Dictionnaire des rimes
Les rimes en : fade
Que signifie "fade" ?
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- Qui est sans saveur ou de peu de goût.
- Sers-moi un verre de chartreuse... j'ai le cœur sens dessus dessous... ça me remettra... de la verte, tu sais... la jaune est trop fade. — (Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris : chez Plon & Nourrit, 1889, p. 70)
- J’ajouterai qu’afin d’éviter que l’omelette soufflée ne soit un peu fade, un grain de sel dans les jaunes lui donne de la qualité. — (Gustave Garlin, Le petit cuisinier moderne, 1890, page 547)
- (Sens figuré) Qui n’a rien de piquant ni de vif.
- Si les pièces qu'on y insère n'ont pas toutes le même mérite, au moins est-on sûr de n'y jamais rencontrer de ces fades et plattes rimailles qui, tant de fois ont servi de prétexte à calomnier la Poésie. — (Journal de Paris, no 1, 1er janvier 1777, page 1)
- Une couleur fade.
- Un teint fade.
- Une beauté fade.
- Un blond fade.
- C’est un fade complimenteur.
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "fade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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passade
?- (Vieilli) Passage, transport.
- Il ne reste plus qu'une dernière cérémonie à accomplir : « la passade » du lit. Mariette a choisi le sien, il s’agit de le transporter de chez le menuisier chez elle. — (Joseph de Pesquidoux, Chez nous - Travaux et jeux rustiques, 1921)
- Caprice, liaison passagère.
- En Belgique, on a la femme légitime avec quantité d’enfants ; puis la maîtresse, petite fille rangée chez qui on déjeune et qui a aussi des enfants, puis les passades. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- Or, quelquefois elle trouvait que Robert avait eu si bon goût dans ses soupçons qu'elle finissait même par cesser de le taquiner pour qu'il se tranquillisât et consentît à aller faire une course pour lui laisser le temps d'entrer en conversation avec l'inconnu, souvent de prendre rendez-vous, quelquefois même d'expédier une passade. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 1921)
- Jusqu’à vingt-cinq ans, pendant tout le temps qu’il avait été sain et très beau, il n’avait eu que des passades, où tout de suite il lâchait prise, découragé par un mot ou un geste, craignant tout de suite de ne plus plaire ou qu’on ne lui plût pas assez longtemps, tenté par l’amusement momentané d’une sortie bouffonne qui serait suivi, au-delà de la porte, par un enivrement d’amertume. De sorte qu’il n’avait aucune expérience du cœur des femmes ni du sien, et encore moins des corps. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet, 1931)
- — Ah ! Vraiment ? As-tu déjà été infidèle ? Dis ?(Signes d’assentiment de Maurice)— Plusieurs fois ?— Oh ! Des passades… Moins que rien… — (François Mauriac, Le Feu sur la terre, 1951)
- (Manège) Course d’un cheval qu’on fait passer et repasser plusieurs fois sur une même longueur de terrain.
- La passade consiste à mener un cheval au galop sur une ligne droite et à exécuter une demi-volte ou une demi-pirouette ordinaire à chaque extrémité de cette ligne, de manière à la parcourir plusieurs fois de suite, en passant et repassant. — (Félix van der Meer, Connaissances complètes du cavalier, de l’écuyer et de l’homme de cheval, Lebègue & Cie / Dumaine, Bruzelles / Paris, 1865, page 245)
- (Natation) Action de passer sur un autre nageur.
- Il lui donna une passade.
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cotonnade
?- (Textile) Étoffe de coton.
- Il y avait des baraques de toile où l’on vendait des cotonnades, des couvertures et des bas de laine. — (Gustave Flaubert, Madame Bovary, Michel Lévy frères, Paris, 1857)
- L'habitué du Moulin-Rouge ou du Casino de Paris n'aime que l'élégance de la cuisse, et il distingue assez mal le linon de la cotonnade: Plus il y a de linge, plus il est content. — (Pierre Louÿs, Les aventures du roi Pausole, 1901)
- Deux ou trois pans de cotonnades rouges, disposées avec goût, sollicitaient l'admiration des invités. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 1873)
- […], Mme Hyde braqua sur eux le volumineux parapluie qu'elle tenait à la main et l'ouvrit subitement; tandis que la surprise clouait sur place les deux hommes, occupés à se dépêtrer de l'énorme dôme de cotonnade bombée, Hyde, à l'abri de ce bouclier improvisé, battait en retraite, […]. — (G. Lenotre, Femmes, amours évanouies: ouvrage orné de quatre héliogravures, Éditions Bernard Grasset, 1933, page 133)
- […] tout vêtu de blanc de la tête aux pieds et d'un blanc qui n'était pas celui de la vulgaire cotonnade que portent les peintres en bâtiments ou les plâtriers : son pantalon était de la flanelle la plus souple et le veston de l’alpaga de soie le plus subtil. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 416-417)
- Une dizaine de Noirs, drapés dans des cotonnades en guenilles, pieds nus, mais armés de lances et de coutelas, débouchèrent devant le perron. — (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
- …les divans, les fauteuils sont recouverts de cotonnades à fleurs… — (Nathalie Sarraute, Enfance Éditions Gallimard, 1983)
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nomade
?- Qui est errant, itinérant ; qui n’a pas d’habitation fixe, surtout en parlant des nations, des tribus, des peuplades.
- Il connaissait les procédés violents de ces chasseurs nomades, et il pensait que mieux valait, en tout cas, se mettre à l’abri d’un coup de main. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Les habitants passagers des garnis qui constituent la population nomade de Paris ne représentent malheureusement pas à eux seuls la population misérable. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, page 231)
- Les marchands nomades, notamment, cherchent à circonvenir par tous les moyens, tous ceux faisant métier de vérifier les animaux. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- L’origine de cette espèce asiatique a été très discutée : suivant De Candolle et divers auteurs, elle serait originaire des pays caspiens et aurait suivi en Europe les migrations des tribus nomades des Zingaris. — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 187)
- (Par extension) Relatif aux nomades et au nomadisme.
- Je me rendis avec les chefs militaires aux tentes de Si Saïd, où on nous servit une collation de dattes et de lait de chamelle, une vieille tradition nomade sans doute. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 132)
- (Plus rare) Qualifie les animaux qui changent de lieu suivant les saisons.
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stade
?- (Antiquité grecque) Mesure de longueur valant à peu près 180 mètres.
- Le stade grec ou italique, stade primitif, stadion, dont 8 ⅓ formaient le mille, se divisait en 6 plèthres = 10 amma = 60 acènes = 100 orgyies = 120 bême-diploun ou pas doubles = 240 bême-aploun = 400 coudées naturelles = 600 pieds.Le stade olympique faisait 400 coudées olympiques = 600 pieds olympiques.Le stade pythique ou delphique de 1000 pieds delphiques était de même valeur que le stade olympique. — (Horace Doursther, Dictionnaire universel des poids et mesures, anciens et modernes, M. Hayez, Bruxelles, 1840)
- Aristote, d’après certains savants de son époque, considérait le stade, ou coudée égyptienne au temps de Sésostris, comme formant la cent millième partie du pôle à l’équateur. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- Or, depuis Abydos jusqu’à la côte opposée, il y a un trajet de sept stades. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 2)
- (Par extension) Carrière ou enceinte ayant cette longueur et où les Grecs s’exerçaient à la course.
- Il est probable que, sans avoir construit d’édifices qui puissent se comparer aux cirques-hippodromes romains, les artistes grecs de la force et de l'agilité se sont produits autant sur les places publiques que dans les stades, comme celui d'Olympie, […]. — (Encyclopaedia universalis, tome 5, 1990, page 928)
- Courir dans le stade.
- Gagner le prix du stade.
- (Sport) (Par métonymie) Bâtiment qui entoure ce terrain de sport où se déroulent des compétitions sportives.
- Le stade de France.
- (Médecine) Période ou degré d’une maladie intermittente.
- Cette maladie est à un stade avancé.
- (Par extension) Degré ou palier dans une évolution.
- L’efficacité parasitaire des adultes peut se trouver limitée par la rupture de la coïncidence spatio-temporelle entre le stade réceptif des hôtes (œufs en cours d’embryogenèse) et le stade agressif du parasitoïde (Nenon, 1974). — (Annales de zoologie, écologie animale, volume 10, Institut national de la recherche agronomique, 1978, page 539)
- Une partie des larves des deuxième et troisième stades et toutes celles du quatrième stade hivernèrent. — (Revue de pathologie végétale et d’entomologie agricole de France, volumes 29-30, 1950, page 113)
- Le médecin traitant et le pneumologue en particulier ont donc un rôle important, en liaison avec le médecin du travail pour intervenir à tous les stades de la prévention primaire, secondaire et tertiaire vis-à-vis des risques respiratoires d’origine professionnelle. — (Dominique Choudat, « Risques professionnels et leur prévention », dans Pneumologie, sous la direction de Gérard Huchon, Éditions Masson, 2001, page 37)
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attrapade
?- Dispute soudaine.
- Au grand étonnement du géant, son étoile, qu'il croyait ternie depuis son attrapade avec le cardinal de Lorraine, brille dans la ciel des milieux catholiques comme une auréole d'apôtre. — (Bernard Tirtiaux, Les sept couleurs du vent, Denoël, p. 195)
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pommade
?- (Cosmétologie, Pharmacie) Composition molle et onctueuse, faite avec des substances médicamenteuses ou des parfums mêlés à des corps gras.
- […] à la fin du mois, je pouvais apporter à ma femme, une centaine de francs, qu’elle dépensait aussitôt en pommades, en glycérine, en menus objets avec lesquels elle se parait, se maquillait, se pomponnait. — (Octave Mirbeau, La Tête coupée dans Lettres de ma chaumière, A. Laurent, 1886)
- La vaseline est la base la plus courante des pommades : on la rend plus adhésive en l’additionnant de lanoline […] qui absorbe plusieurs fois son poids d’eau. — (Marcel Hégelbacher, La Parfumerie et la Savonnerie. 1924, page 134)
- Je revenais avec papa de chez l’oculiste, qui m'avait mis une pommade sur les yeux, et je voyais tout flou. — (Gyrdir Eliasson, Le serpent à lunettes, dans le recueil Entre les arbres, traduit se l'islandais par Robert Guillemette, Paris : Books Éditions, 2010)
- Il existe différents types de pommades : Les cérats qui sont préparés à la cire, les liparolés avec de la graisse, les glycérats avec de la glycérine et les vaselés à la vaseline.
- (Sens figuré) Compliments, louanges
- Son visage s’éclairait quand on lui faisait un compliment, d’ailleurs senti. Car nous ne nous distribuons, entre nous, aucune espèce de pommade, comme on pense. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 368)
- Le gouverneur charmant fit un speech au capitaine, lui passa de la pommade officielle, enfin la kyrielle de mentions de satisfaction habituelle des autorités. — (Luc Dangy, Moi, légionnaire et marsouin : Algérie, Nouvelle-Calédonie, Nouvelles-Hébrides, 1902-1913, 1932, page 297)
- Il a recommencé ses boniments et m'a enseveli une fois de plus sous la pommade. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 151, page 96, 17 février 1933)
- laprade
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oeillade
?- Mauvaise orthographe de œillade.
- lalevade
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accolade
?- Action d’embrasser en mettant les bras autour du cou.
- Donner l’accolade à un officier après l’avoir fait reconnaître.
- Une accolade fraternelle.
- Comme pour beaucoup de maladies, notamment les virus saisonniers, la Covid-19 peut se transmettre lors d’un contact direct avec une personne infectée, à savoir : une poignée de main, une bise ou encore une accolade. — (Marie-Émilie Hugoni, « Covid-19 : comment se transmet le virus Sars-Cov-2 ? », marieclaire.fr, 28 janvier 2021 → lire en ligne)
- Nous nous sommes jetés dans les bras l’un de l’autre et nous nous tenons enlacés.Nous sommes enlacés.Je n’ose pas lâcher le premier, de peur de paraître trop peu ému, et j’attends qu’il commence. Nous sommes comme deux lutteurs qui se tâtent — lutte de sensibilité dans laquelle Matoussaint l’emporte sur Vingtras. Matoussaint connaît mieux que moi les traditions et sait combien de temps doivent durer les accolades ; quand il faut se relever, quand il faut se reprendre. Il y a longtemps que je crois avoir été assez ému, et Matoussaint me tient encore très serré.À la fin, il me rend ma liberté : nous nous repeignons, et il me demande en deux mots mon histoire. — (Jules Vallès, Le Bachelier, G. Charpentier, 1889)
- Il paraît, bien que nous ne l'ayons jamais vu faire, que l'accolade est remplacée [en Chine], comme marque de respect, par un reniflement sur la main de la personne que l'on veut honorer. — (Émile Bard, Les Chinois chez eux, Paris : A. Colin et Cie, 1899)
- Aussitôt Arlette a senti que Telcide est son ennemie. Pas un mot de bienvenue ! pas une phrase gentille ! Rien qu’un baiser, plus froid que la plus banale des accolades. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 22)
- Crosby lui donna l’accolade exactement comme le font des généraux qui remettent une décoration à un officier. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- De G8 en G20, il a multiplié accolades, embrassades, bourrades. — (Frédéric Pagès, Tous amis avec Manu, Le Canard Enchaîné, 19 juillet 2017, page 1)
- (Sens figuré) (Par plaisanterie)
- Il les trouve tranquillement assis avec les brigands, mangeant un jambon de la Manche cuit au sucre, et donnant de fréquentes accolades à une outre de Val-de-Peñas que l’on avait volée exprès pour eux : attention délicate ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Vieilli) Cérémonies observées dans la réception d’un chevalier, et qui consistait ordinairement à donner trois coups du plat de l’épée sur l’épaule ou sur le cou de celui qu’on armait chevalier, après quoi on l’embrassait.
- Donner, recevoir l’accolade.
- (Typographie) Symbole typographique { ou }, qui servent à rassembler plusieurs objets, soit pour en former un tout, soit pour montrer ce qu’ils ont de commun ou d’analogue entre eux.
- L’accolade s’emploie souvent dans les comptes, dans la formation des tableaux, etc., et se place, suivant le besoin, horizontalement ou verticalement.
- Réunir plusieurs articles, plusieurs colonnes par une accolade.
- On joint par une accolade les portées de toutes les différentes parties d’une pièce de musique.
- Une accolade ouvrante.
- Il y a dans ma chambre, pendu au mur gelé, un « Règlement » où toutes les accolades ont la forme de ta lèvre supérieure : c’est le seul objet d’art qui pare la nudité de la pièce… — (Colette, La Retraite sentimentale, 1907)
- (Architecture) Élément architectural ornemental.
- Les accolades sont, à leur origine, à peine apparentes ; plus tard, elles se dégagent, sont plus accentuées […] — (Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, tome 1, Accolade, Bance et Morel, Paris, 1854 à 1868)
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camarade
?- Celui ou celle qui, en partageant les occupations, la vie d’une ou de plusieurs personnes, contracte avec elles une sorte d’amitié et une communauté d’intérêts.
- Un seul oignon frit à l'huile un seul oignon nous change en lions. Au pas camarades, au pas camarades, au pas, au pas, au pas. — (anonyme, Le chant de l'oignon, chant militaire français, Révolution et Premier Empire)
- Les ouvriers vaincus sont persuadés que leur insuccès tient à la vilenie de quelques camarades qui n'ont pas fait tout ce qu'on avait le droit d'attendre d'eux; de nombreuses accusations de trahison se produisent. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, page 358)
- …et, surprenant un homme qui volait la ration d’un camarade, il l’invectiva et le frappa à la face. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 272 de l’édition de 1921)
- C'est un lieutenant qui me demande. Au temps où il préparait la licence, il a connu, à Louis-le-Grand, mes camarades et désire me parler d'eux. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Dans le train de Cherbourg à Paris, le hasard voulut que je trouvasse comme compagnon de wagon un de mes anciens camarades. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- À quelque cent mètres en avant, dans le même chemin, les trois vaches et les six bouvillons de sa petite camarade, la Tavie, […], prenaient le pas accéléré, excités par les coups de fouet, et les injures vigoureuses . — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Politique) Appellation que se donnent entre eux les partisans de certains partis de gauche.
- C’est un camarade. En argot politique ça signifie que c’est un anarchiste. On se comprend. — (Jehan Rictus, Journal quotidien, cahier 19, page 30, 27 avril 1901)
- Lorsque, à Paris, prit naissance la Revue Commune sous la direction et grâce à l'initiative hardie du camarade Louis Aragon, celui-ci eut l'idée d'ouvrir une enquête. — (André Gide, Discours aux étudiants de Moscou, en annexe de Retour de l’U.R.S.S., 1936)
- Appel aux camarades socialistes et de toute la gauche:Le capitalisme ultra libéral impose au monde les ravages de son illusion idéologique sans rencontrer d'opposition. Les politiques ne se donnent plus les moyens de l'endiguer, ils s'y soumettent lorsqu'ils ne le favorisent pas. Le Traité pour une Constitution Européenne en est un bel exemple. — (Blog de « Rénovation Socialiste », 2008)
- En mai 1968, comme la majorité de ceux qu'on commençait à appeler, avec une tendresse où perçait déjà la déférence, « les jeunes », j'ai été happé puis porté par la vague. J'ai défilé bruyamment, j'ai vaillamment contesté, j'ai couru à perdre haleine; [...] je me suis mis, d'un seul coup comme tout le monde, à utiliser le mot « camarade », j'ai prêté allégeance à l'époque par ma rébellion même contre les diverses formes d'autorité […] et j'ai, sur ma lancée, poussé le zèle jusqu'à vouloir précéder le mouvement en militant, pendant quelques années, à la gauche du gauchisme. — (Alain Finkielkraut, À la première personne, NRF, 2019, page 15)
- chasserades
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voide
?- Synonyme de guède.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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alidade
?- Règle mobile qui tourne sur le centre d’un instrument avec lequel on prend la mesure des angles.
- […] on procéda à ce relèvement au moyen d’un niveau spécialement construit à cet effet, formé d’une alidade mobile autour d’une charnière placée au sommet d’une équerre en bois. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
- Je passe donc la nuit dans cet observatoire où je pointe l’alidade du triangle de visée sur les lueurs des canons boches. — (Guillaume Apollinaire, lettre à Madeleine Pagès du 30 août 1915)
- Vaste et vide comme, à l’aube, une salle des pas perdus, la passerelle était vitrée sur toute sa périphérie. Sous le contrôle somnolent d’un officier, deux timoniers s’y relayaient toutes les quatre heures devant les consoles, sondeurs et radars, l’œil rivé sur l’alidade de visée. — (Jean Echenoz, Je m’en vais, Les Éditions de Minuit, Paris, 1999, page 34)
- hellade
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ratonade
?- (Peu usité) Variante orthographique de ratonnade.
- Constantine : 20 août 1955. La ratonade gigantesque fit des centaines de morts, tous algériens, abattus au fusil-mitrailleur par les Européens déchaînés et haineux protégés discrètement par les autorités coloniales de la ville... — (Rachid Boudjedra, L'Insolation, Paris [Denoël, 1972], LP, 1994, page 166-167.)
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embuscade
?- (Militaire) Troupe de gens armés qui se cachent pour surprendre les ennemis.
- (Généralement) Manœuvre de surprise militaire ou endroit dans lequel on la dresse.
- Un pays de montagnes se passe plus facilement de cavalerie qu’un autre. Il ne s’agit pas de grandes batailles rangées, mais d’embuscades, de petits combats. — (Anonyme, La Neutralité de la Suisse, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Pour que les Comanches n’eussent pas pris plus de soin, il fallait qu’ils se crussent bien forts, ou bien qu’ils eussent préparé une embuscade dans laquelle ils espéraient faire tomber leurs trop confiants ennemis. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Renault Trucks Défense a donc développé et breveté une solution innovante pour transporter 15 200 lires de carburants sous haute protection tout en assurant la survivabilité des équipages en cas d’embuscade. — (Renault Trucks Défense, des solutions innovantes de protection, dans Arts&MétiersMag, n°349, octobre 2012, page 51)
- Renseignés sur l’embuscade, Fox et ses compagnons ont à nouveau l'avantage de la surprise, même s'ils sont loin d'être tirés d'affaire. Ils ne peuvent tenter un passage en force à Angour Adda et le seul moyen d'éviter le piège tendu est de traverser la vallée pour se faufiler sous les installations de l'armée. Un pari risqué. — (DOA, Pukhtu Primo, Folio Policier/Éditions Gallimard, 2017)
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peuplade
?- (Collectif) Rassemblement d’hommes, fixe ou errant, dans les pays non encore civilisés.
- Des espaces considérables de sa surface sont couverts de marais et sur son territoire vivent plusieurs peuplades plus ou moins sauvages qui ont besoin d’un grand espace pour y trouver leur nourriture. — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- Personne n’ignore ce que fut cette aventureuse campagne du général Skobeleff contre les peuplades turkomènes, – campagne dont la création du chemin de fer transcaspien assura le succès définitif. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Lesbos […] est encore habitée par une peuplade grecque, de mœurs à demi orientales, comme au temps où le Lydiens leur envoyaient leurs étoffes de soie et passaient dans ses ports en faisant voile vers Athènes. — (Pierre Louÿs, « Lesbos aujourd’hui », 1901, dans Archipel, 1932)
- Le site archéologique représente désormais la preuve la plus ancienne de présence humaine en Wallacea, mais les chercheurs espèrent que des fouilles plus approfondies permettront de démontrer que des peuplades étaient présentes dans la région bien avant, permettant de résoudre le mystère du peuplement de l'Australie. — (AFP, La plus ancienne peinture rupestre au monde découverte dans une grotte indonésienne, radio-canada.ca, 14 janvier 2021)
- (Sens figuré) — Nous sommes d’abord une peuplade de soi-disant grands poètes ! — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
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septembrisades
?- Pluriel de septembrisade.
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tétrade
?- Groupe de quatre éléments solidaires.
- (Antiquité) Nombre quatre, symbole de justice chez Pythagore ; série ou somme des quatre premiers nombres, combinaison numérique dans laquelle interviennent quatre nombres ou quatre opérations particulières.
- Tu t’appelleras Hermès, et tes disciples, quand tu les auras trouvés s’appelleront Tat, Asclèpios et Ammon. Puisse se compléter bientôt la tétrade hiératique qui doit transmettre, d’une génération à l’autre, le dépôt de la science sacrée. — (L. Ménard, Rêv. païen, 1876, page 126)
- Ensemble de quatre éléments tels que ceux qui forment ou qui définissent l’âme, l’Homme ou la Divinité.
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estouffade
?- (Cuisine) (Vieilli) Manière de préparer un plat à l’étouffée.
- (Par métonymie) Le plat lui-même.
- (Spécialement) Genre de daube (ragoût).
- myxoide
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reparade
?- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe reparader.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe reparader.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe reparader.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe reparader.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe reparader.
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maussade
?- D’humeur chagrine ; sombre ; ombrageux ; morose ; renfrogné.
- On le jugea maussade et insignifiant, ce pâle blond aux yeux bleus, dont le regard semblait tourné en dedans. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Lorsque le hasard les forçait de se trouver ensemble, il devenait taciturne, maussade, ne répondait qu’avec difficulté aux questions qu’elle lui adressait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- […], et je me rendis compte que même à Göttingen il pleuvait parfois, les gens pouvaient être maussades, […]. — (Ruth Klüger, Perdu en chemin, traduction des éd. Viviane Hamy, 2010, La Martinière, 2013)
- Voilà l’image de ma vie : je devrais fredonner gaiement sous la douche, tout à la joie de ce jour nouveau, et je m’engonce dans l’amère moiteur de maussades ruminements. — (Patrick Cauvin, Huit jours en été, Jean-Claude Lattès, 1979, chap.1)
- Dès huit heures du matin, on se pressait dans le métro en bourrant tous les Parisiens maussades à l’idée d’aller au travail pour leur piquer les places assises. — (Alexandra Varrin, J'ai décidé de m'en foutre, Éditions Léo Scheer, 2015)
- (Par extension) Qui cause du mécontentement ou de l’ennui.
- […] excepté lorsqu’à la seconde ou à la troisième scène d’un maussade chef-d’œuvre d’alors, une apparition bien connue illuminait l’espace vide, rendant la vie d’un souffle et d’un mot à ces vaines figures qui m’entouraient. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par extension) Qui désigne un temps, une météo pas très agréable, peu ensoleillé.
- Le regard de Gregor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps maussade — on entendait les gouttes de pluie frapper le rebord en zinc — le rendit tout mélancolique. — (Franz Kafka, La Métamorphose, 1988 [1915], traduction par Bernard Lortholary)
- Le calme de la veille a disparu. Même sous un ciel maussade, les visiteurs sont de retour le jeudi de l'Ascension pour les Grandes Eaux Musicales. — (Denis Lemarié, Chroniques de Versailles : Janvier à juillet 2005, Éditions Publibook, 2005, page 147)
- (Par extension) Qui est terne, triste et gris.
- Malgré les soleillées qui précisaient les dessins délicats des ramilles s’enchevêtrant, la forêt de la Côte, dominant le village, restait maussade et grise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
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mazarinades
?- Pluriel de mazarinade.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.