Dictionnaire des rimes
Les rimes en : envieillir
Que signifie "envieillir" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- Devenir vieux dans.
- La rigueur de ses lois, après tant de licence, Redonnera le coeur à la faible innocence Que dedans la misère on faisait envieillir. — (Malherbe, II, 1)
- Faire paraître vieux.
- Cette coiffure l’envieillit.
- Le couvent, placé au bord du chemin, s’envieillissait d’un quinconce d’ormes du temps de Jean V de Bretagne. — (François-René de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe, 1841, Première partie/Livre premier)
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "envieillir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
-
ébaudir
- (Vieilli) (Familier) Mettre dans une joie bruyante et agitée. — Note : Il s’emploie surtout pronominalement.
- Dans son numéro du 15 janvier 1899, le journal bimensuel parisien le Correspondant médical tirait la sonnette d’alarme en disant : « L’enfant boit ! […]. Les nourrices donnent du vin à leurs nourrissons et s’ébaudissent de leur exubérante gaîté. » — (Alberto Toscano, Critique amoureuse des Français, Fayard/Hachette littérature, 2009)
- (Vieilli) Susciter l’étonnement et l’admiration.
- D’autres gamins, au débouché de la rue, viennent s’ébaudir devant les treuils qui enlèvent les pierres de taille. — (Léon Frapié, La rivale, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 140)
- Châteaubedeau s'ébaudissait royalement à voir le marquis coucher le nez sur son pot de chambre, tandis qu'il respirait, lui, le souffle agréable de Ninon. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 145)
- L’empire romain, centralisé, indiscuté et unique a ébaudi les barbares par une architecture colossale de pierre, donc incorruptible, […]. — (Bulletin de la Commission royale des monuments et des sites, t. 3, 1973, page 152)
- En 1845, New York s’ébaudissait devant le squelette d’Hydrargos, « le grand serpent des mers », long de 34 mètres. Albert Koch, qui exhibait sous ce nom le cétacé fossile Basilosaurus, avait pris soin de l’allonger en multipliant ses vertèbres, et l’imposteur fit fortune. — (Bernard Teyssedre, Le Diable et l’Enfer, Albin Michel, 1985, page 179)
-
écrouir
- (Art) Battre un métal à froid ou le faire passer à la filière pour le rendre plus dense et pour lui donner du ressort.
- (Métallurgie) Augmenter par plastification la limite élastique d'un matériau élastoplastique.
-
pétrir
- Malaxer de la farine détrempée avec de l’eau pour en faire de la pâte.
- Pétrir du pain, un gâteau.
- Ce boulanger pétrit bien sa pâte, son pain.
- Ce boulanger pétrit bien.
- (Par extension) Presser et malaxer pour faire prendre une forme, modeler, façonner.
- Pétrir de l’argile.
- On dit que pétrir, c’est modelerMoi je dis que péter, c’est démolir. — (Stupeflip. L.E.C.R.O.U., extrait de l’album Stupeflip, 2003.)
- (Par extension) Presser fortement avec les mains pour donner une autre forme ou pour assouplir.
- Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel… qu’il hurlait… et de flancher du genou, et de pétrir son menton à main que veux-tu, et de piauler, les yeux au blanc. — (Gérard-Fernand Bianchi, Brune intestine, Éditions Éphémère/Lulu.com, 2015, chapitre 12)
- Anaïs pétrissait son grand mouchoir, puis le dépliait pour le refroisser à nouveau. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre II)
- (Sens figuré) Façonner, travailler en profondeur.
- À ses débuts, il avait acquis une véritable célébrité par la façon habile dont il pétrissait la matière électorale et en tirait ce qu’il voulait. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- (Sens figuré) Produire un bruit désagréable semblable à ces cris et gémissements.
- Certains peuples sauvages pétrissent la tête des enfants nouveau-nés.
- Façonner d’une matière, d’un matériau, etc.
- J’ai vu, dans ma longue carrière d’ingénieur acousticien, bien des matières excellentes conductrices du son, mais jamais je n’en rencontrerai une seule comparable, même de loin, à celle dont sont pétris les murs de l’hôtel Terminus à Marseille. — (Alphonse Allais, Le petit loup et le gros canard, dans Deux et deux font cinq, Paris, Paul Ollendorff, 1895)
- « L’être humain est pétri de contradictions », dit l’adage. — (Richard Martineau, Qui est la vraie Lise Payette?, Le Journal de Québec, 27 janvier 2021)
- (Sens figuré) (Voix passive) Imbiber de sentiments.
- Être pétri d’orgueil, de bons sentiments, etc.
- On pourrait dire de son beau visage aux traits délicats, comme d’ailleurs de toute sa personne, qu’ils sont « pétris de bonté »… elle irradie des plis autour de ses lèvres, de ses yeux clairs délavés, et même des petites poches qu’il a sous les yeux… — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 196)
- Son visage avait la pâleur et l’éclat des perles, ses cheveux la profondeur sombre des nuits étoilées et son tempérament était pétri de bonté et de tendresse. — (David Lelait-Helo, Si l’amour m’était conté: 50 passions du monde entier, Univers Poche, 4 février 2016)
- Mais l’impérialisme, de par ses progrès mêmes, est pétri de contradictions ; les forces révolutionnaires doivent savoir préparer leur action pour être prêtes au moment où ces contradictions éclateront, et profiter ainsi du déséquilibre pour faire sauter le maillon le plus faible du système. — (Nguyen Khac Vien, propos cités par Jean Chesneaux, Le Vietnam : études de politique et d’histoire, éditions François Maspero, collection « Petite collection Maspero » no 24, 1968, pages 101-102 → lire en ligne)
- Pour les sceptiques pyrrhoniens, le monde semble à tel point pétri de contradictions qu’il vaut mieux s’abstenir de s’interroger, afin de ne pas déchoir dans une agitation frénétique. Peu importe que le monde soit porteur d’une vérité ou d’une autre : ses contradictions apparentes le rendent trop complexe pour qu’on puisse y réfléchir sans trouble. — (Thibault Isabel, Manuel de sagesse païenne, Le Passeur éditeur, 2020, page 33 → lire en ligne)
-
fraîchir
- Devenir frais en parlant de la température.
- Le temps fraîchit.
- Se dégrader, en parlant de la météo.
- Il fraîchit.
- Il commence à fraîchir.
-
agrandir
- Rendre plus grand.
- Peu à peu, il agrandit son établissement, lui adjoignit un hôtel borgne où de savantes passes lui assurèrent de larges profits. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Philéas Beauvisage, garçon sage et plein de respect pour sa mère, eut bientôt conclu l’affaire avec son patron ; et comme il tenait de ses parents la bosse que les phrénologistes appellent l’acquisivité, son ardeur de jeunesse se porta sur ce commerce qui lui parut magnifique et qu’il voulut agrandir par la spéculation. — (Honoré de Balzac, Le Député d’Arcis, roman laissé inachevé par Balzac, 1847)
- Il a agrandi son parc de tant d’hectares.
- Cette ouverture est trop petite, il faut l’agrandir.
- Cette ouverture s’est trop agrandie.
- Ce prince a fort agrandi ses états.
- (Sens figuré) Rendre plus grand en puissance, en biens, en dignité, en fortune, en vertu.
- Ce prince a bien agrandi sa nation.
- La faveur avait seule agrandi cette famille.
- Le malheur avait agrandi son âme.
- Un courage qui s’agrandit au milieu des revers.
- Faire paraître plus grand.
- Ce vêtement agrandit la taille.
- Une distribution bien entendue agrandit un jardin.
- Donner un caractère de grandeur à ce qu’on dit, à ce qu’on écrit, à ce qu’on fait.
- Cet écrivain agrandit les sujets qu’il traite.
- Il a su agrandir son héros sans qu’il en coûtât rien à la vérité.
- (Ironique) Exagérer.
- Cet homme est un peu sujet à agrandir le récit.
- Il agrandit volontiers.
- Porter son ambition, ses désirs plus haut, plus loin.
- Agrandir ses prétentions.
- (Pronominal) Particulièrement Augmenter sa terre, son domaine, sa maison.
- Il s’est bien agrandi du côté de la rivière.
- Il était logé trop étroitement, il a trouvé moyen de s’agrandir.
-
cuir
- Peau épaisse de certains animaux.
- L’âne et le mulet ont le cuir extrêmement épais et dur.
- Peau des animaux, quand elle est séparée de la chair et corroyée.
- Autrefois, nos écorces se vendaient à vil prix, et nos cuirs n’avaient pas une grande valeur ; mais nos écorces et nos cuirs, une fois bonifiés, la rivière nous permit de construire des moulins à tan, il nous vint des tanneurs dont le commerce s’accrut rapidement. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- L’ameublement était sommaire : un bureau, un fauteuil de cuir, des classeurs métalliques, deux petites tables dont l’une supportait une presse à copier. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre premier)
- L’écorce de chêne, employée pour le tannage des cuirs, est un élément important de la richesse forestière du département. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 173)
- Il choisit avec un soin méticuleux son plus beau caillou, qu’il plaça dans le cuir du lance-pierres, puis, une jambe en avant, l’autre en arrière, le buste cambré, il tendit les élastiques. — (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Lo…, aidé d’un autre, m’attacha par les poignets et les chevilles avec des lanières de cuir fixées au bois. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- (Par extension) Objet fabriqué dans une telle peau.
- On l’expulsa de sa jolie cabine,dont le personnage à tête d’oiseau reprit possession, jurant entre ses dents et réemménageant ses cuirs à rasoir, ses tire-bottes d’aluminium, ses brosses, ses miroirs et ses pots de pommade. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 170 de l’édition de 1921)
- Le quartier où tous les dix mètres un grand noir patibulaire vous tendait un paquet de mouchoirs frappé de l’image d'une fille en cuir ou en bikini avec, au dos, le plan d'accès vers un bar à hôtesses. — (Jean-Philippe Depotte, Le chemin des dieux, Éditions Denoël, 2013)
- J'avais toujours mon cuir sur le dos, et ma casquette sur l'œil. — (Romain Gary, La promesse de l'aube, Folio)
- (En particulier) (Sport) Ballon de cuir.
- L’appui vidéo a permis de trancher que le cuir avait bel et bien franchi la ligne de justesse. — (Gwenn Lucas, « La France n’a pas forcé son talent pour battre le Honduras (3-0) », Le Soir, juin 2014)
- Peau de l’homme.
- Rien de très précis, mais un peu comme ces effluves électriques qui vous chatouillent le cuir, avant l'orage, et font se redresser à rebrousse poil la toison intime des ménesses. — (Marcel-Étienne Grancher, Ce mec est contagieux, Éditions Champs fleuris, Lyon, 1951, chapitre 1)
- Et il semblait vouloir s’arracher les cheveux. Il se les serait bien tous tirés du cuir sans que je l’en empêchasse. Mais il s’arrêta de lui-même avant de s’être fait grand mal. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 59)
- (Linguistique) Procédé de langage qui consiste à lier les mots entre eux avec un t qui ne fait partie d’aucun mot. Lorsqu’il s’agit d’un z on parle de velours.
- Un homme de vingt ans se soumettre à étudier comme un enfant, et encore avec un vieux soldat, qui ne pouvait parler sans faire des cuirs ! — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Ça n’en aura pas moins été un gniaf qui sera entré ici le premier, comme un sorbonniot, et que toute la valetaille de bureau ou d’office aura salué ! Nous aurons introduit le cuir dans le Conservatoire de la langue française, et flanqué un coup de pied au derrière de la tradition ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- « Vous êtes excellente, lui dis-je mielleusement, vous êtes gentille, vous avez mille qualités, mais vous en êtes au même point que le jour où vous êtes arrivée à Paris, aussi bien pour vous connaître en choses de toilette que pour bien prononcer les mots et ne pas faire de cuirs. » Et ce reproche était particulièrement stupide, car ces mots français que nous sommes si fiers de prononcer exactement ne sont eux-mêmes que des « cuirs » faits par des bouches gauloises qui prononçaient de travers le latin ou le saxon, notre langue n'étant que la prononciation défectueuse de quelques autres. Le génie linguistique à l'état vivant, l'avenir et le passé du français, voilà ce qui eût dû m'intéresser dans les fautes de Françoise. — (Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, Gallimard, 1921-1922)
- Pied était pié au moyen âge, le d étant une pure graphie rétablie par la Renaissance : la prononciation pyé t à tèr (pied-à-terre) est donc un cuir légitimé. — (Albert Dauzat, Phonétique et grammaire historiques de la langue française, Larousse, 1950, page 115)
- (sens plus large? à préciser ou à vérifier) Comme elle n’avait aucune instruction et avait peur de faire des fautes de français, elle prononçait exprès d’une manière confuse, pensant que si elle lâchait un cuir il serait estompé d’un tel vague qu’on ne pourrait le distinguer avec certitude, de sorte que sa conversation n’était qu’un graillonnement indistinct duquel émergeaient de temps à autre les rares vocables dont elle se sentait sûre. — (Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1913)
- (Cuisine) Friandise constituée d’une purée ou d’une compote de fruit séchée.
- Après avoir disposé votre purée au déshydrateur, s’il vous reste du jus, vous pourrez après quelques heures de séchage, le verser sur vos cuirs pour obtenir une surface plus lisse et un cuir plus consistant. — (Tom Press Magazine, Tom Press éditions, n° 13, avril-mai 2016, page 8)
-
désengourdir
- Faire s’arrêter l’engourdissement de, réveiller.
- Il parlait avec netteté. Son esprit se désengourdissait. Lentement, la machine à raisonner s’était mise en branle et elle ne s’arrêtait plus. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 115)
-
amoindrir
- Rendre moindre.
- Quand la gloire d'un peuple contraint ses ennemis de la célébrer, il est naturel qu'ils s'efforcent d'en amoindrir l'éclat ou de s'en couvrir eux-mêmes. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française dans ses rapports avec les littératures étrangères au Moyen Âge, Revue des Deux Mondes, 1833, tome 1)
- L'essentiel pour les jésuites, c'était d'affaiblir, d’amoindrir, de rendre les âmes faibles et fausses, de faire des petits très-petits, et les simples idiots ; une âme nourrie de minuties, amusées de brimborions, devait être facile à conduire. — (Jules Michelet, Le prêtre, la femme, la famille, Paris : Chamerot, 1862 (8e éd.), p.65)
-
ire
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de l’iresim.
-
détire
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe détirer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe détirer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe détirer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe détirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe détirer.
-
assujettir
- (Politique) Rendre sujet, soumettre à sa domination.
- Quiconque veut assujettir ses égaux est toujours sanguinaire et fourbe. — (Frédéric II & Voltaire, L’Anti-Machiavel, 1739, édition de 1947)
- « Nous persistons et signons que l’Algérie post 22 février refuse catégoriquement que les magistrats soient assujettis par le biais d’instructions venant d’en haut. L’indépendance de la justice n’est pas un slogan qu’on chante dans les médias, l’indépendance de la justice est avant tout, le résultat de convictions pour lesquelles on est prêt à se sacrifier », peut-on lire dans cette déclaration. — (Massinissa Mansour, Un précieux acquis de révolution blanche / La justice se libère de l’emprise du régime, algerie-focus.com, 21 mars 2019)
- Le gouvernement Legault compte également assujettir les entreprises privées à charte fédérale, comme les banques, les compagnies de télécommunication, de transport routier, ferroviaire, aérien ou maritime, à la loi 101. — (Geneviève Lajoie, La loi 101 sera réformée en profondeur, Le Journal de Québec, 24 novembre 2020)
- (Sens figuré) Maintenir sous sa domination.
- Vos charmes l’ont assujetti. Sa bonté lui assujettit tous les cœurs.
- (Par extension) Astreindre, obliger à faire habituellement et fréquemment quelque chose.
- Tandis que sous l’empire des anciennes lois, l’état de perruquier et celui de baigneur étuviste étaient assujettis à une réglementation sévère, l'exercice de la profession de sage-femme était abandonné aux premières venues. — (Jules Mathorez, Les Étrangers en France sous l’Ancien Régime : Les Causes de la pénétration des étrangers en France : Les Orientaux et les extra-Européens dans la population française, E. Champion, 1919, page 27)
- Il est à peine besoin de faire remarquer que, vu la quantité de taxes et redevances auxquelles on les assujettissait […] les juifs se trouvaient dans une situation matérielle précaire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Par analogie) Arrêter, bloquer ou attacher une chose ou une personne de telle sorte qu’elle soit stable et sans mouvement.
- La fenêtre fut donc close au moyen de fortes barres que le charpentier Mac Nap assujettit solidement […] — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Gillonne tira l’échelle à elle, l’assujettit solidement ; et le prince, […], commença l’escalade, qu’il acheva sans accident. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre II)
- Ils assujettirent la jugulaire de leur casque sous leur menton, qui débordait devant et derrière. — (Boris Vian, L’Écume des jours, 1947)
- Le lendemain vers onze heures Camille sortit, assujettit l’enfant dans un siège bébé et démarra, reprenant le pont dans l’autre sens, sa voiture passa à une dizaine de mètres de la salle de restaurant; [...]. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 296)
- (Pronominal) Devenir sujet ; se soumettre à sa domination.
- S’assujettir aux heures d’autrui.
- S’assujettir aux fantaisies, aux caprices d’une personne.
- (Pronominal) Soumettre quelqu'un à sa domination.
- On sentait une puissante individualité, que la foi s’était assujettie, mais que la règle ecclésiastique n’avait pas domptée. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 137)
-
produire
- Engendrer ; donner naissance.
- En Allemagne, en France, et même dans l’Angleterre victorienne, la montée de l’autoritarisme familial produit des schizophrènes, des suicidés, des alcooliques. L'éducation devient persécution. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 114)
- (Vieilli) Se reproduire, engendrer.
- Cependant les buffles vivent et produisent en Italie, en France, et dans les autres provinces tempérées : ceux que nous avons vus vivants à la Ménagerie du roi ont produit deux ou trois fois. — (Georges-Louis Leclerc de Buffon, Histoire naturelle des animaux, « Le Buffle, le Bonasus, l’Aurochs, le Bison et le Zébu », in Œuvres, Bibliothèque de la Pléiade, 2007, page 980.)
- Porter, offrir en parlant de la terre, d’un pays, d’un arbre, etc.
- Les maisons sont en bois, et comme le pays ne produit pas d'arbres, on fait venir à grands frais de la Norwége les matériaux de construction. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 46)
- C’est un terrain qui ne produit que des ronces.
- Ces arbres produisent de beaux fruits. — Cette vigne commence à produire.
- Rapporter, donner du profit en parlant d'une charge, d’un emploi, d’une somme d’argent, etc.
- Sa charge produit tant par an.
- Un argent qui ne produit pas d’intérêt.
- Faire, composer, créer.
- L’art n’a jamais rien produit de plus beau.
- Cet auteur est très fécond, il a produit un grand nombre d’ouvrages.
- (Absolument) Il a beaucoup produit.
- La dépense monstrueuse occasionnée par l’achat et l’entretien des outils de guerre, dépouille tous les ans ceux qui labourent et produisent. — (Laurent Tailhade, Discours pour la Paix, Lettre aux conscrits, L’Idée libre, 1928, page 21-30)
- Financer (un film, un spectacle…).
- Depuis 2001, l’Opéra des Landes produit et présente, chaque été à Soustons, un festival avec, en œuvre phare, un opéra donné en intégralité et explorant le répertoire classique et contemporain. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 16 juillet 2022, page 35)
- Causer ; amener ; procurer.
- La friction du vent sous l’enveloppe produisait une série intermittente de rides et de petits claquements : […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 231 de l’édition de 1921)
- Le phosphure de zinc employé comme rodenticide puissant produit en général des lésions nécrotiques ou rénales et entraîne la mort par défaillance cardiaque. — (Rodenticides: analyses, normes, préparations utilisées en santé publique et en agriculture, FAO, 1985, page 25)
- Si les grains ont souffert de l’intempérie des saisons, il faudra recourir au criblage qui produit ordinairement un pour cent de déchet, lequel sera vendu au profit de la République. — (Ch. Lorrain, Les subsistances en céréales dans le district de Chaumont: de 1788 à l'an V, Chaumont : R. Cavaniol, 1911, vol.1, page 503)
- Le congé est un acte unilatéral réceptice en ce sens qu'il produit des effets juridiques lorsqu'il est arrivé à la connaissance de celui qui le subit. — (Viviane Vannes, Le contrat de travail : aspects théoriques et pratiques, 4e édition, Éditions Bruylant, 2013, §. 1220)
- Exposer à la vue ; soumettre à la connaissance, à l’examen.
- Veut-elle être maîtresse d'école? buraliste? télégraphiste? Les administrations exigent d'elle au préalable un certificat de bonne vie et mœurs, et, comme elle ne peut en produire, on biffe sa candidature. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Produire des titres, des pièces justificatives.
- Produire une pièce dans un procès.
- Produire des témoins, faire entendre des témoins en justice.
- (Absolument) (Droit) Donner par écrit les moyens qu’on a pour soutenir sa cause, avec les justificatifs.
- Produire au greffe.
- Le délai pour produire.
- Les parties ont été appointées à écrire, produire et contredire, l’affaire n’ayant pu être jugée à l’audience, on a ordonné aux parties de fournir leurs raisons par écrit et de produire leurs pièces.
- (Vieilli) Introduire ; faire connaître.
- Produire un homme dans le monde, à la cour.
- C’est lui qui l’a produit dans le monde.
-
esquire
- Titre donné à un avocat (attorney at law) aux États-Unis, et généralement ajouté à son nom de famille.
- Titre de courtoisie anglais donné aux descendants par primogéniture de chevaliers (knight).
- « Vous êtes Phileas Fogg, esquire ? demanda-t-il. Oui, monsieur, répondit le gentleman. » — (Jules Verne, Le Tour du monde en quatre-vingts jours, 1873, p. 29)
-
décemvir
- (Antiquité) Membre d’un collège composé de dix personnes. Un des dix magistrats qui furent créés par la République romaine pour rédiger un code de lois.
- Croyez-vous que Rome fut souillée par plus de forfaits, lorsque, dans les jours de sa gloire, la loi Porcia eut anéanti les peines sévères portées par les rois et par les décemvirs, qu’elle ne le fut sous Sylla, qui les fit revivre. — (Maximilien de Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
-
démunir
- Priver de ce dont on est muni.
- Cette place est menacée, il ne faut pas la démunir.
- (Pronominal) Se dépouiller des choses qu’on avait mises en réserve pour un besoin futur, pour un projet.
- Il s’est imprudemment démuni de la somme qu’il avait mise en réserve pour son voyage.
-
polir
- Rendre uni et luisant par le frottement, en parlant particulièrement des choses dures.
- À Seki, une petite ville du centre du Japon autrefois réputée pour ses sabres de samouraïs, des artisans affûtent et polissent des couteaux de cuisine à tour de bras. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 11 janvier 2023, page 15)
- Un corps qui se polit par le frottement.
- (Sens figuré) Cultiver, orner, adoucir l’esprit et les mœurs, rendre plus propre au commerce du monde.
- La fréquentation des personnes bien élevées polit l’esprit, polit les mœurs.
- L’étude des belles-lettres polit les esprits.
- (Sens figuré) Mettre la dernière main, corriger tout ce qui peut être contraire à l’exactitude, à la pureté et à l’élégance, en parlant de ce qui regarde la forme, le style dans les ouvrages de l’esprit.
- Polir un discours, un écrit.
- Il n’a pas assez poli son style dans cet ouvrage.
- Donner plus d’élégance et de régularité, en parlant d'une langue.
- Les écrivains qui ont poli et perfectionné notre langue.
- Une langue correcte et polie.
-
farcir
- (Cuisine) Remplir de farce.
- Les oreilles de veau ont de commun avec les pieds et les cervelles, l'avantage de pouvoir être frites ou mangées à la poulette ; et de plus elles se laissent farcir, accommoder aux pois, aux oignons, au fromage, etc. — (Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, Almanach des gourmands : servant de guide dans les moyens de faire la bonne chère, Paris : Maradan, an XII, page 12)
- Un jour, Sûzel ayant eu l’idée de chercher en ville une poitrine de veau bien grasse, et de la farcir de petits oignons hachés et de jaunes d’œufs, et d’ajouter à ce dîner des beignets d’une sorte particulière, saupoudrés de cannelle et de sucre, Fritz trouva cela de si bon goût [...]. — (Erckmann-Chatrian, L’Ami Fritz, L. Hachette & Cie, Paris, 1864, pages 85-86)
- (Sens figuré) Remplir avec succès. Il ne s’emploie que dans ces sortes de phrases, et toujours en mauvaise part.
- Catholiques plus ou moins pratiques, mais presque tous libéraux exaltés, ils arrivaient au congrès la tête farcie des idées américaines sur la séparation de l’Église et de l’État, sur le système fédératif, et autres utopies alors très prônées à la Nouvelle-Grenade. — (Auguste Berthe, García Moreno Président de L’Équateur Vengeur et Martyr du Droit Chrétien, 1887, chapitre VII, page 314)
- Il ne cherche pas à rester seul avec moi. Rêve, pauvre fille, rêve, farcis-toi la tête de rêves de pensionnaires, cramponne-toi à tes rêves. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 315)
- Farcir l’esprit de connaissances inutiles.
- Farcir un discours, un plaidoyer de citations.
- (Pronominal) (Familier) Faire quelque chose sans grand plaisir, supporter quelqu'un ou quelque chose de déplaisant.
- Mais je dois rester, chéri. Hein, dans ce bled ? mais t'es folle ! tu voulais Vegas pas Triffouilly-les-Oies ! Ce contrat tu m'as dit toi-même que c'était juste pour rendre service à ton agent ou à je ne sais plus qui, et que ça te faisait drôlement braire de te farcir cette trotte. — (Joseph Bialot & al., Du noir dans le vert : nouvelles, éd. Ecailler du sud, 2002, volume 1, page 129)
- Tu veux mater un Desplechin en te curant le nez peinardos quand l’autre veut te forcer à te farcir Avengers 4. — (Nadia Daam, Comment ne pas devenir une fille à chats ?, 2018)
-
noircir
- Rendre noir, passer au noir.
- Dès qu'il fait beau, la moindre brise soulève une fine poussière basaltique qui noircit tous les objets et pénètre dans les habitations les mieux closes. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 47)
- (Pronominal) — Elle dérobait du kohl à sa mère pour s’en noircir les cils et donner à ses yeux agrandis la langueur du regard des gazelles. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Sens figuré) Faire naître, dans l’esprit, des pensées tristes, sombres.
- Cette lecture m’a noirci l’esprit.
- (Sens figuré) Diffamer, faire passer pour méchant, pour infâme.
- La calomnie peut noircir l’homme le plus innocent, la conduite la plus pure.
- Noircir la réputation de quelqu’un.
- (Intransitif) Devenir noir.
- Un teint, une peau qui noircit.
- Ce bois ne brûle pas, il ne fait que noircir, il noircit au feu.
- (Pronominal) (Sens figuré) Se rendre odieux, infâme par quelque mauvaise action.
- Voudrait-il se noircir d’un tel crime ?
- (Pronominal) Devenir noir.
- Cela s’est noirci à la fumée.
- (Pronominal) (En particulier) (Météorologie) Devenir obscur, se couvrir de nuages épais, en parlant du ciel.
- Le temps se noircit, le ciel se noircit.
- (Pronominal) (Populaire) (Sens figuré) S’enivrer.
- Elle ne veut pas comprendre que je vis là des journées confiantes et préservées, que si-je-n’en-fais-jamais-d’autres, du moins je ne fais rien de mal ; elle a peur que je me noircisse pendant qu’elle se brunit. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 111)
-
abasourdir
- Assourdir, étourdir par un grand bruit.
- Encore abasourdi par la détonation, il entendit le cri furieux de l’adjudant Morache qui arrivait sur lui en gesticulant … — (Roland DORGELÈS, Les Croix de bois.)
- (Sens figuré) Surprendre à un tel point qu’on en reste coi. Jeter dans la stupeur, consterner, accabler.
- Il a été abasourdi de sa disgrâce, de la perte de son procès.
- Cette nouvelle nous a tous abasourdis.
- M. Hyacinthe roule des yeux effarés. Ce qu’il entend l’abasourdit. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 378.)
- Un claquement de doigts, et ce qui était impossible une semaine plus tôt ne l’est plus aujourd’hui ! De quoi abasourdir un peu les 3 millions de malades prenant ce traitement… — (Isabelle Barré, Un médoc malade de sa com’, Le Canard Enchaîné, 20 septembre 2017, page 4)
-
rosir
- (Intransitif) Devenir rose.
- (Transitif) Rendre rose.
-
reconquérir
- Remettre sous sa domination par voie de conquête.
- […]; les Sarrazins qui s'étaient assurés de la maîtrise de la Méditerranée, avaient provoqué la ruine du commerce français et il faudra attendre jusqu'aux Croisades pour voir la marine française reconquérir la libre circulation sur la mer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) Ses yeux demeuraient fixés sur son mari. Sa pensée éperdue cherchait un moyen de le reconquérir, ou de le conquérir. Car jusque là, il ne l'avait jamais aimée. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Il est vrai que l’échec apparent des démocrates à reconquérir la majorité du Sénat lui imposera des contraintes dont il aurait préféré se passer. — (Pierre Martin, « Biden a gagné, Trump a perdu », Le journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- (Sens figuré) Recouvrer, regagner.
- Reconquérir l’estime, l’amitié de quelqu’un.
-
souffrir
- Action de souffrir.
- Dans ma pauvre carcasse creusée, vidée par l’anémie, la douleur retentit comme la voix dans un logis sans meubles ni tentures. Des jours, de longs jours où il n’y a plus rien de vivant en moi que le souffrir. — (Alphonse Daudet, La Doulou)
-
similicuir
- (Textile) Variante orthographique de simili-cuir.
- On le fait aussi en similicuir.
-
estourbir
- (Argot) Tuer.
- Il s’est fait estourbir par deux malfaiteurs.
- Il faut que je sois chez Bras-Rouge à cinq heures avec les Martial pour estourbir la courtière. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- Tout en bavardant, la mère avait pris par les oreilles un lapin dont elle voulait faire un civet pour Pâques & elle l’a estourbi d’un coup de gourdin, en fixant le Turpin droit dans les yeux. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 538).
- (Argot) Assommer.
- Quand le soir, rendez-vous de docteur, coiffeur, achat quelconque, je sortais seule et qu’il gardait le Bicou, je déboulais follement sur le trottoir comme une mouche à moitié estourbie, il fallait que je réapprenne la marche d’une femme seule. — (Annie Ernaux, La femme gelée, 1981, réédition Quarto Gallimard, page 420)
- Qu’est-ce que tu lui as donné pour l’estourbir à ce point ?Un truc pour les vaches, a reconnu piteusement Michael, un anesthésiant, je l’ai glissé dans le drink. — (Marie Desplechin, Nous entrerons dans la carrière, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 34)
- Ils l’avaient attaqué et estourbi et noyé.
- (Argot) Étonner violemment.
- Il est encore tout estourbi par la nouvelle.
-
messire
- (Désuet) Titre d’honneur qui se donnait anciennement, dans les actes, à des personnes de distinction.
- Messire Goupil, vaguement étourdi par quelque plomb qui lui avait meurtri la caboche, se réveillait en effet fort opportunément […] — (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.