Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fart
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fart".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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jaguar
- (Mammalogie) Grand mammifère carnivore de la famille des félidés en voie de disparition mais que l’on peut rencontrer du Mexique au Brésil. Nom scientifique : Panthera onca. Son pelage est fauve moucheté de taches noires ou totalement noir (jaguar noir). Le jaguar était un symbole divin pour de nombreuses populations précolombiennes du Mexique.
- […] pour comble de disgrâce, deux jaguars, de magnifiques bêtes du reste, se sont lancés à ma poursuite, […] ; j’en ai tué un, c’est vrai, mais l’autre était bien près de me happer lorsque vous m’êtes venu en aide. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Nul autre pays au monde n'abrite davantage de mammifères. Quelques-unes des espèces les plus emblématiques, comme le jaguar et le loup à crinière, sont presque impossibles à apercevoir. D'autres en revanche, dont les coatis, les capybaras et des singes en tout genre, peuvent s'observer à la faveur d'une excursion. — (Brésil, version numérique, Lonely Planet, 2011)
- Pour garantir l’intégrité de son territoire, la communauté a décidé de préserver une zone de 10 000 ha, la Playa de Oro Reserva de Tigrillos, afin de protéger les félins de la jungle — jaguars, cougars, ocelots, margays, oncillas et jaguarundis. — (Équateur & Îles Galapagos, Lonely Planet, 2013)
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binard
- (Technique) (Vieilli) Chariot à quatre roues d’égale hauteur, où les chevaux sont attelés deux à deux, avec un plancher sur lequel les maçons mettaient de grands fardeaux.
- La silhouette trapue d’un binard chargé de cubes de pierre blanche se détachait de la façade d’un cabaret, où les rouliers devaient attendre une heure moins chaude pour se remettre en route. — (Jean Ray, La Cité de l’indicible peur, 1943)
- On transporte non plus des arbustes, mais des arbres ; sur des “binards”, les gros chariots à roues pleines servait aux pierres de taille, […]. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 103)
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nanar
- (Argot) Objet vétuste, ringard et de peu de valeur.
- La dénomination de nombreuses braderies et « foires à tout » joue la carte de la transparence : on sait qu'on trouvera, sortis des greniers, plus d'objets de peu de valeur et de nanars que de meubles de style et autres antiquités de prestige […]., — (« Vocabulaire : Les mots de la chine », dans Lire, n° 226-231, éd. Lire Magazine, 1994, page 119)
- Mais on peut imaginer que, dans ce contexte, l'ensemble des biens de l'entreprise n'aient pas été évalués à leur juste valeur: * Les immobilisations, faute d'argent, n'ont pas été correctement entretenues. * Les stocks sont peut-être constitués de « nanars » invendables. — (Thierry Capron, Gestion, mode d'emploi, éditions Marabout, 2014)
- Un objet de valeur, offrant une plus-value intéressante, exposé dans plusieurs déballages et qui n'intéresse personne, devient un nanar, un objet dont l'on n'arrive pas à se défaire et qui sera gardé pour le particulier. — (Serge Latouche, Économies choisies ? : Échanges, circulations et débrouille, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2015, page 112)
- Aucun de ses salariés n'avait de temps pour ces broutilles, on n'était pas des épiciers chargés d'un stock de vieux nanars, et les trois grands mots Adhésion, Développement, Commercialisation, qui qualifient son secteur, recouvrent des tâches autrement plus nobles et intéressantes ! — (Élisabeth Gerson, La meilleure façon de marcher (C’est encore la nôtre !), Librinova, 2017)
- (Argot) (Cinéma) Film de piètre qualité ; navet risible de médiocrité.
- Mais les films de commande ou les nanars sont intéressants, à condition de savoir qu'on fait un nanar. J'ai fait un nanar volontaire et un autre involontaire, l’involontaire est presque meilleur que le volontaire, en tout cas plus nanar. — (Claude Chabrol : Cinquantième, moteur!, Cahiers du Cinéma : Hors-série, Éditions de l’Étoile, 1997)
- À vrai dire, elle avait tourné quelques autres films à Hollywood après avoir participé aux ultimes tentatives avortées de Castle, mais c'étaient des nanars de série B. Pour elle, ces fragments étaient son dernier travail « sérieux ». — (Théodore Roszak, La Conspiration des ténèbres, Le Cherche Midi, 2014)
- Au delà du bien, du mal et du bon goût, se côtoyaient de véritables poèmes macabres et des nanars outranciers, en VF. Sans son doublage minable en français, un nanar n'est pas totalement réussi. — (Jacques Thorens, Le Brady : cinéma des damnés, Cales (Éditions Gallimard), 2015)
- (Par extension) — Il avait fait considérablement pire avec un 45 tours dont le refrain était : « Ah ce qu'il est joli le petit Rocheteau », un nanar de niveau olympique, mais tout marchait, tout se vendait, même n'importe quoi, surtout n'importe quoi. — (Vincent Duluc, Un printemps 76, Éditions Stock, 2016)
- Et le film ne dure pas 90 minutes, comme n’importe quel nanar de série B qui se respecte (et qui respecte son public), mais 2 h 43 minutes ! — (Richard Martineau, James Bond, lourd comme son époque, Le Journal de Québec, 12 octobre 2021)
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falloir
- Être de nécessité, de devoir, d’obligation, de bienséance.
- Rabalan se sentit troublé. Du moment que le maire affirmait d’une façon aussi autoritaire qu’il était sorcier, il fallait le croire… Ça l’étonnait pourtant. — (Octave Mirbeau, Rabalan,)
- Les prairies, émaillées de saxifrages, sont clôturées de murs en pierres sèches qu'il nous faut franchir à tout instant. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- …mais l’on n’était qu’en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- La malheureuse était grise et il allait falloir bientôt la transporter dans une salle du premier pour l'y laisser cuver son vin. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l’Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Il eût fallu hurler pour échanger la moindre phrase. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Hier, en France, il fallait être humanitaire, kantien, philosémite. Actuellement, la mode, chez nous, penche vers un christianisme édulcoré. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, page 43)
- Puisqu’il fallait qu’elle suât, elle devait boire beaucoup. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- À une époque où les artistes de jazz apparaissent de plus en plus souvent sur scène, il peut sembler surprenant qu'il ait fallu attendre 1956 pour voir réalisé un microsillon contenant l'enregistrement d'un récital de Garner. — (Boris Vian, « Errol Garner … sur scène », dans Derrière la zizique, Paris : C. Bourgois, 1976, Le Livre de Poche, 2012)
- Non mais, qu’est-ce qu’ils venaient nous casser les pieds, tous ces Parisiens, avec leurs modes modernes, que tu savais jamais ce qu’il fallait faire pour qu’on se foute pas de ta poire ? — (Paul Fabre, Le solitaire de Costejourdes, Éditions L’Harmattan, 2013, page 35)
- Il fallut qu’Abdel Latif insistât, et elle accepta enfin, comme à regret. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans Trois contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Les gros livres reliés de cuir où il eût fallu puiser les dates des batailles, les manuscrits jaunis desquels il eût fallu tirer la concordance des personnages, les bibles couvertes de toiles d'araignée qu'il eût fallu sortir de leur sommeil, tous ces objets, […], ne pouvaient servir car les ours en avaient lacéré les pages. — (Jean-Christophe Duchon-Doris, Les Ours polaires, Paris : chez Seghers, 1991)
- (Mathématiques) Il faut et il suffit que… « si et seulement si » ou équivalence.
- Encore faut-il que… il est du moins nécessaire, malgré tout, que…
- Ni le docteur ni Thérèse ne rient de ma plaisanterie. Il faut qu’ils ne l’aient pas comprise. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éditions Le Livre de Poche, 1967, page 207)
- Être ce dont on a besoin.
- Pour que l’apothicaire du roi fût heureux, il lui faudrait que le roi eût un estomac et délicat et fort, qu'il eût en même temps besoin de beaucoup de médecines, et qu'en même temps il pût en bien supporter l'effet. — (Amans-Alexis Monteil, Histoire des Français des divers états, tome II : XVe siècle, livre 2, Bruxelles : chez Wouters, Raspoer & Cie, 1843, page 127)
- Les gazelles et les outardes ne manquent pas non plus, mais il faudrait organiser des battues pour s’en emparer. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 123)
- Je maintiens, et il est impossible de me démentir, que personne ici ne peut dire approximativement ce qu'il faudra; ce qui est certain, c’est qu’il faudra une somme considérable. — (Emmanuel Arago, « Assemblée nationale législative : séance du 19 avril 1850 », dans les Comptes rendus des séances de l’Assemblée nationale législative, tome 7 (8 avril - 15 mai 1850), Paris : chez Panckouke, 1850, page 210)
- Quelles sont donc les causes de ces insuccès ? Il n’y en a qu’une : c’est que ces sociétés n’ont pas le directeur qu’il leur faut. Sans un directeur qui joue le rôle d’entrepreneur, ils ne peuvent pas réussir. — (Maurice Block, Les progrès de la science économique depuis Adam Smith, éditions Guillaumin, 1890, page 309)
- — Si ça vous dit, Monsieur Duprez, je peux préparer un couscous pour ce soir ? J’ai tout. Seulement faudrait pas trop tarder à me le dire, pour le bouillon. — (André Pierrard, Le janissaire, Dunkerque : Éditions des Beffrois-Westhoek, 1983)
- Ce qu’on doit donner d’argent à quelqu’un pour un prix, pour un salaire.
- — Mais combien vous faut-il pour votre voyage ? Je vous dis que je ne suis pas en fonds. — (Walter Scott, « Les aventures de Nigel », chapitre 34, traduit de l’anglais, Œuvres complètes de Sir Walter Scott, tome 48, Liége : chez Fr. Lemarié, 1828, page 191)
- Misérable, maître chanteur, quelle somme vous faut-il pour que vous me laissiez mon enfant ? — (Éveline Le Maire, La maison d'émeraude, Paris : Librairie Plon, 1926, chapitre 26)
- Il demande plus qu’il ne lui faut.
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définitoire
- (Religion) Lieu où s'assemblent les définiteurs, les principaux officiers du chapitre d'un ordre religieux.
- Le bâtiment du définitoire de l'Abbaye de Cîteaux.
- Le définitoire est construit en brique avec des chaînages et des baies en pierre de taille calcaire. — (Patrick Arabeyre, Pour une histoire monumentale de l'abbaye de Cîteaux, 1098-1998, 1998)
- (Par métonymie) Assemblée des officiers d'un ordre religieux.
- Le Préposé Général, les Définiteurs, les Provinciaux et les Supérieurs des diverses circonscriptions de notre Ordre, réunis en définitoire extraordinaire.
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amarre
- (Marine) Cordage servant à arrêter un bâtiment à terre ou à l’attacher à un autre bâtiment, et en général tout cordage qu’on emploie à attacher divers objets dans un navire.
- Il flottait tranquillement sur les eaux du lagon, retenu au rivage par une forte amarre. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Acadie) (Par extension) Corde, ficelle, câble servant à attacher ou à lier.
- Amarres de souliers.
- Attache l'amarre de la tente sur un piquet.
- (Architecture) (Vieilli) Morceau de bois, allant par paire, percé au milieu, dans lequel l’on passait le bout d’un moulinet.
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connard
- (Vulgaire) (Injurieux) Insulte désignant quelqu’un qui se comporte de façon déplaisante ou déplacée, par manque d’intelligence, de savoir-vivre ou de scrupules.
- On cria haro sur un figurant qui n’y pouvait mais, un connard qui n’avait pas compris ; quant aux gros, aux puissants, aux politicards, on n’y toucha pas… — (Georges Perec, La Disparition, Gallimard, Paris, 1969)
- J'opine dans son sens : « On peut s'empêcher au moins d'être un vieillard ». Comment ? En secouant la sécheresse et l'ankylose du corps par une gymnastique des arpions ; la stagnation de l'âme et de l'esprit par d'autres exercices. L’âge vert a horreur des connards. — (Franz Hellens, Cet âge qu'on dit grand, Jacques Antoine, Bruxelles, 1970, page 66)
- De se foutre en l'air, connard ! Hé quoi, pas même damné, pensais-je, revenant assez vite à moi-même… — (Maurice Clavel, Le tiers des étoiles, 1972)
- Connard ! Tu t'étonnes d'avoir la chiasse ? Boire l'eau de la voierie à un robinet rouillé… Ici ! — (Paul Smaïl, Casa, la casa, 1998)
- « Je suis un imbécile, ai-je songé. Maintenant c'est sûr, je suis vraiment empoisonné. Quel connard ! » - Connard ! s'est exclamée sa voix qui résonnait de chaque côté de mes oreilles. Connard ! Tu as merdé ! — (Rodolfo Enrique Fogwill et Isabelle Gugnon, Muchacha punk, 2006, page 130)
- — Eh, connard, tire tes sales paluches de là ou je me fâche ! — (Retour vers le futur, 1985)
- Il fallait l'avouer, les connards de prolos, les neuneus de cassos, il y avait des jours où j'en avais plein le dos ! — (Frédéric Jacob, Vers un Eden..., TheBookEdition, 2011,)
- Moyennant quoi rien ne réfrénait sa connardise que le manque d'imagination. Il ne faisait de doute pour personne que le connard n’était pas réformable. — (François Bégaudeau, Vers la douceur, Gallimard, 2009, page 59)
- Le gérant, un peu jaloux, s'abstient de féliciter Pierre et lui dit : — Alors, ces connards de Frouzes se sont calmés ! Pierre, qui n'apprécie pas cette remarque raciste, répond du tac au tac : — Il n'y a pas de connards de Frouzes dans ce magasin, mais il y aurait eu deux connards de Suisses si nous n'avions pas éliminé les fauteurs de troubles. — (Michel Wirz, Les Dernières noces alchimiques, Mon Petit Éditeur, 2014, page 191)
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provisoire
- Qui se fait en attendant une autre chose, préalablement à une autre chose qui sera définitive.
- Au jour, j'inspecte minutieusement les avaries et consolide les réparations provisoires de la nuit. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Nous avons fait un arrangement provisoire.
- Ce n’est là qu’un établissement provisoire.
- (Politique) Gouvernement provisoire.
- (Justice) Qualifie un jugement rendu par provision.
- Jugement, sentence, arrêt provisoire.
- Mainlevée provisoire : mainlevée qui a été ordonnée en jugement par provision.
- Les aliments, les réparations, etc., sont matière provisoire.
- Demande, exécution provisoire : celle qui a lieu nonobstant l’appel du jugement.
- Ordonner, prononcer l’exécution provisoire, avec ou sans caution.
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accapare
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe accaparer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe accaparer.
- Là où ça se complique, c’est pour la fourrette, les vilaines sont jamais disponibles aux bonnes heures, pourtant y’a pas d’autre boulot où le pétrissage de miches accapare autant. — (Jean-Luc Blanchet, Marée blanche en Atlantique, Geste éditions, 2010, chapitre 5)
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe accaparer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe accaparer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe accaparer.
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dépare
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de déparer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de déparer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de déparer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de déparer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de déparer.
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gloire
- Renommée brillante, universelle et durable, éclat que les vertus, le mérite, les grandes qualités, les grandes actions ou les grandes œuvres attirent à quelqu’un.
- Dire, publier quelque chose à la gloire de quelqu’un, dire, publier une chose qui lui fait honneur.
- Rendre gloire à la vérité, rendre témoignage à la vérité.
- Se faire gloire de quelque chose, s’en faire honneur, ou en tirer vanité.
- Ce n’est pas par gloire qu’il a dit cela, qu’il a fait cela, ce n’est pas par ostentation.
- La gloire du monde passe vite.
- Ainsi passe la gloire du monde (sic transit gloria mundi)
- Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s’en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Les gens de lettres, quand ils en reparlent, citent avec convoitise la somme qu’il a rapportée à son auteur. Le succès monétaire est la forme bourgeoise la plus élevée de la gloire, celle que prisent et que préfèrent les artistes et les écrivains modernes. — (Paul Lafargue, « Sapho », paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
- Quand je revins avec une gloire si chèrement payée, au prix de tant de fatigues et de sang, je la trouvai mariée à un petit seigneur gascon dont le nom ne fut jamais cité au-delà des limites de son mesquin domaine. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Il n’y a pas à dire, mais quand les dieux ou les destins, comme vous voudrez, ont décidé qu’ils vous feraient trébucher sur la route de la gloire ou de la fortune, il est inutile de regimber. — (Louis Pergaud, « La Chute », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- L’anecdote est flatteuse pour la gloire de Raschi. Il ne lui manque que d’être vraie. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Par extension) Personne dont les actions, les talents, les œuvres, etc., sont célèbres.
- Plus de deux siècles plus tard, Constant Coquelin, ému par la déchéance de quelque ancienne gloire des tréteaux, crée une maison de retraite pour comédiens. — (Christophe Barbier, Dictionnaire amoureux du théâtre, Plon, 2015)
- (Plus rare) Chose unique et remarquable.
- Mais à trente yards, à peu près à l’est de cet arbre se dressait la gloire de la vallée, l’arbre le plus magnifique, sans aucun doute, que j’aie vu de ma vie. — (Edgar Poe, « Le Cottage Landor », dans Histoires grotesques et sérieuses, traduction de Charles Baudelaire, 1871)
- (Religion) Hommage rendu à Dieu.
- Rendre gloire à Dieu.
- Toutes nos actions tendent à la plus grande gloire de Dieu.
- (Religion) Éclat ; splendeur.
- Vous me l’aviez donné, vous me le reprenez :Gloire à vous ! J’oubliais beaucoup trop votre gloireDans la langueur d’aimer mieux les trésors donnésQue le Munificent de toute cette histoire. — (Paul Verlaine, « Lucien Létinois », dans Amour, 1888, Paris : Éd. Vanier, 1905)
- (Religion) Béatitude dont on jouit dans le paradis.
- Ce martyre ne seroit-il pas plutôt un très grand honneur pour nous ? Et plût à Dieu que nous méritassions la gloire que vous nous donnez sans y penser! — (Pierre Bayle, « Avis aux Réfugiez sur leur prochain retour en France », 1690, dans les Œuvres diverses de Pierre Bayle, tome 2, La Haye : chez P. Husson, etc., 1725, p. 628)
- Il faut songer qu’à cette époque il y avait en Afrique un assez grand nombre de montanistes qui exaltaient beaucoup la gloire du martyre et n’admettaient point que l’on eût le droit de fuir la persécution. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VI, La Moralité de la violence, 1908, p. 258)
- (Peinture religieuse) Cercle de lumière, auréole qui se met autour de la tête des saints ou des personnes illustres par leurs vertus.
- (Peinture religieuse) Représentation du ciel ouvert, avec les personnes divines, les anges et les bienheureux.
- Le lustre du vestibule, allumé derrière elle, lui faisait une gloire de volubilis en verre bleu et d’arceaux chromés. — (Sidonie-Gabrielle Colette, Le Képi, Fayard, 1943 ; éd. Le Livre de Poche, 1968, p. 141)
- C’est là plus qu’une métaphore. Hippocrate fut représenté à l’époque byzantine comme un Christ en gloire tenant ouvert son livre des Aphorismes. — (Jacques Jouanna, Hippocrate, Fayard, 1992)
- (Sculpture religieuse) Assemblage de rayons divergents, entourés de nuages, et au centre desquels on figure ordinairement la trinité sous la forme d’un triangle.
- On y voit : au-dessus du maître-autel, une gloire en bois peint et doré, rappelant le prodige dit : le Saint-Sacrement de miracle. — (Guide Diamant, Lille, Roubaix, Tourcoing, Champs de bataille, Éd. Hachette, 1921)
- (Théâtre) Machine suspendue et entourée de nuages, sur laquelle se placent les personnages surhumains qui doivent descendre du ciel ou y monter.
- On fait descendre et monter les gloires au moyen de contrepoids.
- (Sens figuré) La matinée était déjà très chaude : les cigales grésillaient éperdument, et une large buse rousse planait là-haut, au milieu d’une gloire dorée. — (Marcel Pagnol, Le Temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 83)
- (Météorologie, Optique) Phénomène optique de rétroréflexion où l’on voit son ombre projetée sur un nuage et entourée d’un halo irisé.
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char
- (Charronnerie) Chariot élevé.
- À mesure que les deux chars funéraires, sur lesquels étaient placés les corps du duc de Montebello et du général Saint-Hilaire, passaient, les troupes présentaient les armes et les tambours battaient aux champs. — (« Variétés : Extraits des derniers Papiers de France », dans L’Ambigu ou Variétés littéraires et politiques, no CCLIX du 10 juin 1810, édité par Jean-Gabriel Peltier, tome 29, Londres : Imprimerie de Vogel & Schultze, 1810, page 518)
- Les charrettes et les chars étaient là dès potron-minet, voire dès la veille, car le marché était clappé dès prime ; il durait jusqu’à midi. — (Alain Derville, Saint-Omer : des origines au début du XIVe siècle, Presses universitaires du Septentrion, 1995, page 189)
- Le char, avec ses éléments en fer, ses décorations en bronze et ses restes de bois minéralisés, a été retrouvé dans les ruines au nord de Pompéi, au-delà des murs de la ville antique. — (La Presse canadienne, Un char de cérémonie intact a été découvert sur le site archéologique de Pompéi, site radio-canada.ca, 27 février 2021)
- Char à bancs : Voiture longue et légère, garnie de plusieurs bancs et ordinairement ouverte de tous côtés, ou fermée seulement par des rideaux de toile.
- Char de deuil : Chariot à quatre roues, couvert d’un poêle et dans lequel on transporte les corps au cimetière.
- (Antiquité) Véhicule hippomobile à deux roues utilisé dans l’Antiquité.
- Les Romains organisaient des courses de chars.
- (Par ellipse) (Militaire) Véhicule militaire armé, blindé et motorisé dont l'équipage embarqué se compose de plusieurs soldats d’infanteries.
- Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ». — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944–1945, Fayard, 1952, page 117)
- Le 10 au matin, de nombreux chars ennemis débouchent de cette tête de pont et, débordant nos points d’appui qui continuent à tenir, franchissent la Retourne entre Roizy et Neuflize, puis poussent en direction de Ménil-Lépinois. — (Rémy, Chronique d’une guerre perdue, volume 6, 1983, page 13)
- À cause des obstacles de chaque côté de la grand-route, il éprouva des difficultés à faire tourner ses chars et half-tracks pour les lancer à l’attaque. — (Charles B. Mac Donald, Noël 44 : La Bataille d’Ardenne, traduit par Paul Maquet et Josette Maquet-Dubois, Luc Pire Éditions, Bruxelles, 1984, page 287)
- Entre juin 2004 et la semaine dernière, plus de 170 Américains ont été tués en Irak par des bombes sophistiquées EFP, des engins capables de détruire un char Abrams […] — (Le Devoir, 12 février 2007)
- Ellipse de char allégorique, véhicule décoré ou thématique lors de fêtes ou carnavals.
- Les chars du carnaval de Rio sont magnifiques.
- Les chars de la Marche des Fiertés.
- (Canada) (Louisiane) (Missouri) (Familier) (Automobile) Voiture, automobile.
- Ça arrive à manufacture les deux yeux fermés ben dur,Les culottes pas zippées, en retard…Ça dit que ça a fait un flat ou que l’char partait pas […] — (Réjean Ducharme et Robert Charlebois, Mon pays, c’est pas un pays, c’est un job, 1970)
- Les symboles qui permettaient autrefois d’identifier la virilité (la cigarette, l’alcool, les chars, le sport) sont en déclin, sauf pour le sport. — (Le Devoir, 22 septembre 2006)
- […] un imbécile parlant dans son cellulaire tout en conduisant son char va faillir vous rentrer dedans et ne s’en rendra même pas compte et continuera de parler dans son cellulaire, car il s’agit d’une conversation très importante qui ne peut attendre […] — (Le Devoir, 31 octobre 2006)
- (Canada) (Désuet) Wagon.
- C’est une belle paroisse, et qui m’aurait bien « adonné » ; du beau terrain « planche » aussi loin qu’on peut voir, pas de crans ni de bois, rien que des champs carrés avec de bonnes clôtures droites, de la terre forte, et les chars à moins de deux heures de voiture… — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
- J’ai dix, onze ans [dans les années 1920]. Assis près de la voie ferrée, j’attends le passage du train CNR. Papa, absent depuis deux semaines, revient de la Beauce : « Surveille le deuxième “char”, tu verras un mouchoir blanc, c’est moi qui reviens… » — (Benoît Lacroix, Rumeurs à l’aube, Éditions Fides, 2015, page 218)
- Le gaz est tellement cher que les voleurs de chars font du covoiturage. — (Michel Beaudry, À l’usure, Le Journal de Montréal, 23 octobre 2021)
- Note : À une époque, on différenciait les gros chars (trains) des petits chars (tramways).
- (Guadeloupe) Autocar.
- Pour la première fois depuis sa prestation de serment, une impression de solitude le glaça : celle d’être un aveugle tâtonnant parmi les voyants, si cordiaux, si prévenants, alors que, tout autour de lui, s’exhibaient ironiquement les letchis maraudés, les tourterelles braconnées, les chars en surcharge, les bœufs en divagation, les bébélés cueillis sur l’étendoir de la voisine, les cacas déposés en lieux interdits. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 40)
- Blague, bluff.
- Sans char !
- Arrête ton char, veux-tu ?
- (Suisse) Jeu du moulin, jeu de société et de réflexion à deux joueurs, sans hasard.
- Jouer au char, ou jouer aux chars.
- (Métrologie) (Suisse) (Désuet) Mesure de capacité.
- Genève. Le char = 12 setiers = 288 quarterons = 576 potsLausanne. Le char (fuder), mesure légale du canton de Vaud = 16 setiers (eimer) = 48 brocs (gelten) = 480 pots (mass) = 4800 verres (becherlein) = 24000 pouces cubes de VaudL’ancien char se divisait en 18 setiers = 432 quarterons = 864 pots — (Horace Doursther, Dictionnaire universel des poids et mesures, anciens et modernes, M. Hayez, Bruxelles, 1840)
-
renard
- Mammifère carnivore, au museau pointu et aux oreilles droites, d’un parmi plusieurs genres de la famille des canidés (Vulpes, Atelocynus, Cerdocyon, Dusicyon, Otocyon, Lycalopex, Urocyon).
- S’étant emparé d’un vada qu’une vieille femme vendait dans la rue, un corbeau s’apprête à le dévorer, perché sur une branche, lorsqu’un renard survient. — (Laetitia Colombani, Le cerf-volant, chapitre 17)
- Ce qui détermina la chute de gros Zidore et de gros Léon ce fut tout simplement une petite jalousie de chasseurs provoquée par un malheureux renard, un vulgaire goupil, un vieux charbonnier à museau chafouin, à queue pelée. — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Par ellipse) Fourrure de renard.
- « Suzanne, je m’en vais. » Suzanne demeure comme une chèvre à son piquet. Elle remonte et descend son renard : elle est très affairée. — (Antoine de Saint-Exupéry, Manon, danseuse, 1925)
- Seulement des bronzes ou des fibules de renards, et d’un prix modéré. — (André Malraux, La Condition humaine, 1946, réédition Folio Plus Classiques, 2019, page 168)
- Elle porte un très beau renard argenté.
- Personnage cauteleux, fin et rusé.
- Laisser près du Roi ce renard de jésuite, sans lui avoir donné mes instructions secrètes, sans avoir un otage, un gage de sa fidélité à mes ordres ! quel oubli ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- — Voyez-vous, elle croit tromper un vieux renard de mon espèce ! — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- Ce sont les vieux renards de la politique, car Mr. Roosevelt est trop bon politicien pour ne pas s’être assuré leur concours et leur amitié. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- (Par extension) Ouvrier qui refuse de faire la grève, jaune.
- (Marine) Ancien outil de navigation, plateau circulaire de bois ou de cuivre, permettant au timonier de noter les conditions de vent aux demi-heures à l’aide de chevilles.
- Aujourd’hui, le renard est un plateau analogue, en cuivre, décoré du nom et de l’insigne du bâtiment, et portant les noms des officiers du bord. Il est utilisé par le factionnaire à la coupée pour pointer avec une cheville coulissante leur présence à bord ou leur sortie à terre.
- (Sens figuré) Fentes ou trous par lesquels les eaux d’un bassin ou d’un réservoir se perdent et qu’il est difficile de découvrir.
- On peut quelquefois procéder à la captation des « renards » isolés ; mais l’opération, facile en chômage, si l’on en trouve le point de départ dans la cuvette, est difficile en temps de navigation.En chômage, on refouille le talus, en suivant le « renard », sur une profondeur d’au moins 1 mètre et on refait la partie ainsi déblayée avec de la terre à corroi bien pilonnée et bien reliée aux parois de la fouille. — (Octave Jacquinot et François Galliot, Canaux: Cours professé à l’École nationale des ponts et chaussées, J.-B. Baillière et fils, 1922, page 576)
- Renard de l’hôtel de Sully, à Paris. (Architecture) Bâtiment feint.
- Les ouvriers donnent le nom de renard à ces sortes de décorations, parce qu’elles trompent. — (Augustin-Charles d’Aviler, Dictionnaire d’architecture civile et hydraulique, 1755, article « Bâtiment feint », page 58)
- (Argot) Par ellipse de queue de renard, vomissement, vomi, vomissure. Surtout après une cuite avinée, la gerbe vomie a une couleur orangée rappelant celle de l’animal.
- De grands silences se faisaient, coupés par (…) des chutes sourdes d’ivrognes (…) le vin coulait si fort depuis six heures, qu’il allait se promener sur les trottoirs. Oh ! de belles fusées, des queues de renard élargies au beau milieu du pavé. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1877, page 772)
- Aller au renard, écorcher le renard, piquer un renard, vomir.
- On en avale un verre, deux verres, dix verres sans piquer de renard ; mais quand on en a jusqu’au goulot, finalement, faut dégueuler. — (La Petite lune, 1878-79, no 13, page 2)
- Ça chlinguait drôlement (…). Ça (…) donnait envie d’aller au renard. — (Auguste Le Breton, Rififi, 1953, page 146)
- Quelque chose qu’il ne peut pas retenir lui échappe avec la violence d’une fusée ; il s’est avancé vers la portière, dans l’espoir d’y lancer son renard. — (Kock, Compagn. Truffe, 1861, page 113)
- (Métallurgie) Loupe détachée de la gueuse par le feu de la chaufferie. La métaphore est identique au sens précédent, le métal en fusion ayant une couleur orangée.
- Il se forme, dans le bain de fonte, des grumeaux de fer métallique que l’ouvrier cherche à rapprocher en une seule masse ; cette masse poreuse porte le nom de loupe, renard ou masse.
- Travailler le fer en chaufferie ou piquerie est une autre méthode, c’est faire chauffer la massue provenant du renard à côté de la gueuse pour faire l’encrené, ensuite faire chauffer les extrémités de l’encrené toujours à côté de la gueuse. — (Jean-François Belhost et Yves Sancey, La métallurgie comtoise, 1994)
- (Argot) Flatulence.
- Lâcher un renard.
- (Ichtyologie) Synonyme de requin-renard.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Armoiries avec un renard (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant l’animal du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté passant et, contrairement au loup, a la queue abaissée. À rapprocher de chien, goupil, levrette, lévrier et loup.
- D’or à la fasce de gueules chargée d’un renard passant d’argent, accompagnée en chef d’une croisette de gueules, qui est de Bouzonville → voir illustration « armoiries avec un renard »
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feuillard
- Branche ou ramille, pourvue de ses feuilles et qui servait de fourrage frais ou sec.
- On coupe quelquefois ces feuillards sur les arbres dans les pâturages, pour être consommés sur place par les bestiaux ; souvent, après les avoir fait sécher, on les dispose en fagots qu'on met à couvert dans les granges comme fourrage. — (Antoine Richard, Dictionnaire raisonné d'agriculture et d'économie du bétail, Paris : chez Firmin Didot frères & chez l'auteur, 1855, vol. 1, page 555)
- (Technique)
- (Art, Tonnellerie) Branches de châtaignier, fendues en deux, dont les tonneliers faisaient des cercles.
- FONTENAY-le-COMTE : […]. Exportation par le port de Gros-Noyer, de bois de construction et à brûler, merrain, cordes, feuillard, charbon. — (Nicolas Simon Cartier-Vinchon, Manuel général et nouveau des voyageurs, négocians, administrateurs, hommes d'affaire, Paris : chez Moutardier, libraire, 1826, page 485)
- (Par ellipse) Feuillard d’acier ou feuillard de fer.
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hospodar
- (Noblesse) Titre des monarques de Valachie et de Moldavie.
- Son arrière-grand-père avait été hospodar, ce qui équivaut au titre de sous-préfet en France. — (Guillaume Apollinaire, Les Onze Mille Verges, 1907)
- Il se dépeuple — ah ! où sont maintenant les papes, les explorateurs, les hospodars, les académiciens, les sars, les Mandrin ? — (Raymond Queneau, Loin de Rueil, Gallimard, 1944, Édition Folio, 2003, page 145)
- (Sens figuré) Notable, personnage puissant.
- Elle avait donc tenté de s’aboucher avec des hospodars de la halle au blé, des gens riches si jamais il en fût ! — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, Jean Gay, libraire-éditeur, 1876, page 64)
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encensoir
- (Religion) Sorte de cassolette suspendue à de petites chaînes, dans laquelle on brûle de l’encens et dont on se sert pour encenser.
- Je recueillais de loin quelques parfums de l’encensoir, et Dieu permettait que je glanasse l’épi du pauvre derrière sa riche moisson. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Tous s’agenouillèrent. Il se fit un grand silence. Et les encensoirs, allant à pleine volée, glissaient sur leurs chaînettes. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Des odeurs d’encens se répandent avec des nuages bleus, quand les séminaristes, d’un geste uniforme, jettent au ciel leurs encensoirs d’argent aussi loin que le permettent les chaînes triples. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 238)
- Debout devant la porte du salon, la codia, secouant d’un geste large un encensoir, accueille les visiteuses et récite les formules qui doivent appeler les esprits. — (Out-el-Kouloub, Nazira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- En secouant la salade dans son panier de fer elle devenait la Sulamite du Cantique des Cantiques balançant l’encensoir devant son bien-aimé.Mon bien-aimé est blanc et vermeil ;Il se distingue entre dix mille. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 163)
- (Sens figuré) Il est bon que la presse ne soit pas unanime à vous féliciter. Si tous les critiques vous donnaient de l’encensoir, vous finiriez par croire en eux pour cela seulement qu’il croient en vous. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 79)
- (Sens figuré) Claude Gingras, toujours perplexe, agite comme à son habitude depuis deux décennies, la trique et l'encensoir, sans céder à son enthousiasme ni parvenir à l'étouffer. — (George Nicholson, Alain Lefèvre, Éditions Druide, Montréal, 2012, pages 339-340)
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devoir
- Avoir à payer une somme d’argent, à rendre ou à donner quelque chose que ce soit.
- Le moulin de Montgon ayant été supprimé par suite de la création du canal des Ardennes , outre l’indemnité d’expropriation due au propriétaire , il en était dû une au fermier […]. — (Germain Roche & Félix Lebon, Recueil général des arrêts du Conseil d’état, t.5, 1848, page 95)
- Je vous paierai à la date fixée tout ce que je vous dois.
- Devoir plus qu’on ne possède.
- (Absolument) Il doit à tout le monde.
- (Proverbial) Devoir à Dieu et à diable, au tiers et au quart ; devoir de tous côtés, devoir beaucoup, avoir beaucoup de dettes.
- (Proverbial) Qui a terme ne doit rien, On ne peut être obligé de payer avant que le terme soit échu.
- Être obligé à quelque chose par la morale, par la loi, par sa condition, par l’honneur, par la bienséance, etc.
- Jamais nous n'avons eu l’ineptie de penser que les catholiques dussent être opprimés, qu'ils dussent être vus avec défaveur par le gouvernement, qu'ils dussent être exclus des emplois publics, qu'ils dussent même être exclus du ministère. — (« Quelques mots à nos contradicteurs passionnée et modérés », dans la Revue nationale de Belgique, Bruxelles : Librairie Polytechnique, 1840, vol. 4, page 85)
- Si l'un des pèlerins venait à mourir sur le bateau, le capitaine devrait ne point pratiquer aussitôt l’immersion, mais bien atterrir quelque part et faire ensevelir le défunt dans un cimetière. — (« Pèlerinage en Terre Sainte au temps jadis », dans Jérusalem, tome 4, 1911, page 368)
- Je soulève mon bada, parce qu'un macchab c'est un macchab et qu'on lui doit le respect. Je me tourne vers mon collègue de la police strasbourgeoise. — (Frédéric Dard, San Antonio : Descendez-le à la prochaine, Éditions Fleuve Noir , 1953)
- Le gouvernement de l’État a estimé qu'elle devait exécuter un plan de redressement à long terme. Ce plan devrait être établi par un échelon gouvernemental inférieur, mais le gouvernement de l’État a fixé un certain nombre de directives. — (Redressement des collectivités locales et régionales en difficulté financière, Conseil de l'Europe : Comité directeur sur la démocratie locale et régionale, 2002, page 19)
- Vous devriez vous conduire autrement.
- Il ne devrait pas abandonner ses parents.
- (Proverbial) Fais ce que dois, advienne que pourra.
- La loi doit une égale protection à tous les citoyens.
- Être dans la nécessité de. — Note : Il est alors suivi d'un infinitif.
- – Bigre ! — s’écria-t-il, avec un sentiment d’infinie vexation. — Quel idiot je suis ! J’aurais dû leur faire rendre leurs épées…. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 359 de l’édition de 1921)
- Il préférait la musique classique et les chemisettes à carreaux mais, pour attirer les concupiscences, il devait avoir la tenue wesh-wesh, l'allure racaille, la casquette Nike, visière retournée en prime. — (Antoine Gouguel, Chifoumi !, Éditions du Frigo, 2011, page 77)
- Le creusement d'un escalier en descente était une opération difficile et pénible, le mineur devant creuser plus bas que ses pieds au marteau et à la cisette, sous le faible éclairage des lampes à huile et avec une aération défectueuse. — (Bulletin de géologie de Lausanne, n° 249-268, Université de Lausanne (Institut de Géologie), 1980, page 352)
- Être redevable à, tenir de.
- Il vous doit son bonheur, son salut, sa fortune.
- Racine doit beaucoup à Euripide.
- Corneille doit à Sénèque la belle scène d’Auguste et de Cinna.
- L’auteur a dû le succès de sa pièce au talent des acteurs.
- Cette colline doit son nom à un événement qu’on nous raconta.
- (Par extension) Je lui dois tous mes maux.
- Il se dit aussi pour marquer qu’il y a une espèce de justice, de raison, de nécessité, etc., qu’une chose soit.
- Un bon ouvrier doit être plus employé qu’un autre.
- Il me semble que cela devrait les réconcilier.
- Il devrait y avoir une garnison dans cette ville.
- Être inévitable.
- La vitesse de circulation de la monnaie croissait ainsi de jour en jour et sa répudiation définitive semblait devoir être prochaine. — (Wilfrid Baumgartner, Le Rentenmark (15 Octobre 1923 - 11 octobre 1924), Les Presses Universitaires de France, 1925 (réimpr. 2e éd. revue), p.93)
- Suivi d’un infinitif, il joue aussi en quelque sorte le rôle d’un auxiliaire et se dit de ce qui paraît vraisemblable, probable, plus ou moins certain.
- A peu de distance de Dinant, en Belgique, dans la vallée de la Lesse, il existe un assez grand nombre de ces grottes qui ont dû servir d’habitation ou de refuge à nos ancêtres ; […] — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 176)
- Blandine ne peut s'empêcher de rire. — C'est pas dans le calendrier que tu devrais être, dit-elle, c'est dans un musée ! T'es une femme comme il n'y en a pas deux ! — (Gérard Mordillat, Xenia, éd. Calmann-Lévy, 2014)
- Une fois réparé de cette façon, cet instrument doit marcher.
- Le premier homme qui est mort a dû être drôlement surpris. — (Georges Wolinsky)
- Il se dit de ce qu’on croit, ou qu’on présume, ou qu’on suppose qui arrivera.
- Les comptes nationaux sont une construction sociale, en perpétuelle évolution, reflétant toujours les préoccupations d'une époque. Les chiffres qui en sont issus ne doivent pas être fétichisés. — (Thomas Piketty, Le capital au XXIe siècle, éd. du Seuil, 2013, p. 103)
- Le courrier doit être ici dans peu de jours.
- Je dois recevoir cette somme après-demain.
- Le bonheur que doivent goûter les élus.
- Quand même je devrais y périr.
- Il doit y avoir demain une assemblée générale.
- À l’imparfait du subjonctif, et en tête de la phrase, il s’emploie dans le sens de quand même.
- Dussè-je y périr.
- Dût ma fortune être anéantie.
- Quand je devrais y périr.
- Il se dit aussi pour marquer l’intention qu’on a de faire quelque chose.
- Je dois aller demain à la campagne.
- (Pronominal) Se dit spécialement pour être dans l’obligation morale de se donner, de se dévouer à sa famille, à sa patrie, à ses amis.
- Vous vous devez à vos enfants.
- Cela se doit, se dit de ce qui doit être, de ce qu’il convient de faire.
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charognard
- (Zoologie) Animal qui se nourrit d’animaux déjà morts sans qu’il les ait tués lui-même.
- – Le cimetière, c'est toute la Chine. Le cercueil que tu viens d'apercevoir, ils sont en train de le balancer dans quelque terrain vague. Là-dessus : adieu, grand-papa ! Bien du plaisir avec les charognards. — (Pierre Benoit, Le Soleil de minuit, Albin Michel, 1930, réédition Le Livre de Poche, page 170)
- La douleur le tenait en éveil. La plus aiguë, la plus efficace ne venait pas de la plaie nouvelle. C’était dans son ancien gîte qu’elle résidait, à la place où maintenant il n’y avait plus rien, au creux de ce tronçon de jambe livré aux charognards. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- Les tableaux accrochés au mur étaient inregardables, la peinture était merdique, boueuse et terne, et tous les visages enjoués autour de moi me faisaient penser à des oiseaux de proie, des charognards. — ( Michael Gruber, L'Énigme Velasquez, traduit de l'anglais (États-Unis) par Charles Bonnot, Éditions du Cherche-Midi, 2013)
- (Par extension) Celui qui exploite le malheur d’autrui.
- Instigateurs et complices du Crime, c’est grâce à ces mêmes charognards que, de l’Orient à l’Occident, la conflagration universelle risque encore une fois de s’étendre. — (Victor Margueritte, Debout les vivants !, 1932)
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discrétoire
- Assemblée de religieuses ou de religieux qui forment le conseil de la supérieure ou du supérieur.
- Depuis janvier 1903, le discrétoire de Montréal discutait dʼune éventuelle fondation à Trois-Rivières. — (Guy Laperrière, Les congrégations religieuses, de la France au Québec 1880-1914, Tome 2: Au plus fort de la tourmente 1901 - 1904, 1999)
- Lieu ou se tient ce conseil.
- Le discrétoire, qui, primitivement, était la salle où se réunissait le conseil du supérieur ou de la supérieure, avait fini par s'appliquer au conseil lui-même. — (Vie et Langage, Numéros 190 à 201, 1968)
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contradictoire
- Qui implique contradiction; incohérent; de deux ou plusieurs choses, qui ne peuvent pas toutes deux être vraies, qui se nient l'une l'autre.
- Ces jugements contradictoires font écho à la complexité du personnage, à la fois batailleur, cupide, aveuglé par des chimères “ moyennageuses ” et pourtant d’une lucidité désespérée, rêvant de noblesse et se prêtant à des vilenies, contradictoire au point de finir sa vie dans un état semidélirant. — (Edmond Ortigues, Camps-la-Source Pays des chapeliers, 1993)
- Ces deux affirmations sont contradictoires. - "Oui" et "non" sont des termes contradictoires. - Des nouvelles contradictoires. - Son discours était contradictoire.
- (Droit) Qualifie un jugement, un arrêt rendu après que les parties ont été entendues ou après qu’elles ont produit, ou un système où les jugements sont rendus suite l'audition des arguments de parties adverses.
- Jugement contradictoire. - Arrêt contradictoire.
- L’avocat de la défense à l’obligation de défendre vigoureusement les droits de son client et une « section de la défense forte et indépendante au sein du barreau » est essentiel dans notre système de justice contradictoire. — (Manlio Del Negro, j. (Cour du Québec), R. c. Tapin-Dubois, 2020 QCCQ 2227 (CanLII), 4 juin 2020, para. 23.)
- (Par extension) Qualifie tout acte de procédure fait en présence des parties.
- Procès- verbal contradictoire.
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cagnard
- (Désuet) Qui s’accroupit comme un chien et ne bouge plus.
- (Familier) (Désuet) Qui n’aime pas bouger, qui est paresseux.
- (Populaire) (Vieilli) (Désuet) Qui est lâche, poltron.
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brassard
- Cercle de plastique, de tissu ou de papier laminé qu’on porte au bras comme signe distinctif dans certaines cérémonies ou assemblées, ou encore dans certains services militaires et dans les ambulances, permettant de s'identifier ou de déclarer son appartenance à une organisation.
- Tu vois, Miette, ces hommes qui ont au coude gauche un brassard d’étoffe rouge ? Ce sont les chefs. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, 1871)
- « Nous avons une épidémie de peur. Actuellement, si j’appelle choléra un brassard jaune et si je le fais porter à mille personnes, les mille crèvent en quinze jours. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 462)
- Le brassard des infirmiers.
- 20 août 44 – Il circulait à bicyclette avec son brassard médical quand il a été atteint d’un coup de feu. Il est tombé sur la chaussée et une femme allemande en uniforme a intercédé pour lui, mais le Boche l’a achevé ; et la femme allemande lui a enlevé sa montre et son portefeuille. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 344)
- Le brassard d’un premier communiant.
- Dans les bancs, séparés par l’allée centrale, les garçon en costume sombre avec un brassard et les filles en robe longue et voile blancs ressemblaient aux mariés que, rassemblés deux par deux, ils seraient dans dix ans. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 48)
- À son entrée, le Réunionnais a même décliné le brassard de capitaine que lui tendait Mattéo Guendouzi. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 27)
- Cercle de tissu qu’on porte au bras comme signe de deuil.
- Elle l’interrompit, posant le doigt sur le brassard de crêpe qui ceignait la manche gauche de son dolman.– Qu’est-ce que cela ? demanda-t-elle.– Une tante à moi qui vient de mourir. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 214)
- Déjà la fille aînée, celle qui a de la moustache, ouvre tous les placards et coud les brassards de crêpe aux vestons. — (Daniel Boulanger, Le chemin des caracoles, Laffont, 1966, réédition Le Livre de Poche, page 177)
- (Histoire, Militaire) Pièce des anciennes armures qui couvrait le bras de l’homme de guerre.
- Il était armé de toutes pièces, de cuirasse, brassards, cuissards, etc.
- Les plumes de leur casque, les clous de leurs brassards, les mailles de leur armure sautent au loin sous mille coups précipités. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XVII. Les combats, 1748)
- Toutes les pièces de son armure, l’épée, les poignards, le casque, la cuirasse, les brassards. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Armé de toutes pièces, de cuirasse, tassettes, brassards, cuissards, genouillères, casque , gorgerin, & gantelets. — (Le dictionnaire de l'Académie françoise. Tome 1 / , dédié au Roy, Académie française, 1694)
- (Vieilli) Espèce de garniture de cuir ou du cylindre de bois dont on se couvre le bras pour jouer au ballon.
- (Natation) Bande gonflable, se mettant autour des bras d’un petit enfant, pour lui servir de bouée peu encombrante. — (brassard sur l’encyclopédie Wikipédia , consulté le 22 juin 2016)
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léonard
- Relatif au Léon, pays au nord du Finistère.
- Relatif à Léon, commune française située dans le département des Landes ou à ses habitants.
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liard
- Ancienne monnaie française et belge en cuivre qui valait un quart de sou.
- De fait, nous n’avions pas le sou ; nos poches et nos tiroirs fouillés et renversés sur la table, tout compté et recompté, liards, centimes, monnaie de billon et pièces d'argent, – sur dix que nous étions, – nous nous trouvâmes riches d'à peu près quarante francs... Bon Dieu ! quarante francs, pour dix ! — (Léon Guérin, Le Jeune Homme, tome I : La Province, Paris : chez Urbain Canel & chez Adolphe Guyot, 1833)
- Vous êtes un homme dangereux, seigneur Grand-Eunuque. Utile mais dangereux. Si les destinées vous avaient mis à ma place, je ne donnerais pas un rouge liard du bonheur de mon propre peuple. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- J'ai toujours été une voleuse et je le suis restée, bien que depuis trois ans, je n'aie pas fait tort d'un liard à personne, mais l'intention du vol était en moi. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Cité de l'étrange peur, 1936)
- (Rare) (Vieilli) Monnaie quelconque, de faible valeur.
- C’était le meilleur mendiant de son couvent. […] car une veuve n’eût-elle pas même de souliers, qu’il avait d’elle un liard, avant de partir. — (Geoffrey Chaucer, Les Contes de Cantorbéry, vers 252 à 255 (p. 40), XIVe siècle)
- …, je ne te refuse pas le secours de mon art ; mais je ne donne pas un liard à ceux qui demandent l’aumône sur la grande route. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- - Cent cinquante francs, pas un liard de plus !… — (Emile Zola, L’Assommoir, 1887,Chapitre IV)
- Le bonheur, a-t-on dit, est plus ami des liards que des louis. — (Victor Cherbuliez, « La Jeunesse de Joseph de Maistre » dans Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 118, 1893, page 217)
- Les choses qui valent vraiment la peine d’être vécues ne coûtent jamais d’argent. Cela ne te coûte pas un liard d’être capable de concevoir la splendeur multiple des choses, la science. Cela ne te coûte pas un liard d’être en Italie, d’avoir le ciel italien au-dessus de toi, de te promener dans des rues italiennes et de t’asseoir à l’ombre d’arbres italiens et le soir venu, de voir le soleil se coucher en italien. Cela ne te coûte pas un liard, si tu plais à une femme et qu’elle se donne à toi. Cela ne te coûte pas un liard d’être heureux quelquefois. Ce qui coûte de l’argent, c’est ce qu’il y a autour du bonheur, des accessoires stupides et ennuyeux. — (Antal Szerb, Le Voyageur et le clair de Lune, 1937, page 210, édition Viviane Hamy, traduction par Charles Zaremba et Natalia Zaremba-Huszvai)
- Pour deux liards de bonne grâce, on s’épargne un assaut cruel… On temporise, on conclut une trêve… — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 121)
- « Quelle journée, mon Dieu !– Oui, c’est beaucoup trimer pour deux liards.– Deux liards qu’on n’aura peut-être pas.– Oui, comme vous dites, deux liards qu’on n’aura peut-être pas et qui iront dans la poche des riches. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- – Non, je ne vous ai jamais aimés tous. Je n’ai jamais aimé que ma mère. Tous, je vous livrerais pour deux liards. Je vous ai livrés pour moins. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 493)
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babillard
- Qui aime à babiller, à converser par plaisir.
- Mettons dans la même classe les dialecticiens et les sophistes, gens qui font plus de bruit que tous les chaudrons de Dodone, et dont le moins babillard pourrait tenir tête aux vingt plus bavardes commères qu’on puisse trouver sous le ciel. — (Erasme ; « Éloge de la folie » , 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1216.)
- Silvia.—Eh bien, l’honneur de lui plaire ne me sera pas inutile ; les valets sont naturellement indiscrets ; l’amour est babillard, et j’en ferai l’historien de son maître. — (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)
- Il ne réfléchit point qu’un simple grognement issu de son gosier suffirait à faire s’éloigner, vite et docilement, cette créature débonnaire, babillarde et piaillarde, qui sans cesse monologue avec elle-même. — (James Oliver Curwood, Kazan, 1914, traduit de l’anglais par P. Gruyer et L. Postif, Hachette, 1937, page 169)
- Qualifie un oiseau parleur.
- Un perroquet babillard. Une pie babillarde.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.