Dictionnaire des rimes
Les rimes en : flemmard
Que signifie "flemmard" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Familier) Qui a la flemme, qui manque de courage pour faire quoi que ce soit.
- Le point principal, pour moi, c’est la flemme. Pour moi ce n’est pas une excuse la flemme. Vous êtes flemmards ? Ben je vais vous [ses élèves] déflemmardiser. — (Georges-Alain Schertenleib et Nicole Chatelain, Travailler en classes culturellement très hétérogènes Pratiques mobilisées par les enseignantes et enseignants à l’école primaire, Revue hybride de l’éducation, volume 3, no 1, printemps 2019)
- Je ne crois pas aux ruptures. Les humains sont beaucoup trop flemmards pour ça. — (La Quadrature du Net, Un tiers médiaire, 17 octobre 2018 → lire en ligne)
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "flemmard".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
broussard
?- Habitant de la brousse.
- Pour nombre d’africains citadins francophones, broussard est péjoratif, presque synonyme d'arriéré!
- Un jour, un broussard vint en Land-Rover au restaurant. — (Bernard Lacombe, Chroniques toubabes, 2001)
- Et « après quoi, vient le retour au poste, dans la maison, tout est à recommencer, puis ils faut réparer les dégâts causés par le voyage, c’est toute la vie de la broussarde ». — (Luc Courtois, Jean Pirotte, Françoise Rosart, Femmes des années 80, 1989)
- (En particulier) (Nouvelle-Calédonie) Caldoche vivant dans la brousse (hors de Nouméa et de sa banlieue) et menant une vie rurale[1].
-
cagnard
?- (Désuet) Qui s’accroupit comme un chien et ne bouge plus.
- (Familier) (Désuet) Qui n’aime pas bouger, qui est paresseux.
- (Populaire) (Vieilli) (Désuet) Qui est lâche, poltron.
-
entoir
?- (Désuet) Synonyme de greffoir, qui est aujourd’hui le seul usité.
-
champart
?- (Droit féodal) Droit qu’avaient certains seigneurs de fiefs de lever, à leur profit, une certaine quantité de gerbes dans leurs censives. Le champart était d’environ une gerbe sur huit.
- Le nommé Jacques Marguelot a été accusé d'avoir, le 22 juillet 1790, proclamé, à son de tambour, dans un jour de foire, à Montargis , qu'il étoit défendu de payer les droits de champart; que les décrets qui ordonnoient ce paiement, étoient faux ; qu'ils avoient été supposés par la noblesse; et qu'il étoit autorisé, par les magistrats, à proclamer la défense de payer les champarts; […]. — (M. Le Hodey, Journal des états généraux, convoqués par Louis XVI, le 27 avril 1789' ; aujourd'hui Assemblée nationale permanente ou Journal logographique, tome 32, Paris : chez Le Hodey, 1791, p. 130)
- Au surplus, presque dans chaque province le champart avait un nom particulier; ainsi il était appelé, selon les lieux et la nature des productions, terrage, agrier, sixte, yohyde, tasque, parciere, meume, complant, terceau, quart ou tiers raisin, vignage, hostise, fouage, festage, herbaux, bordelage, quarpot, cinquain, vingtain, etc. — (Le droit civil français suivant l'ordre du code, par swahili, tome 18, continuation par J.-B. Duvergier, tome 3, Paris : chez Jules Renouerd, 1836, p. 167)
- Les redevables des champarts, terrages, arrages, agriers, complans, & de toutes autres redevances payables en nature, qui n'ont pas été supprimées sans indemnité, seront également tenus de les payer la présente année & les suivantes, jusqu'au rachat, en la manière accoutumée, […]. — (« Décret rendu sur le rapport ci-dessus, le 18 juin 1790 », dans Procès-verbal de l'Assemblée nationale imprimé par son ordre, 7e livraison, tome 22, Paris : chez Baudoin, s.d., p. 13)
-
entonnoir
?- Instrument formé d'un cône renversé, dont la pointe est prolongée par un tube à l'aide duquel on verse un liquide dans un récipient.
- Sur les murs, plusieurs dessins représentaient des petits malades en compagnie du docteur Lebillon, souvent équipé d’un stéthoscope qui ressemblait à un anaconda ou d’un otoscope en forme d’entonnoir géant. — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 11)
- Entonnoir Büchner : équipement de laboratoire utilisé pour la filtration sous vide.
- (Par analogie) Tout ce qui en rappelle la forme.
- Lac, vallée en entonnoir.
- Le cirque de Malaga est d’une grandeur vraiment antique et peut contenir douze ou quinze mille spectateurs dans son vaste entonnoir, dont l’arène forme le fond, et dont l’acrotère s’élève à la hauteur d’une maison de cinq étages. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Entonnoir de mine, d’obus, de volcan.
- Mais c’est justement ce précédent qui m’inspirait une certaine assurance, car je partageais un peu la superstition des vieux guerriers, selon lesquels c’est dans l’entonnoir tout fraîchement ouvert qu’on est le plus en sûreté. — (Ernst Jünger, Orages d’acier, 1961 ; traduit de l’allemand par Henri Plard, 1970, page 362)
- Toutes les recherches sur la résurgence de la Fontaine de Vaucluse n'ont pas vraiment percé le secret de cet entonnoir de 300 mètres.
- Mettre les mains en entonnoir autour de la bouche.
- Entonnoir nuageux : appendice nuageux conique en rotation sous un nuage convectif.
- (Anatomie) Sorte de fossette entre la base du pilier antérieur de la voûte du cerveau et la partie antérieure du point de réunion des nerfs optiques.
-
bichlamar
?- Langue créole parlée au Vanuatu.
- L’utilisation du bichlamar est renforcée par le fait que Port-Vila ne regroupe pas ou peu de locuteurs d’une même langue dans un même quartier : ce constat a fait l’objet d’un travail personnel d’enquête de terrain lors d’un projet consistant à élaborer une carte sociolinguistique de la capitale. — (Leslie Vandeputte Tavo, Mécanismes d’identification linguistique et jeunesse urbaine à Port-Vila (Vanuatu) : une approche anthropologique, Journal de la Société des Océanistes, 2e semestre 2011, page 245 → lire en ligne)
-
noire
?- (Musique) Figure de note (♩) dont la valeur est égale au quart d’une ronde. Elle vaut elle-même deux croches, ou quatre doubles-croches.
- En conséquence, on dit simplement une noire vaut deux croches ou quatre doubles-croches, ou huit triples-croches, ou seize quadruples-croches. — (Pierre Rigaud -Les secrets de la musique ou Théorie musicale, tome 1, page 209, Leduc à Paris, 1846)
- Quand j’entends cette chanson là sur les ondesDe ma FM j’téléphone à ma femmePour lui offrir ce collier de secondesDeux noires une blanche, une blanche une ronde. — (Robert Charlebois, Les Ondes)
- (Jeu de hasard) L’ensemble des cartes de pique et de carreau.
- La rouge et la noire.
-
couard
?- Qui est poltron, qui n’a pas de courage.
- Les orgueilleux fait humbles & courtois devenir, les couards faits hardis, & par contraires les hardis fait couards — (Le grand Olympe des Histoires poëtiques du prince de poësie Ovide Naso en sa Metamorphose, Oeuvre authentique, & de hault artifice, pleine de honneste recreation, Traduyct de latin en françoys, Ovide, 1532)
- Ce ne sont pas les ripoux qui la protégeront, tous des couards, des corrompus! — (Bruno Gazzotti, Soda#10 — Dieu seul le sait, éditions Dupuis 1999, page 23)
- Wilson le considérait d’un œil froid, maintenant. Il ne s’était pas attendu à cela. C’est donc un sacré con en plus d’un foutu couard, se dit-il à part lui. Pourtant, il me plaisait assez, jusqu’à maintenant. Mais comment peut-on savoir, avec un Américain ? — (Ernest Hemingway, L’Heure triomphale de Francis Macomber, 1936. Traduit de l’anglais américain par Marcel Duhamel, 1946. Traduction revue par Marc Sapora, 2001. page 49)
- Il s’est montré couard en présence du danger.
-
articulatoire
?- Relatif à l'articulation.
- Le bilingue hautevillois ne semble pas avoir deux systèmes articulatoires complétement différents pour le français et pour le patois, comme c'est souvent le cas chez ceux qui parlent, depuis leur plus tendre enfance, deux langues de civilisation comme le français et l'anglais. Ceux-ci n'articuleront pas de façon identique le fr. chou et l'anglais shoe. — (André Martinet, La Description phonologique avec application au parler franco-provençal d'HAUTEVILLE (Savoie), Genève : Librairie Droz & Paris : M. J. Minard, 1956, p.53)
- On doit accepter les erreurs articulatoires car leur correction articulatoire n’est pas ici le but poursuivi. — (A. Lanteri, Restauration du langage chez l’aphasique, 2009)
-
bar
?- (Métrologie) Symbole du bar, unité de mesure de la pression valant 105 pascals.
- (Linguistique) Code ISO 639-3 (alpha-3) du bavarois.
-
charognard
?- (Zoologie) Animal qui se nourrit d’animaux déjà morts sans qu’il les ait tués lui-même.
- – Le cimetière, c'est toute la Chine. Le cercueil que tu viens d'apercevoir, ils sont en train de le balancer dans quelque terrain vague. Là-dessus : adieu, grand-papa ! Bien du plaisir avec les charognards. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 170)
- La douleur le tenait en éveil. La plus aiguë, la plus efficace ne venait pas de la plaie nouvelle. C’était dans son ancien gîte qu’elle résidait, à la place où maintenant il n’y avait plus rien, au creux de ce tronçon de jambe livré aux charognards. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Les tableaux accrochés au mur étaient inregardables, la peinture était merdique, boueuse et terne, et tous les visages enjoués autour de moi me faisaient penser à des oiseaux de proie, des charognards. — ( Michael Gruber, L'Énigme Velasquez, traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Bonnot, Éditions du Cherche-Midi, 2013)
- (Par extension) Celui qui exploite le malheur d’autrui.
- Instigateurs et complices du Crime, c’est grâce à ces mêmes charognards que, de l’Orient à l’Occident, la conflagration universelle risque encore une fois de s’étendre. — (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
-
bézoard
?- (Médecine) Concrétion qui se forme dans l’estomac (gastrolithe) ou les intestins (entérolithe) des humains et des ruminants et à laquelle on attribuait jadis de grandes vertus comme antidote et comme amulette.
- C'est ce qui a mis en grand honneur l'anis, le corail rouge, le bouillon de vipère dont parle Mme de Sévigné, l’orviétan, le bézoard, la thériaque, la corne de cerf ou l’œil d’écrevisse réduits en poudre, etc. — (Pierre Janet Les médications psychologiques, tome 1 : L'action morale, l'utilisation de l'automatisme, Paris : chez Alcan, 1919, L'Harmattan, 2007, p. 18)
- Au bas peuple, les apothicaires prêtaient des bézoards à des taux usuraires, une semaine, quinze jours… — (Neil Gaiman, « Calliope », Sandman, chapitre 17, volume 2, Scénario de Neil Gaiman, dessin de Kelley Jones & Malcolm Jones III, Éditions Urban Comics (collection « Vertigo Essentiels »), 2013, ISBN 978-2-3657-7272-3.)
- En voici, Deuxième Jeune Dame, de la vraie poudre de bézoard de bœuf ! annonça la gamine. — (Cao Xueqin, Le Rêve dans le pavillon rouge, traduction de Li Tche-Houa, Paris, Gallimard, « La pléiade », 1981, tome II, page 653)
-
discrétoire
?- Assemblée de religieuses ou de religieux qui forment le conseil de la supérieure ou du supérieur.
- Depuis janvier 1903, le discrétoire de Montréal discutait dʼune éventuelle fondation à Trois-Rivières. — (Guy Laperrière, Les congrégations religieuses, de la France au Québec 1880-1914, Tome 2: Au plus fort de la tourmente 1901 - 1904, 1999)
- Lieu ou se tient ce conseil.
- Le discrétoire, qui, primitivement, était la salle où se réunissait le conseil du supérieur ou de la supérieure, avait fini par s'appliquer au conseil lui-même. — (Vie et Langage, Numéros 190 à 201, 1968)
-
bavoir
?- (Puériculture) Petite pièce de tissu qu’on attache sous le menton des jeunes enfants pour recevoir la bave, la salive qui coule souvent de leur bouche.
- Vaut-il mieux, pour cadeau de baptême du petit Landry, offrir un bavoir ou une timbale ? — (Les Œuvres libres, n° 181, éditions A. Fayard, 1936, p. 13)
- […] et l'enfant raconta que, lorsque sa maman l'avait chargée de laver les petits vêtements qui habillaient Blanche-Neige le jour où on l'avait trouvée, elle avait remarqué que cette petite broche était épinglée au bavoir du bébé — (Noël Aubled, Blanche-Neige, Paris : éditions A. Lahure, 1939)
- Alors elle sortit les brassières, les bas, les bavoirs du petit, les sarraus de Lalie et ses rubans de cheveux. Puis, toutes ces choses étendues sur la table, elle vida son flacon, goutte à goutte comme elle eût jeté de l’eau bénite.— Mignons, que cela vous porte bonheur ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- C’est un bavoir d’enfant, blanc et brodé de points bleus comme ceux que portait Philippe quand il était petit. — (Jean Freustié, Marthe, ou, Les amants tristes, 1958)
-
calamar
?- Variante de calmar.
- Couper les calamars en cubes de 2,5 cm et les réserver. — (Margarita Marquis, La Cuisine des Philippines, 2007)
- De nombreuses espèces de calamars et de poissons vivent à proximité de la surface de la mer. — (Tom Wakeford, Aux origines de la vie : Quand l’homme et le microbe s’apprivoisent, 2004)
- Tout d'abord, calmar est bien le terme scientifique approprié, et les autres noms souvent plus vulgaires de « calamar », « chipiron » ou « encornet » ne sont que des appellations vernaculaires. — (Florent Barrère, Une espèce animale à l'épreuve de l'image : essai sur le calmar géant, Éditions L'Harmattan, 2017, p. 33)
-
claquoir
?- Claquette
- Petit tableau utilisé lors des prises de vues, indiquant le numéro d’un plan et muni d’un claquoir qui signale le commencement du tournage. — (Jean Tournier, Les mots anglais du français, 1998)
- Il y a des claquoirs simples ou doubles, que l'on appelle : claquoirs, battoirs, crécelles ou cricri, routelles, tartarelles ou tourterelles, dont la forme la plus connue est celle de Corbie, qui ressemble à un tonnelet de fer. — (Bulletin de la Société d'émulation historique et littéraire d'Abbeville, 1902, page 180)
- Le Saint-Sacrement va passer. Le chanoine, avec son claquoir, ordonne aux fidèles de se mettre à genoux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 239.)
- (Par extension) (Familier) Bavardage insignifiant et prolixe
- Je t’écris en écoutant le claquoir de la raccommodeuse, Lucienne, qui n’arrête pas de parler, quoiqu’elle ne doive pas craindre la méningite… après tout, on ne sait jamais. — (Régis Messac, Coutances à l'heure allemande [1943], Paris, Éditions ex nihilo, 2018, p. 110.)
-
espar
?- Levier.
- Une forêt, que la perspective épaississait encore, confondait ces troncs, ces espars et ces plates-formes. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 131)
- (Pêche) Forte perche plus menue qu'un mâtereau.
- L'armement et les vivres des embarcations furent vérifiés ; les espars, pour dépousser les glaces, dégagés de la drome et répartis sur le pont. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Marine) Longues pièces de bois dont on fait de petits mâts, des bouts-dehors de vergue, etc[2].
- Prenez un espar pour faire un bout-dehors de bonnette.
- Espar. N’importe quelle pièce de bois allongée, comme la bôme, le bout-dehors, etc. — (Bernard Moitessier, La longue route, Arthaud, Paris, 1971)
- (Marine) (Par extension) Partie mobile d'un gréement, en bois ou en métal.
- J’ai vu hier dans le port un brik hollandais qui venait de faire un voyage autour du monde et qui rentrait avec des mâts japonais, des espars du Chili, un équipage bariolé comme une carte géographique… — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 213)
- (Marine) Support de signalisation maritime en forme de perche, de mât, etc.
- (Viticulture) Nom d'un cépage du sud de la France.
-
brancard
?- Chacune des deux pièces de bois longitudinales sur lesquelles repose la caisse d’une charrette ou de certaines voitures à quatre roues et qui se prolongent en avant pour permettre d’atteler un cheval entre elles.
- Dans les cours, faucheuses, herseuses aux métalliques roues crantées, l’air de mantes religieuses sur la défensive, levaient haut leurs brancards de fer. — (Pierre Tisserand, L’arbre au pendu, L'Archipel, 2007, chapitre 6)
- Deux pièces de bois cintrées qui s’adaptent à l’avant-train d’une voiture à deux roues et entre lesquelles on attelle une bête de somme pour la tirer.
- Nous la parcourions au petit trot dans un cabriolet paisible qu'un enfant conduisait, assis dans le brancard. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, réédition Le Livre de poche, 2012, page 207)
- — C’est à nous d’aller assez loin pour qu’on ne découvre jamais rien. Et d’ailleurs, c’est un vieux brancard hors d’usage depuis vingt ans, et que j’ai sorti d’une grange abandonnée. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Les hommes de garde causaient derrière un tombereau, qui implorait la nuit de ses deux brancards vides. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 200)
- Voilà du cheval solide, bien sûr, mais ce n’est pas le trotteur qu’il fallait dans les brancards d’un cabriolet. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 41)
- (Vieilli) Bras entre lesquels se plaçaient les porteurs d’une civière.
- Derrière eux vient une litière fermée recouverte de maroquin et pourvue, devant et derrière, de brancards entre lesquels marchent des mules richement harnachées. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 118)
- Telcide est encastrée dans les brancards capitonnés d’une statue. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 239)
- (Courant) (Par métonymie) (Secourisme) Civière.
- Lors du brancardage, réalisé après l'installation de la victime sur le brancard par des techniques de relevage adaptées et son arrimage ([…]), le brancard doit être maintenu le plus à l'horizontale possible. — (Joël François, Michel Philbert et Thierry Marquetty, Réussite Concours Sapeur-pompier professionnel/caporal, Éditions Foucher, 2019, fiche 33)
- Il est indiqué lorsqu’on ne peut pas accéder à la victime avec un brancard. — (Fidèle Binam, Les premiers secours en milieu africain: Pratiques conventionnelles et pratiques traditionnelles, 2011)
-
épilatoire
?- Qui sert à épiler.
- Pâte, poudre, crème, onguent épilatoire.
-
renard
?- Mammifère carnivore, au museau pointu et aux oreilles droites, d’un parmi plusieurs genres de la famille des canidés (Vulpes, Atelocynus, Cerdocyon, Dusicyon, Otocyon, Lycalopex, Urocyon).
- S’étant emparé d’un vada qu’une vieille femme vendait dans la rue, un corbeau s’apprête à le dévorer, perché sur une branche, lorsqu’un renard survient. — (Laetitia Colombani, Le cerf-volant, chapitre 17)
- Ce qui détermina la chute de gros Zidore et de gros Léon ce fut tout simplement une petite jalousie de chasseurs provoquée par un malheureux renard, un vulgaire goupil, un vieux charbonnier à museau chafouin, à queue pelée. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par ellipse) Fourrure de renard.
- « Suzanne, je m’en vais. » Suzanne demeure comme une chèvre à son piquet. Elle remonte et descend son renard : elle est très affairée. — (Antoine de Saint-Exupéry, Manon, danseuse, 1925)
- Seulement des bronzes ou des fibules de renards, et d’un prix modéré. — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 168)
- Elle porte un très beau renard argenté.
- Personnage cauteleux, fin et rusé.
- Laisser près du Roi ce renard de jésuite, sans lui avoir donné mes instructions secrètes, sans avoir un otage, un gage de sa fidélité à mes ordres ! quel oubli ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- — Voyez-vous, elle croit tromper un vieux renard de mon espèce ! — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Ce sont les vieux renards de la politique, car Mr. Roosevelt est trop bon politicien pour ne pas s’être assuré leur concours et leur amitié. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- (Par extension) Ouvrier qui refuse de faire la grève, jaune.
- (Marine) Ancien outil de navigation, plateau circulaire de bois ou de cuivre, permettant au timonier de noter les conditions de vent aux demi-heures à l’aide de chevilles.
- Aujourd’hui, le renard est un plateau analogue, en cuivre, décoré du nom et de l’insigne du bâtiment, et portant les noms des officiers du bord. Il est utilisé par le factionnaire à la coupée pour pointer avec une cheville coulissante leur présence à bord ou leur sortie à terre.
- (Sens figuré) Fentes ou trous par lesquels les eaux d’un bassin ou d’un réservoir se perdent et qu’il est difficile de découvrir.
- On peut quelquefois procéder à la captation des « renards » isolés ; mais l’opération, facile en chômage, si l’on en trouve le point de départ dans la cuvette, est difficile en temps de navigation.En chômage, on refouille le talus, en suivant le « renard », sur une profondeur d’au moins 1 mètre et on refait la partie ainsi déblayée avec de la terre à corroi bien pilonnée et bien reliée aux parois de la fouille. — (Octave Jacquinot et François Galliot, Canaux: Cours professé à l’École nationale des ponts et chaussées, J.-B. Baillière et fils, 1922, page 576)
- Renard de l’hôtel de Sully, à Paris. (Architecture) Bâtiment feint.
- Les ouvriers donnent le nom de renard à ces sortes de décorations, parce qu’elles trompent. — (Augustin-Charles d’Aviler, Dictionnaire d’architecture civile et hydraulique, 1755, article « Bâtiment feint », page 58)
- (Argot) Par ellipse de queue de renard, vomissement, vomi, vomissure. Surtout après une cuite avinée, la gerbe vomie a une couleur orangée rappelant celle de l’animal.
- De grands silences se faisaient, coupés par (…) des chutes sourdes d’ivrognes (…) le vin coulait si fort depuis six heures, qu’il allait se promener sur les trottoirs. Oh ! de belles fusées, des queues de renard élargies au beau milieu du pavé. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1877, page 772)
- Aller au renard, écorcher le renard, piquer un renard, vomir.
- On en avale un verre, deux verres, dix verres sans piquer de renard ; mais quand on en a jusqu’au goulot, finalement, faut dégueuler. — (La Petite lune, 1878-79, no 13, page 2)
- Ça chlinguait drôlement (…). Ça (…) donnait envie d’aller au renard. — (Auguste Le Breton, Rififi, 1953, page 146)
- Quelque chose qu’il ne peut pas retenir lui échappe avec la violence d’une fusée ; il s’est avancé vers la portière, dans l’espoir d’y lancer son renard. — (Kock, Compagn. Truffe, 1861, page 113)
- (Métallurgie) Loupe détachée de la gueuse par le feu de la chaufferie. La métaphore est identique au sens précédent, le métal en fusion ayant une couleur orangée.
- Il se forme, dans le bain de fonte, des grumeaux de fer métallique que l’ouvrier cherche à rapprocher en une seule masse ; cette masse poreuse porte le nom de loupe, renard ou masse.
- Travailler le fer en chaufferie ou piquerie est une autre méthode, c’est faire chauffer la massue provenant du renard à côté de la gueuse pour faire l’encrené, ensuite faire chauffer les extrémités de l’encrené toujours à côté de la gueuse. — (Jean-François Belhost et Yves Sancey, La métallurgie comtoise, 1994)
- (Argot) Flatulence.
- Lâcher un renard.
- (Ichtyologie) Synonyme de requin-renard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Armoiries avec un renard (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté passant et, contrairement au loup, a la queue abaissée. À rapprocher de chien, goupil, levrette, lévrier et loup.
- D’or à la fasce de gueules chargée d’un renard passant d’argent, accompagnée en chef d’une croisette de gueules, qui est de Bouzonville → voir illustration « armoiries avec un renard »
-
recevoir
?- Accepter, prendre ce qui est donné, ce qui est présenté, ce qui est offert sans qu’il soit dû.
- Les oumana des douanes jurent sur le mechaf el-kerim de ne rien détourner des droits perçus et de ne plus recevoir de pots-de-vin des commerçants. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 65)
- Toucher ce qui est dû, en être payé.
- Vainement avaient-ils stipulé qu'on ne pourrait les rembourser qu'en écus ; il n'en fallait pas moins qu'ils reçussent leur remboursement en assignats. — (Recueil alphabétique des questions de droit, qui se présentent le plus fréquemment dans les tribunaux, par le citoyen Merlin, tome 5, Paris : chez Danel, chez Rondonneau, & chez Portmann, an XII, page 407)
- A mesure qu’augmentait les émissions de papier-monnaie, s’accentuait la dépréciation du mark, et de plus en plus les particuliers s’efforçaient, quand ils recevaient des billets, de les échanger aussitôt contre des marchandises. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpression 2e édition revue), page 93)
- Recevoir le revenu d’une terre, le prix d’un loger, le salaire d’une peine, le prix d’un travail. - Recevoir des appointements, des gages.
- Se faire procurer ; en parlant de tout ce qui est délivré, fourni.
- Un va-et-vient fut envoyé aux deux hommes ; ils reçurent par son intermédiaire, marteaux, masses et ciseaux, ainsi que des sacs de toile qu’ils renvoyaient dès qu’il étaient remplis d’échantillons […]. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Recevoir sa ration. - Les soldats ont reçu des vivres pour trois jours.
- Ce régiment a reçu des recrues. - L’armée va recevoir des renforts. - Les assiégés reçurent des secours.
- (En particulier) Se faire remettre entre ses mains, se faire parvenir, en parlant des choses qui sont envoyées ou adressées à quelqu’un.
- Recevoir des lettres. - Recevoir un paquet, un colis. - Recevoir une requête, une pétition, un mémoire. - Recevoir une dépêche.
- (Par analogie) Accueillir une ou des personnes qui sont adressées à quelqu’un.
- Il répéta ce qu'il m'avoit fait dire par M. de Saci, savoir, que la volonté du roi étoit que nous ne reçussions plus à l'avenir de filles pour être religieuses, jusqu'à ce que le grand nombre que nous étions fût diminué et réduit à cinquante professes de chœur […]. Il ajouta que l'intention de Sa Majesté étoit aussi que nous renvoyassions, toutes nos pensionnaires, et que nous n'en reçussions plus à l'avenir, jusqu'à nouvel ordre. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome 5, 5e édition, Paris : Librairie Hachette, 1888, page 170)
- Recevoir un messager, un courrier, un parlementaire, des députés.
- Accepter en parlant des biens qui arrivent, des choses qui sont données, accordées, comme grâce, faveur, récompense, etc., soit par Dieu, soit par les hommes.
- Recevoir des grâces de Dieu, des grâces d’en haut. - Recevoir des inspirations du ciel. - Les dons, les avantages, les agréments qu’il a reçus de la nature.
- Recevoir un service de quelqu’un. - Recevoir des politesses, des civilités. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves d’estime, d’amitié, d’attachement, etc.
- (Sens figuré) Être nommé dans une fonction.
- Recevoir le bâton de maréchal de France, le chapeau de cardinal, la croix de la Légion d’honneur, etc.
- Subir, éprouver des maux, quelque chose de fâcheux, soit par hasard, soit par la volonté d’autrui.
- Recevoir un coup, des coups, un soufflet, un choc, une blessure. - Recevoir une balle dans la cuisse. - Recevoir la mort.
- Recevoir un dommage. - Recevoir un outrage, une offense, un affront, une injure. - Recevoir des reproches, des remontrances. - Recevoir un châtiment, une punition.
- Recevoir le prix de ses forfaits. - Recevoir des marques, des témoignages, des preuves de haine, d’aversion, de mépris, de mécontentement, etc. Recevoir un mauvais accueil.
- (Au sens physique & au sens moral) Subir, éprouver des impressions, des modifications, etc.
- Le miroir reçoit les images des objets. - La cire reçoit toutes les formes qu’on veut lui donner. - Recevoir l’impulsion, le mouvement.
- Ce passage peut recevoir divers sens, diverses significations, diverses interprétations. - L’armée reçut une nouvelle organisation.
- On dit dans une acception analogue :Recevoir un nom, une dénomination, etc.
- Se faire transmettre, communiquer.
- Recevoir la vie, l’existence. - Les parents de qui elle a reçu le jour.
- Recevoir une bonne, une mauvaise éducation. - Recevoir de l’instruction. - Recevoir des leçons. - Recevoir de bons, de mauvais exemples.
- Ces peuples ne reçurent la civilisation qu’au troisième siècle.
- Se faire transmettre pour exécution, pour indication.
- Les artilleurs, qui, à la capitulation, avaient reçu l’ordre de cesser le feu, n’avaient pas quitté leur poste, […]. Les soldats déclarèrent qu’ils n’avaient pas eu une seule occasion de tirer, et ils brûlaient du désir de montrer ce qu’ils savaient faire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 235 de l’édition de 1921)
- Le 7 mai au matin, 151 bombardiers américains reçoivent la mission de détruire les installations ferroviaires de Mohon ; […]. — (Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, 1939-1945, De Borée, 2008, page 357)
- (Religion) Se faire donner des sacrements.
- Recevoir le baptême. - Recevoir la confirmation. - Recevoir les ordres. - Recevoir l’absolution.
- Tirer ; emprunter ; faire venir.
- Quelques blancheurs commencent à nuancer l’horizon vers l’est. Les nuages du zénith en reçoivent une première coloration. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Cet escalier reçoit son jour du haut du bâtiment. - Les usages qu’un peuple a reçus d’un autre peuple.
- Recueillir, contenir les choses qui viennent y aboutir ou qui viennent s’y rendre.
- Une autre voiture à deux roues […] était là aussi un peu à l’écart. Cette voiture était destinée […] à recevoir le corps après le supplice et à le porter au cimetière. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- On ménage une porte d’entrée, à laquelle on parvient avec une échelle, et on forme des compartiments en planches pour recevoir le grain. — (François Rozier, Cours complet d’agriculture ou Nouveau dictionnaire d’agriculture, Pourrat, 1836, volume 12, page 67)
- Dans cette partie de son cours, la Lanterne reçoit les eaux de nombreux ruisseaux ou « rus » provenant des vallons tourbeux voisins. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, page 6)
- Recueillir, retenir, en parlant des personnes.
- Recevoir dans une cuvette le sang qui coule d’une saignée. - Je lui ai jeté un paquet, il l’a reçu adroitement. - Il tombait et se serait tué si je ne l’eusse reçu entre mes bras.
- Se faire donner certaines paroles ou certains écrits, pour servir d’assurance, de gage, etc.
- J’en ai reçu sa parole. - J’ai reçu sa parole qu’il n’en ferait rien. - J’en ai reçu la promesse, l’assurance. - Il a reçu ma foi, mes serments.
- Se faire confier.
- Recevoir de l’argent en dépôt. - Recevoir une confidence. - J’ai reçu sa déclaration sous le sceau du secret. - Recevoir les dernières volontés de quelqu’un.
- Accueillir, agréer, accepter.
- Je reçois vos offres. - Il en a reçu la proposition avec joie.
- La proposition qu’il a faite a été bien reçue, mal reçue. - Son compliment n’a pas été bien reçu. - Je ne reçois pas votre excuse.
- Accueillir des personnes qui viennent à vous.
- Recevoir un ambassadeur, le recevoir avec magnificence. - Il m’a reçu à bras ouverts, cordialement, avec de grandes démonstrations de joie.
- Je me suis présenté chez lui, mais il n’a pas voulu me recevoir. C’est un homme qui reçoit fort bien son monde, qui sait recevoir son monde. Absolument,
- (Absolument) Il sait recevoir.
- Admettre chez soi les personnes par qui l’on est visité.
- Ces marchands sont généralement des hommes d'excellente éducation, parlant plusieurs langues avec cette facilité propre aux peuples Scandinaves ; ils nous recevaient chez eux avec beaucoup de grâce, et nous offraient des cigares et du vin d’Espagne, ce « soleil en bouteilles » si précieux dans les contrées hyperboréennes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 58)
- J’étais alors d’une candeur stupéfiante et d’une délicatesse de sentiment si raffinée que, pour recevoir galamment une « femme mariée » qui me venait voir, j’avais allumé toutes les bougies de mes deux candélabres. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- (Absolument) Madame une telle ne reçoit pas aujourd’hui. - Le ministre reçut hier. - On reçoit demain à l’Élysée.
- Pontagnac. — Cher monsieur, ma femme reçoit tous les vendredis, si vous voulez nous faire l’honneur… — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- Donner retraite ; donner asile chez soi.
- Tel qu’il est aujourd’hui installé, l’asile de la rue Lecourbe peut recevoir 200 enfants. Il comprend trois divisions : le grands, les petits et les infirmes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 161)
- Admettre.
- Après un certain temps, on n’est pas reçu à demander les arrérages d’une rente échue. - Un tel homme est mal reçu à se plaindre. - Recevoir quelqu’un au nombre de ses amis. - Il a été brillamment reçu à son examen.
- (Justice) On l’a reçu partie intervenante. - On l’a reçu à prouver.
- Installer dans une charge, dans une dignité, dans un emploi, etc., avec le cérémonial ordinaire.
- Le jour qu’il fut reçu conseiller à la Cour de Cassation. - Cet officier fut reçu à la tête des troupes, à la tête de son régiment.
- Ce candidat était admissible, mais il n’a pas été reçu. - Il a été reçu docteur depuis peu. - Se faire recevoir avocat.
- Se soumettre, déférer à quelque chose, comme à une loi, à une règle, à une vérité reconnue.
- Recevoir une décision avec respect, avec une parfaite soumission. - Recevoir de nouvelles lois.
- Le droit romain n’était reçu qu’en quelques provinces de France. - Il n’a d’autres opinions que celles qu’il reçoit d’autrui.
- C’est un principe que tous les mathématiciens ont reçu. - Recevoir comme une vérité incontestable.
- Être doté de.
- Ce coffrage est rempli de mortier autolissant et autonivelant et peut recevoir tous les revêtements classiques de sols. — (Armand Margueritte, L’Architecture d’aujourd’hui, n° 267 à 269, 1990, page 174)
- (Pronominal) Prendre contact avec le sol.
- Mokkhi enleva ses sandales et se reçut au sol sur ses pieds nus. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
-
bagnard
?- (Prison) Personne condamnée au bagne.
- Bagnard, au bagne de VaubanDans l’île de RéJe mange du pain noir et des murs blancsDans l’île de RéA la ville m’attend ma mignonneMais dans vingt ansPour elle je ne serai plus personneMerde à VaubanBagnard, je suis, chaîne et bouletTout ça pour rien,Ils m’ont serré dans l’île de RéC’est pour mon bienOn y voit passer les nuagesQui vont crevantMoi je vois se faner la fleur de l’âge Merde à Vauban. — (Pierre Seghers & Léo Ferré, Merde à Vauban, 1961)
-
chambard
?- (Argot polytechnicien) (Vieilli) Brimade à l’égard des nouveaux.
- (Familier) Désordre.
- C'est un vrai chambard ici.
- Il faut que je vous dise que j’ai une vieille marotte : c’est de croire que lorsqu’on essaie de découvrir quelque chose, le bon truc c’est de faire le plus de chambard possible, car lorsqu’il y a du pétard, les gens commencent à faire des tas de choses qu’ils ne feraient pas normalement […]. — (Peter Cheyney, La Môme vert-de-gris, chapitre V, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945)
- Tous, jusqu’aux plus petits, sont pris par le besoin subit et irrésistible d’exécuter le chambard aux simulacres du délire bestial et alcoolique. — (Léon Frapié, La ribouldingue, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 49)
- Le grand chambard tirait sur sa fin, ce n’était pas le moment d’être séparé de Maria. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 69)
- (Familier) Bruit intense.
- Quel chambard!… Qu’on expulse ces bagarreurs!! — (Morris [Maurice de Bevere], Lucky Luke contre Pat Poker, éditions Dupuis, 1970, page 43)
- Shed a rampé vers le raffut tonitruant. Qu’est-ce qu’il fabriquait au juste, pour faire un chambard pareil ? — (Glen Cook, Le Château noir, 1984)
- N’ai-je pas somnolé bercé par la rumeur du port, les fanfares, les chambards ? — (François Beccaria, Les dessous d’une trahison, 2016)
-
canard
?- Oiseau aquatique palmipède dont la chair est très recherchée, qu’il vive à l’état sauvage ou à l’état domestique.
- Es tu venu pour cy faire voler Sacre, faucon, ou éprevier en l'air? Pour joindre & prendre héron, canard, ou pie? Plutôt prendrais a ton nez la roupie. — (L'épistre de M. Malingre envoyée à Clément Marot, en laquelle est demandée la cause de son département de France, avec la responce dudit Marot..., Harlem, Paris, 1546)
- Au menu : apéritif, melon de pays, terrine de poisson, coup du milieu, mouton ou magret de canard, mojhettes, salade, fromage, glace, café cognac. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 15)
- Le canard de Rouen est des plus recommandables par sa taille, sa rusticité, sa précocité et son aptitude à l’engraissement. — (L’Élevage des Canards, dans Almanach de l’Agriculteur français - 1932, éditions La Terre nationale, page 106)
- Je songe à la définition de Victor Hugo : « Le canard est un cochon à plumes. » Il ne savait pas si bien dire. Car leurs ébats sexuels ont de quoi faire rougir le témoin le moins porté sur la pudibonderie. Rien n’égale leur priapisme. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 53)
- Nouvelle fausse, bobard.
- Ce serait être incomplet que de ne pas faire observer ici que Gaspard Hauser n'a jamais existé, pas plus que Clara Wendel et le brigand Schubry. Paris, la France et l’Europe ont cru à ces canards. Napoléon a pensionné un homme qui, pendant cinq ans, a publié dans le Moniteur de faux bulletins de la guerre des Affgans contre les Anglais. — (Honoré de Balzac, « Monographie de la Presse parisienne », dans La grande ville nouveau tableau de Paris comique, critique et philosophique, Paris : chez Maresq, 1844, page 146)
- Les quatre vers ci-dessus paraîtraient en effet justifier assez bien cette remarque. Canard, dans le sens de mensonge, serait-il donc une importation champenoise ? Ce qui m'empêche de le croire, c’est que, bien avant Boursault, deux auteurs qui n’étaient pas Champenois, François d'Amboise, dans ses Néapolitaines (1584), et Adrien de Montluc, dans sa comédie des Proverbes (1616), employaient déjà l’expression de bailler un canard à moitié, donneur de canard à moitié, pour tromper, trompeur. J'avoue que ce demi-canard me paraît encore moins clair que le canard tout entier. Car les raisons ne manquent pas tout à fait pour expliquer que canard ait pris l’acception de mensonge. — (O. D., « Canard », dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, n° 131, du 25 juin 1870, page 358)
- Dans mes deux discours, je glisse ce canard : l’empereur Dioclétien avait conçu pour son esclave Sébastien une amitié passionnée, et il aurait voulu lui faire jouer le rôle qui avait été celui d’Antinoüs auprès de son prédécesseur Hadrien. Il connaissait leur aventure par les mémoires de la confidente d’Hadrien, Margarita Yourcenaria, qui était son livre de chevet. À Paris quelques sourires accueillent mon histoire. À Francfort personne ne bronche. — (Michel Tournier, Journal extime, 2002, Gallimard, collection Folio, page 50)
- (Familier) Journal d’actualité de peu de valeur.
- — Tâche à présent, si qu’tu écris des articles sur ici, d’pas oublier d’marquer dans ton canard qu’un bal au jour d’aujourd’hui n’est plus miteux comme autrefois. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La Victoire affirmée, Fagerolle […] pensait pouvoir, sans effort, réoccuper son rang. Il dégota, péniblement, une place de sous-reporter, dans un canard impécunieux du matin. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- (Argot) Homme mené à la baguette qui cède à tous les caprices d’une femme et qui fuit toute confrontation.
- Ce mec est une vraie serpillière, j’ai rarement rencontré un canard pareil ! En tout cas, on sait qui porte le caleçon au sein du couple ; c’est elle évidemment.
- (Argot) (Par extension) Homme sortant le grand jeu, offrant énormément de choses gracieusement dans l’espoir d’entamer une relation avec une femme.
- L’un des avantages d’une meuf en boîte c’est qu’elle a juste à se trouver un canard en manque et lui vendre du rêve pour avoir les consos gratuites.
- Sébastien, il faut l’avoir à l’œil, car il s’empresse à faire le canard pour n’importe quels beaux yeux.
- Morceau de sucre que l’on trempe dans un liquide, en particulier dans du café ou une eau-de-vie, avant de le manger.
- […], il n’en va pas de même avec l’alcool. Il arrive même que la première rencontre se situe dès 4 ou 5 ans sous forme d’un « canard » (sucre trempé dans un alcool fort), du cidre, une gorgée de champagne lors d’un mariage, etc. — (O. Phan, « Les alcoolisations aiguës à l’adolescence : le phénomène du binge drinking », chapitre 8 de Alcool et troubles mentaux: De la compréhension à la prise en charge du trouble diagnostic, coordonné par Amine Benyamina, Michel Reynaud & Henri-Jean Aubin, éditions Elsevier-Masson, 2013, page 75)
- (Familier) (Musique) Fausse-note aiguë produite par un instrument à vent, le plus souvent à anche. (Voir aussi couac).
- Personne n’a entendu le canard du hautboïste car au même moment, un spectateur éternuait.
- (Industrie minière) Conduit d’aérage des galeries de mines.
- Pour l'aérage, l'air arrive dans un royon ou compartiment en briques situé dans le bouveau du Nord, monte dans le touret par les canards, puis de là redescend par le compartiment des hourds dans le bouveau du Nord , et enfin remonte au jour par le puits n° 7 muni d'un foyer d'appel. — (Henri Glépin, Note sur le creusement sous stot des puits de mines, Revue Universelle des Mines, de la Métallurgie, des Travaux Publics, des Sciences et des Arts appliqués à l'industrie, Pais & Liège, 1872, volume 31, page 9)
- Verre ergonomique permettant de boire sans en renverser.
- Armoiries avec 3 canards (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est normalement représenté de profil mais souvent, il est présenté volant. À rapprocher de cane, canette, cygne, jars et oie.
- D’azur à la fasce ondée d’argent soutenue d’un canard d’or, au chef du même chargé de deux canards affrontés de sinople, qui est de Sost des Hautes-Pyrénées → voir illustration « armoiries avec 3 canards »
- (Sports de glisse) Plongeon en canard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Québec) Bouilloire.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Belgique) Petit bisou sur les lèvres.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
hagard
?- le vieil anglais hauke, aujourd'hui hawk, « faucon », avec le suffixe péjoratif -ard ;
- le scandinave hak-r, « tête chaude », avec le même suffixe.
- Huet[3] avait proposé l'allemand Hag, ancien français hague[1] (d'où haie), « lieu propre à rendre fier celui qui l'a pour défense » ; l'explication est mauvaise, mais l'étymologie est bonne[3], car un auteur du XIVe siècle dit que le faucon hagard est celui qui est de mue de haie :N'est mestiers c'om m'apaie [apaise]Par tels discours ; ne sui muiers de haie — (Ménagier, II, 317).Le faucon hagard est le faucon qui mue de haie, c'est-à-dire dans les haies, et non en domesticité[3]. Mais il s'agit vraisemblablement d'une étymologie populaire[1].
- Apparenté[1] à l’anglais haggard, lui-même issu du français mais à rapprocher de hag (« sorcière, vieille femme ») ; étymologie avancée[1] par Kluge pour l'allemand hager (« maigre, hâve ») mais non retenue par la suite[1].
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.