Dictionnaire des rimes
Les rimes en : enrouille
Que signifie "enrouille" ?
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- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe enrouiller.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe enrouiller.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe enrouiller.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe enrouiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe enrouiller.
Mots qui riment avec "il"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "enrouille".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : il , ils , ille , illes , ill , ile , iles , yle , yles , ylle et ylles .
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deuil
- Affliction, douleur qu’on éprouve lors du décès de quelqu’un, ou suite à une autre perte importante.
- Suis-je heureux ? Oui ; je n’ai ni deuil, ni regrets, ni désir compliqué ; donc, je suis heureux. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Ici bas, quand le deuil fond sur nous, nous ne pouvons hélas! que nous arrêter un instant pour pleurer. Il nous faut très vite nous remettre en marche. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Oui, mon père à peine en terre, j’étais coupable, oubliant mon deuil, trahissant mon chagrin et son souvenir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- Les deux compères se mirent à rire du fond de la gorge, laissant échapper des bouffées d’air saccadées, mais tout en maintenant leurs lèvres et leurs mâchoires en position de deuil, jusqu’à en être endolories. — (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, collection Le Livre de Poche, page 102)
- (Par extension) Grande tristesse causée par une chose funeste, déplorable.
- Le jour où l’on apprit la mort de ce grand homme d’état fut un jour de deuil.
- (Poétique) Aspect triste de la nature pendant la mauvaise saison.
- Le deuil de la nature. – La nature est en deuil.
- (Par extension) Code vestimentaire qui caractérise la tristesse à l’occasion de la mort.
- La veuve de Henri II était vêtue de ce deuil qu’elle n’avait point quitté depuis la mort de son mari. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- La mère de Zariffa, déjà prévenue, et la figure couverte de pâte bleue en signe de grand deuil, arriva en hurlant […] — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Funéraire) Décorum funéraire, marque extérieure de la douleur réglée par l’usage.
- Tendre une église de deuil. – Magasin de deuil. – Papier de deuil.
- Temps pendant lequel se porte le deuil.
- On a abrégé les deuils. – Le deuil des veuves ne dure plus qu’un an. – L’année de deuil.
- Cortège des parents qui assistent aux funérailles de quelqu’un.
- J’ai vu passer le deuil. – Mener, conduire le deuil.
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lipophile
- (Chimie) Qualifie la portion de certaines molécules ayant une affinité avec les solvants organiques, et évitant d’être en contact avec un solvant polaire, comme l’eau.
- La chaîne carbonée de l’éthanol est lipophile, contrairement à son groupe hydroxyle.
- Les savons sont des molécules dont une partie est hydrophile, l’autre lipophile, soluble dans un corps gras.
- Les molécules de tensioactifs utilisées dans les émulsions d’huile dans l'eau ayant une extrémité hydrophile (attirée par l’eau) et une extrémité lipophile (attirée par l’huile), elles se disposent à la surface des gouttelettes en présentant leur extrémité lipophile vers l’intérieur de la goutte et leur partie hydrophile vers l'extérieur, ce qui empêche les contacts directs entre les gouttes. — (Katharina Landfester, Des mini-émulsions aux microcapsules, Pour la Science, 25 janvier 2014)
- (Par extension) Se dit d’une substance chimique très soluble dans les corps gras.
- Une pommade lipophile pénètre mieux la peau.
- Quand les émulsions sont fortement battues, à proportions d’huile et d’eau fixées, les gouttelettes d’huile sont plus nombreuses et plus petites : les arômes lipophiles ont moins de distance à parcourir pour atteindre la surface des gouttes. — (Hervé This, Le goût de l’aliment, Pour la Science, 1er juin 2000)
- Comme le THC, le cannabidiol est lipophile et s'accumule dans les tissus gras au premier rang desquels le cerveau. — (Céline Deluzarche, Cannabidiol : qu'est-ce que c'est ?, Futura-Sciences)
- La plupart des 1500 molécules chimiques de pesticides et autres substances organiques (qui comportent de nombreux atomes de carbone) actuellement en circulation en Europe et dans le monde sont précisément lipophiles. — (Pyrénées françaises : un cocktail toxique « impressionnant » détecté dans les lacs de montagne, Altitude News, 7 juin 2022)
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parfile
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de parfiler.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de parfiler.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de parfiler.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de parfiler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de parfiler.
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infertile
- Qui n’est pas fertile.
- Si les engrais verts donnent de fort bons résultats dans les sols infertiles et épuisés, à plus forte raison sont-ils avantageux dans les sols fertiles et riches. — (Charles-Victor Garola, Engrais : Le matières fertilisantes, Paris : J.-B. Baillière & fils, 7e éd., 1925, p.184)
- (Sens figuré) — Un esprit infertile.
- (Par extension) Qualifie un sujet, une matière qui fournit peu de choses à dire.
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rhabille
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de rhabiller.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de rhabiller.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de rhabiller.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de rhabiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de rhabiller.
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pontille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe pontiller.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe pontiller.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe pontiller.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe pontiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe pontiller.
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sil
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du sisaala des Tumulung.
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ville
- Assemblage ordonné d'un nombre assez considérable de maisons disposées par rues, et limitées parfois par une enceinte.
- Oh ! caballero, la ville la plus belle et la plus grande de la vieille Europe est bien petite, bien sale et bien mesquine comparée au désert. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il y a dans certaines villes jusqu’ici préservées, il y a de ces rues extraordinaires, remarquables tantôt par leur fourmillement et tantôt par leur silence, car la variétés des villes est infinie. — (Pierre Louÿs, La ville plus belle que le monument, dans Archipel, 1932)
- Soudain, devant nous, au seuil des montagnes, apparaît une ville. C’est si nettement une ville, la ville des écriteaux d’école, mi en plaine, mi en montagne, que nous doutons d’y pénétrer. Au-dessus d’elle, un château-fort, les tours encore presque intactes, mais renversées horizontalement, comme dans les mirages qui n’ont pu tourner tout-à-fait. Jamais l’état-major […] ne nous permettra de pénétrer dans cet exemple de ville, avec sa cathédrale ogivale au milieu, ses usines à droite, ses toits de tuile à gauche. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- […] nous passons sous le pont suspendu de Brooklyn et devant Manhattan et ses gratte-ciel, et ma dernière vision de New-York me laisse une impression de ville monstrueuse et titanesque. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le Havre, tout le monde le sait, est une ville de création beaucoup plus récente que Rouen, une ville claire, ouverte, aérée, une ville rectiligne. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Entité administrative ayant légalement obtenu le statut de ville, comme par exemple certaines communes de Belgique ou du Luxembourg.
- Chiny a le statut de ville, glorieux héritage de son lointain passé historique. — (Bernard Dubrulle, Le Petit Futé Wallonie: L’Ardenne et bien plus, 2007)
- (Par extension) L’administration de cette cité.
- Il avait une partie de son bien en rentes sur la ville de Paris.
- (Par extension) Population d’une ville.
- Et voilà qu’Eugène passait les soirées entières dans le salon jaune, écoutant religieusement ces grotesques que lui, Aristide, avait si impitoyablement raillés. Quand il sut, par les bavardages de la ville, que son frère donnait des poignées de main à Granoux et en recevait du marquis, il se demanda avec anxiété ce qu’il devait croire. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- À Marseille, les juifs eurent droit de cité jusqu’au XVIe siècle, et il semble pas que la ville ait eu à le regretter, car c’est un des leurs, Crescas Davin, qui introduisit chez elle, en 1371, la fabrication du savon. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- La ville et ses plus riches bourgeois veulent surpasser en magnificence les autres cités. La réception est « de gros coutange » mais aussi « chose très admirable ». — (Jean-François Solnon, Quand la Franche-Comté était espagnole, Fayard, 1989)
- Vie urbaine, mœurs qui y règnent, par opposition au séjour, à la vie et aux mœurs de la campagne.
- J’aime mieux la ville que les champs.
- Il préfère la campagne à la ville.
- (Histoire) (Par ellipse) Corps des officiers municipaux.
- (Par ellipse) Médecine de ville.
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grouille
- Apprentie qui fait les courses.
- (Vulgaire) (Populaire) Désordre, pagaille.
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codicille
- (Droit) Disposition ajoutée à un testament, pour le compléter ou le modifier.
- Il s’allongea de nouveau, s’ingéniant à rédiger des clauses testamentaires en faveur d’Edna, pour la plupart, […] et à stipuler divers menus legs, avec des codicilles de plus en plus fantasques et extravagants. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 150 de l’édition de 1921)
- – […] Tout le monde dit qu'il laisse 25.000 francs aux Petites-Sœurs.– Mère Toupain, bien que vous disiez tout le temps que le Bon Dieu n'est pas dupe, qu'est-ce que vous pariez que le Gabely-Mossé l'a roulé, vot' Bon Dieu.À la fin de son testament, de la main de Gabely-Mossé en effet, on lisait un codicille qui, subordonnant le don susdit à la réussite d'une opération malheureuse, le supprimait : « En fait de 25.000 francs, zut pour les Petites-Sœurs ! Le Seigneur l'Évêque se sera dérangé pour rien. » — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 330-331)
- Alors cerné de près par les enterrements,J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,De me payer un codicille. — (Georges Brassens, Supplique pour être enterré à la plage de Sète, 1966)
- — Marcel, légataire universel, avec la maison et son contenu, par préciput ! Je n'ai droit qu'à ma réserve. Et qu'est-ce que vous dites du codicille ? Ne cherchez pas mes bijoux : j'en ai disposé.— ll ne reste sûrement que des bricoles, fait une voix. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 39)
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pacotille
- (Histoire, Marine) Les marchandises, qu’il était permis à ceux qui s’embarquaient sur un vaisseau, comme officiers, matelots, gens de l’équipage ou passagers, d’emporter avec eux, afin d’en faire commerce pour leur propre compte.
- Les contrats autres que celui d’affrètement, auxquels peut donner lieu la mise en charge du navire, sont au nombre de deux : le premier est le contrat de pacotille, par lequel une personne donne à une autre embarquée sur un navire une certaine quantité de marchandises pour les vendre ou échanger au lieu de destination du navire, aux meilleures conditions possibles, et pour lui en tenir compte au retour. — (Victor Toussaint, Code-manuel des armateurs et des capitaines de la marine marchande, 1861)
- (Par extension) (XXe siècle) Assortiment de marchandises destinées à l’échange, au commerce en pays lointains.
- Ces arbres, arrivés au lieu de leur destination, seront tirés des caisses […]. Si toute la pacotille n’est pas destinée pour le même lieu, il se contentera de tirer des caisses les individus qu’il se proposera de planter. — (André Thouin, Voyage de La Pérouse autour du monde, page 214, Imprimerie de la République, Paris, 1797)
- (Par extension) Marchandise de qualité inférieure.
- Des marchands ambulans, profitant, dans l’intérèt de leur commerce, de cette affluence extraordinaire et de la disposition des esprits, étalaient leurs pacotilles sur des tables, et criaient pour attirer les chalands. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- Le spectacle le plus déconcertant se tient sur la table, sur son formica de pacotille si minable que ce qui est étalé dessus s’en trouve d’emblée assimilé à une autre variété de pacotille encore dans l’éclat du neuf, au sortir de l’usine. — (Christiane Lesparre, Des nuits cousues d’or, 2014)
- (Sens figuré) Assemblage de choses sans grande valeur.
- À douze ans, nous avons passé notre certificat, récité par cœur et dans l’ordre toutes les sous-préfectures de France, la date de la mort de Clovis, celle de la naissance de Henri IV, celle du mariage de Louis XIV. Comment croire que cette pacotille composait notre âme véritable ? — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, pages 79-80)
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fille
- Femme depuis sa naissance jusqu’à son mariage.
- Nous autres jeunes filles françaises, nous sommes livrées par nos familles comme des marchandises, à trois mois, quelquefois fin courant. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dès minuit, le père Canquoëlle pouvait ourdir toutes les trames, recevoir des espions et des ministres, des femmes et des filles, sans que qui que ce soit au monde s’en aperçût. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, première partie)
- Cette gentillesse qui abrégeait les formes et supprimait les fadaises ridicules que tout garçon se croit tenu de débiter à la belle fille dont il essaie de faire sa maîtresse, m’avait séduit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- François Cadet, un bel homme, un beau garçon dont les filles s’éprennent d’abord, pour qui elles se jalousent et se déchirent. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 31)
- (Spécialement) Jeune fille encore vierge.
- Que cherche Colombe ? Depuis qu’elle n’est plus fille, tient-elle à devenir la femme de tout le monde ? J'ai honte de mon amie. — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 116)
- Enfant de genre féminin considérée par rapport à ses parents.
- […] il vint des Vieux Marais habiter à Manise comme brigadier, avec sa fille, une belle bachelle de dix-sept ans tout au plus. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il traita d’abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l’étonnait guère attendu qu’elle était la fille de sa mère, […]. — (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Quand il a des filles, un père de famille ne doit pas plus laisser introduire un jeune homme chez lui sans le connaître, que laisser traîner des livres ou des journaux sans les avoir lus. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Dans chaque dechra on trouve une à deux familles maraboutiques. Les mrabtin font remonter leur généalogie au prophète Mohamed par l'intermédiaire de sa fille Fatima et de son gendre Ali. — (Aīssa Ouitis, Les contradictions sociales et leur expression symbolique dans le Sétifois, Société nationale d'édition et de diffusion, 1977, page 94)
- (Par extension) Femme célibataire.
- Ce qui tourmentait et désolait et retournait le curé de Melotte, c’était le dévergondage des filles et des garçons du pays. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Maman s’imaginait que toute la ville connaissait mon aventure. Personne ne voudrait plus m’épouser. Elle avait cette idée fixe que je resterais fille. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 46)
- (Vieilli) (Par ellipse) Fille d’honneur ; demoiselle d’honneur.
- elle [Louise de Savoie] mena toutes ſes filles — (Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678)
- (Vieilli) Servante ; employée.
- En sabots, les manches relevées sur leurs bras blancs, les filles balayaient le devant des boutiques. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 158)
- (Par ellipse) (Familier) Fille de joie ; prostituée.
- La place Pigalle, passé deux heures du matin, est le refuge des noctambules professionnels. Des musiciens, des nègres, des filles, des invertis se donnent rendez-vous dans les bars et voient souvent l’aube se lever sans que la chance leur ait souri. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Le long des boutiques éclairées, des ombres se succédaient sans hâte. Il y avait des nègres, quelques Chinois, des blancs. Tous reluquaient les filles. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 41)
- Il arrive aussi, mais cet usage tend à disparaitre au début de la IIIe République, que les filles racolent en arpentant à tour de rôle le trottoir situé devant la maison. — (Alain Corbin, Les filles de noce, 1978)
- (Poétique) (Littéraire) (Soutenu) Descendante issue de telle ou telle lignée, ou native de tel ou tel pays.
- La fille des césars.
- Une fille du peuple.
- (Christianisme) Nom que l’on donne aux religieuses de certaines communautés.
- Les filles de saint Vincent de Paul.
- Les filles du Carmel, de la Charité.
- (Sens figuré) (Vieilli) Établissement qui est de la fondation et de la dépendance d’un autre.
- Ces abbayes sont filles de Cîteaux.
- C’est une fille, une des filles de Cluny.
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dépile
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe dépiler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe dépiler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe dépiler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe dépiler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe dépiler.
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cochenille
- Insecte homoptère caractérisé par un très fort dimorphisme sexuel, formant une super-famille des Sternorhynches, les Coccoidea, dans la classification classique.
- La cochenille est une espèce de punaise qui a six pattes, & deux ailes d'une délicatesse si grande, qu'elles ne lui servent point à voler. On trouve quelquefois en France de ces insectes précieux sur les plantes d’artichaux [sic]; mais c'est au Mexique qu'ils abondent sur une sorte de figuier, connu en Europe sous le nom de figuier des Indes ou de cocheniller : […]. — (« Productions & Profits champêtre non ordinaires », part. 2, livre 5, chap. 5 de La nouvelle maison rustique, ou Économie générale de tous les biens de campagne, par Louis Liger, 10e édition augmentée, tome 1, Paris : chez Samson, 1775, p. 865)
- D’après MM. Pelletier et Caventou, le carmin est un composé de la matière colorante de la cochenille, d’une matière animale qui y est également renfermée, […]. — (Dictionnaire des arts et manufactures, tome A-F, Paris, L. Mathias, 1845, page 617)
- En Afrique et dans le Pacifique du Sud, la cochenille Aspidiella hardii est un insecte suceur qui infeste les rhizomes encore au champ. — (Dominique Cardon, Ressources végétales de l'Afrique tropicale : colorants et tanins, page 81, PROTA, 2005)
- Et sur le dossier très spécifique d'une attaque, par des cochenilles, des tilleuls situés autour de la superbe place de Céroux, menaçant gravement ces arbres séculaires, nous choisirons de recourir à un lâcher de coccinelles, plutôt que de pulvériser des pesticides, comme cela se pratique classiquement. — (Jean-Luc Roland , Un bourgmestre vert à Ottignies-Louvain-la-Neuve, Luc Pire Editions, 2006, page 52)
- Principe colorant rouge qui est tiré de certains de ces insectes.
- Pour la teindre, on prépare un bain frais, dans lequel on met une once de cochenille pour chaque livre de laine : lorsque le bain est un peu plus que tiède, & lorsqu'il commence à bouillir, on y met la laine qu'on remue bien sur ses lissoirs ou bâtons, comme on a dû faire pour le bouillon, & on l'y laisse de la sorte pendant une heure; après quoi on la lève , on l'exprime, & on la porte laver à la rivière. — (« Teinture », dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, sous la direction de Denis Diderot & Jean Le Rond d'Alembert, tome 16 (Te-Venerie), Neufchastel : chez Samuel Faulche & Cie, 1765, p. 20)
- La cochenille, le lake-lake et le kermès, sont trois matières tinctoriales provenant de trois insectes appartenant au même genre, quoique très différents par leurs habitudes et leur origine. Ils fournissent tous les trois des couleurs rouges solides; celle qui est produite par la cochenille est la plus belle, celle qui provient du lake-lake s'en rapproche; mais celle que donne le kermès laisse beaucoup à désirer pour l'éclat et la pureté. — (Jean-Baptiste Dumas, Précis de l'art de la teinture, Paris : chez Béchet jeune, 1846, p.63)
- En Languedoc aussi, on sait produire de belles couleurs de la sorte, mais les fabricants la réservent généralement pour les rouges sombres, préférant la cochenille pour leurs écarlates. — (Minovez, Jean-Michel. « Draps européens et Empire ottoman au XVIIIe siècle. Apports de l’histoire industrielle et des techniques à l’explication globale d’une mutation », Revue historique, vol. 699, no. 3, 2021, pp. 629-665.)
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nubile
- Qui est en âge de se marier.
- Selon l’article 144 du Code civil français, les filles et les garçons sont réputés nubiles à dix-huit ans révolus.
- Qui est en âge de procréer, pubère.
- Ainsi nous avons, dans les campagnes du Midi et dans toutes les populations urbaines du Nord, des jeunes filles qui deviennent nubiles à l’âge de douze ou treize ans et qui ne peuvent à dix-huit ans fonder une famille où il leur semble bon, si leur père prétend avoir des raisons de leur interdire le mariage. — (Pierre Louÿs, Liberté pour l’amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
- Un enfant… elle avait à peine quinze ans! Il est vrai qu’au temps de sa jeunesse on était souvent mère bien avant cet âge. Il suffisait d’être nubile. — (Madeleine Mansiet-Berthaud, Wanda, Presses de la Cité, 2017, page 20)
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terril
- Monticule de déchets houillers.
- Les agents de l’autorité administrative compétents en matière de police des carrières en application du présent code peuvent visiter à tout moment les carrières, les haldes et terrils utilisés comme carrières et les déchets de carrières, […] — (Article 107 du Code minier français)
- À l’extrémité élargie du môle se dressait la pyramide d’un énorme tas de charbon ; on y puisait si rarement que des herbes folles, et même de petits arbrisseaux, avaient fini par le coloniser, l’apprivoiser au paysage comme les collines aux formes étranges des terrils de mine abandonnés. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
- Au loin se dessinent les rondeurs des terrils, ces collines faites des déchets de l’exploitation minière, les schistes inutiles sortis de terre en même temps que le charbon. — (Stéphanie Maurice, La passion du tuning, Seuil, 2015, coll. Raconter la vie, page 32)
- Dès le printemps, Julien, accompagné de son chien Fax, emmène les chèvres gambader sur le 'terril. C'est la transhumance. Les biquettes se nourrissent des broussailles. Elles permettent l'entretien de la végétation de cette réserve naturelle. — (« Chevrettes du terril » dans le Dictionnaire amoureux du Nord, de Jean-Louis Fournier, Éditions Plon, 2018)
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désenfile
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désenfiler.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désenfiler.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe désenfiler.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe désenfiler.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe désenfiler.
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inhabile
- Qui manque d’habileté.
- Il a fallu que j’arrivasse à trente ans, que mes observations se soient mûries et condensées, que le jet d’une vive lumière les ait même éclairées de nouveau pour que je comprisse la portée des phénomènes desquels je fus alors l’inhabile témoin. — (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
- Les parents, en tenue de fête, avec une physionomie gauche et ces mouvements inhabiles des corps toujours courbés sur le travail, suivaient leurs mioches. — (Guy de Maupassant, La maison Tellier, 1881, réédition Le Livre de Poche, page 35)
- Puis la gravure de cette dalle, l’inscription, sont tracées par un faussaire ignorant et inhabile. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- La belle-mère venait bien de temps en temps à la Cabane et aussi le père Claude, mais ils étaient gens de plaine, inhabiles au travail du Marais et, d'ailleurs, occupés au Paridier au-delà de leurs forces. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 37)
- Libre à d’autres de rire d'une lenteur apparente, d’une hésitation qui est scrupule, d’une méthode qu’on croit inhabile. — (Pierre Audibert, Les Comédies de la Guerre, 1928, page 86)
- (Droit) Qui n’a pas la capacité légale pour faire un acte.
- Pour être membre de l'assemblée des états de la province de Namur on doit être né dans le royaume ou dans ses colonies […] ou bien avoir le droit de voter dans les villes ou dans les campagnes sans se trouver dans l’un des cas qui rendent inhabiles à l'exercice de ce droit. — (Code administratif de la province de Namur, Namur : Dieudonné Gérard, 1827, page 3)
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recoquille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe recoquiller.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe recoquiller.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe recoquiller.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe recoquiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe recoquiller.
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colibacille
- Entérobactérie gram négative, en batonnet, sans spores, commensale de la flore intestinale et indispensable, mais qui peut provoquer certaines infections urinaires, génitales ou intestinales parfois avec toxicose et même une septicémie.
- L’espèce Escherichia coli (colibacilles) joue un rôle prépondérant en raison de sa présence constante et de sa large prédominance sur les autres espèces, elle constitue 80 % des bactéries dans les selles terminales.
- L’isolement de colibacilles dans des aliments indique une contamination par des fèces. — (Christian Meyer, éditeur scientifique, Dictionnaire des sciences animales, Cirad, Montpellier, France, 2023)
- C’est autour des tables qu’est née la vogue du colibacille. On se rappelle le grand succès de ce microbe peu après l’exposition des Arts décoratifs de 1925. Si discret fût-il par la retraite où il vivait, il connut la gloire d’être le microbe du jour, celui dont on parle, celui qui est sur toutes les lèvres. De streptocoque, de staphylocoque, de pneumocoque, il n’était plus question. Si l’on était l’objet d’attaques de ces organismes vulgaires, on se gardait de s’en vanter ; on en était un peu honteux. On se flattait au contraire de porter en soi le colibacille du même ton que l’on se fût vanté d’héberger sous son toit un roi détrôné ou quelque célèbre raquette de tennis. Il n’était propos de table ou de salon qui ne fussent assaisonnés de colibacilles. — (Maurice Bedel, Mémoire sans malice sur les dames d’aujourd’hui, 1935)
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condyle
- (Anatomie) Tête articulaire d'un os, proéminente et arrondie.
- Le condyle externe et le condyle interne du fémur.
- Le condyle de l'humérus ou capitulum.
- Les condyles de la mâchoire, etc.
- Pour l’anatomiste, il n’existe qu’un condyle au coude : c’est la voussure arrondie qui fait face à la cupule radiale, comme la trochlée fait face aux surfaces articulaires cubitales. — (Revue médicale de la suisse romande, Volume 64, 1944)
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chatouille
- (Pêche) (Vieilli) (Désuet) Petite lamproie pour servir d’appât.
- Larve de la lamproie.
- (Familier) Chatouillement, chatouillis.
- Et que se passe-t-il, au laboratoire, lorsqu’une chatouille au creux de la main est provoquée par les mouvements d’une plume tenue par une petite machine robot ? — (François-Xavier Alario, Toutes les questions que vous vous posez sur votre cerveau, 2011)
- C’est pourquoi une chatouille un peu brusque le déconcerte. L’appréhension trop grande n’est donc pas favorable au rire. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 191)
- Tu la sens pas, la peur, assise sur ton cou et qui te fait des chatouilles le long du dos ? — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
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fraisil
- (Génériquement) Menus morceaux de charbon de terre ou de charbon de bois incomplètement brûlés.
- Par dessus on met du fraisil ou de la terre argileuse légèrement humectée et que l’on bat fortement. On forme ainsi une couverte destinée à empêcher l’accès trop rapide de l’air pendant la combustion. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 165)
- Ensuite, le dresseur dispose une couche de feuilles mortes afin de retenir le fraisil (une terre noire, sèche, légère et friable) qui va recouvrir la meule. — (Trame de vies, Bulletin de la Maison du Patrimoine d’Orchamps (Jura), page 10)
- (Par extension) (Métallurgie) Petits morceaux de pierre volcanique.
- Etude du dégazage H2 lors du refroidissement de tôles à l’air et sous fraisil (roche volcanique isolante) après laminage à chaud. — (Mickaël Mourot, Ingénieur d’études en aéronautique, Arcelor-Mittal)
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incivile
- Féminin singulier de incivil.
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guenille
- (Familier) Haillon, chose sans valeur, sans importance, méprisable.
- Selon lui, le corps est une guenille dont il est honteux de s’occuper.
- Il n’a pas une guenille au cul qu’il ait gagnée par lui-même. Qu’il y vienne, vous verrez si je sais faire foutre le camp aux maquereaux ! — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 142)
- (Sens figuré)
- « Vous avez fait de mauvais devoirs cette semaine, me dit le professeur, qui n’y retrouve ni du Virgile, ni de l’Horace, si ce sont des vers ; ni des guenilles de Cicéron, si c’est du latin ; ni du Thomas, ni du Marmontel, si c’est du français. » — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- (Familier) (Régionalisme) Individu méprisable, vaurien.
- Ce type-là, c’est une guenille !
- (Familier) Appellation faussement insultante adressée à un enfant.
- – Lève-toi de ma route, guenille ! me criait-elle. Je vais t'ébouillanter si tu restes là, bouche ouverte. Tu attends des truffes ? — (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
- (Au pluriel) Vêtement misérable en lambeaux.
- Un vieillard et son enfant en guenilles tendirent leurs mains sales et calleuses vers nous. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- Victorin examina d’un œil défiant ce soi-disant ermite en pèlerinage, et vit un superbe modèle de ces moines napolitains dont les robes sont sœurs des guenilles du lazzarone, dont les sandales sont les haillons de cuir, comme le moine est lui-même un haillon humain. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- (Au pluriel) Sorte de longs poils plus ou moins feutrés ou crasseux que portent certaine races de mules et de baudets.
- La nécessité des guenilles, des cadenettes et de la moustache aux talons n’est certainement pas démontrée d’une manière très-rigoureuse ; mais l’éleveur de mules repousserait le baudet qui ne les porterait pas. — (J. A. Barral, Journal d’agriculture pratique, volume 2, 1860, page 68)
- Le marchand de mules […] imite, au moyen de la bouse de vache ou du crottin délayé, les crottes ou guenilles qui pendent sur les fesses et le ventre des mules de bonne provenance qui ne sont pas débourrées. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- (Québec) Torchon, chiffon, débarbouillette.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.