Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fidéisme
Que signifie "fidéisme" ?
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- Doctrine philosophique qui fonde la certitude des vérités essentielles de l’ordre moral, non seulement surnaturel, mais même naturel, sur la révélation et sur la foi.
- Ceux-ci, allant du rationalisme de saint Anselme au fidéisme des Ockhamistes, chercheront à délimiter la juridiction réciproque de la raison det de la foi et le concours mutuel qu’elles peuvent se prêter. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- Fidéisme temporisateur, soumission zélée au prestige de l'Empire, traditionnalisme têtu, tous ces traits de caractère de l'élite gouvernante canadienne, qui recruta son lot de serviteurs canadiens-français britannisés attirés par les largesses du pouvoir, ne l'ont guère prédisposée à embrasser les idées radicales ou à emprunter les sentiers hasardeux de la révolution et de la rénovation démocratique, dont ses voisins du sud, de la guerre d'indépendance à la guerre de sécession, avaient fourni de redoutables exemples. — (Marc Chevrier, « La rançon de Brennus », in Argument, volume 19, no 2, printemps-été 2017, page 122)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fidéisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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despotisme
- Manière de gouverner du despote.
- Despotisme vient du mot δεσπότης, qui signifie maître. Il y a despotisme toutes les fois que les hommes ont des maîtres, c’est-à-dire sont soumis à la volonté arbitraire d’autres hommes. — (Nicolas de Condorcet, Idées sur le despotisme, à l’usage de ceux qui prononcent ce mot sans l’entendre dans la bibliothèque Wikisource , I, 1789)
- Il y avait quelque chose d’enivrant dans ces embrassades fréquentes, données et reçues, […]. C’est qu’on sortait du despotisme, et que pour quelques instans on entrait dans la liberté ! — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes T.1, 1831)
- Plus tard, la royauté se relâcha de son despotisme et alors intervint le gouvernement constitutionnel ; […]. Le despotisme royal n'est pas tombé tout seul ou par la bonté des souverains ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.V, La grève générale politique, 1908, p.236)
- (Par extension) Toute sorte d’autorité absolue, oppressive, tyrannique, qu’on s’arroge, qu’on exerce.
- Ceci n’était pas le résultat d’un défi entre des gardiens et une prisonnière, entre le despotisme du cachot et la liberté du détenu, mais l’éternelle répétition de la première scène jouée au lever du rideau de la Création : Ève dans le paradis. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Trop souvent une aristocratie de notabilités locales a exploité à son profit les fonctions publiques, et fait sentir aux Anglais que son despotisme peut être plus intolérable encore que celui d’une administration centrale, parce qu’elle est à la fois et moins impartiale et moins responsable. — (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- […] ; elle avait la conscience qu’elle était digne d’un rang plus élevé que celui auquel le despotisme arbitraire des préjugés religieux lui permettait d’aspirer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Malgré sa corpulence excessive, l'autorité de M. Hector sur ses subordonnés n'est guère contestable. Il la doit surtout […], à cette indémontrable apparence de bonhomie qui dérobe son intransigeance absolue, son despotisme maniaque, la secrète satisfaction d'être redouté. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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nicotinisme
- Tabagisme.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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zwinglianisme
- (Religion) Doctrine réformatrice chrétienne, initiée par Ulrich Zwingli, prêtre zurichois du XVIe siècle.
- Ainsi, ceux qui s'étaient séparés de l'Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- […] le luthéranisme. Celui-ci occupe une place intermédiaire entre le zwinglianisme et le calvinisme, surtout à l’égard des rapports de l’Église et de l’État, et de la discipline. Le zwinglianisme penchait plutôt du côté de la césaréopapie et d'un nationalisme étroit, et le calvinisme du côté de la théocratie et d’un cosmopolitisme ecclésiastique. — (Louis Thomas, La Confession Helvétique: études historico-dogmatiques sur le XVIe siècle, 1853, p.103)
- Il y a un genre de zwinglianisme sec et superficiel qui réduit la cène du Seigneur à n’être qu’un souvenir vide, et le baptême une pantomime à laquelle on se soumet par obéissance seulement. — (Le Chrétien évangélique, Vol.11, 1860, page 311)
- «Ulrich Zwingli a une affreuse réputation. Le «zwinglianisme» évoque la timidité, la modestie, le zèle. Mais aussi l’incapacité à jouir de la vie», note Peter Opitz, spécialiste du personnage. — (Céline Zünd, Zwingli, ce rebelle qui agite Zurich depuis cinq siècles, Le Temps SA. Mis en ligne le 17 février 2017, consulté le 18 février 2017)
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caporalisme
- Régime de caporal, dans lequel la vie civile est asservie aux idées et aux habitudes militaires.
- Ils [les habitants du sud de l’Allemagne] n’ignorent point la différence qu’il y a entre une armée citoyenne et une nation de soldats ; rien de plus contraire que le caporalisme à leurs habitudes et à leurs goûts. — (Victor Cherbuliez, Revue des Deux-Mondes, 1or mars 1870, page 62)
- (Par extension) Autorité tatillonne.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Autoritarisme étroit et mesquin.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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behaviorisme
- Étude objective du comportement, refusant l’introspection (observation intérieure), ramenant les conduites à une chaîne de stimuli et de réponses.
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catholicisme
- (Religion) Ensemble des dogmes, institutions et préceptes de l’Église catholique romaine.
- Si leur foi eût été moins superstitieuse et moins puérile, si leurs doctrines eussent été moins imperméables à la raison, ce catholicisme éternel, je verrais dans les hommes que je viens de citer les maîtres les plus dignes de toucher avec des mains pieuses l’âme délicate de la jeunesse. — (Alphonse de Lamartine, Les Confidences)
- A. Comte avait fabriqué une caricature du catholicisme, dans laquelle il n’avait conservé que la défroque administrative, policière et hiérarchique de cette Église […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap. IV, La Grève prolétarienne, 1908, p. 194)
- La Conspiration des Poudres consomma pour longtemps la ruine du catholicisme en Angleterre. Le papisme devint lié, dans les esprits, à de sombres images de complot contre la sûreté de l’État, […]. — (André Maurois, Histoire d'Angleterre, Fayard, 1937, p.392)
- Catholiques convaincus pour le plupart ou […] devenus, redevenus catholiques à l’âge des rhumatismes, ils confondaient de fort bonne foi catholicisme et cléricalisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, p. 79)
- Ils avancent qu'en France on a très violemment critiqué le catholicisme, en particulier au XIXe et au début du XXe siècle, et que ce combat n'était pas de la « christianophobie », mais simplement une volonté de défendre un État laïc, au nom de l'universalisme républicain. — (Michel Prum, Race et corps dans l'aire anglophone, L'Harmattan, 2008, p.15)
- Finalement, les Hommen sont le symptôme d’un catholicisme identitaire (PORTIER, 2012), devenant hégémonique au sein du catholicisme français tout en se percevant de plus en plus « exculturé » au sein de la société française. — (Josselin Tricou, « Entre masque et travestissement : Résistances des catholiques aux mutations de genre en France: le cas des "Hommen" », dans la revue Estudos de Religião, vol. 30, n° 1, jan.-avr. 2016, p. 71)
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hybridisme
- État d’un être végétal ou animal produit de l’hybridation.
- Toutes ces récoltes ont des feuilles adultes de qualité intermédiaire, mais il est impossible de dire, sans connaître les circonstances de la récolte, s’il s’agit d’hybridisme, de fluctuation ou de mutation germinale. — (Université de Montréal. Laboratoire de botanique: Contributions, numéros 15 à 25, 1929)
- Qualité d’un mot formé d’éléments empruntés à deux langues.
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cynisme
- (Philosophie) Philosophie cynique, doctrine matérialiste et anticonformiste des philosophes cyniques.
- Le cynisme fit de grands progrès dans la Grèce.
- (Par extension) Affectation d’impudence, mépris des convenances et de la morale.
- Mépris des hommes encore, le cynisme qui le fait parler de « succès prodigieux » quand on est en pleine catastrophe. — (Victor Serge, Portrait de Staline, 1940)
- Et je voulais aussi mettre en avant leurs discours : quand Amine Nasser dit que le pétrole est indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique, quand le PDG de Total Patrick Pouyanné dit que grâce au plastique, le pétrole a de beaux jours devant lui… Ces gens sont d’un cynisme total. — (“Il y a des crimes climatiques, donc il y a des criminels”- Entretien avec Mickaël Correia, Frustration, 22 Juil 2022)
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eudémonisme
- (Philosophie) Doctrine qui pose comme principe que le bonheur est le but de la vie humaine.
- Mais c’est aussi celui par lequel le plaisir ne s’affiche plus comme honteux. L’eudémonisme est le pari évident de son ouvrage : il n’a de cesse de convaincre de l’excellence de la jouissance, il en fait la théorie, la logique et la poétique. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
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immanentisme
- (Religion) Doctrine philosophique affirmant l’immanence de Dieu à la nature, c’est-à-dire que celui-ci agit à l’intérieur de celle-ci plutôt que de l’extérieur.
- C’est finalement le rejet de toute transcendance qui pousse Deleuze à ce pur immanentisme du désir, corrélatif d’un pur immanentisme du problématique. — (Sébastien Charbonnier, Deleuze pédagogue: la fonction transcendantale de l’apprentissage et du problème, 2009)
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béotisme
- Défaut de celui qui est béotien.
- On ne se convertit pas de la finesse au béotisme. — (Ernest Renan, L’Avenir de la science, pensées de 1848, Édition C. Lévy, 1890, chapitre v, pages 102.)
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libéralisme
- Doctrine morale et philosophique qui réclame pour tous la liberté des opinions et la liberté de conscience.
- […] : le parti clérical prétendait démontrer l’erreur fondamentale du libéralisme ; il organisait partout des sociétés de combat destinées à imposer sa direction au peuple et au gouvernement ; il se vantait de pouvoir bientôt écraser les défenseurs de la Révolution. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 301)
- (Politique) Doctrine civile et politique suivant laquelle il faut donner aux citoyens le plus de libertés possible et le plus de garanties possible contre l’ingérence de l’État ou l’arbitraire du gouvernement.
- M. Canning et M. De Metternich sont les dieux que ces opinons encensent ou maudissent. Le libéralisme loue le premier de ces hommes d’état cause de sa philanthropie ; les partisans de l’absolutisme ne voient en lui, au contraire, qu’un Procuste étendant les royautés sur le lit fabuleux. — (Anonyme, Des intérêts en politique, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Il y a longtemps que je le dis : le libéralisme ne nous livrera plus de bataille rangée ; il a renoncé aux conspirations, au carbonarisme, aux prises d’armes, il mine en dessous et se prépare à un complet Ote-toi de là que je m’y mette ! — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- Doctrine économique qui s’oppose aux théories protectionnistes ou étatistes.
- À l’inverse, l’idéologie si moderne du libéralisme ne parvient à s’imposer qu’en s’appuyant ici et là sur des obscurantismes d’un autre temps. — (Pour un autre monde ; Un autre chemin, motion pour le congrès socialiste de Dijon du 16 au 18 mai 2003)
- La fin de la guerre froide a permis une floraison d'études sur le nouveau monde, le nouvel ordre international, l’universalisation du libéralisme ou le clash des civilisations. Les avions qui ont foncé sur les tours de New York dans le ciel bleu d'un beau matin de septembre ont jeté le doute sur tous ces exercices. — (Thérèse Delpech, L'ensauvagement, partie 3 : Le monde en 2015, Éditions Grasset & Fasquelle, 2005, p. 185)
- Il existe un libéralisme radical, dur, intransigeant, qu’illustre de manière presque trop parfaite Hayek, comme il existe des types de libéralisme plus souples, plus ouverts à certaines questions, ou même à d’autres traditions de pensée. — (Olivia Leboyer, Élite et Libéralisme, CNRS Éditions, 2012, page 248)
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catéchisme
- (Religion) Instruction sur les doctrines de la foi chrétienne, particulièrement destinée aux enfants.
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- […], quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l’école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
- Je me revois tout chétif, tout mièvre, suivant les cours du catéchisme, où j’arrivais bon premier. Ma piété, mon application épataient le bon curé […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Le 30 avril 1752, huit enfants du pays, dont l’histoire a conservé les noms, se rendaient à Villers-le-Tourneur, dont Neuvizy était alors l’annexe, pour assister au catéchisme de première Communion. — (A. Deville, Rapport sur la Maison de Neuvizy, dans Missions de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, Rome, Maison générale O.M.I., 1932, page 27)
- Le catéchisme consiste en notions à croire et à apprendre et il est contredit par toutes les affirmations et suggestions de la société moderne. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, page 447)
- (Par extension) (Religion) Livre qui contient cette instruction.
- Qu’un catholique romain qui n’a jamais vu que le clocher de son village, qui n’a lu que son catéchisme et son livre d’heures, reproche aux chrétiens évangéliques leur défaut d’unité, à la bonne heure ! mais cet homme ne sera pas vous monsieur le vicaire ; […]. — (Questions d’un vicaire et réponses d’un suffragant, page 15, Georges Bridel à Lausanne, 1845)
- Son oubli vaut algarade et répétition, semaine après semaine, d’une identique sentence, martelée avec un fort accent breton : « Celui qui vient au catéchisme sans son catéchisme est comme le chasseur qui va à la chasse sans son chien. » Nous ouvrons donc le livre dès l’arrivée pour lire la leçon du jour, que le père Dagorn ne commente guère. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 143)
- (Par extension) (Sens figuré) Titre donné à certains ouvrages de vulgarisation, qui contiennent l’exposition abrégée d’une science, et qui sont rédigés par questions et réponses.
- Catéchisme d’économie politique.
- Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l’on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l’ignoble pourvoyeuse. » — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- (Péjoratif) Ensemble de doctrines que l’on assène péremptoirement.
- L’historien n’a pas à délivrer des prix de vertu, à proposer des projets de statues, à établir un catéchisme quelconque ; son rôle est de comprendre ce qu’il y a de moins individuel dans les événements […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence - Avant-propos de la première publication (1906), 1908)
- Chaque Français de douze ans puise dans l’École l’essence extraite pour lui de la Philosophie. Un catéchisme moral est enseigné. Un catéchisme où les démonstrations ne sont pas faites. Mais ce catéchisme est donné comme le résultat des méditations pénibles et consciencieuses et méritoires des hommes de bien qui fabriquent la Philosophie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Épris d’absolu, s’étant fabriqué une sorte de catéchisme de principes et d’idées auquel il n’admettait d’autres modifications que celles qu’il apportait lui-même, il écrasait de son mépris, il combattait avec une violence effrénée les idées qui s’opposaient aux siennes, les hommes qu’il rencontrait en face de lui. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
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nihilisme
- (Philosophie) Doctrine selon laquelle aucune existence n’a de justification ou de sens en soi.
- Dans ces conditions, il n’y avait plus de réponse à la question métaphysique : pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? Comme le redira André Comte-Sponville, c’est alors la question du sens qui paraît elle-même dépourvue de sens. La doctrine de Schopenhauer fut ainsi, à l’époque contemporaine, la première des philosophies de l’absurde. Il résulta de ce nihilisme ontologique que rien n’a en soi plus de valeur que de sens, pas plus la vie que le reste, puisque rien ne saurait avoir d’autre destination que l’anéantissement dans la suite du devenir. — (Michel Nodé-Langlois, Au service de la sagesse, Editions Artège, 2009, p. 418))
- Autre idée, plus piteuse : le nihilisme serait une réaction de désenchantement face à «l'imperfection du monde et de l'Homme », qui engendre chez le nihiliste une volonté de nier toute valeur aux hommes réels, au profit d'un homme rêvé (et de même pour le monde)... Les nihilistes sont donc des dépressifs. — (Auteur inconnu, Le nihiliste et l’antidémocrate, Éditions Le Manuscrit, 2002, p.26)
- (Philosophie) Doctrine d’après laquelle rien de ce que nous croyons connaître par les sens n’a de réalité substantielle. Par extension, scepticisme radical affirmant l’impossibilité de constituer un savoir scientifique qui puisse être tenu pour vrai.
- Mais le « négationnisme » n’est qu’un miroir grossissant d’un phénomène affectant l’ensemble des sciences historiques et sociales. Ce fictionnalisme postmoderne a séduit nombre d’historiens, qui ont ainsi légitimé un « nihilisme épistémologique » privant le concept de vérité de toute signification. — (Pierre-André Taguieff, Court traité de complotologie, Editions Mille et une nuits, 2013, p. 97)
- (Philosophie) Doctrine niant l’existence de toute valeur morale objective.
- Il partage donc bien cette impression assez généralisée au sein de la jeunesse européenne des années 1880 et 1890, que l’on manque de principe dirigeant, de valeurs solides, de vérités. Les maitres à penser de la jeunesse portent une lourde responsabilité. Selon Barrès, Renan, plus que quiconque, a contribué à répandre ce « nihilisme moral ». — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, Editions Complexe, 1970, p.39)
- Comportement ignorant tout objectif transcendant, de long terme, ou tout critère éthique. A l’extrême, comportement recherchant la destruction comme un but en soi.
- Rejetons la voie de la violence, qui est le produit du nihilisme et du désespoir. — (Kofi Annan, discours à l’Assemblée générale de l’ONU, 24 septembre 2001)
- Système de pensée politique qui vise à la destruction de toutes les institutions religieuses, sociales, politiques.
- L’argument qui lui fait juger « faible » le nihilisme russe, c’est le besoin d’obéir à une cause, le fanatisme. — (François Guéry, Archéologie du nihilisme : De Dostoïevski aux djihadistes, Editions Grasset, 2015, p.80)
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animisme
- (Religion) Doctrine philosophique qui fait de l’âme le principe de tous les phénomènes vitaux.
- Dès lors, plus d'hypothèses inutiles sur des forces vitales, sur un animisme distinct ou indistinct ; plus de disquisitions oiseuses sur les causes premières, inaccessibles à notre curiosité, autant qu'éloignées de notre but pratique : […]. — (Eugène Bourdet, Principes d'éducation positive, Paris : chez Germer-Bailliére, 1863, page VII)
- S’il existe un certain nombre de religions traditionnelles, l’animisme en est la forme la plus importante. — (Sophie Chautard, Géopolitique du XXe siècle et du nouvel ordre mondial, 2005)
- (Anthropologie) Perception d’une identité commune à tous les êtres vivants en même temps que d’une différenciation nette entre les différentes formes de manifestation de ce vivant. Prêter des intentions à des choses.
- L’animisme est la propension à détecter chez les non-humains — animés ou non-animés, c’est-à-dire les oiseaux comme les arbres — une présence, une « âme » si vous voulez, qui permet dans certaines circonstances de communiquer avec eux. […] À ceci s’ajoute que chaque catégorie d’être, dans l’animisme, compose son monde en fonction de ses dispositions corporelles : un poisson n’aura pas le même genre de vie qu’un oiseau, un insecte ou un humain. — (Philippe Descola, Interview par Olivier Pascal-Moussellard, Télérama no 3392, janvier 2015)
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lépisme
- (Entomologie) Poisson d’argent, insecte domestique argenté au corps aplati d’un centimètre de longueur, genre Lepisma.
- Le lépisme était anciennement classé sous l’ordre des thysanoures, aujourd’hui subdivisé en zygentomes (dont le lépisme) et les archaeognathes.
- La lépisme légère est très commune dans les appartements.
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isolationnisme
- (Politique) Doctrine de politique extérieure combinant non-interventionnisme militaire et protectionnisme.
- Dés son commencement la S.D.N. a deux grandes faiblesses : elle fait un peu figure de syndicat de surveillance de l’Allemagne, et ni les États-Unis, revenus à l’isolationnisme, ni l’Union soviétique, « puissance dangereuse », n’en font partie. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 14)
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druidisme
- Culte druidique.
- — Ils sont donc croyants, après tout, vos paroissiens ?— Trop croyants dans un sens, car ils croient tout, la vérité comme le mensonge, l’idolâtrie comme la religion, et le druidisme comme le polythéisme. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Les vestiges du culte primitif et du druidisme sont assez rares, grâce au zèle des chrétiens des premiers siècles, qui renversèrent, brisèrent et enfouirent une multitude de pierres-fittes. — (Alexandre Ducourneau, Histoire nationale des départements de France : Guienne, Paris : chez Marescq & Cie, 1845, page 3)
- L'architecture et la statuaire eurent à regretter un grand nombre de chefs-d'œuvre, victimes de ce vandalisme chrétien qui précéda celui des Barbares. Le célèbre saint Martin de Tours ne laissa pas un temple, pas une pierre fitte, pas un chêne, consacré par le druidisme, debout dans son diocèse. — (Jules Zeller, Les Empereurs romains: Caractères et portraits historiques, part. 4 : L'Empire administratif, chap. 6 : Théodose (379-395 ap. J.-C.), Paris : chez Didier & Cie, 2e éd., 1863, page 536)
- On parcourait la forêt, les hommes déguisés en femmes, ou revêtus de peaux de bêtes, les femmes déguisées en hommes, et tous criant : « Au gui l’an neuf ! au gui l’an neuf ! », fêtes qui survécurent longtemps, très longtemps, au druidisme, plusieurs synodes attestant qu'au quinzième et seizième siècle, on célébrait toujours, dans maintes de nos campagnes françaises, « les aguilaneuf », c'est à dire le renouveau de l'année, l'année nouvelle. — (Albert Meyrac, La forêt des Ardennes : légendes, coutumes, souvenirs, Charleville : imprimerie du Petit Ardennais, 1896, page 92)
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divisionnisme
- (Art) Technique picturale mise en place par Georges Seurat et Paul Signac consistant à rendre une couleur sur la toile en la décomposant en ses couleurs primaires et leurs complémentaires.
- Comme son nom l’indique précisément, le divisionnisme est une technique picturale qui consiste à appliquer sur la toile de petites taches de couleur pure juxtaposées et reconstituant dans l’œil du spectateur une teinte obtenue par « division » et non plus, comme avant, par simple mélange sur la palette. — (Gérard Denizeau, Vocabulaire des arts visuels du XIXe siècle, 2004)
- (Politique) Au Rwanda, action interdite par la loi, qui consiste à séparer les ethnies (essentiellement hutue et tusie), ne serait-ce qu'administrativement ou dans le discours.
- « C'est comme un refrain. Quand ils ne savent pas de quoi nous accuser, ils disent en choeur “divisionnisme, divisionnisme” », rigole McDowell Kalisa, son éternel bandana rouge noué sur le crâne. — (Libération, 4 décembre 2003)
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galénisme
- La doctrine de Galien, qui consiste principalement à subordonner les phénomènes de la santé et de la maladie à l’action des quatre humeurs (sang, bile, flegme, atrabile) que l’antique médecine admettait, par assimilation aux quatre éléments du monde.
- Le galénisme n’est pas une mécanisation, mais c’est déjà une machinisation : le corps est une machine, une machine fonctionnant grâce à des facultés naturelles. — (André Pichot, Expliquer la vie: De l’âme à la molécule, 2011)
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monarchisme
- Système, opinion des partisans de la monarchie.
- Le travail social de la Maison de France a joué un rôle déterminant pour l’infiltration du monarchisme dans ces milieux tièdement républicains, comme le montre la querelle Benoist/Kérillis. — (Bruno Goyet, Henri d’Orléans, comte de Paris (1908-1999) : le prince impossible, 2001)
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hégélianisme
- Doctrine de Hegel.
- L’expérience esthétique des œuvres exige et produit l’abolition du jugement pratique sans, dans le hégélianisme, s’accomplir dans un pur jugement de goût. — (Caroline Guibet Lafaye, L’Esthétique de Hegel, 2003)
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économisme
- Focalisation, dans une science humaine, sur les seuls aspects économiques d’une théorie, d’un concept, d’une politique.
- L’économisme triomphant encourage l’oubli de cette réalité, ce qui se traduit entre autres par une haine de la taxation et un mépris du pauvre, qui serait seul responsable de son sort et phagocyterait les richesses produites par d’autres. — (David Robichaud et Patrick Turmel, La juste part, Atelier 10, Montréal, 2012, page 10)
- (Économie) Réduction de l’action politique et sociale à la seule sphère économique.
- On sait aujourd’hui que, dans la première phase de la lutte nationale, le colonialisme essaie de désamorcer la revendication nationale en faisant de l’économisme. Dès les premières revendications le colonialisme feint la compréhension en reconnaissant avec une humilité ostentatoire que le territoire souffre d’un sous-développement grave qui nécessite un effort économique et social important. — (Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961. p. 198.)
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anticléricalisme
- Opposition à toute immixtion du clergé dans la politique.
- L’époque de l’anticléricalisme actif remonte dans l’Yonne à au moins trente années et nous n’en voyons plus que les suites, marquées par des églises écroulées ou à demi abandonnées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- […] il était enclin à faire siennes les formules d’ordre […] chères aux conservateurs […] Il n’en était séparé que par son anticléricalisme, de bon aloi sans doute mais qu’il prenait soin d’affirmer le plus rarement possible. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Les Écoles normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l'étude de la théologie y était remplacée par des cours d'anticléricalisme. On laissait entendre à ces jeunes gens que l'Église n'avait jamais été rien d'autre qu'un instrument d'oppression, et que le but et la tâche des prêtres, c'était de nouer sur les yeux du peuple le noir bandeau de l'ignorance, tout en lui chantant des fables, infernales ou paradisiaques. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 21)
- J’ai montré un biais contre mon arrière-grand-tante. En 1929, je ne savais rien d’elle, mais l'absence d’esprit critique dont témoignait son ouvrage et sa platitude édifiante m’atterrèrent. Rien n’y manquait, pas même, si je ne me trompe, l’impie Voltaire dévorant ses excréments ; il faut avoir feuilleté ce genre d’ouvrages pour s’expliquer l’anticléricalisme virulent des radicaux de notre enfance, et même ce piteux Musée de l'Athéisme à Léningrad, qui en prend la suite. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 213)
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gauchisme
- Terme employé par une organisation politique pour qualifier la politique ou une organisation située plus à gauche qu’elle sur l’échiquier politique.
- Mai 68 est empreint d’un idéalisme politique qui tend vers le gauchisme et le maoïsme.
- L’Internationale syndicale rouge exclut ainsi pour gauchisme les syndicalistes allemands qui avaient refusé d’adhérer au syndicats réformistes, et par le biais d’un comité syndical anglo-soviétique, elle essaie d’avoir des liens avec le Trade Union Congress.
- Approche ou théorie politique adoptée par les personnes qui privilégient le rôle révolutionnaire des groupes par rapport aux partis politiques et aux syndicats traditionnellement de gauche.
- Courant politique appliquant, de façon implicite ou explicite, les principes de mouvements politiques de l'extrême gauche (tels l'anarchisme, le maoïsme et le trotskisme).
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.