Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fierté
Que signifie "fierté" ?
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- Caractère de celui qui est fier, de celle qui est fière, de ce qui est fier.
- Pour moi, ça a été une énorme fierté de porter ce brassard. — (Eden Hazard)
- En montant un vaste escalier à tapis, où je remarquai toutes les recherches du comfort anglais, le cœur me battit ; j’en rougissais, je démentais mon origine, mes sentiments, ma fierté, j’étais sottement bourgeois. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Sa fierté ne descendait pas jusqu’à la hauteur où ces paroles, parties d’en bas, arrivaient. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Jean-Joseph Pasteur, sans qu’on put l’accuser de fierté, ne se liait pas facilement. Dans les habitudes ou le langage, il n’avait rien d’un sous-officier à la retraite. Ne parlant guère de ses campagnes, il n’entrait jamais dans un café. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 12)
- Quelle démission de sa fierté a pu le conduire en cette rue infâme, le jeter dans un lit mercenaire ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Je n’aime pas la fierté. Pourquoi ? Parce qu’elle est toujours associée à la pauvreté et à la honte, quelle qu’elle soit. Je n’aime pas la pauvreté, je n’aime que la richesse, donc je n’aime pas la fierté. — (Christine Angot, La peur du lendemain, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 2000, page 9)
- Il est grand temps de relever la tête ! les masculinistes sont là pour réaffirmer la fierté d’être un homme, face aux harpies féministes. — (Élise Fontenaille, L’homme qui haïssait les femmes, Grasset, 2011)
- (Psychologie) Sentiment d’autosatisfaction fondé sur une réussite personnelle.
- Non, ne me dis pas merci, c’est tout naturel. C’est notre contrat. Et puis la réussite de ton vol est aussi ma fierté de livre. — (Bernard Werber, Le livre du voyage, 2003)
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fierté".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
-
rocher
- Grande masse de pierre dure, escarpée.
- Profitant de la pleine lune, nous avons marché une partie de la nuit, et campé sur les hauts rochers de Franchard. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- Les rochers les impressionnaient, surtout Georgia. — (Tatiana de Rosnay, Moka, 2006, partie II)
- Des rochers bas, couverts de mousses et de varechs, émergent à marée basse. On pêche la crevette et l’équille. — (Paul Gruyer, Normandie, Collection de Guides-Joanne, Librairie Hachette, 1912, page 165)
- Ce jour-là, précisément, Étienne Lecourt, par le sentier abrupt, hérissé de rochers et bordé de déclivités dangereuses, qui serpente au flanc de la montagne, avait grimpé jusqu’à Cornabeuf. — (Louis Pergaud, La Disparition mystérieuse, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- En plein Atlantique, […], se dresse un étrange rocher, majestueux et terrible dans son isolement. […]. Rokall dresse son sommet à 21 mètres, hauteur d’une maison de cinq étages, et sa circonférence est d’environ 100 mètres. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sur les versants dénudés, […], les eaux se précipitent avec violence à la suite des orages, affouillent le sol, entraînent les terres, les blocs de rochers. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Matière minérale qui constitue un rocher.
- (Sens figuré) Personnage au cœur dur, insensible.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Anatomie) Une des trois parties de l’os temporal, qui est très forte et très dure.
- L’oreille interne est établie dans le rocher.
- Sucrerie ou confiserie en forme de petit rocher.
- En traversant de nouveau le hall de la gare, Louis a remarqué un appareil distributeur de confiseries, près des guichets fermés. Il introduit deux pièces dans la fente. Quelque chose tombe, enveloppé d'un papier rouge et doré, l'un de ces chocolats qu'on appelle rochers. Tiens, cela existe encore... — (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 18)
- Ajoutez un peu de chocolat précristallisé. Mélangez rapidement jusqu'à ce que tous les rice crispies soient recouverts. Pour obtenir des rochers légers et croquants, ajoutez le moins possible de chocolat. — (Jean-Pierre Wybauw, Chocolat sans frontières, Éditions Lannoo, 2005, page 30)
- Vic en avale de travers son sacro-saint rocher praliné, tousse, manque s'étouffer. Une bonne âme lui frappe dans le dos à tour de bras. — (Anne-Marie Pol, Danse !, tome 36 : La danseuse et le prince, Pocket jeunesse, 2010, chapitre 2)
- (Cuisine) Petite pâtisserie à base de noix de coco de sucre et de blanc d'œuf. Macaron, congolais.Des rochers. (sens 6)
- (Ichtyologie) Synonyme de petite roussette (requin) (parce qu’il affectionne les parties rocheuses de la mer).
- (Escalade) Escalade de paroi rocheuses.
- Si vous voulez faire du rocher ayez l'expérience, la sûreté, l'agilité, la souplesse d'un guide des Dolomites ; si vous faites du glacier et du rocher, ayez les qualités précieuses des meilleurs guides de la Suisse. — (R. alpine, juillet 1897, n° 7, page 225)
- (Héraldique) Meuble héraldique représentant une grosse pierre dans les armoiries. Il n’a pas de forme particulière et doit être entièrement visible. S’il touche un bord, on doit le blasonner comme mouvant. À rapprocher de colline, coupeaux, mont, montagne et pic.Armoiries avec un rocher (sens 9)
- D’azur, au rocher d'argent, accompagné de trois croisettes d'or rangées en chef, qui est de la commune de Laroque de l’Hérault.
- (Industrie minière) (Argot) Poste de travail dans une mine où l’on est charge de creuser la galerie pour atteindre la veine de minerai.
- Travailler au rocher.
-
rester
- Continuer d’être à un endroit ou dans un état.
- Plût aux dieux que Teresa fût restée muette elle aussi ! Elle ne cessait de crier […] — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre X)
- Nous travaillions toute la semaine, et le week-end, je rentrais à la maison auprès de Billie et de ma famille. Tyler restait à South Beach, où les skateuses en bikini l’inspiraient. — (Joe Perry et David Ritz, Rocks : Ma vie avec et sans Aerosmith, traduit par Adrienne Bernardi, éditions Camion blanc, 2015)
- On nous a fait à tous deux des piqûres antitétaniques, qui nous donneront, paraît-il, de l’urticaire dans deux ou trois jours. Pierre, très abattu, est resté à la clinique. — (Claude Lévi-Strauss, « Chers tous deux » : Lettres à ses parents 1931-1942, Éditions du Seuil, 2015)
- Continuer à exister ; perdurer ; persister.
- L’hiver restera plus longtemps cette année.
- Subsister par rapport à quelque chose qui a disparu.
- D’un autre côté on a prohibé l’exportation de certains produits, dans la crainte qu’il n’en restât plus en assez grande quantité pour la consommation intérieure, ou que les autres nations n’en tirassent avantage. — (James William Gilbart, Lectures sur l'histoire et les principes du commerce chez les anciens, traduit de l’anglais par Mlle F. G., Paris : chez Guillaumin & Cie, 1856, page 117)
- Cette zone de décolmatage voit passer à travers la toile la majorité des grains tamisables qui restent encore dans le produit alimenté. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 40)
- La tache de sang reste sur le vêtement. — Voilà ce qui reste du dîner.
- Continuer à être, en parlant de sentiments, de comportements.
- Un malentendu existe entre lui et les simples mortels. […]. Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 31)
- (Impersonnel) (Il reste (à quelqu’un) quelque chose) Il y a encore (quelque chose), les autres n’existant plus.
- Il me reste néanmoins quelque inquiétude sur le retardement de celle que vous devriez avoir reçue. — (Samuel Richardson, Histoire de Miss Clarisse Harlove, Lettre 77, traduit par l’Abbé Prévost, 1846)
- Il ne lui reste que l’espérance.
- (Impersonnel) (Il reste (à quelqu’un) à faire quelque chose) Il faut encore (faire quelque chose).
- […] il reste à examiner si mon système remédie en effet à tous ces défauts sans en introduire d’équivalents, et c’est à cet examen que ce petit ouvrage est destiné. — (Jean-Jacques Rousseau, Dissertation sur la musique moderne, 1743)
- Il me reste à vous dire que ce Prévan, que vous connaissez peu, est infiniment aimable, & encore plus adroit. — (Pierre Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, Lettre 70, 1869)
- Que me reste-t-il à faire ?
- (Impersonnel) (Il reste que, ou Reste que) Il est quand même vrai que.
- Il reste que Victor Hugo a été préoccupé des questions philosophiques, sociales et morales. — (René Doumic, Victor Hugo et ses récents critiques, 1901)
- Reste que les atteintes contre les biens baissent spectaculairement, alors que les atteintes contre les personnes augmentent, de façon plus discrète. — (Johannes Franck, La délinquance a baissé de plus de 6% en 1995, Libération, 1996-02-07)
- Mais reste que, après une grosse chute de neige, ils sont nombreux à délaisser ces complexes pour se précipiter hors-piste au mépris de toute sécurité. — (Annie Barbaccia, Pour tous les âges, Le Figaro, 4 février 2008)
- (Nord de la France) (Wallonie) (Québec) (Louisiane) (Nouvelle-Calédonie) Habiter.
- Tu sais où elle reste ? interrogea-t-elle. — (Maxence Van der Meersch, La Maison dans la dune, 1932)
- Elle reste sur la rue Faillon.
-
appeler
- Désigner quelqu’un par son nom ; pourvoir quelqu’un d’un nom.
- […]; trois mois auparavant, c’est-à-dire à l’époque où sa mère vivait encore, on l’avait appelé le prince de Béarn ; on l’appelait maintenant le roi de Navarre, en attendant qu’on l’appelât Henri IV. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Le sucre de raisin que l'on appelle aussi glucose, se rencontre dans les fruits sucrés qui présentent en même temps une saveur acide, comme les raisins, les groseilles, etc. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 120)
- Le thé le plus exquis est un thé dont les feuilles sont dorées comme celles du tabac turc ; les Chinois l’appellent le thé rouge. Ne s'en procure pas qui veut. — (Léon Caubert, Souvenirs chinois, Paris : Librairie des bibliophiles, 1891, note n° 1 page 130)
- Roland avait, depuis le berceau, ce que nos grands-mères appelaient le diable au corps, ce que nous appellerions nous la bougeotte névrotique, un besoin viscéral de se frotter à tous les interdits, […]. — ('Francis Renaud, Justice pour le juge Renaud : Victime du gang des lyonnais ?, Éditions du Rocher, 2011, chap. 8)
- (Pronominal) Il s’appelle Charles. — C’est ainsi qu’on l’appelle. — Cette fleur s’appelle anémone.
- Quel est votre nom? — Je m’appelle Marie. — Un joli nom. — C’est le nom de ma mère. — En vérité! — (1854, Gustave Chouquet, Easy Conversations in French, page 9)
- Désigner une personne ou une chose par une qualité bonne ou mauvaise.
- Quand il suivit un peu plus tard comme externe les classes du collège d'Arbois, il appartint tout d'abord à la catégorie des élèves que l'on pourrait appeler bons-ordinaires. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, p. 12)
- Le mouvement pacifiste, au XXe siècle, a été très largement porté par les femmes, plus sensibles que les hommes à l'absurdité d'une puissance qui s'édifie en semant la mort, et qui appelle « champs d'honneur » les lieux des pires massacres. — (Marie Gratton, Côté cour, côté jardin : Voyage intérieur en 365 jours, Montréal (Canada) : éditions Médiaspaul, 2001, page 492)
- (Pronominal)Ceux qui s’appellent les gens comme il faut, les sages par excellence. Cela s’appelle un véritable ami. Cela s’appelle folie en bon français.
- Désigner par leur nom ceux qui doivent se trouver présents en un endroit.
- On va appeler tous les soldats l’un après l’autre. Ce soldat n’était pas à la caserne quand on l’a appelé.
- Je ne me suis point entendu appeler quand on a lu cette liste. Beaucoup d’appelés et peu d’élus.
- (Justice) Lire tout haut le nom des parties, afin que leurs avocats viennent plaider pour elles.
- Appeler une cause. On vient d’appeler votre cause. La cause sera appelée à son tour de rôle.
- Faire venir en se servant de la voix ; héler.
- Il appela un de ses copains, un jeunot coiffé d'une gapette américaine à viscope pointée vers le ciel. — (Léo Mallet, Les rats de Montsouris, Éditions Robert Laffont, 1955)
- Quand cette image de la mort en turban crasseux, en casaquin sinistre, regarda les grains de millet que la poule noire piquait, et appela son crapaud Astaroth pour qu’il se promenât sur les cartes étalées, Mme Cibot eut froid dans le dos, elle tressaillit. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- (Par extension) Ne pouvant plus l’appeler de la voix, il l’appelait encore de la main. Appeler des yeux, du geste.
- (Transitif) ou (Pronominal) (réciproque) Contacter quelqu'un par téléphone.
- Les toxicos t’attirent que des emmerdes. Surtout les PD. Ces chbebs qui t’appellent trois fois par jour, ils s’injectent la coke avec des seringues. — (Alexandre Kauffmann, Surdose, Paris : Éditions Goutte d'or, 2018, chap. 8)
- T’as perdu la boule ou quoi ? Tu me l’as refilé hier en me demandant de t’appeler ce soir. La picole te réussit pas, p’tit gars. — (Greg Waden, La disparue du 5701 : Coup de cœur virtuel à Lille, Villeneuve-d'Ascq : Éditions Ravet-Anceau, 2018, chap. 5)
- Pousser son cri pour faire venir à eux ceux de leur espèce, pour les animaux.
- Le mâle appelle sa femelle. La brebis appelle son agneau.
- (Par analogie) Appeler des oiseaux en imitant leur cri.
- Inviter à venir.
- Appeler le médecin, le chirurgien. Cet artiste fut appelé en France, à la cour, par tel prince.
- Appeler un général à l’armée. Tous les chefs furent appelés à ce Conseil.
- Les Maures furent appelés en Espagne par le comte Julien.
- (En particulier) (Droit, Justice) Citer devant le juge.
- Appeler en justice. On l’a fait appeler pour se voir condamner à payer une somme.
- Appeler quelqu’un en témoignage. Être appelé comme témoin.
- Appeler en garantie. Le juge ordonna que les parties seraient appelées.
- Envoyer, défier.
- Appeler au combat, appeler en duel ou simplement Appeler :
- Avertir de se trouver en quelque lieu par un signal.
- Mais avant que Kurt eût pu fournir une explication, les sonneries aiguës du branle-bas appelèrent chacun à son poste, et l’officier s’éloigna. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 240 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) avertir, exciter, obliger à se trouver en quelque endroit, pour quelque chose que ce puisse être.
- J’irai où l’honneur, où le devoir m’appelle. Mes affaires m’appellent ailleurs.
- La vengeance l’appelle. Ce beau temps nous appelle à la chasse.
- (Rare) Rendre nécessaire.
- Les hormones, une des plus anciennes familles d’herbicides, vont continuer à nous rendre service et elles sont un bon exemple d'un certain type de sélectivité et de systémie ; cette dernière notion appelait le glyphosate. — (Christian Gauvrit, Efficacité et sélectivité des herbicides, INRA, 1996, page 111)
- Ce crime appelle la vengeance des lois. Ces abus appellent une réforme.
- Ce mot ne peut être employé seul, il appelle un complément. Ce grave sujet appelle toute votre attention.
- (Religion) Faire ressentir sa volonté aux hommes, en parlant de Dieu.
- Il ne faut pas résister quand Dieu nous appelle. Dieu appela saint Paul à l’apostolat. Il fut appelé de Dieu à cette mission.
- Désigner une personne, pour une fonction ou une action importante.
- Appeler quelqu’un à un poste. Il fut appelé à siéger dans le Conseil.
- L’important devoir que nous sommes appelés à remplir. Il fut appelé à lui succéder.
- (Par extension) Désigner pour prendre une décision.
- Par dérogation au premier alinéa de l’article 42 de la Constitution, la discussion d’un projet de loi devant l’Assemblée nationale appelée à statuer définitivement porte sur le texte dont cette assemblée a été saisie et non sur le texte de la commission, qui n’en adopte pas […]. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Être conduit par ses qualités, ses talents et les circonstances qui déterminent la vocation, le sort, la condition.
- Le génie de Turenne l’appelait au commandement des armées. Il a su jouer le rôle auquel il a été appelé par les événements.
- (Absolument) (Droit, Justice) Recourir à un tribunal supérieur pour faire réformer le jugement, la sentence d’un tribunal inférieur.
- Il appellera de ce jugement. Il a appelé du tribunal de première instance à la Cour d’appel.
- Appeler comme de juge incompétent. Appeler a minima.
- (Sens figuré) (Familier) Ne pas se soumettre à une décision, ne pas l’adopter.
- J’appelle de votre décision, ou J’en appelle.
- (Sens figuré) Invoquer ; se référer.
- J’en appelle à votre témoignage : J’invoque votre témoignage.
- J’en appelle à votre probité, à votre honneur, à votre sagesse, etc. : Je m’en réfère à votre probité, à votre sagesse, etc.
- Jeunes filles, mes sœurs, et jeunes femmes, j’en appelle à vos souvenirs. Ne sont-ils pas délicieux, les moments de rêve et d’angoisse que l’on vit dans sa chambre pendant qu’au salon, une mère dit à la vôtre :— Madame, j’ai l’honneur de vous demander pour mon fils la main de Mademoiselle votre fille… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 99.)
- (Sens figuré) (Familier) Revenir d’une grande maladie.
- Il en a appelé.
- (Pronominal) Porter le nom de.
- "Il n’y a de vérité que dans les détails" : c’est un froggie, Stendhal qu’il s’appelait, qui a dit ça… — (Bernard Domeyne, Vacances trop mortelles, 2014, page 1002)
- (Foresterie) Annoncer à voix haute les caractéristiques de l’arbre marqué ; faire un appel.
- Les coupes d'éclaircie et de jardinage sont marquées en délivrance: seuls les arbres à abattre portent les empreintes du marteau (blanchis et empreinte au pied, blanchis et empreinte au corps). Ils sont appelés par essence, circonférence (ou diamètre) et hauteur, pour que l'estimation en soit possible. — (Jean-Paul Debleau, Peintres, peintures marques peintes sur les arbres en forêt de Fontainebleau., février 2016 → lire en ligne)
-
épais
- Qui a une certaine mesure dans la dimension transversale.
- La seconde édition des recherches de M. Parent est en trois volumes in-12 fort épais. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Parent.)
- Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d’un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. — (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
- Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les petits coups de freins de Chak et l’épais tapis de neige se conjuguèrent pour ralentir le camion, et ce fut quasiment au pas qu'il s'engagea dans l'ouverture. — (Pierre Bordage, Les Derniers Hommes, épisode 3 : Les légions de l'Apocalypse, éd. Au Diable Vauvert, 2010)
- Fort, solide.
- Drap épais. Étoffe épaisse.
- Langue épaisse — (Par extension) langue pâteuse, lourde, articulant difficilement.
- Taille épaisse — taille grosse, peu élégante.
- Cheval épais — cheval gros, lourd, sans élégance.
- Nombreux, serré, touffu.
- Des cheveux épais. Les bois épais. D’épais bataillons.
- J’ai craint que de ces bois l’épaisse solitudeNe cachât un ramas de brigands révoltés. — (Ducis, Lear, I, 1)
- Tissure épaisse — (Pêche) tissure d’un filet à mailles serrées.
- Qui a une grande consistance ou une grande densité.
- Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
- Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. — (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), page 5)
- […] cette liqueur épaisseMêle du sang de l’hydre avec celui de Nesse. — (Pierre Corneille, Médée, IV, 2.)
- Une épaisse vapeur s’est du temple élevée. — (Pierre Corneille, Oed., II, 3.)
- Ils l’ont enveloppé d’une épaisse fumée. — (Pierre Corneille, Tois. d’or, v, 2.)
- Mais quelle épaisse nuit tout à coup m’environne ? — (Jean Racine, Andr., V, 5.)
- Climats qu’un ciel épais ne couvre que d’orages. — (Voltaire, Orphel., I, 1.)
- (Sens figuré) (Littéraire) Lourd ; grossier ; lent à comprendre.
- De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, p.4)
- Montchevreuil était un fort honnête homme, modeste, brave, mais des plus épais. — (Louis de Rouvroy, 4, 64.)
- Les Béotiens, les plus épais de tous les Grecs, prenaient le moins de part qu’ils pouvaient aux affaires générales. — (Montesquieu, Rom. 5.)
- Et la grosse gaieté de l’épaisse opulence. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méch., II, 3.)
- (Québec) (Courant) (Familier) Imbécile. → voir épais dans le plus mince
- Pompidou, Baudouin, Trudeau sont corrects. Ils ne veulent rien changer ; ils sont contents que nous restions épais comme nous sommes. — (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, p. 16)
- Dans un groupe, tu prends les décisions à cinq. Tu fais des gaffes à cinq, tu dis des niaiseries à cinq, quand un a l’air d’un épais, y’en a cinq qui ont l’air épais. — (Voir, 30 mars 2006)
- (Botanique) Se dit de toutes les parties dont l’épaisseur, comparée à celles d’organes analogues, est plus grande que ne semblerait le comporter leur étendue.
-
crier
- Jeter un ou plusieurs cris.
- Ne faites pas crier cet enfant. Si, laissez-le crier.
- Il crie de toute sa force. — Un chien qui crie parce qu’on le bat.
- On entendait crier les hiboux.
- Élever très haut la voix dans la conversation, dans une discussion, dans un blâme, dans une gronderie, etc.
- L’épouse devient rouge et le poète devient pâle. Ils crient très fort. Le visage rouge devient pâle, la face pâle passe au rouge. Avec les mots, on en voit de toutes les couleurs. — (Amand Vereecke, La tête qui tourne, éd. André de Rache, 1969)
- Il est tellement sourd qu’il faut crier pour se faire entendre de lui. — Il crie comme un sourd. — Il ne saurait discuter sans crier.
- (Péjoratif) Forcer trop sa voix en chantant.
- Cette femme ne chante pas, elle crie.
- (Par analogie) Grincer ; produire un bruit aigre, en se frottant rudement contre d’autres ou en se cassant, en parlant des choses.
- Les sables sont les matières que l’on mélange le plus habituellement à la chaux pour former les mortiers ; ils doivent être rudes au toucher et crier quand on les serre dans la main. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 21)
- Proclamer, annoncer une chose au nom de l’autorité.
- On a crié à son de trompe que chacun eût à rendre ses armes.
- Avertir souvent quelqu’un d’une chose, la lui conseiller fortement.
- Il y a longtemps que je lui crie d’être sage, de prendre garde à lui.
- La conscience, une voix intérieure nous crie qu’une telle action ne saurait être juste.
- Prononcer, à propos d’une personne ou d’une chose, un ou plusieurs mots d’un ton de voix très élevé avec le même effort que si l’on poussait un cri.
- Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
- « J’ai eu la cholérine comme tout le monde, dit l’homme. On pose culotte deux ou trois fois au lieu d’une : un point c’est tout. De celle-ci on en meurt un peu, paraît-il. C’est simplement le temps qui met les bouchées doubles. Il n’y a pas de quoi crier au voleur. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 359)
- J’ai beau lui crier de se détourner, il ne m’entend pas.
- Crier aux armes.— Crier à l’aide, au secours, à la garde. — Crier au meurtre, au voleur, au feu.
- Crier gare. — Crier miséricorde. — Crier merci.
- Exprimer fortement, même sous forme écrite, un avis, une opinion, souvent sous forme de protestation. Note : Le verbe est souvent construit avec la préposition à.
- Bien sûr, le « Vatican » égyptien (la mosquée et université Al-Azhar) a dit non, crié à l’atteinte aux valeurs, à l’insulte faite à Dieu, à la mécréance qui autorise qu’on vous tue. — (Kamel Daoud, « Fin de l’esclavage confessionnel », Le Point, no 2350, 21 septembre 2017)
- Sur son compte Instagram, l’ancien Niçois a crié à l’injustice concernant cette mise à l’écart, en reprenant une célèbre citation de Martin Luther King. — (Nicolas Laurent, « Écarté de la tournée du PSG, Ben Arfa crie à « l'injustice » », sport24.lefigaro.fr, 14 juillet 2017)
- Crier au génie.
- Mettre à l’enchère des biens, inviter à les enchérir.
- Crier des meubles, etc.
- (Vieilli) (Commerce) Attirer le chaland par ses cris ; vendre à la criée.
- Bellegarde tirait de la poche veston un étui en argent, dont il allait extirper une savoureuse abdullah, lorsqu’il se vit tout à coup environné par une bande de camelots qui criaient la troisième édition d’un journal du soir. — (Arthur Bernède, Belphégor, 1927)
- On criait les journaux étrangers. […] un homme qui, disait-on, avait crié les journaux dans les rues — (Georges Simenon, La Fuite de Monsieur Monde, La Jeune Parque, 1945, chapitres 7, 8)
- (Sens figuré) Dire une chose hautement ou la répéter avec importunité.
- Il ira crier cela partout. — Il ne cesse de crier que tout est perdu.
- Il crie aux oreilles de tout le monde qu’on lui a fait une injustice. — Ils m’ont trompé, je le crierai sur les toits.
-
incommodité
- État de gêne, de malaise physique ou moral, causé par une chose qui fatigue, qui importune.
- Le seul moyen de se garantir d’oignons, & même de toute incommodité aux pieds, c'est d'être absolument en garde contre les chaussures trop courtes. — (Nicolas Laurent Laforest, L'art de soigner les pieds : contenant un traité sur les cors, verrues, durillons, oignons, engelures, les accidens des ongles & leur difformité, Paris : chez l'auteur & Maison de M. Bourdet et Versailles : Blaizot, 1781, page 77)
- C’est une grande incommodité que d’être mal logé.
- Je serais fâché de vous causer la moindre incommodité.
- Il n’y a rien gui n’ait ses incommodités.
- Il en souffre, il en ressent déjà l’incommodité.
- Les incommodités de l’âge, de la vieillesse.
- Il commence à ressentir de grandes incommodités.
- Il est sujet à beaucoup d’incommodités.
- Signal d’incommodité, signal par lequel un bâtiment fait connaître qu’il a besoin d’aide ou qu’il est gêné dans sa manœuvre.
-
été
- La plus chaude des quatre saisons de l’année. Dans l’hémisphère nord, l’été astronomique s’étend du 7 mai au 7 août, le solstice d’été représentant le milieu de l’été. L’été météorologique, qui comprend les mois les plus chauds de l’année, comprend les mois de juin, juillet et août. L’été calendaire français, enfin, s’étend du 21 juin (solstice d’été) au 22 septembre (équinoxe d’automne). Dans l’hémisphère sud, ce découpage correspond à la saison d’hiver.
- Seuls, dans un des versants caillouteux de la forêt, deux ou trois vieux hêtres accusaient, par quelques feuilles roussies prématurément, l’arrivée prochaine de l’automne et la mort de l’été. — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- C’était l’été austral ; le jeudi 19 novembre, je passai exactement sous le soleil à midi par un ciel sans nuages, sur un océan sans rides. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Parmi les facteurs locaux, nous citerons d’abord la dégradation des pâturages causée par les abus de la transhumance, d’immenses troupeaux ayant été amenés des pays du Sud pour y trouver, pendant l’été, leur pâture. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Il était entièrement vêtu de casimir noir, ainsi qu’il convient à un notaire. Mais comme on se trouvait au plus fort de l’été, M. Bernard avait cru pouvoir égayer sa tenue sévère d’une ombrelle d’alpaga blanc. — (Octave Mirbeau, La Mort du chien)
- Gasbieha et sa mère passaient le printemps au Caire, l’été à Alexandrie, et suivaient fréquemment le Pacha à Hélouan, où il soignait ses rhumatismes. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
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papier
- (Papeterie) Matière faite à partir de la pâte de chiffons ou de fibres végétales étalée en couches minces que l’on fait sécher et qu’on débite par feuilles pour écrire, imprimer, envelopper, etc.
- La flamme se communiqua aussitôt de la mèche au papier, qui en un instant fut consumé ; […]. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Grégoire ! cria La Hurière, du papier blanc pour écrire une lettre, des ciseaux pour en tailler l’enveloppe ! — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VII)
- Telcide abaisse le panneau de son haut secrétaire d’acajou, et prend deux feuilles de ce papier qui est fait pour écrire aux ministres et dont elle se sert le vendredi pour faire cuire les maquereaux. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 112.)
- Il posa sur la table un sac en papier rempli de croissants. Il les avait achetés spécialement pour moi. — (Marc Charuel, Les Soldats de papier, Albin Michel, 2012)
- Je chiffonnai le papier. Le bruit attira l'attention du cheval, qui releva la tête et hennit dans ma direction. — Qu'est-ce que tu me veux, sale bourrique, dis-je en lui lançant la boule de papier que je tenais encore dans ma main. — (Noémie Plante-Nappert, Les Chroniques de Clara, Québec : chez l'auteur, 2014, vol.1, chap.1)
- Le disque de papier gommé est un petit disque dont l’expéditeur se sert pour compléter la dépendance des deux cylindres et assurer par suite le secret de sa dépêche. — (Ernest Arnoux, La Lettre électrique - Nouveau service télégraphique, Arthus Bertrand, Paris, 1867, page 6)
- Le papier filigrané destiné à former le devant des cartes désignées ci-dessus, sera fabriqué et fourni par la régie ; les fabricans ne pourront point en employer d'autre. — (Arrêté du Directoire exécutif qui détermine le mode de perception et fixe le montant du droit de timbre sur les cartes à jouer, 3 pluviôse an VI, dans Collection général des lois, décrets, arrêtés, sénatus-consultes, Paris : Imprimerie Royale, juin 1818, vol.6, page 727)
- (En particulier) (Par ellipse) Papier peint.
- La chambre vibrait, claire et simple, avec ses murs tapissés d’un papier gris pâle à fleurettes roses.— (Octave Mirbeau, La Chambre close, Ernest Flammarion, Paris, 1920)
- Cet intérieur de célibataire, tout de même, ça manquait de ménage. Cette table de bois nu, jamais lessivée sans doute, et ce papier des murs méritait d'être changé. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par analogie) Feuille très mince d’une autre matière que celle du sens précédent.
- La première opération consiste à coller le papier d'argent sur carte lorsqu'il est sec; on le saupoudre de tripoli , qu'on frotte à sec avec du coton. — (L. Malapeyre, Le technologiste ou archives du progrès de l'industrie française et étrangère, Paris : librairie encyclopédique de Roret, 1840, page 423)
- Si l'on applique sur le cylindre d'Hasslinger une feuille de papier d'étain, après un ou deux jours le métal devient mat par endroit […]. — (Omnia: revue pratique de l'automobile, 1910, vol.5, page 458)
- Emballez le camembert dans une feuille de papier d'aluminium en fermant le dessus puis enfournez pendant environ 25 min. Ouvrez le papier d'aluminium, versez le miel puis passez le camembert de 2 à 3 min sous le grill […]. — (Anne de la Forest, La petite touche qui change tout, Tana éditions, 2015, page 89)
- (Par métonymie) Document important de nature juridique, officielle, comptable, etc. — Note : Ce terme est généralement utilisé au pluriel.
- Il farfouilla dans les papiers qui gisaient sur la table. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- Elle prit son temps, elle calcula ses mouvements, et, avec une agilité de chatte, elle saisit les deux interrogatoires et les lança dans le feu ; mais Camusot les y reprit, la comtesse s’élança sur le juge et ressaisit les papiers enflammés. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- Il trouvait aux Archives, non pas seulement les papiers administratifs des derniers siècles, mais les chartes du moyen âge. — (Henri Wallon, Notice sur la vie et les travaux de M. Joseph-Natalis de Wailly, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , dans les Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1888, volume 32, n° 6, page 556)
- En arrivant ici, les Canadiens montrent leurs papiers de douane […]. — (17 Eldorado, Qualigram/Linguatech, Montréal, 2006)
- […] il venait de recevoir un papier, sans doute bleu horizon, qui l’invitait à se présenter incessamment sous peu dans un quelconque bureau de la caserne de Gap (Hautes-Alpes). La feuille indiquait sans équivoque que l’on envisageait de l’incorporer de force, […]. — (Albert Spaggiari, Journal d'une truffe, A. Michel, 1983, page 183)
- (Par métonymie) (Désuet) Journal ou revue.
- Dans le temps des nombreuses représentations de Roméo et Juliette, qui se donnaient à Drury-lane, feu sir John Hill, […], publiait un papier intitulé, je crois, Gray’s inn Journal, dans lequel il avait mis plusieurs articles à ma louange, quoique je ne le connusse nullement. — (Mémoires de Mistriss Bellamy , actrice du théâtre Covent-Garden, volume 2, lettre 88, Collection des mémoires sur l’art dramatique, volume 12, Paris : chez Ponthieu, 1822, page 294)
- (Par métonymie) Article ou éditorial de journal.
- Eugène le tuyaute sur le « père Dreyfous » afin de faire un « papier » pour le Figaro. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 95, 7 janvier 1918, page 19)
- Ses premiers papiers sont lourds, pâteux. Il émonde, il allège sa prose. A force de travail il devient un des premiers journalistes du temps. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Dans son édition du 9 juin 1999, Le Point publiait un papier intitulé « Interventions dangereuses » ; son auteur, Olivier Toscer, écrit que DSK est dans une situation plutôt inconfortable vis à vis du scandale du Crédit Lyonnais […]. — (Pierre Péan, La République des mallettes: Enquête sur la principauté française de non-droit, Fayard, 2011, chapitre 8 (notes de fin de chapitre))
- (En particulier) (Anglicisme) Référence nécessaire (Familier) Article d’une revue scientifique.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Administration) (généralement pluriel) Passeport, livret ou autre pièce d’identité certifiant la qualité, la profession, l’état civil d’une personne → voir sans-papier.
- Des adolescents parmi des mobylettes, devant le bistrot de la placette, c'est leur quartier général, bien connu de la police qui pour l'instant contrôle les papiers. Sans raison, routine. Ça rassure la population […]. — (Christiane Rochefort, Encore heureux qu'on va vers l'été, Grasset, 1975)
- On peut voir vos papiers ? À bord du car, le policier qui conduisait éteignit sa cigarette et ralluma le gyrophare. C’était un deuxième signe. Karim sortit ses papiers. — (Didier Decoin, La Route de l’aéroport, Fayard, 1997, chapitre 4)
- Elle brancha son ordinateur, se connecta sur Internet et commença par chercher un lieu d'hébergement réservable et payable en ligne, où on ne lui demanderait ni carte de crédit ni papiers d'identité. — (Michelle Gagnon, Expérience Noa Torson #1 : Ne t’arrête pas, éditions Nathan, 2015, chap. 5)
- (Vieilli) Lettres de change, traite, billet payable au porteur ou autre effets de cette nature représentant de l’argent comptant.
- En définitive, le mode de payement en papier sur Londres est préférable à celui en papier sur France; et comme il est à présumer que l'on choisira toujours le mode le plus avantageux, nous adopterons les prix résultant du payement fait en papier sur Londres. — (M. Bajot, Annales maritimes et coloniales, Pais : Imprimerie Royale, 1833, tome 1, 2e série, 18e année, page 284)
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internet
- (Internet) (Indénombrable) Réseau informatique mondial.
- Une dame de 52 ans de Sherbrooke a porté plainte au Service de police de Sherbrooke (SPS) après avoir été fraudée via l’internet. — (« Fraude sur l’internet : une Sherbrookoise flouée de 60 000 $, Radio-Canada.ca, 5 mars 2015)
- […], Nath a dû contracter un crédit revolving à la con. Merci internet qui permet de trouver un crédit aussi facilement qu'une baguette dans une boulangerie. — (Laurent, Un serment au-dessus des lois: Plus qu'un livre ou un témoignage, un cri un hurlement, un SOS, Librinova, 2020)
- Sous-ensemble d’ordinateurs reliés à Internet, limité à une région ou une fonction particulière.
- Selon les experts, Moscou craint que d’éventuelles futures sanctions occidentales n’aient un impact sur l’internet russe. — (AFP, « Moscou envisagerait de couper internet en Russie en cas de guerre », Libération.fr, 19 septembre 2014)
- Le dernier ouvrage de Frédéric Martel, Smart (Stock, 2014), montre précisément comment les internets l’emportent sur la notion d’Internet. — (Cynthia Fleury, « Les internets », L’Humanité.fr, 16 mai 2014)
- (Par métonymie) Le monde virtuel formé par l’ensemble des réseaux.
- Longtemps proclamée boss final des internets, son effet de mode a fini par se dissiper il y a quelques années. — (Oriane Alcarini, « Que devient Grumpy Cat ? », Programme-tv.net, 8 août 2017)
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beauté
- Qualité de ce qui est beau, de ce qui est esthétique à la perception. — Note : Se dit en général de ce qui touche et charme les sens, l’esprit, l’âme, de ce qui est excellent en son genre.
- Nous arrêtons nos regards sur une femme seulement pour satisfaire le plaisir des yeux et pour contempler ce que les hommes appellent la beauté. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Deux pages parurent, portant des flambeaux et éclairant une femme d’une taille imposante, d’un maintien majestueux, et surtout d’une admirable beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- — La beauté, pour une femme, c’est la plus grande richesse. La beauté suffit. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Elle découvre des gestes de coquetterie qui, comme les gestes de pudeur, revêtent une sorte de beauté austère d’être accomplis dans la solitude. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Il s’émerveille des beautés de la nature; des vergers riches d’arbres fruitiers, des vignes étagées sur les pentes situées au midi, des forêts verdoyantes qui drapent les pentes, douces d’abord puis abruptes, des vallées dominées par les massifs rocheux couronnés, encore à cette saison, par les sommets neigeux. — (François Peyrot, Les Vaudois, volume 1 : Les Colporteurs de L’Évangile, L’Âge d'Homme, 1988, page 9)
- La stylique ou design est la valorisation esthétique d’un produit. Elle allie fonctionnalité et beauté. C’est un aspect fondamental lors de la mise en marché du produit. — (Ventes et productions touristiques, BTS Ventes et productions touristiques, 2e année, Éditions Bréal, 2003, page 16)
- C’était une femme de trente-deux à trente-trois ans, qui avait dû être d’une merveilleuse beauté avant que ses joues e fussent creusées, avant que son teint eût pâli. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Quand je la menai à l’autel, j’étais bien convaincu que ma femme l’emportait en beauté sur toutes les femmes belles de la terre. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- C’était à cette époque une femme de cinquante-deux à cinquante-trois ans à peu près, qui conservait, grâce à son embonpoint plein de fraîcheur, les traits de sa première beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Je vis que sa beauté, comme son caractère, était absolument sans fard. Ni rouge aux lèvres, ni fer aux cheveux ; rien aux cils ni aux paupières. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- Elle est d’une beauté ravissante, de la plus grande beauté.
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approuver
- Tenir pour acceptable.
- J'écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes: …. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Juger louable, trouver digne d’estime.
- J’approuve son style, mais non pas ses idées.
- J’approuve vos sentiments.
- Approuvez-vous une conduite si étrange ? On ne saurait approuver son procédé.
- C’est une action qui mérite d’être approuvée.
- Autoriser par un témoignage authentique.
- Plusieurs conciles ont approuvé cette doctrine.
- Ce livre fut approuvé par les évêques.
- Ce spécifique est approuvé par les autorités médicales.
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gagner
- Acquérir par son travail, par son initiative ou par l’effet des circonstances, du hasard.
- Des négociants viennent acheter à Méru les dentelles qu'ils ont commandées à S.-Crépin, à Valdampierre, à Lormaison, à Corbeil-Cerf, au Déluge, à Montherlant, à la Villeneuve-le-Roi. Les femmes gagnent par jour 10 à 12 sous; quelques unes sont payées 15 sous. — (Description du département de l'Oise, par le citoyen Cambry, tome 1er, Paris ,: chez Didot l'ainé, an XI, page 163)
- […], je me demande un peu s’ils sont contents de nourrir le père et la mère, quand ils ne gagnent seulement pas assez pour ribotter tout leur content. — (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 139)
- (Absolument) — Le bois ! Un simple chantier pour eux, où gagner mieux qu’en usine […]. Ceints de soleil, d’air vif, on tâche à sa guise, à son allure, sans surveillants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par analogie) — Gagner sa vie, gagner de quoi vivre.
- (Par analogie) — Il gagne largement sa vie.
- Obtenir un profit financier.
- Le maquignon de bas étage […] tripote, drogue, maquille, défigure un cheval sur lequel il veut gagner quelques pistoles. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- Percevoir, en parlant des gains que l’on fait au jeu, aux loteries ou dans un tirage financier.
- Landiras jouait gros et, surtout, gagnait gros. On avait pu penser un instant qu'un joueur plumé avait voulu se venger de lui : l'homme se serait rendu chez Landiras pour régler ses comptes […]. — (Alain Moury, Cale sèche, Paris : chez Robert Laffont (collection "Agent secret"), 1965)
- — Ah, oui ! Tu continues d'espérer. La chasse aux yoyettes, c'est de la pure loterie. Dénicher l’oiseau rare équivaut à gagner le jackpot au loto ou au tiercé. — (Soh Magne, Le bourreau de Marie, Yaoundé : SOPECAM, 2003, page 79)
- (Vieilli) Être le vainqueur d’un autre joueur.
- Comme j'aime les jeux d'exercice, j'y jouois deux heures le matin et autant l’après-dînée. Mon mail s'acheva, à quoi je jouai avec madame de Frontenac, qui me disputoit sans cesse, quoiqu'elle me gagnât toujours : car, quoique je jouasse avec plus d'adresse, sa force l’emportoit par-dessus. — (Mémoires de Mlle de Montpensier, petite-fille de Henri IV, collationnés sur le manuscrit autographe, par A. Chéruel, tome 2, Paris : chez Charpentier, 1858, page 250)
- Une vieille marquise, fort mauvaise joueuse, disait à un seigneur qui la gagnait au jeu : “Pardi, Monsieur, il faut convenir que vous êtes bien heureux ...” — (s. n. d'auteur, Le bouffon français ou Recueil d'Anecdotes ; Blankenstein libraire, Paris, 1812, page 194)
- Obtenir, remporter quelque chose que l’on désire.
- Il a gagné le prix. — Vous ne gagnerez rien à lui tenir ce langage.
- Je n’ai pu le décider : voyez si vous y pourrez gagner quelque chose.
- Vous vous tourmentez inutilement pour cette affaire, vous n’y gagnerez rien.
- (Ironique) Subir un désagrément, un désavantage.
- Je me souviendrai de ce voyage, j’y ai gagné un bon rhume. — Il n’y a que des coups à gagner.
- Remporter un avantage dans une lutte ou un débat quelconque. — Note d’usage : Alors le complément direct indique l’espèce de lutte ou de débat.
- Je jouai même aussi une exhibition de tennis contre le champion de Panama, que je gagnai malgré mon peu d’entraînement […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Gagner une bataille, la bataille.
- Gagner sa cause.
- Gagner une gageure, un pari.
- Gagner la partie.
- (En particulier) (Droit) Avoir gain de cause, même quand il ne s’agit pas d’une affaire portée devant les juges.
- Gagner son procès.
- Acquérir, en parlant des avantages, des qualités, qu’une personne ou qu’une chose acquiert.
- Nous avons constaté l’essor d’Alès, et Nîmes même a gagné quelques milliers d’âmes de 1912 à 1926. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Le langage perdit en naïveté ce qu’il gagnait en élégance et en finesse.
- L’art ne gagne rien à ces innovations bizarres.
- (Sens figuré) Se concilier, se rendre favorable.
- « Et une telle femme me fait presque la cour ! pensait Lucien, tout en donnant à madame Grandet le plaisir de le gagner. Il faut que je sois un être bien singulier pour n’être pas heureux. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Gagner le cœur de quelqu’un.
- Sa bonté lui gagne tous les cœurs.
- Ce ton de franchise me gagna.
- Gagner l’amitié, l’affection, la bienveillance, la confiance.
- Gagner les bonnes grâces de quelqu’un.
- Gagner les suffrages, les voix.
- Il faut gagner cet homme-là, à quelque prix que ce soit, et l’avoir pour nous.
- Gagner le geôlier.
- Gagner les témoins.
- Gagner quelqu’un à force d’argent.
- Se diriger vers un endroit, et y arriver, y parvenir.
- Il gagna la grande salle de réception aux fauteuils surmontés de dorures. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Ayant franchi quelques glaces serrées, nous gagnâmes un chenal d’eau libre le long de terre où nous draguâmes, sondâmes et recueillîmes des températures et échantillons d’eau de mer. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- A quoi servait ce passage clouté, cependant indispensable pour gagner le monument fameux, à défaut d'un passage souterrain encore en construction, s'il était, en fait, mortellement dangereux de s'y aventurer ? — (Raymond Lindon, « La voiture d'enfant », dans Quand la justice s'en mêle, Robert Laffont, 1965)
- En 1145, un légat pontifical prêcha contre eux. Eudes et sa troupe d’« éonites » gagnèrent alors la Gascogne, puis la Champagne, […]. — (Michel Roquebert, L’Épopée cathare, Privat, 1970, volume 1, page 55)
- S’étendre, se propager, en parlant de choses qui progressent.
- Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
- Le feu gagnait déjà la maison voisine. — Le feu a gagné jusqu’au toit.
- L’eau a gagné le second étage, jusqu’au second étage.
- La gangrène a gagné rapidement. — La contagion gagna plusieurs quartiers de la ville.
- Ces idées gagnèrent la jeunesse, gagnèrent parmi le peuple.
- Rejoindre ; rattraper.
- - Il nous gagne, s’écria le Français.- C’est un corsaire colombien, lui dit à l’oreille le capitaine. Nous sommes encore à six lieues de terre, et le vent faiblit. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Bellonte a suffisamment à faire, derrière moi, pour déterminer notre dérive et choisir les meilleurs caps, pour que nous puissions gagner au plus vite possible New-York […] — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- (Religion) — Gagner le ciel, gagner le paradis.
- (Religion) — Gagner le jubilé, les indulgences.
- (Familier) (Sens figuré) Se diriger vers.
- La rue de la République, à Nouméa, partait d’une jetée de bois sur la mer et gagnait, après le palais blanc du gouverneur, une autre rue, que des maisons, […], flanquaient à droite. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
- […] et les deux acrobates, gagnant à pied le métro le plus proche, s’éloignèrent rapidement. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Mais à Château-Landon il était possible de gagner directement La Chapelle-la-Reine sans traverser Nemours, vraisemblablement en passant par Verteau et Maison-Rouge. — (Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1715), Comité des travaux historiques et scientifiques, Imprimerie nationale, 1961, page 137)
- (Intransitif) (Par extension) Procurer un gain à son détenteur, en parlant des gains que l’on fait au jeu, aux loteries ou dans un tirage financier.
- Telle carte gagne.
- Tel billet, tel numéro gagne.
- (Intransitif) Acquérir, en parlant des avantages, des qualités, qu’une personne ou qu’une chose acquiert.
- (Absolument) — Ce jeune homme a gagné depuis que je ne l’ai vu.
- (Absolument) — Cette statue gagne à être vue de ce côté.
- (Absolument) — Cette pièce de théâtre gagne beaucoup à la lecture.
- (Intransitif) (Familier) (Sens figuré) Mériter.
- Il gagne à être connu.
- Il ne gagne pas à être connu.
- (Transitif) Atteindre en parlant des besoins, des maux qui se font sentir par degrés, et, par extension en parlant de sentiments pesants.
- La faim me gagne.
- Le sommeil commençait à me gagner.
- Le froid m’avait déjà gagné.
- — Tout d’abord, ce qu’il faut, c’est que vous soyez attentive à veiller sur la santé de mon frère et à prendre toutes les précautions possibles pour qu’il ne gagne pas un coup de froid qui peut être mortel, en lui donnant une de ces congestions pulmonaires, auxquelles il est sujet, ou qui aggrave sa bronchite. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- (Par extension) — Sa tristesse me gagne.
- (Par extension) — L’ennui nous gagne.
- (Pronominal) (Médecine) Se communiquer, se propager, en parlant de maladies.
- La rougeole se gagne facilement.
- La scarlatine se gagne.
- Catherine. – Ma pauvre mère, vos larmes se gagnent. — (Alfred de Musset, Lorenzaccio, acte I, scène 6, 1834)
- Allez rire et ne restez pas ici. C’est malsain : la vieillesse se gagne. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; réédition Le Livre de Poche, 1967, page 192)
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globalité
- Caractère de ce qui est global.
- Totalité, ensemble, entièreté.
- Combinant en permanence connaissance et action, alliance indissociable d’un savoir-être, d’un savoir-faire et d’un savoir, la systémique fait appel à des concepts spécifiques généraux (la complexité, la globalité, l’interaction, le système). — (Article « Approche systémique » sur Wikipédia)
- Or, comme on a pu l’observer à de multiples reprises, c’est l’Église latine qui apparaît comme le facteur le plus central, du point de vue à la fois de la spécificité, de la globalité et de la cohérence de l’Occident. — (Joseph Morsel avec la collaboration de Christine Ducourtieux, L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
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responsabilité
- Obligation de répondre de ses actions ou de celles des autres, d’être garant de quelque chose.
- Il est certaines situations dont bénéficient seuls les gens tarés. Ils fondent leur fortune là où des hommes mieux posés et plus influents n’auraient point osé risquer la leur. Certes, Roudier, Granoux et les autres, par leur position d’hommes riches et respectés, semblaient devoir être mille fois préférés à Pierre comme chefs actifs du parti conservateur. Mais aucun d’eux n’aurait consenti à faire de son salon un centre politique ; leurs convictions n’allaient pas jusqu’à se compromettre ouvertement ; en somme, ce n’étaient que des braillards, des commères de province, qui voulaient bien cancaner chez un voisin contre la République, du moment où le voisin endossait la responsabilité de leurs cancans. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 95-96)
- Si quelque malheur arrivait, la responsabilité en retomberait justement sur nous. Nous devons donc rester à notre poste tant que le devoir nous y obligera. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- Le cabotinage était poussé par Murat jusqu’au grotesque, et les historiens n’ont pas assez remarqué quelle responsabilité incombe à Napoléon dans cette dégénérescence du véritable esprit guerrier. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, p.359)
- Pourtant je tiens jalousement à l’avertissement lancé par Homère aux Grecs dans L’Iliade et par Tyrtée dans les Élégies : « C’est une faiblesse déraisonnable que de se décharger sur la divinité de la responsabilité d’une morale et d’un ordre public » — Dieu, Allah ou quel qu’il soit. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Le non-paiement des cotisations sociales est constitutif d'infraction pénale dans le chef de l’employeur, ou de ses préposés et mandataires qui ont la responsabilité du paiement des cotisations. — (Jean-François Funck, Droit de la sécurité sociale, Larcier, 2006, page 167)
- Les harkis furent répartis entre un G.M.C., avec Dourdan comme chef de bord, et un half-track, véhicule blindé dont Fabrice aurait la responsabilité. — (Pierre Bouissou, Fabrice et les harkis, Edilivre, 2007, page 12)
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concilier
- Accorder ensemble des personnes divisées d’opinion, d’intérêt.
- Le juge de paix s’est vainement efforcé de concilier les parties.
- Relier de manière cohérente des choses qui sont ou semblent être contraires.
- Il s’agit, aussi, pour des professeurs de droit et des écoliers frais émoulus des jésuitières ou de la Sorbonne, de concilier en une nouvelle doctrine ce qu’ils appellent la liberté politique et les nécessités de l’organisation économique. — (Pierre Hervé, La Libération trahie, éd. Grasset, 1945, p. 63)
- Cette réserve cachait un compliment : au XXe siècle, le poète n’est pas ce distrait, ce tête en l’air cher aux clichés, mais un homme qui sait concilier vie de travail et vie de poésie. — (Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, volume 6, La poésie du XXe siècle — III — Métamorphoses et modernité, 1975, ISBN 9782226033987)
- De héros épique, Mémed devient bandit d’honneur: c’est sa manière d’entrer dans la légende, en conciliant son impossible retour avec son aura […]. — (Jean-Pierre Deléage, Yachar Kémal: forgeron obligé d’écriture, 1998, p. 197)
- Votre système ne peut se concilier avec les principes établis.
- Cet écrivain sait toujours concilier la grandeur des images avec la simplicité de l’expression.
- Disposer favorablement, gagner.
- Se concilier quelqu’un.
- Il lui concilia la faveur du ministre.
- Sa douceur lui a concilié la bienveillance de tous.
- Se concilier les bonnes grâces de quelqu’un.
- Se concilier l’amitié des honnêtes gens.
- Se concilier l’attention des auditeurs.
- Parfois, quand tous ces grotesques tapaient à bras raccourcis sur la République, on voyait ses yeux rire sans que ses lèvres perdissent leur moue d’homme grave. Sa façon recueillie d’écouter, sa complaisance inaltérable lui avaient concilié toutes les sympathies. On le jugeait nul, mais bon enfant. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 97)
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différencier
- Distinguer par telle ou telle différence.
- Les conditions générales de vente peuvent être différenciées selon les catégories d’acheteurs de produits ou de demandeurs de prestation de services. — (Article L441-6 du Code de commerce français -2008)
- À l’inverse, l’étendue de telle plaine divisée en une mosaïque de parcelles culturalement distinctes se verra différenciée par des contenus, eux aussi dotés d’attributs géométriques et de surface, mais sans que des discontinuités topologiques les séparent pourtant. — (Yves Poinsot, Comment l’agriculture fabrique ses paysages, p. 15, Karthala Éditions, 2008)
- En pratique, il est cliniquement impossible de différencier un impétigo staphylococcique d’un impétigo streptococcique. — (Patrice Morel, La Dermatologie du généraliste, Springer, 2001, p. 26)
- (Mathématiques) Prendre l’accroissement infiniment petit.
- Différencier une quantité variable.
- Hormis la cellule œuf, la totipotence repose sur l’aptitude de certaines cellules végétales à se dédifférencier puis à se différencier à nouveau. — (Daniel Richard, Lou Barbe, Loïs Morel, Mémo visuel de biologie végétale, 2019, page 8)
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censé
- Supposé, réputé, considéré (comme).
- En 1945 commencèrent au Chili, des pourparlers au termes desquels les États-Unis étaient censés établir des missions spéciales pour régulariser les relations militaires entre les deux pays. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Une loi est censée être abolie par le non-usage.
- Seuls les langagiers, un corps de métier spécialisé, sont censés connaître pratiquement toutes les règles et savoir comment les appliquer. — (Anne-Marie Beaudouin-Bégin, La langue affranchie, se raccommoder avec l’évolution linguistique, Québec, Éditions Somme toute, 2017, page 103.)
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univers
- Le monde entier, l’ensemble de tout ce qui existe.
- La prière, c’est […] une sorte de tapage doublé de flagornerie. Ainsi en jugent […] les rationalistes qui affirment que rien n’est aussi absurde que de s’adresser à un Dieu immuable pour lui demander de bouleverser les lois de son univers en notre faveur. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 248)
- Rôde-t-il de par l’univers je ne sais quel dieu de la malédiction et du carnage ayant pouvoir à de certaines heures d’arracher de la vie les fils aînés de la famille humaine taillés pour lui faire obstacle? — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Selon la plupart des scientifiques, l’univers existe depuis environ treize milliards d’années ; la Terre depuis quatre milliards et demi, et la vie depuis environ trois milliards d'années. — (L’insoutenable légèreté du darwinisme, dans Le Québec sceptique, n°60, pp.40-47, été 2006)
- Mais dans les univers courbés du second système einsteinien, des boucles temporelles pourraient autoriser une certaine exploration du passé, sans condition de vitesse, le principe de causalité étant dans ce cas invalidé. — (Jacqueline Sessa, Du mouvement dans l'espace au déplacement du temps : l'Uchronie, dans le recueil Le cours du temps, Centre d'études comparatistes/Université de Saint-Étienne, 1998, page 13)
- (Vieilli) Notre galaxie, la Voie lactée, et par extension toute autre galaxie.
- Mais l’on disputait toujours de leur véritable nature : nébuleuses gazeuses, nuages de matière ou atmosphères d’étoiles à haute température ; ou bien vrais univers, confédérations stellaires analogues à la Voie Lactée, distinctes d’elle? — (André Georges, L’Univers humain : Naissance des mondes in « Études, Revue catholique d’intérêt général », 1939)
- Remarquons, d’autre part, que les nébuleuses extragalactiques, qui sont des univers analogues au nôtre (univers-îles), possèdent elles aussi leurs novæ ordinaires. Elles ont les mêmes propriétés que les novæ de notre Voie Lactée. — (Annuaire pour l’an 1954, Le Bureau des longitudes, ca. 1953)
- (Par métonymie) Ensemble du globe terrestre.
- La grande Limagne ! N’est-elle pas l’une des plus féconde plaine de l’univers ? — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- L'univers ne s'étendait pas, pour moi, beaucoup au-delà du quai Malaquais, où j'avais commencé de respirer le jour, comme dit cette tendre vierge d'Albe. — (Anatole France, Pierre Nozière ; livre 1 : Enfance, ch. I, 1899)
- (En particulier) Ensemble des habitants de la planète.
- Tu mettrais l’univers entier dans ta ruelle,Femme impure ! L’ennui rend ton âme cruelle. — (Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal,)
- […], il se senti assez fort pour lancer un cartel à l’univers. Sa personnalité s’enflait. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 31)
- […], Bert se rendit compte de l’immense tragédie qui ébranlait l’humanité, […] ; il comprit qu’arrivait une époque où l’univers se désorganisait effroyablement, où c’en était fini de la sécurité, de l’ordre, de l’habitude… — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Ensemble de ce qui constitue le monde des personnages dans une œuvre de fiction.
- L’univers de Jules Verne.
- Ce qui se passe dans ce jeu, c’est grave. C’est grave. Et en plus, si on est fan de l’univers de Batman, mais… jouer à ce jeu, … c’est aussi plaisant que de se prendre un concombre dans le cul. — (Joueur du Grenier, Batman & Robin - Playstation, 18 mai 2011)
- Groupe organisé formé d’une multitude d’êtres.
- À chaque pas que l’homme fait, il écrase des univers, empêche l’éclosion d’un peuple innombrable d’infiniment petits. — (Émile Zola, Fécondité, 1899, page 75)
- Pour les non-baiseuses, toutes les baiseuses sont des salopes, mais ce n'est pas ce genre de dénonciation qui rendra l’univers des chastes plus attrayant. — (Christian Coffinet, La jambe de mon père, Éditions Jean-Claude Lattès, 1977)
- Cette anthropologie approximative du peuple satyresque laisse de côté l'embarrassante question des satyreaux, dont on se demande comment ils ont bien pu être engendrés dans cet univers sans femmes: […]. — (Françoise Lavocat, La syrinx au bûcher: Pan et les satyres à la Renaissance et à l'âge baroque, Librairie Droz, 2005, page 357)
- Ensemble de personnes considérées dans leur environnement (matériel, psychologique, social, moral) et constituant une communauté à part.
- L’univers hospitalier, scolaire.
- Ensemble de personnes formant un groupe social, un milieu particulier.
- « Au niveau » est certes déjà une vieille connaissance, et même une vieille tarte à la crème, puisque l'expression fit irruption dans l’univers branchouillard voilà une bonne vingtaine d'années. — (Pierre Merle, Le nouveau charabia: le français est une langue étrangère!, Milan, 2005, p.192)
- Ce qui embrasse un champ d’activité, un domaine artistique, intellectuel, psychologique, moral.
- Enfin, dans l’univers du web 2.0, en particulier autour des blogs, on a vu se développer la pratique d'une indexation publique et collective ou « partagée » autour des tags. — (Alain Giffard, Bernard Stiegler & Christian Fauré, Pour en finir avec la mécroissance : Quelques réflexions d'Ars industrialis, Éditions Flammarion, 2009, chap. 12)
- Système, ensemble d’objets abstraits formant un tout harmonieusement organisé.
- Cette Antigone voyoute pourrait courir toutefois le risque d'énoncer un univers d’indifférenciation où l'ordre légal et la transgression s’égaleraient sur un seuil éthique au-delà du bien et du mal, […]. — (Rose Duroux, Les Antigones contemporaines: de 1945 à nos jours, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2010, page 310)
- (Mathématiques) (Par métonymie) Ensemble des issues possibles, résultats d’une expérience aléatoire.
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paraitrait
- Troisième personne du singulier du conditionnel du verbe paraitre.
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tiers
- (Mathématiques) Partie d’une unité qui est subdivisée en trois parties égales ; résultat de la division par trois. 1/3.
- Chacun d’eux semblait aussi long que le Strand et aussi large que Trafalgar Square. Certains même devaient avoir un tiers de mille de longueur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 130 de l’édition de 1921)
- Les sociétaires soumis à l’assurance obligatoire auront à supporter deux tiers du montant des cotisations, l'autre tiers est à la charge du patron. — (Statut de la Caisse locale générale de secours en cas de maladie pour l'arrondissement de Metz-campagne - Valable à partir du 1er janvier 1914, § 49, imp. H. Jauch, Metz, 1914, page 80)
- Un tiers environ du département est formé de ces causses dénudés, de ces plateaux calcaires hauts, ici de 500 à 1000 mètres […] — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cette salle des machines est découpée en deux. Deux tiers de l'énergie sont distribués à une fréquence de 50 Hz pour alimenter des sites industriels en Bavière. Le tiers restant, qui affiche 16,7 Hz, est fourni à la Deutsche Bahn, pour faire rouler ses trains dans le land. — (Ludovic Dupin, La centrale qui a électrifié la Bavière, dans L’Usine nouvelle, n° 3252, 8 septembre 2011, page 8)
- Troisième personne.
- Il survint un tiers.
- (Par extension) Personne étrangère à une affaire.
- La baronnie d’Elbeuf fut adjugée à René, duc de Lorraine ; mais Jean de Rieux déclara ne pouvoir rendre les 12 fiefs dont Bourgtheroulde faisait partie, attendu que, donnés en mariage à sa sœur, ils étaient détenus par des tiers. — (M. Charpillon , Dictionnaire historique, géographique, statistique de toutes les communes de l'Eure, Les Andelys : chez Delcroix, 1868, page 522)
- De telles relations, si elles m’avaient été révélées par un tiers, eussent suffi pour me tuer à demi, mais comme c’était moi qui les imaginais, j’avais soin d’y ajouter assez d’incertitude pour amortir la douleur. — (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard, 1923)
- De nouveau j'éprouve cette fureur sourde bien connue de tous les pères de famille : ce sont les tiers, neuf fois sur dix, qui nous entraînent dans leurs aventures et, à cet égard, l'imprudence des enfants, si peu soucieux de leurs actes comme de leurs relations, multiplie les chances noires. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, pages 118-119)
- Pourtant, tous les actes unilatéraux ne sont pas réceptices alors même qu'ils produisent des effets sur des tiers. Ainsi, la reconnaissance d’enfant naturel, le testament et l'acceptation de succession sont de nature à produire des conséquences sur des tiers. Pourtant ils ne s'adressent à personne. — (Jamal Rbii, « L'acte unilatéral réceptice », dans Métamorphoses de l'acte juridique, sous la direction de Marc Nicod, Presses de l'Université de Toulouse 1 Capitole, 2011, page 98)
- Il avait expliqué que les Britanniques étaient «des ressortissants de pays tiers», une catégorie de voyageurs pour laquelle le transit vers un autre pays de l'UE n'est pas permis. — (Le Figaro avec AFP, «Après deux jours de confusion, les Britanniques à nouveau autorisés à emprunter le tunnel sous la Manche», Le Figaro avec AFP, 30 décembre 2021)
- Troisième situation.
- Le principe du tiers exclus
- (Par ellipse) (Histoire de France) Le tiers état.
- On dit que vous avez un beau nom, et que pour l’honneur vous êtes sans reproche ; mais on dit aussi que vous pourriez bien adhérer au doublement du tiers. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, tome 2, 4, 1833)
- Pour l’élection du député direct, la municipalité […] obtint du Garde des sceaux l’autorisation de réunir indistinctement dans les paroisses tous les membres du tiers, corporés ou non corporés. — (Jean-Louis Masson, Histoire administrative de la Lorraine ; des provinces aux départements et à la région, Paris, F. Lanore, 1982, page 125)
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fichier
- Collection de fiches ayant trait à un même sujet.
- Une base de données spécifique au hooliganisme recense les actes violents et racistes et mettent régulièrement à jour les fichiers concernant leurs perpétrateurs. — (Agnès-Catherine Poirier, Grande-Bretagne : Les nouveaux hooloigans, dans Marianne, n°932, du 27 février 2015)
- (Par extension) Meuble ou boîte spéciaux destinés au rangement et au classement de ces fiches.
- (Informatique) Contenant électronique auquel est assigné un nom unique, permettant de stocker dans une même entité un ensemble de données, situé dans un système de fichiers, et dont le contenu est souvent structuré en suivant un certain format.
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confidentialité
- Fait de réserver des informations à un petit nombre de personnes déterminées.
- Les banques suisses de plus petite taille sont confiantes qu'elles pourront en affaiblir les effets et continueront à en profiter en trouvant des moyens nouveaux et plus élaborés pour protéger la confidentialité de leurs clients. — (New York Times, cité et traduit par Le Monde, août 2009)
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travailler
- Tourmenter ; soumettre à une gêne ; causer de la peine ; torturer psychologiquement.
- Notre existence est double, mon amie : notre vie intérieure, celle de nos sentiments, nous travaille avec violence, tandis que la vie extérieure nous domine malgré nous. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIII, 1826)
- Dans l’armée française tous les esprits étaient travaillés par cette secrète inquiétude qui annonce les grands événements. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
- Elle disait très souvent qu’il lui suffisait de le voir entrer dans une pièce pour qu’elle fût travaillée du désir de le gifler, et qu’elle se contraignait alors à réciter mentalement les actes d’amour et de charité. — (Julien Green, Le voyageur sur la terre, 1927, Le Livre de Poche, page 28)
- Mais Loïse, sa fille, insiste pour demeurer : elle aime la forêt, paraît-il, […], le père cède. Non qu’il ne pressente pas qu’autre chose travaille cette jeunesse. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Vieilli) Agiter, exciter au mécontentement, à la révolte.
- Travailler les esprits, le peuple, l’armée.
- Contraindre à certains exercices.
- […] ; c'était une semaine après cette nuit alcoolisée, et Camila était en train de travailler son art funambulesque, vêtue d'un bermuda marron qui laissait voir la blancheur presque transparente de ses mollets. — (Joao Tordo, Le Domaine du Temps, traduit du portugais par Dominique Nédellec, éditions Actes Sud, 2010)
- Ce cheval a été trop travaillé.
- Soumettre une matière à un travail, la façonner.
- Il fut reconnu, plus tard, que les tabacs de Morlaix étaient mal travaillés et qu’aux ateliers royaux de cette ville, la mouillade des feuilles était faite avec de l’eau de mer très sale, puisée dans le port vaseux. — (Étienne Dupont, Le Vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, page 121)
- Soigner, exécuter avec soin.
- Vous n’avez pas assez travaillé ce mémoire.
- (Familier) Étudier.
- Travailler le piano, le violon.
- (Intransitif) Se donner de la peine ou faire un effort soutenu pour exécuter quelque chose ; faire un travail, un ouvrage.
- Depuis deux heures Rabalan travaillait avec acharnement. Son casse-pierres se levait et s’abaissait en un mouvement rythmique, sur les cailloux. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
- Tous les bras disponibles travaillaient à la confection d’un mât, auquel les électriciens du Vaterland accrocheraient les longues antennes de l’appareil de télégraphie sans fil […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 270 de l’édition de 1921)
- À part ça, n’importe comment, qu’on ait des tarares ou qu’on n’en ait point, la vie de tous les jours, c’est quand même de travailler. On travaille pour gagner sa vie, oui, et puis on travaille pour travailler, parce que c’est tout ce qu’on sait faire. Moi, je ne me plains pas. J’aime de travailler et je suis servi pour longtemps. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 150)
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chapitre 17)
- Comme une sentinelle du plaisir, la « chandelle » attend, jusqu'au bout de la nuit, l’éventuel client dans une encoignure de porte, où travaillaient l'après-midi des occasionnelles ou prétendues telles en tailleur de ville. — (Patrice Bollon, Pigalle, le roman noir de Paris, éditions Hoëbeke, 2004, page 158)
- Pourquoi travailler ? Parce qu’on n’éprouve plus, tant qu’on travaille, le sentiment, toujours tapi à l’arrière-plan de la conscience, qu’on mourra tôt ou tard. — (Paul Veyne, Et dans l’éternité je ne m’ennuierai pas. Souvenirs, Albin Michel, 2014, pages 259-260)
- (Spécialement) (Éducation) Apprendre, fournir un effort pour l’école.
- J’ai travaillé toute cette matinée pour préparer mes examens.
- Avoir de l’occupation, de l’ouvrage, en parlant de ceux qui exercent quelque profession ; et par extension, en parlant de l'établissement dans lequel se déroule cette activité.
- Après avoir signalé (8, 9) les résultats de nos premiers essais de chloration du kerdane et de l’heptane normal, nous avons poursuivi ces essais en travaillant soit à des températures plus élevées, soit sous pression. — (Bulletin de la Société chimique de France, Masson et Cie, 1963, page 306)
- Siwa était très attaché aux conquêtes syndicales et aux fêtes chrétiennes. Il n’aurait pas travaillé un Premier Mai ou un jeudi de l'Ascension, lui eût-on fait un pont d'or. Cet arrangement convenait à Chapotot : […]. — (Jean Dutourd , Portraits de femmes, éditions Flammarion, 2013)
- Dans le langage de la pègre, « travailler » a toujours eu pour signification « voler ». — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, La Guêpe rouge, 1912, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 5, page 684)
- Être en mouvement et produire un effet utile.
- Cette machine travaille.
- Fructifier, produire intérêt, en parlant des richesses.
- Son argent travaille sans cesse,car il est continuellement replacé, il produit toujours un nouvel intérêt.
- Fermenter, en parlant du vin, de la bière, du cidre, etc.
- Ce vin a travaillé.
- (Sens figuré) Être dans une sorte d’agitation causée par quelque projet, par quelque ouvrage, en parlant de la pensée.
- Vous aurez alors les terres pour rien, comme les a eues Rigou ; tandis que si vous les mettez dans la gueule des bourgeois, les bourgeois vous les recracheront bien amaigries et renchéries, vous travaillerez pour eux, comme tous ceux qui travaillent pour Rigou. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre douzième)
- (Par analogie) — Si je passais des nuits blanches, pleines de cauchemards que j'avais attribués jusqu'alors à une mauvaise digestion, j'en connaissais enfin la raison. C'était « mon cancer » qui travaillait. — (Sophie Vax, Perverse Marie-Thé, Éditions SEDICO, 1958, chapitre 1)
- Son esprit travaille, sa tête travaille.
- Subir un effort, se déformer sous l’action de l’humidité, de la chaleur, etc., en parlant des matériaux de construction.
- « L’horloge est toujours en retard les hivers, dit-il, à cause du fer qui travaille. » — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- En plusieurs endroits, en effet, la marqueterie avait éclaté. Mais de quoi me plaindrais-je ? S’il est une chose qu’un écrivain porté au farniente ne saurait regretter, c’est d’avoir un bureau qui travaille. — (Pierre Daninos, Objet sincère, in Daninoscope, 1963)
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volonté
- Faculté de vouloir, de se déterminer à quelque chose ; en particulier, cette faculté même en tant qu’elle est plus ou moins agissante.
- L’entendement éclaire la volonté. — La volonté est souvent déterminée par la passion.
- Nous croyons que la plus grande partie des maux qui affligent les hommes découle de la mauvaise organisation sociale ; et que les hommes, par leur volonté et leur savoir, peuvent les faire disparaître. — (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
- Supputer ce qui eût été accompli, avec une volonté différente, est une spéculation aussi vaine que magnifique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910)
- Ce qui manque aujourd’hui, c’est la volonté politique. La volonté politique de mettre un prix sur le carbone. La volonté politique de mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles. La volonté politique d’arrêter la construction de centrales au charbon à partir de 2020. La volonté politique de faire passer l’imposition du revenu au carbone. Nous devons taxer la pollution plutôt que de taxer les humains. — (António Guterres in Valentin Cimino, Pour le secrétaire général de l’ONU : “l’humanité doit arrêter de faire la guerre à la planète”, Siècle digital, 2 décembre 2019 → lire en ligne)
- Ardeur pour les choses qu’on entreprend ; fermeté du caractère ; capacité à se faire obéir.
- Si un vol facile, même de longue durée, peut enchanter, donner au pilote l’impression qu’il est un être supraterrestre, la difficulté aiguise l’énergie, accroît la volonté et accorde dans la lutte des satisfactions innombrables et dans la victoire un enivrement qui pousse à croire que l’homme est tout-puissant devant les éléments déchaînés. — (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- Se souvenant de la fatigue qui l'avait assommée, pour ne point y succomber, elle s’injectait de la volonté. Toutefois, pour s’économiser, elle ralentit l'allure. — (Christian Paviot, Les fugitifs, 2006)
- Ma myopie renforçait encore l’impression d’irréel, de cauchemar que je ressentais et contre laquelle je m’efforçais de lutter, dans la crainte de voir se briser ma volonté. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Cet homme n’a pas de volonté, il ne peut agir par soi-même, il est incapable de résistance, il cède toujours à autrui.
- Celui-là est défendu contre les quémandeurs trop opiniâtres par une sorte de femelle revêche, bourrue, grimaçante, qui s’entend à merveille à décourager les volontés les plus obstinées. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Disposition où l’on est pour quelqu’un, pour quelque chose. Désir de bien ou mal faire.
- Il a beaucoup de bonne volonté pour vous. — J’ai reconnu sa mauvaise volonté envers moi.
- Ce bon jeune homme est plein de bonne volonté, alors que ce galopin-là est connu pour sa mauvaise volonté.
- (Par extension) Les actes mêmes de la volonté, de ce qu’une personne veut, prescrit ou désire.
- Je n’ai point d’autre volonté que la vôtre. — Tout plie sous sa volonté. — C'est contre ma volonté.
- Telle est ma volonté. — Exécuter, respecter les volontés de quelqu'un. — Ses volontés sont des ordres pour moi. — Vos volontés sont pour moi des ordres, chère Madame !
- Telle est la liberté de l'homme pécheur.... qui, pour trop faire ses volontés, par une étrange contradiction de désirs, s'empêche lui-même d'être ce qu'il veut, c'est-à-dire, heureux. — (Bossuet, Sermons)
- Je pensai que j'avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant: monsieur Saito prenait acte de la décision de monsieur Johnson et conformément à ses volontés jouerait au golf avec lui. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 11)
- Exigence, désir, caprice, fantaisie.
- Pour un « niaquoué », S. M. l’Empereur Bao Dai n'est que l’exécutant des volontés françaises, l’exécuteur de nos plus basses œuvres. — (Étiemble, Hygiène des lettres, tome 2, éd. Gallimard,, 1966, page 173)
- Dans bien des cas, la coutume régionale et la pratique traditionnelle préislamique, combinées à la volonté arbitraire du potentat régnant, sont devenues la base légale du gouvernement. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992)
- Soumettre tout le monde à ses volontés. — Il semble que ses volontés soient des lois.
- (Militaire) Capacité à exécuter tous les ordres donnés, et même à se porter volontaire pour des opérations risquées.
- Cet officier, ce soldat est de bonne volonté. — Il nous faut pour cette expédition des hommes de bonne volonté. — Une fille de bonne volonté.
- (Psychologie) Capacité à accomplir un acte de façon intentionnelle, consciemment.
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résister
- Ne pas céder, ou céder difficilement au choc, à la pression, à l’action d’un autre corps, à une force, à un effort quelconque.
- Ces pierres factices ont beaucoup mieux résisté aux agents atmosphériques que les pierres de grès ; elles sont composées d’un mortier parfaitement dur, mêlé de cailloux concassés de la grosseur d’un œuf, et ont dû être façonnées dans des caisses de bois. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Nous avons vu disparaître par ce procédé des chéloïdes prépectorales qui avaient résisté pendant des années à tous les autres traitements. — (Louis Anne Jean Brocq , Traité élémentaire de dermatologie pratique comprenant les syphilides cutanées, O. Doin, 1907, vol.2, page 762)
- Le marbre résiste plus au ciseau que la pierre commune.
- Une viande qui résiste au couteau.
- Ce vieux château a jusqu’ici résisté à l’injure, aux injures du temps.
- Vous chargez trop ce plancher, il ne pourra pas résister à un aussi grand poids.
- La toiture a résisté à la violence du vent.
- (Familier) Ne pas céder à la tentation.
- On ne pouvait rien voir de plus gracieux que cette svelte blondine, jeune, gaie, folâtre ; pas un homme qui eût résisté à ses agaceries. — (Goethe, Campagne de France, 1822 ; traduction française de Jacques Porchat, Paris : Hachette, 1889, page 2)
- Sans rien dire, je découvris ma boîte de biscuit, et je constatai la disparition de plusieurs galettes... Mon factotum n'avait pu résister à la tentation et m'en avait volé cinq ou six. — (Camille Habert de Ginestet, Au Soudan: Excursion dans l'ouest africain, Paris : chez Delagrave, 1798, page 168)
- Se défendre ; opposer la force à la force.
- Résister aux agents de la force publique.
- Une armée à laquelle l’ennemi est hors d’état de résister.
- Les assiégés ont résisté longtemps, ont résisté courageusement.
- La place a résisté plus de trois mois.
- Ce cheval résiste au cavalier.
- (Sens figuré) S’opposer aux desseins, aux volontés de quelqu’un, tenir ferme contre quelque chose de fort, de puissant.
- Mais ces deux gros industriels […] ont un titre de gloire peu commun : voici quelques années, ils ont résisté victorieusement aux assauts répétés de Robert Hersant qui, comme il l'a fait un peu partout en France, a tenté de les mettre à genoux pour racheter leurs journaux. — (Maurice Séveno, Les premiers jours de Mitterrand : l'état de grâce, Éditions Stock, 1981)
- Si ce que vous proposez est dans l’intérêt public, je ne résiste plus.
- Je lui ai résisté en face.
- Résister à la grâce.
- Résister à ses passions.
- Bien supporter l’effort, la souffrance, la maladie, le travail, en parlant des hommes et des animaux, voire des végétaux.
- Dernièrement, j'avais eu la maladresse de m’enrhumer en pleine chaleur. Voilà pourtant ce que c'est que de devenir vieux : on ne peut résister à rien. — (Émile Thirion, La Politique au village, p. 125, Fischbacher, 1896)
- J'essayais, en contractant le gosier, d'absorber le moins possible d'eau et de résister à l'asphyxie en retenant le plus longtemps que je pouvais l'air dans mes poumons. Mais je ne pus tenir plus de quelques instants. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Ces espèces adventices, dont les graines sont apportées avec les semences introduites, ont pu résister à des conditions climatiques défavorables […]. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 34)
- Vous travaillez trop, votre santé n’y pourra résister.
- (En particulier) Supporter un désagrément moral.
- La conversation avec cet homme est d’un ennui mortel, on n’y peut plus résister.
- Persister, bien supporter l'usure du temps.
- Les calomnies mordent difficilement sur l'amitié; mais quelle amitié résisterait à une suite de rêves qui y serait contraire ? — (Alain, Propos, 1921, page 332)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.