Dictionnaire des rimes
Les rimes en : festin
Que signifie "festin" ?
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- Repas de fête abondant et somptueux.
- En ce moment de silence, une porte s’ouvrit ; et, comme au festin de Balthazar, Dieu se fit reconnaître, il apparut sous les traits d’un vieux domestique en cheveux blancs, à la démarche tremblante, aux sourcils contractés ; […] — (Honoré de Balzac, L’Élixir de longue vie, 1831)
- Il […] présidait les grandes assemblées de la nation franke, suivies de ces festins traditionnels parmi la race teutonique, où des sangliers et des daims entiers étaient servis tout embrochés, et où des tonneaux défoncés occupaient les quatre coins de la salle. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- Il y eut, chez les plus fortunés de ses amis, le festin, le balthazar, la ripaille, la ribote, la bombance, la grande bouffe avec, en point d'orgue, une langouste sauce thermidor à se lécher tous les doigts de la main. — (André Remacle, « La langouste Thermimort », dans Nouvelles du Sud, Éditions Autres Temps, 1990)
- Il n’est festin que de gens chiches, il n’est rien de tel que les gens chiches pour faire grandement les choses quand ils s’y mettent.
- Repas ; nourriture.
- Je ne pus réussir à attraper un seul requin […]. Et cependant, lorsque je tuais l'un d'entre eux avec ma carabine sprinfield, c'était aussitôt une bataille féroce autour du festin cannibale. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- J'y ai dîné, et même assez mesquinement, car nous étions quatre inattendus, et la côtelette de veau jouait un principal rôle dans ce festin, comme sur nos tables d'hôte depuis quelques jours. — (Saintine, Les métamorphoses de la femme, Paris : Charlieu, 1857, page 202)
- Il n’y avait que cela pour tout festin, il n’y avait que cela à manger.
Mots qui riment avec "un"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "festin".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : un , uns , unt , unts , in , ins , int , ints , ingt , aim , aims , ien , iens , éen , éens , yen et yens .
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estudiantin
- (Vieilli) Relatif aux étudiants, à leur vie.
- Mihály était fasciné par cette simplicité et ce laisser-aller estudiantin. Voici un homme qui a réussit l’impossible, pensa-t-il avec envie, pendant que Waldheim engloutissait le jambon cru tout en discourant. — (Antal Szerb, Le voyageur et le clair de Lune, 1937, page 173, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
- Je sortais du restaurant, après avoir fumé une cigarette, je voyais un petit rassemblement estudiantin où le débat semblait être chaud et mouvementé. — (Hamid Touali, Amnay le Berbère ou l’identité clandestine, 2016)
- Ici, je voudrais me concentrer sur ce que les étudiants apprennent réellement dans ces jobs factices imposés — des leçons qu’ils ne tireraient pas d’activités ou de passe-temps estudiantins plus traditionnels, comme réviser ses examens ou organiser des fêtes. — (David Graeber, traduit par Élise Roy, Bullshit jobs, Les liens qui libèrent, 2018, ISBN 979-10-209-0633-5)
- Pourtant la bouffée de révolte estudiantine du printemps 2012 nous a rappelé que les mouvement populaires sont imprévisibles. — (Gérald Baril, Si près, si loin, les oies blanches, Montréal, XYZ, 2020, p. 317)
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conjoins
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe conjoindre.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe conjoindre.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe conjoindre.
-
électricien
- Personne qui s’occupe d’électricité, de l’installation des câbles ou de leur maintenance.
- Tous les bras disponibles travaillaient à la confection d’un mât, auquel les électriciens du Vaterland accrocheraient les longues antennes de l’appareil de télégraphie sans fil qui devait enfin relier le Prince au monde extérieur. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 270 de l’édition de 1921)
- Lemploy appartenait à l’espèce dangereuse des électriciens, vêtus de bleu. Il était de ces anonymes qui envahissent les maisons par équipes, pour y clouer, le jour durant, des fils de fer contre les murailles éventrées, et qui organisent à coups de marteau des catastrophes complexes. Et puis, ils s’en vont d’un cœur léger, laissant derrière eux l’insomnie et la migraine. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- À plat ventre, près de la rampe, l’électricien vérifiait les ampoules sans s'occuper de la vedette. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Par apposition) Ouvrier électricien. — Savant électricien.
- Commerçant qui vend des appareils électriques.
- Artisan qui fait des installations électriques ou les répare.
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grain
- Fruit et semence des céréales contenu dans l’épi.
- Chez l’orge vêtue, la lemme et la paléole adhèrent au grain lors du battage, tandis que chez l’orge nue, le grain s'en libère. — (Ressources végétales de l’Afrique tropicale, volume 1 : Céréales et légumes secs, édition scientifique par Martin Brink et Getachew Melese Belay, traduction par M. Chauvet & J. S. Siesmonsa, Fondation PROTA/Backhuys Publishers/CTA, Wagenningen (Pays-Bas), 2006, page 94)
- La récolte, le commerce des grains.
- Ce qu’on sème pour la reproduction des céréales.
- Gros grains, froment, méteil et seigle.
- Menus grains, orge, avoine, mil, vesce, etc.
- Poulets de grain, petits poulets qu’on nourrit de grain.
- Quand un animal a mangé trop de grain , par exemple s’il a pu entrer dans un grenier à grain, le grain qu‘il a consommé se transforme en acide dans son rumen. Cet acide rend l’animal malade et l’empêche de digérer sa nourriture correctement… — (Bill Forse, Christian Meyer et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 387)
- (Par analogie) Fruit de certaines plantes et de certains arbrisseaux.
- Grain de raisin, de grenade, de poivre, de café, etc.
- […]; on cultive aussi un peu de sarrasin, ou “blé noir” qui sert au chauffage dans un pays privé de bois, et dont les grains sont donnés en nourriture à la volaille. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 100)
- (La Réunion) (Par analogie) Sous les tropiques, désigne les légumes secs (haricots rouges ou blancs, lentilles…).
- Le zembrocal est une préparation de riz cuit avec des grains et de la viande fumée. — (Blog.)
- (Par analogie) Petit objet de la taille d’une graine.
- Un grain de sable suffirait à bloquer le mécanisme.
- (Par analogie) Chose faite à peu près en forme de grain.
- Héloïse dit et redit son chapelet. Les grains cliquettent de minute en minute et sans relâche, le chuchotement rapide des oraisons s’allonge. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sens figuré) et (Familier) Un catholique à gros grains. Voyez « catholique ».
- (Sens figuré) Très petite quantité de quelque chose.
- N’avoir pas un grain de bon sens, un grain de jugement, etc., En être tout à fait dépourvu.
- Elle a un petit grain de coquetterie, elle a un peu de coquetterie.
- Avoir un grain de folie dans la tête, ou Avoir un grain, être un peu fou.
- J’aime votre mère, elle est nécessaire à ma vie, et elle ne m’a jamais donné un grain de malheur. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Voilà un Bucquoy né dans l’Artois qui fait la guerre en Bohême ; - sa figure révèle l’imagination et l’énergie avec un grain de tendance au fantasque. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- De tout temps, Lucile eut l’art de reconnaître ceux qui partageraient avec elle, sous des formes différentes et à des degrés divers, ce petit grain de folie susceptible d’enrayer la mécanique. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- […] : ces grains de lumière, que Einstein appelait « quanta de lumière », nous les appelons aujourd’hui « photons ». — (Louis de Broglie, La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ?, Séance de l’Académie des Sciences du 25 avril 1953)
- (Métrologie) (Vieilli) Poids qui était le soixante-douzième d’un gros.
- Cette pièce d’or est légère d’un grain.
- Le grain équivaut à cinq centigrammes et trois milligrammes.
- (Bijouterie) Unité de mesure de poids valant cinq centigrammes soit le quart d’un carat.
- (Par analogie) Petites aspérités présentes à la surface de certaines étoffes, de certains cuirs, de certaines peaux.
- Le grain de sa peau est d’une finesse incroyable.
- Ce maroquin est d’un beau grain.
- (Par extension) La texture visuelle ou au toucher d'un cuir, d'un bois, d'un papier.
- (Physique) Petit élément homogène ou monocristallin dans un matériau non amorphe. Parties ténues et serrées entre elles qui forment la masse des pierres, des métaux, etc., et que l’on aperçoit à l’endroit où ils sont cassés ou coupés.
- Le marbre des guéridons portait aux angles des cassures où il apparaissait plus blanc, d’un grain serré, friable. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- La taille des grains est déterminante pour la dureté des aciers.
- (Par extension) Plus petit détail visible d’un tirage photographique, d’une impression et qui définit la qualité de sa résolution.
- Le grain de cette photographie est particulièrement grossier.
- (Marine, Météorologie) Vent violent et de peu de durée qui s’élève soudainement et qui est généralement accompagné de précipitations.
- A 7h.1/2 l’udomètre contenait 26 millimètres d’eau donnée presqu’en totalité par ce grain car il n’y avait eu la veille que quelques grenasses qui n’avaient presque pas donné d’eau. — (Auguste-Nicolas Vaillant, Voyage autour du monde ; exécuté pendant les années 1836 et 1837 , Ministère de la marine et des colonies, France, 1840, volume 3, part. 1, page 215)
- Mais qu’une tornade, qu’un grain même éclatât à ce moment, et c’était la mort presque immédiate. — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), L’île des maudits, éditions J. Ferenczy et Fils, 1929, réédition 1980, chapitre IX)
- La mer est dure et houleuse, le remorquage pénible. A midi, la remorque casse et le motor yacht me quitte fort vite en me saluant, car il désire rentrer avant l’arrivée du grain. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le baromètre, disait-il, venait de descendre d’un bon degré. Il fallait s’attendre à un grain, ce qui ferait bien l’affaire de M. Méliset, car chacun sait que le poisson mouve beaucoup et donne aisément dans les nasses, pendant l’orage. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 87)
- Un grain tombe sur sa mature — (Le corsaire le Grand Coureur, chant traditionnel)
- (Cartographie) Élément graphique de très faible surface et de contour irrégulier[1].
- (Cartographie) Aspect d’une image résultant de son fractionnement en petits éléments irréguliers[1].
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frangin
- Un dérivé irrégulier de frère, le suffixe est inexpliqué, mais dans toutes les langues, les synonymes familiers de frère ont subi beaucoup de déformations ; « On dit aussi fralin » — (Dictionnaire de la langue verte: argots parisiens comparés, 1867) → voir bratr, brach et brácha en tchèque ;
- Emprunt à l’argot piémontais franzino « id. » (Bl.-W.5), mais l’inverse (emprunt à l'argot français) est aussi possible ;
- De l’argot canut lyonnais, où le mot serait une déformation de frangeur (ouvrier qui fait des franges), le nom de famille Frangin est attesté au XVIIIe siècle.
- Alice Becker-Ho rattache ce mot au romani phral, pal, bral (« frère, camarade »)[2].
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refrain
- Un ou plusieurs mots qui se répètent à la fin de chaque couplet d’une chanson, d’une ballade, d’un rondeau, etc.
- Et, au moment où je sors, j’entends un refrain d’opérette s’échapper de la bouche en cœur de M. Caterna. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d’une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Ernest Leroux, Paris, 1904, page 33)
- Heureux comme un prince, il s’engagea dans le bois par le sentier de la Côte se tenant à quatre pour ne pas entonner son refrain favori . — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Depuis l’Argonne de 1914, le chant d’abeilles des balles s’est inscrit dans mes circonvolutions cérébrales comme, dans la cire d’un disque, un refrain prêt à jouer dès le premier tour de manivelle […]. — (Marc Bloch, L'étrange défaite : La déposition d'un vaincu, 1940, FolioHistoire Gallimard, 1990, page 86)
- Il avait fait considérablement pire avec un 45 tours dont le refrain était : « Ah ce qu’il est joli le petit Rocheteau », un nanar de niveau olympique, mais tout marchait, tout se vendait, même n’importe quoi, surtout n’importe quoi. — (Vincent Duluc, Un printemps 76, Éditions Stock, 2016)
- (Sens figuré) (Familier) Ce qu’une personne ramène sans cesse, à toute occasion, dans ses propos.
- « Tu devrais te marier », me disait mon père.Pendant les dernières semaines de mes vacances à Villeneuve, c’était devenu son refrain. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 5)
- Qu’il suffise de dire que c’était le moment où « la paix négociée » était le refrain rabâché par les ennemis de l’Angleterre. — (Agatha Christie, Les Enquêtes d’Hercule Poirot, 1968, L’Enlèvement du Premier ministre (nouvelle))
- Oui, oui, on connaît bien ce discours. C’est le vieux refrain de l’éducation progressiste. Mais on a déjà essayé de l’appliquer et ça n’a pas marché. — (Seymour Papert, traduit par Étienne Cazin, L’enfant et la machine à connaître : Repenser l’école à l’ère de l’ordinateur, Dunod, Paris, 1994, page 25)
- Je passai les heures qui suivirent à rédiger des missives à ce joueur de golf. Monsieur Saito rythmait ma production en la déchirant, sans autre commentaire que ce cri qui devait être un refrain. — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Albin Michel, 1999, page 11)
- (Marine) (Rare) Retour des houles ou grosses vagues qui viennent se briser contre les rochers.
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tint
- Troisième personne du singulier du passé simple de tenir.
- Il n’y tint plus, repoussa d’un coup de pied courtepointe et plumasse. Assez hésitaillé ! Il avait menti mais n’avait pas juré sur l'Évangile. — (Jacqueline Mirande, Crime à Hautefage, chapitre 6)
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étreins
- Première personne du singulier de l’indicatif présent de étreindre.
- Deuxième personne du singulier de l’indicatif présent de étreindre.
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empreint
- (Avec de) Caractérisé par ; profondément marqué par.
- Wikipédia permet de contribuer à un certain progrès qui est empreint d’un caractère spirituel, philosophique, scientifique, humanitaire, etc.
- Il hocha la tête par un mouvement empreint d’une grâce pleine de tristesse, et nous nous quittâmes. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté jusqu’ici intacte de Paris, protester de toutes nos forces, de toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l’art et de l’histoire française menacés, contre l’érection, en plein cœur de notre capitale, de l’inutile et monstrueuse tour Eiffel que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d’esprit de justice, a déjà baptisée du nom de Tour de Babel. — (Protestation des artistes contre la Tour Eiffel, lettre publiée dans Le Temps du 14 février 1887)
- Dès que j’eus considéré cette rencontre de ce point de vue, tout m’y sembla empreint de beauté. — (Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, 1922)
- J’ai écrit chaque jour, et je suis seule à savoir combien ce livre qui n’a rien à voir avec ma mère est empreint pourtant de sa mort et de l’humeur dans laquelle elle m’a laissée. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
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asinien
- Relatif à l’âne.
- Même les autres garçons pensaient qu'il avait des grillets dans la tête mais ils n'en nourrissaient pas moins une jalousie secrète pour certains de ses attributs virils plus asiniens qu’humains. — (Andrea Camilleri, Un filet de fumée, traduction Dominique Vittoz, 2002)
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biquotidien
- Qui revient, qui paraît deux fois par jour.
- Une promenade biquotidienne.
- Janvier, il surveille l’agnelage et commence en février la traite biquotidienne qu’il poursuivra jusqu’en juillet. — (Hélène Leroy, Vieux métiers Tout un art, éditions Debaisieux, 2013, page 6)
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fantassin
- Qui concerne les fantassins.
- Nous le répétons, c’est précisément à cause de cela qu’elles [(les Amazones)] devaient être adoptées comme symbole de la cavalerie du beau sexe ; si elles eussent réellement combattu à cheval, il est probable qu’elles auraient acquis une renommée fantassine. Ainsi va le monde, ainsi vont les proverbes. — (Albert Cler, La Comédie à cheval : ou manies et travers du monde équestre, Ernest Bourdin, Éditeur, Paris, 1842)
- Pour lui, partout où l’on ne pouvait circuler à cheval, on était esclave, enfermé dans d’étroites limites. Le galop était une évasion ; le pas fantassin, une sujétion. — (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 65)
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aldin
- Publié par l’éditeur Alde l’Ancien.
- L’édition aldine des Opera omnia de Galien.
- (Imprimerie) Ancienne dénomination du caractère italique des lettres.
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baisemain
- (Féodalité) Hommage que le vassal rend au seigneur du fief en lui baisant la main.
- Il ne devait que le baisemain.
- Geste de politesse qui consiste à baiser la main d’une dame pour la saluer ou pour prendre congé d’elle.
- Aussitôt de tous les gradins partent des viva assourdissants ; les mouchoirs s’agitent ; les chapeaux des majos volent dans l’arène, et le héros vainqueur envoie modestement des baisemains de tous les côtés. — (Prosper Mérimée, Lettres d’Espagne, 1832, rééd. Éditions Complexe, 1989, page 49)
- Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n’employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu’ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain. Ce n’est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse. — (Léo Ferré, Poète… vos papiers !, préface, 1956)
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fortin
- (Militaire) Petit fort.
- […] et d’ailleurs rien ne serait plus facile que de protéger ces passages par quelques fortins préparés à l’avance. — (Anonyme, La Neutralité de la Suisse, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- À midi, on dépassait le fort abandonné de Tapalquem, premier anneau de cette chaîne de fortins tendue sur la lisière du sud contre les indigènes pillards. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- Agadem, qu'il ne faut pas confondre avec Agadès, capitale de l'Aïr, est un ancien fortin abandonné, du type classique à cour intérieure, avec bâtiments donnant sur le puits et arcades en forme de cloître ; le fort est en ruine, […]. — (Roger Frison-Roche, Mission Ténéré, Paris : éd. Arthaud, 1960)
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citadin
- Celle qui habite une ville ou une zone urbaine.
- […] ô riche et chanceux Hérault, toi qui verses au cœur des citadins déprimés l'intarissable joie liquide de tes litres vendus par toi trente sous et revendus, par l'épicier ou sur le zinc, trois francs. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Pour le monde développé , le XIXe siècle est le siècle par excellence de l’urbanisation. Pour l'Europe (sans la Russie), le nombre de citadins (critère des 2 mille habitants) passe de 31 millions en 1800 à 170 millions en 1910. — (Paul Bairoch, « Croissance démographique et urbanisation : une perspective historique et internationale », dans Croissance démographique et urbanisation : politique de peuplement et aménagement du territoire : séminaire international de Rabat (15-17 mai 1990), Association internationale des démographes de langue française, Presses universitaires de France, 1993, page 9)
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ceint
- Participe passé masculin singulier de ceindre.
- Troisième personne du singulier du présent de ceindre.
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bouquin
- (Familier) Livre.
- Il n’y a bouquin en Italie où je ne veuille perdre la vue pour l’amour de vous et du grec. — (Paul-Louis Courier, lettre à Étienne Clavier, Milan, 13 octobre 1809)
- Ce qui m’étonne, c’est que le propriétaire dudit bouquin ne semble pas le lire de droite à gauche. Est-ce qu’il ne serait pas imprimé en caractères chinois ? — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- […]; la confiance que les hommes du XVIIIe siècle avaient dans les capacités industrielles de l’État, paraît puérile à toutes les personnes qui ont étudié la production ailleurs que dans les insipides bouquins des sociologues; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, page 141)
- Car autant il aimait passer son temps devant l’écran, autant il avait horreur de devoir se pencher sur des bouquins, tout spécialement sur la « grosse brique » censée lui révéler tous les secrets des systèmes d’exploitation. — (Jacques Dessaucy, La fille du pape, Éditions Saint Honoré, 2014, page 86)
- […] ; oui, je pars à Bamako toute la semaine et pour ne pas trop m'ennuyer dans ma piaule, je viens chercher un bouquin distrayant, qu'est-ce que tu aurais à me conseiller ? Tant qu'à faire, j'aimerais autant que ce soit un bouquin amusant […]! — (Jean-Charles Garoche, Je l’ai échappé belle, Éditions du Panthéon, 2013)
- Confortablement installée à ma fenêtre, je goûtais la morsure du soleil, un bouquin à la main, quand une puissante impression scénique m’a saisie. — (Yseult Rontard, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 23/04/220 de Philosophie Magazine)
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airain
- (Fontainerie) (Vieilli) Métal rouge connu sous le nom de cuivre rouge, que l'on mélange avec la calamine pour faire le cuivre jaune, et avec l'étain pour faire le bronze ou la fonte.
- (Vieilli) ou (Littéraire) (Chimie) Alliage de différents métaux dont le cuivre est la base ; bronze.
- Pendant longtemps l’airain satisfit à toutes les exigences de la civilisation ; il servait aux arts de la paix comme à ceux de la guerre, et si quelques autres métaux comme l’or, l’argent, le plomb, le mercure, étaient déjà connus des anciens, on ne les appliquait qu'à des usages très limités. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 177)
- Et, frappant du doigt une cloche sombre et nue, qui rendit un son grêle :— Celle-ci, reprit-elle, est une sainte villageoise du Ve siècle. C’est une fille spirituelle de saint Paulin de Nole, qui le premier fit chanter le ciel sur nos têtes. Elle est d’un métal rare, qu’on a nommé airain de Campanie. — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 119)
- Dans l’airain de Corinthe entrait une certaine quantité d’or et d’argent.
- (Littéraire) Objet de ce métal.
- Comme ils parlaient de la sorte, la lourde cloche de l’église de Saint-Michel de Templestowe […] vint couper court à leur contestation. Leurs oreilles furent successivement frappées par ces mornes vibrations, […] avant que l’oreille se sentît remplie de nouveau par la répercussion du glas de l’airain. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Sa voix sonore tinte comme de l’airain. — (Nikolaï Gogol, Les nouvelles de Petersbourg - Les carnets d'un fou, 1835 (traduction d’André Markowicz, réédition Éditions Acte Sud, 2007, page 313))
- (Sens figuré) Symbole de la dureté.
- Sa vitalité était prodigieuse ; avec son poumon abîmé il vivait, au fond, en bravant toutes les lois de la médecine, mais une formidable volonté de vivre, un sentiment d’airain du devoir à accomplir le maintenait debout. — (Stefan Zweig, traduit par Dominique Tassel, Le Monde d’hier, Gallimard, 2013, page 443)
- Les injures s’écrivent sur l’airain et les bienfaits sur le sable, on se souvient longtemps des injures et on oublie vite les bienfaits.
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élisabéthain
- Relatif au règne d’Élisabeth Ire d’Angleterre.
- Le théâtre élisabéthain.
- Son [Élisabeth] accession au trône marque le début de la période élisabéthaine, pendant laquelle l’Angleterre s’élève au rang de grande puissance et pose les bases d’un empire maritime hégémonique. — (Wikipédia, Élisabeth Ire d'Angleterre)
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faubourien
- Relatif aux faubourgs, ou à la population ouvrière des quartiers excentriques d’une grande ville.
- Il me faudrait, pour bien vous dire cela, le vocabulaire faubourien de maître Bélisaire, son grand tablier de menuisier, et deux ou trois coups de ce joli vin blanc de Montmartre, capable de donner l’accent de Paris, même à un Marseillais. — (Alphonse Daudet, Le Prussien de Bélisaire, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 67)
- Le marronnier noir avec ses bourgeons blancs et roses prêts à éclater m’a singulièrement attendrie. Est-il assez faubourien et spécial en son genre ! Il pousse là enfermé entre quatre murs, dans le sol parisien sans humus ; il a un entêtement de pauvre à vivre étiolé, sans suc, sans brise, martelé, tailladé par la cohue des récréations, il prouve un enracinement tenace pareil à celui des enfants d’ici qui poussent sans air, sans chaleur, sans nourriture. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- Vinson [...] s’était trouvé attiré, séduit par une grande fille aux cheveux teints, aux joues émaciées, aux yeux brillants et dont l’allure faubourienne et parigote l’avait complètement subjugé. — (Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas, L’Agent secret, 1911, Éditions Robert Laffont, Bouquins, tome 1, page 975)
- Le Prince le houspillait comme un simple soldat allemand. Bert recula, blême et décontenancé, mais résolu à toutes les conséquences. D’après son code d’honneur faubourien, un devoir s’imposait, inéluctable : faire le coup de poing avec son adversaire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 349 de l’édition de 1921)
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craint
- Participe passé masculin singulier de craindre.
- Ahuri, Jodot hésita, cria, saisit sa poche, la redéposa comme s’il eût craint de ne pouvoir courir assez vite avec ce fardeau… bref, fut mis hors de cause. — (Maurice Leblanc, La Demoiselle aux yeux verts, chapitre 8)
- Troisième personne du singulier du présent de craindre.
- Diégo fume, mon père qui ne fume point, et ne peut supporter l’odeur du tabac, craint de me rendre malheureuse en me donnant un époux oisif les jours de pluie, et qui serait pour lui un voisin très incommode à cause des nombreux cigaritos qu’il fumerait, cigaritos dont le prix augmenterait considérablement notre dépense. — (Sébastien Blaze, Mémoires d’un apothicaire sur la guerre d’Espagne, 1828)
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devint
- Troisième personne du singulier du passé simple de devenir.
- De même le chasseur, quand il intervint pour guider les migrations naturelles des troupeaux, qu’il se contentait au début de suivre, devint un pasteur ; puis éleveur, quand il fit venir artificiellement, « agriculturalement », une partie du fourrage. — (René Dumont, Voyages en France d’un agronome, Librairie de Médicis, 1951, note n° 1 page 13)
-
arlequin
- De l’ancien français Hellequin (« Satan »)[1]. La maisnie Hellequin (« escorte d’Hellequin ») désigne une chevauchée de démons, halequin signifie « génie malfaisant ». Entre 1571 et 1580, un zanni, paysan bouffon de la commedia dell’arte, donne à Paris une nouvelle interprétation de son personnage en empruntant au Hellequin français son nom et son comportement de petit diable. Emprunté par l’italien sous la forme Arlecchino, il fait alors le tour de l’Europe. (1585) Harlequin désigne un personnage de théâtre. — (Histoire plaisante des Faicts et Gestes de Harlequin Commedien Italien Contenant ses songes et visions, sa descente aux enfers pour en tirer la mère Cardine, Paris, Didier Millot, 1585)
- Selon Frédéric Ozanam[2], cet Hellequin serait apparenté au germanique Elfen Koenig (« roi des elfes ») altéré en Erlkönig (« roi des aulnes »).
- D’après Antoine Court de Gébelin, de l’italien el lecchino ou al lecchino (lecchino (« gourmand », « lécheur de plats », « lèche-cul »)), ce qui correspond au caractère originel de l’Arlequin du théâtre italien.
- De la racine germanique harl- (« bigarré ») avec le suffixe diminutif -kin (= -ken, -chen) — (Michel Desfayes, Origine des noms des oiseaux et des mammifères d’Europe y compris l’espèce humaine)
- De l’italien allocco (chouette hulotte) avec le suffixe diminutif -ino, ayant donné allochino, puis arlochino, en référence aux mouvements comiques et mécaniques de l’Arlequin italien et à son masque. — (Edmond Stoullig, Revue d’art dramatique)
- De harle ou herle (« oiseau de rivière bruyant au plumage bicolore noir et blanc ») avec le suffixe diminutif -quin. — (Commentaires aux Œuvres de Rabelais)
- D’après Gilles Ménage[3], du surnom d’un acteur italien qui aurait reçu le nom d’Harlecchino (« petit Harlay ») à cause de son intimité avec le président de Harlay, hypothèse probablement fausse[3].
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fuégien
- Relatif à la Terre de Feu.
- J’ai goûté au jus très doux des pommes fuégiennes, petits fruits dont la peau dure protège la pulpe blanche des morsures des vents polaires. — (Luis Sepúlveda, Le Monde du bout du monde, 1989 ; traduit de l’espagnol du Chili par François Maspero, 1993, page 27)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.