Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fumeux
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fumeux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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camaïeu
- un étymon latin *chamaephaeus (lapis) (« pierre précieuse à fond sombre »), composé de chamae- (grec χαμαί « à terre, au sol » → voir cama) et phaeus (grec φαιός « gris, sombre »), proposé pour « coller » avec les formes hispaniques en -f-, manque de fondement.
- un étymon l’arabe قمعة, qama’at « relief, bosse » (« bourgeon ») avec le développement sémantique de « bourgeon » à « pierre précieuse » parallèle à gemma (« gemme »)[1][2][3].
- un étymon germanique est aussi avancé mais le moyen haut-allemand gâmahiu est un emprunt au français.
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phlegmoneux
- (Médecine) Qui est de la nature du phlegmon.
- Inflammation phlegmoneuse.
- Érésipèle phlegmoneux.
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pouilleux
- Qui a des poux.
- Un enfant pouilleux.
- Une tête pouilleuse.
- (Sens figuré) (Familier) (Péjoratif) Sale ; misérable.
- A les lire, il n’y avait de peuple plus barbare, plus détestable que les Serbes. Pouilleux, voleurs, régicides, ces Serbes abhorrés étaient encore des massacreurs. — (Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
- On ne fait plus d’enfants, chez nous, sauf dans les coins pouilleux, dans les milieux de misère, certains samedis de paye, après stations devant les comptoirs des bistrots. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 75)
- Il appartient à cette sous-humanité qui a réussi sans pour autant se défaire de son origine pouilleuse. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 51)
- (Vieilli) Qualifie un sol ou une terre peu fertile.
- Néanmoins, si elle a quelques terres pouilleuses et stériles, elle a aussi d’excellentes prairies et des fonds de première qualité. — (Améric-Jean-Marie Gautier, Statistique du département de la Charente-Inférieure, page 288, 1839)
- (Régionalisme) Qui est planté de menthe pouliot (Mentha pulegium L., 1753) ou de serpolet (Thymus serpyllum L., 1753).
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ombrageux
- Qui produit de l'ombre.
- On a trouvé le moyen de dépouiller de leurs feuilles les ombrageux mûriers qui sont le plus bel ornement de la place Castellane, et cela, pour l'énorme et fabuleuse somme de vingt-cinq francs. — (L'Avenir de Port-Vendres, Collioure, Banyuls et de la région du 14 juin 1885)
- Se dit au propre des chevaux, des mulets, etc., qui sont sujets à avoir peur et à s’arrêter, ou à se jeter subitement de côté, quand ils voient leur ombre ou quelque objet qui les surprend.
- Tel un cheval ombrageux à qui on oublie de mettre les œillères.
- À l’aspect de ce monde si nouveau pour moi qui m’entourait à cette campagne, je me sentis d’abord d’une curiosité bizarre, triste et profonde, qui me faisait regarder de travers comme un cheval ombrageux.— (Alfred de Musset, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, éd. GF 2010)
- (Sens figuré) Se dit d’une personne qui s’inquiète pour la moindre raison.
- Jean-Jacques Rousseau écrit bien ; mais par son caractère ombrageux, il était sujet à voir mal. — (Diderot)
- Très modeste d’ailleurs, d’une timidité longtemps ombrageuse, il lui avait suffi de rester en correspondance avec ses anciens professeurs et quelques amis nouveaux, au sujet des très remarquables mémoires qu’il envoyait parfois à l’Académie de médecine. Toute ambition militante lui manquait. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Ainsi l’avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse.— (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Éditions Gallimard, France, 2013, page 36)
- (Sens figuré) Qui est porté à prendre ombrage, à s’offusquer pour un rien.
- C’est un homme fort ombrageux. Un esprit ombrageux.
- Ce que de pareilles confidences avaient dû coûter à une conscience ombrageuse et si longtemps fermée, je le devinais, et je le remerciai d’un geste attendri auquel il ne répondit que par un mouvement de tête. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 234)
- Rapace et vaniteux, retors et ombrageux, Clovis est le type même du voyou de haute volée, qui jalonnera toute sa carrière d’assassinats commandités, dans le plus pur style mafiosique. — (Pierre Lance, Alésia : un choc de civilisation, Presses de Valmy, 2004)
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dieux
- Pluriel de dieu.
- Ils n’avaient pas plus le droit d’auspicium, i.e. le présage envoyé par les dieux et consulté par certains magistrats, non plus que l’imperium, i.e. le pouvoir le plus élevé comportant la juridiction et le commandement militaires. — (Jean-Philippe Feldman, La bataille américaine du fédéralisme: John C. Calhoun et l’annulation, 2015)
- Chose très remarquable, Bullinger indique que la même expression Fils des Dieux en grec se calcule gématriquement par 3 123 = 21 × 153. — (Louis Colombelles, Une promenade au jardin des nombres, 1987)
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preux
- (Histoire, Moyen Âge) Chevalier.
- En ordre de bataille il a formé ses preux. — (Felix Eugene Belly , Napoléon, ses exploits et sa mort, Éd. Ladvocat, Paris 1830)
- Le prince combattait au premier rang ; l’un de ses preux fut fait prisonnier à ses côtés. — (Louis-Antoine-François de Marchangy, La Gaule poétique, Éd. Hivert, Paris 1835)
- Comme bon nombre de nobles à l’époque de la Restauration, il avait ravivé dans son âme les idées chevaleresques, et, suppléant par la force de l’imagination à celle du sang, il croyait consciencieusement sentir celui des anciens preux couler, sans mélange, dans ses veines. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Par extension) (Littéraire) (Désuet) Valeureux chevalier.
- Ce glaive, ce cor, ce casque et ce bouclier étaient donc très probablement ceux du chevalier au cygne, et ce chevalier, sans aucun doute, était un de ces anciens preux qui avaient pris part aux croisades. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s’en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
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impétigineux
- (Médecine) Relatif à l’impétigo.
- L’eczéma impétigineux apparaît dans toutes les saisons, et principalement en hiver. — (Joseph-Alexandre Auzias-Turenne, Les Virus au tribunal de l’Académie & dans la Presse, 1868)
- Cet oratoire fut érigé en 1850 à la demande d’une Jeanne Biot suite à sa guérison d’un « eczéma chronique & impétigineux » & l’on y célébrait la messe une fois l’an, ce qui était l’occasion d’un « pèlerinage du Port-d’Attelle » — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, p. 373).
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parenchymateux
- (Médecine et anatomie) Relatif au parenchyme, tissu spongieux constitutif de certains viscères tels que le foie, le rein, etc.
- Toutes les causes des phlegmasies parenchymateuses n'agissent pas de la même manière : celles que l'on nomme prédisposantes ou éloignées n'ont aucun effet par elles-mêmes; incapables de produire la maladie, elles ne font jamais que favoriser l'action de celles que l'on appelle prochaines ou occasionnelles, qui peuvent seules lui donner naissance. — (A.-H. Jolly, Essai sur les phlegmasies des organes parenchymateux, considérées seulement dans leur état aigu, thèse présentée et soutenue à la Faculté de médecine de Paris, Paris : Imprimerie de Didot jeune, 1812, p. 9)
- Dans tous les cas où j'ai appliqué la gaze au stryphnon, l'action styptique de ce produit a été constante et durable pour autant bien entendu qu'il s'agissait d'hémorragies parenchymateuses ou en nappe. — (Revue médicale de la suisse romande, 1930, volume 50, page 138)
- (Botanique) Relatif au parenchyme végétal, tissu tendre et spongieux des feuilles, des tiges et des fruits.
- Dans un grand nombre de végétaux, chez les Composées surtout, le mésophylle parenchymateux du tube ne diminue pas seulement d'épaisseur ; il fait défaut complétement, le tissu cellulaire n'étant plus composé alors que de deux feuillets épidermiques immédiatement appliqués l'un contre l'autre. — (« Sur la structure anatomique des pétales comparée à celle des feuilles ; une conséquence physiologique des faits observés », par M. Ad. Chatin, dans le Bulletin de la Société botanique de France, tome 8, Paris, 1861, p. 22)
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foireux
- (Vieilli) (Populaire) Qui se rapporte à la colique, la diarrhée.
- Ta mère fit un pet foireux et tu naquis de sa colique. — (Guillaume Apollinaire, Alcools)
- (Vieilli) (Populaire) Qui souffre de la colique, de la diarrhée.
- (Populaire) (Par analogie) Raté, peu efficace, pas clair...
- L’ancien écrou était « foireux » selon le mot du marchand. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 93, page 24, 18 septembre 1917)
- S’agit d’ouvrir l’œil et de ne pas mettre le pied dans un coup foireux because, contrairement à ce qu’on s’imagine, dans mon job ça ne vous porte pas bonheur. — (Frédéric Dard (San-Antonio), Tout le plaisir est pour moi, Fleuve Noir, 1959, page 27)
- Je ne fais un clonage système qu'au moment d'une grosse mise à jour. Je n’ai jamais eu à faire face à une révision foireuse. — (Florian Innocente, Témoignages : les pros ne se précipitent pas sur les mises à jour de macOS, MacGeneration, 26 septembre 2018 → lire en ligne)
- (Par extension) (France) Poltron, peureux, apeuré.
- On était aplatis dans la poussière, foireux, si on s’en sortait, c’est qu’en face c’étaient des manchots.
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filamenteux
- (Botanique) Qui a des filaments.
- Métier régénérateur à détordre, déflocher, carder et filer les matières filamenteuses. — (Le Moniteur belge, année 1862, deuxième semestre, page 2834)
- La tige d’angélique, dépouillée de ses feuilles, est blanchie et cuite de façon à pouvoir la peler et la dépouiller de son enveloppe filamenteuse. — (Dionis du Lyon, Culture de l’angélique dans Journal de l’agriculture de la ferme et des maisons de campagnes. France, n.p, 1881, page 62)
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palsambleu
- Jurement de l’ancienne comédie.
- Arlequin — Étudié ! moi, étudié ! Palsambleu ! vous ne le prenez pas mal. Étudié ! vous ne savez donc pas que je suis homme de qualité ? À peine sais-je écrire mon nom. — (Jean-François Regnard, Attendez-moi sous l’orme, 1694, acte III, scène 7)
- Arlequin — Eh palsambleu ! le moyen de n’être pas tendre, quand on se trouve tête à tête avec vos grâces ? — (Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, L’Île des esclaves, 1725, scène 6)
- Antonio — Ah ! palsambleu, Monseigneur, il est gaillard de me choisir pour montrer à la compagnie que c’est ma fille qui cause tout ce train-là ! — (Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, 1784, acte V, scène 16)
- C’est qu’il ne fait pas bon me marcher sur les pieds.Vive-Dieu ! savez-vous que je n’en crains pas quatre ?Palsambleu ! ventrebleu ! je vous avalerais. — (Alfred de Musset, À quoi rêvent les jeunes filles, 1832, acte II, scène 3)
- Ernest. — Or ça, garçon !… pour qui prenez-vous madame ?… Madame est une dame du monde, du monde, palsambleu !… — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
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reveux
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de revouloir.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de revouloir.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de revouloir.
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carieux
- (Vieilli) Relatif à la carie.
- Depuis une vingtaine d’année, les nouvelles données épidémiologiques, la meilleure compréhension du processus carieux ont entraîné une profonde évolution des concepts de prise en charge de la maladie carieuse. — (Marie-Amandine Balandreau, Évaluation du risque carieux chez l’adulte: différentes approches au travers de cas cliniques, 2007)
- (Vieilli) Qui se carie.
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fangeux
- Qui est plein de fange.
- La lueur blafarde, vacillante, des réverbères agités par la bise, se reflétait dans le ruisseau d’eau noirâtre qui coulait au milieu des pavés fangeux. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, première partie, chapitre I, 1842)
- Au bout d’une demi-heure de galop le long de l’Eyafjord, nous arrivons à l’extrémité méridionale de ce noble bras de mer qui dégénère ici en un marais fangeux. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 79)
- Des cabanes croulantes, des trous, des flaques fangeuses, des terrains vagues semés de cubes de ciment épars, de la boue, des mares croupissantes en pleine rue. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Ils foulèrent un sol fangeux, maigrement défendu par des graviers et des pierres. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Eaux infernales, 1934)
- (Sens figuré) Abject.
- On se haussait sur le bout des pieds afin de mieux voir, et lui restait interdit sous cette pluie d’injures fangeuses. — (Guy de Maupassant, La femme de Paul, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 231)
- La Pauvreté, ah ! la garce ! Elle va dans un cortège d’humiliations, de basses rancunes, de fangeuses abdications. Elle traîne, derrière elle, sa sœur la Misère, au rire édenté, aux orbites desséchées, aux doigts mous. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 34)
- À force d’être plus astucieux, plus morbides, plus pervers que les persécutés les plus détraqués de nos Asiles, de nous vautrer avec une sorte de nouvel orgueil fangeux dans toutes les insanités qu’ils nous présentent, où allons-nous ?… — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 519)
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feue
- Féminin singulier de feu.
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fumeux
- Qui exhale, qui répand de la fumée.
- Le jour est tombé, et dans la nuit sans lune les misérables relais avec leur lampe fumeuse apparaissent tout d'un coup comme la demeure du veilleur des morts. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, volume 2, 1866)
- Toutes les fenêtres étaient closes, et la terre offrait au ciel, en échange de ses étoiles d’or déjà pâlissantes, ses lanternes fumeuses prêtes à s'éteindre, et dont le fleuve, sombre comme s’il eût roulé des flots d’encre, reflétait la lumière rougeâtre., — (Alexandre Dumas, Aventures de quatre femmes et d’un perroquet, Paris, Lévy, 1871, page 13)
- Si l’hôtel du Cantal était une maison honnête, ce n’était pas une belle maison, et quand nous nous trouvâmes avec une petite chandelle fumeuse, dans un cabinet sous les toits, et si étroit que l’un de nous était obligé de s’asseoir sur le lit quand l’autre voulait se tenir debout, je ne pus m’empêcher de penser que ce n’était pas dans une chambre de ce genre que j’avais espéré coucher. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Mon perchoir me plaît d'ailleurs beaucoup et, n'était la lampe fumeuse qui menace à chaque instant de s'éteindre comme prise de spasmes, ce serait aussi confortable qu'un bureau. — (Louise Monaux et Bruno Deblander, 14-18, Apocalypse en Belgique – Récits de patriotes, Éditions Racine, 2013, page 114)
- (Par analogie) Qui a l’apparence ou la consistance de la fumée.
- Un brouillard fumeux, ressemblant à celui de l’été indien, enveloppait toutes choses et ajoutait naturellement à mon incertitude. — (Edgar Poe, Le Cottage Landor, dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire, Michel Lévy frères, 1871)
- Dans l’habitacle éclairé d’un rouge fumeux, on entendait jurer et tinter de l’argent. — (Marcel Schwob, Les Trois Gabelous dans Cœur double, 1891)
- (Par analogie) Qui est enveloppé de fumée.
- Quand la lumière fumeuse qui sentait le suint éclaira la plaie infectée, Zéré approcha tout contre elle sa figure pour en mieux renifler la puanteur. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- (Sens figuré) Qualifie des liqueurs capiteuses qu’on supposait envoyer des vapeurs à la tête.
- Les deux autres flairent : c’est vin fumeux comme un bouquet, comme une caresse, comme un refrain, comme une belle fille, comme l’avenir ! — (Marcel Arnac, Le Brelan de joie, 1924, p. 34)
- (Sens figuré) Qui manque de consistance, de clarté.
- Il apparaît comme l’esprit le plus fumeux, le plus compliqué, hanté d’intrigues romanesques, se complaisant aux moyens des romans-feuilletons, les papiers volés, les lettres anonymes, les rendez-vous dans les endroits déserts, les femmes mystérieuses qui colportent, de nuit, des preuves accablantes. — (Émile Zola, s:J’accuse...!, 1898)
- Les IUFM sont devenus des nids à pédagogues fumeux qui privilégient la forme au fond, aussi coûteux qu’inefficaces. — (Nicolas Dupont-Aignan, Français, reprenez le pouvoir ! 2006, III-4)
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saigneux
- (Vieilli) Tâché de sang.
- je laisse pourtant aux cuisiniers , les andoüilliers saigneux, de cet animal, parce qu'étant secs ils ne valent pas mieux que le sang desseché au tems du rhut [...] — (Daniel Ludovic, Traité du bon choix des médicamens, Éd. A. Boudet, Lyon 1710)
- (Vieilli) Qui saigne.
- Comme un ours montagnard qui sur les rocs se traîne,Saigneux, frappé de mort, ils voudraient dévorer,Étouffer sous leurs brus, et broyer sur l'arène,Tout ce qui gît debout avant que d'expirer. — (Petrus Borel, Rhapsodies)
- Première Érinnye: (...) Allons, mes sœurs, mes sœurs les mouches, tirons les coupables du sommeil par notre chant. Chœur des Érinnyes: Bzz, bzz, bzz, bzz. Nous nous poserons sur ton cœur pourri comme des mouches sur une tartine, cœur pourri, cœur saigneux, cœur délectable. — (Sartre, Mouches, 1943, III, 1, page 88)
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khâgneux
- (France) Élève de khâgne, deuxième année de classe préparatoire littéraire.
- Les khâgneux vont bientôt passer les concours.
- On sait que les familles Rousseau et Jarry, lavalloises toutes deux, étaient liées de longue date quand le jeune Alfred, khâgneux du lycée Henry-IV, polygraphe génial, entra dans le champ magnétique d’un peintre qui avait l’âge de son père. — (Stéphane Guégan, Le pinceau et la plume, dans Le Douanier Rousseau, charmeur de son temps, Hors-série Télérama 2016, page 46)
- J’ai joué Muray au théâtre de l’Atelier des centaines de fois devant des salles toujours pleines. Abonnés de Télérama, lecteurs du Fig Mag, bobos à Vélib’, curé en soutane, khâgneux tourmentés, festifs enthousiastes. — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 152)
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myxoedémateux
- Orthographe par contrainte typographique de myxœdémateux.
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boueux
- Plein de boue.
- Source boueuse, source dont l’eau est mêlée de boue minérale, utilisée dans certaines stations thermales.
- Les convois funèbres se succédaient, avec leurs escortes de sous-officiers boueux et de rosses efflanquées. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e édition, Plon-Nourrit & Cie, page 451)
- Il contemplait les pousses des palmiers arrosées par de petit canaux d'eau boueuse. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Le village auvergnat est resté malpropre, boueux, puant, délavé par les purins; il est sans lumières; les conditions d’habitation y sont exécrables. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il regardait au bas de la falaise la Morava tenter avec peine de faire pénétrer ses eaux vertes dans les flots boueux du Danube. — (Vercors, La marche à l'étoile, éditions de Minuit, 1943, édition 1946, page 20)
- Par métaphore
- Plus rien, à partir du Charolais, ne fait souvenir de la vallée du Rhône. Des prairies grasses, un ciel boueux, des mœurs, des goûts contraires. — (Eugène Blairat, Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)
- Semblable à la boue.
- Une boueuse couleur marron-bordeaux. — (Elsa Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945)
- Transformé en boue, détrempé.
- Le sol est boueux.
- (Sens figuré) Grossier, sale, impur.
- Un flot boueux de gros mots monta de la cour des cuisines. — (Émile Zola, Pot-Bouille, 1882)
- Ce n'est qu'avec difficulté que nous parvenons à nous procurer quelques outres d'un liquide boueux épais. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
- Les tableaux accrochés au mur étaient inregardables, la peinture était merdique, boueuse et terne, et tous les visages enjoués autour de moi me faisaient penser à des oiseaux de proie, des charognards. — (Michael Gruber, L’Énigme Velasquez, traduit de l’anglais par Charles Bonnot, Éditions du Cherche-Midi, 2013)
- (Imprimerie) Dont l’encre déborde du trait.
- Écriture boueuse.
- Estampe boueuse, estampe tirée sur une planche mal essuyée et où il est resté du noir entre les hachures.
- Impression boueuse, celle dont l’encre s’écarte et tache le papier au-delà de l’empreinte du caractère.
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areligieux
- (Religion) Qui est sans religion.
- Je ne croyais plus depuis longtemps. Mais je ne suis pas antireligieux, non, je suis areligieux. — (Bernadette Sauvaget, « René Lebouvier, baptême moi non plus », 2 février 2015)
- Même si sa recherche a porté d’abord sur des aspects solidement « incarnés » de la culture indienne, il n’a pas voulu opposer une Inde positiviste, ou rationaliste, voire areligieuse et cynique, à l’Inde mystique que l’on propose trop souvent à l’Occident. — (« Louis Renou, L’Inde fondamentale », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 1981, volume 36, numéro 5, page 841)
- Tous les poètes dans le monde arabo-musulman ont été areligieux, comme je le suis, ne serait-ce que parce que le Coran attaque les poètes encore plus durement que ne les attaquait Platon. — (Adonis, entretien dans Le Point n° 2385, 17 mai 2018, page 160)
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captieux
- Qui tend à induire en erreur et à surprendre par quelque finesse, en parlant des raisonnements, des discours, etc.
- Tel le chien du chasseur, s’il a surpris un cerf, arrêté par un fleuve sinueux, ou saisi de frayeur à l’aspect d’un filet garni de plumes pourprées, il le poursuit sans relâche, il le presse de ses longs aboiemens : l’animal timide, qu’épouvantent tour à tour la toile captieuse et la rive escarpée, s’échappe en détours tortueux, et refait mille fois le chemin qu’il a fait : cependant, acharné sur sa proie, l’ardent limier la suit gueule béante ; il la touche, il semble la saisir, et l’on entend crier ses mâchoires grondantes : mais il n’a mordu que le vent. — (Jean-Nicolas-Marie de Guerle, L’Énéide de Virgile, traduction nouvelle, tome deuxième, Auguste Delalain, Imprimeur-Libraire, Paris, 1825, livre XII)
- Dès le lendemain matin […] le Carcan se rendrait chez le Pape et sans se laisser emberlificoter par de belles promesses et de captieux discours, le sommerait, soit de conduire Joséphine devant le maire, soit de lui verser la somme de cinq mille francs […] — (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il se sentait de plus en plus encerclé par les circonstances qu’il avait laissées se poser autour de lui. Et quel plus terrible signe que celui-ci : une logique captieuse le ramenait dans un milieu dont il avait essayé de s’arracher par toutes sortes d’éclats. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- Il […] recommence vingt fois, trente fois la même expérience, sachant combien est sournoise l’erreur et à quelles captieuses inductions la précipitation nous invite. — (André Gide, Journal 1889–1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 304)
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- (Par extension) Sophistique.
- C’est un raisonneur captieux.
- Raisonnement captieux. Enfin, pour étouffer mes scrupules, il n’oublia aucun des captieux raisonnements que suggère la sagesse habituelle du monde. — (Honoré de Balzac, Le médecin de campagne, 1833)
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pompeux
- Qui a de la pompe, où il y a de la pompe.
- Et, ce disant, il imita la pose solennelle et pompeuse d’un moine, et partit pour exécuter sa mission. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Exagéré, emphatique, lourd.
- Je sais un paysan, qu’on appelait Gros-Pierre,Qui, n’ayant pour tout bien qu’un seul quartier de terre,Y fit tout à l’entour faire un fossé bourbeux,Et de Monsieur de l’Isle en prit le nom pompeux. — (Molière, L’École des femmes, acte I, scène 1)
- C'était un groupe d'îlots placé au nord-ouest de la baie du mont Saint-Michel, et désigné sous le nom pompeux d'archipel de Chausey. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- […] et ils savent combiner, dans leurs discours pompeux, fougueux et nébuleux, l'intransigeance la plus absolue avec l'opportunisme le plus souple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 159)
- Selon M. Crump, le juge aurait eu un comportement pompeux, voire horrible aux yeux de certaines convives, en plus de chercher è suivre le groupe. — (Raphaël Pirro, Je juge Brown suspendu pour s'être bagarré, Le Journal de Montréal, 11 mars 2023, page 8)
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moyeu
- (Mécanique) Milieu de la roue (la roue peut être située sur une voiture, un vélo, etc.) ; gros morceau de bois tourné ou de métal, où s’emboîtent les rais, et dans le creux duquel entre l’essieu.
- Le soleil, semblable à une grande roue d’or dont son disque était le moyeu, épanouissait comme des jantes ses rayons enflammés dans un ciel nuancé de toutes les teintes de l’agate et de l’aventurine. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Elle figurait assez bien la moitié d’un moyeu de roue d’où s’emboîtaient des rais filant dans tous les sens, pour rejoindre la circonférence même de la roue. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Un groupe mixte faisait dans le contre-jour une tache sombre, sans cesse élargie par des apports nouveaux, autour d’un personnage dont on n’apercevait que le crâne brillant et graisseux comme le moyeu d’une roue de loterie. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 165)
- (Désuet) Jaune d’œuf.
- [Les œufs de la mouette rieuse] Martens les trouva bons et semblables, pour le goût, aux œufs de vanneau ; le moyeu de l’œuf est rouge, et le blanc est bleuâtre […] — (Jacques Christophe Valmont de Bomare, Dictionnaire raisonné universel d’Histoire Naturelle,…, Lyon, Bruyset ainé et C.e, tome 9, p. 51 (lire en ligne))
- (Louisiane) Milieu, centre.
-
adieux
- Pluriel de adieu.
- Son séjour se termina à Beauté-sur-Marne ; Charles IV en fut si enchanté qu’il s’y déclara guéri de sa goutte ; on y fit de somptueux échanges de cadeaux : coupes d’or garnies de pierreries et d’émaux champlevés, flacons, aiguières, hanaps d’or et gobelets ; jusqu’au moment où, à la veille de se faire leurs adieux, l’empereur donne au roi un rubis et un diamant tandis que le roi lui-même lui offre un diamant qu’il portait « et devant tous s’entraccolèrent et baisèrent à grands remerciements ». — (Régine Pernoud, Christine de Pisan, 2015)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.