)
- Aucun rendez-vous ne s’était passé d’une manière plus décente, ni plus chaste, ni plus froide peut-être, dans un lieu plus horrible par les détails, devant une plus hideuse divinité ; car cette mère était restée dans l’imagination d’Henri comme quelque chose d’infernal, d’accroupi, de cadavéreux, de vicieux, de sauvagement féroce, que la fantaisie des peintres et des poètes n’avait pas encore deviné. — (Honoré de Balzac, La Fille aux yeux d’or, écrit en 1834-1835)
- L’expression de désespoir qui se peint sur toutes ces physionomies cadavéreuses, dans ces orbites sans yeux, qui voient que leur labeur a été inutile, est vraiment tragique. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
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harengueux
- (Marine, Pêche) Bateau spécialisé dans la pêche du hareng.
- Nos harengueux repeints en gris, flanqués sur la coque d’un numéro d’immatriculation, deux lettres et deux chiffres, partageaient les bassins avec la deuxième escadre légère, des sous-marins, les torpilleurs de la Dover Patrol. — (Michel Caffier, Corne de brume, 2011)
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furieux
- Qui est en fureur ; qui est en furie.
- Il vit, non loin du grand chemin, une femme éplorée qui appelait le Ciel et la Terre à son secours, et un homme furieux qui la suivait. […]. Cet homme l’accablait de coups et de reproches. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748)
- L'homme emporté et furieux ne connaît personne, il se connaît à peine lui-même. Il n'est capable de rien entendre; la colère lui fait prononcer une multitude de paroles vagues, dont il perd jusqu'au souvenir; […]. — (« Œuvres oratoires de Jacques-Denis Cochin, curé de Saint-Jacques du Haut-Pas », dans la Collection intégrale et universelle des orateurs chrétiens, publiés par l'Abbé Migne, tome 98 (vol. 31 de la 2e série), Paris, chez J.-P. Migne, 1866, p. 587)
- Entendant leur cris, Océana sortie de la maison pour se trouver face à face à une quarantaine de femmes furieuses armées de torches. Elles commencèrent par lui crier de quitter l'île, qu'elle n'était pas à sa place ici. — (Viviane Traversy, Des étoiles dans les yeux, page 98, Éditions Melonic, 2004)
- Pour les Grecs, le cheval furieux est terrible à regarder et terrible à entendre, car le grincement des dents, le bruit du mors, rappellent le grondement des Érinyes : […]. — (Bernard Terramorsi, Le fantastique dans les nouvelles de Julio Cortazar: Rites, jeux et passages, page 38, Éditions L'Harmattan, 1994)
- (Par extension) Qui dénote ou qui exprime la fureur.
- J'avais beau plonger des yeux furieux dans ses prunelles sombres, je n'y trouvais ni contact, ni étincelle, rien qu'une veulerie menaçante noyée dans de l'eau morte. — (Max Olivier-Lacamp, Les deux Asies, Grasset, 1967)
- Et pendant ce temps-là voilà la foule qui s'amasse et, comme de juste, prend fait et cause contre moi, pousse des cris furieux et veut qu'on me conduise en prison. — (Anatole France, Rabamor, dans Récits de vieux marins,)
- Dans leurs rangs éclata une furieuse colère : elles ne se sauvèrent pas, mais se jetèrent sur les cailloux et se mirent à bombarder les crânes de la cavalerie qui avait chargé. — (Un militant syndicaliste franco-polonais: La vie errante de Tomasz Olszański (1886-1959), traduit par Mylène Mihout, p.289, Presses universitaires de Lille, 1993)
- Qui, dans sa folie, se porte ou peut se porter à des actes de violence.
- Ainsi il n'a rien à faire dans les premières loges de l'Hôpital-Général en 1717 pour le fou non furieux, pas plus que dans les chambres voûtées réservées au fou furieux en 1722-1723. — (Jacques Laplante, Psychothérapies & impératifs sociaux: Les enjeux de la connaissance de soi, page 29; De Boeck Supérieur, 1995)
- Qui est impétueux, véhément, violent.
- Pour lancer contre nous ces furieux prédicateurs, il faut que les chefs du clergé se soient sentis bien atteints. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, préface de la 3e édition, Hachette & Paulin, 1845, p.I)
- Il la couvrait avidement de caresses, murmurait les mots d'amour les plus doux, et tous deux se perdaient dans une extase furieuse et passionnée. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Vers le soir je remarque que l’étai de foc s’use beaucoup et je me dispose à le réparer lorsqu’un coup de vent arrive si furieux et si sec que l’étai de foc et la bastaque bâbord, cèdent en même temps. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Hans avait une furieuse envie de rire au nez de ce polichinelle grandiloquent, à qui il ne manquait que la redingote, le col à manger de la tarte et l’écharpe mayorale pour personnifier le stupide-fonctionnaire-conscient-de-son-importance. — (Henri Ghils, La mare aux filles, Paris : Éditions du Grand Damier, 1955, chap. 6)
- (Sens figuré) (Familier) Qui est prodigieux, excessif, extraordinaire dans son genre. — Note : Dans cet usage, l’adjectif précède toujours le nom.
- C’est un furieux mangeur, un furieux menteur.
- Il s’est donné un furieux coup, une furieuse entorse.
- Il fait une furieuse dépense.
- (Héraldique) Se dit du taureau élevé sur ses pieds. À rapprocher d’acculé, cabré, effaré, effarouché, effrayé et forcené.
- Du Fenoil — d'azur, au taureau furieux et levé en pied d'or, et un chevron de gueules brochant sur le tout. — (Jacques Paul Migne, Encyclopédie théologique, t.13, p. 662, 1852)
- (Équitation) Qualifie une sorte d'allure de manège.
- Dans les passades, dites furieuses, le cheval est maintenu à la galopade jusqu'au milieu de la ligne droite, d'où il part au galop allongé jusqu'à deux ou trois pas de l'extrémité de cette ligne ; là on le remet à la galopade pour l’exécution de la demi volte ou de la demi pirouette ordinaire. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l'écuyer et de l'homme de cheval, page 245, Lebègue & Cie à Bruxelles & Dumaine à Paris, 1865)
-
gommeux
- Qui jette de la gomme.
- Il y a dans ce pays beaucoup d’arbres gommeux et résineux.
- Télesphore avait fait brûler dans le foyer d’abord quelques branches de cyprès gommeux, dont la flamme sentait la résine, puis de grosses bûches d’épinette rouge qui donnaient une chaleur égale et soutenue. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- Qui est ou qui tient de la nature de la gomme.
- Les fibres textiles qui constituent la tige du lin sont agglutinées par une matière gommeuse et résineuse qu’il est essentiel de détruire afin de les séparer. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 149)
- Pour cela on commence par dissoudre la matière gommeuse qui réunit les différentes spires les unes aux autres. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature, 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Sens figuré) (Péjoratif) Qui est prétentieux et d’une élégance excessive.
- Ceux qui sont là sont choisis ; non pas de ces fils de pacha, traînés sur les boulevards de Paris, gommeux et abêtis. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
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feu
- Phénomène calorifique et lumineux produit par la combustion d'une matière inflammable ; un des quatre éléments des Anciens. Note : Utilisé avec l’article défini : « le feu ».
- La maîtrise du feu est souvent considérée, avec celle de l’outil, comme une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. — (Jacques Collina-Girard, Le feu avant les allumettes, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998, page 1)
- Brasier de petite envergure allumé à dessein pour éclairer, chauffer ou cuire.
- Lorsqu’une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l’archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Ils allumèrent des feux qu’ils entretinrent nuit et jour, et les hommes qu’on envoyait à la corvée du bois aux environs devaient tenir les loups en respect. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 271 de l’édition de 1921)
- Je m’habillai hâtivement et redescendis jusqu’à la salle à manger, la température était glaciale, le feu n’avait pas pris, je n’avais jamais été doué pour le feu, je ne comprenais rien à l’assemblage de bûches et de brindilles qu’il convenait de bâtir, c’était un des nombreux points qui me séparaient de l’homme de référence – mettons pour situer Harrison Ford – que j’aurais souhaité d’être, enfin pour l’instant la question n’était pas là. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)
- (En particulier) Incendie.
- En saison sèche, les Garde-bœuf suivent les feux de forêt et de savane, pour manger les animaux mis à nu par la disparition de la couverture herbacée. — (Jean Claude Ruwet, Les Oiseaux des plaines et du lac-barrage de la Lufira supérieure (Katanga méridional) : reconnaissance écologique et éthologique, Université de Liège & Fondation pour les recherches scientifiques en Afrique centrale, 1965, page 41)
- (Familier) (Par métonymie) Dispositif autonome destiné à produire une petite flamme (briquet, allumette, allume-cigare…).
- Prête-moi ton feu.
- Avez-vous du feu ?
- Y a-t-il du feu dans la voiture ?
- (Vieilli) Bougie allumée pour indiquer le temps durant une mise aux enchères publiques.
- Deux antres feux successivement allumés sur cette dernière somme s’étant éteints sans enchère, la maison dont il s’agit, a été définitivement adjugée à bail à M. Nicolas Lhérault, sus-nommé, […]. — (F. M. Sellier, Le manuel des notaires, Paris : Librairie Cotillon, 1841, volume 1, page 135)
- (Par métonymie) (Vieilli) Torche.
- Il nous guidait grâce au feu qu’il portait dans la main.
- Source de chaleur pour la transformation des aliments.
- Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
- Appareil de cuisson des aliments, cuisinière.
- Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si tu veux, j’ai encore de la soupe sur le feu.
- (Par métonymie) Endroit où l’on fait du feu.
- — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?— Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.— Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
- (Par métonymie) (Vieilli) Foyer ; famille.
- Viennent ensuite les pays dont la population a été déterminée par plusieurs méthodes indirectes, telles que l’énumération de toutes les personnes sujettes à un impôt quelconque ; celle des familles ou feux ; celle des maisons, qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, avec la précédente […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Leur population totale, qui en 1504 ne dépassait pas 69 feux ou ménages, comme le précise un compte de cette époque, atteignait 175 feux en 1789 (100 pour Vaux, 40 pour Euilly et 35 pour Tétaigne). — (Georges Hubrecht, Le Bailliage de Mouzon à la veille de la Révolution et ses Cahiers de doléances, Bière, 1969, page 65)
- Le rôle des tailles de Barques pour 1719 porte 41 feux, dont 33 masculins ; celui de Marques : 66 feux, dont 56 masculins. — (Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du bassin parisien, 1636-1720, éditions Gauthier-Villars, 1977, page 530)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Lumière.
- Des feux tantôt roses, tantôt d’un bleu acide qui tournait au vert pomme, scintillaient à l’extérieur des Folies. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’hypothèse a été avancée d’une extinction des feux de la piste d’atterrissage au moment de l’approche de l’avion ; mais cette version n’est pas validée, les feux ayant, semble-t-il, été éteints après le crash, dans un mouvement de panique. — (Paul Quilès, Bernard Cazeneuve et Pierre Brana, Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), édition Assemblée nationale (rapport), décembre 1998, pages 216-217)
- (Sens figuré) Signal lumineux.
- Un officier de police traverse la rue pour donner une contravention à une dame n'ayant pas immobilisé son véhicule au feu rouge. — (Veronica Brathwaite, Arrête! Le feu est rouge!: Traverser en toute sécurité, Xlibris Corporation, 2013)
- Les signaux A45 et A47 sont accompagnés de feux clignotants rouges ou blancs. — (Claude De Bruyn, Feu vert pour le permis de conduire : Je réussis l’examen, De Boeck, 2008, page 80)
- (Par métonymie) (Familier) (souvent au pluriel) Dispositif électrique qui régule le flux des véhicules et des piétons à l’aide de lumière de différentes couleurs.
- Arrête-toi aux feux !
- Brûler un feu.
- (Par métonymie) Phare maritime.
- Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le ciel, clair au départ de Saint-Louis, devient brumeux vers Dakar. Nous apercevons dans un trou le feu de la pointe du Cap-Vert, à 4 heures. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page84)
- (Par métonymie) Dispositif lumineux permettant de signaler la présence d'un véhicule ou d'un aéronef, ses changements de direction, ses arrêts.
- Le troisième feu stop est maintenant obligatoire.
- Les feux de croisement sont les seuls à servir en ville et sur route.
- Les feux de navigation équipent tous les avions, du petit appareil d'aéroclub au plus gros des avions de commerce.
- (Sens figuré) (Poétique) Étoile, corps céleste brillant.
- Les feux de la nuit.
- (Sens figuré) Éclat, scintillement.
- Dans l’azur à peine noirci du couchant, l’étoile du berger brillait d’un feu paisible, sans un scintillement ; l’air était calme […] — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Sens figuré) Saveur brûlante, en particulier d’un alcool.
- Le feu de l’absinthe.
- (Littéraire) Excitation ; passion.
- […] le prince Jean, monté sur un palefroi gris plein de feu, caracola dans la lice à la tête de sa suite joviale […] — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. VII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […]. — (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
- Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient (sic) ce que contient une femme qui passe. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 60)
- Ainsi songe Thérèse qui voudrait bien ne pas rejoindre les deux hommes ; mais dans le feu de la discussion, ils s'arrêtent au milieu de la route et gesticulent. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- L’âme de Wesley avait besoin d’un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, 1937)
- Les cerfs, bien qu’imbelles, se livrent des combats lorsque les feux de l'amour les y poussent. — (Les études classiques, volume 65, Université de Namur, 1997, page 124)
- Il y a, ô brahmane, trois sortes de feu qu’il faut abandonner, qu’il faut éloigner, qu’il faut éviter. Quels sont ces trois feux ? Ce sont le feu de l’avidité, le feu de la haine et le feu de l’illusion. — (Bouddha)
- Source d’excitation, de passion.
- Les disciples ont reproduit l’expérience du Sinaï : la Parole est un feu! — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 81)
- (Littéraire) Passion, amour.
- Brûlé de plus de feux que je n'en allumai (…) — (Jean Racine, Andromaque, 1667)
- De mes feux mal éteints je reconnus la trace, Je sentis que ma haine allait finir son cours,Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours. (ibid.)
- (Argot) (Par ellipse) Arme à feu, pistolet.
- (Militaire) Tirs, lors d’un combat.
- — Il fallait vivre sous Louis XIV ; on passait son temps à la cour, dans la meilleure compagnie du monde, avec madame de Sévigné, M. le duc de Villeroy, M. le duc de Saint-Simon, et l’on n’était avec les soldats que pour les conduire au feu et accrocher de la gloire, s’il y en avait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Notre régiment était presque à couvert du feu des Russes par un pli de terrain. — (Prosper Mérimée, L’Enlèvement de la redoute)
- Un capitaine réglait le feu : « À vous, Judin ! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 168)
- M. de la Ferté s’était séparé de la première demi-section, qui avait obliqué vers la gauche, avec ordre pour Saumabère, dès qu’il entendrait les premiers coups de fusil, d’exécuter un feu à cartouches comptées, afin de donner à l’adversaire qu’il était tourné, ce qui en forêt est le prélude immédiat de la débâcle. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 244)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, 25 janvier 1900, page 1)
- En cueillant dans les blés le coquelicot rougeLa blanche marguerite et le bleuet si bleu– Ces couleurs du drapeau ! – parmi le blé qui bouge,Songez à nos soldats qui sont tombés au feu ! — (Marie Cassabois, Les Chants de l’écolier, Voix des tombes ; Édouard Privat, Toulouse, 1934, page 94)
- Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
- (Sens figuré) (Argot) Enthousiasme, excitation.
- L’autre jour les MCs ont mis le feu à la salle.
- Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux. — (Pierre Jaconelli, Allumer le feu)
- (Athlétisme) (Par ellipse) Coup de feu, signal sonore qui autorise le départ d’une course. Départ d’une course.
- Dans les starting-blocks les coureurs attendaient que le feu retentisse pour partir.
- Il est parti dès le feu, sans attendre.
- (Sens figuré) Urgence, presse.
- Y a pas l’feu.
- (Familier) Il a le feu aux fesses.
- (Astrologie) Élément astrologique qui comprend les signes Bélier, Lion et Sagittaire.
- (Familier) Utilisé pour exprimer que quelque chose est génial.
- C’est le feu les licornes !
- Armoiries avec un feu (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant un ensemble de flammes dans les armoiries. Il est toujours représenté flammes vers le chef. Certains auteurs blasonne le nombre de flammes (trois d’ordinaire). Il peut être meuble seul ou utilisé en complément d’un autre (marmite par exemple). On le trouve également dans des meubles composites mais il porte alors un nom différent : immortalité pour le phénix, patience pour la salamandre. À rapprocher de flamme.
- Écartelé : au 1 d’azur à la tête de loup d’or, au 2 d’or au feu de gueules, au 3 d’or à l’enclume de gueules et au 4 d’azur à la tête de lion d’or, qui est de la commune de Robert-Espagne de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un feu »
- (Régional) Brûlure de la peau.
- — Va-t’en à l'Hardilas, dit-elle, et ramène Julie la Rouge qui traite pour le feu. Il faut tout essayer. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Théâtre) Gratification accordée à chaque représentation.
- À la suite de cette représentation mémorable, le théâtre resta fermé pendant deux jours. Argent et relâche furent employés en banquets que j'offris, Amphytrion magnifique, à la troupe et aux habitués des coulisses. Je ne répondrais même pas que mes feux de quinze cents francs aient suffi pour acquitter la carte. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
- Un sociétaire à part entière gagne trois mille six cents francs par mois, plus cent cinquante francs « par feu », c’est-à-dire chaque fois qu’il joue. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 239)
- Il trafiquait, par procuration, sur les billets, et il s’en était attribué, comme feux de directeur, un certain nombre qui lui permettait de dîmer les recettes. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
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yeux
- Pluriel de œil. Note : Souvent prononcé zjø par agglutination.
- La jeune nourrice obéit à Bras-Rouge mais, un jour qu’elle oignait le nourrisson, elle se frotta machinalement les yeux avec ses doigts encore enduits de pommade magique. — (Robert Colle, Légendes et contes d’Aunis et Saintonge, éditions Rupella, 1979, page 114)
- Isabelle a les yeux bleus. — (Les Inconnus, 1990)
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cheveux
- Pluriel de cheveu.
- Ils arrivaient à la baraque où les campagnardes échangent leurs cheveux contre des casseroles et des pièces d’étoffes. — (Jean Giraudoux, Provinciales, Grasset, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 110)
- En retraversant la cour, Jensen se surprit à admirer les fleurs jaunes d’hibiscus et à imaginer l’effet qu’elles feraient dans les cheveux de Trudy. — (Whit Masterson, Une nuit pour tuer, traduction de M. Michel-Tyl, Presses de la Cité, 1956, page 140)
- Si l’homme ressemble un peu à mon père, la femme n’est pas ma mère — ça, c’est sûr, bien qu’elle se comporte comme telle quand elle vient me voir tous les jours : elle me caresse la main, m’embrasse les cheveux, me masse les pieds en suivant les instructions du physiothérapeute, et dispose des campanules et des anémones dans une cruche qu’elle a apportée ici. — (Belinda Bauer, Cadavre 19, traduit de l’anglais par Christine Rimoldy, 10/18, 2015, page 101)
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piteux
- Qui est digne de pitié, de compassion ; qui est propre à exciter la pitié, la compassion.
- Il est dans un piteux état.
- Que tesmoins en soient ces piteux et tristes vers. — (Antoine de La Molère, Œuvres, Toulouse, Guyon Boudeville, 1562, pièce liminaire)
- (Péjoratif) Qui manque de dignité.
- Et sa voix fut si drôle, son attitude si piteuse, si suppliante, eût-on dit, que lady Makinson éclata d'un rire nerveux. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
- Il est là, debout, piteux, le teint terreux : une vraie tronche à caler les roues de corbillard ! — (Jean-Paul Sermonte, La tombe buissonnière de Georges Brassens, Editions Du Moment, 2016, chap.6)
- (Péjoratif) Mauvais, sans valeur.
- Faire piteuse chère.
- Un second passage, […], me réservait des surprises. À peu près sur toute la longueur, et des deux côtés, il était flanqué d'hôtels meublés au piteux éclairage. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il vous a qualifié d’un mot qui est peut-être dur, mais qui n’est que juste : vous avez été piteux ! Le général le saura. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, collection Le Livre de Poche, page 221.)
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nombreux
- Qui est en grand nombre ; qui est formé d’un grand nombre d’éléments.
- Le garde champêtre, armé d’un fusil que lui avait confié le maire, et suivi d’un cortège nombreux, s’avança jusqu’à dix pas du chien. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- S’ils se sont répandus, nombreux, à travers d’autres pays, c’est soit pour fuir des catastrophes (guerres, révolutions, massacres,) soit pour échapper aux inconvénients de la surpopulation. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- De nombreuses animations sont proposées : marché traditionnel, initiation et tournoi de pelote basque, bodega, course landaise, etc. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 35)
- (Soutenu) Qui est harmonieux, qui flatte l’oreille par un choix heureux et une habile disposition des mots, en parlant du style.
- C’est inimaginable comme la plupart des écrivains actuels écrivent mal. Les autres ne nourrissent pas leurs phrases, sujet verbe attribut. C’est tout. Il n’y a plus de style nombreux. — (Guillaume Apollinaire, lettre à Madeleine Pagès du 23 août 1915)
- Un beau dimanche matin, rétabli comme par miracle et inspiré par les souffrances créatrices d’un long repliement, il déchaînait les orgues d’un élan sublime et impitoyable, en faisant donner à la fois toute la tuyauterie dans un cri nombreux, passionné, un vrai rugissement de la colère de Dieu, qui ébranlait la cathédrale. — (Marcel Aymé, Le Moulin de la Sourdine, chapitre XIII, éditions Gallimard, collection « Blanche », 1936, repris dans le tome II (page 451) des Œuvres romanesques complètes de Marcel Aymé, éditions Gallimard, dans la Bibliothèque de la Pléiade)
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bouseux
- (Péjoratif) Paysan.
- J’suis peut-être un bouseux mais c’est moi qui te nourris !
- Au départ, l’homme n’avait pas grand-chose pour lui : un physique passe-partout, un accent de bouseux galiléen, et surtout il venait de Nazareth, le trou du cul du monde. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, 2000, collection Le Livre de Poche, page 88)
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consciencieux
- Qui a la conscience délicate. Qui accomplit son travail avec conscience, application ; scrupuleux, appliqué.
- C’est un homme consciencieux.
- Il est consciencieux jusqu’au scrupule.
- Élève consciencieux.
- Ouvrier consciencieux.
- (Par extension) Qui est fait avec une grande conscience.
- Mais ce catéchisme est donné comme le résultat des méditations pénibles et consciencieuses et méritoires des hommes de bien qui fabriquent la Philosophie. — (Paul Nizan, Les chiens de garde, 1932)
- Travailler d’une manière consciencieuse.
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jardineux
- (Joaillerie) Dont le vert n'est pas net et est mêlé de brun.
- Émeraudes jardineuses.
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cauteleux
- Qui agit d’une façon détournée et sournoise.
- Aujourd’hui les homélies misérables d’un vieillard cauteleux, ennemi de la République,[…],ont servi de texte à de nouvelles inculpations ; […] . — (Danton, Déclaration de guerre aux Girondins , à la Convention , le 10 mars 1793 - Texte du Moniteur universel)
- Dans une chambre au troisième étage d’un hôtel de la rue du Bouloi, Lucien, dont le cœur battait et qui était à la recherche d’un héros, trouva un homme à la taille épaisse et à l’œil cauteleux, lequel portait de gros favoris blonds, peignés avec soin et étalés sur la joue. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Mais voici comment le Bas-Normand, rusé, cauteleux, sournois et chicanier, comprend et raconte la lutte du grand saint avec le diable. — (Guy de Maupassant , La légende du Mont Saint-Michel dans Les Contes normands)
- Cette infiltration de la police partout où nous étions allés me stupéfiait. Ainsi, je n’en pouvais douter, elle avait ses secrets aboutissant jusqu’en cette basse-pègre cependant si cauteleuse. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Cette chasse, traque, embusque, verbeuse, menteuse, cauteleuse, Musyne, les Argentins, leurs bateaux remplis de viandes. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 269)
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glanduleux
- (Anatomie) Qui a la texture des glandes, des glandules.
- Les mamelles sont des corps glanduleux.
- Tissu glanduleux.
- (Botanique) Qui possède une ou des glandes.
- Un poil glanduleux.
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heureux
- Qui jouit du bonheur, qui possède ce qui peut le rendre content.
- Suis-je heureux ? Oui ; je n’ai ni deuil, ni regrets, ni désir compliqué ; donc, je suis heureux. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Tous les hommes veulent être heureux.
- Ils travaillaient à rendre les hommes meilleurs et plus heureux.
- Nous ne serons parfaitement heureux que dans le ciel.
- Il n’est pas fort riche et il ne laisse pas de se croire heureux, d’être heureux, de vivre heureux.
- Cette famille n’est pas heureuse.
- Il se trouve fort heureux.
- Il rend sa femme très heureuse.
- Vous devez être bien heureux d’avoir de tels enfants.
- Heureux celui qui craint le Seigneur !
- Heureux qui peut vaincre ses passions !
- Est heureux qui croit l’être.
- Se dit la condition, de la situation, de la vie de celui qui est heureux.
- Il est dans un état heureux, dans une condition heureuse, dans une situation heureuse.
- Il jouit d’un sort très heureux.
- Mener une vie heureuse.
- Une heureuse vieillesse.
- Heureux sous le ciel prospère
- Faire une fin heureuse : Mourir dans les sentiments d’un homme de bien et d’un bon chrétien.
- Favorisé par la vie ou par son sort.
- Eh bien ! dit mon ami avec indulgence, tu vois là-bas l'homme heureux qui vient de la reconduire, et qui, fidèle aux lois de notre cercle, n'ira la retrouver peut-être qu'après la nuit. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Il fut heureux assez pour réussir.
- Il est fort heureux d’en être quitte à si bon marché.
- Nous sommes heureux qu’il n’en ait rien su.
- Il est heureux en tout.
- Vous êtes une heureuse mère.
- Vous êtes un heureux mortel.
- Qui rend fortuné, qui procure du plaisir ou qui est favorable et avantageux.
- Heureux sort.
- Heureuse destinée.
- Laissez-la dans cette heureuse ignorance.
- L’heureuse simplicité de nos pères.
- L’âge heureux de l’enfance.
- Tout leur promettait un heureux avenir.
- Règne heureux.
- Moment heureux.
- Occasion heureuse.
- Événement heureux.
- Heureux changement.
- Heureux ascendant.
- Heureuse influence.
- Chance heureuse.
- Hasard heureux.
- Coup heureux.
- C’est heureux, c’est fort heureux pour vous.
- (Familier) et (Ironique) C’est très heureux, c’est bien heureux, c’est fort heureux : Se dit lorsqu’une personne adhère ou se détermine à quelque chose après avoir longtemps hésité, ou parce qu’elle ne peut faire autrement.
- Vous dites que vous avez eu peur? Vous l’admettez. C’est heureux. Vous voilà sur la bonne voie. — (LaChance, Richard, Bonjour l’amour! Adieu violence!, Le Dauphin Blanc, Québec, 2007)
- Il s’est enfin déterminé à venir : c’est fort heureux.
- (Sens figuré) Être né sous une heureuse étoile : Être heureux dans tout ce qu’on entreprend.
- Choix heureux, conseil heureux : Choix, conseil qui est suivi d’un bon succès.
- Faire une heureuse rencontre, une rencontre heureuse : Trouver par hasard ce que l’on cherchait et que l’on n’espérait pas trouver sitôt.
- On dit dans un sens analogue
- C’est une rencontre heureuse : Surtout en parlant d’un bon mot, d’un trait d’esprit, d’une pensée ingénieuse.
- (Sens figuré) Avoir la main heureuse : Réussir ordinairement dans les choses qu’on entreprend.
- Cela est difficile ; mais il en viendra à bout, il a la main heureuse.
- Avoir la main heureuse : Se dit aussi d’un joueur qui gagne souvent.
- Qui annonce de la prospérité, qui promet de la bonne fortune, ou qui prévient favorablement.
- Un heureux présage.
- Un heureux pronostic.
- Il a la physionomie heureuse.
- Il a quelque chose d’heureux dans la physionomie.
- Choses sujettes à quelque danger, lorsqu’elles arrivent sans accident.
- Un peu de houle agitait le Firecrest sur son ancre, et mes visiteurs furent heureux de regagner la terre ferme. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Des couches heureuses.
- La traversée, la navigation fut très heureuse.
- Notre voyage fut heureux.
- Heureux retour.
- Heureuse tentative.
- Se dit d’une chute ou de quelque autre chose de fâcheux qui n’a pas eu de mauvaise suite.
- C’est une chute heureuse.
- (Dans une acception plus étendue) Qui est bon, excellent, distingué ou rare en son genre.
- Tandis que nous nous entretenions amicalement avec ces bonnes gens, j’observais l’heureuse disposition du dressoir, de l’évier, des tablettes, où étaient rangés les pots et les assiettes. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 93)
- On crie et on chante. Le boulangisme engendre toute une littérature de chansons - souvent d'une prosodie peu heureuse. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, p.299)
- Un heureux choix de mots.
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plumeux
- (Botanique) Qui est composé de parties grêles et garnies de poils semblables aux barbes de plume.
- (Minéralogie) Se dit de certains cristaux très déliés, disposés comme les barbes d’une plume.
- Des cristaux plumeux.
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chatouilleux
- Qui est fort sensible au chatouillement.
- La plante des pieds est une partie très chatouilleuse.
- Je suis très chatouilleux.
- Qualifie un cheval qui est sensible à la cravache, à l’éperon.
- Ce cheval est chatouilleux.
- (Sens figuré) (Familier) Qui s’offense aisément ; qui se fâche pour peu de chose.
- Avant 1789, les gentilshommes verriers ne sortaient jamais sans leur épée, c’était toujours cette arme à la main qu’en présence de deux témoins se vidaient les querelles et différends qui souvent s’élevaient entre ces hommes, susceptibles et chatouilleux. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, 1923)
- Mais il est un autre point où cette confession apporte à ma conscience un total apaisement ; un point sur lequel je me suis examiné avec plus de sévérité, et sans avoir atteint, pendant longtemps, je l’avoue aujourd’hui, à calmer cette conscience chatouilleuse. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, pages 161-162)
- La langue se purifie... elle se sépare du peuple qui sent mauvais... Une langue appauvrie jusqu’à l'os... En France on est très chatouilleux sur tout ce qui concerne les problèmes de la langue. On la traite comme un objet de vénération. — (Johannes Westenfelder, Nicht Sprachschöpfer, sondern Sprachverwerter: San Antonio als Produkt der Crise de français, Kovač, 1991, page 20)
- (Sens figuré) (Vieilli) Qui exige des ménagements
- Une affaire chatouilleuse.
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compendieux
- (Vieilli) Abrégé, dit en peu de mots.
- Dans les analyses compendieuses que nous donnons, beaucoup de renseignements précieux, par exemple les listes de témoins, sont forcément omis. — (Charles Petit-Dutaillis, Étude sur la vie et le règne de Louis VIII, 1894, page 449)
- Même ses courriels compendieux pour signaler qu’un papier était corrigé sonnaient comme un pas de Fred Astaire : « Et hop ! » — (Hélène Bekmezian, La mort de Richard Herlin, correcteur au « Monde », Le Monde. Mis en ligne le 12 juillet 2019)
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dartreux
- (Médecine) Qui est de la nature des dartres.
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pneu
- Enveloppe souple remplie d’air qui entoure une roue et assure son contact avec le sol, inventée en 1888.
- Scène surréaliste durant le GP des Pays-Bas : il manque un pneu pour équiper la voiture de Carlos Sainz. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 9 septembre 2022, page 20)
- Les roues sans pneus des fiacres, et des carrioles de transport qui s’en allaient au pas, en longues files, de véritables caravanes, faisaient un formidable bruit métallique. Il n’y avait que les voitures de maître et les fiacres de luxe qui avaient des pneus. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 247)
- Le motard découvrit ce qu’il cherchait dans l’une des poches pratiquées dans le capitonnage des portières et, sans se donner la peine de procéder à une vérification, il dégonfla les pneus de la traction de quatre coups de poinçon, ramassa le couteau, réenfourcha sa machine et fila. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre III)
- Message envoyé par un système de canalisations à air comprimé.
- Le lendemain matin, à huit heures, on apportait à Hélène un pneu, écrit à la machine :— Que nul ne s’inquiète ! J’ai recueilli Antoinne [sic]. Il est parfaitement heureux et entouré de toutes sortes de commodités. — (Jules Supervielle, Le Voleur d’enfants, 1926, page 40)
- — Monsieur, un pneu…Je l’ouvre sans hâte. Mais dès les premières lignes j’ai dû verdir. […] Je lui tends le papier bleu où elle peut lire : […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 191)
- Je reçois trois pneus de femmes par jour, toujours pour ne rien dire, bien entendu. — (Henry de Montherlant, Les Jeunes filles, 1936, Biblio. Pléiade Romans I, page 981)
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duveteux
- Qui a beaucoup de duvet, en parlant des oiseaux et des fruits.
- (Par analogie) — Le castor fournit un pelage duveteux, très fin avec de longs poils brillants. C'est une matière textile de luxe qui vient de Sibérie ou du centre de l'Amérique. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Venez vite! Les oeufs se fendillent! Ohoah! Nous allons avoir vingt p’tits poussins duveteux! — (André Franquin, Gaston 7 — Un gaffeur sachant gaffer, éditions J.Dupuis & Fils, 1969, page 31)
- Le kiwi est un fruit à la peau duveteuse.
- (Sens figuré) Qui a les qualités du duvet.
- Nuages blancs et duveteux.
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incestueux
- Qui est coupable d’inceste.
- Un homme incestueux.
- Une femme incestueuse.
- On dit de même, surtout en poésie :
- Des mains incestueuses.
- Des regards incestueux.
- Où il y a inceste.
- Amour, commerce incestueux.
- Mariage incestueux.
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myxoedémateux
- Orthographe par contrainte typographique de myxœdémateux.
-
banlieue
- (Géographie) Étendue de pays qui entoure une ville et qui en est souvent une dépendance.
- C’était la vilaine limite où l’on commence, par la laideur de la banlieue, à entrer dans l’activité du tourbillon de Paris. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 188)
- Nous rencontrons dans la banlieue de pauvres jardinets où les indigènes cultivent quelques légumes, et qu’ils ornent de saules, de sureaux et de groseilliers ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- L’opposition souvent faite entre banlieues françaises, réputées populaires et terres d’exclusion, et les banlieues anglo-saxonnes, réputées pavillonnaires et peuplées par les classes moyennes ou riches, est largement fausse. À Paris, la banlieue qui s’est d’abord développée, dans la première moitié du 19e siècle, est la banlieue bourgeoise (Maisons-Laffitte, Le Vésinet…), et c’est pour la desservir que le chemin de fer est apparu (ligne de Paris à Saint-Germain-en-Laye). — (techno-science.net)
- (Péjoratif) Espace populaire urbain habité principalement par une population en précarité économique et issue d’une immigration récente.
- “Meufs de (la) cité” sur France.tv : “Le pays d’origine de ces filles, c’est la banlieue” — (Emmanuelle Skyvington, Télérama, 2021.)
- De l’autre, ce sont les conflits autour de la définition et du contrôle (c’est-à-dire de l’appropriation) d’espaces d’appartenance collective — ce qu’on appelle de plus en plus, sans précision, « les banlieues », ou « les quartiers » (le pluriel sert à distinguer implicitement cette notion, purement politique, du concept spatial qu’est la banlieue ou le quartier…). — (Joseph Morsel, avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007.)
- L’autre jour, un ado, dans les clichés de la mode débile des banlieues, parlait à base de « yo » et de « wesh », ne sachant exprimer sa douleur abdominale : le nouveau beauf en quelque sorte ! — (Patrick Pelloux, On ne vit qu'une fois, Le Cherche Midi, 2014.)
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aveu
- Déclaration verbale ou écrite par laquelle on reconnaît avoir fait ou dit quelque chose.
- La culpabilité des sept instruments du crime, de Cibot, Lisieux, Grenier, Bruce, Horeau, Cabot, Minard, est évidente ; elle ressort des aveux de ceux d’entre eux qui sont sous la main de la justice, car Lisieux est mort pendant l’instruction, et Bruce est contumace. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, premier épisode)
- Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l'existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- (En particulier) (Droit) La reconnaissance que fait une partie du droit prétendu par son adversaire.
- L’aveu d’une dette. - Aveu judiciaire, extrajudiciaire.
- (Par extension) Témoignage qu’on rend de ce qu’un autre a dit ou fait.
- J’ai été, de l’aveu de tout le monde, le plus célèbre marchand de fromages à la crème dans Babylone, et j’ai été ruiné. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748, chapitre XVII, Le pêcheur)
- Que deviendront les petites célébrités et qui restera dans le paysage ? Difficile à dire, de l’aveu même des directeurs de salles et responsables de festivals. — (Sandrine Blanchard, Pourquoi y a-t-il tant d’humoristes en France ?, Le Monde. Mis en ligne le 19 avril 2019)
- (Vieilli) Approbation, consentement, agrément qu’une personne supérieure donne à ce qu’un inférieur a fait ou a dessein de faire.
- Ne donne pas ton cœur sans ta main, dit Caroline à Modeste une heure avant sa mort, et surtout n’accueille aucun hommage sans l’aveu de notre mère ou de papa... — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Droit féodal) Acte qu’un vassal était obligé de donner à son seigneur et par lequel il avouait, reconnaissait tenir de lui tel ou tel héritage.
- Qui ne croirait, d'après cela, que ce devoir de grenouillage ne fût une obligation extrêmement répandue en Bretagne? Cependant, parmi les nombreux aveux de seigneuries bretonnes que j'ai eu occasion de lire, je n'en ai trouvé qu'un seul exemple, au profit de l'évêque de Saint-Brieuc. — (Arthur de La Borderie, Annuaire historique et archéologique de la Bretagne - année 1861, Rennes : Ganche & Paris : Durand, 1861, p.191)
- (Par extension) (Histoire) L’acte par lequel un seigneur avouait, reconnaissait quelqu’un pour vassal ou un vassal quelqu’un pour seigneur.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.