Dictionnaire des rimes
Les rimes en : existentialisme
Que signifie "existentialisme" ?
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- (Philosophie) Courant philosophique mettant en avant la liberté de l’homme et sa vocation à décider lui-même de sa propre existence.
- Comme toutes les étiquettes philosophiques, le nom d’existentialisme désigne plutôt une tendance qu’une doctrine. — (Roger Verneaux, Histoire de la philosophie contemporaine, 1960)
- Pour ce faire, la jeunesse parisienne a choisi l’originalité et opte pour la tendance philosophique que prônent Sartre, Camus et Simone de Beauvoir au cœur du Quartier Latin. Là, l’existentialisme s’en donne à cœur joie. Sans oublier les farfelus utopistes tels que Ferdinand Lope[sic], assisté de ses « Lopettes ». — (Jacques Lévêque, Croque-notes: Une autobiographie musicale, Publishroom, 2016, chap. 2)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "existentialisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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nominalisme
- (Philosophie) Doctrine qui s’est développée au Moyen Âge, d’après laquelle les idées n’ont aucune réalité objective et n'ont d'existence que verbale.
- On ne peut plus résoudre le problème fondamental de la Scolastique, celui de l'accord de la raison et de la foi; ou, si on tente de le résoudre en partant du conceptualisme ou du nominalisme, on sombre dans l'hérésie et l'on encourt les condamnations de l'Église […]. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- (Par analogie) Conception selon laquelle le but de la science ne serait pas la connaissance objective du réel, mais une interprétation des phénomènes visant une cohérence destinée à satisfaire avant tout l'esprit humain.
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lambdacisme
- Variante de labdacisme.
- Lambdacisme : ce trouble concerne le "l". La pointe de la langue est en bas au lieu d’être en contact avec les incisives supérieures ou les alvéoles. Les bords latéraux de la langue touchent les prémolaires. (PRS du Nord-Pas-de-Calais)
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paganisme
- Religion des païens, sorte de polythéisme.
- Le paganisme des Grecs était l’une des principales causes de la perfection de leur goût dans les arts : ces dieux, toujours près des hommes, et néanmoins toujours au-dessus d’eux, consacraient l’élégance et la beauté des formes dans tous les genres de tableaux. — (Germaine de Staël, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales, 1800)
- La Gaule était restée longtemps en dehors de cette christianisation. Pendant près de deux siècles, le paganisme résista aux entreprises de la nouvelle religion. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Jamais, peut-être, pareille orgie ne s’était déroulée à la face du ciel depuis les tristes âges du paganisme, et, si je n’avais été prévenu, je me serais cru transporté par un songe diabolique dans les sentines de Suburre, dans les lupanars de Capoue. — (Pierre Louÿs; Les Aventures du roi Pausole, 1901)
- L’enfance de la jeune fille s’était écoulée pâle et décolorée, au milieu de pratiques religieuses outrées, dans ce pays où la religion du Christ est plutôt un paganisme que la foi pure, noble et simple de nos contrées. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
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irénisme
- Recherche de la paix et de la concorde.
- (Religion) Attitude visant à favoriser la bonne entente entre les religions. Le mot s'est d'abord employé dans un contexte chrétien.
- La catéchèse aura une dimension œcuménique si […] elle inspire des efforts sérieux […] non pas en vue d’un irénisme facile fait d’omissions et de concessions au plan doctrinal, mais en vue de l’unité parfaite […] — (Jean-Paul II, Catechesi Tradendae, 1979)
- (Philosophie) Attitude de celui qui fait de la concorde l’objectif politique premier.
- L’irénisme est une représentation de la politique comme une activité qui serait appelée à se déployer dans un espace lisse, sans aspérité, sans clivage ni conflit, orientée vers une intersubjectivité pacifique et sans problème. — (Miguel Abensour, « Philosophie politique critique et émancipation ? », dans Politique et Sociétés, vol. 22, no 3, 2003, p. 119-142)
- En matière d’immigration, l’irénisme humanitaire me semble aussi dangereux que l’égoïsme nationaliste, le culte du sang et du sol.— (Stephen Smith, La Ruée vers l’Europe, 278 pages, Grasset, 2018, page 171)
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dolorisme
- Complaisance à la douleur.
- Une remarque sur la structure de la narration, confirme la fonction de Homais en parataxe au dolorisme de l’héroïne. — (Le Haut & Le Bas - essai, Michèle Breut, 1994, Rodopi)
- (Religion) Doctrine attribuant à la douleur une valeur morale, esthétique et intellectuelle.
- Je m'érige à ce propos contre le dolorisme chrétien qui constitue une mécompréhension profonde du message des Évangiles. Jésus n'a jamais fait l'éloge de la souffrance et il n'y a aucun masochisme dans sa démarche qui a simplement consisté à accepter de souffrir par fidélité à la vérité. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 134)
- La douleur, la souffrance ne sont jamais bonnes par elles-mêmes : le spinozisme s’oppose et à l’ascétisme et au dolorisme […] — (Baruch Spinoza et Robert Misrahi, Éthique, 2005, page 435)
- Vous saviez que les acteurs anglais avaient récupéré les costumes des prêtres catholiques après la rupture de Henri VIII avec le pape ? Un costume n’est pas innocent. Les acteurs auraient dû refuser les habits ecclésiastiques car, depuis, la religion a fait irruption dans l’art. La croyance, l’esprit de sérieux et le dolorisme sont devenus notre malédiction. — (Martin Page, L’apiculture selon Samuel Beckett, Éditions de l’Olivier, 2013, pages 41-42)
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déisme
- (Philosophie) Système de ceux qui croient à l’existence d’un être suprême en dehors de toute révélation et de tout culte.
- [...] les impies prennent lieu de blasphémer la religion chrétienne; parce qu'ils la connaissent mal. Ils s'imaginent qu'elle consiste simplement en l'adoration d'un Dieu considéré comme grand, puissant et éternel : ce qui est proprement le déisme; presque aussi éloigné de la religion chrétienne que l'athéisme, qui y est tout à fait contraire. — (Blaise Pascal, Pensées)
- Le jugement négatif des tenants du déisme envers les Églises chrétiennes comportait aussi une vive critique de la Bible et du judaïsme, tendance plutôt inhabituelle dans la culture religieuse britannique, et qui lui valut d’être cataloguée comme antisémite par des historiens israéliens laïcs. — (Shlomo Sand, Comment la terre d’Israël fut inventée: De la Terre sainte à la mère patrie, 2012)
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comparatisme
- Étude comparée des grammaires ou des littératures de langues différentes.
- — (Jean-Fernand Bédia, Les Écritures africaines face à la logique actuelle du comparatisme, L’Harmattan, Paris, 2012)
- (Par extension) Étude comparée de plusieurs domaines.
- Sans perdre de vue cette singularité, Weber, érudit de l’Antiquité et des grandes civilisations, souligne la pluralité des formes de rationalisation au sein des grandes civilisations en recourant à un comparatisme historique et culturel. — (Laurent Fleury, Max Weber, Presses Universitaires de France, 2016 (première édition 2001), page 33)
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barbarisme
- (Linguistique) Mot ou forme incorrecte, ou dont le sens est altéré, dévié. → voir impropriété et solécisme
- Un barbarisme heureux reste dans une langue sans la défigurer ; des solécismes ne s’y établissent jamais sans la détruire. — (Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 1848)
- Par un barbarisme de la basse latinité, on a dit essere au lieu de esse, pour se conformer à la terminaison ordinaire des infinitifs latins; essere ensuite a été contracté en ser; et le futur est composé de cet infinitif et du présent du verbe auxiliaire: ser-ai, ser-as, ser-a. — (August Wilhelm von Schlegel, Observations sur la langue et la littérature provençales, Paris : Librairie grecque-latine-allemande, 1818, page 92 (dans les notes))
- Il y a (dit Voltaire sur un vers du Cid) un dictionnaire d’orthographe où il est dit qu’« invaincu » est un barbarisme. Non ; c’est un terme hasardé et nécessaire. Il y a deux sortes de barbarisme, celui des mots et celui des phrases. Égaliser les fortunes pour égaler ; éduquer, pour donner de l’éducation, voilà des barbarismes de mots. — (François Génin, « De l’Étymologie », chap. 1 de Récréations philologiques, ou Recueil de notes pour servir à l'histoire des mots de la langue française, 2e éd., Paris : chez Chamerot, 1858, p. 28)
- — Jusque midi, je corrige les devoirs de mes élèves. Ce n’est pas amusant…— Ah ?— De lire quinze copies qui, s’il y avait un barbarisme à faire, le contiennent quinze fois. Au crayon rouge, j’inscris mes notes dans le coin : mal, très mal, inepte… — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, pages 97-98.)
- Quant au terme « érotisme », il n'est pas plus dans le Littré qu’humanisme, ces barbarismes étant nés au même moment engendrés par un même père ; la fascisation. — (Thérèse Plantier, Le discours du mâle : logos spermaticos, Paris : Éditions Anthropos, 1980)
- (Par extension) Faute contre la règle ou le bon goût.
- (Par confusion avec barbarie) Acte qui relève de la barbarie.
- La première sélection des écrits de Maurras présentés en traduction au public britannique est donc condamnable à l'avance, parce que contaminée dès le point de départ par sa présupposée affinité avec le barbarisme nazi. — (Charles Maurras et la vie française sous la Troisième République, actes 1er Colloque Maurras, Aix-en-Provence les 6, 7 et 8 décembre 1968, Université d'Aix-Marseille : Institut d'études politiques, Centre Charles Maurras, 1972, p. 108)
- Dès le printemps 1940, il invite ses disciples à refuser de se « plier au barbarisme hitlérien » et publie au début de l'été 1940 un appel pour exhorter les chrétiens « à résister, du moins spirituellement, à la folie allemande qui horrifie les hommes ». — (Philippe Souleau, « Bordeaux, enjeu stratégique de la Seconde Guerre mondiale », dans Les villes en guerre (1914-1945), sous la direction de Philippe Chassaigne & Jean-Marc Largeaud, Armand Colin, 2004, page 52)
- Je ne supporte plus ce que l'Homme me force à faire. Sa haine, sa violence, son barbarisme, je n'en suis pas responsable. — (Razik Alex Menidjel, Les Premiers pas, Éditions Publibook, 2005, page 144)
- Je ne supporte plus cette violence, dit-elle. Où que j'aille à Londres, je ne vois que barbarisme et cruauté. — (Peter Ackroyd, William et Cie, traduit de l'anglais pat Bernard Turle, Éditions Philippe Rey, 2006, chap. 11)
- Puis-je demander au lecteur, […], de se vider l'esprit des images de ce monde, ravagé par les quelques millénaires post-néolithique de barbarisme ; cet antimonde qui se mirait sans cesse dans ses miroirs déformants... — (Pierre Meyer, Un siècle et demi après la fin du Monde, Éditions Publibook, 2011, page 9)
- […] si cette action était démontrée à l'encontre de Morelli, elle constituerait un crime de droit commun, l'achèvement d'un blessé étant un acte de barbarisme odieux, contraire aux lois de l'honneur et de la guerre, depuis longtemps indiscutées par les nations civilisées, et ce fait étant prévu par les dispositions de l'article 233 du Code pénal français. — (Jurisprudence française, 1807 à 1952. Période 1807-1926, page 730, André Bruzin, Jean Nectoux, 1954 - NOTE : Le Journal du droit international, vol. 57, 1930, page 109, pour la même phrase use du mot "barbarie".)
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marginalisme
- (Économie) Théorie économique qui repose sur l’idée que la valeur économique résulte de l’utilité marginale.
- L'importance théorique du marginalisme tient au fait que les hypothèses théoriques sur lesquelles il s'est développé ont révolutionné la théorie de la valeur, c'est-à-dire la théorie des prix relatifs. — (Le Marginalisme)
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illuminisme
- Opinions chimériques des illuminés.
- L’illuminisme a fait beaucoup de ravages dans ce pays.
- Or, ce serait ne pas tenir compte du « secret », interrogation boutangienne par excellence, qui est aussi, en de certaines variations, au cœur de l’illuminisme. — (Philippe Barthelet, Joseph de Maistre, 2005)
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panafricanisme
- Mouvement politique et culturel qui considère l'Afrique, les Africains et les descendants d'Africains hors d'Afrique comme un seul ensemble visant à régénérer et unifier l'Afrique ainsi qu'à encourager un sentiment de solidarité entre les populations africaines.
- Dans le premier cas, il revêtira la forme d’un micro-nationalisme, dans le second, celui d’un macro-nationalisme, qui prend le nom de panafricanisme. — (Doudou Thiam, La politique étrangère des États africains, 1963)
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euphuisme
- (Littérature) Style précieux qui était à la mode en Angleterre à la cour d’Élisabeth Ire.
- Le faux esprit régnait alors presque partout, – en Angleterre en Italie, en Espagne, en France, – sous différents noms. En Italie, c’étaient les concetti, ou le Marinisme ; en Espagne, les conceptos, ou agudezas (les pointes), ou le Gongorisme, ou le cultisme ; en Angleterre, l’euphuïsme ; en France, l’esprit précieux. — (Émile Deschanel, Boileau, Charles Perrault, Calmann Lévy, 1888, p. 140)
- (Par extension) (Littéraire) Style affecté.
- Plût à Dieu ! madame, nous ne serions pas obligés, quelques beaux esprits de mes amis et moi, de réveiller dans cette pauvre France, engourdie aux bas-fonds de la vulgarité roturière, la politesse des siècles monarchiques et chrétiens, la prudhomie du goût, les grâces de l’euphuisme et les allures fringantes du style gentilhomme. — (Hippolyte Rigault, Conversations littéraires et morales, Charpentier, 1859, p. 260)
- Ces mots s’appellent les uns les autres, éveillés par la consonance, et, sur ces sonorités, ils rebondissent en se multipliant. Ce sont les arabesques de style, les préciosités, les mignardises, l’euphuisme des époques entêtées de recherches. — (Gustave Larroumet, Petits Portraits et Notes d’Art, 1re série, Hachette, 1897, p. 285)
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italianisme
- (Linguistique) Tour, mot ou usage propres à la langue italienne transposés dans une autre langue.
- Un compte chypriote de 1367 offre l’exemple d’un français truffé d’italianismes et parsemé de mots empruntés au grec. — (Mille ans de langue française, Perrin, 2007)
- La mode des hispanismes, qui était venue, dans les années 1620-1630, équilibrer tant soit peu les anciens « italianismes », est la dernière grande vague d’emprunts à l'étranger, avant les anglicismes de la fin du XVIIIe siècle. — (Mille ans de langue française, Perrin, 2007)
- Trop plus, trop mieux, le plus de temps sont des italianismes (traductions de troppo più, troppo meglio et il più del tempo) que l’on trouve dans les traductions de Jacques Amyot (1513-1593).
- Il y a de nombreux italianismes chez les poètes français du XVIe siècle.
- (Architecture, Art) Goût pour ce qui vient d’Italie.
- L’italianisme, dont le marbre faisait partie essentielle, connut sa plus grande expansion de 1670 à 1680. — (Jean de La Varende, Versailles, édition Henri Lefebvre, 1959, page 91)
- (Musique) Façon d’écrire la musique caractéristique de ce qui se fait en Italie.
- Sa production [de Prætorius], impressionnante, presque entièrement consacrée à la musique sacrée, tente de concilier l’aspect savant et rigoureux, très allemand, et des accents d’italianisme […]. — (Le Devoir, 21 décembre 2007)
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expansionnisme
- Doctrine qui préconise l’expansion d’un pays au-delà de ses frontières.
- L’expansionnisme israélien en Palestine.
- Sur le temps long, la Russie a en réalité une histoire marquée par l’expansionnisme, comme le résumait en 2015 l’historien militaire Claude Franc : « La politique constamment poursuivie par la Russie a consisté d’abord à atteindre les mers depuis Moscou, puis à s’assurer des débouchés vers les mers libres de glace durant toute l’année. Cela s’est traduit par une expansion vers le sud et vers l’est, selon quatre axes : Finlande, mer Noire, Asie centrale et Extrême-Orient. L’histoire russe s’apparente à celle d’une colonisation continue. » — (Le Monde, « Est-il vrai, comme le dit Zemmour, que « dans l’histoire, les Russes n’ont pas souvent attaqué » ? », Le Monde, 1er février 2022 → lire en ligne)
- (Par extension) Tout effort pour répandre une idée, une doctrine, une entreprise ou ses produits, etc.
- L’expansionnisme de Gazprom est un défi, pas une menace. — (Le Monde, 10 janvier 2008)
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atlantisme
- (Politique) Doctrine prônant une forte coopération entre les États-Unis d’Amérique, le Canada et les pays d’Europe dans les domaines politique, militaire et économique.
- Malgré ses accents gaulliens passés, il fait dorénavant montre d’un atlantisme militant.
- L’atlantisme, c’est une préférence pour l’ordre du monde tel qu’il existe, parce qu’il existe. — (Didier Motchane, Un atlantisme à la charentaise : de Jarnac à Maastricht, dix ans de politique étrangère, 1992)
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exotisme
- Caractère de ce qui est exotique.
- Or, l’exotisme, depuis que tout le monde passe ses week-ends aux Seychelles, je mesurais qu’il était allé se cacher dans des coins introuvables. — (Gilles Lapouge, En étrange pays, 2003)
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anabaptisme
- (Christianisme) Doctrine chrétienne qui soutient qu’on ne doit pas baptiser les enfants avant l’âge de raison, ou qu’à cet âge il faut les baptiser de nouveau.
- Dans la recherche récente, on retrouve le concept de « polygenèse » de l’anabaptisme. — (Marc Lienhard, Identité confessionnelle et quête de l’unité, 2007)
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magnétisme
- Partie de la physique qui regroupe les propriétés des aimants et des champs magnétiques.
- Pendant l’absence de nos naturalistes, M. Idrac mena à bien ses mesures de magnétisme terrestre […] — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Doctrine dont les partisans croient qu’on peut produire sur le corps humain, par des attouchements ou par des passes, des impressions propres à guérir les maladies.
- Endormir quelqu’un par le magnétisme.
- Il commença le lendemain même un ouvrage qu’il intitula Traité de la volonté ; ses réflexions en modifièrent souvent le plan et la méthode ; mais l’événement de cette journée solennelle en fut certes le germe, comme la sensation électrique toujours ressentie par Mesmer à l’approche d’un valet fut l’origine de ses découvertes en magnétisme, science jadis cachée au fond des mystères d’Isis, de Delphes, dans l’antre de Trophonius, et retrouvée par cet homme prodigieux à deux pas de Lavater, le précurseur de Gall. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- (Sens figuré) Ce qui semble produire un tel effet.
- Quant aux convulsionnaires, c'étaient les fauteurs et les fauteuses, les aboyeurs et les miaulantes, les extatiques et les illuminés. L'hystérie, le magnétisme, le mal caduc, l’imitation, la fourberie, telles étaient les causes et l'origine des convulsions. — (Alexandre Dumas, Louis XV et sa cour, tome 1, 1849, texte établi par Alain Chardonnens, Presses universitaires du Canada, 2019, page 72)
- Un étrange magnétisme s’en dégageait, si chargé de sens pour moi […] — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
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gongorisme
- Écriture précieuse caractérisée par ses recherches de style.
- J’ai décidément peur qu’il n’y ait abus de métaphores et gongorisme d’homme du Midi, chez ce terrible Saint ! — (Joris-Karl Huysmans, En route, 1895)
- Avez-vous une montre malade, un tourne-disques qui s’enrhume, un stylo embouteillé ? Provence saute sur l’objet comme la misère sur le pauvre monde et s’enferme dans son atelier. Ses interventions sont en général heureuses, parfois visibles un peu trop, souvent stupéfiantes d’ingéniosité, mais toujours marquées au coin d’un certain sens de la mécanique qui est à l’autre ce que le gongorisme est au langage vulgaire. — (Samivel, L’amateur d’abîmes, 1940, réédition Le Livre de Poche, pages 36-37)
- Il appartient à l’époque où la poésie cherche à se démarquer du gongorisme. — (Eugène Tavares, Littératures lusophones des archipels atlantiques, 2009)
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hermétisme
- Terme désignant les doctrines philosophiques des alchimistes.
- (Par extension) Caractère secret, fermé, rigoureux et inflexible d’une doctrine.
- La question cruciale sur laquelle doit se déterminer tout commentaire de Mallarmé est celle de l’hermétisme. — (Alain Vaillant, La crise de la littérature: romantisme et modernité, 2005)
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modérantisme
- (Politique) État d’esprit, tendance de ceux qui sont d’opinion modérée et qui s’opposent aux partis extrêmes.
- On se mouche comme à l’église avant que le sermon commence, et les durs-à-cuire, ceux qui ont pour opinion « qu’il faut que ce soit comme 93 », écoutent religieusement, tout en regardant de travers les voisins suspects de modérantisme. — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Mes collègues furent moins sensibles à mon argumentation. Aux uns la solution que je proposais parut un peu bien radicale. Les autres la trouvèrent entachée de modérantisme. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Dans le numéro IV, Desmoulins souleva plus largement le voile et réclama l’institution d'un Comité de clémence qui lui « paraît une idée grande et digne du peuple français ». À la suite de l'exposé qu'il fit ainsi sur la modérantisme, le club des Cordeliers exclut Camille de son sein. — (Fernand Mitton, La presse française sous la Révolution, le Consulat, l’Empire, Paris : chez Guy Le Prat, 1945, page 159)
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zwinglianisme
- (Religion) Doctrine réformatrice chrétienne, initiée par Ulrich Zwingli, prêtre zurichois du XVIe siècle.
- Ainsi, ceux qui s'étaient séparés de l'Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- […] le luthéranisme. Celui-ci occupe une place intermédiaire entre le zwinglianisme et le calvinisme, surtout à l’égard des rapports de l’Église et de l’État, et de la discipline. Le zwinglianisme penchait plutôt du côté de la césaréopapie et d'un nationalisme étroit, et le calvinisme du côté de la théocratie et d’un cosmopolitisme ecclésiastique. — (Louis Thomas, La Confession Helvétique: études historico-dogmatiques sur le XVIe siècle, 1853, p.103)
- Il y a un genre de zwinglianisme sec et superficiel qui réduit la cène du Seigneur à n’être qu’un souvenir vide, et le baptême une pantomime à laquelle on se soumet par obéissance seulement. — (Le Chrétien évangélique, Vol.11, 1860, page 311)
- «Ulrich Zwingli a une affreuse réputation. Le «zwinglianisme» évoque la timidité, la modestie, le zèle. Mais aussi l’incapacité à jouir de la vie», note Peter Opitz, spécialiste du personnage. — (Céline Zünd, Zwingli, ce rebelle qui agite Zurich depuis cinq siècles, Le Temps SA. Mis en ligne le 17 février 2017, consulté le 18 février 2017)
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druidisme
- Culte druidique.
- — Ils sont donc croyants, après tout, vos paroissiens ?— Trop croyants dans un sens, car ils croient tout, la vérité comme le mensonge, l’idolâtrie comme la religion, et le druidisme comme le polythéisme. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Les vestiges du culte primitif et du druidisme sont assez rares, grâce au zèle des chrétiens des premiers siècles, qui renversèrent, brisèrent et enfouirent une multitude de pierres-fittes. — (Alexandre Ducourneau, Histoire nationale des départements de France : Guienne, Paris : chez Marescq & Cie, 1845, page 3)
- L'architecture et la statuaire eurent à regretter un grand nombre de chefs-d'œuvre, victimes de ce vandalisme chrétien qui précéda celui des Barbares. Le célèbre saint Martin de Tours ne laissa pas un temple, pas une pierre fitte, pas un chêne, consacré par le druidisme, debout dans son diocèse. — (Jules Zeller, Les Empereurs romains: Caractères et portraits historiques, part. 4 : L'Empire administratif, chap. 6 : Théodose (379-395 ap. J.-C.), Paris : chez Didier & Cie, 2e éd., 1863, page 536)
- On parcourait la forêt, les hommes déguisés en femmes, ou revêtus de peaux de bêtes, les femmes déguisées en hommes, et tous criant : « Au gui l’an neuf ! au gui l’an neuf ! », fêtes qui survécurent longtemps, très longtemps, au druidisme, plusieurs synodes attestant qu'au quinzième et seizième siècle, on célébrait toujours, dans maintes de nos campagnes françaises, « les aguilaneuf », c'est à dire le renouveau de l'année, l'année nouvelle. — (Albert Meyrac, La forêt des Ardennes : légendes, coutumes, souvenirs, Charleville : imprimerie du Petit Ardennais, 1896, page 92)
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hellénisme
- (Linguistique) Construction propre et particulière à la langue grecque.
- C’était déjà le cas des poètes parnassiens, qui recouraient massivement aux latinismes et aux hellénismes lexicaux, syntaxiques, rhétoriques, insérés dans une forme métrique impeccablement classique. — (Dominique Maingueneau, Le discours littéraire : Paratopie et scène d’énonciation, 2004)
- (Philosophie) Ensemble des idées et des mœurs de la Grèce antique.
- Alexandre porta l’hellénisme jusqu’aux Indes.
- Les Grecs revendiquent Philippopolis comme appartenant à l’hellénisme. — (Revue de géographie, 1880, page 111)
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olympisme
- Esprit des jeux olympiques, philosophie qui veut que l'effort physique apporte la joie.
- (Par extension) Nouveau mode de vie en mettant en avant l'amitié, la solidarité, la compréhension et le fair-play.
- (Par extension) Façon de penser ayant pour objectif de rendre les sociétés plus pacifiques en liant le sport à la culture et à l'éducation.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.