Dictionnaire des rimes
Les rimes en : filamenteux
Que signifie "filamenteux" ?
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- (Botanique) Qui a des filaments.
- Métier régénérateur à détordre, déflocher, carder et filer les matières filamenteuses. — (Le Moniteur belge, année 1862, deuxième semestre, page 2834)
- La tige d’angélique, dépouillée de ses feuilles, est blanchie et cuite de façon à pouvoir la peler et la dépouiller de son enveloppe filamenteuse. — (Dionis du Lyon, Culture de l’angélique dans Journal de l’agriculture de la ferme et des maisons de campagnes. France, n.p, 1881, page 62)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "filamenteux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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péteux
- (France) Peureux, pleutre.
- Il y a une femme malade. Il faut que je la sorte et que je la mette au soleil pour la réchauffer et pour empêcher que cette bande de péteux ne crève de peur. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 95)
- Toujours prêts comme ils disent à foutre le bordel, au restau, à la cafétéria, devant les portes des amphis, mais bien sages à l’intérieur, un de mes étonnements. Pourtant j’en avais vu des blablateurs de première dans mon café, et des agités sur leur scooter, des péteux en réalité, je ne pensais pas en trouver à la fac, naïveté. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, pages 386-387)
- Il est si péteux qu’il s’est laissé faire sans rien dire.
- Je commence à en avoir plein le dos de votre comportement de péteux ! Vous allez me faire le plaisir de me faire une bonne insulte, et de vous foutre en rogne une bonne fois pour toutes ! — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre II, épisode Les Classes de Bohort)
- Prétentieux et snob, qui se la pète.
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filandreux
- Qui est rempli de filandres, de fils, de fibres.
- S’il y a des parties très filandreuses, récupérez la chair à l’aide d’une cuillère. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 novembre 2022, page 22)
- Les petits vins blancs d’Allemagne agacent les nerfs, les gros vins rouges du Midi écœurent bien vite, les fruits manquent, les légumes sont durs, la viande filandreuse. — (Annales du Conservatoire des arts et métiers, Volume 1, Gauthier-Villars, 1861, page 168)
- (Sens figuré) Qualifie un style, un discours, dont les phrases sont longues et embarrassées.
- Les novateurs modernes écrivent des théories pâteuses, filandreuses et nébuleuses ou des romans philanthropiques ; mais le voleur pratique ! il est clair comme un fait, il est logique comme un coup de poing. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- C'est Ménard qui rend compte de La Chute dans Critique. Ce sera peut-être moins intelligent que du Bataille, mais aura l'avantage d'être moins filandreux! Les naïfs ne gênent pas l'élan d'une œuvre..." — (Albert Camus et René Char, Correspondance 1946-1959, Gallimard, Folio, 2017, page 167)
- (Par extension) Qualifie celui qui les profère.
- Un écrivain filandreux. - Un orateur filandreux.
- — Il est verbeux, il est filandreux. C’est un ouvrier en raisonnements, c’est un bon logicien ; mais il ne comprend pas la grande logique, celle des événements et des affaires. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
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jeu
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du djongor de Bourmataguil.
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cérémonieux
- Qui fait beaucoup de cérémonies ; qui a une politesse affectée, incommode.
- En vraie paysanne qu’elle était, Rosalie s’enferma dans des réponses cérémonieuses, sans dire ni oui ni non ; mais il était facile de voir qu’elle avait une envie très vive d’accepter. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- […] ; et, cérémonieux, un capitaine de houzards, grand, raide, le salua. — (Paul et Victor Margueritte, Le Désastre, 86e éd., Plon-Nourrit & Cie, page 247)
- Logeur, manager, élève d’Utrillo, M.G. cumulait ces fonctions de l’air le plus cérémonieux et le plus convaincu du monde. — (Francis Carco, Utrillo, dans Pages choisies, Albin Michel, 1935, page 106)
- Le Yacht Club salua mon départ de trois coups de canon, je répondis en amenant le pavillon français. C'était un départ public, cérémonieux, auquel ne manquaient pas les cinémas. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par extension) — Cédric, […], en voyant sa pupille se montrer en public en cette circonstance, s’empressa d’aller au-devant d’elle, de la conduire avec un respect cérémonieux au siège élevé placé à sa droite et destiné à la maîtresse de la maison. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
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pernicieux
- Qui est mauvais, dangereux, nuisible, préjudiciable, le plus souvent d’un point de vue moral ou social.
- La gloire : qu’y a-t-il pour le chrétien de plus pernicieux et de plus mortel ? Quel appât plus dangereux ? Quelle fumée plus capable de faire tourner les meilleures têtes? — (Bossuet, Oraison funèbre d’Henriette d'Angleterre, 1670)
- Nous serions alors préoccupés par les inégalités, que beaucoup jugent pernicieuses, plutôt que par la pauvreté absolue, que ces mêmes personnes et beaucoup d’autres jugent plus pernicieuse encore. — (A. S. Bhalla, Mondialisation, croissance et marginalisation, page 46, IDRC-CRDI, 1998)
- Jetez cet animal traître et pernicieux. — (La Fontaine, Le Berger et le Roi)
- Jeune fille, dit-il enfin, si la compassion que je ressens pour toi est produite par quelque artifice de ton art pernicieux, ta faute est grande. — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. XXXVIII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Spécialement) (Médecine) Se dit d’une maladie dont l’évolution conduit presque toujours à la mort du malade.
- Anémie pernicieuse.
- Fièvre pernicieuse.
- Le pays de Bray, écrit textuellement Cauchois, « se dessèche par anémie pernicieuse, c’est-à-dire par le suicide lent d’une sous-natalité systématique ». Mais n’est-ce point là un verdict très sévère ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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queue
- (Anatomie) Appendice postérieur, plus ou moins développé, qui termine la colonne vertébrale d’un très grand nombre de vertébrés.
- C’est un étalon barbe, pas grand, mais bien formé et bien musclé, un alezan étoile de blanc au front, dont la robe dorée, la queue et la crinière blondes, longues et fournies, reluisent au soleil. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 112)
- (Cuisine) Plat, mets avec cet organe.
- Servir une queue de mouton. Potage de queue de bœuf. Queue de bœuf en hochepot.
- (Anatomie) Grandes plumes qui sortent du croupion des oiseaux et qui leur servent pour se diriger dans l’air.
- La queue des hirondelles est fourchée. Une queue de paon.
- (Anatomie) Partie qui s’étend du ventre jusqu’à l’extrémité opposée à la tête, chez les poissons, les cétacés, les serpents et quelques insectes.
- Queue de saumon. Une baleine peut renverser une barque d’un coup de queue.
- (Par extension) Partie mobile d'un animalcule, qui sert à sa locomotion.
- L’œuf pondu par une ascidie composée s’organise rapidement, […]. Comme chez la hermelle et le taret, il se change en larve de toutes pièces ; cette larve à corps ovalaire est munie d’une longue queue qui lui donne quelque ressemblance avec un têtard. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856, pages 496-519)
- (Par analogie) Choses qui ont quelque rapport (de ressemblance ou de position) avec cet appendice :
- La queue d’une poêle.
- Se dit des cheveux à l’arrière de la tête, lorsqu’ils sont attachés ensemble près du crâne. (En particulier) Longue tresse que portent les hommes en Extrême-Orient.
- Une perruque à queue.
- Dans la plus triste des chambres éclairées par ces vitres sales, on trouvait, devant un ancien bureau de Boule, un grand homme sec, portant par principe politique, de la poudre et une queue ; car il avouait souvent et avec plaisir que les cheveux courts et sans poudre étaient bien plus commodes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Billard) Canne, flèche ou tige avec laquelle le joueur pousse les billes.
- Comme on passait au billard, elle se trouva à côté de Leuwen et séparée du reste de la société ; les hommes étaient occupés à choisir des queues, elle se trouva seule à côté de Lucien. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- (Vulgaire) Pénis, sexe de l'homme.
- Le plus beau con de la famille, c'est le sien ; et je mouille pour elle quand elle ôte sa chemise, moi qui ne suis pas gousse, moi qui aime la queue. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
- L’une des héroïnes des Mille et une nuits fait même l’éloge de la queue, en lui donnant toutes sortes de sobriquets : le Bélier, le Forgeron, le Père au turban, le Père des délices. Chez les Tunisiens, on parle aussi du Timide, du Pleureur, du Remuant, de l’Inspecteur, du Frotteur, du Guérisseur de l’envie, du Borgne et du Chauve. — (Le Devoir, 4 août 2006)
- Avais-je couché avec le travesti latino ? M'avait-il/elle sucé la queue pendant que j'étais dans le coaltar ? En étais-je réellement arrivé là : capable de n'importe quoi, totalement irrécupérable ? — (Dan Fante, Régime sec, 13e Note Editions, 2009)
- Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, page 157)
- (Musique) Le trait qui part du corps d’une note et monte ou descend, perpendiculairement aux lignes de la portée.
- (Typographie) Ce qui dépasse par en bas du corps de certaines lettres ("g", "j", "p", "q", "y").
- (Architecture) Extrémité d’une pierre longue, entrant dans la construction d’un mur ou d’une voûte.
- (Astronomie) Longue traînée lumineuse qui accompagne la tête d’une comète.
- Cette comète avait la queue tournée vers l’orient.
- (Aviation) Partie arrière du fuselage, et plus particulièrement l’empennage.
- Sur le bord du fleuve, […], il rencontra un autre aéroplane qui lui parut à peine endommagé. […]. Il reposait là, abandonné, et l’eau clapotait sur l’extrémité de sa longue queue. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 332 de l’édition de 1921)
- Un arbre, par-ci par-là, rompait la monotonie des arbustes alignés, mais quelque chose qui n'était pas un arbre se dressait vers le ciel : la queue d'un avion. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- (Chancellerie) Languette.
- Lettre scellée sur simple queue, celle dont le sceau est sur la partie du parchemin coupée en forme de queue.
- Lettre scellée sur double queue, celle dont le sceau est sur une bande de parchemin qui passe au travers de la lettre.
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goitreux
- Qui est de la nature du goitre.
- Tumeur goitreuse.
- Qui a un goitre.
- Les habitants de cette vallée sont presque tous goitreux.
- Un chien crevé gisait sur un tas d’ordures ; une femme goitreuse cherchait des poux dans la chevelure d’une petite fille. — (Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes, 1932, traduit de l’anglais britannique par Jules Castier, 1932, Plon, édition de 2014, page 148)
- Mais je ne peux pas laisser Nadine souffler seule dans les mirlitons de ces crétins goitreux, qui nous ont invités pour voir si j’ai vraiment les pieds fourchus. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 119)
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matheux
- (Populaire) Personne qui étudie et aime les mathématiques.
- Ma mère eut un cavalier de son lycée pour les bals, un gars dans le genre matheux boutonneux, bien aise qu’elle acceptât de danser avec lui, car il fauchait en dansant […]. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 423).
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laqueux
- Qui est de la nature ou de la couleur de la laque.
- Gomme laqueuse.
- Il y a trop de tons laqueux dans ce tableau.
- La Campine, grisâtre au premier plan, glacée de tons laqueux dans le lointain, avec sa tonalité sourde, laissait toute sa valeur à l’atmosphère, que pénétrait un soleil caché pourtant et comme voilé par des superpositions de gaze. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 138)
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rugueux
- Qui est rude au toucher, qui présente de petites aspérités.
- Elle saisit le feuillage d’une façon très-singulière, faisant sortir pour cet effet une langue longue, rugueuse, très-étroite et noire, en l’entortillant autour de l’objet qu’elle convoîte. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- Plongeant l’éponge dans une jarre d’huile, elle en caressa jusqu’au cou sa maîtresse avant de la frotter avec une étoffe rugueuse qui fit rougir sa peau assouplie. — (Pierre Louÿs, Aphrodite, Mercure de France, Paris, 1896)
- Les filaos géants, à l'écorce rugueuse et noire, étaient très nombreux et s'élevaient vers la voûte de feuillage comme des piliers de cathédrale. — (Michel Lemoine, L'autre univers de Simenon : guide complet des romans populaires publiés sous pseudonymes, Liège,C.L.P.C.F., 1991, page 166)
- Désagréable.
- Et nul repas ne parut meilleur à Jean que ces bouchées frugales, ce vin rugueux, partagés avec son héros dans l’attente du jour, de la gloire. — (Joseph Kessel, L’équipage, Gallimard, 1969, page 84)
- (Sens figuré) Qui est d'un caractère difficile, brusque ; qui manque d'amabilité ou de modération dans ses rapports avec autrui.
- Le barbare dorien, au contact de climats moins durs, avait discipliné sa violence, mais il restait rugueux, tout d'une pièce, très primitif. — (Faure, Histoire de l’art, 1909)
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miséreux
- (Vieilli) Qui donne l’impression d’une extrême pauvreté.
- Elle se vit plus tard, miséreuse sans doute, vendant des oranges rue Saint-Denis, ou des crayons sur la Canebière, à l'âge où l'un et l'autre sexe, après s'être entendu longtemps pour la trouver digne de désir, continuerait à s'accorder pour la laisser mourir de faim. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
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pâteux
- Qui a la consistance ou l'aspect de la pâte.
- Se dit du pain qui n’est pas assez levé ou pas assez cuit.
- Ce pain est pâteux.
- Qualifie les choses qui font dans la bouche le même effet que ferait de la pâte.
- Ce fruit a la chair pâteuse.
- Un bonbon pâteux.
- Qualifie un liquide dans lequel des matières en suspens empêchent son entière liquidité.
- Chaque outil apporte une autre nature de formes et une autre modulation de la couleur. Et il n’y a pas que les outils, il y a aussi la matière, plus ou moins fluide ou pâteuse, et le subjectile, plus ou moins lisse ou rugueux. — (Pierre Soulages, Outrenoir. Entretiens avec Françoise Jaunin. La Bibliothèque des Arts, 2012, p.72)
- Cette liqueur est pâteuse, ce vin est pâteux..
- Encre pâteuse.
- (Sens figuré) Qualifie la bouche, ou ce qui en a trait, lorsqu'elle semble empâtée d’une salive épaisse.
- Avoir la bouche, la langue pâteuse.
- (Sens figuré) Qualifie un style mou, lourd, filandreux.
- (Sens figuré) Qualifie une parole embarrassée.
- On aurait pu se croire dans un fumoir anglaisNous sirotions à deux un breuvage irlandaisQui donnait à chacun une diction pâteuseUne douce apathie, une indolence heureuse. — (François Morel, Fumoir anglais, 2006)
- (Peinture) Qui semble avoir été peint d'un pinceau empâté.
- Touche pâteuse. — Chairs pâteuses.
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généreux
- Qui est de nature élevée, noble.
- Se montrer généreux.
- Âme généreuse.
- Si le loup est le plus fort, il déchire, il dévore sa proie ; le chien, au contraire, plus généreux, se contente de la victoire, et ne trouve pas que le corps d'un ennemi mort sente bon ; il l'abandonne pour servir de pâture aux corbeaux et même aux autres loups […]. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Loup », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 769.)
- Qui est l’indice d’une âme généreuse ; qui part d’une âme généreuse.
- C’était elle qui assumait dans la maison les travaux de l’homme que sa vieillesse lui eût rendus difficiles. Combien de ménagères auraient, d’elles-mêmes, pris cette initiative généreuse ! — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Offrir cinq cents flacons de vinaigre des quatre-voleurs comme produit désinfectant au bureau de bienfaisance du XIe arrondissement, c'est un acte généreux ; faire savoir qu'il provient de la maison Maille, Robillard, Segond et Cie, cela devient de la réclame […]. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 199)
- Qui est porté à donner plus qu’il n’est tenu de donner, ou à recevoir moins que ce qu’il a le droit de réclamer.
- Cheikh Gaafar se montra généreux pour la dot et les cadeaux. Il fit célébrer de belles fêtes pour le mariage. […]. Le village entier fut en liesse. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Elle collectionne aussi toutes les plaques officielles des rues, et à chaque instant un généreux donateur arrive, apportant des panonceaux ou des affiches. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Mais les vivants aujourd'hui ne sont plus si généreux :Quand ils possèdent un mort ils le gardent pour eux. — (Georges Brassens, Les Funérailles d'antan, 1960)
- (Par extension) Qui produit beaucoup.
- Sol généreux, terre généreuse.
- Qui a du corps et qui réconforte.
- Vin généreux : Vin agréable, de bonne qualité.
- (Désuet) Qui est de bonne race, de race noble, qui a le sens de l’honneur. On ne retrouve plus cette acception que dans les expressions poétiques :
- Un lion généreux.
- Un généreux coursier.
- (Par métonymie) Présent en grandes quantités ; volumineux.
- Si Lanfear n’avait pas été là, Graendal serait à coup sûr passée pour un parangon de beauté. Vêtue d’une robe de soie verte au décolleté plongeant, elle arborait entre ses seins généreux un rubis de la taille d’un œuf, et une couronne incrustée de pierres précieuses reposait sur sa longue chevelure blonde. — (Robert Jordan, Les Feux du ciel, traduit par Jean-Claude Mallé, Bragelonne, 2013, ISBN 978-2-35294-664-9)
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douteux
- Qui est l'objet d'un doute, faute d'éléments suffisants d'information.
- La validité des faits et des arguments rapportés dans de nombreux sites Web « amateurs » se révèle souvent douteuse ou carrément nulle. — (Louis Dubé, L’argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, n° 67, p.5, automne 2008)
- Un succès douteux. — Une affaire douteuse. — Son droit est fort douteux.
- Qualifie les personnes sur qui l’on ne peut pas trop compter, dont on n’est pas sûr.
- Trois des membres du comité sont pour moi, trois contre, et les quatre autres douteux.
- Qui est équivoque, ambigu, qui provoque le doute.
- Une réponse douteuse.
- Qualifie un jour faible, le degré de lumière qui forme le passage du jour à la nuit ou de la nuit au jour.
- Jour douteux. — Lumière, clarté douteuse.
- (Poésie) Qui est longue ou brève dans le vers, suivant la place qu’elle y occupe.
- Voyelle douteuse, syllabe douteuse. — Le « I » final est douteux dans les mots latins mihi, tibi, etc.
- (Par euphémisme) Moralement mauvais.
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chap. 17)
- (Par euphémisme) Qui n'est pas conforme au bon goût ou à la bienséance.
- Oui, le timide n’a jamais osé danser, du coup, il a eu le temps d’affûter son sens de la répartie pendant que ses petits camarades galochaient des nanas au look douteux et au maquillage ringard. — (Pandora Reggiani, L'histoire d'amour dont vous êtes le héros , Michalon Éditeur, 2014, page 18)
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givreux
- (Commerce) Se dit d’une pierre précieuse ayant un ou plusieurs givres (éclat ou petite tache blanche).
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gréseux
- Qui est constitué de grès ou en a les caractéristiques.
- Les grès à Woltzia […] forment dans leur niveau inférieur des bancs compacts et fossilifères où « les couches gréseuses alternent avec des argiles diversement nuancées » […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 12)
- Dominant la plaine immense livrée tour à tour par le rythme des crues aux bœufs et aux nénuphars, aux bergers peuls et aux piroguiers bozos, des collines gréseuses, dans la région de Mopti, occupent l'horizon oriental. — (Théodore Monod, Le Monde noir, Éditions Présence Africaine, 1950, p. 149)
- Cet état de chose devenait plus pénible à mesure que le corps vieillissait mais, de toute façon, que quelqu’un fût écœuré par l’inconfort, la malpropreté et la pénurie, par les interminables hivers, par les chaussettes gluantes, les ascenseurs qui ne marchaient jamais, l’eau froide, le savon gréseux, les cigarettes qui tombaient en morceaux, les aliments infects au goût étrange, n’était-ce pas un signe que l’ordre naturel des choses était violé. — (George Orwell, 1984, 1948)
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émeut
- (Fauconnerie) Fiente de faucon.
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buissonneux
- Qui est couvert de buissons.
- Au détour d'un amas de roches buissonneuses, je tire sur une gazelle. Un bellah arrête le dernier bourriquot du convoi pour emporter ce gibier — notre repas, ce soir. — (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, page 24)
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chassieux
- Qui est affecté de chassie.
- Les murs avaient un aspect lépreux, et étaient couverts de coutures et de cicatrices comme un visage défiguré par quelque horrible maladie. Une humidité chassieuse y suintait. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Upper Renfrew Lane était une rue sale mais respectable. Une grosse femme aux yeux chassieux répondit au coup de sonnette de Poirot, au numéro 17. — (Agatha Christie, La biche aux pieds d'airain , traduit et paru en France en 1966)
- C'était un homme maigre, au visage émacié, aux yeux chassieux. — (Jean Ray, Harry Dickson, X-4, 1934)
- Parfois on voyait apparaître dans notre café un petit colporteur difforme avec des yeux chassieux et mélancoliques, qui offrait d’une façon importune du papier à lettres, des crayons et des livres à bon marché, […] — (Stefan Zweig, traduit par Alzir Hella (2002), La Pitié dangereuse, Grasset, Paris, 1939, page 205)
- Hérissé de barbe gluante… des trous sous les pommettes… Les os en saillie aiguë… Les orbites caves… les paupières chassieuses… — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Qui est incommodé par la chassie.
- Ses vêtements sales et usés, sa barbe hirsute et son regard chassieux ne laissent aucun doute sur son « état ». — (Patrick Senécal, Hell.com, Éditions Alire, Québec, 2009, page 40)
- (Sens figuré)
- Et pourtant Mark refusait de laisser tomber, et pendant ce temps-là sa moustache avait blanchi, et un voile de déception chassieuse avait commencé à troubler son regard. — (Jonathan Coe, Billy Wilder et moi, traduction Marguerite Capelle, Gallimard, 2020, page 16)
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caïeux
- Pluriel de caïeu.
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freux
- (Ornithologie) Variante de corbeau freux (oiseau).
- J'ai vu plusieurs fois en été une volée de freux qui logeait et nichait depuis plus d'un siècle, à ce qu'on m'a assuré, dans des trous de rochers exposés au sud-ouest et où on ne pouvait atteindre à leurs nids que très difficilement et en se suspendant à des cordes. — (Georges Louis Leclerc, Ois. t. V, p. 81, dans POUGENS.)
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ombrageux
- Qui produit de l'ombre.
- On a trouvé le moyen de dépouiller de leurs feuilles les ombrageux mûriers qui sont le plus bel ornement de la place Castellane, et cela, pour l'énorme et fabuleuse somme de vingt-cinq francs. — (L'Avenir de Port-Vendres, Collioure, Banyuls et de la région du 14 juin 1885)
- Se dit au propre des chevaux, des mulets, etc., qui sont sujets à avoir peur et à s’arrêter, ou à se jeter subitement de côté, quand ils voient leur ombre ou quelque objet qui les surprend.
- Tel un cheval ombrageux à qui on oublie de mettre les œillères.
- À l’aspect de ce monde si nouveau pour moi qui m’entourait à cette campagne, je me sentis d’abord d’une curiosité bizarre, triste et profonde, qui me faisait regarder de travers comme un cheval ombrageux.— (Alfred de Musset, La Confession d'un enfant du siècle, 1836, éd. GF 2010)
- (Sens figuré) Se dit d’une personne qui s’inquiète pour la moindre raison.
- Jean-Jacques Rousseau écrit bien ; mais par son caractère ombrageux, il était sujet à voir mal. — (Diderot)
- Très modeste d’ailleurs, d’une timidité longtemps ombrageuse, il lui avait suffi de rester en correspondance avec ses anciens professeurs et quelques amis nouveaux, au sujet des très remarquables mémoires qu’il envoyait parfois à l’Académie de médecine. Toute ambition militante lui manquait. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893)
- Ainsi l’avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse.— (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Éditions Gallimard, France, 2013, page 36)
- (Sens figuré) Qui est porté à prendre ombrage, à s’offusquer pour un rien.
- C’est un homme fort ombrageux. Un esprit ombrageux.
- Ce que de pareilles confidences avaient dû coûter à une conscience ombrageuse et si longtemps fermée, je le devinais, et je le remerciai d’un geste attendri auquel il ne répondit que par un mouvement de tête. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 234)
- Rapace et vaniteux, retors et ombrageux, Clovis est le type même du voyou de haute volée, qui jalonnera toute sa carrière d’assassinats commandités, dans le plus pur style mafiosique. — (Pierre Lance, Alésia : un choc de civilisation, Presses de Valmy, 2004)
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glanduleux
- (Anatomie) Qui a la texture des glandes, des glandules.
- Les mamelles sont des corps glanduleux.
- Tissu glanduleux.
- (Botanique) Qui possède une ou des glandes.
- Un poil glanduleux.
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affreux
- Qui cause ou qui est propre à causer de la frayeur, de l’effroi.
- Le divorce entre la production et les producteurs va créer une économie abstraite, entièrement inconnue au Moyen Âge, et qui favorisera le développement de la plus affreuse pauvreté. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p. 590)
- Quand il voyait, sur le sable des allées un piquet de chat, il entrait aussitôt dans une colère affreuse. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
- Le temps se modère un peu; la mer toujours affreuse; le navire se comporte toujours très-bien, la mâture ne bouge pas quoique le navire tangue beaucoup , […]. — (Les feux flottants, dans le Magasin pittoresque, 1868, vol.36, p.118)
- Que je le plains, pécheur, en ton heure dernière !Les maux les plus affreux sont amassés sur toi ;Le noir enfer, séjour rempli d’effroi,T’attend au bout de la carrière. — (Mort du pécheur, dans Félix Dupanloup, Manuel des petits séminaires et des maisons d’éducation chrétienne, 1844, 2e édition, page 106)
- (Par hyperbole) Qualifie une personne d’une grande laideur ou une chose très désagréable.
- Avez-vous été à l’Odéon, monsieur, me dit-il, et avez-vous remarqué que les femmes qui viennent là sont les plus affreuses créatures du monde ? — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Tête coupée)
- Avant la paix d’Amiens, cet Anglais avait résolu le problème de couvrir le buste sans assommer le corps de cet affreux carrick qui finit aujourd’hui sur le dos des vieux cochers de fiacre ; mais comme les fines tailles sont en minorité, la mode du spencer pour homme n’eut en France qu’un succès passager, quoique ce fût une invention anglaise. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Sens figuré) Qualifie une personne fort dépravée, capable des actions les plus noires, les plus viles. — Note : Se dit souvent au sens moral.
- Leur sort est affreux.
- C’est affreux à voir, à dire.
- (Sens figuré) Qualifie ce qui peut susciter une grande pénibilité ou une extrême douleur.
- Dès le début du XXe siècle, un avocat de Rocroi, François Cazin, constatait : « Souvent, j’ai vu la brigade de service sortir de Rocroi pour aller se mettre en embuscade dans les lieux les plus cachés et les plus difficiles et par les temps les plus affreux. […] » — (Jacques Lambert , « Un douanier ardennais, inventeur astucieux, Jean Victor Risse », dans Le Journal du confinement, du mercredi 24 juin 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- C’est une ingratitude affreuse, une affreuse calomnie. — Il est affreux de calomnier cet homme. — Il était dans une affreuse misère.
-
galeux
- Qui est atteint de la gale.
- Enfant galeux. - Chien galeux. - Brebis galeuse.
- — Pourquoi tout le monde, dans la famille Driscoll, à l’exception de Kate, qui ne savait pas ce qu’elle faisait, me témoignait-il de mauvais sentiments, comme si j’avais été un chien galeux ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Quand j’eus chassé tout ce monde comme une troupe de bêtes galeuses, je vis de nouveau paraître la tête allongée du vieux Kaïroullah. — (Pierre Loti, Aziyadé, 1879)
- Tous les jours, j’y vois des jeunes de 20 ans hurler, pleurer, quémander des sous, de la drogue et de l’amour, dormir à même le sol entre deux chiens galeux et chier dans les devantures des commerces barricadés et couverts de graffitis. — (Richard Martineau, « De bruit et de fureur », dans Le journal de Montréal, 02 novembre 2020)
- (Par extension) Se dit aussi des arbres et des plantes.
- Poirier galeux.
- (Sens figuré) Dont l'aspect est irrégulier, mal entretenu.
- J’évoque passionnément ma douleur de ce temps-là, comme on imagine, du fond d’un lit tiède le froid du dehors, la pluie sur la nuque, une route de banlieue galeuse, jalonnée d’arbres gémissants… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.