Dictionnaire des rimes
Les rimes en : filature
Que signifie "filature" ?
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- Usine où l’on file en grand les matières textiles.
- Filature de soie, de laine, de coton.
- Le contremaître, les ouvriers d’une filature.
- Il raviva le commerce des toiles, la ville eut une filature. — (Honoré de Balzac, La Vieille Fille, 1836)
- (Textile) Action ou art de filer en grand.
- Le travail de filature consiste à retirer le fil du cocon dont la longueur est d'environ 480 mètres et à le dévider sans le briser. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Cuisine) Usine ou atelier où l’on élabore des andouilles.
- [..] Depuis l’achat de la Maison Danjou (filature d’andouille centenaire) jusqu’à sa vente récente. — (L’andouille de Vire sur www.vire.com)
- (Par extension) Action de suivre quelqu’un pour le surveiller.
- Dans la circonstance actuelle, le policier était obligé d’opter entre l’une ou l’autre des filatures. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 1049)
- Un détective peut prendre quelqu’un en filature.
- Puis, à force de surveillance et de filatures, ils ont débordé sur les départements voisins et remonté les échelons d’un réseau de revendeurs de cannabis, heroïne et cocaïne. — (Christophe Gobin, Laurence Munier, Trafic de stups : dix-sept interpellations, Vosges Matin, 20 septembre 2017)
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "filature".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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lunure
?- (Foresterie, Menuiserie) Présence dans le duramen d’une zone de bois aux caractéristiques d’aubier.
- À cause de l’hétérogénéité de couleur qu’elle entraîne, la lunure déclasse généralement la grume entière. — (Emmanuelle Brunin, Christophe Heyninck et Delphine Arnal, Carnet d’assistance pour l’évaluation qualitative des bois sur pied et abattus, Forêt wallonne, 2012, ISBN 2-9600251-6-4)
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confiture
?- Mélange gélifié de sucre, de pulpe ou de purée d'une ou plusieurs espèces de fruits.
- Après ce premier exploit, les époux se partagèrent une grosse poire de Saint-Germain, et mangèrent un peu de confiture d'orange. — (Brillat-Savarin, La physiologie du goût)
- Fouquet commanda qu'on portât les bassins de confiture et les fontaines de liqueurs dans le salon attenant à la galerie. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne)
- … sur la partie haute, on voyait de la volaille, du daim, […], accompagnés de pains massifs, de galettes et de différentes confitures faites de fruits et de miel. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- … elle lui met dans la bouche une cuillerée de confitures, en symbole des douces pensées qu’il faut apporter en passant le seuil nuptial. — (Pierre Louÿs, Lesbos aujourd’hui, 1901, dans Archipel, 1932)
- La préparation des confitures nous réjouissait. C'était un rite immuable. Notre mère se servait d'un grand chaudron en cuivre rouge et d’une écumoire à trous pour clarifier le jus et surveiller sa consistance. Elle mettait au fur et à mesure l'écume dans une assiette et laissait cuire jusqu'à la perle. — (Édouard Bled, « Mes écoles », Robert Laffont, 1977, page 162)
- Le premier livre français sur les confitures est celui de Michel de Notre-Dame – plus connu pour ses prophéties ou « centuries » sous le nom de Nostradamus –, qui parut en 1555. — (Jean Vitaux, « Le sucre », La mondialisation à table. sous la direction de Jean Viteaux. Presses Universitaires de France, 2009, pp. 133-140.)
- (Par analogie) (Péjoratif) (Peinture) Couleur qui manque de naturel, de réalisme.
- Sur les murs nus, on avait peint des chameaux et des palmiers, noyés dans une confiture rose et violette — (Camus - L'exil et le royaume)
- (Par analogie) (Péjoratif) Galimatias.
- Le contraste de ces confitures philosophiques et de ces sépulcrales abominations formait un plat hybride, peu comestible, mais d’un goût étrange, qui plaisait à ces jolies dames, vêtues si drôlement, avec des bagues aux orteils, la ceinture au-dessus du sein, la hanche dans un fourreau de parapluie et la tête sous une gigantesque feuille de chicorée. — (Paul Féval, La Vampire, E. Dentu, 1891, pages 5-13)
- (Par analogie) (Argot) Substance hallucinogène.
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réassure
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réassurer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe réassurer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe réassurer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe réassurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe réassurer.
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embouchure
?- (Géographie) Lieu où se jette un fleuve dans la mer ou par lequel une rivière se jette dans un fleuve ou dans une autre rivière.
- Ses principales factoreries sont situées sur la baie James, à l'embouchure de la rivière de Severn, dans la partie sud et vers les frontières du Haut-Canada. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Pour connaître le cours d'un fleuve, il faut le suivre depuis sa source jusqu'à son embouchure. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Son embouchure, à 32 ou 33 kilomètres au sud de Safi, est bloquée par une barre guéable à marée basse pendant presque toute l'année. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 185)
- Le Louvre conserve une tablette votive sumérienne, venant de l’embouchure de l’Euphrate et datant de 2850 avant J.C., faite d’un mélange artificiel de bitume et d’argile. — (Georges Aussedat, Utilisation des ultrafines naturelles dans les enrobés fillerisés, CEBTP, février 1996)
- Il est vrai qu'il y eut des moments de tension extrême, par exemple à l’embouchure de la rivière, lorsque Jean ne winchait pas assez vite. — (Ryan de Telliacs, Qui veut, peut : récit vécu, Liège : Éditions Dricot, page 226)
- (Musique) Pièce métallique en forme d’entonnoir, propre aux cuivres, sur laquelle le musicien pose ses lèvres.
- À l’un des côtés de cette ceinture pendait une espèce de panier ; à l’autre, une corne de bélier ayant une embouchure par laquelle on soufflait. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Par extension) Manière dont on embouche certains instruments.
- Ce joueur de flûte a l’embouchure excellente.
- Orifice pratiqué dans un objet.
- Le front incliné, le menton engoncé dans l'échancrure de la robe, les mains croisées dans les embouchures des manches flottantes, le Japonais écoutait, imperturbable. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 233)
- (Militaire) Gueule du canon.
- (Équitation) Partie du mors qui entre dans la bouche du cheval.
- (Par extension) Manière dont le cheval est sensible au mors.
- Un cheval délicat d’embouchure.
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cure
?- Soin, souci. — En ce sens, il est surtout usité dans l’expression : n’avoir cure.
- Il connaissait Zaheira: elle était toute jeune et robuste, belle. Instruite aussi, ce dont il n’avait cure. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l’Amour et de la Mort", 1940)
- Ce qui chiffonnait le commissaire, c’est quelle se cachât pour boire. À quoi bon, puisqu’elle n’avait pas cure de l’opinion des gens, gagner la pièce du fond pour aller prendre une rasade d’alcool ou de vin à même la bouteille ? — (Georges Simenon, Maigret et le corps sans tête, ch. 3, Presses de la Cité, 1955 ; rééd. Le Livre de poche no 14238, 2002, ISBN 978-2-253-14238-6, p. 54)
- Mais il y a tout de même un processus et des règles à respecter. M. Fitzgibbon a candidement prouvé qu’il n’en avait cure et qu’il n’avait pas l’intention de s’y arrêter. — (Karine Gagnon, Fitzgibbon, le ministre qui se fiche des règles, Le Journal de Québec, 17 février 2023)
- Traitement des maladies, des affections graves ou chroniques.
- Tout cela me semble un rêve, dit le précepteur ; nous avons assez de médecins juifs qui font des cures merveilleuses sans qu’on les regarde comme sorciers. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (En particulier) Soins dispensés dans un établissement thermal.
- Je vous raconterai tout cela cet été si vous venez à Aix-les-Bains, vers le mois de septembre, car James veut y faire sa cure et je crois que je l'accompagnerai. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- La cure de boisson est la base du traitement à Vals. L'eau y est consommée suivant les prescriptions médicales dans des buvettes élégantes et bien agencées. — (Vals-Saint-Jean - la station de Vals-les-Bains et environs, éditée spécialement pour la Société Vals-Saint-Jean par G.-L. Arlaud, éditeur, Lyon (sans date ; vers 1930-1931), page 16)
- (Par extension) Faire une cure de quelque chose : manger exclusivement de cette chose. Par extension, passer son temps à une activité.
- Le hâd des Arabes [Cornacula monacantha Del. ; tb, kn = mi], plante très spéciale du désert, pourvue de nombreux piquants, très salée et dont les chameaux font avec profit une cure annuelle. — (Maurice Abadie, Afrique centrale ; la colonie du Niger, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1927, page 236)
- Je fais une cure de natation.
- Demeure du curé.
- La cure est en général dans le voisinage de l’église.
- (Par extension) Fonction ecclésiastique à laquelle est attachée la direction spirituelle d’une paroisse.
- D’autres places ecclésiastiques, telles que les principales chaires des universités et quelques grandes cures, s’obtenaient au concours. — (Anonyme, Le Clergé en Espagne, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Il vicaria à la campagne jusqu'au mois de Janvier 1692, époque où il fut pourvu de la cure d’Étrépigny et de But, sa succursale. — (Rudolf Charles, Préface de Le testament de Jean Meslier, tome 1, page XXXV, édition R.C. Meijer, 1864)
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nervure
?- (Botanique) Ensemble des vaisseaux conducteurs de la sève formant un réseau à la surface d'une feuille, d'un sépale ou d'un pétale.
- La principale nervure de la feuille, généralement plus épaisse que les autres, est appelée nervure médiane.
- (Entomologie) Sorte de structure qui renforce la membrane de l'aile des insectes.
- Ce sont les larves des pucerons […]. Complètement développées, ces larves deviennent de jolis insectes, pourvus de quatre ailes diaphanes, presque deux fois plus longues et plus larges que le corps entier, et soutenues par quelques rares nervures. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
- (Reliure) Réunion des parties saillantes qui sont formées sur le dos d’un livre par les nerfs ou cordelettes qui servent à relier.
- (Architecture) Moulure saillante placée sur les arêtes d’une voûte, sur les côtés des cannelures, sur les arêtes des volutes, sur les angles des pierres, etc.
- Chaque nervure, chaque arête sculptée, le moindre trait s'argenta. — (Honoré de Balzac, Jésus-Christ en Flandre, 1846)
- (Aviation) Armature interne rigidifiant la voilure ou le fuselage tout en structurant la forme aérodynamique de l’aile.
- (Technique) Pliures ou ondulation sur une tôle permettant de la rigidifier en augmentant son moment quadratique.
- (Minéralogie) Marques sinueuses de certaines pierres.
- Partout le marbre blanc régnait. De la pierre marmoréenne émanait une douce clarté que les délicates nervures noires qui la parcouraient ne suffisaient pas à affaiblir. — (Claire-Lise Marguier, Le Sceau de la reine, Rouergue, 2014, page 365.)
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friture
?- Action ou manière de frire.
- Friture au beurre.
- Friture à l’huile.
- (Par extension) (Cuisine) Beurre, huile, saindoux ou graisse qui sert à frire, et qu’on garde ensuite pour le même usage.
- Acheter de la friture.
- De la friture trop vieille.
- (Par extension) (Cuisine) Mets que l’on fait frire.
- Quoi ! Sans même tâter de cette friture de goujons de Seine qui est la renommée de cette auberge ! — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- C’étaient des restes de bœuf bouilli achetés chez un rôtisseur tant soit peu regrattier, et fricassés au beurre avec des oignons coupés en tranches minces, jusqu’à ce que le beurre fût absorbé par la viande et par les oignons, de manière que ce mets de portier présentât l’aspect d’une friture. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Absolument) (Cuisine) Poisson frit.
- « Une friture de Seine, un lapin sauté, une salade et du dessert », articula Mme Dufour, d’un air important. — (Guy de Maupassant, Une partie de campagne, dans La maison Tellier, 1891, collection Le Livre de Poche, page 190)
- Il en résulta qu'avant de se mettre en selle, le chevalier s'attabla dans la grande salle déserte du rez-de-chaussée, et se mit à déjeuner de friture qu'il arrosa de saumur. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- (Par analogie) (Familier) Grésillement importun qu’on entend dans un appareil de télécommunication, provenant d'une défectuosité dans la communication.
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parjure
?- Faux serment.
- En signant ce traité qu’il était décidé à ne pas respecter, il a commis un parjure.
- « La différence, monsieur, qui existe entre moi et vous, c’est que ma noblesse est fondée sur le serment, tandis que la vôtre est fondée sur le parjure. » — (Pierre Benoit, Mademoiselle de la Ferté, Albin Michel, 1923, Cercle du Bibliophile, page 17.)
- J’entendais bien mes propres paroles et consciemment j’affirmai coup sur coup ce mensonge par serment, rien que pour avoir l’amusante satisfaction de commettre un parjure patent. — (Knut Hamsun, La Faim, traduction de Georges Sautreau, 1961, p. 271)
- Violation de serment.
- Ne pas respecter la neutralité d’un pays est un véritable parjure.
- Celui, celle qui fait un faux serment, qui viole son serment, qui se parjure.
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démesure
?- Perte du sens de la mesure, exagération excessive.
- Comme jadis la noblesse, la plèbe aujourd’hui prenait dans le succès le goût de la démesure. — (Salluste, Guerre de Jugurtha)
- S’il fallait en définitive reconnaître la grandeur de l’humanité européenne, c’est qu’elle pouvait à tout moment compenser la démesure de ses actions par la mesure de ses critiques. — (Jean-François Mattéi, Le Procès de l’Europe: Grandeur et misère de la culture européenne, 2011)
- Folie, hybris, orgueil qui s’empare d’un héros de fiction.
- Dimension excédant la mesure ordinaire.
- Le champ était très vaste mais sans démesure. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
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mordorure
?- Couleur mordorée.
- Distinct des peaux sèches des hommes de cette région, son profil babylonien, par son hâle, par sa mordorure, fait un contrepoint à la lumière du jour. — (Leila Barakat, Pourquoi pleure l’Euphrate...?, Éditions L’Harmattan, 1995)
- Nulle part la céramique n’a donné un pareil éclat ou plutôt jeté une flamme de mordorure aussi intense; on se croirait sous le rayonnement et dans le prisme d’un soleil couchant. — (Émile de Molènes, L’Espagne du quatrième centenaire de la découverte du Nouveau-Monde, Librairies-imprimeries réunies, 1894)
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garbure
?- (Cuisine) (Régionalisme) Sorte de potage épais fait de pain de seigle, de choux, de graisse d’oie ou de lard et autres ingrédients.
- La garbure est un mets des régions du sud-ouest de la France.
- Celui-ci détacha la marmite de la crémaillère, en versa le contenu sur son pain taillé d’avance dans une écuelle de terre commune qu’il posa devant le baron ; c’était ce potage vulgaire qu’on mange encore en Gascogne, sous le nom de garbure. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, 1863)
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bavure
?- (Art) Petite trace que les joints des pièces d’un moule laissent sur l’objet moulé.
- Enlever les bavures.
- (Par analogie) Trace d’encre s’étalant en dehors d’un dessin ou du motif d’une lettre lors de l’impression ou de l’écriture.
- Ma plume hésite, puis échappe à ma main noueuse, laissant une bavure d’encre sur le papier de Geairepu. Encore une feuille de ce fin matériau gâchée, dans une entreprise que je soupçonne fort d'être vaine.— (Robin Hobb, L'Assassin royal (Tome 1) - L'Apprenti assassin, Pygmalion, 1998)
- (Argot) Action erronée aux répercussions graves.
- Qui sera responsable en cas de bavure d'une IA militaire? — (L'express, 30 janvier 2019, p. 27)
- (En particulier) Bavure policière.
- Au cœur des cités sensibles, je ne peux nier l'existence de « délits de sale gueule », de contrôles au faciès, d'interpellations arbitraires, de vexations et tutoiements inutiles. La bavure existe et les conditions de déroulement des gardes à vue peuvent laisser à désirer. — (Michel Delebarre & Pierre-Yves Le Priol, Le temps des villes, Éditions du Seuil, 1993, p. 193)
- Jetez vos bâtons dans mes roues j'esquiverais,Quiconque qui dénoncera les bavures j'le suivrai — (Jo le Pheno, Bavure 2.0, 2017)
- Les reproductions du scénario bavure-émeute et la construction d’une mémoire collective conduisent, après 1990, à une solidification du signal telle que chaque bavure entraînera des réactions de violence collective. — (Alessio Motta, « La bavure et l’émeute », dans Revue française de science politique, 2016, page 937-961)
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frisure
?- Façon de friser.
- Cette frisure est belle.
- En entrant tu pourrais tâter ton gousset et croire qu’on va te demander cinq francs ; mais il n’est extrait de toute espèce de poche que dix sous pour une frisure, et vingt sous pour une coiffure avec taille de cheveux. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
- État de ce qui est frisé, en parlant de la chevelure.
- Le vent a dérangé ses frisures.
- Sa nuque penchée avait surtout une adorable jeunesse, d’une fraîcheur de lait, sous l’or des frisures folles. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Elle a perdu sa frisure de mouton, préparée par tant d’épingles doubles, et sa peau de fillette blonde miroite sur les joues comme une pomme frottée. — (Sidonie-Gabrielle Colette, La Maison de Claudine, Hachette, 1922, réédition Livre de Poche, 1960, page 63)
- Le soleil brûlait le teint de la belle ; les frisures dont elle entourait son front et qu’elle avait chèrement payées chez un coiffeur de la ville, elle ne les avait plus trouvées, un beau matin, dans le tiroir où elle les plaçait chaque soir avant de se coucher. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 227)
- Ses vilaines épingles de fer quittèrent son prétentieux petit chignon, elle eut autour de sa tête sa chevelure, pas très longue, mais qu’une frisure vigoureuse répandit et enflamma. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 88)
- Je voulais aussi des frisures en éponge sur le front, des ceintures de cuir à me couper le souffle, des cols baleinés, de l’essence de violette sur mes mouchoirs. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; réédition Le Livre de Poche, 1968, page 121)
- La frisure des plumes.
- Ensemble des petites boules de laine qui se forment sur un tissu quand on en frise le poil.
- Fil d'or ou d'argent utilisé dans certaines broderies.
- (Cuisine)(Bourgogne) Feuille de vigne en gelée. [1] [2]
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chamarrure
?- (Sens propre) (Vieilli) Manière de chamarrer, (assemblage d’ornements sur des habits, des meubles...)
- Je ne puis pas supporter les nombreuses réunions mondaines, les cohues d’habits, de chamarrures et de bijoux, où les vieilles dames, décolletées jusqu’aux reins, me font mal au cœur et les vieux messieurs, chargés de récits et d’honneurs, mal au ventre. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Salons et Journaux, Grasset, 1917, réédition Le Livre de Poche, page 272)
- Cela commença par un petit livre bleu de nuit avec des chamarrures d’or un peu noircies, dont les feuilles épaisses sentaient le cadavre et qui s’intitulait : « L’Enfance des hommes illustres ». — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 170)
- Il est revêtu du même uniforme, étincelant des mêmes chamarrures et des mêmes croix. Ce contraste inspire à Octave de sombres réflexions dont il fera part à José. Pulvis et Umbra. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 207)
- À l'origine, « être cousu d'or », c'est « avoir de l'or sur toutes les coutures », par allusion aux chamarrures et aux fils d'ors sur les vêtements des gens de cour. — (Geneviève Peillon, Cousu d’or, journal La Croix, 1-2 août 2015, page 24)
- (Par extension) (Sens figuré) (par dénigrement, moquerie) Assemblage de couleurs éclatantes et disparates.
- Quelle chamarrure que son accoutrement!
- La chamarrure de son style.
- Peut-être pensaient-ils qu'en changeant de prénom ils changeraient le sens de ce qui était écrit au livre de leur destin, qu'en s'appelant Charles, comme M. l'ambassadeur de France, ils verraient les taches et les reprises de leur veston se changer en chamarrures […]. — (Maurice Bedel, Zulfu, 1932)
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fourrure
?- (Habillement) Peau de certains animaux, précieuse par la couleur, la longueur, l’épaisseur du poil, et dont on peut se servir pour doubler, garnir ou orner les robes, etc. : on en fait aussi des manchons, des bonnets, des manteaux, des paletots, etc.
- À ce moment, il aperçut un ours superbe, un grizzly à fourrure noire, de haute taille, qui marchait sur ses pieds de derrière en longeant la voie, troublé sans doute par cette lutte des éléments qui impressionne si vivement les animaux. — (Jules Verne, Le Testament d’un excentrique, 1899, livre 2, chap. 12)
- Suzanne, en minaudant, me parle d'un manteau de fourrure, véritable occasion pour cet hiver et qu'il ne faudrait pas laisser passer ! — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 230)
- […],et une peinture sous verre, fixée sur la façade, représentait une femme appétissante aux yeux noirs qui, frileusement, s'emmitouflait de fourrures. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Héraldique) Se dit de l’hermine et du vair (ainsi que des dérivés) qui sont techniquement des semés d’un meuble spécifique avec des couleurs particulières qui n’ont pas besoin d’être énoncées (ce qui les distingue des autres semés qui nécessitent d’indiquer les couleurs du champ et des meubles). Autre différence avec les semés, les meubles utilisés sont considérés comme faisant partie intégrante du champ et n’introduisent pas de surcouche.
- Écartelé d’hermine et de vair, qui est de Campagne-lès-Hesdin → voir illustration « écartelé d’hermine et de vair »
- (Mécanique) Pièce qui sert à empêcher toute vibration dans un ensemble mécanique.
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aperture
?- (Botanique) Zone de moindre résistance à la surface du grain de pollen par où germe le tube pollinique.
- (Phonétique) Écartement des organes au point d’articulation d’un phonème.
- Le canal buccal est l’espace compris entre la langue et la voûte palatine ; plus la langue s’élève et se rapproche de la voûte, plus le canal se rétrécit — et inversement. Un phonème est dit fermé lorsque le canal buccal réduit sa dimension verticale ; un phonème est dit ouvert lorsque le canal buccal augmente sa dimension verticale. Le degré d’ouverture du canal buccal est appelé aperture. — (François de la Chaussée, Initiation à la phonétique historique de l’ancien français)
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peinturlure
?- Travail de peinture grossièrement exécuté, sans valeur artistique, application ou soin.
- Partis, nous croisons une grande migration de gens des deux sexes qui, vraisemblablement, vont réparer la route. Ainsi qu’hier, peinturlures rouges. Quelques hommes, et même des femmes, ont sur la tête une peau de singe (ou d’autre animal ?). — (Michel Leiris, L’Afrique fantôme, 1988, Gallimard, ISBN 978-2-07-0711188-8, page 241)
- (Par analogie) Maquillage grossier et excessif.
- Lui voyant toujours peindre des figures maquillées, un soir qu’il était absent, elle se secoua sur la tête une houppe à poudre, s'enfarina le nez, prit un crayon de pastel et se farda de rouge. Cette peinturlure exécutée sans habitude et sans goût la fit ressembler à une femme sauvage. — (Joris-Karl Huysmans, Les Sœurs Vatard, Bibliothèque Charpentier, 1879, page 260)
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grivelure
?- Coloration en gris et en blanc.
- Si ce n’est que la grivelure de la pénombre se déplace subtilement, à la manière d’un voile, ce qui permet à la voyageuse de supposer que la femme est obnubilée par ces impondérables fluctuations. — (Silvia Baron Supervielle, Le livre du retour, 1993)
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portraiture
?- (Désuet) Portrait.
- Winkelmann donna à la portraiture d’Antinoüs, ou du moins à ses principaux portraits connus à l’époque, une place importante dans son Histoire de l’Art Antique. — (Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien. Note, Plon, 1958 ; coll. Folio, 1974, p. 358.)
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levure
?- (Vieilli) Écume que fait la bière quand elle fermente, et dont les boulangers et les pâtissiers se servent quelquefois au lieu d’autre levain.
- Levure de bière.
- (Par extension) (Microbiologie) Champignon unicellulaire apte à provoquer la fermentation des matières organiques, animales ou végétales, utilisé pour la fermentation alcoolique des solutions sucrées ou pour faire lever la pâte du pain.
- L’acétyl-pyrroline provient de l’ornithine ou de la proline. Lors de la cuisson du pain blanc, l’ornithine est produite par la levure, dans laquelle elle apparaît en concentration quatre fois plus élevée que la proline libre. — (Werner J. Bauer, Raphaël Badoud, Jürg Löliger, Alain Etournaud (éditeur), Science et technologie des aliments: principes de chimie des constituants et de technologie des procédés, PPUR Presses polytechniques, 2010, page 305)
- (Par extension) (Boulangerie) Produit chimique, souvent à base d’hydrocarbonates, qui provoque la levée d’une pâte sans fermentation.
- La levure chimique.
- (Vieilli) (Cuisine) Ce qu’on lève de dessus et de dessous le lard à larder.
- Une levure de lard.
- (Aquitaine) (Cuisine) Morceau persillé de porc situé au-dessus de la longe.
- A midi, vous pourrez déguster une entrée fine et très joliment présentée sur ardoise, comme du saumon fumé avec des petits légumes croquants, puis de la levure de porc avec sa pomme de terre au four et pour finir, un cannelé en verrine. — (Les bonnes tables d’Aquitaine Pays basque, Petit Futé, 2011)
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peinture
?- (Peinture) Substance pigmentée appliquée en couche à l’aide d’un pinceau, d’un rouleau ou par projection sur une surface à colorer ou à protéger.
- Les volets, grossièrement faits, se recommandaient par une solide peinture vert dragon. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre treizième)
- (Peinture) L’art de peindre, le métier de peindre.
- Héritier en ligne directe du muralisme mexicain, le muralisme chicano est aujourd'hui l'un des multiples exemples de peinture murale aux États-Unis. — (Annick Treguier, « La peinture murale Chicana », dans La Peinture mexicaine de l'époque précolombienne à nos jours, textes rassemblés par Madeleine Cucuel, Les Cahiers du CRIAR n° 12/Publications de l'Université de Rouen n° 180, 1992, page 75)
- La peinture de la Renaissance italienne — La peinture de genre.
- Ouvrage du peintre ; tableau.
- Peintures, photographies, sculptures, l’artiste-voyageur mélange les genres et surprend — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 20b)
- […] l'homme était exquis. Il bibelotait. Il fréquentait la salle Drouot, y achetait du mobilier, de la peinture, des livres rares […]. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- […], et une peinture sous verre, fixée sur la façade, représentait une femme appétissante aux yeux noirs qui, frileusement, s'emmitouflait de fourrures. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Cette peinture, tante Grédel, représente deux amoureux qui s’aiment plus qu’on ne peut dire : Joseph Bertha et Catherine Bauer ; Joseph offre un bouquet de roses à son amoureuse, qui étend la main pour le prendre. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- (Sens figuré) Description.
- Cet auteur excelle dans la peinture des caractères, des passions, des mœurs, des faiblesses du cœur humain, des objets, des scènes de la nature.
- A première vue, il semble qu’il n’ait eu qu’un rôle très passif. Il n’y a aucune crise au cours de laquelle Claude fasse preuve d’esprit de décision ou de courage. La peinture est cohérente. — (Barbara Levick, traduit par Isabelle Cogitore, Claude (Claudius), Infolio, collection « Memoria », 2002, page 57)
- (Sens figuré) Transposition représentative.
- Il eut tort de citer le mot de Voltaire, qui est beaucoup trop décisif et immodéré : « L’écriture est la peinture de la voix ; plus elle est ressemblante, meilleure elle est », et qui conduirait à l’orthographe individuelle, […]. — (Émile Faguet, Simplification simple de l’orthographe, 1905)
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grenure
?- État du cuir grené.
- (Beaux-arts) Action de grener les ombres d’une gravure. Résultat de cette action.
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sylviculture
?- (Biogéographie, Foresterie) Ensemble des techniques visant à créer, renouveler, améliorer un peuplement forestier en anticipant, accompagnant ou orientant la croissance naturelle des arbres vers une production de biens (bois d’œuvre, bois d’industrie, bois de chauffage) ou de services (qualité paysagère, protection des sols, stockage du carbone, activités d’accueil et de loisir…) sans compromettre l’avenir de l’écosystème forestier.
- Lorsqu’on parcourt en effet la longue liste des ouvrages qui s’occupent des forêts, on est étonné du petit nombre de ceux qui traitent de la sylviculture proprement dite. — (La Sylviculture en France et en Allemagne, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 25, 1860, p. 455)
- L’étude de la production des fruits est du ressort de l’arboriculture, celle de la production des bois constitue la sylviculture ; la première ne porte que sur les arbres considérés isolément, tandis que la seconde ne s’occupe guère que de ceux qui croissent en massif. Considérée comme art, la sylviculture comprend non-seulement l’exploitation des forêts, mais encore l’ensemble des travaux et des moyens divers d’en accroître le produit. — (La Sylviculture en France et en Allemagne, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 25, 1860, p. 456)
- La réserve utile maximum est toujours très faible, le bilan hydrique y est donc très défavorable. La fertilité des stations y est par conséquent très faible, aussi la sylviculture du chêne ne peut y être qu’extensive. Il ne peut donc y avoir d’objectif de production principal avec du chêne sur ces ensembles stationnels. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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motoculture
?- Utilisation du moteur mécanique dans l’agriculture.
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contexture
?- Organisation de plusieurs parties qui forment un tout.
- Du sud-ouest avait commencé à se lever une masse compacte, un continent de nuages menaçants ; ici et là, à travers les fentes de sa contexture, le soleil continuait de déverser sur la mer des gerbes de rayons. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
- Les nuages cessaient de ressembler à des cimes neigeuses ; ils devenaient immatériels et révélaient dans leur contexture un tourbillonnement immense et silencieux. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 96 de l’édition de 1921)
- Le seul déchet consiste dans les « vestes » ou couches supérieures formées d’un fil de contexture irrégulière que l’on enlève au moment du dévidage. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- (Linguistique) Liaison des différentes parties d’un texte.
- Par-ci, par-là, comme je l’ai déjà dit plus haut, me reviennent en même temps que des parcelles du rêve des souvenirs très vifs de la contexture même du récit. — (Henry Miller, Lire aux cabinets, 1952 ; traduit de l’anglais américain, 1957 ; édition de 2008, page 37)
- La contexture d’un discours.
- (Histoire) Collecte des différents éléments formant un tout (dans un ouvrage, une historiographie).
- La contexture de l’histoire juive, du rite. En dressant une contexture des faits dans l’ordre chronologique. — (Charles-Augustin Sainte-Beuve, Port-Royal, tome III, 1848,, page 523)
- (Théologie) Réunion des composants qui forment un tout.
- La contexture invariable des rites — (Christian Gouyaud, L’Église instrument du salut, Éditions Pierre Téqui, 2005)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.