Dictionnaire des rimes
Les rimes en : envieux
Que signifie "envieux" ?
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- Qui a de l’envie, qui est sujet à l’envie.
- Il est envieux de ma bonne fortune.
- Envieux du bien d’autrui.
- Un esprit envieux.
- Un regard envieux.
- – Pourquoi être envieuse ? Je comprends pas qu’on soit envieuse du moment qu’on a sa part… pas vrai, Rose ? — (Léon Frapié, La bonne visite, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, page 41)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "envieux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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boutefeux
- Pluriel de boutefeu.
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lieue
- (Métrologie) Unité de distance de l’ancien régime, d’environ quatre kilomètres.
- Nous avions fait neuf lieues de pays, qui, sans exagération, en valent bien douze ou quatorze de France ; c’était une bonne journée. — (Alexandre Dumas, Impressions de voyage, La Revue des Deux Mondes, tome 1, 1833)
- Topographiquement parlant, nous avons peu d’observations à faire sur cette chaussée à peu près rectilinéaire de six grandes lieues qui nous reste à parcourir de Thonon à Genève. — (J.-L. Manget, Guide du voyageur autour du lac de Genève et au bassin du Rhône supérieur, Ch. Gruaz, 1859, page 93)
- Dans cet agréable véhicule privé de toute espèce de ressorts, nous faisions quatre lieues d’Espagne à l’heure, c’est-à-dire cinq lieues de France, une lieue de plus que les malles-postes les mieux servies sur la plus belle route. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Tolède est très-certainement une admirable vieille ville, située à une douzaine de lieues de Madrid, des lieues d’Espagne bien entendu, qui sont plus longues qu’un feuilleton de douze colonnes ou qu’un jour sans argent, les deux plus longues choses que nous connaissions. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Je calculai que douze heures me séparaient déjà du moment du départ, que douze lieues me séparaient des Trembles ; je me dis que tout était fini, irrévocablement fini, et j’entrai dans la maison de Mme Ceyssac comme on franchit le seuil d’une prison. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 60)
- Peste ! monsieur l’amiral est donc nécromant, pour savoir ainsi ce qui se fait à trente ou quarante lieues de distance ! — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, C. Lévy, 1886)
- Nonante lieues en quatre étapes et une demie. Tu calcules ? Vingt lieues par jour ! Diâle, on routait dur en ce temps-là. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Par extension) Grande distance.
- On cueillait depuis une quinzaine de jours, au long des routes vicinales, aux orées des « longs champs », autour des villages, sur des lieues et des lieues de terroir, par toutes les vallées. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 10)
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plâtreux
- Qui contient du plâtre ; qui est mêlé de plâtre.
- Un terrain plâtreux.
- Une eau plâtreuse.
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prurigineux
- (Médecine) Qui cause de la démangeaison.
- Douleur prurigineuse.
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loculeux
- Synonyme de loculaire.
- Conceptacles tuberculés, loculeux, tubercules perforés contenant de peridioles hyalins avec des filets articulés. — (Jan Kops, Jan Christiaan Sepp, Herman Christiaan Van Hall, Flora batava - Volume 8, 1844)
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religieux
- Relatif à la religion.
- On voit par le statut ici reproduit que les maréchaux, les férons, les serruriers et les taillandiers formaient, à Abbeville, une seule corporation industrielle et une même confrérie religieuse sous l'invocation de saint Eloy. — (Augustin Thierry, Recueil des monuments inédits de l'histoire du Tiers État, volume 4, 1870, page 286)
- Peu de chefs religieux bénéficient d’une réputation aussi enviable que celle de Tenzin Gyatso, chef spirituel et temporel du Tibet bouddhiste, qui se fait aussi appeler Sa Sainteté le dalaï-lama. — (Louis Dubé, La sagesse du dalaï-lama : Préceptes et pratique du bouddhisme tibétain, dans Le Québec sceptique, n° 66, page 5, été 2008)
- Une rivalité politique envenimée par les dissentiments religieux préparait depuis longtemps la guerre entre le roi d’Espagne et la reine d’Angleterre. — (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 8)
- C'est dans le même esprit mélioriste que Condorcet prône un enseignement élémentaire, moral et civique qui constitue la meilleure réponse au fanatisme religieux. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n° 878 du 8 janvier 2016, page 58)
- Qui est pieux, qui vit selon les règles de la religion, qui est conforme à la religion.
- Il mène une vie religieuse.
- « Tu as la foi ? » Elle reprit distraitement : « La foi ? » comme si elle n’eût pas compris. « Oui, repris-je, Dieu… » Elle leva vers moi sa face brûlée, elle m’observait d’un air méfiant et dit enfin « qu’elle ne voyait pas le rapport… » Et comme j’insistais :— Bien sûr, je suis religieuse, je remplis mes devoirs. Pourquoi me demandez-vous cela ? Vous vous moquez de moi ? — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 158)
- Des sondages ont montré que plus un Juif est religieux, moins il est tolérant. — (Gérard Bouchard, Les nations savent-elles encore rêver?, Boréal, 2019, page 342)
- Qui est exact, ponctuel, scrupuleux.
- Il est religieux observateur de sa parole.
- On trouvera partout cette version assez juste, et si religieuse, que jamais elle ne s'est écartée du sens de l'auteur. - (adresse du libraire au lecteur précédant la version française des Méditations métaphysiques de René Descartes, 1647)
- Qui appartient à un ordre régulier.
- L’habit religieux.
- La vie religieuse.
- Une maison religieuse.
- (Sens figuré) Qui semble inspiré par des sentiments de piété.
- L'enfant-roi dont nobles et bourgeois avaient admiré le courage sur la place du marché de Smithfield et que l'armée des paysans révoltés avait suivi avec un religieux respect, devint un adolescent velléitaire et finit par mourir en prison, méprisé par les grands et oublié de son peuple. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 259)
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raboteux
- Qui est noueux, inégal, en parlant du bois.
- Le cornouiller est raboteux. Des planches raboteuses.
- Qualifie toute surface inégale, et principalement des chemins, du sol où l’on marche.
- Je veux dire que sa chaleur aura avant peu changé l'aspect et la nature du pays, que la glace fondue ne présentera plus une surface favorable au glissage des traîneaux, que le sol redeviendra raboteux et dur. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Et nous sur la route raboteuse ou glissante nous allons droit devant nous, sans nous arrêter, et sans autre repos que le sommeil de la nuit dans une écurie ou dans une bergerie. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Il (le sentier) enjambait de gros blocs raboteux de telle sorte qu’il fallait sauter de l’un à l’autre. — (Robert Louis Stevenson, Les Gais Lurons, 1881, Traduction Jean-Pierre Naugrette, 2004)
- Sur les pierres les moins raboteuses, les ascidies composées étendaient leurs plaques luisantes, vertes, brunes, rouges, violettes, semées de figures d'une régularité géométrique. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- Tous les dimanches, seul, il s'en allait à l'aube, suivant au hasard les routes raboteuses de la plaine et parfois les sentiers ardus de la montagne. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, mal poli en parlant du style des ouvrages en vers ou en prose.
- — Nous irons à l'Engelbourg, nous irons au Thannerhubel ! on peut revenir par l'Albertsfelsen.Ils trébuchent sur ces mots raboteux. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- (Sens figuré) Qui est rude, heurté, en parlant de la voix.
- Sa voix se faisait douce comme une voix de femme qui laisse tomber un aveu ; puis elle était, parfois, pénible, incorrecte, raboteuse, s’il est permis d’employer ces mots pour peindre des effets nouveaux. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
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camaïeu
- un étymon latin *chamaephaeus (lapis) (« pierre précieuse à fond sombre »), composé de chamae- (grec χαμαί « à terre, au sol » → voir cama) et phaeus (grec φαιός « gris, sombre »), proposé pour « coller » avec les formes hispaniques en -f-, manque de fondement.
- un étymon l’arabe قمعة, qama’at « relief, bosse » (« bourgeon ») avec le développement sémantique de « bourgeon » à « pierre précieuse » parallèle à gemma (« gemme »)[1][2][3].
- un étymon germanique est aussi avancé mais le moyen haut-allemand gâmahiu est un emprunt au français.
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calleux
- Qui présente des cals, des callosités sur la peau.
- Merci à mon tour pour ce que vous dites de mon fils, Belhumeur, répondit la vieille dame en serrant la main calleuse du chasseur. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- De tous les pays circonvoisins, des campagnes et des villes, malades et infirmes, paralytiques, culs-de-jatte et pieds-bots accouraient dans des carrioles, dans des calèches, sur des ânes, sur leurs moignons calleux. — (Octave Mirbeau, Rabalan)
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précieux
- Qui est de grand prix.
- Les peuples préhistoriques ont eu des conventions monétaires, de coquillages, pierres, pépites ou lingots de métaux précieux, de valeur intrinsèque relative constante, pour acheter des objets moins portatifs dont le possesseur était titulaire. C'était des constitutions financières démocratiques de l'âge d'or. — (Géo, Démocratie Européenne, Saint-Nazaire : Imprimerie ouvrière, 1924, non paginé : 3e page)
- Une étoffe précieuse.
- Des meubles précieux.
- Cet ouvrage, que la matière et le travail rendent également précieux.
- (Sens figuré) Qualifie les choses dont on peut tirer une grande utilité, un grand profit.
- Il ne disait pas encore , comme Franklin, que « le temps, c'est de l'argent », mais ce principe s'appliquait déjà en un sens spirituel : le temps est infiniment précieux parce que toute heure de travail perdue était une heure de moins au service de la gloire de Dieu. — (Max Weber, L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, chapitre II (Éthique du métier), § 2, traduction Flammarion, 2000)
- A cette occasion, il me revient à l'esprit certain passage de Marcel Schwob, cet admirable artiste qu'il est toujours précieux de relire […]. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les moments sont précieux, pour faire réussir ce dont il s’agit, il n’y a point de temps à perdre.
- Se dit de tout ce qui nous est cher et dont nous faisons un cas particulier.
- Madame Hanson a la gracieuseté de nous apporter des fleurs, la chose la plus précieuse qu'elle puisse nous offrir sous ce triste climat; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 34)
- Avec la pénurie de gel hydroalcoolique liée à l'épidémie du coronavirus, l'alcool est devenue une denrée précieuse. — (Coralie Cathelinais, « Pernod Ricard offre 70.000 litres d'alcool pour fabriquer du gel hydroalcoolique », bfmtv.com, 18 mars 2020 ; consulté le 18 mars 2020)
- Je garde cette lettre comme un gage précieux de son amitié.
- Sa vie est précieuse à l’état, à sa famille.
- Conservez cette tête précieuse.
- (Religion) Les écritures disent dans le même sens :
- La mort des saints est précieuse devant Dieu.
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aphteux
- (Médecine) Qui est caractérisé par la présence d’aphtes sur la muqueuse de la bouche.
- Il suffit de frotter la muqueuse, à la face interne des lèvres, avec un linge imprégné de bave virulente ou de liquide aphteux. — (Edmond Nocard, Emmanuel Leclainche, Les maladies microbiennes des animaux: Volume 1, 1903)
- Faut-il toujours te lutiner autant pour te faire exploser le corps et la tête ? Pâ ! Comme une boutanche de rouille ! J'en avais la langue aphteuse à tant cunnilinguer ! — (Alain Vial, Samba tristesse, Régine Deforges éditeur, 1990)
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ennuyeux
- Qui cause de l’ennui, de la lassitude.
- […] légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, dans Œuvres complètes de Mme Riccoboni, t. 1, Foucault, 1818)
- Que faire donc ? je ne fume jamais ; la fidélité matrimoniale est bien ennuyeuse ; dans une intrigue où le cœur n'est que chatouillé on ne vise qu'au dénoûment : la promenade est mon unique plaisir ; triste plaisir à vingt ans ! — (Évariste de Parny, « Lettre à Bertin, du Cap de Bonne-Espérance, octobre 1777 », dans le recueil Œuvres d'Évariste Parny, tome 1, Paris : chez Debray, impr. Didot l'aîné, 1808, page 219)
- Le calme et la monotonie, jamais ennuyeuse cependant, de cette existence au grand air provoquaient en moi une sorte d’assoupissement intellectuel et moral très doux, un apaisement bienfaisant. — (Isabelle Eberhardt, Dans la dune, 1906)
- […] je lui dictais sévèrement des choses ennuyeuses qu’elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- Les garçons revenus du service militaire ont trouvé de plus en plus ennuyeuses les soirées du Causse enténébré et silencieux. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Ils ont ainsi émis la thèse selon laquelle la vie de l'homme préhistorique, pour bienheureuse qu'elle était, ainsi que nous l’a enseigné Rousseau, n'en était pas moins aussi ennuyeuse, à telle enseigne que cet homme d’autrefois fut naturellement amené à inventer un art pour se distraire. — (Bénédicte de Villiers, La pré-histoire chez Kant et Rousseau : Roman ou conjecture ?, dans Littérature et savoir(s), sous la direction de Sophie Klimis & Laurent van Eynde, Bruxelles : Publications des Facultés universitaires Saint Louis, 2002, page 102)
- Qui cause du souci.
- J’ai un problème ennuyeux.
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richelieu
- Variante orthographique de Richelieu, la chaussure.
- 21 octobre 1940 – Je rêve depuis longtemps de sandales dorées qui font, paraît-il, mauvais genre. Je sais que nous allons transiger comme d’habitude sur un compromis qui ne donnera satisfaction à personne et que j’irai danser demain avec un richelieu orthopédique. — (Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, Denoël, 1962, page 98)
- Elle était non moins strictement chaussée d’une paire de richelieu noirs impeccablement cirés qu'elle n’ôtait que pour aller au jardin. — (Marc Villin, Les chemins de la communale, 1981)
- Aux pieds l’élégant aura des derbys ou des richelieux, bouts fleuris ou non. — (Afrique magazine, éd. Groupe Jeune Afrique, février 2008, page 80)
- Il était capable de porter une chemise en drap fin sur un pantalon gris et des richelieus et d'avoir l'air aussi viril qu'un épiscopalien, […]. — (Nell Zink, Une comédie des erreurs, traduit de l'anglais (USA) par Charles Recoursé, Seuil, 2016, chapitre 1)
- Pâtisserie aux amandes.
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filandreux
- Qui est rempli de filandres, de fils, de fibres.
- S’il y a des parties très filandreuses, récupérez la chair à l’aide d’une cuillère. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 novembre 2022, page 22)
- Les petits vins blancs d’Allemagne agacent les nerfs, les gros vins rouges du Midi écœurent bien vite, les fruits manquent, les légumes sont durs, la viande filandreuse. — (Annales du Conservatoire des arts et métiers, Volume 1, Gauthier-Villars, 1861, page 168)
- (Sens figuré) Qualifie un style, un discours, dont les phrases sont longues et embarrassées.
- Les novateurs modernes écrivent des théories pâteuses, filandreuses et nébuleuses ou des romans philanthropiques ; mais le voleur pratique ! il est clair comme un fait, il est logique comme un coup de poing. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, quatrième partie)
- C'est Ménard qui rend compte de La Chute dans Critique. Ce sera peut-être moins intelligent que du Bataille, mais aura l'avantage d'être moins filandreux! Les naïfs ne gênent pas l'élan d'une œuvre..." — (Albert Camus et René Char, Correspondance 1946-1959, Gallimard, Folio, 2017, page 167)
- (Par extension) Qualifie celui qui les profère.
- Un écrivain filandreux. - Un orateur filandreux.
- — Il est verbeux, il est filandreux. C’est un ouvrier en raisonnements, c’est un bon logicien ; mais il ne comprend pas la grande logique, celle des événements et des affaires. — (Honoré de Balzac, Les Comédiens sans le savoir, 1846)
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leu
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du kara (Papouasie-Nouvelle-Guinée).
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courageux
- Qui fait preuve de courage face au danger ou à l’adversité.
- Pendant cinq siècles, sous la direction de ses capitouls et de ses consuls, Montauban fut une courageuse petite démocratie autonome. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Qui démontre le courage d’une personne.
- Donner un rein est vraiment un acte courageux.
- Ton acte courageux, est-il nécessaire de le rappeler, se tient bien droit entre ce qui aurait pu être une démission, voire une lâcheté, et ce qui, à l'inverse, aurait pu être une imprudence ou même de la témérité. — (Jean Proulx, Grandir en humanité, Fides, 2018, p. 78)
- Une démarche courageuse.
- Qui montre de l’ardeur au travail. Dans sa forme négative, qui est peu enthousiaste face à une tâche, qui fait preuve de peu de volonté.
- Mon grand-père était un fermier courageux; sept jours sur sept il partait aux champs, qu’il vente ou qu’il pleuve.
- Dès qu’il s’agit de réviser, Jean-Paul n’est plus très courageux.
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plumeux
- (Botanique) Qui est composé de parties grêles et garnies de poils semblables aux barbes de plume.
- (Minéralogie) Se dit de certains cristaux très déliés, disposés comme les barbes d’une plume.
- Des cristaux plumeux.
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insoucieux
- Qui ne se soucie pas d’une chose.
- Indolente, insoucieuse des premières notions de la propreté, insoucieuse d’ailleurs de la mort tout autant, elle accepte le mal que lui envoie le Grand-Être et ne se défend point. — (Aurélien Scholl, Les Nouveaux mystères de Paris, tome II : Un mariage à Cayenne, Librairie internationale, Paris, 1867, page 224)
- J’étais insoucieux de tous les équipages,Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre, 1871)
- Car, insoucieux en effet du temps, ivre de vin et de discussions métaphysiques, le Mousse avait visité une à une toutes les fermes du plateau, […]. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle était l’un des plus riches partis de la ville, et fort insoucieuse d’un père qu’elle avait à peine entrevu. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- C’est toujours un moment grave que celui où un jeune esprit jusque-là insoucieux de politique découvre soudain que l’injustice et l’intérêt mal entendu passent et repassent devant lui dans les rues d’une ville avec des effets de cape et d’uniforme, ou s’attablent au café sous l’aspect de bons bourgeois qui ne prennent pas parti. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 141)
- (Absolument) Qui ne se fait aucun souci.
- Où l’insoucieux financierEntretient des nymphes jolies,Qui, pour s’en faire mieux payer,Lui font par jour cent perfidies; [...] — (Claude-Joseph Dorat, Épitre : A M. le Maréchal de Brissac, alors gouverneur de Paris, in Poésies de Dorat, tome III, Genève, 1778, page 55)
- Son faux-col engloutit son oreille. Ses yeuxDans un rêve sans fin flottent insoucieux,Et le printemps en fleur sur ses pantoufles brille. — (Paul Verlaine, Monsieur Prudhomme, in Poèmes saturniens, Alphonse Lemerre, Paris, 1866)
- Et toi, Musette, reine insoucieuse et folle,Qui n’a cherché tes yeux, qui n’a redit ton nom ? — (Théodore de Banville, A la jeunesse - Prologue pour la vie de bohème, in Les Exilés, G. Charpentier, Paris, 1878, page 277)
- (Péjoratif) (Vieilli) Qui fait preuve d’une insouciance coupable.
- Car un Gouvernement insoucieux ou n’ayant que de mauvais desseins, loin de penser à l’instruction des sujets, écartera plutôt ce qui pourroit les rendre attentifs à la manière dont on les conduit, à l’idée d'une Patrie ; les distraira par des spectacles & des plaisirs ; vuadta les rendre enfin semblables à lui-même. — (Jean Meerman van Dalem et Vuren, Discours présenté à l'Académie de Châlons-sur-Marne en 1787, S. et J. Luchtmans, Leyde, 1789, page 18)
- Puis on crie, on intrigue, on calomnie le commerce, on entoure & on circonvient les ministres ; & les ministres inexperts, insoucieux, partiaux, négligent toute information, & jugent & écrivent, & lancent des arrêts, & blessent à tort & à travers, soufflés par des partis intéressés & ennemis... — (Anonyme, Le Breton cultivateur et commerçant, ou Essai sur le reculement des barrières, juillet 1789, page 144)
- Qui traduit, manifeste l’insouciance d’une personne.
- Peu en revinrent : partis en riant et en devisant sur leurs dames, ils étourdirent de leur jactance et de leurs insoucieux propos les guerriers hongrois, qui ne trouvaient guère à plaisanter là, car il y allait de leur vie et de leur indépendance nationale,[...]. — (Théodose Burette, Histoire de France, tome premier, Chamerot, Paris, 1842, page 355)
- Clémence tressaillit légèrement et changea d’autorité l’expression de sa physionomie. Elle prit un beau petit air insoucieux et répéta en se dirigeant vers la charmille : -Psttt! psttt!... — (Paul Féval, Le Jeu de la mort, tome premier, H. Boisgard, Paris, 1858, page 230)
- Et, brusquement, sa gaieté coquette, son insoucieuse légèreté revinrent, au milieu d’un invincible rire. — (Émile Zola, La Débâcle, G. Charpentier et E. Fasquelle, Paris, 1892, page 561)
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contentieux
- Qui fait l’objet ou qui peut faire l’objet d’un débat.
- Un droit contentieux.
- Affaire contentieuse.
- Qui aime à disputer, à contester.
- Cela me paraît venir de deux causes, qui, quoique bien différentes, doivent toutes deux contribuer à cet effet ; la première est l'agitation de notre âme ; elle est occasionnée par le dérèglement de notre sens intérieur matériel : les passions et les malheurs qu'elles entraînent influent sur la santé, et dérangent les principes qui nous animent: si l'on observait les hommes, on verrait que presque tous mènent une vie ou timide ou contentieuse, et que la plupart meurent de chagrin. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Discours sur la nature des animaux, in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 458)
- Qualifie la juridiction dans laquelle les affaires de contentieux sont déférées aux tribunaux administratifs au lieu d’être remises à la décision du préfet, du maire, etc.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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râpeux
- Qui est rude comme une râpe.
- Les raisins vendangés vont d'abord subir l’égrappage (ou éraflage) qui consiste à égrener les grappes, de façon aujourd’hui mécanique, afin d’éliminer la rafle qui contient des tannins astringents et râpeux souvent indésirables. — (Martine Camilleri, Vin sur 20, page 158, Ellébore, 2005)
- C’était un jeu funèbre et décevant : il fallait se planter devant le fauteuil en velours frappé et l’inspecter. Qu’y avait-il à dire? Eh bien, qu’il était recouvert d’une étoffe verte et râpeuse, qu’il avait deux bras, quatre pieds, un dossier surmonté de deux petites pommes de pin en bois. — (Jean-Paul Sartre, Les Mots, 1964, I)
- Une langue râpeuse.
- (Sens figuré) Grinçant, caustique, qui est de nature à déranger sans chercher le raffinement.
- Fondateur de Hara Kiri puis de Charlie Hebdo, son humour râpeux et caustique irrita souvent, enchanta parfois, sans laisser quiconque indifférent, contribuant ainsi, avec verve et justesse, à l’énergie du débat démocratique. — (Le Figaro, 31 janvier 2014)
- Les interviews s’enchaînent sans répit, seul défaut de ce documentaire tour à tour sensible, drôle, bouillonnant et râpeux. — (L’Express, 24 mars 2014)
- De retour au camp, le couple fit un tour à la roulotte cantine où le cook les régala de cookies et de jus de fruit, ce qui leur permit d'éliminer l’arrière-goût râpeux du pinard militaire. — (Jacques Meillon, Histoires de prospecteurs et chercheurs d'or, Société des Écrivains, 2016, page 157)
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feu
- Phénomène calorifique et lumineux produit par la combustion d'une matière inflammable ; un des quatre éléments des Anciens. Note : Utilisé avec l’article défini : « le feu ».
- La maîtrise du feu est souvent considérée, avec celle de l’outil, comme une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. — (Jacques Collina-Girard, Le feu avant les allumettes, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998, page 1)
- Brasier de petite envergure allumé à dessein pour éclairer, chauffer ou cuire.
- Lorsqu’une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l’archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Ils allumèrent des feux qu’ils entretinrent nuit et jour, et les hommes qu’on envoyait à la corvée du bois aux environs devaient tenir les loups en respect. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 271 de l’édition de 1921)
- Je m’habillai hâtivement et redescendis jusqu’à la salle à manger, la température était glaciale, le feu n’avait pas pris, je n’avais jamais été doué pour le feu, je ne comprenais rien à l’assemblage de bûches et de brindilles qu’il convenait de bâtir, c’était un des nombreux points qui me séparaient de l’homme de référence – mettons pour situer Harrison Ford – que j’aurais souhaité d’être, enfin pour l’instant la question n’était pas là. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)
- (En particulier) Incendie.
- En saison sèche, les Garde-bœuf suivent les feux de forêt et de savane, pour manger les animaux mis à nu par la disparition de la couverture herbacée. — (Jean Claude Ruwet, Les Oiseaux des plaines et du lac-barrage de la Lufira supérieure (Katanga méridional) : reconnaissance écologique et éthologique, Université de Liège & Fondation pour les recherches scientifiques en Afrique centrale, 1965, page 41)
- (Familier) (Par métonymie) Dispositif autonome destiné à produire une petite flamme (briquet, allumette, allume-cigare…).
- Prête-moi ton feu.
- Avez-vous du feu ?
- Y a-t-il du feu dans la voiture ?
- (Vieilli) Bougie allumée pour indiquer le temps durant une mise aux enchères publiques.
- Deux antres feux successivement allumés sur cette dernière somme s’étant éteints sans enchère, la maison dont il s’agit, a été définitivement adjugée à bail à M. Nicolas Lhérault, sus-nommé, […]. — (F. M. Sellier, Le manuel des notaires, Paris : Librairie Cotillon, 1841, volume 1, page 135)
- (Par métonymie) (Vieilli) Torche.
- Il nous guidait grâce au feu qu’il portait dans la main.
- Source de chaleur pour la transformation des aliments.
- Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
- Appareil de cuisson des aliments, cuisinière.
- Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si tu veux, j’ai encore de la soupe sur le feu.
- (Par métonymie) Endroit où l’on fait du feu.
- — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?— Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.— Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
- (Par métonymie) (Vieilli) Foyer ; famille.
- Viennent ensuite les pays dont la population a été déterminée par plusieurs méthodes indirectes, telles que l’énumération de toutes les personnes sujettes à un impôt quelconque ; celle des familles ou feux ; celle des maisons, qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, avec la précédente […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Leur population totale, qui en 1504 ne dépassait pas 69 feux ou ménages, comme le précise un compte de cette époque, atteignait 175 feux en 1789 (100 pour Vaux, 40 pour Euilly et 35 pour Tétaigne). — (Georges Hubrecht, Le Bailliage de Mouzon à la veille de la Révolution et ses Cahiers de doléances, Bière, 1969, page 65)
- Le rôle des tailles de Barques pour 1719 porte 41 feux, dont 33 masculins ; celui de Marques : 66 feux, dont 56 masculins. — (Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du bassin parisien, 1636-1720, éditions Gauthier-Villars, 1977, page 530)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Lumière.
- Des feux tantôt roses, tantôt d’un bleu acide qui tournait au vert pomme, scintillaient à l’extérieur des Folies. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’hypothèse a été avancée d’une extinction des feux de la piste d’atterrissage au moment de l’approche de l’avion ; mais cette version n’est pas validée, les feux ayant, semble-t-il, été éteints après le crash, dans un mouvement de panique. — (Paul Quilès, Bernard Cazeneuve et Pierre Brana, Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), édition Assemblée nationale (rapport), décembre 1998, pages 216-217)
- (Sens figuré) Signal lumineux.
- Un officier de police traverse la rue pour donner une contravention à une dame n'ayant pas immobilisé son véhicule au feu rouge. — (Veronica Brathwaite, Arrête! Le feu est rouge!: Traverser en toute sécurité, Xlibris Corporation, 2013)
- Les signaux A45 et A47 sont accompagnés de feux clignotants rouges ou blancs. — (Claude De Bruyn, Feu vert pour le permis de conduire : Je réussis l’examen, De Boeck, 2008, page 80)
- (Par métonymie) (Familier) (souvent au pluriel) Dispositif électrique qui régule le flux des véhicules et des piétons à l’aide de lumière de différentes couleurs.
- Arrête-toi aux feux !
- Brûler un feu.
- (Par métonymie) Phare maritime.
- Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le ciel, clair au départ de Saint-Louis, devient brumeux vers Dakar. Nous apercevons dans un trou le feu de la pointe du Cap-Vert, à 4 heures. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page84)
- (Par métonymie) Dispositif lumineux permettant de signaler la présence d'un véhicule ou d'un aéronef, ses changements de direction, ses arrêts.
- Le troisième feu stop est maintenant obligatoire.
- Les feux de croisement sont les seuls à servir en ville et sur route.
- Les feux de navigation équipent tous les avions, du petit appareil d'aéroclub au plus gros des avions de commerce.
- (Sens figuré) (Poétique) Étoile, corps céleste brillant.
- Les feux de la nuit.
- (Sens figuré) Éclat, scintillement.
- Dans l’azur à peine noirci du couchant, l’étoile du berger brillait d’un feu paisible, sans un scintillement ; l’air était calme […] — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Sens figuré) Saveur brûlante, en particulier d’un alcool.
- Le feu de l’absinthe.
- (Littéraire) Excitation ; passion.
- […] le prince Jean, monté sur un palefroi gris plein de feu, caracola dans la lice à la tête de sa suite joviale […] — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. VII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […]. — (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
- Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient (sic) ce que contient une femme qui passe. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 60)
- Ainsi songe Thérèse qui voudrait bien ne pas rejoindre les deux hommes ; mais dans le feu de la discussion, ils s'arrêtent au milieu de la route et gesticulent. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- L’âme de Wesley avait besoin d’un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, 1937)
- Les cerfs, bien qu’imbelles, se livrent des combats lorsque les feux de l'amour les y poussent. — (Les études classiques, volume 65, Université de Namur, 1997, page 124)
- Il y a, ô brahmane, trois sortes de feu qu’il faut abandonner, qu’il faut éloigner, qu’il faut éviter. Quels sont ces trois feux ? Ce sont le feu de l’avidité, le feu de la haine et le feu de l’illusion. — (Bouddha)
- Source d’excitation, de passion.
- Les disciples ont reproduit l’expérience du Sinaï : la Parole est un feu! — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 81)
- (Littéraire) Passion, amour.
- Brûlé de plus de feux que je n'en allumai (…) — (Jean Racine, Andromaque, 1667)
- De mes feux mal éteints je reconnus la trace, Je sentis que ma haine allait finir son cours,Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours. (ibid.)
- (Argot) (Par ellipse) Arme à feu, pistolet.
- (Militaire) Tirs, lors d’un combat.
- — Il fallait vivre sous Louis XIV ; on passait son temps à la cour, dans la meilleure compagnie du monde, avec madame de Sévigné, M. le duc de Villeroy, M. le duc de Saint-Simon, et l’on n’était avec les soldats que pour les conduire au feu et accrocher de la gloire, s’il y en avait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Notre régiment était presque à couvert du feu des Russes par un pli de terrain. — (Prosper Mérimée, L’Enlèvement de la redoute)
- Un capitaine réglait le feu : « À vous, Judin ! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 168)
- M. de la Ferté s’était séparé de la première demi-section, qui avait obliqué vers la gauche, avec ordre pour Saumabère, dès qu’il entendrait les premiers coups de fusil, d’exécuter un feu à cartouches comptées, afin de donner à l’adversaire qu’il était tourné, ce qui en forêt est le prélude immédiat de la débâcle. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 244)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, 25 janvier 1900, page 1)
- En cueillant dans les blés le coquelicot rougeLa blanche marguerite et le bleuet si bleu– Ces couleurs du drapeau ! – parmi le blé qui bouge,Songez à nos soldats qui sont tombés au feu ! — (Marie Cassabois, Les Chants de l’écolier, Voix des tombes ; Édouard Privat, Toulouse, 1934, page 94)
- Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
- (Sens figuré) (Argot) Enthousiasme, excitation.
- L’autre jour les MCs ont mis le feu à la salle.
- Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux. — (Pierre Jaconelli, Allumer le feu)
- (Athlétisme) (Par ellipse) Coup de feu, signal sonore qui autorise le départ d’une course. Départ d’une course.
- Dans les starting-blocks les coureurs attendaient que le feu retentisse pour partir.
- Il est parti dès le feu, sans attendre.
- (Sens figuré) Urgence, presse.
- Y a pas l’feu.
- (Familier) Il a le feu aux fesses.
- (Astrologie) Élément astrologique qui comprend les signes Bélier, Lion et Sagittaire.
- (Familier) Utilisé pour exprimer que quelque chose est génial.
- C’est le feu les licornes !
- Armoiries avec un feu (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant un ensemble de flammes dans les armoiries. Il est toujours représenté flammes vers le chef. Certains auteurs blasonne le nombre de flammes (trois d’ordinaire). Il peut être meuble seul ou utilisé en complément d’un autre (marmite par exemple). On le trouve également dans des meubles composites mais il porte alors un nom différent : immortalité pour le phénix, patience pour la salamandre. À rapprocher de flamme.
- Écartelé : au 1 d’azur à la tête de loup d’or, au 2 d’or au feu de gueules, au 3 d’or à l’enclume de gueules et au 4 d’azur à la tête de lion d’or, qui est de la commune de Robert-Espagne de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un feu »
- (Régional) Brûlure de la peau.
- — Va-t’en à l'Hardilas, dit-elle, et ramène Julie la Rouge qui traite pour le feu. Il faut tout essayer. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Théâtre) Gratification accordée à chaque représentation.
- À la suite de cette représentation mémorable, le théâtre resta fermé pendant deux jours. Argent et relâche furent employés en banquets que j'offris, Amphytrion magnifique, à la troupe et aux habitués des coulisses. Je ne répondrais même pas que mes feux de quinze cents francs aient suffi pour acquitter la carte. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
- Un sociétaire à part entière gagne trois mille six cents francs par mois, plus cent cinquante francs « par feu », c’est-à-dire chaque fois qu’il joue. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 239)
- Il trafiquait, par procuration, sur les billets, et il s’en était attribué, comme feux de directeur, un certain nombre qui lui permettait de dîmer les recettes. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
-
chatouilleux
- Qui est fort sensible au chatouillement.
- La plante des pieds est une partie très chatouilleuse.
- Je suis très chatouilleux.
- Qualifie un cheval qui est sensible à la cravache, à l’éperon.
- Ce cheval est chatouilleux.
- (Sens figuré) (Familier) Qui s’offense aisément ; qui se fâche pour peu de chose.
- Avant 1789, les gentilshommes verriers ne sortaient jamais sans leur épée, c’était toujours cette arme à la main qu’en présence de deux témoins se vidaient les querelles et différends qui souvent s’élevaient entre ces hommes, susceptibles et chatouilleux. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895, 1923)
- Mais il est un autre point où cette confession apporte à ma conscience un total apaisement ; un point sur lequel je me suis examiné avec plus de sévérité, et sans avoir atteint, pendant longtemps, je l’avoue aujourd’hui, à calmer cette conscience chatouilleuse. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, pages 161-162)
- La langue se purifie... elle se sépare du peuple qui sent mauvais... Une langue appauvrie jusqu’à l'os... En France on est très chatouilleux sur tout ce qui concerne les problèmes de la langue. On la traite comme un objet de vénération. — (Johannes Westenfelder, Nicht Sprachschöpfer, sondern Sprachverwerter: San Antonio als Produkt der Crise de français, Kovač, 1991, page 20)
- (Sens figuré) (Vieilli) Qui exige des ménagements
- Une affaire chatouilleuse.
-
motteux
- (Ornithologie) Traquet motteux.
- On pourrait le reconnaître par les seuls noms qui lui ont été donnés en divers lieux : on l'appelle dans nos provinces motteux, tourne-motte, brise-motte et terrasson, de ses habitudes de se tenir toujours à terre et d'en habiter les trous, de se poser sur les mottes, et de paraître les frapper en secouant sa queue. — (« Le Motteux », dans les Œuvres complètes de Buffon, nouvelle édition annotée et précédée d'une introduction par Jean-Louis de Lanessan, tome 6, Paris : chez A. Le Vasseur, 1884-1885, p. 534)
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glaireux
- Qui est de la nature de la glaire.
- Elle avait brûlé deux cierges bénits, une douzaine de bougies et commencé une neuvaine, lorsqu’enfin le flux glaireux et nauséabond s'alentit, l'odeur fade devint moins pénétrante, plus lentement, le petit visage quitta son masque cadavérique. — (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 27)
- Le monstre avait un œil laiteux ; mais l’autre énormément ouvert, brillait d’une menace jaune, tandis que de son nez glaireux sortait par intervalles un souffle ronflant et sifflant. — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 317)
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bitumeux
- Qui a la consistance du bitume.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.