Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fragilité
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fragilité".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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créativité
- Façon créative de faire quelque chose.
- La psychologie de la vieillesse n’est encore qu’esquissée. La créativité, qui est prospection dans le temps, s’épuise. — (Emmanuel Mounier, Traité du caractère, 1947, page 162)
- Capacité, faculté, d’inventer du nouveau, de nouvelles choses.
- Vos supérieurs aiment votre créativité et vous pourriez obtenir une prime. Youhou ! — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 12 octobre 2022, page 16)
- La créativité, c’est l’aptitude à avoir de bonnes idées de solutions de façon répétées, si possibles nouvelles (inattendues aux yeux des autres). — (Jean-Louis Swiners et Jean-Michel Briet, L’Intelligence créative au-delà du brainstorming, Maxima, 2004, page 71)
- Des scientifiques ont découvert une série de gènes liés à la créativité qui pourraient avoir donné à l'Homo sapiens un avantage significatif sur l'Homo neanderthalensis, lui permettant d'éviter l'extinction. — (AFP, Des gènes liés à la créativité ont donné à l'Homo sapiens un avantage sur Néandertal, radio-canada.ca, 26 avril 2021)
- Partie d’un processus de conception qui se situe après l’analyse et avant la synthèse.
- Ainsi, la créativité c’est la faculté de composer, de construire, à partir d’éléments déconstruits, un concept, en effectuant sa synthèse. C’est une succession ou une alternance de moments créatifs (d’imagination) et créateurs (de création). Référence nécessaire
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effrayer
- Remplir de frayeur.
- Des soudacs et des esturgeons tout argentés battaient l'eau de leur queue puissante et effrayaient les sterlets et les ombres-chevaliers. — (Victor Tissot, La Russie et les Russes: Indiscrétions de voyage, Éditions E. Dentu, 1882, page 225)
- J’effraye Michal comme on effraye une cousine en Normandie, avec l’aide d’une rainette, d’une araignée. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Vous me le paierez ! Mais cela ne prenait plus, et tous étaient persuadés qu’il ne gueulait ainsi que pour effrayer les gens. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Pronominal) — T’effraie pas, dit-il. Elle est en sûreté, puisque je la protège. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- (Pronominal) Ahmed Abdou s’effrayait aussitôt, et craignait que la graine dure et traîtresse, cachée sous les fibres, ne blessât la fillette. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
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complicité
- (Droit) Participation au délit ou au crime d’un autre.
- […]; mais le Bureau de Santé était implacable et livrait sans merci aux autorités administratives et judiciaires ceux qui débarquaient clandestinement, avec la complicité des terriens, des marchandises suspectes ; […]. — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo - Les Corsaires chez eux, page 93, éd. Honoré Champion, 1925)
- Le législateur canonique intervient aussi pour réprimer le rapt ; le Concile de Chalcédoine de 451 (canon 27) dépose les clercs coupables de complicité de rapt et excommunie les laïques dans ces cas. — (Gabriel Lepointe, La Famille dans l'Ancien droit, Montchrestien, 1947 ; 5e éd., 1956, p.93)
- Le trabendo mafieux ne peut pas fonctionner sans la complicité active et grassement rétribuée de certains responsables. — (Kerroum Achir, Nassima, page 118, 1997)
- Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012)
- Combien de fois des Maliens humbles ont été dépossédés de leurs biens en plein midi au profit de richissimes hommes d’affaires aux « bras longs » avec la complicité de juges véreux ? . — (A. M. T., Il faut le dire : Doux rêve !, sur le site BamaNet (http:/ /bamanet.net), 28 septembre 2009)
- (Sens figuré) Lien d'intelligence entre deux personnes. La complicité, c’est se comprendre, rire ensemble d’un simple regard et surtout évoluer dans un véritable respect mutuel.
- Il a une grande complicité avec son épouse.
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sablier
- Petit instrument composé de deux récipients de verre ajustés de manière que le sable fin qui est dans l’une s’écoule peu à peu dans l’autre par une petite ouverture.
- On se sert encore d’un sablier pour évaluer le temps nécessaire à la cuisson d’un œuf à la coque.
- Retourner un sablier.
- On représente le Temps un sablier à la main.
- Il lui semblait que jamais Apollon ne dût remonter sur son char, et qu’une main invisible retînt en l’air la poudre du sablier. — (Théophile Gautier, Le Roi Candaule, 1844)
- On compte les minutes qui nous restent à vivre, et l’on secoue notre sablier pour le hâter. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- C'était l'heure d'affluence. Les trains qui viennent de la banlieue déversent leurs voyageurs, tandis que la foule de ceux qui ont passé leur journée de travail à Paris se presse sur les quais de départ et ce mouvement de sablier dure jusqu'à huit heures du soir. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 45)
- Les heures s’écoulaient comme au travers d’un sablier empli de grès (le lecteur déplorera sans doute la platitude de cette image : qu’il en apprécie, pourtant, la pertinence géologique). — (Georges Perec, Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?, Denoël, 2000, collection Folio, pages 14-15)
- (Par métonymie) Temps durant lequel s’écoule le sable dans ce dernier.
- Ton rôle n’est pas difficile ... Chaque fois que ce sablier sera vide, il faudra le retourner. Ce rôle n'est pas sans avantage... Tous les soixante douze sabliers, tu pourras te reposer pendant un sablier.— (Fred, L'Île des brigadiers, album de Philémon, 1975, page 14)
- (Vieilli) Petit récipient contenant du sable fin destiné à être répandu sur l’écriture pour la sécher.
- Un sablier de cuivre, de fer-blanc, de bois.
- (Botanique) Petit arbre d’Amérique, dont le fruit, qui est une capsule dure et très sèche, peut s’employer en guise de récipient à mettre du sable pour sécher l’écriture.
- Les sabliers sont des arbres de l’Amérique tropicale, à suc laiteux, à feuilles alternes, pétiolées, portant deux glandes à l’extrémité de leur petiole. L’espèce la plus connue est le sablier élastique , hura crepitans, Linn. — (Collectif sous la direction de Ange de Saint-Priest, Encyclopédie du dix-neuvième siècle : répertoire universel des sciences, des lettres et des arts, avec la biographie de tous les hommes célèbres, volume 20, 1836-1853, page 633)
- (Informatique) Icône de sablier sur le curseur indiquant qu'une tâche est en attente.
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joker
- (Cartes à jouer) Carte qui peut prendre à certains jeux n’importe quelle valeur, selon la volonté de celui qui la détient.
- Ainsi du joker dans le jeu de cartes ou de l'avantage d'une pièce dans le jeu des échecs pour rétablir l'équilibre entre deux joueurs d'inégale force. — (Jeux et sports, 1967)
- (Scrabble) Lettre blanche à laquelle on peut désigner l’identité de n’importe quelle lettre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sens figuré) Avantage quelconque que l’on emploie si besoin est.
- Avancer un joker, donner son joker, refuser de répondre à une question.
- Sortir son joker, se sortir d’une situation embarrassante par un moyen inattendu.
- (Programmation) Métacaractère passe-partout, utilisé pour désigner un caractère quelconque, comme le point dans /file.*/ dans les expressions rationnelles, ou un ou plusieurs caractères quelconques, comme l’astérisque dans *.txt sur un shell.
- Dans le cadre d’une recherche par mots-clés également, les troncatures sont des signes permettant de remplacer un ou plusieurs caractères d’un mot par un astérisque ou par une lettre « joker ». — (Nathalie Favre, Céline Kramer, La recherche documentaire au service des sciences infirmières, Initiatives Santé, 2013, ISBN 978-2-7573-0677-2)
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mauvais
- Du latin populaire *malifatius[1] (« affecté d’un mauvais sort » → voir méchant et malchanceux) composé de malus, fatum et -ius. Voir Boniface. Contre cette hypothèse, l’évolution du f latin vers v, atypique dans les langues romanes.
- Diez[2] le tire du gotique *balvavesi composé de *balwa (« mal, méchanceté », vieux haut allemand balo) et wesan (« être ») qui donne malvoisié (« mauvais, malintentionné ») en ancien français, malvoiseusement (« malencontreusement, par mégarde »). « Le changement de bal- en mal- fait difficulté (note : sémantiquement motivée par mal) ; cependant cette étymologie demeure très probable, vu la forme du reste du mot et le sens[2]. »
- L’étymon gotique est possible pour le français[3], mais elle n’explique pas les autres formes romanes qui relèvent d'un *malvatus, malvatius[3], haplologie de male levatus (« mal élevé »)
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arrêter
- Empêcher quelqu’un ou quelque chose de continuer son déplacement.
- C’est à Rambervillers que Charles IV, duc de Lorraine, se retrancha en 1635, et arrêta l’armée française commandée par le maréchal de la Force. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1923)
- Elle disposa les fleurs au chevet, fit arrêter le balancier de l’horloge, voiler les glaces et les miroirs, fermer les fenêtres et cacher les portraits. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
- Il n'aimait pas la neige et ne lugeait que si les conditions étaient idéales, ce qui arrivait rarement. Les chutes ne sont pas très importantes dans cette région, sans montagnes pour arrêter les nuages. — (Jérémie Gindre, Pas d’éclairs sans tonnerre, Genève : éditions Zoé, 2017, chapitre 15)
- (Sens figuré) Cesser, ne plus faire quelque chose.
- Depuis son burn-out, Victoire Tuaillon a arrêté de boire de l’alcool. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 septembre 2022, page 12)
- (Chasse) Débusquer le gibier.
- Ce chien arrête bien les perdrix, les cailles.
- (Absolument) — Ce chien arrête bien.
- (Manège) (Absolument) Prendre un demi-temps d’arrêt.
- Arrêter et rendre.
- Empêcher de bouger ; fixer.
- La Sandaraque impure des marchés arabes provient du Thuya et de divers Juniperus. On l'emploie en poudre pour arrêter les petites hémorragies de l’épistaxis. — (Bulletin des sciences pharmacologiques, 1921, volume 28, page 23)
- Arrêter un volet.
- Arrêter son esprit sur quelque chose.
- (Couture) Faire un nœud pour que le fil ne s’échappe pas.
- Arrêter un point
- (Par analogie) (Vieilli) S’assurer le service de quelqu’un ou l’usage de quelque chose en s'engageant.
- Le lendemain, ma mère passa la journée dehors. Elle avait trouvé un logement au coin du faubourg du Temple et du canal; elle l’avait arrêté. Il était vacant; le lendemain nous emménageâmes. — (« Monsieur Vincent », chapitre 5 des Mémoires de Céleste Mogador, tome 1, Paris : Librairie nouvelle, 1858, p. 96)
- (En particulier) Engager un salarié.
- La tournure un peu pudibonde de la phrase anglaise me fit même un peu sourire et j’arrêtai sur-le-champ cette femme de chambre. — (Guy de Maupassant, Rose, 1885)
- (Justice) Prendre et retenir prisonnier.
- Le Saufconduit donné pour un tems marqué expire au bout du terme; & si le porteur ne s’est point retiré avant ce tems là, il peut être arrêté, & même puni, […]. — (Emer de Vattel, Le droit des gens ou principes de la loi naturelle, livre 3, 1758, page 231)
- Il faut entrer de force dans le domicile du citoyen: il faut arrêter administrativement l’homme qui ne peut être arrêté qu’en vertu d’une loi ; il faut violer la liberté de l’opinion et la liberté individuelle; il faut en un mot mettre en péril la constitution même de l’État. — (Résumé politique, dans L’Ambigu : ou Variétés littéraires et politiques, V.56, 1818, page 243)
- La veille de ce mercredi 12 juin, mon ami Maurice Andin, […], avait été arrêté à son domicile et la police y avait laissé un inspecteur. C’est lui qui m’ouvrit la porte lorsque je tombai dans la souricière. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- […]; des agents du préfet se glissèrent dans les marchés : ils arrêtaient les femmes qui portaient des fichus trop courts ou des serre-tête en soie, et les exposaient en public avec leur fichu pendu au cou. — (Aḥmad ʻAbd ar-Rāziq, La femme au temps des Mamlouks en Égypte, volume 5 de Textes arabes et études islamiques, Institut français d'archéologie orientale du Caire, 1973, page 238)
- (Sens figuré) Décider d’une chose individuellement ou de concert avec d’autres.
- Elle décidait de l’entrée au logis et de la mort des cochons, frondait le jardinier, arrêtait le menu du déjeuner et du dîner, allait de la cave au grenier, du grenier dans la cave, en y balayant tout à sa fantaisie sans rien trouver qui lui résistât. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- Une fois l’avis du Conseil d’État rendu, une réunion de relecture coprésidée par le secrétaire général du Gouvernement et un ou plusieurs membres du cabinet du Premier ministre est organisée pour arrêter le texte définitif du projet de loi et de son étude d’impact en vue de son inscription à l’ordre du jour du conseil des ministres. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- (Comptabilité) Régler un compte, déterminer la période sur laquelle sera calculée le montant de l'impôt sur les bénéfices.
- (Intransitif) Cesser d’avancer.
- Dites au cocher d’arrêter.
- (Pronominal) Cesser d’avancer.
- Arrêtez-vous.
- Pendant que le nouveau venu se débitait à lui-même ce monologue, un autre cavalier, entré par l’autre bout de la rue, […], s’arrêtait et demeurait aussi en extase devant l’enseigne de la Belle-Étoile. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Il contemplait […] les scarabées qui couraient sur le sable chaud et s’arrêtaient tout net à l’approche de son pas. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Un jour dans Fez, le Capitaine de Latte s’arrête à l’éventaire d’un marchand de sucreries arabes. — (Michel Droit, De Lattre, maréchal de France, Pierre Horay, éditions de Flore, 1952, page 21)
- La masse des véhicules s’avançait dans un grondement sur les deux routes Minsk-Vilna et Minsk-Slonin, puis s'arrêtait, bloquée parfois pendant trois heures. — (Georges Blond, L’Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 238)
- (Pronominal) Tarder ; s’amuser ; rester quelque temps dans un lieu sans en sortir.
- Nous nous sommes arrêtés une heure chez lui.
- Il s’arrête à tous les cabarets.
- (Pronominal) (Sens figuré) Ne pas aller au fond des choses, des idées.
- S’arrêter aux apparences, à des bagatelles.
- (Pronominal) (Sens figuré) Fixer son attention sur…
- Nous ne pouvons quitter cette région sans nous arrêter un instant dans les célèbres carrières de Chevroches et d’Armes. Elles s’ouvrent l’une et l'autre dans la couche moyenne de l’étage bathonien. — (Annuaire historique du département de l'Yonne, Auxerre : Perriquet, 1851, volume 15, page 276)
- Après avoir écoulé différentes propositions, il s’arrêta à la première.
- Après avoir vu toutes ces étoffes, mon choix s’arrêta, j’arrêtai mon choix, ou je m’arrêtai à celle-là.
- (Côte d’Ivoire) Positionner en position verticale
- Avant j'avais un petit frigo donc j'étais obligé de coucher mes bouteilles, mais maintenant je peux les arrêter dedans.
- (Côte d’Ivoire) (Pronominal) Se tenir debout
- Je suis dans le taxi j'arrive, arrête-toi devant la pharmacie, comme ça dès que je suis là tu montes en même temps.
- Quand le directeur rentre dans la salle, n'oubliez pas de vous arrêter.
- Proclamer, faire un arrêté
- Régler, décider.
- « Avait-il déjà arrêté son dessein ? — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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fer
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du feroge.
- handspinner
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tablier
- (Habillement) Pièce de toile, de serge, de cuir, etc., que les domestiques, les artisans, etc., mettent sur leurs habits pour les préserver tout en travaillant.
- Cela intéressait vivement notre maître d’hôtel pourtant, car le voici ceint de son blanc tablier, la mine souriante, la bouche en cœur, le visage jambonné par la chaleur des fourneaux et venant connaître notre opinion sur sa cuisine. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895)
- […]; et le maréchal, avec son tablier de cuir et ses manches de chemise retroussées jusqu’à l'épaule, tenait le cheval par la bride, […]. — (Gilbert Guisan, C.-F. Ramuz ou Le génie de la patience, E. Droz, 1958, page 43)
- Ses rasoirs, à manche d’agate, coupaient bien, et il arborait un tablier de basaine blanche, immaculé, détail dont il n’aurait eu cure douze ans auparavant. — (Orhan Pamuk, Mon nom est Rouge, Éditions Gallimard, 2011)
- (Habillement) Vêtement de toile que les enseignants et les écoliers portent sur leurs habits pour préserver ceux-ci pendant la classe.
- Elle porte un tablier noir d’institutrice, avec des poches où il y a des bons points, des crayons d’ardoise, de la craie ; ce vêtement à lui seul caractérise mademoiselle et il est comme une partie d’elle-même. — (Léon Frapié, Le tablier, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 69)
- Un peu engoncée dans mon épais tablier noir à longues manches fermé dans le dos, pas commode à boutonner, je me penche sur mon pupitre avec toutes les autres filles de ma classe, à peu près de la même taille et du même âge que moi… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 166)
- Morceau de cuir attaché sur le devant d’une voiture découverte, pour garantir de la pluie et des éclaboussures.
- Panneau rigide.
- Dehors les dernières gerbes montent sur le tablier de la batteuse et disparaissent à jamais. — (Charles Briand, La Batteuse, Le Cherche Midi, 1996, éditions De borée, 2005, page 117)
- (Art) Rideau composé de plusieurs plaques de tôle qu’on lève ou qu’on baisse devant le foyer d’une cheminée.
- (Art) Ornement sculpté sur la face d’un piédestal.
- (Militaire) Partie d’un pont-levis qui s’abaisse pour donner passage sur le fossé.
- Un châtelet, qui peut être isolé de la barbacane, la précède, à cheval sur le pont qui était composé de deux tabliers mobiles en bois, dont les tourillons sont encore à leur place. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Mobilier) Abattant d’un meuble.
- En haut, dans sa chambre, devant elles, il abattit triomphalement le tablier du secrétaire. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre X)
- (Construction) Plate-forme, plancher d’un pont.
- Ali et moi déambulons sous le tablier du métro aérien qui abrite, entre les étals du marché, les bicraves, les petits trafics du trabendo, […]. — (Jack-Alain Léger, Tartuffe fait ramadan, Denoël, 2003, page 30)
- Avant 1789, l'hôtel de ville était situé sur le tablier de ce pont. — (Jean-Luc Kourilenko, Mémoire en Images, Caen, éditions Alan Sutton, 1995, p.36)
- (Transport) (Vieilli) Plancher d’un scooter.
- Sur une Vespa ces fictions s’effondraient. Juliette serait assise, les deux pieds posés à plat sur le tablier de sa machine. De toute la surface de ses semelles elle affirmerait sa prééminence. Moi je serais à califourchon, derrière. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 186)
- (Marine) Doublure que l’on met à certaines voiles pour les garantir du frottement des hunes et des barres.
- (Jeux) (Vieilli) Support de jeu de société sur lequel on dispose des éléments du jeu comme les pions (ce tablier peut avoir un nom spécifique : échiquier pour les échecs, damier pour les dames, othellier pour Othello, goban pour le go…) ; et plus particulièrement, planche du jeu (médiéval) des « tables » (trictrac). C’est sans doute le premier sens du mot. On remplace fréquemment ce mot par le terme plateau.
- Le tablier est disposé, et les pièces bougent — (JRR Tolkien, Le Retour du Roi, 1955)
- (Sénégal) (Rare) Marchand tablier.
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permet
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de permettre.
- Cette panoplie de données objectives et quantifiées permet de dépasser largement l’approche intuitive, pifométrique et incertaine qui reste la plus souvent celle de la psychologie historique. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 50)
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formaté
- Participe passé masculin singulier de formater.
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liberté
- Pouvoir inaliénable de l’individu, droit qu’il a de disposer de sa personne ; capacité des individus et des organisations qu’ils forment à agir sans restrictions, autre que celles imposées par la loi. Note : Ce sens est souvent écrit avec une majuscule, Liberté, pour lui donner un caractère allégorique ou emphatique.
- En définissant la liberté, le premier des biens de l’homme, le plus sacré des droits qu’il tient de la nature, vous avez dit avec raison qu’elle avait pour borne les droits d’autrui. — (Robespierre, Propositions d’articles additionnels à la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, le 24 avril 1793 à la Convention.)
- La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : « Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait. » — (Article 6. de la Constitution française du 24 juin 1793)
- Sachent donc ceux qui l’ignorent, sachent les ennemis de Dieu et du genre humain, quelque nom qu’ils prennent, qu’entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit. Le droit est l’épée des grands, le devoir est le bouclier des petits. — (Henri-Dominique Lacordaire, 52e Conférence de Notre-Dame, 1848)
- …tel était le coin de vie personnelle où se réfugiaient ces hommes qui, pour la sécurité du pain et de la paillasse, vendaient leur liberté, la dernière des libertés humaines : aller où l’on veut, choisir le fossé où l’on subira les affres de la faim, la morsure du froid… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- « Liberté », un de ces mots qui s’écrivent avec une majuscule, parce qu’ils renferment un monde d’émotions. — (Rose-Marie Mossé-Bastide, La liberté, 1966, introduction)
- Le vrai sentiment de liberté vient autant de ce qu’on pourrait faire que de ce qu’on fait effectivement. La liberté est bien plus grande que le désir, bien plus grande que l’envie, bien plus grande que les capacités humaines, bien plus grande que nos forces et que le temps qui nous est donné. — (Paul Fournel, Paul Fournel : « Ma chère petite-fille, veille à te protéger de ceux qui en voulant te protéger entravent ta vraie liberté », Le Monde. Mis en ligne le 14 juin 2020)
- Chacun des droits qu’un tel pouvoir implique.
- Il faut entrer de force dans le domicile du citoyen: il faut arrêter administrativement l’homme qui ne peut être arrêté qu’en vertu d’une loi ; il faut violer la liberté de l’opinion et la liberté individuelle; il faut en un mot mettre en péril la constitution même de l’État. — (Résumé politique, dans L’Ambigu : ou Variétés littéraires et politiques, volume 56, 1818, page 243)
- La liberté, parlons d’elle avant que cela ne devienne subversif, car la liberté de dire et d’écrire ce que nous pensons est une faveur trop précieuse pour ne pas provoquer la jalousie du destin. — (Julien Green, Liberté, Julliard, collection Idée fixe, Paris, 1974, page 9)
- Possibilité qu’a en pratique une personne, un animal, ou parfois une chose, de penser sans contraintes, d’agir selon son bon vouloir, de se mouvoir sans contrainte.
- Othon s’était élancé dans le fleuve, non pas pour y chercher la mort, mais la liberté. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- C’est un phénomène remarquable que la grande liberté d’esprit qui a pu coexister en France avec la plus grande soumission politique, et rien n’est pourtant plus explicable. — (Émile Montégut,Du génie français dans La Revue des deux mondes, T.9, 1857, page 141)
- La liberté de penser devait donc se compléter par la liberté d’agir. La première liberté avait été conquise sur la théocratie ayant pour chef visible le pape : la seconde fut conquise sur l’aristocratie ayant pour représentant suprême le roi.La liberté d’agir contenait en elle-même une foule de libertés, liberté d’aller et de venir, liberté de se vêtir, liberté de produire, liberté d’échanger, liberté d’aimer. — (François-Victor Hugo, La Normandie inconnue, 1857, §.13, page 279)
- Or savez-vous quels sont ses deux instincts naturels, irrésistibles dans l’ordre psychique ? c’est l’amour et la liberté. Ces deux instincts naturels se sont socialement combattus jusqu’à présent ; il a fallu que l’homme immolât ou plutôt subordonnât l’un à l’autre. — (Alexandre Dumas fils, La question du divorce, 1880, 12e éd., page 131)
- Qu’on y ajoute une liberté extrême laissée aux enfants qui sortent sans solliciter la permission, se déplacent dans la classe à leur gré, […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Permission.
- Je prends la liberté de vous rappeler votre promesse.
- J’ai pris la liberté de vous écrire.
- Je prends la liberté de n’être pas de votre avis.
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enfer
- (Antiquité) (Au pluriel) Séjour des morts, avant le christianisme.
- Teutatès, Tut-tat, père des hommes. […] César a cru reconnaître en lui, Dis, dieu des enfers ou Pluton ; mais César ne savait pas que les Gaulois n’avaient point d’enfer, et, par conséquent, pas de dieux infernaux. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, page 61)
- Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. Et en Jésus-Christ, […], est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, […]. — (Prière catholique dite « Je crois en Dieu »)
- (En particulier) (Au pluriel) Lieux souterrains où les Grecs et les Romains croyaient que les âmes allaient après la mort.
- Orphée alla chercher Eurydice aux Enfers.
- Héraclès descendit aux Enfers.
- Je l’aime, non point tel que l’ont vu les Enfers, volage adorateur de mille objets divers — (Jean Racine, Phèdre, 1661)
- (Religion) Lieu destiné au supplice des damnés.
- Les prêtres, ses confrères, déposèrent ce juge indulgent ; l’un d’eux lui dit : « Mon ami, je ne crois pas plus l’enfer éternel que vous ; mais il est bon que votre servante, votre tailleur, et même votre procureur, le croient. » — ( Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1764)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière!Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne : Mort du pécheur, 1844, 2e édition, page 106)
- L’église chrétienne va transformer les fantômes et les revenants en âmes en peine en même temps qu’elle met en place le Purgatoire entre l’Enfer et le Paradis. Les morts ont besoin des vivants et les moines de Cluny mettent en place la fête des morts. — (Claude Nachin, Les fantômes de l’âme : à propos des héritages psychiques, 1993, page 21)
- [Selon le recueil de superstitions Yü-Li], les méchants sont tués par le tonnerre, ou tourmentés de diverses façons dans l’enfer : plongés dans un trou à fumier ; jetés sur des sabres et des couteaux ; condamnés à la faim et à la soif, à suer leur sang, à revêtir des habits de fer rougi au feu, à être jetés dans la chaux, à être hachés et mis en pièces, à être gelés… — (Émile Bard, Les Chinois chez eux, A. Colin et Cie, Paris, 1899)
- (Sens figuré) (Familier) Lieu où l’on souffre, où l’on est au supplice, où l’on est extrêmement gêné, tourmenté, où il y a beaucoup de confusion et de désordre.
- Rien n’a pu effacer le souvenir de la sauvagerie de la pointe du Raz et de la Baie des Trépassés, et l’horreur fascinante de la mer mugissant dans l’enfer de Plogoff. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, De New-York à Tahiti, tome 1, 1929)
- C'était l’enfer quand je devais débarquer tout seul des frigos américains, et il y en avait beaucoup. Ils faisaient au moins dans les 40 kilos. C’était très dur aussi quand il fallait se mettre à deux pour superposer tout un stock de lave-linge très lourds aussi. — (Anonyme, Moi, Anthony, ouvrier d’aujourd’hui, Raconter la Vie, « 3 », Éditions du Seuil, 2014)
- Avoir l’enfer dans le cœur se dit d’une personne tourmentée de remords, ou agitée par la haine.
- Je suis une pauvre rateMa vie est un enfer.Mon frère est un banditMa mère une sorcière. — (Les Enquêtes de Chlorophylle, 1992–1995)
- (Par métonymie) Démons ; puissances de l’enfer.
- L’enfer en gémit.
- L’enfer se déchaîne contre lui.
- (Sens figuré) Partie réservée d’une bibliothèque où sont conservés les ouvrages dont la communication est jugée dangereuse, considérés comme licencieux ou « contraires aux bonnes mœurs ». Créé au début du XIXe siècle, il s’agissait au départ d’une simple pièce dans laquelle on enfermait ou cadenassait toutes les œuvres (livres, médailles, etc.) ou objets le plus souvent à caractère érotique et qui étaient interdits au grand public, mais accessible uniquement sur recommandation.
- Citerne où se recueillent les eaux mêlées au marc d’olive dans les huileries. On en tire une huile de basse qualité dite « huile d’enfer ».
-
partagez
- Deuxième personne du pluriel du présent de l’indicatif de partager.
- Vous partagez de grands moments avec vos proches. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 30 novembre 2022, page 11)
- Deuxième personne du pluriel de l’impératif de partager.
-
varier
- Diversifier.
- Dans la peinture, il faut varier les airs de tête et l’attitude des figures.
- Varier les mets, les ornements.
- Varier ses expressions.
- Varier son style.
- Varier ses plaisirs, ses occupations.
- (Musique) Varier un air : le changer en y ajoutant des notes et des ornements qui en laissent subsister le motif, la mélodie.
- (Intransitif) Changer, se modifier, présenter des changements successifs.
- L’effectif de la brigade n’avait pas varié : il s'était maintenu au chiffre de 6.000 hommes, grâce à l'apport régulier des dépôts. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.90)
- L’amplitude ou marnage est un caractère essentiel des marées qui varie dans le temps (pendant les mortes-eaux le marnage est plus faible que pendant les vives-eaux) et dans l’espace (côtes microtidales avec un marnage moyen inférieur à 2 m, côtes mésotidales avec un marnage moyen compris entre 2 et 4 m, côtes macrotidales avec un marnage moyen supérieur à 4 m). — (Roland Paskoff, Les littoraux : Impact des aménagements sur leur évolution, 2010)
- Être d’avis différent, rapporter diversement le même fait.
- Les historiens varient sur ce point.
- On varie sur le lieu de la naissance d’Homère.
- Avoir des formes, des qualités différentes, suivant les diverses circonstances.
- Les mœurs varient selon les pays, les époques.
- Ce plan, qui devra être transmis à Québec d'ici mardi midi, devra prévoir le report ou l'abandon progressif de rendez-vous et d'opérations non urgentes afin d'atteindre le 17 décembre un certain nombre de "lits désignés COVID", qui varie d'un établissement à l'autre.— (Jérôme Labbé, « Québec demande aux hôpitaux de mettre en branle leur plan de délestage », radio-canada.ca, 8 décembre 2020)
- (Marine) S’écarte du nord, en parlant de l’aiguille aimantée de la boussole, soit du côté de l’est, soit du côté de l’ouest.
- À telle hauteur, l’aiguille varie de tant de degrés.
-
entier
- Qui a toutes ses parties, ou que l’on considère dans toute son étendue.
- Afin de couvrir les sépultures, ils se sont servi de tuiles, parfois entières, souvent fragmentaires. — (H. Duday, Fanette Laubenheimer & Anne-Marie Tillier, Sallèles d’Aude: nouveau-nés et nourrissons gallo-romains, Presses Univ. Franche-Comté, 1995, page 97)
- A chaque tempête, les dunes progressent vers l’intérieur des terres. […]. Des villages entiers sont engloutis : habitations, église, tout disparaît sous le sable. — (Jean-Henri Fabre, La Plante ; leçons à mon fils sur la botanique, Paris, Delagrave, 1905, 8e éd., p.111)
- Il paraît, nous a-t-on dit un jour, qu'il existe à Châteauneuf-le-Rouge un labyrinthe de buis si vaste que le jardinier a besoin de l'année entière pour le tailler : il commence à un bout, et, lorsqu'il arrive à la fin du tracé, recommence un nouveau circuit et une nouvelle année. — (Michel Racine & Françoise Binet, Jardins de Provence, Édisud, 1987, p. 132)
- Note : On y joint quelquefois le mot tout, pour s’exprimer avec plus de force.
- Attendre une heure tout entière.
- Lire un livre tout entier.
- (Mathématiques) Se dit des nombres composés d’une ou plusieurs unités.
- Les nombres entiers incluent les nombres naturels.
- (Botanique) se dit d’un élément de plante (pétale ou feuille) qui n’a aucune découpure sur ses bords.
- Les feuilles de lilas sont entières.
- Pétale entier.
- (Sens figuré) Qui n’a subi aucune altération.
- Vivre dans un entier détachement des choses du monde.
- Avoir une entière confiance en Dieu.
- Une entière soumission.
- Conserver sa raison tout entière.
- Laisser une entière liberté à ses amis.
- Conserver sa réputation entière, sa vertu entière.
- La confiance entière qu’on avait en cette banque a causé la ruine de bien des gens.
- La question reste entière : la question reste intacte, est toujours la même.
- Les choses ne sont pas entières : l’état des choses a changé, les circonstances ne sont plus les mêmes.
- Cette affaire, cette fonction, cette science prend l’homme tout entier : (Sens figuré) Il est nécessaire d’y employer tous ses soins, toute son attention et tout son temps.
- On dit dans un sens analogue
- Se donner, se livrer tout entier à un travail, à une étude, etc.
- Mourir tout entier : ne laisser aucun souvenir, aucune renommée après sa mort.
- (Sens figuré) Qui ne supporte aucune atténuation dans ses opinions, dans ses convictions, qui ne se laisse point entamer par la discussion.
- C’est un homme entier, bien entier, fort entier dans ses opinions.
- C’est un esprit très entier.
- (Au masculin) Qui n’a pas été castré.
- Cheval entier.
-
bloquer
- (Militaire) Fermer par un blocus les avenues d'une place, les approches d'un port, etc, immobiliser par un blocus.
- Bloquer une place, un port.
- Bouillé et Puy-Gaillard, qui avaient blocqué Tiffauges, et assiegé Montaigu. — (d’Aubigné, XVIe siècle)
- Mais ils n'en eurent pas sitôt fermé les portesQu'on vit pour le bloquer avancer tes cohortes. — (Montfleury, La Mort d'Asdrubal, I, 3)
- Empêcher de bouger, de se déplacer, d'avoir lieu ; arrêter, immobiliser.
- Des créanciers récalcitrants ont obtenu un jugement contre moi et mon compte est bloqué chez Hachette. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 206)
- Normalement, les assimilations théoriques ne vous poseront aucun problème même si on voit çà et là des mastériens de psychologie par exemple être bloqués sur les exposés. — (Jimi B.. Vialaret, L'arthérapie, d'un lien art et médecine: Volume 1, Manuel du futur étudiant, L'Harmattan, 2012, page 21)
- Il bloque l'accès à l'immeuble.
- Bloquer le ballon.
- Serrer complètement.
- Bloquer un boulon.
- (Pronominal) Se coincer.
- Je me suis bloqué le dos.
-
diriger
- Conduire en exerçant un pouvoir, un commandement.
- Régler l'exécution d'une action, l'organiser.
- Diriger une manœuvre, une opération, une expédition.
- Diriger un chantier, des travaux, des recherches.
- Diriger un débat, une conversation, un interrogatoire.
- Commander, administrer un organisme, une institution.
- Diriger un hôpital, un théâtre, une école.
- Il dirige une PME de 150 personnes.
- Exercer une autorité sur un groupe.
- Diriger une nation.
- Diriger une armée, une classe, une équipe.
- Diriger une chorale, un orchestre.
- (En particulier) Exercer une autorité intellectuelle ou morale.
- Diriger un élève dans son travail, un étudiant dans ses recherches.
- Diriger la conscience de quelqu’un.
- Au bout de ces dix ans, elle sera au commencement de l’âge mûr, et si elle ne trouve pas un prêtre pour s’occuper d’elle exclusivement sous prétexte de diriger sa conscience, elle est ennuyée et malheureuse jusqu’à la mort. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
-
été
- La plus chaude des quatre saisons de l’année. Dans l’hémisphère nord, l’été astronomique s’étend du 7 mai au 7 août, le solstice d’été représentant le milieu de l’été. L’été météorologique, qui comprend les mois les plus chauds de l’année, comprend les mois de juin, juillet et août. L’été calendaire français, enfin, s’étend du 21 juin (solstice d’été) au 22 septembre (équinoxe d’automne). Dans l’hémisphère sud, ce découpage correspond à la saison d’hiver.
- Seuls, dans un des versants caillouteux de la forêt, deux ou trois vieux hêtres accusaient, par quelques feuilles roussies prématurément, l’arrivée prochaine de l’automne et la mort de l’été. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- C’était l’été austral ; le jeudi 19 novembre, je passai exactement sous le soleil à midi par un ciel sans nuages, sur un océan sans rides. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Parmi les facteurs locaux, nous citerons d’abord la dégradation des pâturages causée par les abus de la transhumance, d’immenses troupeaux ayant été amenés des pays du Sud pour y trouver, pendant l’été, leur pâture. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, La Mort du chien)
- Gasbieha et sa mère passaient le printemps au Caire, l’été à Alexandrie, et suivaient fréquemment le Pacha à Hélouan, où il soignait ses rhumatismes. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
-
univers
- Le monde entier, l’ensemble de tout ce qui existe.
- La prière, c’est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n’est aussi absurde que de s’adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- Rôde-t-il de par l’univers je ne sais quel dieu de la malédiction et du carnage ayant pouvoir à de certaines heures d’arracher de la vie les fils aînés de la famille humaine taillés pour lui faire obstacle? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Selon la plupart des scientifiques, l’univers existe depuis environ treize milliards d’années ; la Terre depuis quatre milliards et demi, et la vie depuis environ trois milliards d'années. — (L’insoutenable légèreté du darwinisme, dans Le Québec sceptique, n°60, pp.40-47, été 2006)
- Mais dans les univers courbés du second système einsteinien, des boucles temporelles pourraient autoriser une certaine exploration du passé, sans condition de vitesse, le principe de causalité étant dans ce cas invalidé. — (Jacqueline Sessa, Du mouvement dans l'espace au déplacement du temps : l'Uchronie, dans le recueil Le cours du temps, Centre d'études comparatistes/Université de Saint-Étienne, 1998, page 13)
- (Vieilli) Notre galaxie, la Voie lactée, et par extension toute autre galaxie.
- Mais l’on disputait toujours de leur véritable nature : nébuleuses gazeuses, nuages de matière ou atmosphères d’étoiles à haute température ; ou bien vrais univers, confédérations stellaires analogues à la Voie Lactée, distinctes d’elle? — (André Georges, L’Univers humain : Naissance des mondes in « Études, Revue catholique d’intérêt général », 1939)
- Remarquons, d’autre part, que les nébuleuses extragalactiques, qui sont des univers analogues au nôtre (univers-îles), possèdent elles aussi leurs novæ ordinaires. Elles ont les mêmes propriétés que les novæ de notre Voie Lactée. — (Annuaire pour l’an 1954, Le Bureau des longitudes, ca. 1953)
- (Par métonymie) Ensemble du globe terrestre.
- La grande Limagne ! N’est-elle pas l’une des plus féconde plaine de l’univers ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L'univers ne s'étendait pas, pour moi, beaucoup au-delà du quai Malaquais, où j'avais commencé de respirer le jour, comme dit cette tendre vierge d'Albe. — (Anatole France, Pierre Nozière ; livre 1 : Enfance, ch. I, 1899)
- (En particulier) Ensemble des habitants de la planète.
- Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle,Femme impure ! L’ennui rend ton âme cruelle. — (Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal,)
- […], il se senti assez fort pour lancer un cartel à l’univers. Sa personnalité s’enflait. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 31)
- […], Bert se rendit compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, […] ; il comprit qu’arrivait une époque où l’univers se désorganisait effroyablement, où c’en était fini de la sécurité, de l’ordre, de l’habitude… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Ensemble de ce qui constitue le monde des personnages dans une œuvre de fiction.
- L’univers de Jules Verne.
- Ce qui se passe dans ce jeu, c’est grave. C’est grave. Et en plus, si on est fan de l’univers de Batman, mais… jouer à ce jeu, … c’est aussi plaisant que de se prendre un concombre dans le cul. — (Joueur du Grenier, Batman & Robin - Playstation, 18 mai 2011)
- Groupe organisé formé d’une multitude d’êtres.
- À chaque pas que l’homme fait, il écrase des univers, empêche l’éclosion d’un peuple innombrable d’infiniment petits. — (Émile Zola, Fécondité, 1899, page 75)
- Pour les non-baiseuses, toutes les baiseuses sont des salopes, mais ce n'est pas ce genre de dénonciation qui rendra l’univers des chastes plus attrayant. — (Christian Coffinet, La jambe de mon père, Éditions Jean-Claude Lattès, 1977)
- Cette anthropologie approximative du peuple satyresque laisse de côté l'embarrassante question des satyreaux, dont on se demande comment ils ont bien pu être engendrés dans cet univers sans femmes: […]. — (Françoise Lavocat, La syrinx au bûcher: Pan et les satyres à la Renaissance et à l'âge baroque, Librairie Droz, 2005, page 357)
- Ensemble de personnes considérées dans leur environnement (matériel, psychologique, social, moral) et constituant une communauté à part.
- L’univers hospitalier, scolaire.
- Ensemble de personnes formant un groupe social, un milieu particulier.
- « Au niveau » est certes déjà une vieille connaissance, et même une vieille tarte à la crème, puisque l'expression fit irruption dans l’univers branchouillard voilà une bonne vingtaine d'années. — (Pierre Merle, Le nouveau charabia: le français est une langue étrangère!, Milan, 2005, p.192)
- Ce qui embrasse un champ d’activité, un domaine artistique, intellectuel, psychologique, moral.
- Enfin, dans l’univers du web 2.0, en particulier autour des blogs, on a vu se développer la pratique d'une indexation publique et collective ou « partagée » autour des tags. — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, Éditions Flammarion, 2009, chap. 12)
- Système, ensemble d’objets abstraits formant un tout harmonieusement organisé.
- Cette Antigone voyoute pourrait courir toutefois le risque d'énoncer un univers d’indifférenciation où l'ordre légal et la transgression s’égaleraient sur un seuil éthique au-delà du bien et du mal, […]. — (Rose Duroux, Les Antigones contemporaines: de 1945 à nos jours, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2010, page 310)
- (Mathématiques) (Par métonymie) Ensemble des issues possibles, résultats d’une expérience aléatoire.
-
confidentialité
- Fait de réserver des informations à un petit nombre de personnes déterminées.
- Les banques suisses de plus petite taille sont confiantes qu'elles pourront en affaiblir les effets et continueront à en profiter en trouvant des moyens nouveaux et plus élaborés pour protéger la confidentialité de leurs clients. — (New York Times, cité et traduit par Le Monde, août 2009)
-
risquer
- Hasarder, exposer à un danger possible, à une chance douteuse.
- Risquer sa vie, son honneur, sa réputation, son argent.
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 95-96)
- Courir le risque, oser le hasard de.
- J’avais dénoué cent fois ce sophisme, en montrant que le ressort des guerres n’était pas tant l’intérêt que l’honneur ; chose bien aisée à comprendre pour des hommes qui présentement risquaient tout, avec une faible chance de gagner, et de gagner fort peu. — (Alain, Souvenirs de guerre, p. 215, Hartmann, 1937)
- Ils se sentaient en sécurité comme les spectateurs d’une course de taureaux : ils risquaient peut-être leur argent sur le résultat, mais c’était tout. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 211 de l’édition de 1921)
- (Absolument) — Avignon, Carpentras, Cavaillon, regorgent, pour la malédiction des familles, de tripots où de grosses sommes sont à chaque instant risquées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Oser une parole.
- Et l’air, mon Claudin, l’air reniflable, risquais-je avec rusticité ? — Tu renifles ? Et les microbes ! Prends garde ! — (Émile Bergerat, Souvenirs d’un enfant de Paris, 1912, p. 218)
- (Pronominal) S’aventurer ; se hasarder.
- C'était la première fois qu'il se risquait au Montparnasse. Ses regards inspectèrent la salle et, finalement, se fixèrent sur la grosse nuque puissante de Feempje. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 143)
- (Québec) Pouvoir, avoir une possibilité ou une occasion de.
- Tôt ou tard, sur la patinoire comme à l'extérieur, Perry risque d'être très utile au Canadien, lui qui compte 1045 matchs d'expérience en saison régulière et 145 autres en séries éliminatoires. — (Benoit Rioux, Corey Perry veut faire sa place, Le Journal de Montréal, 9 janvier 2021)
-
comparer
- Examiner les rapports de ressemblance et de différence entre une chose et une autre, entre une personne et une autre.
- En comparant ce tableau avec celui fourni par le cadastre de 1810 que nous donnons ci-dessous, on est frappé des immenses changements survenus dans l’état de la culture du terroir de Laon depuis moins d’un demi-siècle. — (Maximilien Melleville, Histoire de la ville de Laon et de ses institutions, V.1, 1846, p.11)
- Mais on n'en finira pas, en revanche, de « comparer » : comparer est inexhaustible. On n'en finira pas d'enfiler les recoupements, d'aller chercher plus loin, ailleurs, des rapprochements. — (François Jullien, Entrer dans une pensée ou des possibles de l'esprit, Éditions Gallimard, 2014, chap. 10)
- Nora Blume fixait ses ongles, absorbée. Elle les comparait à ceux parsemés de brillants de Madame Hermani. Elle se demanda si Maria les soignait seule ou si elle était cliente de l'une des nombreuses ongleries de la ville. — (Claudia Quadri, Joue, Nora Blume, traduit de l'italien (Suisse) par Danielle Benzonelli, Éditions Plaisir de Lire, 2018, chap. 6)
- Rapprocher, avec la pensée d’égaler.
- D’obséquieux flatteurs le comparaient au prince Noir,à Alcibiade, à César. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 129 de l’édition de 1921)
- Gardez-vous de comparer Lucain à Virgile.
- Il n’y a point d’église qu’on puisse comparer à Pierre de Rome.
- On est forcé d’être modeste, quand on se compare avec lui.
- Osez-vous bien vous comparer à un si grand homme ?
- Rien ne peut se comparer au bonheur d’une conscience tranquille.
- Marquer les rapports de ressemblance entre des choses ou des personnes qui sont de nature ou d’espèce différente.
- Marx comparait le changement d'ère historique à une succession civile ; les temps nouveaux héritent des acquisitions antérieures. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, Les préjugés contre la violence, 1908)
- Céline Thiébault était alors une jeune fille « bienfaisante », une de ces grandes filles brunes qui paraissent vingt ans au lieu de quinze, de celles qu’à la campagne on compare volontiers à une pouliche et que les hommes, vieux et jeunes, détaillent avec une basse envie, un violent désir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 19)
- Anatomie comparée, science qui établit les rapports et les différences qu’on découvre dans la structure des hommes et celle des animaux.
- Philologie comparée, science du langage fondée sur la comparaison des langues.
- Homère compare Diomède, au milieu des Troyens, à un lion au milieu d’une bergerie.
- On compare les conquérants à des torrents impétueux.
- Confronter et examiner si deux choses sont de la même main.
- Comparer des écritures.
- Comparez ma feuille avec la sienne et vous verrez qu’il a triché.
- (Rhétorique) Assimiler deux idées.
- (En particulier) (Mathématiques) Déterminer le classement relatif de plusieurs éléments (typiquement des nombres) dans une relation d’ordre.
- Comparer deux nombres, c'est dire s'ils sont égaux ou si l'un est supérieur ou inférieur à l'autre. . — (Comparer des nombres entiers, maxicours.com → lire en ligne)
-
glisser
- Se mettre en mouvement, comme en coulant sur une surface lisse ou le long d’un autre corps.
- L’adhérence de la roue sur le rail, qui agit le long du plan incliné en sens contraire du mouvement de translation, et produit la rotation de la roue en s'opposant à ce qu'elle puisse glisser sans tourner. — (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, 1837, V.5, page 910)
- On patinait autour de lui. Des enfants, le col entouré de cache-nez écarlates, blancs, verts, bleus, glissaient et tournoyaient. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 95)
- Le canot bascule sur le berthon, se met à glisser vers l'avant écrasant une trentaine de personnes et blessant grièvement à la jambe Isaac Lehmann. — (Philippe Masson, Les Naufrageurs du Lusitania et la guerre de l'ombre, Albin Michel, 1985, page 117)
- Je fourre l’énorme pistolet dans mon froc et voilà le canon qui glisse dans mon slip. Je n'arrive pas, assis, à l’extirper. — (Michel-Jacques Aubin, Les Caractériels, Éditions Publibook, 2007, page 391)
- (Sens figuré) Se déplacer avec légèreté et aisance.
- Elle semblait faite pour glisser, en robe blanche, dans des paysages liturgiques, une branche de lis ou un rameau d’or à la main. — (Octave Mirbeau, Le colporteur)
- L’avion revient vers nous, plane un moment sur nos têtes, glisse, remonte et, dans une dernière caracole, pique vers son hangar. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, pages 203-204)
- Parfois, la nuit, sur la route de Londres, je croisais les camions. Ils glissaient silencieusement sur l'asphalte. — (Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehors, Gallimard (folio), 2009, page 42)
- Nous glissions vers l'été. — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 167)
- (Spécialement) (Québec) (Loisirs) Descendre des pentes neigeuses en glissant sur un traîneau, sur un carton, etc., voire sur le fessier.
- Cet après-midi, avec les enfants, on est allés glisser.
- Je regarde là-bas, à l'endroit où nous avons glissé vendredi; nous y avons laissé quelques traces visibles, arabesques géantes, filets de neige minces mais incrustés. — (Nadia Plourde, La gloire de mes élèves, éditions Les 400 coups, Montréal, 2008, page 72)
- Effleurer un corps en parlant d'un instrument tranchant qui a dévié et qui n’entame pas profondément.
- Le poignard glissa et ne lui fit qu’une légère blessure.
- (Sens figuré) Passer légèrement sur quelque matière.
- C’est une matière délicate qu’il ne faut pas trop approfondir, il faut glisser légèrement dessus.
- L’orateur a glissé sur ce fait.
- Glissez, glissez. Il est préférable que vous n’insistiez pas, que vous vous taisiez.
- « Glissez, mortels, n’appuyez pas » — (Pierre-Charles Roy)
- (Sens figuré) Ne faire qu’une impression légère, ou n’en faire aucune.
- Mes remontrances n’ont fait que glisser sur lui.
- Le mépris de la plume et l’outrage du glaiveGlissent sur notre orgueil comme une goutte d’eau; [...]. — (Clovis Hugues, Sérénade à Louise Michel, dans L’Intransigeant, Paris, 15 janvier 1882)
- (Vulgaire) (Vieilli) (Transitif) Copuler avec.
- (Transitif) ou (Pronominal) Faire entrer adroitement en quelque endroit ou en faire sortir.
- Et elle glissa dans son corsage, tout raide de broderies et de diamants, cette lettre qui sortait du pourpoint du jeune homme, […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Une fois les billets glissés dans une enveloppe, nous trinquâmes, debout sous le néon. — (Hervé Commère, Les Ronds dans l’eau, Fleuve Noir, 2011, chapitre XXI)
- Il se glissa dans la salle.
- Glisser une clause dans un contrat.
- Glisser un mot dans un discours.
- Il s’est glissé beaucoup de fautes dans cet ouvrage.
- Une infinité d’abus s’étaient glissés dans l’administration.
- La mésintelligence ne tarda pas à se glisser entre eux.
- Glisser une chose dans l’oreille de quelqu’un.
- (Transitif) (Sens figuré) Remettre discrètement quelque chose à quelqu'un.
- […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Handball) Au handball, s’engouffrer dans le dos de la défense.
- Par exemple, pour “glisser” [s’engouffrer dans le dos de la défense], il faut avoir le feeling, savoir le fonctionnement des arrières, avoir une connexion avec les joueuses. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 16 novembre 2022, page 18)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.