Dictionnaire des rimes
Les rimes en : façon
Que signifie "façon" ?
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- Action de faire ; usité en ce sens seulement avec la préposition de, dans le style familier, et signifiant « par le fait de quelqu’un, par son œuvre ».
- Il doit lancer contre elle un trait de ma façon. — (François Tristan L’Hermite, La Mariane, II, 3)
- Ce héros de ma façon sort un peu des règles de la tragédie […] — (Pierre Corneille, Examen de Nicomède)
- Je disais, en voyant des vers de sa façon […] — (Molière, Le Misanthrope, I, 2)
- Les uns ne voulaient point de Dieu ; les autres nous en donnaient un de leur façon […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le jeudi après les Cendres sur la vérité de la religion, 3)
- […] mais les œuvres de notre choix, nous nous y prêtons avec complaisance ; c’est un joug de notre façon, qui ne nous blesse jamais […] — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le mercredi de la troisième semaine de Carême : Du véritable culte, 2)
- Ce n’est pas là une imagination qui se joue, et qui substitue à la véritable idée des choses un fantôme de sa façon […] — (Jean-Baptiste Massillon, Oraison funèbre de messire de Villeroy, archevêque de Lyon, 1)
- Oui, mon père est comme tous les pères, ce que je n’avais pas su voir jusqu’ici ; avec infiniment plus d’esprit et même de sentiment qu’un autre, il n’en veut pas moins me rendre heureux à sa façon et non à la mienne. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Il ne put pas résister à l’envie de leur jouer une comédie de sa façon qui lui donnerait quelques instants d’agrément. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Manière ; sorte.
- Après la Coupe du monde de 2022, l’humanité entière fut gagnée par la fièvre du ballon rond et ce sport s’imposa comme la meilleure façon de régler les problèmes internationaux. — (Bernard Werber, « Du pain et des jeux », dans L'Arbre des possibles et autres histoires, Éditions Albin Michel, 2002)
- […] au lieu que, revenant à examiner l’idée que j’avais d’un Être parfait, je trouvais que l’existence y était comprise en même façon qu’il est compris en celle d’un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits, ou […] — (René Descartes, Discours de la méthode, IV, 5)
- […] et qu’ils sont tellement accoutumés à ne rien considérer qu’en l’imaginant, qui est une façon de penser particulière pour les choses matérielles, que tout ce qui n’est pas imaginable leur semble n’être pas intelligible. — (René Descartes, Discours de la méthode, IV, 6)
- Et de quelle façon punissez-vous l’offense,si vous traitez ainsi les vœux de l’innocence ? — (Pierre Corneille, Horace, III, 1)
- […] sans dessein de justifier la façon dont je l’ai fait parler [Chimène] français. — (Pierre Corneille, Le Cid, Avertissement)
- La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne. — (Pierre Corneille, Le Menteur, I, 1)
- Et, de quelque façon que l’on me considère. — (Pierre Corneille, Cinna, I, 2)
- De la façon enfin qu’avec toi j’ai vécu. — (Pierre Corneille, Cinna, V, 1)
- Et de quelle façon est-ce écouter des vœuxQu’obliger un amant à travailler contre eux ? — (Pierre Corneille, Pertharite II, 2)
- Monsieur le mort, laissez-nous faire ; on vous en donnera de toutes les façons ; il ne s’agit que du salaire. — (Jean de la Fontaine, Fables, livre VII, 11 (Le Curé et le mort))
- On obtient tout de moi quand on s’y prend de la bonne façon. — (Molière, Les Précieuses ridicules, 8)
- […] Et qu’enfin tout le mal, quoique le monde glose,n’est que dans la façon de recevoir la chose […] — (Molière, L’École des femmes, IV, 8)
- La vilaine façon de parler que voilà ! — (Molière, Le Mariage forcé, 16)
- Hélas ! De la façon qu’il parle, serait-il bien possible qu’il ne dît pas vrai ? — (Molière, Le Malade imaginaire, I, 4)
- Il semble, de la façon que vous parlez, que la vérité dépende de notre volonté. — (Blaise Pascal, Les Provinciales, 8 (Maximes corrompues des casuistes…), 28 mai 1656)
- Ma santé est détestable, mais je suis heureux autant qu’un vieux malade peut l’être. Votre façon d’être heureux est d’une espèce toute différente. — (Voltaire, Correspondance, année 1767 : À M. de Chabanon, 20 novembre)
- […] car, quand il s’agit de faire parler les passions, tous les hommes ont presque les mêmes idées ; mais la façon de les exprimer distingue l’homme d’esprit d’avec celui qui n’en a point […] — (Voltaire, Marianne, Préface)
- Si c’était pour négocier la paix, il viendrait ici faire une bonne œuvre ; car nous en avons grand besoin, à la façon dont nous faisons la guerre. — (Jean le Rond D’Alembert, Correspondance de Frédéric [le Grand] avec d’Alembert, 30 juillet 1781)
- Que tous ces impôts qu’on lève sur nous en tant de façons vont en leur poche [des courtisans] et non pas dans celle du roi. — (Paul-Louis Courier, Aux âmes dévotes de la paroisse de Véretz, 1821)
- La façon de donner vaut mieux que ce qu’on donne : (Proverbial) On ajoute au prix de ce qu’on donne par l’amabilité avec laquelle on le donne.
- C’était une façon de parler : Ce que je dis, ce qu’il dit ne doit pas être pris à la lettre, à la rigueur.
- Travail de l’artisan qui a fait quelque chose.
- Il peut y ajouter [à une matière] des couleurs et de la façon par le dessus, mais non pas lui donner aucune bonté intérieure. — (Jean-Louis Guez de Balzac, De la cour, 2e discours)
- Tout montre combien la façon de l’ouvrier surpasse la vile matière qu’il a mise en œuvre […] — (Fénelon, Démonstration de l’existence de Dieu, 1712, page 29)
- […] il finit en m’assurant qu’il en connaissait un [tailleur] qui avait des mœurs, qui se contentait de ses façons, sans escamoter le moindre morceau de drap, et qui me servirait bien. — (Alain René Lesage, Histoire de Guzman d’Alfarache, VI, 1)
- Nos têtes seraient mal de la façon de l’Auteur de notre être : il nous les faut façonner au dehors par les sages-femmes, et au dedans par les philosophes. — (Jean-Jacques Rousseau, Émile, I)
- Venu à sa dernière façon : Achevé.
- Un livre parvenu à sa dernière façon. — (Desfontaines, Mémoires de Trévoux)
- Manière propre d’un écrivain, d’un artiste.
- La seconde façon d’un auteur est la critique de la première […] — (Olivet, Histoire de l’Académie françoise, tome II, XIV (Olivier Patru))
- On dit dans le même sens façon de faire.
- Eh bien ! Un jeune-homme doit-il être le copiste de la façon de faire de ces Auteurs ? — (Pierre de Marivaux, Le Spectateur françois, VII)
- (Familier) Air, mine, maintien, port d’une personne.
- Un homme, une femme de bonne façon.
- Avoir bonne façon, mauvaise façon.
- Monsieur un tel a fort bonne façon.
- Certes, ou je me trompe, ou déjà la victoire, qui son plus grand honneur de tes palmes attend, est aux bords de Charente en son habit de gloire pour te rendre content ; que sa façon est brave et sa mine assurée ! — (François de Malherbe, II, 12)
- Comme il continuoit cette vieille chanson,Voici venir quelqu’un d’assez pauvre façon. — (Mathurin Régnier, Satires, VIII (L’Importun, ou le Fâcheux))
- Sa mine, ses façons, tout me le rend suspect. — (Hauteroche, Les Bourgeoises de qualité, IV, 9)
- Bien fait et beau, d’agréable façon. — (Jean de la Fontaine, Aveux)
- Étonné d’un tel discours, selon lequel tous les péchés de surprise, et ceux qu’on fait dans un entier oubli de Dieu, ne pourraient être imputés, je me tournai vers mon janséniste, et je connus bien, à sa façon, qu’il n’en croyait rien. — (Blaise Pascal, Les Provinciales, 4 (De la grâce actuelle))
- (En particulier) Pour manière cérémonieuse et gênante de témoigner ses égards, sa politesse, sa circonspection, sa retenue.
- Recevoir, traiter quelqu’un sans façon.
- J’en use sans façon avec vous.
- Il m’a accordé cela sans façons.
- Assieds-toi, Camille. Tu sais bien qu'il n'est pas besoin de façons entre nous ... — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VII, Gallimard, 1937)
- À force de façons il assomme le monde. — (Molière, Le Misanthrope, II, 5)
- Mon Dieu, que de façons ! Gardez la bague puisque monsieur le veut. — (Molière, L’Avare, III, 12)
- Familièrement.
- Ne faites point tant de façons, ou, simplement, point tant de façons : Faites, sans plus de cérémonies, la chose dont il s’agit.
- Point de façon, je vous conjure ;Entrons vite dans la maison. — (Molière, Amphitryon, III, 6)
- (Au pluriel) Manières propres à une personne, de ses actions, de ses procédés.
- […], je vénère Faulkner et je ne peux oublier qu’en vérité c’est un pochetron, un pochetron honteux qui se cachait sous des façons collet monté. — (Pierre Michon, Le Roi vient quand il veut : Propos sur la littérature, Albin Michel, 2007)
- Cette femme a des façons fort engageantes.
- Vos façons ne me conviennent point.
- Peu d’amis la regrettèrent, ses façons étant d’une hauteur qui éloignait. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Avec vos façons de juges et de tortionnaires, et malgré l’intérêt que chacun de vous peut avoir dans la réussite de l’entreprise commune, vous êtes au fond des braves gens qui n’oseriez jamais me faire mourir. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- — Ce n’est pas du mauvais monde, répétait le père, mais tout de même, ils ont de drôles de façons. — (Bernard Clavel, Les Fruits de l’hiver, chapitre 40, Robert Laffont, 1968)
- (Au pluriel) Manières affectées ; ton.
- C’est une femme pleine de façons.
- Croyez-moi, celles qui font tant de façons n’en sont pas estimées plus femmes de bien […] — (Molière, La Critique de l’École des femmes, 3)
- Je pourrais vous demander encore si ce ne sont pas ici les façons du rang et de la naissance, plutôt que des besoins réels et effectifs ? — (Jean-Baptiste Massillon, Premier sermon pour le mercredi des Cendres : Sur le jeûne)
- Se dit également quelquefois des difficultés qu’une personne fait de se déterminer à quelque chose.
- Il fait des façons pour accepter ce présent.
- Il y fit d’abord quelques façons, puis il céda.
- Que signifient toutes ces façons ?
- Qu’elle y fait de façons ! — (Pierre Corneille, Le Menteur IV, 6)
- Votre plus court sera, madame la mutine,D’accepter sans façon l’époux qu’on vous destine. — (Molière, Sganarelle, ou le Cocu imaginaire, 1)
- Ah ! Je vous entends, voilà l’affaire, que diable, pourquoi tant de façons ? Monsieur, le mystère est découvert, et… — (Molière, L’Amour médecin, I, 3)
- Que de sottes façons et que de badinages ! — (Molière, Mélicerte, I, 3)
- Sa femme fit quelque peu de façons,N’ayant le temps d’en faire davantage. — (Jean de la Fontaine, Contes, III, 3 (Les Rémois))
- Ils ne font point tant de façons pour se marier. — (Marquise de Sévigné, 126)
- On dit que cette dernière [une dame] est repoussée [n’est pas faite dame d’honneur de la Dauphine], parce qu’elle a fait trop de façons et trop de propositions. — (Marquise de Sévigné, 397)
- Hé ! Faut-il tant tourner autour du pot ? […] Pour moi, je ne sais point tant faire de façon […] — (Jean Racine, Les Plaideurs, III, 3)
- Ce ne fut pas sans beaucoup de façons qu’il y consentit […] — (Antoine Hamilton, Mémoires de Grammont, 3)
- Mon cher capitaine, vous qui êtes jeune, riez des barbons qui font des façons à la porte du néant. — (Voltaire, Lettres en vers et en prose, 160 (À M. Dupuits), 23 décembre 1768)
- (Au pluriel) Se dit des manières, des procédés dont on use.
- Madame de Monaco mène cette affaire ; est est très bien chez Monsieur et chez Madame, dont elle est également aimée ; on est seulement un peu fâché de lui voir faire quelquefois à cette Madame-ci les mêmes petites façons qu’elle faisait à l’autre : il y a encore eu quelque petite chose, mais cela ne s’écrit point. — (Marquise de Sévigné, Lettre 163, À la même, 21 octobre 1673)
- On dit que voilà comme il faudrait vivre dans le monde et non pas comme tels et telles à qui la dévotion a gâté l’esprit, et qui décrient la véritable piété par des façons sauvages et des singularités indiscrètes. — (Jean-Baptiste Massillon, Sermon pour le jeudi de la deuxième semaine de Carême: Le Mauvais Riche)
- J’avais des grâces et de petites façons qui n’étaient point ordinaires. — (Pierre de Marivaux, Marianne, 1ère part)
- […] Thaïs, vous êtes un insolent, je ne suis point faite à ces façons-là. — (Claude Henri de Fusée, abbé de Voisenon, Le Sultan Misapouf et la princesse Grisemine : Histoire de la sultane Grisemine)
- Ils me rattrapèrent au moment où j’allais sauter sur la plateforme ; ils me saisirent aux épaules : « C’est pas des façons ! » — (Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 387)
- Soin, attention, circonspection.
- Cela ne mérite pas qu’on apporte tant de façons.
- J’en savais assez déjà pour juger qu’on ne fait pas tant de façons à la réception d’un laquais. — (Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1782-1789, Livre III)
- La comtesse : Quoi ! Suzon, il voulait te séduire ? - Suzanne : Oh que non ; monseigneur n’y met pas tant de façon avec sa servante ; il voulait m’acheter. — (Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, II, 1)
- (Par analogie) Apparence de certaines choses.
- Pour le faumage façon « ricotta », mixez les ingrédients jusqu'à obtenir une consistance relativement lisse. Goûtez afin d'ajuster l'assaisonnement. — (Lloyd Lang, Une journée dans mon assiette Vegan, Éditions Hachette Cuisine, 2019, page 170)
- Ce rôti, cet habit a bonne façon, mauvaise façon.
- C’est une façon de bel esprit, c’est une façon de brave, etc. : (Familier) Se dit de quelqu’un qui a quelque chose du bel esprit, du brave, etc., et qui n’en a guère que l’apparence.
- (Droit, Histoire) Travail d’un greffier pour dresser un arrêt.
- La façon d’un arrêt.
- (Économie, Politique) Chacune des opérations destinées à créer ou à accroître l’utilité d’un produit ; ou chaque degré d’élaboration d’un produit accompli par un producteur différent.
- Toutes les fois qu’une façon ne contribue pas à créer, ou bien à augmenter la valeur d’un produit, elle n’est pas productive. — (Jean-Baptiste Say, Épitome des principes fondamentaux de l’économie politique : façons productives)
- Toutes ces différentes ventes, tous ces achats […] ont été nécessaires pour que le coton du Brésil fût porté en robes de toile peinte ; ce sont autant de façons productives données à ce produit ; et plus ces façons auront été rapides, plus cette production se sera faite avec avantage ; mais si, dans une même ville, on achetait et vendait, plusieurs fois, une année durant, la même marchandise sans lui donner une nouvelle façon, cette circulation serait funeste au lieu d’être avantageuse, et augmenterait les frais au lieu de les épargner. — (Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique, livre I, chapitre 16, 1819)
- (Agriculture) Opération qui a pour but le travail, l’ameublissement de la terre.
- […] ce qui le portera non seulement à bien cultiver ses possessions et à les mettre en état de rendre tout ce qu’on en peut attendre quand elles ont eu toutes les façons nécessaires […] — (Vauban, Les Oisivetés de Monsieur de Vauban : Projet de dîme royale)
- Après le déchaussage, il a été créé une cuvette de la profondeur du labour ou du sillon de même profondeur sur toute la ligne. Cette façon est donnée à la main, à la sape (houe pleine) ou à la picole (houe triangulaire), ou avec des râteaux spéciaux à dents courtes et triangulaires. — (Le Progrès agricole et viticole, volume 119, no 1-26, 1943, page 28)
- Donner une façon à la vigne du Seigneur : (Sens figuré) Travailler à la propagation de doctrines qu’on juge bonnes.
- Il [le patriarche de Ferney : Voltaire] est mieux, et j’espère qu’il pourra encore, comme il le dit, donner quelque façon à la vigne du Seigneur. — (Jean le Rond D’Alembert, Correspondance avec le roi de Prusse, 9 avril 1773)
- (Désuet) L’enfant fait à une femme. — Note : on utilisait la forme de la façon de.
- Mais, monsieur, entre nous, quand de votre façon,Vous aurez, s’il se peut encor, garçon ou fille […] — (Jean-François Regnard, Le Distrait, I, 4)
- […] la princesse Honoria, sœur de Valentinien III, lui proposa de l’épouser. Elle lui envoya son anneau pour gage de sa foi ; mais avant qu’elle eût réponse d’Attila, elle était déjà grosse de la façon d’un de ses domestiques. — (Voltaire, Essai sur les mœurs, 11)
- (Désuet) (Bijouterie) Ornement broché à l’extrémité des coins d’une paire de bas.
- (Au pluriel) Les apprêts que l’on fait subir à certains objets pour les employer.
- Les mets seraient servis sans ordre, l’appétit dispenserait des façons […] — (Jean-Jacques Rousseau, Émile, IV)
- […] la moitié des équipages reste à terre pour donner à la Morue les façons dont elle a besoin. L’autre moitié s’embarque sur les bateaux. — (Abbé Raynal, Histoire philosophique et politique des établissemens & du commerce des Européens dans les deux Indes, XVII, 13)
- (Au pluriel) (Marine) Les courbes données à la carène, à l’avant, à l’arrière d’un bâtiment.
- Les façons d’un bâtiment.
Mots qui riment avec "on"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "façon".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : on , ons , ont , onts , ond , onds , omb , ombs , noms et nom .
-
localisation
- (Didactique) Action de localiser, de se localiser.
- Propriété liée à un endroit, un lieu.
- (Par extension) Endroit, un lieu.
- La localisation est un facteur capital dans l’analyse et l’estimation des prix immobiliers. — (Ünsal Özdilek, Fondements pratiques de l’immobilier, 2014)
- (Néologisme) (Anglicisme informatique) Action de régionaliser (« localiser »), c’est-à-dire adapter au contexte local (langue, culture). Elle est abrégée avec le numéronyme L10n.
- La localisation des logiciels.
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abolissons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent de abolir.
- Première personne du pluriel de l’impératif de abolir.
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aboyons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe aboyer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe aboyer.
-
garçon
- Enfant ou adolescent mâle, par opposition à fille.
- De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. — (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O’Connor), 1908, page 4)
- Ses deux premières femmes n’avaient pas su lui donner de garçon : tant pis pour elles. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », Édition Corrêa, 1940)
- Devant nous, sur la chaussée, une bande de jeunes garçons s’efforçaient de maîtriser un kérabau emballé. — (Kazuo Ishiguro, Quand nous étions orphelins, traduit par François Rosso, Éditions Gallimard, 2014)
- Madame, les garçons sont les soucis des mères. — (Victor Hugo)
- (Par extension) Jeune homme.
- Pendant la fête, elle ne quittait pas mon bras et refusait de danser avec les autres garçons du village. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Il accordait à son frère une grande habileté. Selon lui, ce gros garçon endormi ne sommeillait jamais que d’un œil, comme les chats à l’affût devant un trou de souris. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 98-99)
- Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que tout garçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- François Cadet, un bel homme, un beau garçon dont les filles s’éprennent d’abord, pour qui elles se jalousent et se déchirent. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
- (Par extension) Homme de genre masculin.
- Je me rappelai la soirée et la nuit. Il y avait donc un garçon dans le lit. Quelle stratégie adopter ? — (Amélie Nothomb, Ni d’Ève ni d’Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 61)
- Je reçois bon nombre de messages me demandant d'expliquer la fin, et la quasi totalité en provenance de... GARÇONS ! — (Solange te parle, tweet du 17 octobre 2012)
- (Par extension) Homme célibataire.
- — Ainsi, vous êtes encore garçon ? reprit-elle lorsque l’Anglais lui eut fait observer que sa vie errante depuis trois ans eût été peu conciliable avec les liens de l’hyménée. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Si ce grand seigneur restait encore garçon, il y avait moins de sa faute que de celle de sa tante, qui ne connaissait pas les fables de La Fontaine. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844 ; page 252 de l’édition Houssiaux de 1855)
- […]; sans doute, ils ont, eux aussi, certains du moins, des ascendants névrosiques, mais la mysophobie atteint le plus souvent des gens minutieux ou méticuleux par tempérament, par exemple, des vieilles filles ou des garçons âgés, célibataires. — (Édouard Gélineau, Des peurs maladives ou phobies, Paris : Société d’éditions scientifiques, 1894, page 92)
- Pinglet. — Toute réflexion faite, je ne dînerai pas ici… Tu vas chez ta sœur, je suis garçon… je vais m’offrir un petit repas fin au restaurant !… — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
- Être vieux garçon, ça a ses avantages et ses inconvénients. — (Jo Barnais , Mort aux ténors, ch. XIII, Série noire, Gallimard, 1956, page 113)
- (Travail) Employé subalterne affecté à un service particulier. Celui qui travaille sous les ordres d’un maître, d’un patron ou d’un chef.
- Bert effleura successivement un bon nombre de métiers : il fut groom dans un magasin de nouveautés et chez un médecin, garçon de pharmacie, apprenti plombier. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 11 de l’édition de 1921)
- (En particulier) Serveur d’un café, d’un restaurant ou d’un hôtel.
- Nous nous mîmes à table. J’avais recommandé la carte au garçon : mes convives parurent contents. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Garçon!… garçon!… des pieds de mouton à la poulette, et servez chaud… Allons, vivement. — (J. Gabriel et Charles Dupeuty, Fanfan le batonniste, acte I, scène 5, représentée au théâtre du Vaudeville le 30 août 1845 ; dans La France dramatique au dix-neuvième siècle : choix de pièces modernes, volume 13, Paris : C. Tresse)
- Les bistros regorgeaient d’hommes, de femmes endormis, que parfois le garçon réveillait pour qu’ils cédassent la place à de nouveaux venus. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Il sollicita le garçon d’un timbre retentissant, en cognant bruyamment ses vastes pattes. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 11)
- Paresseusement, Colombe égoutta les trois verres dans le seau à glace, avec une indifférence de vieux garçon, et les emplit de café tiède. — (Colette, Le toutounier, 1939)
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perfection
- (Au singulier) Qualité de ce qui est parfait dans son genre.
- — Elle garde mes vaches, fait le beurre et les fromages à la crème dans la perfection. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- C'est pour cela que les catalogues illustrés sur les expositions ont toujours été des entreprises sans lendemain, malgré la perfection des gravures. — (L'exposition universelle de 1867, illustrée, Paris, 1867, volume 1, page 480)
- Il faut aspirer à la perfection.
- Il est difficile d’atteindre, d’arriver à la perfection.
- Donner à un ouvrage toute la perfection dont il est susceptible.
- (Religion) (Au singulier) L’état le plus accompli de la vie religieuse.
- Le quiétisme […] érigeait en système et posait avec franchise comme suprême perfection l’état d'immobilité et d’impuissance où l'âme parvient à la longue quand elle abdique son activité. — (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, page 178)
- Nous croyons avoir assez fait comprendre quʼil y a de sortes de perfections pour la langue internationale : l’une vraie, faite des qualités qui répondent amplement au rôle de l’organe. Celle-là, l’Esperanto la possède, et la pratique le prouve tous les jours. L’autre, fictive et trompeuse, loin de répondre à la fin de l’idiome, y nuit au contraire plus ou moins, selon qu’elle s’éloigne peu ou beaucoup des qualités que la langue internationale doit posséder pour tous. — (Louis de Beaufront, Commentaire sur la grammaire de la Langue Internationale « Esperanto », 1900)
- (Au pluriel) Qualités excellentes, soit de l’âme, soit du corps.
- Être doué de toute sorte de perfections.
- (Religion) (Au pluriel) État parfait.
- Les perfections divines.
- (Familier) Être, chose qui a toutes les qualités.
- Cette personne est une perfection.
- (Quelquefois) Achèvement.
- Il faut porter cet ouvrage à sa perfection.
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accentuation
- Action d’accentuer.
- Les règles de l’accentuation française.
- Les règles de l’accentuation grecque.
- Entendre bien l’accentuation.
- Cette accentuation est vicieuse.
- Son accentuation laisse à désirer.
- Dans ce contexte, on constate une accentuation d'une gestion managériale du sport. — (Marina Honta, Les territoires de l'excellence sportive, 2002)
- Même si la cadette admire son aînée, elle n'a pas ces coups de griffes, qui, par des accentuations syncopées, font d'Argerich l'interprète d'élection de ce concerto. — (Musique classique - Concerts chez soi, Le Devoir.com, 6 aout 2010)
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acculturons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe acculturer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe acculturer.
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abattrons
- Première personne du pluriel du futur de abattre.
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adjugions
- Première personne du pluriel de l’indicatif imparfait du verbe adjuger.
- Première personne du pluriel du subjonctif présent du verbe adjuger.
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acquiesçons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe acquiescer.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe acquiescer.
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domination
- Action de dominer par la puissance ou l’autorité. — Note : Il se dit tant au propre qu’au figuré.
- D’origine berbère ou carthaginoise, elle passa successivement sous la domination romaine, vandale, byzantine et arabe. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 145)
- Dès qu’on le regarde mieux, on retrouve vite chez lui la tare habsbourgeoise qui, comme la lèvre proéminente de la famille se transmet de génération en génération : l’orgueil impérial, la volonté implacable de domination et le fanatisme de l’Allemagne. — (Ernest Denis, La Question d’Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 60)
- Encore plus que les armes, la force physique et les lois, l’idéologie assure la domination notamment en s’assurant la complicité forcée des dominés. — (Katherine Roussos, Décoloniser l'imaginaire, L'Harmattan, 2007, page 74)
- Dans cette structure bureaucratique, voire bureaupathologique (Thompson, 1969), la domination de la rationalité légale fait primer le formalisme juridique sur le contenu des productions ou services, autrement dit, systématiquement la forme sur le fond. — (Christophe Bounamous, « La pratique de la psychodynamique du travail en institution, entre domination et résistance », dans Travailler 2019/1, n° 41, pages 97 à 109)
- (Spécialement) (Sexualité) Jeu où un partenaire domine l’autre.
- D'ordinaire, les donjuans, êtres de vanité, êtres de chair et de sang, n'ont pas conscience de grand chose, de sorte qu'ils ne connaissent même point toute l'étendue de leur bonheur ou de leur domination. — (Louis Bertrand, Une destinée, tome 5 : Mes années d'apprentissage, Paris : chez Arthème Fayard, 1938, page 206)
- (Au pluriel) (Religion) Un des ordres de la hiérarchie des anges.
- Je sais que vous gardez une place au PoèteDans les rangs bienheureux des saintes Légions,Et que vous l'invitez à l'éternelle fête,Des Trônes, des Vertus, des Dominations. — (Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1857, extrait du poème Bénédiction)
- Voici comment s'exprime saint Grégoire le Biglosse : « Nous reconnaissons neuf degrés ou ordres d’Anges, parce que la Parole de Dieu rend témoignage des Anges, des Archanges, des Vertus, des Puissances, des Principautés, des Dominations, des Trônes, des Chérubins et des Séraphins. — (Macaire, Théologie dogmatique orthodoxe, tome 1, traduit du russe par un russe, Paris : chez Joël Cherbuliez, 1859, page 484)
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destination
- Emploi auquel une personne ou une chose doit être affectée ou usage qu’on en peut faire.
- Les objets de ménage prédominaient ; parmi ceux-ci le vase de nuit en tôle émaillée tenait une place importante ; je crois fort qu'il servait à des usages nombreux et très différents de sa destination primitive. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Cet édifice a changé de destination.
- On a employé cette somme, ces fonds suivant la destination qui en avait été faite.
- Lieu où l’on doit se rendre ; lieu où une chose est envoyée, expédiée ; la détermination ou l'adresse de ce lieu.
- Lorsque nous arrivâmes à destination, la mer trop houleuse nous interdisait toute nouvelle tentative de débarquement. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- – Voici. Je m'appelle Jean Valjean. Je suis un galérien. J'ai passé dix-neuf ans au bagne. Je suis libéré depuis quatre jours et en route pour Pontarlier qui est ma destination. — (Victor Hugo, Les Misérables, I, 2, 3 ; 1862)
- Au carrefour de Mazagran, les Allemands m’ont interpelée pour me questionner sur mes intentions et ma destination. — A Vouziers, je vais a Vouziers, leur ai-je répondu, haletante, tout en leur présentant mes papiers. — (Marie-Gabrielle Copin-Barrier, Robert-Espagne, une tragédie oubliée: Une femme de gendarme raconte, L'Harmattan, 2009)
- Arriver au lieu de sa destination.
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acoquinons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent du verbe acoquiner.
- Première personne du pluriel de l’impératif du verbe acoquiner.
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cordon
- (Sens propre) Petite corde, par exemple utilisée pour tirer un mécanisme, une sonnette, … → voir cordon de tirage et tirer le cordon
- On doit remarquer que toutes les fois qu’on veut faire répéter, il faut tirer le cordon N pour remettre la levée F en prise. — (Antoine Thiout, Traité De L’Horlogerie, Méchanique Et Pratique, volume 2, Moette, 1741, page 307)
- (Passementerie) Chemin de corde permettant l’ouverture et la fermeture des rideaux.
- Un cordon de rideau décrivait une boucle autour de sa poitrine tandis que l’extrémité du lien était attachée au pommeau de la douche. — (Frédéric_Dard, Une seconde de toute beauté, Univers Poche, 2013)
- (Vieilli) (Portiers et concierges) Petite corde au moyen de laquelle ou ouvre ou ferme une porte.
- Dans les maisons particulières le portier est cordonnier, tailleur ou écrivain ; il travaille à son métier sédentaire & n’a que le cordon à tirer. — (Louis-Sébastien Mercier, Tableau de Paris. Nouvelle édition Corrigée & augmentée, tome quatrième, 1783, page 29)
- Mais il y a un brave homme de concierge qui l’a guidée dans les couloirs obscurs et lui a ouvert la porte des coulisses. Il faut laisser un généreux pourboire à ce prolétaire du cordon. — (Marie Colombier, Les Mémoires de Sarah Barnum, 1883)
- Petite corde utilisée pour tenir, accrocher ou serrer. → voir tenir les cordons de la bourse et serrer les cordons de la bourse
- C’est un cordon… Je vous jure… Oui, un cordon de scapulaire. Pourtant, elle n’était pas bigote. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, 1938)
- (Militaire) Attache d’un instrument de corps.
- Cordon de trompette en laine aux trois couleurs nationales mélangées (grosseur 4mm, longueur développée 7m800{e|mm}}) ; à chaque extrémité un gland en laine (hauteur totale 140mm ; hauteur de la tête cylindrique 45mm ; diamètre du cylindre 30mm ; hauteur du contour 15mm ; longueur de la frange 80mm) ; au-dessus du gland est un coulant (hauteur 15mm). La tête est à point de Milan en gros cordonnet des trois couleurs mélangées. Le contour est coquillé du même cordonnet et présente trois bandes superposées, celle du haut écarlate, celle de la base bleue, et celle du milieu blanche. — Les tours extérieurs de la frange sont en laine retorse écarlate. Ceux immédiatement au-dessous sont blancs et le noyau est bleu foncé.Ce cordon sert à suspendre la trompette.. — (« Description de l’uniforme de la cavalerie », Journal militaire officiel, numéro 24, 1859, page 44)
- (Turquie) Lacet de soie pour étrangler les personnages éminents dont le sultan voulait se défaire.
- Sur un signe de DaoudPacha, le djèbedji-bachi jeta un cordon autour du cou de Sultan-Osman. — (Joseph Marie Jouannin, Turquie, Firmin Didot frères, 1853, page 210)
- (Vieilli) (Cavalerie) (Équipement des dragons) Attache d’une petite pièce de cuir pour protéger les bottines des éperons.
- & on serre le cordon. Après l’avoir serré, on tourne le cordon autour du collet de l’éperon […] — (De la Porterie, Institutions militaires pour la cavalerie et les dragons, Chez Guillyn, 1754, page 93)
- (Marine) Attache d’une voile sur son support.
- On serait peut-être porté à croire que ces garcettes de ris ne sont que les cordons d’une bonnette ; mais aucune ligne ne les unit et leur aspect général est bien plutôt celui de garcettes de ris. — (Albert Anthiaume, Cartes marines, constructions navales, voyages de découverte chez les Normands, 1500-1650, volume 2, E. Dumont, 1916, page 311)
- Petite corde utilisée comme élément décoratif ou distinctif. → voir grand cordon
- […] le nœud en dehors et près des boutons, le cordon du ferret en dedans de l’habit ; le ferret et la partie inférieure du cordon sortent entre le 2e et le 3e bouton. — (Dictionnaire de législation et d’administration militaires, 2 G-L, volumes 1 à 3, Berger-Levrault & fils, 1873, page 260)
- (Religion) Ceinture distinctive d’un ordre.
- L’une des conditions est de porter, jour et nuit, sur les reins, le cordon de cette confrérie. — (François Pérennès, Dictionnaire de bibliographie catholique, 3, volume 2, Migne, 1839, page 785)
- (Militaire) tresse colorée marquant l’appartenance à un corps ou un grade.
- Et puis comme il aime à placer un nom historique sur toutes ces figures qui passent à cheval avec des épaulettes et un cordon ! — (Le Diable boiteux à Paris, ou, Le livre des cent-et-un, volume 1, Réd. de la Collection, 1831, page 60)
- Petite corde utilisée comme base pour fabriquer une corde ou un objet tressé.
- […] de ces cordons réunis et tortillés ensemble, on compose les plus grosses cordes. — (Dictionnaire raisonné universel des arts et métiers, Chez Amable Leroy, Librarie, 1801, page 549)
- (Spécifiquement) (Marine) Toron utilisé pour faire des câbles ou grelins.
- La grande difficulté de travailler ceux-ci fait qu’on préfère dans tous les ports les grelins à trois cordons […] — (Encyclopédie méthodique, volume 1, 1785, page 194)
- (Vannerie) Brin d’osier servant à border une pièce.
- Terminer une pièce de vannerie par un cordon fait de quelques brins d’osier. — (François Raymond, Dictionnaire des termes appropries aux arts et aux sciences, Masson, 1824, page 77)
- (Amazonie) Cordes pour confectionner un hamac.
- Celui-ci [le hamac en filet] se forme en doublant le cordon sur deux perches ou bâtons, éloignés de 6 ou 7 pieds, jusqu’à ce qu’il y ait 40 ou 50 fils parallèles, que l’on assujettit, à des intervalles d'environ un pied, par d'autres cordons placés en travers […] — (La Revue maritime, volume 43, Les Grandes éditions françaises, 1874, page 488)
- Petite corde utilisée pour mettre le feu. → voir cordon Bickford
- Donne-moi vingt centimètres de cordon et deux détonateurs. — (Alain Pujol, Dynamite à gogo, FeniXX, 1960)
- (Marine) Utilisé pour calfater. → voir cordon d’étoupe
- Une fois la couture ouverte à la largeur voulue au fer taillant, filer l’étoupe en cordons de grosseurs convenables, en étirant les fibres et en les roulant à la main […] — (H. Dervin, Traité pratique pour la construction des bateaux en bois, Éditions maritimes et d’outre-mer, 1963, page 180)
- (Par extension) (Par analogie de constitution) Bande tissée ou tube.
- […] comme je l’ai déjà dit, le boyau intestinal s’affaisse sur lui-même, se chiffonne, et ne paraît plus qu’une sorte de cordon tortillé. — (Annales des sciences naturelles, volume 6, Masson, 1836, page 18)
- (Ordres et distinctions) Ruban de différentes matières et couleurs. → voir cordon bleuUn cordon (sens 18)
- Elle consiste dans un grand ruban moiré rouge, passant de l’épaule droite au côté gauche, au bas duquel cordon est attachée la décoration en or […] — (Georges de Chamberet, Manuel du légionnaire ou recueil des principaux décrets lois, ordonnances, etc., Librairie militaire de Corréard, 1854, page 109)
- (Anatomie) Canal contenant ou permettant l’écoulement de substances corporelles. → voir cordon spermatique, cordon ombilical et couper le cordon
- L’existence et l’indépendance de ces cordons n'est pas démontrée seulement par l’anatomie, elle l’est aussi par la physiologie expérimentale. — (Philibert Constant Sappey, Traité d’anatomie descriptive : Névrologie, V. Masson, 1852, page 162)
- (Botanique) Filet qui attache la graine au placenta. → voir cordon pistillaire
- On nomme l’espèce de cordon souvent très-court qui unit la graine au carpe, funicule. — (Nicolas Charles Seringe, Le Petit Agriculteur, ou Traité élémentaire d'agriculture, Hachette, 1841, page 97)
- (Barbe) tresse de poils.
- […] barbe à 3 mèches en cordon bordées des 2 mèches lisses de la moustache. — (Jean-Yves Empereur, Commerce et artisanat dans l’Alexandrie hellénistique, École française d’Athènes, 1998, page 290)
- (Héraldique) Ornement qui se termine par des houppes, et qui accompagne les armoiries des ecclésiastiques.
- Dans le Blason, [la houppe] c’est la touffe de soie qui termine le cordon pendant au chapeau d’un évêque, d’un archevêque, d’un cardinal, d’un protonotaire. — (Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné Des Sciences, Sociétés Typographiques, volume 8, 1782, page 775)
- (Par extension) (Par analogie de forme) Ligne continue de matière. → voir cordon de soudure et cordon littoral
- […] appliquer un cordon de mastic silicone translucide sur les emplacements préparés, l’épaisseur de ce cordon devant être supérieure au vide à combler […] — (Philippe Cognard, Calfeutrement des joints dans le bâtiment. Applications, article de référence C3663 v1, Éditions Techniques Ingénieur, 2002)
- (Électricité) Fil conducteur d’alimentation. → voir cordon de branchement et cordon d’alimentation
- Lorsqu’il a voulu brancher le cordon du chargeur, il s’est trouvé piégé par une simple petite prise électrique. — (Laura Mare, Un éternel recommencement, 2008, page 31)
- Un bout de cordon et un petit système d’horlogerie, le tout à moitié tordu, à moitié calciné, laissent supposer qu’on se trouve devant un engin à retardement préparé minutieusement pour une heure décidée à l’avance. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, ch. XI, Série noire, Gallimard, 1956, page 96)
- (Informatique) Fil de connexion. → voir cordon de raccordement
- Je débranche ce câble. Prends un truc qui ressemble à une clé USB dans ma poche. Y branche le cordon du clavier […] — (Harry Bingham, Jusqu’à ce que la mort les réunisse, Place des éditeurs, 2014)
- (Cartographie) Bande de sable qui délimite une côte. → voir cordon littoral
- Les témoignages historiques, aussi bien antiques qu’actuels, expriment pour la région sétoise, la multitude des graus et donc la fragilité du cordon qui est à mettre au compte de la faiblesse des apports sédimentaires actuels […] — (Jean Rieucau, Le Languedoc, le Roussillon et la mer, volume 2, L’Harmattan, 1992, page 39)
- (Botanique) Disposition des rameaux fructifères. → voir cordon vertical, cordon oblique et cordon horizontal
- Cette disposition est sans doute très favorable au développement des cordons et à la production des fruits. — (Louis Noisette, Le Jardin fruitier, Audot, 1821, page 36)
- (Horticulture) Bande continue d’herbe ou plantes diverses.
- […] une autre fois de simple gazon, ou d’un monceau de terre couronné d’un cordon d’herbes communes. — (Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique, 1851, page 607)
- (Architecture) Moulure ronde marquant une division horizontale sur une façade.
- Sur un soubassement à cordon biseauté, les deux travées droites, en appareil régulier, gardent la trace à l’étage d’une ancienne baie à croisée et d’un cordon sous la corniche. — (Monde rural et patrimoine région wallonne, aménagement du territoire, urbanisme, logement, patrimoine, Editions Mardaga, 1996)
- (Spécifiquement) (Architecture, Militaire) Grosse moulure en saillie située sur la partie haute de l’escarpe ou de la contrescarpe.
- La hauteur du cordon au-dessus du fond du fossé était d’environ 9 mètres. — (Gabriel Baron Neigre, Journal des opérations de l’artillerie au siège de la citadelle d’Anvers, Imprimerie Royale, 1833, page 49)
- (Mycologie) Filament de mycélium.
- Le cordon subcorticalis est constitué d’un mycélium prosenchymateux dont les articles longs, étroitement liés entre eux […] — (Agronomie, Institut national de la recherche agronomique, 1982, page 559)
- (Numismatique) Bourrelet de ceinture d’une pièce de monnaie.
- En 1640 , on commença à se servir du balancier, et en 1683, on inventa la machine dont on se sert pour marquer le cordon sur les pièces d’or et d’argent. — (François Noel, Ephémérides politiques, littéraires et religieuses, Le Normant, 1812, page 40)
- (Minéralogie) Filets de quartz ou de calcite qui séparent certaines roches en blocs cubiques.
- Un groupe de Cristaux de quartz disposés par cordons verticaux, veinés de mine d’argent grise solide & cristallisée, avec quelques cristaux de spath perlé rhomboïdal. — (Description du Cabinet d’histoire naturelle ci-devant appartenant a M. le Marquis de Gouffier, 1780, page 82)
- (Géologie) Veine minérale.
- Néanmoins l’étude du cordon de Bretteville incite à la prudence quant à l’utilisation de la teneur en quartz car il est évident qu’elle varie selon la position du prélèvement sur le profil vertical. — (Pierre Hommeril, Étude de géologie marine concernant le littoral bas-normand et la zone pré-littorale de l’archipel anglo-normand, Faculté des sciences de Rouen, 1967, page 33)
- (Sens figuré) Ligne d’éléments identiques juxtaposés.
- Ensemble de plantes disposées en alignement (ex. : un cordon d’arbres, un cordon boisé). — (Georges Métailié, Antoine Da Lage, Dictionnaire de biogéographie végétale, CNRS Éditions, 2015)
- (Architecture) Rang de grosses pierres en saillie. → voir cordon de muraille
- Les cordons, consistant en chaînes horizontales isolées et peu profondes, font souvent office de larmiers. — (Louis Cloquet, Traité d’architecture, 1898, page 141)
- (Sécurité) Ligne formée de policiers, de militaires empêchant le passage. → voir cordon de police et cordon policier
- L’accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent ; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu’un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, « Le gamin qui cueillait les ceps », dans La Vache tachetée, 1918)
- Luke remontait lentement la rue vers le cordon en tenant Lawrence Keller par le bras. — (Jack Mars, Directive principale, 2019)
- (Militaire) Suite de postes garnis de troupes, qui sont à portée de communiquer entre eux.
- Les quartiers du second cordon les plus voisins du premier, doivent avoir des sentinelles sur les clochers ou sur des hauteurs […] — (Commentaires sur les mémoires de Montecuculi, généralissime des Armées, & grand-maitre de l’artillerie de l’empereur, volume 2, 1769, page 123)
- (Minéralogie) Alignement de blocs de pierre.
- À droite de la route et à mi-chemin de à Landéan est fléché le Cordon des druides […] C’est aujourd’hui une longue file de 80 blocs de quartz. — (Jacques Briard, Dolmens et menhirs de Bretagne, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1990, page 37)
- (Par métonymie) (Politique) Espace contrôlé en vue de surveiller les accès à une zone ; limite d’entrée dans cet espace.
- Dès le 16 juin 1947, la France, qui avait déjà établi un cordon douanier autour de la Sarre, procéda à une première réforme monétaire, l’échange du mark allemand contre un mark sarrois, première étape avant l’introduction du franc. — (André Kaspi et Jean-Baptiste Duroselle, Histoire des relations internationales, tome 2 : De 1945 à nos jours, Éditions Armand Colin, 2009, 16e édition, 2017)
- (Par métonymie) (Ésotérisme) Lien extensible reliant le corps physique au corps éthérique. → voir cordon d’argent
- Ce cordon possède des propriétés d’élasticité dans le sens où il peut s’étirer sur une longueur de plusieurs kilomètres, tout en conservant ses propriétés d’attraction magnétique. — (Michel Labrèche, Les Pouvoirs de la Magie Sienne, tome VII, Les éditions de La Clef d’Or, 2016)
- (Sports de neige) Au biathlon, périmètre de la cible.
- Le cordon peut nous sourire et être rentrant, il peut aussi être cruel et ne pas faire basculer la cible. — (Martin Fourcade, Martin Fourcade : Mon rêve d’or et de neige, Marabout, 2017)
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fond
- Endroit le plus bas, le plus intérieur d’une chose creuse.
- Je savais que les carpes se tiennent d'ordinaire au fond, c'était donc là qu'il fallait aller les chercher ; mais le fond était composé de vase […]. — (Où se tiennent les poissons, dans Le Magasin pittoresque, volume 33, 1865, page 382)
- […] : au sortir des presses, le jus est immédiatement amené dans des chaudières à double fond, où l'on fait circuler un courant de vapeur qui le porte à la température de 75 à 80° ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 125)
- Il y a là un gouffre dont on ne saurait trouver le fond.
- Évitez de « coincer » un pot dans un cache-pot étroit et profond, car l'eau d’arrosage risque de s’accumuler au fond sans que vous vous en rendiez compte. — (Odile Koenig, Encyclopédie visuelle des plantes d’intérieur, Éditions Artémis, 2005, page 47)
- (Par métonymie) Partie de liquide qui reste au fond.
- Je ne sais pas où Mme Barnaby achète ses parfums, mais ça ne doit pas être Rue du Faubourg-Saint-Honoré, ou alors elle ramasse les fonds de citerne. — (Frédéric Dard (San-Antonio), En peignant la girafe, Fleuve Noir, 1969, page 152)
- Si bien que pour éviter de boire la lie, mieux vaut laisser un fond de vin dans son verre, surtout si ce fond de vin provient de la fin de la bouteille. — (Jean-Damien Lesay, À la bonne franquette, La Martinière, 2013)
- Couche de terre, de sable, de rochers ou de vase que recouvre l’eau de la mer, d’un lac, d’une rivière à un endroit donné.
- Le fond de l’eau.
- Le fond de la rivière.
- Aller au fond.
- Sonder le fond.
- Fond de bonne tenue.
- Mauvais fond.
- (Marine) Hauteur de l’eau dans un endroit donné. → voir haut-fond et basfond
- Les glaciers du Spitzberg, bien que très importants, ne débitent pas d’icebergs ; leur conformation ainsi que les fonds réduits de la mer à leur base, ne permettent pas le vêlage d’ice-blocs. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le surlendemain […] dans la soirée, la couleur bleue de l’eau, indice des grands fonds, m’apprenait ma sortie du golfe de Panama. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Un scaphandrier islandais a plongé. Il a constaté que le Pourquoi pas ? gisait par 15 m de fond et que son étrave était brisée en quatre endroits. — (José Gers, Sur la mort du Pourquoi pas ?, France libre, volume 6, 1936)
- Il y a grand fond partout dans cette baie. — Couler à fond.
- Terrain considéré par rapport à son degré de fermeté, à sa qualité, à sa composition.
- Bâtir sur un fond peu solide.
- Un fond d’argile, de terre glaise.
- Ce qu’il y a de plus éloigné de l’entrée, de l’abord ; ce qu’il y a de plus reculé, de plus retiré dans un lieu, dans un pays. (Sens figuré) Se dit quelquefois pour la chose même.
- Le fond d’une boutique.
- Le fond d’un cachot.
- Le fond d’une baie, d’un port.
- Le fond d’un bois.
- Du fond de l’Asie.
- Il se retira au fond d’un cloître : C’est a dire dans un cloître.
- Ce qui forme le côté d’une chose opposé à l’entrée, à l’ouverture.
- Les panneaux qui forment le fond d’une armoire.
- La fond d’un chapeau, d’un bonnet, etc.
- (Vieilli) fond de bain, linge dont on revêt l’intérieur d’une baignoire, pour plus de propreté.
- Le fond d’un artichaut : La partie de l’artichaut qui porte les feuilles.
- – Si ça ne te fait rien, mets-toi donc dans le fond du lit. Moi, j’aime mieux rester par-devant pour respirer à mon aise. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 74)
- Ainsi, lorsque la nuit tombait, chacun de nous retrouvait sa solitude, Michel Muzzli son malheur d’être suisse et Papou cette hantise de l’assassinat qui le faisait verrouiller la porte de sa chambre et se blottir au fond de son lit avec une tasse de thé. — (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 123)
- Derrière ou fondement.
- Non seulement, il ne porte que des sabots ou des espadrilles de toile, comme un contrebandier, mais aussi un éternel pantalon avachi, tout rapetassé au fond et aux genoux […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- User ses fonds de culotte sur les bancs de l’école.
- Première ou plus basse tissure sur laquelle on fait un dessin, une peinture, ou quelque nouvel ouvrage.
- Le mordançage doit se faire à froid, c'est-à-dire à la température de 18° à 20° centigrades, quand on a des foulards à fond blanc ou à fond de couleur claire à fabriquer. — (D. Kaeppelin, Guide pratique de la fabrication des tissus imprimés, Paris : Eugène Lacroix, 1859, page 9)
- Pour réchampir les moulures, on broie les couleurs à l'huile de noix et on détrempe à l'essence ; on applique deux couches généralement plus foncées que le fond. — (Eugène Aucamus, Menuiserie serrurerie, plomberie, peinture et vitrerie, Paris : chez P. Vicq-Dunod & Cie, 1898, page 297)
- Une broderie sur un fond de satin, sur un fond de velours, sur un fond blanc, sur un fond vert.
- (Par extension) Plan le plus reculé d’un paysage ou la représentation du lieu de la scène dans un tableau d’histoire, etc.
- Des arbres occupent le fond du tableau.
- Le fond du tableau est un paysage.
- Cela ne se détache pas assez bien du fond.
- (Théâtre) Décor qui forme l’arrière de la scène.
- Toile de fond.
- (Sens figuré) Essentiel par opposition à l’accessoire.
- Aussi n’est-il pas rare de voir une bicoque résister pendant des mois à une armée nombreuse. De là, souvent, cette audace et cette insolence du faible contre le fort et le puissant, cette habitude de la résistance individuelle qui faisait le fond du caractère de la féodalité, […]. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- Voilà le fond de sa doctrine, ce qui fait le fond de sa doctrine.
- Le fond de ce roman, de ce drame est historique.
- Il a brodé sur ce fond une intrigue assez peu vraisemblable.
- Le fond d’une affaire, d’une question.
- Nous sommes d’accord sur le fond.
- Aller au fond des choses.
- Un fond de vérité, de vraisemblance, se dit de ce qu’il y a de vrai, de vraisemblable dans une chose.
- (En particulier) (Droit) Ce qui fait la matière d’un procès, par opposition à tout ce qui n’est que forme ou exception.
- Voilà quel est le fond du procès.
- Le tribunal rejeta le déclinatoire et statua sur le fond.
- Le jugement du fond.
- Conclure, défendre, plaider au fond.
- Quelquefois la forme emporte le fond.
- (En particulier) (Littéraire) Dans une rédaction, aspect ayant trait aux idées, par opposition à la forme.
- On pourrait remplir des pages entières avec l’exposé sommaire des thèses contradictoires, cocasses et charlatanesques qui forment le fond des harangues de nos grands hommes ; rien ne les embarrasse […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La grève prolétarienne, 1908, page 159)
- Évitez de privilégier la forme au détriment du fond.
- (Sens figuré) Ce qu’il y a de plus intérieur, de plus intime, de plus caché, de plus secret dans le cœur, dans l’âme, etc.
- Lorsque le christianisme fut suffisamment développé, la littérature des apocalypses cessa d’être beaucoup cultivée, encore que l'idée qui en faisait le fond continuât à exercer son influence ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.261)
- Kant disait que les deux choses les plus sublimes du monde sont le ciel étoilé au-dessus de nos têtes et la loi morale au fond de notre cœur. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 351)
- S’abîmer dans cette certitude sans fond, se sentir désormais assez étranger à sa propre vie pour l’accroître et la parcourir sans la myopie de l’amant, il y a là le principe d’une libération. — (Albert Camus, Le mythe de Sisyphe, Gallimard, 1942, page 85)
- (Sport) Endurance, faculté de soutenir une épreuve sur la durée. → voir demi-fond et ski de fond
- Ce coureur, ce cheval a du fond.
- Course de fond.
- (Cuisine) Bouillon ou jus, gras ou maigre, destiné au mouillement des sauces.
- Fond de veau.
- (Cartographie) Carte reproduite totalement ou partiellement, en une ou plusieurs couleurs souvent atténuées, servant de repère pour une surcharge représentant des phénomènes localisables déterminés[8].
- Une carte topographique peut être utilisée comme fond pour une carte d’inventaire géologique.
- (Cartographie) Image topographique obtenue par un procédé quelconque et associée à une surcharge obtenue par d’autres procédés, pour réaliser une carte. Note : en d’autres termes, ces acceptions distinguent un fond topographique et une surcharge, soit non topographique et constituant le thème essentiel de la carte, soit quelconque mais réalisée par d’autres techniques que le fond[8].
- (Chaudronnerie) Extrémité plane (disque) ou bombée (ellipsoïde, anse de panier) fermant un réservoir sous pression.
- (Industrie minière) L’ensemble des tâches effectuées à l’intérieur de la mine.
- Dans le cas où un ouvrier d’une catégorie du fond serait, pour insuffisance physique, déplacé dans un service de jour, cet ouvrier sera reclassé dans la catégorie du jour de même numéro. — (Décret n°48-234 du 12 février 1948 relatif au statut du personnel des exploitations minières et assimilées en Algérie, art. 11, Journal officiel de la République française, 13 février 1948, page 1566)
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acquisition
- Action d’acquérir.
- Pons n’admettait pas d’acquisition au-dessus de cent francs ; et, pour qu’il payât un objet cinquante francs, cet objet devait en valoir trois mille. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
- Par suite de l’acquisition faite par les États-Unis, en 1802, de la partie occidentale de la Géorgie, où résidaient les Chérokées, ceux-ci se trouvèrent placés sous la juridiction immédiate du gouvernement général, […]. — (Anonyme, Civilisation des Indiens Chérokées, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- Quelquefois, au contraire, c'est le Diable qui vend des poules noires, et l'on devine à quel prix ! Alors, ce volatile infernal procure à celui qui en a fait l’acquisition tous les trésors qu'il peut désirer. — (Germaine Laisnel de la Salle, Croyances et légendes du centre de la France: souvenirs du vieux temps, tome 2, Paris : chez A. Chaix & Cie, 1875, page 241)
- (Par extension) La chose acquise elle-même.
- Marx comparait le changement d'ère historique à une succession civile ; les temps nouveaux héritent des acquisitions antérieures. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.II, Les préjugés contre la violence, 1908)
- Venez voir ma nouvelle acquisition.
- (Astronautique, Télécommunications) Réception d'un signal identifiable provenant d'un émetteur artificiel ou naturel.
- Pour vérifier la répétabilité de l’étalonnage, nous avons réalisé deux séries d’acquisitions d’images du corps noir à différentes températures (de 17°C à 23°C avec un pas de 0.25°C). — (Vincent Honorat, Analyse thermomécanique par mesure des champs élastomères, thèse de doctorat, Université de Montpellier II, janvier 2006, page 145)
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relation
- Lien, rapport d’une chose à une autre.
- Je ne vois aucune relation entre tout ça.
- Quelle est la relation de cause à effet ?
- Interaction, liaison entre personnes ou entités.
- Confucius était un moraliste qui se méfiait de l’intelligence ; le terre à terre des relations humaines lui plaisait mieux que la spéculation ondoyante. — (Paul Demiéville, La montagne dans l’art littéraire chinois, dans Choix d’études sinologiques (1921-1970), p.364, BRILL, 1973)
- Peu après la parution de Michel Strogoff, les relations officielles franco-russes connaissent un refroidissement passager suite à la crise de l'Orient et à l'affaire Hartmann – l'auteur d'un attentat manqué contre l’empereur Alexandre II, réfugié en France. — (Charlotte Krauss, La Russie et les Russes dans la fiction française du XIXe siècle (1812-1917): D'une image de l'autre à un univers imaginaire, Amsterdam & New-York : Rodopi, 2007, p. 220)
- Quelques relations s’étaient formées entre nous.
- Dès le premier jour, l’enfant prend contact avec ses camarades et entre socialement en relation avec eux.
- Mes relations se sont étendues.
- Avoir de bonnes, de fidèles relations.
- Il y a beaucoup de relations entre ces deux familles.
- L’importance des relations.
- Il a obtenu cet emploi par relations.
- Lorsque je me confessais à un abbé, je lui avouais mes relations avec Notre-Seigneur, avec la Vierge, avec les Anges ; aussitôt il me traitait de folle quand il ne m’accusait pas d’être possédée par le démon ; en fin de compte, il refusait de m’absoudre ; […]. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Les relations commerciales entre les pays d’Europe sont naturellement très importantes.
- Relations de bon voisinage entre deux États, entre deux nations.
- Relations commerciales, politiques.
- Le 13 novembre 1970, dans les premiers jours du gouvernement Allende, on réalisa au Chili une étude préliminaire sur les relations militaires de ce pays avec les USA. — (Armando Uribe, Le livre noir de l’intervention américaine au Chili, traduction de Karine Berriot & Françoise Campo, Seuil, 1974)
- Entre la petite Écosse, pauvre, calviniste et profrançaise, et la puissante Angleterre, épiscopalienne et traditionnellement hostile à la France, les relations n’ont jamais été de tout repos. — (Élie Barnavi, Vers une république d’Écosse ?, dans Marianne (magazine), n°772 du 11 février 2012, p. 53)
- (Spécialement) Liaison affective ou amoureuse.
- Elle entretient depuis quelques temps une relation avec un jeune homme charmant.
- Il vivent une relation parfois tumultueuse.
- (Par extension) (Familier) Personnes avec qui on est en rapport, sans être étroitement lié.
- Ce n’est point un ami, et je le regrette. C’est seulement une de ces relations intermittentes et lointaines comme chacun de nous en possède beaucoup à Paris. — (Octave Mirbeau, L’assassin de la rue Montaigne ,)
- Je connais une dame de fort bonne compagnie. Il défile chaque hiver devant ses sandwiches et ses amandes grillées quatre à cinq cents personnes dont une cinquantaine à peine sont de sa connaissance. Les autres, ce sont des relations. — (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d’aujourd’hui, 1935)
- Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs... — (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chap. 17)
- (Par extension) Personne, entité avec laquelle on a des liens utiles ou de confiance.
- J’avais des relations dans ce pays-là.
- Il savait parfaitement que Craquot, statuaire de grand talent mais de pauvres relations, incapable de décrocher une commande, mijotait dans la gêne atroce. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 132)
- Mes relations (ah! mes relations)Sont (vraiment sont)Haut placées (très haut placées)Décorées (très décorées)Influents (très influents)Bedonnants (très bedonnants)Des gens bien (très très bien)Ils sont sérieux (trop sérieux)Mais près d´eux (tout près d´eux)J´ai toujours le regret deMes amis, mes amours, mes emmerdes. — (Charles Aznavour, chanson Mes emmerdes)
- (Mathématiques) Proposition qui lie un certain nombre d’éléments dans un ensemble.
- Prouvez qu’il existe une relation mathématique entre ces deux variables.
- (Mathématiques) Sur un ensemble E, partie du produit cartésien de E par E. Expressions utilisées : relation symétrique, relation réflexive, relation transitive, relation d'ordre, relation d'équivalence.
- Action de relater ; récit ou narration qu’on fait de ce que l’on a vu ou entendu.
- En France, on ne connaît guère l’Islande que par la relation, vieille de près d'un demi-siècle, du voyage exécuté à bord de la corvette la Recherche par la commission scientifique du Nord, sous la direction de M. Gaimard et sous les auspices du gouvernement de Louis-Philippe. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 4)
- Le feuilletoniste entama une relation emberlificotée dont Frédéric Daglan perdit vite le fil. — (Claude Izner, Le léopard des Batignolles, chapitre IX, page 214. Éditions 10/18, collection « Grands détectives » no 3808, 2005.)
- À beau mentir qui vient de loin. Le vieil adage hypothèquera pendant longtemps la postérité de la relation de voyage, comme le rappelle la célèbre boutade de Rousseau dans la note X du Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité (1755), qui provoquera comme on le sait la diatribe de Bougainville contre les philosophes de cabinet. — (Alain Guyot & Roland Le Huenen, L'Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand : l'invention du voyage romantique, Presses de Paris Sorbonne, 2006, page 164)
- Il a donné une relation de ses voyages.
- La relation du siège d’une ville, d’un combat naval.
- Sur la relation d’un tel, on n’a point douté du fait.
- (Spécialement) (Philosophie) Rapport qui est entre deux personnes, entre deux choses que l’on considère ensemble, et respectivement l’une à l’autre.
- La relation du père au fils, et du fils au père.
- La relation entre l’œil et l’objet.
- Une relation de cause à effet.
- (Bases de données) Lien entre des champs selon une clé : table de base de données relationnelle.
-
religion
- Système de représentation du monde et de croyances fondé sur la foi, et consolidé par l’accomplissement de rites dans le cadre d’un culte rendu à une ou plusieurs puissances, souvent célestes.
- Et que se peut refuser la faiblesse humaine, pendant que le monde lui accorde tout ? N’est-ce pas là qu’on apprend à faire servir à l’ambition, à la grandeur, à la politique, et la vertu, et la religion, et le nom de Dieu ? — (Bossuet, Oraison funèbre d’Henriette d’Angleterre, 1670)
- La femme de l’orateur ayant mis la tête à la fenêtre, et avisant un homme qui doutait que le pape fût antéchrist, lui répandit sur le chef un plein… O ciel ! à quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames ! — (Voltaire, Candide, ch. 3, 1759)
- L’aumônier répondit : Que sa religion, son état, les bonnes mœurs et l’honnêteté ne lui permettaient pas d’accepter ces offres.Orou répliqua : — Je ne sais ce que c’est que la chose que tu appelles religion ; mais je ne puis qu’en penser mal, puisqu’elle t’empêche de goûter un plaisir innocent, auquel nature, la souveraine maîtresse, nous invite tous ; de donner l’existence à un de tes semblables ; de rendre un service que le père, la mère et les enfants te demandent ; de t’acquitter avec un hôte qui t’a fait un bon accueil, et d’enrichir une nation, en l’accroissant d’un sujet de plus. — (Diderot, Supplément au voyage de Bougainville, 1796)
- Son enfance s’était passée calme et décolorée dans les pratiques religieuses ou plutôt superstitieuses qui, au Mexique, forment le fond de la religion. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Je crois confusément à beaucoup de choses ; par dessus tout, à l’existence de Dieu, sinon aux dogmes de la religion […] — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Les ouvriers n’ont même pas complètement tort lorsqu’ils regardent la religion comme un luxe bourgeois, parce qu’en effet la religion n’a pas de ressources pour faire perfectionner les machines et pour donner des moyens de travailler plus rapidement. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 363)
- Toutes les religions et toutes les morales ont tendu à jeter un voile sur la gesticulation fornicatoire qui est, cependant, à la base de la vie […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 118)
- La Gaule était restée longtemps en dehors de cette christianisation. Pendant près de deux siècles, le paganisme résista aux entreprises de la nouvelle religion. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- […] et c’est seulement après 1967 que le philosophe laïque syrien Sadiq Jalal al-Azm refusa hautement de voir dans la religion une voie d’avenir efficace. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, pages 108-109)
- L'adoption de la thèse de Rudolf Otto sur le numineux et le sacré conduit Jung à préférer l'ancienne étymologie romaine du mot « religion » – religere – qui signifie « observer, scruter avec soin », plutôt que celle plus couramment adoptée depuis saint Augustin – religare – qui signifie « relier ». Car si la religion a en effet une fonction de reliance, si elle favorise et maintient une cohésion au sein d'un groupe humain (que ce soit une tribu, un royaume ou une civilisation), elle repose d'abord et avant tout sur une expérience du numineux. C'est dans un second temps que la religion devient une tradition […]. — (Frédéric Lenoir, Jung – Un voyage vers soi, Albin Michel, 2021, page 179)
- (Religion) Culte qu’on rend à la divinité.
- Affichant non sans panache un athéisme militant, il appelle à en finir avec une certaine tolérance envers les religions monothéistes, intrinsèquement intolérantes et pétries de haine. — (Basile de Koch, Histoire universelle de la Pensée : de Cro-Magnon à Steevy, 2005)
- La religion antique, chrétienne, hindoue, juive, japonaise, musulmane ; une religion de la nature, païenne, primitive, polythéïste ; une fausse religion, une religion nouvelle.
- La religion dominante; une religion minoritaire, opprimée, persécutée, disparue.
- (Par extension) Une religion laïque.
- (Sens courant) Doctrine religieuse.
- Les Deux sources de la morale et de la religion est un ouvrage de Bergson (1932).
- Le livre de M. Charles Baudelaire intitulé Les Fleurs du Mal est un défi jeté aux lois qui protègent la religion et la morale. […] À côté de ces pièces et de quelques autres où l’immortalité de l’âme les plus chères croyances du christianisme sont mises à néant, il en est d’autres qui sont l’expression de la lubricité la plus révoltante […] — (Rapport de la Direction Générale de la Sûreté publique du 7 juillet 1857, au Ministre de l’Intérieur)
- […] et, quand M. de Bonald est venu réclamer à la Chambre, en 1816, au nom de la religion catholique redevenue religion de l’État, le rétablissement de l’indissolubilité du mariage, il s’est bien gardé de réclamer en même temps et au même titre le rétablissement de l’éternité des vœux ecclésiastiques. — (Alexandre Dumas fils, La Question du divorce, 12e édition, 1880, page 176)
- Foi ; croyance ; piété ; dévotion.
- La religiosité, soit au lieu de la réalité l’apparence, remplace donc la religion au Morvan, du moins d’après quelques écrivains. — (abbé Guignot, Essai sur Quarré-les-Tombes ; ses sarcophages mérovingiens et sa station préhistorique, impr. Bousrez, Tours, 1895, page 49)
- Toute l’histoire de Julie était dans ce cri profond, cri de nature et d’amour auquel les femmes sans religion succombent ; Arthur la saisit et la porta sur le canapé. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (En particulier) Conception particulière de la foi qu’un croyant fidèle à l’Église exprime dans son œuvre.
- La religion de Pascal, de Claudel, de Mauriac, de Bernanos, de Teilhard de Chardin.
- Une religion qui serait seulement faite de conventions extérieures, d’attitudes et de formes serait sans action sur la conscience et ne changerait rien aux secrets de la vie intime. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Philosophie, principe fondamental assimilable à une religion chez une personne.
- La gratitude est la religion de Montaigne. — (Alain Legros, Montaigne en quatre-vingt-jours, Albin Michel. 2022, page 76)
- (Droit canon) État des personnes s’étant engagées par des vœux solennels à suivre une règle au sein d’un ordre monastique.
- Ce bénédictin a trente ans de religion.
- Mademoiselle X., en religion sœur sainte Geneviève, sœur Angèle.
- (Désuet) (Absolument) Ordre de Malte.
- Ce chevalier avait servi tant d’années la religion. — Les galères de la religion.
- Scrupule, obligation rigoureuse qu’on s’impose, respect de règles presque sacrées.
- Si tu veux être un homme remarquable, il faut faire de ta parole une seconde religion, et y tenir comme à ton honneur. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Si l’orthographe est devenue une religion, Monsieur P. passe à coup sûr auprès des téléspectateurs pour en être le grand-prêtre.
-
adoniserions
- Première personne du pluriel du conditionnel présent du verbe adoniser.
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accordéon
- (Musique) Instrument à vent, composé d’un soufflet permettant le déplacement de l’air et de touches permettant des changements de tonalité, le son est produit par un système d’anches libres. Il dispose de deux claviers : l’un pour le chant à main droite, l’autre pour l’accompagnement à main gauche.
- Godefroid put arriver assez à temps au passage Vivienne pour acheter, avant que la boutique ne fermât, un magnifique accordéon qu’il fit partir devant lui pour M. Bernard, en en indiquant l’adresse. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Un seul esquimau, Émile, dont j'ai pris la photographie en 1926 jouant de l’accordéon aux côtés de sa jeune femme, est mort d'un accident de chasse. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les Mangaréviens, qui chantaient harmonieusement, se servaient fort mal de la mandoline et de l’accordéon, et jadis leurs instruments préférés pour les danses étaient les tambours en bois. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Dans le Paris des RépubliquesL’accordéon nostalgiqueA semé bien des musiquesDont il reste des échos. — (Jean-Roger Caussimon, Paris jadis, 1977)
- Il y avait un chanteur qui s'accompagnait d'un accordéon, un joueur de guitare et un mandoliniste le secondaient. Les airs que le trio interprétait étaient tantôt gais et entraînants, tantôt plus langoureux […]. — (Richard Dourdea, Une année très particulière, éd. Le Manuscrit, 2006, page 258)
- La syntaxe moderne nous a déjà habitués à considérer la proposition comme un nexus, un noyau, fonctionnant à la manière d'un accordéon dont les éléments sont extensibles ou comprimables à volonté. — (Cahiers de lexicologie, 1961, volume 2, page 48)
- (Par analogie)
- On avançait lentement, en titubant aux cahots du train. Au dernier coude du couloir, à l’instant que le professeur allait s’élancer dans cette sorte d’accordéon qui relie un wagon à l’autre, une secousse plus forte le chavira — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
-
reproduction
- Action par laquelle les êtres vivants perpétuent leurs espèces.
- La reproduction des êtres.
- Dans les pays septentrionaux, on ne peut pas compter sur la reproduction de cette espèce d’animal.
- Il considérait la reproduction comme un vice de l’amour, la grossesse comme une maladie d’araignée. Il a écrit quelque part : les anges sont hermaphrodites et stériles. — (Charles Baudelaire, La Fanfarlo, 1847 ; Gallimard, 2012, collection Folio, pages 65-66)
- Il était parti du principe d’invention et du principe d’imitation, l’hérédité ou reproduction des êtres sous l’empire du semblable, l’innéité ou reproduction des êtres sous l’empire du divers. — (Émile Zola, Le Docteur Pascal, G. Charpentier, 1893, chapitre II)
- La principale fonction des phénomènes regroupés sous le terme de reproduction est d'assurer le renouvellement du troupeau par la production de veaux et de génisses. Ceux-ci, lorsqu'ils sont issus de parents améliorateurs selon certains critères choisis pour leur intérêt économique et/ou leur forte héritabilité, deviennent alors l'outil du progrès génétique. — (Meyer, C., Denis, J.-P. ed. sci., "Elevage de la vache laitière en zone tropicale", 1999, 314 pages, Montpellier, Cirad, Collection Techniques, page 129)
- (Botanique) Ensemble des moyens naturels et artificiels qui servent à perpétuer les espèces des plantes, à multiplier les végétaux.
- Reproduction naturelle.
- Les organes de la reproduction.
- Reproduction artificielle, forcée.
- Les semences, les caïeux, les drageons, les boutures, la greffe sont autant de moyens de reproduction.
- (Biologie) Action par laquelle les cellules se multiplient.
- Reproduction par bourgeonnement, par scissiparité, etc.
- (Zoologie) Génération de nouvelles parties qui, dans certains animaux, succèdent à celles qui ont été arrachées, mutilées.
- La reproduction des pattes d’une écrevisse, de la queue d’un lézard.
- Action de publier de nouveau, en parlant d’ouvrages littéraires.
- L’auteur a interdit la reproduction de son roman.
- Payer un droit de reproduction.
- Autoriser la reproduction d’un article, d’une nouvelle, d’une conférence.
- Copie, imitation, vulgarisation, en parlant des ouvrages artistiques.
- La reproduction d’un tableau, d’une sculpture.
- Dans cette publication, il y a de très belles reproductions d’œuvres d’art.
- (Spécialement) Copie d'un original par des techniques particulières.
- Les premiers de ces écrans seront utilisés exclusivement pour des travaux industriels de reproduction, photomicrographie, travail au téléobjectif et photographie des nuages ; […]. — (Agenda Lumière 1930, Paris : Société Lumière & librairie Gauthier-Villars, page 354)
- (Cartographie) Réalisation en un ou plusieurs exemplaires, par un procédé quelconque, d’une image semblable à un modèle[1].
- (Cartographie) Résultat de l'opération précédente[1].
-
précision
- Recherche d'exactitude de netteté dans la pensée et dans l’expression, par accumulation de détails, de distinctions, d'explications, de preuves.
- C’est un homme qui s’exprime, qui écrit avec une grande précision.
- Cet ouvrage est un modèle de précision.
- Justesse ; exactitude dans l’action ; détermination stricte.
- — Voici la mairie ! dit Omer. Nous ne nous sommes pas pressés ; nous n’avons demandé de renseignements à personne, et nous arrivons avec la précision d’une éclipse. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 108)
- Jusque-là, nous avions navigué avec une grande sûreté : le poste de Fernando de Noronha et le bâtiment Cigogne firent des relèvements avec beaucoup de précision. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page 69)
- Le bruit du bombardement au-dessus de l’abri devient formidable. Les obus tombent sur la Chancellerie avec une précision inquiétante. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 319)
- Les estimations furent faites avec toute la précision possible.
- Il s’inclina devant les précisions qui lui étaient données.
- Information supplémentaire pour préciser.
- Je voudrais vous donner quelques précisions.
- (Informatique) En reconnaissance des formes et recherche documentaire, fraction des retours qui sont pertinents.
- (Physique) Mesure de l’aptitude à distinguer des valeurs très voisines. Étroitesse de l’accord entre les résultats obtenus en appliquant le procédé expérimental à plusieurs reprises dans des conditions déterminées.
- Il ne faut pas confondre précision et exactitude : une mesure précise permet d’obtenir un plus grand nombre de chiffres significatifs, mais peut très bien être erronée.
- (Cartographie) Qualité d’une carte dont l’erreur cartographique est faible[1].
-
contagion
- (Médecine) Propagation d’une maladie transmissible par un contact direct ou différé, infection, contamination.
- Ce mal se prend par contagion.
- Pendant la contagion.
- (Médecine) (Par extension) La maladie qui se communique par ce contact.
- Il y a de la contagion en tel pays.
- Les ravages de la contagion.
- (Sens figuré) Habitude commune considérée comme néfaste.
- Une étrange contagion, en ces contrées, s’était emparée des esprits. Pas d’enfants ! Aujourd’hui, tous les biens, ici, tombent en déshérence ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Sens figuré) Communication (d'un comportement bon ou mauvais) par la fréquentation ou par l’exemple.
- Les premières communautés ont sans doute grandi par « contagion » : la manière de vivre des croyants donnait envie de les rejoindre. — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, p. 444.)
- simon
-
accomplissons
- Première personne du pluriel de l’indicatif présent de accomplir.
- Première personne du pluriel de l’impératif de accomplir.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.