Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fouilleur
Que signifie "fouilleur" ?
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- Qui fouille.
- J’ai pour professeur un petit homme à lunettes cerclées d’argent, au nez et à la voix pointus, avec un brin de moustache, des bouts de jambes un peu cagneuses, — elles ne l’empêcheront pas de faire son chemin, — insinuant, fouilleur, chafoin, furet, belette, taupe. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- Écouter. Se laisser porter par la conversation, y prêter attention comme pour se construire l’alibi de cette posture fouilleuse de mémoire, les épaules un peu arrondies. — (Philippe Delerm, Le trottoir au soleil, Gallimard, 2011, collection Folio, page 115)
- […]: c'est ainsi qu'une tentative récente de lire les papyrus carbonisés d’Herculanum à l'aide des rayons fouilleurs du synchrotron de Grenoble a suscité l'enthousiasme chez les spécialistes, […]. — (Iegor Gran, Entretien avec Daniel Delattre, papyrologue : « Avec la technologie, on a l'impression de comprimer le temps », dans Charlie hebdo no 1240 du 27 avril 2016, page 15)
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fouilleur".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
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candeur
- Au sens étymologique du terme, blancheur, pureté.
- En ce monde, sa plus grande joie, qu’il achète au prix de son sommeil, est d’aller dans les cabarets boire avec les ouvriers le vin blanc du matin. Innocence d’ivrogne : ce vin clair, dans le jour pâle, parmi les blouses blanches des maçons, ce sont là des candeurs qui charment son âme restée naïve dans le vice. — (Anatole France, L’Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 112)
- Pureté d'âme ; confiance ; ingénuité ; franchise.
- M. de La Baudraye eut bientôt remarqué l’ascendant que sa qualité de mari lui donnait sur les galants de sa femme, et il se servit d’eux avec la plus entière candeur, il obtint des dégrèvements de contribution, et gagna deux procillons. — (Honoré de Balzac, La Muse du Département, juin 1843-août 1844)
- J'étais alors d'une candeur stupéfiante et d'une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j'avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- La petite, qui roulait sur ses vingt ans, était aguichante au possible, mince et rembourrée, les yeux clairs, mouillés de candeur vicieuse. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 30)
- Chapeau au ministre de la Santé, Christian Dubé, de l’avoir fait en toute candeur. En deuxième vague de la COVID-19, son aveu n’est pas anodin. — (Josée Legault, L’aveu de Christian Dubé, Le Journal de Montréal, 13 novembre 2020)
- (Par extension) Confiance excessive ; naïveté.
- Je ne perds aucune occasion de me délecter des saillies tragi-comiques de son journal étonnant qui […] ne manque aucune hilarante compromission avec la modernité, dont il s'émerveille avec une candeur de midinette pré-adolescente amoureuse d'Olivier Besançenot. — (François-Xavier Ajavon, Comment se libérer de ce foutu... Libé !, sur RING : News, culture & société (www.surlering.com), le 27 mars 2010)
- En août 1944, il songe à se livrer au maquis d’Auvergne du colonel Gaspard, et tente de déléguer l’amiral Auphan auprès de De Gaulle pour lui transmettre régulièrement le pouvoir sous réserve que le nouveau gouvernement reconnaisse la légitimité de Vichy et de ses actes. « Aucune réponse ne fut donnée à ce monument de candeur ». — (Philippe Pétain)
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admirateur
- Celui qui admire, ou qui a coutume d’admirer.
- Il est de vos admirateurs.
- C’est un admirateur de l’antiquité.
- C’est un admirateur convaincu.
- La liberté de ton que prenait l'auteur irrita plus d'un admirateur du Roman de la rose. — (Maïté Albistur, Daniel Armogathe, Histoire du féminisme français: Volume 1, 1978)
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calandreur
- (Mécanique) Celui qui calandre.
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malfaiteur
- Qui fait le mal.
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chômeur
- (Économie) Personne pouvant et souhaitant travailler mais qui est sans emploi.
- Bref, c’est ici comme partout : l’urbanisme attire et dévore. Il rejette ces cosses vides : les chômeurs. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux / Vingt-neuf mois d’exil, Grasset, réédition Le Livre de Poche, page 526)
- Vérité plus frappante encore en Allemagne que dans le reste du monde: six millions de chômeurs, tant bien que mal assurés contre la crevaison de faim, et autant de sans-travail et sans allocation, réduits, avec leurs familles, à la sportule de la charité publique ! — (Victor Margueritte ; Debout les vivants! - 1932)
- Il y a en Amérique, comme en tout pays, un chômage endémique et même avant la crise, on comptait environ deux millions de chômeurs. Mais quand, avec la baisse des prix, le manque de confiance, le krach de Wall Street, les gens cessèrent d’acheter, ce chômage augmenta en progression géométrique. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
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fonceur
- Dynamique, qui fonce, qui va de l’avant sans se poser trop de questions.
- Avoir l’esprit fonceur.
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fouineur
- qui fouine.
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barreur
- (Marine) Celui qui tient la barre du gouvernail. [1]
- La jeune fille, assise dans le fauteuil du barreur, se laissait aller à la douceur d’être sur l’eau. — (Guy de Maupassant, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 196)
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soeur
- Orthographe erronée de sœur.
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conseilleur
- (Littéraire) Celui qui donne des conseils.
- Le conseilleur idéal reste à inventer. — (Vincent Boggio, Que faire ? Mon enfant est trop gros, 2002)
- (Péjoratif) Celui qui donne des conseils hors de propos.
- Le Brun n’hésite pas, frappe juste à chaque coup ; les remaniements ne viennent que des conseilleurs. — (Jean de La Varende, Versailles, Paris, édition Henri Lefebvre, 1959, page 179)
- C’est un ennuyeux conseilleur.
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débardeur
- (Exploitation forestière) Celui qui fait le métier de débarder le bois ou la pierre, qui transporte les grumes de bois.
- A part quelques coups de tronçonneuse de temps en temps, on n'entends que le cliquetis des chaines des deux juments, et les ordres brefs du débardeur, Marc Denis. Cela fait plus de 15 ans qu'il débarde avec des chevaux de traits [...]. — (Benjamin Billot, Débardage à cheval sur les bords du lac de Vassivière, francebleu.fr, 14 mars 2021)
- (Encore utilisé au Canada dans ce sens, vieilli en France) Travailleur des quais, docker.
- Mais être un rude travailleur ;Aimer à boir', chanter et rire,Voilà, voilà le débardeur ! — (Paul de Kock et Valory, Le débardeur, ou, Le gros-caillou et Alger, vaudeville en deux actes, Barba, 1839, page 4)
- J’ai été me proposer au maître débardeur du quai Saint-Paul, et j’y gagne ma vie. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- (Sens figuré) Qu’ils [les critiques littéraires] admirent tous votre style vigoureux, et vous vous croirez obligé d’écrire dorénavant comme un débardeur. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 79)
- (Désuet) Personnage de carnaval très en vogue au XIXe siècle.
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captateur
- Celui qui a recours à des manœuvres de captation.
- Captateur de testament.
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agioteur
- Qui concerne ou se livre à l’agiotage.
- Nous demandons ce que fait là cette aristocratie agioteuse, et comment la plèbe actionnaire ne songe pas à l’éliminer ? — (Georges Duchêne, La Spéculation devant les tribunaux : pratique et théorie de l’agiotage, Librairie centrale, 1867, page 319)
- Les avertissements que l’Economist fit entendre à l’endroit de la fièvre agiotrice dont les chemins de fer, à cette époque, étaient devenus l’objet, ainsi que ses articles sur la crise financière et commerciale de 1847, ont eu plus que du mérite littéraire : ils ont exercé une grande influence pratique ; ils ont, de l’avis des grands hommes compétents, contribué beaucoup à empêcher des désastres plus grands et plus graves. — (Journal des économistes, 1860)
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bretteur
- (Vieilli) Celui qui aime à se battre à l’épée, à ferrailler.
- Mais tu étais cadet, et sous l’ancien droit, le patrimoine dont tu as eu la moitié appartenait entièrement à ton frère aîné. […]. Si la Constituante n'avait passé un trait de plume sur cet article de la loi, tu serais à l’heure qu'il est de toute nécessité chevalier d’industrie, barnabote, aventurier, abbé, bretteur, coureur de ruelles. — (Eugène Pelletan, Les Droits de l’homme, 1858)
- Personne ne se permettait de railler Augereau [1757-1816] sur cet article, car on savait qu'il était grand bretteur, très brave, et avait fait mettre les pouces au célèbre Saint-Georges [1745-1799], la plus forte lame de France. — (Marcellin Marbot, Mémoires, tome 1, chap. 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1891, page 13)
- Bretteurs et menteurs sans vergogne,Ce sont les cadets de Gascogne ! — (Edmond Rostand, Cyrano De Bergerac, 1897, acte II, scène VII)
- S’il croisait le chemin d’un tigre féroce, il le tuait en le frappant violemment avec son bâton [car ses parents ne voulaient plus qu'il joue avec les couteaux]. Les gens de la région, fascinés par son talent de bretteur, l’ont surnommé Quât Gioi (Maître Fouet). — (Le Courrier du Vietnam, La légende du kumquat, lecourrier.vn, 23 mai 2020)
- (Sens figuré) Celui qui se bat avec les idées.
- […] sa vie de bretteur théorique ferraillant contre les idées coupables, selon lui, d’avoir engendré le nazisme, mais aussi contre une extrême gauche dont il a qualifié les dérives de « fascistes » dans les années 1960 : tout cela a fini par confondre son trajet d’homme et de penseur avec l’histoire de l’Allemagne d’après-guerre. — (Nicolas Weill, Rencontre avec Jürgen Habermas, géant de la pensée mondiale, Le Monde. Mis en ligne le 21 février 2018)
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négateur
- Celui qui nie, qui a l’habitude, la passion de nier.
- Je le sais, moi qui ai traîné cette malédiction à travers les âges, qui l’ai traînée comme tu as traîné ta croix, mais bien plus longtemps que toi. La malédiction me déclarant l’ennemi de dieu, le négateur, le blasphémateur, l’homme révolté contre dieu. — (Pär Lagerkvist, La Mort d’Ahasverus, 1960 ; traduit du suédois par Marguerite Gay et Gerd de Mautort, 1961, page 132)
- On a laissé parler beaucoup de gens à notre place : des ONG environnementales évoquant la fin du monde et, à l’inverse, des “négateurs” comme Claude Allègre. — (Vanessa Schneider, Claude Allègre et le climat : retour sur un flagrant déni, Le Monde. Mis en ligne le 21 décembre 2018)
- (Absolument) Athée, celui qui nie l'existence de Dieu.
- (Islam) Celui qui renie les noms et attributs d'Allah.
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accélérateur
- Qui accélère.
- Muscles accélérateurs.
- Force accélératrice.
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couleur
- Caractéristique visuelle de la lumière visible donnée par la distribution de ses longueurs d’onde.
- Un edelweiss séché glissa d’une des enveloppes de rhodoïd et M. Abel le replaça avec des gestes précautionneux sur la photo aux vilaines couleurs qui lui servait de support : sur un vague fond de mosquée, trois militaires en calot et treillis se tenaient par l’épaule. — (Alain Demouzon, Monsieur Abel, 1979, section Dimanche, 16 heures)
- La gamme de couleurs où elle est baignée est d’une somptuosité que l’on ne peut décrire. Depuis le rouge et l’or jusqu’au violet céleste, toutes les teintes frappent ses murailles […]. — (Pierre Louÿs, La ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
- Vu la différence souvent considérable dans la couleur et la distribution spectrale d’énergie des rayonnements à comparer, toutes les difficultés théoriques et pratiques de la photométrie hétérochrome peuvent se présenter. — (M. J. Urbaneck, Résumé des travaux effectués dans les laboratoires des différents pays depuis 1931, dans Commission Internationale de l’Éclairage, 1935, page 205)
- Symptomatiquement, lorsque Goethe vers 1810 entreprend sa gigantesque enquête sur la couleur, il commence par déclarer qu'il faut jeter à bas le « château branlant » de la physique newtonienne, qui ne tient pas compte du sujet, de l'expérience personnelle, de la sensation, des sens […]. — (Jacques Aumont, De l'esthétique au présent, p.40, De Boeck Supérieur, 1998)
- Caractéristique visuelle de la matière donnée par la distribution des longueurs d’onde de l’absorption de la lumière blanche.
- Sa tenture était un papier dont il eût été difficile de déterminer la couleur primitive; […]. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Des coteaux d’Arbois, de Poligny et de Salins, descendait, chaque automne, avec les cuves pleines, le beau vin couleur peau d’oignon, jailli des grappes de poulsard, […]. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- C’est une féerie, une fantasmagorie de couleurs à donner la jaunisse à la Loïe Fuller, à faire sembler ternes les célèbres fontaines lumineuses. — (Fraipont; Les Vosges, 1923)
- On préfère construire un roman, qu’on déroule à sa guise, au rythme que l’on choisit, on l’illustre d’images d’Épinal aux coloriages grossiers, aux violentes couleurs. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les pois égouttés doivent présenter la couleur normale caractéristique des pois secs trempés en conserve, compte tenu de toute adjonction de colorants artificiels. — (FAO, Codex alimentarius, volume 5A, 1994, page 204)
- Ce qui n’est pas blanc ou noir.
- Le linge de couleur et le blanc.
- (Vieilli) Qualifie les mulâtres, pour les distinguer des blancs ou des noirs.
- Les hommes de couleur.
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amortisseur
- (Tous domaines) Dispositif mécanique, électrique, hydraulique ou pneumatique destiné à atténuer des chocs, des vibrations, un bruit, etc.
- On peut sortir de ces situations délicates en installant un amortisseur dynamique, appelé aussi absorbeur dynamique, batteur ou damper. — (Georges Spinnler, Conception des machines: principes et applications. Dynamique, 1997)
- (Mécanique) Ensemble des organes qui servent, sur un véhicule (voiture, camion, moto, bicyclette, etc.) à amortir les chocs et à améliorer la tenue de route.
- Les amortisseurs de cette voiture sont en mauvais état.
- Les premiers amortisseurs apparurent sur les bicyclettes en 1990.
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apprêteur
- (Art) Celui qui apprête, qui donne l’apprêt, qui fait les préparations.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Art) (Spécifiquement) Titre appartenant à la corporation des bonnetiers du faubourg Saint-Marcel à Paris, parce qu’ils donnaient eux-mêmes l’apprêt aux bonnets, aux bas qu’ils vendaient[1].
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Art) Celui qui prépare toutes les pièces d’un objet destiné à être confectionné.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Histoire des métiers) Peintre sur verre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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coéditeur
- Qui publie un ouvrage en collaboration avec un ou plusieurs autres éditeurs ou éditrices (coédition).
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meilleur
- Comparatif de bon. Qui est d’un degré supérieur à bon, qui vaut plus que la personne ou la chose à laquelle on le compare.
- Si nous avions engagé Krotz et son parti à nous servir de guides, ce n'est pas que nous nous fiassions beaucoup à eux ; mais où trouver de meilleurs cochers dans le pays ? — (Thomas Arbousset, Relation d'un voyage d'exploration au nord-est de la colonie du Cap de Bonne-Espérance, Paris : chez Arthus Bertrand, 1842, page 235)
- M. Hauriou a tout à l'heure formulé un rêve et manifesté une nostalgie : ceux d'un meilleur des univers politiques possibles, où les partis politiques vivraient dans un climat d’euphorie et se trouveraient parfaitement justifiés, parfaitement admis par l'opinion publique et parfaitement aimés. — (Intervention de M. Royer, dans L'état des forces politiques à la veille de l'élection présidentielle - La candidature Defferre : analyse rétrospective, Association française de science politique : Entretiens du Samedi, n° 5 de novembre 1965, p. 32)
- Car, si l’effondrement du barrage avait montré à Pierre qu'il était temps de devenir quelqu'un de meilleur, ce n'est que lorsqu'il fut au fond du trou qu'il put commencer à se relever. — (Patrick Seth, Les Revenants, tome 1, Éditions Michel Lafon 2015, chapitre 28)
- – Oh ! dit-elle, par la grâce de Dieu, j’entends encore très bien… et mes yeux, aussi, sont des meilleurs… — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 235)
- Cet homme est bon, mais son frère est meilleur, encore meilleur.
- Le temps est meilleur qu’il n’était hier. — Il n’y a rien de meilleur.
- Cela est un peu meilleur. — Il est en meilleur état. — Je suis ton meilleur.
- Précédé d’un déterminant défini comme l’article défini le, superlatif de bon signifiant qui est au-dessus de tout, dans son genre, pour la bonté, l’utilité.
- Il est de fait que le Tartuffe est sans contredit la meilleure comédie de Molière, un de ces chefs-d’œuvre dont on n’avait pas encore eu d’exemple à la scène. — (Albert du Casse, Histoire anecdotique de l’ancien théâtre en France, vol. 2, E. Dentu éditeur, 1864, page 72)
- Le meilleur préservatif contre les souris est un chat, non pas un chat angora, mais un chat à poil lisse et ras, rayé de gris et de brun, de la race commune appelée chat de gouttière. — (« Souris », dans la Grande encyclopédie illustrée d’Économie domestique et rurale, par Jules Trousset, Paris : chez Fayard frères, s.d. (vers 1875), page 2310)
- Si la pêche du sandre est théoriquement possible toute l’année, les deux meilleures périodes semblent être la fin du printemps, juste après le frai, puis l’automne. — (Pascal Durantel, Pêche, l’encyclopédie, Éditions Artemis, 2003, page 230)
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monsieur
- Appellation permettant de s’adresser de façon polie à un homme (un client, un professeur, un passant, etc.).
- Bonjour, monsieur !
- On s’est habitué, de notre temps, à mettre monseigneur devant un nom propre, à dire monseigneur Dupanloup, monseigneur Affre. C’est là une faute de français ; le mot « monseigneur » ne doit s’employer qu’au vocatif ou devant un nom de dignité. En s’adressant à M. Dupanloup, à M. Affre, on devrait dire : monseigneur. En parlant d’eux, on devrait dire : monsieur Dupanloup, monsieur Affre, monsieur ou monseigneur l’archevêque de Paris, monsieur ou monseigneur l’archevêque d'Orléans. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 154)
- Autant pour moi monsieur le directeur, autant pour moi. Si ça continue, c’est moi qui vais finir par pleurer ! Mais rassurez-vous, juste des larmes d’expert-comptable, monsieur le directeur. — (Emmanuelle Ménard, Deux jours comme l'hiver, L’Harmattan, 2012, page 41)
- Homme dont on ne connaît pas le nom (par opposition à dame, madame).
- Un monsieur et une dame passent devant moi, interrompant leur conversation pour que je ne les entende pas, comme s’ils me refusaient l’aumône de ce qu’ils pensent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
- Il n’y a plus rienQue les pères et les mèresQue ceux qui t’ont faitQue ceux qui ont fait tous les autresQue les « monsieur »Que les « madame » — (Léo Ferré, « Il n’y a plus rien »)
- Terme courtois pour un homme (par opposition à dame et demoiselle).
- Mais super, super catholique pratiquante : les scouts, les rallyes, les premières communions, les jupes bleu marine, les cols Claudine, les talons plats, les madeleines confectionnées pour les vendre à la kermesse de monsieur le curé. — (William Rejault, Tous ces jours sans toi, Plon, 2010)
- Le chef, le maître de maison, dans le langage des domestiques.
- Vous demandez monsieur, il est sorti.
- Lorsqu’il était tout près de mourir, les métayers disaient : « Après lui, il n’y aura plus de monsieur, ici. » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Homme qui a les dehors d’un bourgeois, dont le langage et les manières annoncent quelque éducation.
- Il est venu un monsieur vous demander.
- — moi, je ne connais pas les monsieurs les uns des autres. Ça me paraît qu’ils sont tous habillés et tous faits de même. C’est la vérité que je n’y connais rien, ma foi ! — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Quelques minutes s’écoulèrent, puis apparut un grand jeune homme qui n’était pas un ouvrier, mais bien un monsieur, beaucoup plus monsieur même par ses manières et sa tenue soignée que l’ingénieur et les employés. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- LE VALET DE CHAMBRE, frappe et entre. – Je demande pardon à Madame ; mais c’est un Monsieur, ou plutôt un homme, qui demande Madame la duchesse. Vu sa tenue, je dois dire à Madame que je n’ai pas osé l’introduire. — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Personnage d’un rang important (→ voir grand monsieur).
- Leur père, le Granger, gros cultivateur, mi-paysan, moitié monsieur ayant, comme on dit, du foin dans ses bottes, était bien avec toutes les grosses légumes du canton […] — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Pourtant, ils étaient tous accourus pour contempler ce spectacle insolite : une robuste Ford transportant dans la petite bourgade des « messieurs de Paris », puis fonçant en pleine lande en broyant au passage les cades et les genévriers. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 145)
- Oui, c’est le maître. Il faut que ce soit queuque gros, gros Monsieur, car il a du dor à son habit tout depis le haut jusqu’en bas ; et ceux qui le servont sont des Monsieux eux-mesmes ; et stapandant, tout gros Monsieur qu’il est, il serait, par ma fique, nayé, si je n’aviomme esté là. — (Molière Dom Juan ou Le Festin de pierre acte 2, scène première)
- (Ancien patois normand) Nom donné, par antiphrase, au cochon.
- Dans le Bas-Maine, nom donné autrefois au vin.
- Au XVIe siècle encore, chez nos voisins la bière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et le cidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu’il en était tout différemment dans le Bas-Maine, à cette époque où le vin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ». — (A. Angot, Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889)
- (Péjoratif) (Mépris ironique) Un homme quelconque.
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La Condamine avait exigé aussitôt de Hugo un quart-de-cercle tout semblable pour Bouguer et lui-même, et Godin n’avait pu s’y opposer, mais depuis monsieur faisait bande à part et ne communiquait plus ses résultats comme il en avait été connu. — (Patrick Drevet, Le Corps du monde, Seuil, 1997, page 173, ISBN 2020323117)
- On aurait pu se demander si Joseph n’avait pas seulement parlé pour lui seul, pour s’entendre dire ce qu’il venait de découvrir: le mot de la fin en matière des monsieurs Jo. — (Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique, 1950, Folioplus classiques, page 77, ISBN 207030728X)
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bousilleur
- Celui qui bousille, au propre et au figuré.
- Ce n’est point pour une baderne aux doigts gourds comme Savary, ce n’est pas pour ce novice en diplomatie, qu’il a créé, pendant dix ans, cet instrument magnifiquement accordé, ce n’est pas pour qu’un bousilleur s’en serve maladroitement et se prévale, comme étant son œuvre, de ce que son prédécesseur a construit à force de jours et de nuits d’un pénible travail. — (Stefan Zweig, Joseph Fouché, Grasset, 1969, page 189)
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nielleur
- (Art) Graveur de nielles.
- [...]et fait penser automatiquement, par association, à un maître graveur, habile dans la réalisation des mises en perspective ou à un nielleur. — (Maria Pia Mannini, Cristina Gnoni Mavarelli, Filippo et Filippino Lippi, Éd. Silvana, 2009)
- Les nielleurs florentins.
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humeur
- (Vieilli) (Médecine non conventionnelle) Toute substance liquide qui se trouve dans un organisme.
- – Quelle fleur aimez-vous ? demanda la vieille d’une voix enrouée par les humeurs qui montaient et descendaient incessamment dans ses bronches. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
- Il invoqua les Indiens du Brésil qui gardent le cadavre du grand-père pendant plusieurs mois, pour envenimer la pointe de leurs armes avec les puantes humeurs de l’aïeul. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 270)
- Humeur visqueuse. Il se disait surtout dans l’ancienne médecine.
- Les humeurs du corps humain sont la lymphe, le sang, le chyle, la bile, etc.
- Cela vicie les humeurs.
- Cela met les humeurs en mouvement.
- L’altération des humeurs cause diverses maladies.
- Humeur maligne, Humeurs peccantes, Humeurs du corps que l’on croyait viciées.
- Humeur âcre.
- Humeur maligne.
- Humeurs froides, Nom vulgaire des dégénérescences tuberculeuses des glandes du cou. → voir écrouelles
- (Sens figuré) État d’esprit plus ou moins durable, particulièrement en ce qu’il est plutôt agréable ou non.
- Quoique très instruite, elle n'avoit ni les caprices, ni l’humeur qu'on attribue aux gens de lettres, qui tantôt se livrent à une loquacité importune, tantôt se renferment dans un silence méprisant. — (E.-F. Lantier, Voyages d'Anténor en Grèce et en Asie, Paris : chez Belin & chez Bernard, 2e édition revue, an VI, tome 1er, page 35)
- […] insensiblement la sombre humeur qu’on voyait sur leurs traits s’atténuait, s’effaçait. De menaçants, ils devenaient gouailleurs, puis doucereux, entreprenants. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Les cours de la graine de tournesol fluctuent en fonction de l’humeur des triturateurs et donc de la demande en huile. — (ÉPIS-CENTRE Infos, mai 2010)
- Le premier passait son chemin en respirant une fleur et l’on se rendait compte qu’il était à cent lieues de partager l’humeur baroque et déconcertante du second. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’humeur était sombre et la colère à fleur de peau dans la capitale fédérale, vendredi, lors de la mobilisation contre les violences policières et le racisme. — (Stéphanie Le Bars, A la marche contre le racisme de Washington, les manifestants face à l’urgence d’un vote anti-Trump, Le Monde. Mis en ligne le 29 août 2020)
- Il a une humeur noire, une humeur atrabiliaire, une humeur mélancolique.
- Être d’humeur douce, d’humeur fâcheuse, d’humeur égale, d’humeur inégale, d’humeur enjouée, d’humeur chagrine, d’humeur complaisante.
- Il est aujourd’hui en bonne humeur, en belle humeur, de bonne humeur, de mauvaise humeur, d’une humeur agréable, d’une humeur sombre, d’une humeur chagrine, d’une humeur aigre, d’une humeur inquiète, d’une humeur bourrue, d’une humeur massacrante, etc.
- Il est toujours de même humeur.
- Il n’a point changé d’humeur.
- De quelle humeur êtes-vous aujourd’hui ?
- Ce sont deux humeurs bien différentes, bien incompatibles.
- Il a l’humeur impérieuse.
- Être en humeur de faire quelque chose et Être d’humeur à faire quelque chose signifient être en disposition de le faire, avec cette différence qu’Être en humeur se dit toujours de la disposition actuelle, au lieu Qu’être d’humeur se dit plus ordinairement d’une disposition habituelle.
- Il est en humeur de faire tout ce qu’on veut.
- Êtes-vous en humeur d’aller vous promener, de travailler, de faire quelque chose ?
- Il n’est pas d’humeur à se laisser gouverner.
- Je ne suis pas d’humeur à souffrir vos injures.
- Être en humeur de bien faire se dit particulièrement de l’heureuse disposition d’esprit où se trouvent quelquefois ceux qui travaillent d’imagination et de génie, comme les poètes, les peintres, les musiciens, etc.
- On dit, dans le sens contraire, N’être pas en humeur. Ces façons de parler ont vieilli.
- (Absolument) Une disposition chagrine ; un mécontentement.
- […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s'intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu'une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- On aurait dit qu’il en avait de l’humeur, qu’il était mécontent. — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, ch. 9)
- Par menace, Je lui ferai bien passer son humeur.
- Fantaisie, caprice.
- Alors que le romancier, riche de son don d’ubiquité, peut se dédoubler en autant de personnages que son humeur daigne susciter au fil des pages, le poète reste fixé à la finitude de son expérience, à la racine de son cri. — (Jean-Pol Madou, Édouard Glissant: de mémoire d’arbres, 1996, page 16)
- Chacun a ses humeurs.
- Avoir des sautes d’humeur.
- (Familier) C’est un homme d’humeur, C’est un homme capricieux et d’humeur inégale.
- On dit, dans le sens contraire, C’est un homme qui n’a point d’humeur, qui est sans humeur, qui a une grande égalité d’humeur.
- (Vieilli) Certain penchant à la plaisanterie, d’une certaine originalité facétieuse. Dans ce sens, on emploie maintenant plutôt le mot humour.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.