Dictionnaire des rimes
Les rimes en : foucade
Que signifie "foucade" ?
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- (Littéraire) Mouvement brusque d’impatience ou de caprice.
- Il s’est emporté, c’était une foucade.
- Travailler par foucade.
- J’imagine une accueillante maîtresse de maison qui tient tête à ses hôtes dans le boire et le manger, et s’égaie de leurs plaisanteries risquées sans que Daniel-Albert Adriansen, son mari, ait trop à craindre des foucades de cette honnête femme. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 63)
- Soudain, il se demanda si Thierry n'était pas amoureux, en secret, de sa cousine. Cela eût expliqué ses ricanements, ses dénigrements, ses foucades. — (Henri Troyat, Aliocha, Flammarion, 1991, page 149)
- Mais l’homme préfère la liberté d’expression aux gratifications : « Se coucher devant les foucades de la hiérarchie, j’ai passé l’âge, si tant est que je l’aie déjà eu », ronchonne le sexagénaire dont la voix râpeuse de fumeur de gitanes sert un verbe inimitable, savoureux mélange d’éloquence et d’argot canaille, d’analyses et d’anathèmes. — (L’emmerdeur du palais de justice sur lemonde.fr, 9 mars 2012)
- Mais un ministre français décide toujours à un moment ou à un autre de faire une petite entorse au programme, par exemple un peu de tourisme. Et il tombe des nues : il se voit opposer qu’il est impossible de mettre une des voitures du cortège officiel au service de sa foucade. — (Laurence Cossé, La Grande Arche, 2016, page 162)
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "foucade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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mouclade
?- (Cuisine) Plat à base de moules, spécialité de diverses régions, d’où les nombreuses recettes : bretonne, charentaise, saintongeaise, sétoise…
- En Charente-Maritime, deux spécialités locales subliment ce coquillage : la mouclade, avec une sauce au vin blanc, du pineau, du persil, de l’ail et, selon les recettes, du curry et du jaune d’œuf ; et l’éclade - ou églade -, où les moules sont disposées en spirale sur une planche en bois avant d’être recouvertes d’aiguilles de pin auxquelles on met le feu, ce qui donne un goût fumé à ce plat typique de l’île d’Oléron et des alentours de Royan. — (journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 70)
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citronnade
?- Boisson à base de sucre, de jus de citron et d’eau.
- Louisa l’observait, assise sur une chaise à l’abri d’une ombrelle, tout en dégustant un verre de citronnade. — (Barbara Wood, Australian Lady, traduction de Renée Tesnière, Presses de la Cité, 1991)
- Les marchands de glaces proposaient des verres de citronnade hauts comme des tours. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 57)
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capucinade
?- Plat discours ou acte de dévotion qui paraît ridicule et peu sincère.
- Ce sermon n’est qu’une capucinade. Il est tombé dans les capucinades.
- Rien ne manquait que deux ou trois capucinades pour que le malheur de sa vie fût en règle. — (Alfred de Musset, Fantasio dans la bibliothèque Wikisource , Acte II scène 7, Charpentier, 1888 → lire en ligne)
- – Vous l’entendez ? Eh bien ! il est pareil à cela tous les jours ; il n’a plus en bouche que des capucinades ; et quand j’ai bien trimé, faisant marché, cuisine et ménage, Monsieur cite son Évangile, trouve que je m’agite pour bien des choses et me conseille de regarder les lis des champs. — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Toutes les autorités sont réunies, ce 2 décembre 1804, à Notre-Dame : la famille impériale, les ministres, les maréchaux, les sénateurs, les conseillers d’État, les députés du corps législatif et les représentants des départements. Mais quelle signification peut avoir pour eux cette messe solennelle avec chœurs et grandes orgues ? Maréchaux et généraux viennent de cette armée de la République qui se moque des “capucinades” ; Talleyrand est un évêque apostat et Fouché le déchristianisateur de la Nièvre. — (Jean Tulard, “Napoléon Ier : le sacre ou la comédie du pouvoir”, Le Point, 28 novembre 2014)
- (Par analogie) — […] & on commente beaucoup sur cette effigie. On prétend que ce n’est qu’une copie, & que l’original est à Rome. En général, c’est un barbouillage, une peinture d’hôtellerie. Les gens sensés regardent toute cette allégorie comme une capucinade fort en vogue du tems de la Ligue. — (Note du 8 mars 1763, dans les Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la république des lettres en France, […], depuis 1762 jusqu'à nos jours, par feu M. de Bachaumont, tome 1, Londres ; chez John Adamsohn, 1777, page 212)
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palissade
?- Barrière faite de pieux, ou de planches, fichés en terre.
- Une palissade peut servir d’enceinte comme dans le cas d’une clôture en ganivelles.
- Comme dans une éclaircie émerge d’une brume d’argent toujours cette même rue couverte d’une épaisse couche de neige très blanche, sans trace de pas ni de roues, où je marche le long d’une palissade plus haute que moi, faite de minces planchettes de bois au sommet taillé en pointe… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 41)
- Ici aussi, on vivait de la récup, de la réparation d’appareils usagés, de la vente de métaux. Des coups de marteau s'élevaient derrière des palissades formées de frigos ou de congélateurs. — (Christophe Boltanski, Minerais de sang : Les esclaves du monde moderne, photographies de Patrick Robert, Paris : Éditions Grasset, 2011)
- (Militaire) Fortification faite d’une ligne de pieux.
- Dans cet ouvrage avancé, on avait pratiqué une porte de sortie garnie d’une herse correspondant à la poterne du château, et le tout était entouré d’une forte palissade. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais les assiégés se sont remparés en retraite de la brèche avec de bonnes palissades et des bretèches ; si bien que les troupes ennemies n’osent risquer l’assaut. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Par analogie) Mur de verdure formé par une rangée d’arbres ou d’arbustes taillés.
- Tondre une palissade.
- Palissade à hauteur d’appui.
- (Héraldique) Meuble représentant une barrière dans les armoiries. À rapprocher de barrière et haie.
- De sinople à la palissade isolée d’or ; mi-vêtu en pointe d’azur ; au chevron en filière, ondé et renversé d’or, brochant sur la partition, qui est de la commune de Bailleval de l’Oise → voir illustration « armoiries avec une palissade »
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froide
?- Féminin singulier de froid.
- On voit comment la guillotine est ici enveloppée, désensanglantée, aseptisée par la froide évocation des exigences techniques, horaires, juridiques, pratiques. — (Simone Bernard-Griffiths, Jean Sgard, Mélodrames et romans noirs 1750-1890, 2000, page 395)
- On doit mentionner également une source froide, la source Sainte-Marguerite qui, thermométrée le 3 septembre par une température atmosphérique de 19° 5, marquait 13 °. — (Notice sur les eaux du Mont-Dore, etc., 1859, page 53)
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tirade
?- Morceau d’une certaine étendue qui fait partie d’un ouvrage en prose ou en vers et qui roule ordinairement sur une même idée, sur un même fait.
- Il y a de belles tirades dans ce panégyrique. - Il nous a dit une belle tirade de son poème.
- (En particulier) (Théâtre) Suite de phrases, de vers, qu’un des personnages débite sans être interrompu.
- […] ; si l’on dérange cet accord, la pensée de l’auteur, cesse d’être intelligible ; telle tirade, telle expression, vraie à la lecture, devient fausse et froide à la scène ; le style jure avec l’habit… — (Julie de Quérangal, « Philippe de Morvelle », Revue des Deux Mondes, tomes 2, 4, 1833)
- (Péjoratif) Lieux communs qu’on emploie avec quelque développement et qui n’ont qu’un rapport éloigné au sujet de l’ouvrage.
- L’orateur aurait bien dû nous faire grâce de ces inutiles tirades.
- Georges se lança ensuite dans l’une de ses tirades favorites sur l’inertie profonde et la propension à la paresse des adolescents de l’époque. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- cousteillades
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galéjade
?- (Familier) (Provence) Façon exagérée et plaisante de raconter une aventure ou de peindre les choses.
- C’était un Marseillais qui ne parlait que de la Canebière, du cabanon, d’Olive, de Marius, de pêche à la rascasse. On l’aurait laissé faire, il eût entremêlé "L’Internationale" de galéjades. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- […] et ce fut le départ pour la « Gare de l’Est ».Cette « gare » n’était rien d’autre que le terminus souterrain d’un tramway, et son nom même était une galéjade. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Nous allions témoigner en faveur de Pétugue, et sur la place du village, en jurant « croix de bois croix de fer », nous pourrions réhabiliter ce martyr de la galéjade, qui nous serrerait sur son cœur en pleurant. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, pages 226-227)
- Il n’y a qu’à Marseille qu’on peut faire d’un mouvement syndical une grosse galéjade ! — (Jean-Pierre Foucault, Les cigales sont de retour, 2006)
- Tout autant qu'un type de récit ou une posture, et beaucoup plus qu'un simple mensonge ou seulement une « blague », la galéjade est pour certains une manière d'être plaisante en société, un style de conversation fondé sur la surenchère, une sorte de « convention de bonne compagnie », voire un moyen pour tester les réactions d'un interlocuteur :
- Tout ce qui vient du sud demeure toutefois suspect d'affabulation, et devient aussitôt « histoire marseillaise ». Pourtant il est bien moins aisé de mentir en Provence que partout ailleurs. En fait, nous ne pratiquons que la galéjade. C'est un mot intraduisible en langue d’oïl et qui nous a fait du tort, faute d'être compris. Il s'agit en fait d'une convention de bonne compagnie, un jeu subtil qui consiste à rapporter un événement à la limite de la crédibilité. (Rien d'ailleurs ne l'empêche d'être vrai, et c'est précisément ce qui fait l'intérêt du jeu.) Celui qui vous écoute fera de toute façon semblant de vous croire. Ce qui lui permettra de renchérir avec une autre histoire encore plus incroyable dont, par simple courtoisie, vous feindrez à votre tour d'admettre la véracité. Dans cette joute, personne n'est dupe. On ne s'affronte que pour le plaisir. Quand nous galéjons entre nous bien entendu, car avec les « étrangers » la galéjade est une manière d'examen de passage qui nous permet de mesurer le degré de crédulité d'un partenaire de hasard avec lequel nous ne nous sommes jamais affrontés. — (Yvan Audouard, Ma Provence : romans et contes, Plon, 1993, collection « Omnibus », pages 73-74)
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phyllade
?- (Géologie) Schiste ardoisier ou argileux, roche métamorphique de l'épizone.
- Le phyllade présente plusieurs variétés. Le phyllade violet simple, le phyllade oligistifère, le coticule et le phyllade ottrélitifère. Le phyllade simple est en couches divisibles en feuillets très-minces, plans, quelquefois ondulés, d’un rouge violet ou lie de vin uniforme ou zonaire de diverses nuances […] — (André Dumont, Mémoires sur les terrains ardennais et rhénan de l’Ardenne, du Rhin, du Brabant et du Condros, 1847)
- Cette déclaration les soulagea, et quand ils eurent vu des calcaires à polypiers dans la plaine de Caen, des phyllades à Balleroy, du kaolin à Saint-Blaise, de l’oolithe partout, et cherché de la houille à Cartigny et du mercure à la Chapelle-en-Juger, près Saint-Lô, ils décidèrent une excursion plus lointaine, un voyage au Havre, pour étudier le quartz pyromaque et l’argile de Kimmeridge. — (Gustave Flaubert, Bouvard et Pécuchet, Lemerre, Paris, 1881)
- Les phyllades sont des ardoises verdâtres, rougeâtres ou violettes, à pâte siliceuse très dure. Elles font de bonnes pierres à aiguiser, surtout des pierres à rasoir. — (A. Pérès, Pierres et roches, 1896, page 21)
- Ces roches, de séquence paramétamorphique, de couleur sombre, sont essentiellement représentées par des micaschistes, des phyllades, des quartzophyllades et des quartzites. — (Denis Mercier, Le Ruissellement au Spitsberg, vol. 1, Presses universitaires Blaise Pascal, 2001, page 100)
- lapouyade
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tardigrade
?- (Zoologie) Taxon de panarthropodes au corps très petit (0,5 à 1,5 mm), cylindrique, couvert d'une cuticule, avec 4 paires de petites pattes munies de griffes et qui sont présents en milieu humide et en mer, se nourrissant de végétaux tels les mousses et les lichens.
- Les tardigrades ont la propriété de se dessécher sans périr et reviennent à la vie, comme les rotifères.
- (Désuet) Famille de mammifères qui n’ont pas de dents incisives, dont les doigts sont réunis jusqu’aux ongles et qui sont remarquables par la lenteur de leurs mouvements.
- On dirait que tu te souviens aujourd’hui d’avoir été le plus grand tardigrade de la création. — (George SAND, Laura. Voyages et impressions, Paris, Calmann-Lévy, 1881, Laura.Voyage dans le cristal (1e édition 1864), I, p. 31.)
- laruscade
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grenade
?- (Botanique) Fruit du grenadier, grosse baie ronde, de la taille d’une grosse orange, à écorce dure et coriace, de couleur rouge ou jaune-beige, qui renferme dans des loges délimitées par des cloisons épaisses, de nombreux pépins de couleur rose-saumon à rouge rubis, d’une forme caractéristique en gemme de rubis, et dont seul l'arille qui entoure chacun d'eux est comestible. Sa peau est toxique car elle contient divers alcaloïdes telle la pelletiérine.
- Le petit Chose se lève, rouge comme un pépin de grenade, et s’incline avec modestie. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 77)
- Des filles bronzées, hibiscus sur l’oreille, portaient fièrement leurs seins gonflés comme des grenades où perlait la rosée. — (Christophe Carlier, L’Euphorie des places de marchés, Serge Safran Éditeur, Paris, 2013, p. 21)
- Elle rappelait ainsi, plus encore qu’il ne le trouvât d’habitude, les figures de femmes du peintre de la Primavera. Elle avait en ce moment leur visage abattu et navré qui semble succomber sous le poids d’une douleur trop lourde pour elles, simplement quand elles laissent l’enfant Jésus jouer avec une grenade ou regardent Moïse verser de l’eau dans une auge. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, pages 121-122)
- (Par analogie de forme) (Armement) Arme de jet explosive composée de deux parties, la goupille et un dispositif (bombe) explosif qui détone à la suite de la soustraction de la goupille et explose après quelques secondes.
- Des grenades et un bon petit crapouillot… — (Christian Brulls (pseudonyme de Georges Simenon), L’Amant sans Nom, éditions Arthème Fayard, 1929, réédition 1980, cinquième partie, chapitre III)
- Ce fut la vraie guerre, je connus avec mon équipage les longues alertes, le survol incessant des « Marauders » de l'U.S. Navy, à qui rien n'échappait, sous le marmitage des grenades sous-marines que nous envoyaient en grappes serrées les destroyers des flottes de surface. — (Sylvio Sereno, Latitude 9°-S, Éditions du Faucon Noir, 1956, page 10)
- Un père et son enfant ont découvert un objet ressemblant à une grenade, qui serait en fait «un vieux fumigène de l'armée», près d'une école de Québec, hier. — (Jérémy Bernier et Dominique Lelièvre, Papa, j'ai trouvé une grenade, Le Journal de Montréal, 9 novembre 2020)
- Ornement de l’uniforme des pompiers et des sapeurs, qui représente une grenade enflammée.
- (Architecture, Ornement) Motif d’ornement architectural représentant une grenade enflammée.
- (Héraldique) Meuble représentant le fruit du même nom dans les armoiries. Elle est généralement représentée sous la forme d'une coque avec un orifice oblong laissant voir les fruits. Elle est également souvent tigée et feuillée.
- Écartelé d’argent et de gueules : au 1er au lion d’azur, au 2e à la fleur de lis d’or, au 3e au fruit de grenade tigé et feuillé d’or, ouvert du champ, au 4e au tourteau d’azur, qui est d’Ecalles-Alix de Seine-Maritime → voir illustration « armoiries avec une grenade »
- Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Elle est généralement stylisée sous la forme d'une sphère qui explose. Elle souvent confondue avec la bombe.
- D’or à la grenade d’azur à dextre et au sapin arraché de sinople à senestre ; au chef-pal de gueules chargées d’une crosse d’or accostée en chef d’un cristal de neige d’argent et à senestre d’une colombe en vol du même, qui est de Nompatelize des Vosges → voir illustration « armoiries avec une grenade explosée »
- lacaussade
- reygade
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estocade
?- (Anciennement) Épée longue et droite, sans tranchant.
- Ambroise parut bientôt au réfectoire, où les bénédictins récitaient malines en l’attendant ; il n’avait pas quitté son froc et sa cagoule, mais endossé par-dessous une cotte de mailles et posé sur sa tête un heaume dont la visière et le ventail fermés se recourbaient comme un bec d’aiglon, et dont le cimier représentait des os de mort en croix ; il s’était précautionné de deux épées, l’une courte dite braquemard, l’autre nommée estocade ou épée de longueur, outre une miséricorde pour achever un vaincu à terre. — (Paul Lacroix, Les Francs-Taupins, histoire du temps de Charles VII, Imprimerie de Walder, Paris, 1834, page 75)
- Grand coup allongé d’épée ou de fleuret donné avec la pointe de l’arme.
- Encore un mot. Ne vous faites pas un point d’honneur de ne pas rompre ; au contraire, faites-le marcher ; il manque d’haleine, essoufflez-le, et, quand vous trouverez votre belle, une bonne estocade dans la poitrine, et votre homme est à bas. — (Prosper Mérimée, Chronique du règne de Charles IX, Charpentier, 1842, page 100)
- La Goberge n’était brave naturellement qu’à coup sûr, et depuis que ses estocades lui avaient failli, ce spadassin frissonnait en regardant seulement la poignée de sa rapière. — (Auguste Maquet, Le Comte de Lavernie, L. de Potter, 1853, t. 3, page 256)
- De Morguen se rua sur lui tête baissée et lui porta sous le busc de la cuirasse une estocade bien roide, pour lui transpercer le ventre. — (Maurice Maindron, Le Tournoi de Vauplassans, E. Plon, Nourrit et Cie, 1895, page 184)
- Au commandement d’Alcide, péremptoire, ces ingénieux guerriers, posant à terre leurs sacs fictifs, couraient dans le vide décocher à d’illusoires ennemis, d’illusoires estocades. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Stelle, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 189)
- (Par extension) (Tauromachie) Coup d’épée porté par le matador pour achever le taureau.
- L’épée lui était entrée dans le front et avait piqué la cervelle, coup défendu par les lois de la tauromachie, le matador devant passer le bras entre les cornes de l’animal et lui donner l’estocade entre la nuque et les épaules, ce qui augmente le danger de l’homme et donne quelque chance à son bestial adversaire. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Les estocades produisent immédiatement la mort lorsque, pénétrant entre deux vertèbres, le fer tranche la moelle épinière, ou atteint ce que les toreros appellent la erradura. Le coup tue le taureau, même quand l’épée n'est entrée qu’à moitié. — (Théophile Gautier, La Peau de tigre, H. Souverain, 1858, t. 3, page 58)
- (Littéraire) (Sens figuré) Attaque violente et soudaine.
- Pour moi chétif, je fais la guerre jusqu’au dernier moment, jansénistes, molinistes, Frérons, Pompignans, à droite, a gauche, et des prédicants, et J. J. Rousseau. Je reçois cent estocades, j’en rends deux cents, et je ris. Je vois à ma porte Genève en combustion pour des querelles de bibus, et je ris encore ; et, Dieu merci, je regarde ce monde comme une farce qui devient quelquefois tragique. — (Voltaire, Correspondance, lettre à M. le cardinal de Bernis, 22 décembre 1766, dans Œuvres complètes, t. 41, L. Hachette, 1890, page 160)
- Brutalement, il se précipita sur elle, et, sans une parole, sans une caresse non plus, mais avec une force de rut extraordinaire, avec un élan de tout son être et de toute sa volonté, par une brève et décisive et profonde estocade d’étalon, il la viola, les yeux fermés lui aussi, et s’imaginant qu’il engrossait la terre elle-même. — (Jean Ridhepin, Le Cadet, G. Charpentier, 1890, page 121)
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empoignade
?- Altercation violente.
- Jean Savant termine le récit de ces empoignades homériques en y apportant un note cocasse. — (Bruno Roy-Henry, Vidock, éditions l’Archipel, 2001, page 244)
- Vendredi 23 juin à 23 h 30, ils sont appelés pour mettre fin à une empoignade entre un chauffeur de taxi et sa cliente. — (Macroniste très mordante, Le Canard Enchaîné, 5 juillet 2017, page 4)
- C'étaient alors de terribles empoignades, des discussions sans fin.
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hamadryade
?- (Mythologie) Nymphe des bois qui naissait et mourait avec l’arbre dont la garde lui était confiée, et qui ne pouvait jamais le quitter.
- Je suis un petit faune ivre de sève verte.Évohé ! Évohé ! Les chênes sont humains !Pour découvrir en eux l’hamadryade offerte,À tous j’écarterai l’écorce avec mes mains. — (Lucie Delarue-Mardrus, « Seule en Forêt », in La Figure de proue, Eugène Fasquelle, 1908, page 96)
- (Sens figuré)
- Mais, — si ce n’est pas proposer un problème trop ardu à ta science arithmétique, — compte, ô hamadryade des bois sacrés du Moulin de la Galette, ce qu’a pu thésauriser d’or et de pierreries un faiseur de ballades qui emprunta un louis, la semaine dernière, à un amateur des belles-lettres, et qui, sur cette somme, préleva (sans parler de la nécessité du luxe quotidien, déjeuners à vingt sous, dîners à deux francs et bouquets de violettes à dix centimes), de quoi assoupir la rage acharnée de mille et un créanciers, pareils à Kerberos, c’est-à-dire de plus de trois mille gueules jappantes et dévorantes ? — (Catulle Mendès, La Première Maîtresse : roman contemporain, G. Charpentier et Cie, Éditeurs, Paris, 1888)
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dérobade
?- Action de se dérober.
- Ceux qui traitent la dérobade de lâcheté ne devaient pas reprocher à Abel de ne pas s’être enfui devant la provocation de Caïn, mais bien de n’avoir pas su se préparer à de tels affrontements. — (Richard Goulet, La philosophie de Moïse: essai de reconstitution d’un commentaire philosophique préphilonien du Pentateuque, 1987)
- Enfin, il souffrait physiquement. Cette souffrance était grande ; mais, même si elle eût été moindre, elle eût encore été terrible pour un être dont toutes les lâchetés devant la rudesse de la vie s’étaient conjurées depuis longtemps pour le maintenir dans cette dérobade complète du paradis artificiel. Il n’y avait en lui aucune ressource qui puisse le défendre contre la douleur. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- Marcel Drouin […] me fit sentir l’incorrection [d’une telle démarche], et je la sentais bien de moi-même ; mais rien ne m’est plus difficile qu’un geste qui peut paraître une dérobade. — (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 327)
- Ce cheval a fait une dérobade.
- (Sens figuré) Cette réponse n’est qu’une dérobade.
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grillade
?- (Cuisine) Action de griller, manière d’apprêter certains morceaux de viande ou de poisson en les grillant.
- Mettre des tranches de filet de bœuf à la grillade.
- Se dit aussi de personnes.
- Non, non, j’ai pris sur-le-champ la résolution d’aider à quelque bonne œuvre, comme à la grillade d’une sorcière, à un combat judiciaire ou à quelque service pareil, et voilà pourquoi je suis ici. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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hermandad
?- Sorte de confrérie formée en Espagne vers le XVIe siècle contre le meurtre et le pillage, et qui fut plus tard organisée administrativement.
- Sainte Hermandad, troupe établie en Espagne contre les voleurs de grands chemins et les autres malfaiteurs. C’était une maréchaussée, plus particulièrement affectée à l’Inquisition.
- De la notable aventure des archers de la sainte-hermandad, et de la grande férocité de notre bon chevalier Don Quichotte. — (Miguel de Cervantes Saavedra, L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, 1836)
- D’ailleurs, tu y seras en sûreté. Tel est ce souterrain, que les officiers de la Sainte Hermandad viendraient cent fois dans cette forêt sans le découvrir. L’entrée n’en est connue que de moi seul et de mes camarades. — (Alain-René Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane, Garnier, 1920)
- phlyctenoide
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balustrade
?- (Architecture) Suite, rangée de plusieurs balustres portant une tablette d’appui et servant d’ornement ou de clôture.
- […], et le chat gris, un peu sauvage, nous regardait de loin, à travers la balustrade de l’escalier au fond, sans oser descendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Un énorme figuier faisait retomber comme un tapis par-dessus la balustrade ses branches cachées par les feuilles plates et ses fruits poudrés de lilas. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Durtal aboutissait à une terrasse dominant la ville et il s’accoudait à une balustrade de pierre grise, sèche, trouée […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- — Votre démon aime les souris. N'avez-vous pas ici un chat noir ? Un mistigri couleur de charbon trottait sur la balustrade, à la recherche d'une bonne fortune dotée de grandes oreilles roses et d'une queue de rat. — (Frédéric Lenormand, Le diable s'habille en Voltaire, Éditions Jean-Claude Lattès, 2013)
- (Par extension) Toute sorte de clôture qui est à jours et à hauteur d’appui.
- Brrr ! fit Bert, en se cramponnant à la balustrade, et quelques soldats auprès de lui firent entendre un murmure d’horreur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 204 de l’édition de 1921)
- Il arrive, sans que nul puisse l’arrêter, jusqu’à la balustrade des remparts qui cède, et voilà, au douzième coup de midi, l’équipage au fond du ravin, la voiture en miettes, la femme morte. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 223)
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débandade
?- Action de se débander ou de se disperser ; débâcle.
- De ce jour, tous ses devoirs furent oubliés. Tout alla sans ordre et à la débandade. Lorsqu’une fillette a l’amour en tête, va te faire lanlaire ! — (Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, Les Demoiselles de Bienfilâtre, dans les Contes cruels, 1883, éd. J. Corti, 1954, vol. 1, p. 6)
- Son arrivée soudaine fait s’envoler des troupes de pigeons en débandade. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 355.)
- D'autres filles encore, plus nombreuses, escaladent les grilles, et là c'est la débandade : un gardien tombe à la renverse, une Femen à califourchon sur lui, un autre tente vainement d'en attraper une par sa perruque, qui lui reste dans la main, […]. — (Olivier Goujon, Femen : Histoire d’une trahison: Essais & documents, Éditions Max Milo, 2017)
- (Familier) Action de débander, cessation de l’érection, fait de ne plus bander.
- Un homme ne l’est qu’en érection, et l’homme le plus homme l’est de l’être partout et tout le temps. (…) À l’inverse, une défaillance du commandement implique toujours le soupçon d'une féminité fourbe, l'insultante passivité d'une débandade, la hantise du fiasco. — (Jean-Claude Beaune, La vie et la mort des monstres, 2004)
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ambassade
?- (Diplomatie) Emploi, fonction d’un ambassadeur.
- Envoyer quelqu’un en ambassade.
- Il alla en ambassade à Constantinople.
- C’est pendant son ambassade que la paix a été conclue.
- (Diplomatie) Députation, d’une mission auprès d’un État étranger.
- Envoyer une ambassade.
- Recevoir une ambassade.
- Il fait partie de l’ambassade.
- En 335 av. J.-C., une ambassade celte rencontra Alexandre le Grand pour conclure un traité d’amitié. Le roi leur demanda de quoi avaient-ils le plus peur, persuadé qu’ils allaient le désigner.Or, les Celtes répondirent qu’ils craignaient seulement la chute du ciel sur leur tête, c’est-à-dire la fureur de leur dieu Taranis, le dieu du ciel, de la foudre et du tonnerre pour les Celtes.
- (Diplomatie) Ensemble des membres qui composent la mission.
- L’ambassade d’Angleterre est invitée à cette fête.
- Un attaché d’ambassade.
- Cependant, je trouvais sur ce point auprès des fonctionnaires du bureau local de lʼambassade du Japon assez de compréhension dʼune situation dont ils ne ressentaient pas moins directement que nous les effets. — (Commission de publication des documents diplomatiques français, Documents diplomatiques français: Volume 1, 2003)
- (Diplomatie) Le lieu où réside cette mission.
- Dans la soirée, sur la terrasse de l’ambassade, au milieu de la ville muette et hostile, on tira le feu d'artifice emporté de Tanger pour célébrer la signature du traité de protectorat. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 281)
- La popularité de Bakatine s'effondre quand il remet aux Américains, en signe de bonne volonté, les plans relatifs au « microtage » de l’ambassade américaine de Moscou, un dossier qui empoisonne les relations entre les deux pays depuis 1985, année de la découverte de centaines de microphones dans les bâtiments. — (Andreï Kosovoi, Les services secrets russes des tsars à Poutine, éditions Tallandier, 2014)
- (Familier) Se dit de certains messages entre particuliers.
- Faire une ambassade, s’acquitter d’une ambassade auprès de quelqu’un.
- Se charger d’une ambassade.
- Je ne me charge point d’une pareille ambassade.
- Aller, venir en ambassade auprès de quelqu’un.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.