Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fanfare
Que signifie "fanfare" ?
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- (Musique) Air exécuté par des cors ou des trompettes.
- Les fanfares de Rome. — (François Rabelais, Pantagruel)
- Aux fanfares des cuivres répondaient les mugissements des cornets à bouquin. C'était & se boucher les oreilles […]. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 55)
- Mais ce n’est pas seulement cela, cette fanfare qui retentit dans les pierres de la ville… Quand j’étais petit, à là campagne où j’ai été élevé, j’entendais cette sonnerie, au loin, sur les chemins des bois et du château. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Musique militaire, très sonore.
- Réveil en fanfare, pour un civil, réveil brusque.
- (Chasse) Air qu’on sonne au lancer de la bête ou après la curée.
- Sonner la fanfare, sonner l’hallali. Une fanfare à Genève.
- (Musique) (Par extension) Orchestre composé presque exclusivement de cuivres.
- La fanfare de cette ville se rendit à la fête.
- (Militaire) Compagnie des musiciens.
- Chef de fanfare.
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fanfare".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
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brocard
- Parole de moquerie, raillerie piquante.
- Lancer des brocards.
- Essuyer des brocards.
- Votre honneur m’est cher, et je ne puis souffrirQu’aux brocards d’un chacun vous alliez vous offrir. — (Molière, Le Tartuffe ou l'Imposteur in Œuvres de Molière, tome VI, Firmin Didot, Paris, 1821, page 74)
- Nous nous battîmes un jour en plein village, sur la place, pour un brocard dont je le poursuivais. — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 130)
- Elle ne parle pas ce langage, bien sûr ! Oserait-elle troquer le doux roucoulement méridional contre cette brocaille sèche, ce brocard de pierrailles qu’on jurerait de l’allemand ? Ah ! pécheresse ! — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Quand on tend l’oreille, spécialement la nuit, dans les maisons de Léandra, on les entend discuter sans arrêt, se rabaisser le caquet, se renvoyer brocards, pouffements, petits rires ironiques. — (Italo Calvino, Les Villes invisibles, 1972 ; traduite de l’italien par Jean Thibeaudeau, 1974, page 97)
- (Droit, Histoire) Adage, maxime juridique.
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coaltar
- Goudron obtenu par la distillation de la houille.
- Ici, rien n’est triste ; au contraire, tout y porte à la gaité… C’est le bruit joyeux d’une ville militaire, le mouvement pittoresque, l’activité bigarrée d’un port de guerre. L’amour y roule sa bosse, y traîne le sabre en des bordées de noces violentes et farouches. Foules pressées de jouir entre deux lointains exils ; spectacles sans cesse changeants et distrayants, où je hume cette odeur natale de coaltar et de goémon, que j’aime toujours, bien qu’elle n’ait jamais été douce à mon enfance. — (Octave Mirbeau, Le Journal d’une femme de chambre, 1900, page 431)
- Je sens l’odeur de la caserne. Mon nez me dénonce le mélange nauséeux de la sueur, du cuir et du coaltar. — (Jules Romains, Les Copains, 1913, page 179)
- L'atmosphère sentait la cigarette de tabac blond et la peinture fraîche, avec, de temps à autre, une bouffée de coaltar qui venait du dehors. — (Jean Ray, Harry Dickson, Les Eaux infernales, 1934)
- Ils viennent d'apercevoir le bateau. Leur vieux bateau. Il a besoin d'être écopé, l'eau affleure le caillebotis. Mais le fond a été repassé au coaltar, le bordé repeint, les tolets graissés. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 149)
- L’étoupe est de la filasse de lin ou de chanvre qui sert à calfater, à combler les espaces entre les différentes pièces de la coque. Ensuite, on passe un mastic, le brai et du goudron, le coaltar . — (Colette Vlérick, La fille du goémonier, 1998)
- (En apposition) Matière visqueuse, sirupeuse, dense.
- Rouge-coaltar, gros vin rouge.
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babillard
- Qui aime à babiller, à converser par plaisir.
- Mettons dans la même classe les dialecticiens et les sophistes, gens qui font plus de bruit que tous les chaudrons de Dodone, et dont le moins babillard pourrait tenir tête aux vingt plus bavardes commères qu’on puisse trouver sous le ciel. — (Erasme ; « Éloge de la folie » , 1509. Traduction de Thibault de Laveaux en 1216.)
- Silvia.—Eh bien, l’honneur de lui plaire ne me sera pas inutile ; les valets sont naturellement indiscrets ; l’amour est babillard, et j’en ferai l’historien de son maître. — (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)
- Il ne réfléchit point qu’un simple grognement issu de son gosier suffirait à faire s’éloigner, vite et docilement, cette créature débonnaire, babillarde et piaillarde, qui sans cesse monologue avec elle-même. — (James Oliver Curwood, Kazan, 1914, traduit de l’anglais par P. Gruyer et L. Postif, Hachette, 1937, page 169)
- Qualifie un oiseau parleur.
- Un perroquet babillard. Une pie babillarde.
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drageoir
- (Vieilli) Sorte de soucoupe à rebords élevés, et ordinairement d’argent, dans laquelle on servait autrefois des dragées, à la fin du repas.
- Ils sauraient où trouver la petite vierge du douzième, le panneau ovale de Sebastiano del Piombo, le lavis de Fragonard, les deux petits Renoir, le petit Boudin, l’Atlan, le Max Ernst, le de Staël, les monnaies, les boîtes à musique, les drageoirs, les pièces d’argenterie, les faïences de Delft. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 101)
- Elle commence à fouiller la commode, puis le chiffonnier. Elle trouve un médaillon oublié qu'elle empoche, un camée qu'elle empoche, un drageoir en or qu'elle empoche, en répétant :— Puisqu'il s'est servi, nous serions bien bêtes de ne pas ramasser les miettes ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page)
- L’homme au drageoir rempli de friandises à la cantharide, le familier de la Bastille, est un mangeur singulier. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
- Quand elle fut sortie, il étendit la main vers le drageoir et s’emplit la bouche. — (Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Troisième Partie « La prison », chapitre « L’acte d’accusation », Gallimard, Paris, 1968, page 335)
- (Technique) Rainure pratiquée à l’intérieur ou à l’extérieur d’un objet dans le but d’y faire tenir par emboîtement une autre pièce.
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espoir
- Fait d’espérer. — Note d’usage : Pour ce sens, ce mot est rare au pluriel ; on le dit pourtant quelquefois dans la poésie et dans le style soutenu.
- Et l'on voit arriver le petit jour. Nos yeux se remplissent d’espoir, nous ne sommes qu'à un kilomètre du dégrad. — (Albert Londres, L'Homme qui s'évada, page 95, Les éditions de France, 1928)
- A peine en a-t-il prévenu Barth que, gadouilleux et crotté, il cingle vers le Normandy avec la détermination d’un coureur olympique en espoir de médaille d’or. — (Françoise Dorin, La mouflette, J’ai lu, 1996, page 107)
- Quand Olivier Émery était au fond du trou comme aujourd'hui, il n'avait plus aucun espoir et pressentait que tout était joué. Téléphoner à FIP ne servirait plus à rien, aucun réconfort ne lui parviendrait, […]. — (Jean-Marc Souvira, Le Vent t'emportera, Éditions Fleuve Noir, 2011, chap. 24)
- Quittez le long espoir et les vastes pensées. — (la Fontaine)
- Mon espoir est qu’avec les premiers rayons tout ira mieux. — (Damien de Failly, Chemin de crêtes: Carnet de voyage de Henri dit le Pèlerin, 2013)
- (Par extension) La chose espérée.
- La Nouvelle Cuisine, c'était un espoir, un dépoussiérage pour une gastronomie qui était rétrograde et cependant leader dans le monde. — (Emmanuel Rubin, avec Aymeric Mantoux, Délices d'initiés : Dictionnaire rock, historique et politique de la gastronomie, éd. Don Quichotte, 2013)
- (Par extension) Personne en laquelle on espère.
- Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s’enrichir que par le désordre. Le duc d’Orléans était leur garant, leur pavillon, leur espoir. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, p.104)
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narre
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de narrer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de narrer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de narrer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de narrer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de narrer.
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cafard
- Qui est faux dévot, hypocrite, bigot.
- « Si mes camarades savent ceci, se dit Lucien, gare au deuxième duel ; les épithètes de cafard vont pleuvoir sur moi. Mais comment le sauraient-ils ? ils ne voient pas ce monde-ci ; tout au plus le colonel par ses espions ; et, ma foi, tant mieux : cafard vaut mieux que républicain. » — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Elle s’excusa un instant sur son ignorance de toutes choses ; Montgenays parut prendre cette timidité pour une admirable modestie ou pour une méfiance dont il se plaignait d’une façon cafarde. — (George Sand, « Pauline », 1839-1840, in Nouvelles, Paris, des femmes-Antoinette Fouque, 1986, 2018, page 391)
- Il avait dit cela sur le petit ton cafard que M. de la Ferté connaissait bien, et qui lui donnait chaque fois envie de s’emporter. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 284)
- Cet homme du XVIIe siècle […], qui a publié en 1808 un livre où il proposait un plan audacieux de nouvelles relations sexuelles et où il jetait les bases du féminisme moderne, va s'apercevoir qu'il était encore loin d'imaginer le degré de dévergondage que certains milieux pouvaient atteindre, que ses propres nièces, sous des dehors cafards, forment une bande de partouzardes fieffées, qui se gaussent de sa naïveté. — (Émile Lehouck, Vie de Charles Fourier, Éditions Denoël & Gonthier, 1978, page 151)
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accessoire
- Dépendant de quelque chose de principal, annexe.
- La papille accessoire, ou petite caroncule, est située 1 à 2 cm au-dessus et en avant de la papille principale. — (Endoscopie Digestive Pratique - Page 178, Claude Liguory, José Sahel - 1988)
- (Anatomie) Qualifie certains nerfs ou muscles dont l’action fortifie ou corrige celle d’autres nerfs ou muscles qu’ils accompagnent.
- Le nerf accessoire assure la mobilité de la tête et de l'épaule et il innerve les muscles du larynx. — (Neuro-anatomie, James D. Fix - 2006)
- Secondaire.
- Dans les voies des gares et stations on distingue les voies principales…, et les voies accessoires qui servent aux garages, aux manœuvres, aux opérations de chargement. — (Bricka, Cours de chemins de fer, 1894)
- (Droit) Subsidiaire, additionnel.
- La première classification […] consiste à diviser les peines en peines principales, accessoires, complémentaires. Les peines principales constituent les sanctions essentielles de l'infraction ; elles n'ont pas besoin de s'appuyer sur une autre peine. Les peines accessoires, au contraire, sont, comme leur nom l'indique l'accessoire d'une autre peine […]. Par cela seul que le juge a prononcé la peine principale à laquelle le législateur les a attachées, elles s'appliquent automatiquement, de plein droit, par la force de la loi, sans avoir besoin d'être prononcées, spécialement par les juges, qui ne peuvent par ailleurs les écarter. Les peines complémentaires, tout comme les peines accessoires, font suite à une peine principale […] mais doivent être prononcées expressément par les juges. — (Dalloz, Nouveau répertoire de droit, 1964)
- Les obligations accessoires cessent lorsque l’obligation principale est acquittée.
- (Militaire) Supplémentaire, qui vient en renfort.
- Défenses accessoires, obstacles artificiels placés sur les abords d'un ouvrage de fortification, pour contraindre les assaillants à s'arrêter sous le feu des défenseurs.
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éteignoir
- Petit ustensile creux en forme de cône, qui sert à éteindre les cierges, les bougies.
- Cet éteignoir est plat et de la dimension du porte-mèche sur lequel il doit entrer. — (Lebrun, François Malepeyre, Nouveau manuel complet du ferblantier et du lampiste, 1849)
- […] ces pignons vermoulus, enfumés comme des éteignoirs d’église. — (Alphonse Daudet, Paysages d’insurrection, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 85)
- Un éteignoir… deux éteignoirs… trois éteignoirs…Par une porte basse, ouverte dans un des côtés de la cathédrale, trois ombres, en forme d’éteignoirs, sortent. Ce sont Telcide, Rosalie et Jeanne Davernis, qui, vêtues de leurs houppelandes, modèle cloche, sont coiffées de capotes à brides. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 29)
- Sans lui laisser une seconde, elle lui mit dans les mains le panier de grillage, et lui enfonça le capuchon jusqu'aux narines, comme un éteignoir de la conversation. Il lui était difficile, en cet équipage, d'entamer une diatribe. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 206.)
- Le surlendemain du jour de l’an, j’ai vu la Souris arriver en royal appareil : un brin de plumeau à son béret, drapée jusqu’à terre d’un capuchon éteignoir. — (Léon Frapié, La maternelle, Librairie Universelle, 1908)
- (Par analogie) Objet en forme d’éteignoir.
- La chapelle où sont leurs tombeaux est un étrange éteignoir, une sorte de haute cheminée conique, où deux ou trois cents figures d’anges mignards et fades pyramident comme des files de jambons. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- (Par analogie) Nom donné à plusieurs champignons.
- Le petit éteignoir ou surmousse est un champignon de la famille des agarics.
- Emplacement sur une poubelle dédié à l’extinction des mégots avant de les jeter afin d’éviter d’y mettre le feu.
- Au cours des derniers mois, 30.000 nouvelles corbeilles de rues dotées d’un éteignoir ont été installées sur les trottoirs parisiens. — (AFP, Paris : les jets de mégot sanctionnés d'une amende de 68 euros, Centre Presse Aveyron. Mis en ligne le 1er octobre 2015)
- (Sens figuré) (Familier) Personne ou chose qui arrête la gaieté, l’activité des autres.
- D’ailleurs, M. d’Antin savait tout mettre en train, la joie redoublait dans les lieux où il paraissait, et Leuwen, sans doute par orgueil, parlait fort peu et ne mettait rien en train. C’était un éteignoir. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- J’ai été un éteignoir pour mes valeureuses collaboratrices, ces agentes de pastorale qui amenaient des idées et des pratiques modernes. Je n'arrivais pas à les suivre et, au lieu de chercher à comprendre, à me mettre au pas, mon orgueil a pris le dessus et j'ai plutôt cherché à imposer mon autorité de… curé… de sacré curé! — (Odette Mainville, Le grand cahier de Jérôme, Fides, Montréal, 2020, page 181)
- Denise Filiatrault ne cède pas à la nostalgie, cet éteignoir qui tue l’audace. Par contre, elle croit à la fois au talent et au travail. — (Denise Bombardier, L’impatiente Denise Filiatrault, Le Journal de Québec, 19 avril 2022)
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cisoires
- (Technique) Gros ciseaux dont le manche est attaché et monté sur un pied.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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lardoire
- (Cuisine) Brochette pointue par un des bouts, pour piquer dans la viande des bandes de lard.
- Non, répondit Cérizet, il est assez cuit par toi, sans que j’aille encore lui donner des coups de lardoire : il rendrait tout son jus. — (Honoré de Balzac, Les Petits Bourgeois, 1844, version écrite par Balzac d’un roman inachevé, repris ensuite par un autre auteur)
- N’importe, dit Coconnas, j’ai bien de la peine à remettre mon épée dans le fourreau avant de m’être assuré qu’elle pique aussi bien que les lardoires de ce gaillard-là. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
- Une lardoire est un ustensile pointu et creux dont on garnit la gouttière avec l’élément que l’on veut introduire dans la viande. On enfonce ensuite la lardoire dans la viande, et en la retirant l’élément reste dans la viande.
- (Construction) Espèce de sabot ou de pique de fer avec lequel on arme l’extrémité des pieux.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sylviculture) Éclat de bois d’environ un mètre qui reste quelquefois sur la souche d’un arbre abattu, faute par le bûcheron d’avoir fait l’entaille assez profonde de ce côté.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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imprécatoire
- Qui a rapport à l’imprécation.
- Soudain on dirait qu’il est arrivé à un passage particulièrement solennel de son sermon, il lève une main gauche imprécatoire au-dessus de sa tête, la passion l’envahit, il abaisse les paupières, pour quelques secondes il entre en transe, muet, puis il éclate d’un rire théâtral, tonitruant. — (Ferenc Karinthy, Épépé (1970, traduit du hongrois par Judith et Pierre Karinthy, 1999, page 80)
- Paroles imprécatoires. - Formule imprécatoire.
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fumigatoire
- (Médecine) Qui sert à faire des fumigations.
- Appareil fumigatoire.
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abrogatoire
- Qui abroge, qui annule.
- Ce problème est connu sous le nom d’effet abrogatoire de la guerre sur les traités. — (Claude Albert Colliard, Institutions des relations internationales, 1974)
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camard
- Qui a le nez plat et écrasé.
- Comme pour faire contre-poids à cette circulation exagérée, une pauvre vieille dame paralytique, au masque bistré et camard, restait immobile sur sa chaise comme une idole indoue. Ses yeux seuls montraient qu’elle était vivante. Toutes les fois qu’il passait près d’elle, traînant le pied, le fantôme éreinté du domestique blême lui lançait un long regard d’envie : elle était assise ! — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 100)
- L’industrie de ce misérable était de n’avoir pas de nez et de contrefaire le chien, ce dont il s’acquittait à merveille ; car il était plus camard que la mort elle-même, et faisait plus de train à lui seul que tous les pensionnaires de la barrière du combat à l’heure du déjeuner. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- On entrevoit , au-dessus des lames, et des houles, derrière les épaisseurs de la brumes, un linéament qui est un être ; un front bas, un nez camard, des oreilles plates, une bouche démesurée où il manque des dents, un rictus glauque, des sourcils en chevrons, et des gros yeux gais. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- La face humaine de Javert consistait en un nez camard, avec les deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d’énormes favoris. […]. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Par hyperbole) — Loin du danger, il ne rêve qu’exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le cœur lui manque ; […]. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, Charpentier, 1871, volume 1, page 270)
- (Par extension) Qualifie aussi le nez lui-même.
- C’était un homme de belle prestance, blond, l’œil profondément enfoncé sous l’arcade, le nez camard, les pointes de la moustache relevées à angle droit, et de longues mains blanches. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 146 de l’édition de 1921)
- (Serrurerie) Qualifie un pêne de serrure taillé en biseau et par extension la serrure elle même.
- Serrure camarde, Serrure dont le pêne est taillé en biseau. — (Nouveau Larousse Illustré en 7 volumes Paris 1904)
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faucard
- (Marine) Faux à long manche, manœuvrée à la main ou adaptée à un bateau muni d’un moteur, et qui sert à faucher les herbes des rivières et des marais.
- On utilisera aussi un faucard (faux à long manche utile pour couper la végétation aquatique). — (Jérôme Brochet, La chasse aux canards: Tonne, hutte, cabane et gabion du grand gibier blessé, 2002)
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nasard
- (Vieilli) Qui passe par le nez, nasillard.
- Elle nous a endormis avec sa voix nasarde.
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enrayoir
- (Vieilli) Ce qui sert à enrayer les rais d’une voiture.
- Il est ensuite muni de deux frettes provisoires et placé sur un enrayoir qui le maintient en place. — (Gérard Bardon, Sologne, les petites métiers d’antan, 2016)
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épilatoire
- Qui sert à épiler.
- Pâte, poudre, crème, onguent épilatoire.
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avare
- Qui a un désir excessif d’accumuler.
- Ma femme […] m’invectivait, réclamant toujours quelque argent, que je ne pouvais lui donner. Et elle me traitait d’avare, de grippe-sous, de sans-cœur. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Et quand il n’y aurait qu’un vers heureux à se voler à soi-même, il ne faut rien négliger : les vieillards sont un peu avares. — (Voltaire, Lettre à d’Argental, 27 octobre 1760)
- Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé pour être avare. — (Jean de la Bruyère, 11)
- Tu céderas, ou tu tomberas sous ce vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chrétienté. Tu disais en ton cœur avare : Je tiens la mer sous mes lois, et les nations sont ma proie. — (Bossuet, Oraison funèbre de Marie-Thérèse d’Autriche, infante d’Espagne, reine de France et de Navarre, prononcée à Saint-Denis, le 1er de septembre 1683, dans Œuvres de Bossuet, tome deuxième : Oraisons funèbres — Sermons, Firmin Didot Frères, Libraires, Paris, 1841)
- Son naturel… Le fit, dans une avare et sordide famille,Chercher un monstre affreux sous le nom d’une fille. — (Nicolas Boileau, Satires, X)
- (Sens figuré) Qui ne donne pas facilement une chose, qui en est très économe.
- Quoi que le sort te donne, il t’est encore avare,S’il pèse ton mérite et mon affection. — (Jean de Rotrou, Bélisaire III, 7)
- En vain vous espérez qu’un dieu vous le renvoie ; Et l’avare Enquérons ne lâche pas sa proie. Ainsi il continue le mouvement. — (Jean Racine, Phèdre, II, 5)
- C’était un voyage qu’une petite troupe eût eu assez de peine à faire quand même elle n’eût point eu d’attirail, car il y a grande disette d’eau par toute cette contrée, et le ciel lui en est aussi avare que la terre. — (Quinte-Curce, Vie d’Alexandre, livre IV, traduction de Claude Favre de Vaugelas, 231)
- Et tout ce que des mains de cette reine avare Vous avez pu sauver et de riche et de rare. — (Jean Racine, Athalie, IV, 2)
- Le nôtre [notre cœur] s’endurcit, la repouſſe, l’égare : Le bras qui la verſait [la grâce] en devient plus avare ; Et cette sainte ardeur qui doit porter au bien, Tombe plus rarement, ou n’opère plus rien. — (Pierre Corneille, Polyeucte I, 1)
- (Suivi de la préposition de) Qui n’accorde pas, qui ne prodigue pas.
- Il est avare de son temps.
- Marius de leur sang eût été moins avare ; Sylla les eût punis. — (Voltaire, La Mort de César I, 4)
- Je me plains seulement de ce pays barbareQui de six pieds de terre à son prince est avare. — (Jean de Rotrou, Antigone, IV, 3)
- Avare du secours que j’attends de tes soins. — (Jean Racine, Phèdre, IV, 2)
- La première [fille d’honneur de la duchesse], que son mari n’avait pas assurément épousée pour ses beaux yeux, était faite comme la plupart des riches héritières, pour qui l’équitable nature semble avare de ses richesses à mesure qu’elles sont comblées de celles de la fortune. — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont 7)
- Alors, grave dans sa démarche, réservé dans ses politesses, avare de mots, chiche de pensées, on l’expédie en pays étranger. — (Les Français peints par eux-mêmes, 1841)
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consistoire
- (Christianisme) Assemblée de cardinaux convoquée par le pape pour les consulter et leur demander leur avis sur quelques affaires importantes.
- Mais en ce printemps, trois évènements alimentent les interrogations, parmi lesquels la tenue le 27 août d'un consistoire pour créer une vingtaine de nouveaux cardinaux – dont de futurs électeurs en cas de conclave –, une période très inhabituelle pour cet évènement. — (AFP, L'avenir du pape entre inquiétude et spéculation, Le Journal de Québec, 20 juin 2022)
- (Par extension) (Religion) Assemblée de pasteurs ou de rabbins et de laïques réunis pour délibérer des affaires de leurs religions.
- Consistoire protestant, israélite.
- Réunion.
- Je voulais prier aussi, moi ; mais la prière expirait sur mes lèvres, mon esprit était tellement bouleversé, qu’il me semblait bien plutôt assister à un consistoire de démons qu’à une réunion de prêtres. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
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entoir
- (Désuet) Synonyme de greffoir, qui est aujourd’hui le seul usité.
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frocard
- (Familier) ou (Mépris) Moine.
- Tout dans cette rue est paisible, tout y sent son frocard, et, en effet, elle fut jadis régentée par le couvent des Carmes. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Jésus-Christ doit à ce frocard de voir son naufrage retardé de plus de dix siècles peut-être. — (Anatole France, La Révolte des anges, chapitre XXI, Éditions Calmann-Lévy, Paris, 1925 (1914))
- Seulement, à quoi avait-il abouti ? Il avait mis à la porte des « frocards ». Et après ? Après ? Ces « frocards » étaient rentrés dans les écoles, dites congréganistes la veille, qualifiées libres le lendemain. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- « Et, est-ce que vous tenez beaucoup à votre dolman ? dit-il en regardant la jolie redingote d’été d’Angelo. Mes chaises sont usées par les frocards et la paille va mordre votre drap fin comme du vinaigre. » — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 19)
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gars
- (Familier) Garçon.
- Il était mort. On n’en disait pas davantage.Félicité tomba sur une chaise, en s’appuyant la tête à la cloison, et ferma ses paupières, qui devinrent roses tout à coup. Puis, le front baissé, les mains pendantes, l’œil fixe, elle répétait par intervalles :— Pauvre petit gars ! pauvre petit gars ! — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- D’un coup d’œil scrutateur, le père l’examinait et le gars, craignant d’être fouillé, commençait à n’en pas mener large. — (Louis Pergaud, L’Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- […] et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l’ensemble l’allure d’un écuyer de cirque. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- C’est un type. Mais que j’te prévienne, pas fortiche du tout, ni mariole. Un gars quoi ! Un bon gars. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Tu as pourtant l’air d’un gars costaud, un gars à qui on ne la fait pas, avec ton blouson, tes santiags et ta banane. Un vrai rocker… — (Didier Kiefer, Le Cri du baby-foot au fond du sous-marin, Éditions Publibook, 2010, page 74)
- (Familier) Fils.
- Le père Jouen tomba la face contre terre, et le gars de la mère Alison le porta dans la barque. — (Charles-Philippe de Chennevières-Pointel, Contes normands par Jean de Falaise, 1e édition 1869, 2018, La Piterne)
- (Familier), (au pluriel) Individus quelconques, sans rendre visible la diversité de genre du groupe.
- Un vieillard aux cheveux gris, le gardien de nuit, entonna une vieille chanson qu’aimaient chanter, avant la révolution, les gars de l’usine française, à Tsaritsyne. — (Vassili Grossman, Vie et destin, traduction de Alexis Berelowitch, L’Âge d’Homme, 1995)
-
boire
- (Transitif) Mettre un liquide dans sa bouche et l’avaler.
- Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu’après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. — (Louis Huart, Physiologie de l’avocat, in Le Musée pour rire, tome premier, Aubert, Paris, 1839)
- J’ai retrouvé ici la coutume américaine de ne boire aux repas que de l'eau ou du lait. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- Depuis le 24 janvier nous sommes en ramadan, neuvième mois de l’année lunaire mahométane, pendant lequel tout bon musulman s’abstient de manger, de boire, de fumer, bref, de toute jouissance charnelle, depuis l’aube jusqu'au coucher du soleil. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 126)
- Au bout d’une vingtaine de mètres, il s’arrêta devant un restaurant, une boîte à bon marché, et nous invita à entrer avec lui, histoire de manger et de boire un peu. — (Henry Miller, L’Ancien Combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, in Max et les Phagocytes, traduction de Jean-Claude Lefaure, Éditions du Chêne, 1947)
- Si je ne vieillis pas, gamin, c’est que je bois la sève des bouleaux au printemps. Ça dépure, ça fait pisser par pintes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Sens figuré) Absorber avec avidité quelque chose d'immatériel.
- Elle buvait ses paroles.
- – Est-elle jeune?– Elle doit l'être.– À quoi jugez-vous cela?– À sa voix que j'ai entendue, à sa main que j'ai touchée, à son haleine que j'ai bue. — (Alexandre Dumas, Le comte de Moret (Le sphinx rouge), 1865, II, 3)
- Franchir un obstacle avec facilité.
- — Je n’ai peur d’aucun instant futur. Le pire événement, je passerais dessus, comme sur ce caillou. Mon pneu le boirait… à peine une petite secousse… — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 76)
- (Intransitif) Boire de l’alcool avec excès ; s’enivrer.
- C'est alors que l'on commence à boire d'une façon plus suivie; à l’œnolisme aigu, succède peu à peu l’œnolisme chronique que nous constatons le plus souvent aujourd'hui, du moins chez l'ouvrier qui, imbu du préjugé que le vin donne des forces, arrive à boire, en moyenne, de 2 à 3 litres de vin par jour. — (Paul Carnot et Etienne Lancereaux, Intoxications, J.-B. Baillière et fils, 1907, page 209)
- Et lui qui buvait rarement et fort peu prit coup sur coup deux pleins verres de kirsch, de notre kirsch qui fait dans les soixante et qui vous met le feu aux veines pour une grande journée. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 16)
- Ses économies sombraient, son ventre poussait, mais il ne s'en préoccupait guère; il buvait à longueur de temps avec ceux qui voulaient bien le suivre. — (Michaël Perruchoud, Poil au temps, Éditions L'Âge d’Homme, 2002, page 99)
- (Par extension) — Ces loustics prennent l’argent, vont le boire ou le dissiper au jeu et, comme renseignements, ceinture. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Intransitif) (Par extension) Absorber du liquide.
- Ce papier boit, l’encre passe au travers.
- L’éponge boit, elle absorbe l’eau.
- (Par ellipse) Être sur le point de se noyer.
- Quand on vint à son secours, il commençait à boire.
- (Familier) Porter un toast à.
- Le Prince était perdu dans ses méditations. Il les interrompit cependant pour boire à l’Empereur, en levant une coupe de champagne. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 147 de l’édition de 1921)
- (Pronominal) Être bu, pouvoir être bu.
- La tisane se boit chaude.
- Je me fais un rouge limé. Drôle de goût, mais ça se boit. — (Michel Viala, Post-sapiens, 1995, page 65)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.