Dictionnaire des rimes
Les rimes en : enfouir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "enfouir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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abasourdir
- Assourdir, étourdir par un grand bruit.
- Encore abasourdi par la détonation, il entendit le cri furieux de l’adjudant Morache qui arrivait sur lui en gesticulant … — (Roland DORGELÈS, Les Croix de bois.)
- (Sens figuré) Surprendre à un tel point qu’on en reste coi. Jeter dans la stupeur, consterner, accabler.
- Il a été abasourdi de sa disgrâce, de la perte de son procès.
- Cette nouvelle nous a tous abasourdis.
- M. Hyacinthe roule des yeux effarés. Ce qu’il entend l’abasourdit. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 378.)
- Un claquement de doigts, et ce qui était impossible une semaine plus tôt ne l’est plus aujourd’hui ! De quoi abasourdir un peu les 3 millions de malades prenant ce traitement… — (Isabelle Barré, Un médoc malade de sa com’, Le Canard Enchaîné, 20 septembre 2017, page 4)
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prévenir
- (Vieilli) Devancer, venir avant.
- Cette nouvelle a prévenu le courrier.
- Elle l’interrogeait sur le hasard qui les rassemblait, et prévenait soudain ses réponses par d’autres questions. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, XVI. Le basilic, 1748)
- Vous arrivez bien tard au rendez-vous, je vous ai prévenu de plus d’une heure.
- Être le premier à faire ce qu’un autre voulait faire.
- Il voulait venir me voir, mais j’ai été bien aise de le prévenir.
- Il vous perdra, si vous ne le prévenez.
- J’avais l’intention de vous rendre ce service : votre ami m’a prévenu.
- Prévenir quelqu’un par toutes sortes de bons offices : Lui rendre de soi-même toutes sortes de bons offices, avant d’en avoir reçu de lui.
- (Droit) Se saisir le premier d’une affaire.
- En certains cas, les baillis et sénéchaux prévenaient les juges subalternes.
- Le pape prévient l’ordinaire : Quand il confère avant l’ordinaire, sa collation prévaut.
- Anticiper.
- Chez certains enfants heureusement doués, la sagesse prévient l’âge.
- Aller au-devant de, pourvoir à.
- Prévenir les besoins, les désirs de quelqu’un.
- Prévenir les ordres, les intentions de ses supérieurs.
- Elle donna à la salle et aux mets son coup d’œil de maîtresse de maison ; puis, certaine d’avoir prévenu toutes les exigences des voyageurs, elle rentra dans la cuisine. — (Honoré de Balzac, L'Auberge rouge, 1831)
- Aller au-devant de quelque chose de fâcheux pour le détourner, empêcher par ses précautions qu’il n’arrive.
- Freind, en parlant de Petrus Salimis, rapporte plusieurs exemples où, par l’intermittence du pouls, ce médecin prédisait certaines syncopes, dont il prévenait les paroxysmes par la saignée et par d'autres remèdes […]. — (Dictionaire des sciences médicales, tome 44, Paris : chez Charles-Louis-Fleury Panckoucke, 1820, page 417)
- Prévenir une maladie, un malheur, un accident, un danger.
- Il vaut mieux prévenir les crimes que d’avoir à les punir ou, absolument,
- Il vaut mieux prévenir que punir.
- Prévenir les objections, les difficultés : Aller au-devant des objections, des difficultés, et y répondre, les résoudre par avance.
- Faire naître par avance dans l’esprit des sentiments favorables ou défavorables.
- Il a prévenu ses juges, l’esprit de ses juges.
- Ils se sont laissé prévenir.
- Je suis bien aise que quelqu’un le prévienne en ma faveur avant que je lui parle.
- De jolis cheveux, d’un blond foncé, prévenaient en faveur d’une figure assez irrégulière, mais dont les traits trop grands respiraient la franchise et la vivacité. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- — Votre cœur, il me semble, n’a rien à voir dans ce que vous me dites aujourd’hui, puisque vous ne me connaissez pas. Cela ne pourrait être que si on l’avait prévenu contre moi, et alors je vous demanderais de ne pas céder à cette prévention sans m’avoir entendu. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Sa physionomie mâle et franche nous prévint tout de suite en sa faveur. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- Instruire, avertir quelqu’un d’une chose par avance.
- Oui, pardon, madame, j’ai oublié de vous prévenir, il a une gastro, mais ça va mieux, il sera là demain. — (Tatiana de Rosnay, Moka, 2006, partie I)
- C’est un type. Mais que j’te prévienne, pas fortiche du tout, ni mariole. Un gars quoi ! Un bon gars. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Et il se rappela douloureusement avoir entendu Mme Kroner prévenir que le petit-déjeuner serait servi tôt ce matin-là à cause du service religieux. — (Alex La Guma, L'oiseau meurtrier, traduit de l'anglais sud-africain par Jean-Pierre Richard, Éditions Karthala, 1986, page 146)
- Tenter d'éviter ; faire obstacle à, prémunir.
- Dans nos sociétés modernes, ne faudrait-il pas plus de rabat-joies pour prévenir l'agressivité invisible nichée dans la bonne humeur des “winners” ? — (Philippe Détrie, La convivialité: Aller vers une entreprise où il fait bon travailler, Éditions Eyrolles, 2011, page 47)
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décemvir
- (Antiquité) Membre d’un collège composé de dix personnes. Un des dix magistrats qui furent créés par la République romaine pour rédiger un code de lois.
- Croyez-vous que Rome fut souillée par plus de forfaits, lorsque, dans les jours de sa gloire, la loi Porcia eut anéanti les peines sévères portées par les rois et par les décemvirs, qu’elle ne le fut sous Sylla, qui les fit revivre. — (Maximilien de Robespierre, Discours sur la peine de mort, le 30 mai 1791 au sein de l’Assemblée constituante)
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tire
- Route.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (France) (Familier) (Automobile) Automobile.
- Je descends, encadré par le touriste et Dédé, et nous nous engouffrons sous une voûte malodorante, cependant que le rondouillard se tire avec la tire. — (Léo Malet, Du rébecca rue des Rosiers, Robert Laffont, Paris, 1958)
- Charles avait trouvé une place pour garer sa tire. — (Raymond Queneau, Zazie dans le métro, Gallimard, Paris, 1959)
- Les journalistes font des modes, la violence à l’école existait déjàDe mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts,Les coups de batte dans les pare-brises des tires des instituteursEmbrouilles à coup de cutter — (IAM, Petit Frère)
- (Québec) Substance consistante et sucrée, obtenue en réduisant le sirop d’érable par évaporation → voir tire d’érable.
- Attache ton dentier, mononc’ ! On va bouffer de la tire !
- — Nous allons faire de la tire.Les enfants poussèrent des cris de joie et suivirent des yeux les préparatifs avec un intérêt passionné. Du sirop de sucre et de la cassonade furent mélangés et mis à cuire ; quand la cuisson fut suffisamment avancée, Télesphore rapporta du dehors un grand plat d’étain rempli de belle neige blanche. Tout le monde se rassembla autour de la table, pendant que la mère Chapdelaine laissait tomber le sirop en ébullition goutte à goutte sur la neige, où il se figeait à mesure en éclaboussures sucrées, délicieusement froides.Chacun fut servi à son tour, les grandes personnes imitant plaisamment l’avidité gourmande des petits ; mais la distribution fut arrêtée bientôt, sagement, afin de réserver un bon accueil à la vraie tire, dont la confection ne faisait que commencer. Car il fallait parachever la cuisson, et, une fois la pâte prête, l’étirer longuement pendant qu’elle durcissait. Les fortes mains grasses de la mère Chapdelaine manièrent cinq minutes durant l’écheveau succulent qu’elles allongeaient et repliaient sans cesse ; peu à peu leur mouvement se fit plus lent, puis une dernière fois la pâte fut étirée à la grosseur du doigt et coupée avec des ciseaux, à grand effort, car elle était déjà dure. La tire était faite. — (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
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matir
- (Art) Rendre mat.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Technique) Opération qui consiste à rendre moins visible la trace de soudure entre deux pièces de métal. On utilise pour cela un burin d'acier nommé matoir.
- MATOIR D'ANGLE :Début du XXe siècle Acier (20 x 70 mm) Collection particulière A9740694. Le matoir d'angle sert à mater ou à matir le métal. — (Collectif, Le patrimoine des communes de La Réunion, Éd. Flohic, 2000)
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sbire
- (Histoire) Nom qu’on donnait en Italie à un archer, agent de la police.
- … si bien que les pauvres diables de sbires (ce sont les archers de la police), sont obligés d’avoir une carte particulière des rues de Rome et des lieux où ils peuvent passer en poursuivant un malfaiteur. — (Charles de Brosses, L’Italie il y a cent ans, A. Levavasseur, 1836)
- Mais tout à coup ce prélat, prenant avec lui deux cents soldats de Rimini et tous les sbires de la Toscane, alla occuper Santo-Marino, et réclama le vingt-cinq octobre le serment d’hommage pour le pape. — (Docteur Henri Leo et botta, Histoire d’Italie, A. Delahays, 1856)
- (Par analogie) (Péjoratif) Homme à tout faire, homme de main que l’on emploie à des opérations de basse police.
- On a écarté en France la possibilité radicale de supprimer les hommes de pouvoir, les riches, les patrons liquidateurs, les sbires de la Bourse … Le nettoyage révolutionnaire n’est plus de mode. — (Raymond Perrot, De la narrativité en peinture, éditions L’Harmattan, 2005)
- Dans une ruelle sombre à la sortie du vestiaire, les sbires du manager tabassent sauvagement Stoker; ils lui écrasent les mains à coups de briques. — (Joëlle Deniot, Alain Pessin, Les peuples de l’art, éditions L’Harmattan, 2006)
- Le docteur était aux petits soins, et aux gros médocs. Tous les jours, son sbire en blouse blanche me piquousait et me faisait avaler des cachetons pour faire bonne mesure. Camisole chimique, que ça s'appelle. La camisole de force emprisonne le corps, la chimique enchaîne l'esprit. — (Lordius, La libération explosive de l'âme: une aventure de Max Peine, ÉLP éditeur, 2012, page 7)
- Sous influence d'un gourou arabe, Chakib Khalil qui vivait à Genève, Messali issu d'un milieu fétichiste, tomba totalement sous l'influence de ce sbire du nationalisme arabe alors en gestation, jusqu'à devenir une marionnette entre ses mains […]. — (Tarab Omar, Dans une autre vie, Editions Publibook, 2012, page 233)
- Lorsque je prétends que « voler un voleur n'est pas méprisable » ce n'est pas une raison pour que tes sbires chargés de faire respecter l'ordre et la morale en déduisent qu'ils peuvent jouer les ripous avec des voyous, ou leur piquer la came en étouffant l'affaire. — (René Paloc, S'indigner ne suffit plus: France, ta République fout le camp, Mon Petit Éditeur, 2014, page 83)
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ébahir
- Étonner fortement, surprendre.
- Je restai ébahi.
- Il n’y a point là de quoi s’ébahir.
- Puis elle souleva par ses moignons un gilet de couleur cuivrée, charmant et fort coûteux, l’étirant lentement entre ses mains silencieuses tel le chasseur d’oiseaux ébahi qui retient son souffle en contemplant l’oiseau prodigieux qu’il déploie en le tenant par le bout de ses ailes flamboyantes. — (Nabokov, traduction de Maurice Couturier, Lolita, in Œuvres romanesques complètes, t. II, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 2010, p. 932)
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dévêtir
- Ôter les vêtements
- Enfin, sur l’ordre du docteur, on transporta dans la salle de mairie le funèbre colis que deux hommes dévoués dévêtirent et fouillèrent. — (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Nous allons vous dévêtir, monsieur Tricotin, ce qui veut dire que nous allons vous désentraver et vous décamisoler. — (Michel Folco, Même le mal se fait bien, 2008)
- (Pronominal) Se dépouiller de tout ou partie de ses vêtements.
- Il se dévêtait lentement et s'apprêta à s'asseoir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 201)
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pourrir
- Se décomposer, fermenter, s'altérer, se corrompre, se gâter sous l’action de bactéries.
- Les fruits pourrissent quand on les garde trop longtemps.
- Il y a eu tant de pluies que le raisin pourrissait sur le cep au lieu de mûrir.
- Le bois de chêne ne pourrit pas dans l’eau aussi rapidement que les autres bois.
- Quelle fin pour notre histoire. Toi, pourrissant dans ce tombeau, lardé de coups de dague de mes barons et moi, tout nu, comme un imbécile, dans les courants d'air, attendant que ces brutes viennent me taper dessus. — (Jean Anouilh, Becket, Éditions de la Table Ronde, 1959, page 7)
- (Sens figuré) (Familier) Rester, croupir ou s'enfoncer dans un état de délabrement avancé.
- Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Il pourrissait dans l’ordure, dans la misère.
- Pourrir dans le vice : persévérer dans ses habitudes vicieuses, s’y enfoncer de plus en plus.
- Il ne pourrira pas dans cet emploi : il ne gardera pas longtemps cet emploi.
- Une fois en prison, il y pourrira : il n’en sortira jamais.
- (Vulgaire) Subir une situation rappelant le fait de pourrir.
- J’ai pourri en cellule pendant des années. (cf. moisir).
- Bourg pourri : voir à bourg.
- Pot pourri : voir à pot.
- Un temps pourri : un temps humide et malsain.
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affranchir
- Rendre libre ; déclarer libre.
- Denis et son fils avaient été serfs des comtes d'Udressier. Claude-Étienne voulut être affranchi. Il le fut à trente ans. Un acte du 20 mars 1763, rédigé par-devant le notaire royal Claude Jarry, en fait foi. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, pagr 6)
- Décharger ; exempter.
- On sentait bien que le seul moyen de rendre la vie à cette importante cité, et d’utiliser au profit de l’Europe entière son admirable position, c’était de l’affranchir. — (Anonyme, Espagne. - Cadiz et Gibraltar, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- L'abbé a renouvelé maintes fois ses supplications, pourque le chapitre de Notre Dame, en considération des immenses travaux qu’il se voit forcé d’entreprendre, affranchisse le monastère des dîmes qu'il paie sur les biens que nous venons de mentionner: […]. — (Léopold van Hollebeke, Lisseweghe, son église et son abbaye, Bruges : Edw. Gailliard, 1863, page 51)
- Sa compagne, […], était une déesse du plein air et du plein vent, aussi affranchie des soucis du confort qu’une bohémienne de grands chemins. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 13 de l’édition de 1921)
- (Droit féodal) Libérer des servitudes, des charges.
- Affranchir un héritage,
- (Poste) Payer le timbre postal d’avance pour en libérer le destinataire.
- Affranchir une lettre, un paquet.
- Une des deux lettres, qui vous est adressée, est affranchie. — (Eugène Sue, Les Mystères de Paris, 1843)
- (Sens figuré) Tirer d’une sujétion, d’une dépendance.
- Affranchir un peuple de la servitude, de la tyrannie.
- Il est affranchi du despotisme qu’on exerçait sur lui, de la dépendance où il était.
- Délivrer d'un mal, d'une peine.
- La mort nous affranchira des misères de ce monde.
- Votre présence m’affranchit de toute crainte, de toute inquiétude.
- (Argot) (Rare) Débaucher, pervertir, c’est-à-dire affranchir des règles sociales.
- Affranchir un sinve pour grinchir : pousser un honnête homme à voler. — (Vidocq, Les Voleurs, t. 1, 1837)
- (Argot) Connaître une question, ne rien craindre.
- (Argot) Informer.
- De plus, Madrigaul m’affranchit que Saltierra est une terreur et un caïd dans le milieu. — (Peter Cheyney, La Môme vert-de-gris, chapitre III, traduction de Marcel Duhamel, Gallimard, 1945)
- – Vous vous croyez donc en Tunisie?– D'après mes petites estimations, oui.– Vous feriez un piètre navigateur.– Eh quoi! reprends-je, toujours à mi-voix, voudriez-vous me faire croire, Excellence, que nous nous trouvons dans la banlieue de Copenhague?La fin de l'altière musique l'empêche de m’affranchir. — (San-Antonio, Béru-Béru, Éditions Fleuve noir, 1970, chapitre 11)
- (Argot) (Absolument) Informer des usages du milieu.
- Je l’ai affranchie avant de me l’envoyer.
- (Pronominal) Se libérer ; se délivrer, etc.
- Le pays de Vaud , de tout temps français par ses habitudes, ses mœurs, son caractère, son commerce, ses besoins, son langage, conspirait, à la faveur du voisinage de la révolution, pour s'affranchir de l’oligarchie bernoise. — (« Mémoires de Napoléon, chapitre 2 : Politique du Directoire », dans les Mémoires pour servir à l'histoire de France sous Napoléon, écrits à Sainte-Hélène par les généraux qui ont partagé sa captivité, vol. 6, écrit par le général comte de Monthelon, Paris : chez Firmin Didot père et fils & Bossange frères , Berlin : chez G. Beimer, 1825, page 48)
- Dans les pays de protectorat, plus que partout ailleurs, il est rare que les représentants de l’État suzerain, après un séjour prolongé au milieu de la race subjuguée, ne s’affranchissent pas des scrupules de l’honnêteté vulgaire. — (Félicien Pascal, L'assassinat de Morès ; un crime d’État, Imprimerie Hardy & Bernard, Paris, 1902, page 35)
- Lorsque le substrat est une solution aqueuse et le liquide mouillant un alcane, on peut s'affranchir de ce problème en utilisant les propriétés de surface d'un polymère fluoré industriel : le téflon, ou polytétrafluoroéthylène. — (Emmanuel Bertrand, Transitions de mouillage: rôle des interactions entre interfaces, Publibook, 2003, page 54)
- Quand il drague une fille, ce lourdingue qui s'affranchit des codes de la séduction tombe rapidement dans la vulgarité. « Clair c'est un dalleux, il m'a fait un clin d'œil, lui avec moi, mais même pas en rêve ! » — (Vincent Mongaillard, Petit Livre de la tchatche : Décodeur de l'argot des cités, First Éditions, 2013)
- Rendre une chose indépendante d'une autre.
- On ne put pas affranchir les pompes. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- (En particulier) (Arboriculture) Rendre un greffon indépendant de son porte-greffe en lui permettant de se développer sur ses propres racines.
- (Cartes à jouer) Au bridge, rendre maîtresses des cartes qui ne l’étaient pas au début du jeu.
- Il s’agit, tout en essayant de faire tomber les honneurs supérieurs, d’affranchir les petites cartes qui accompagnent l’honneur possédé. — (Michel Bessis, Jean-Luc Seret, Les jeux d’affranchissement par la coupe, chinonbridge.free.fr)
- (Anjou) Châtrer un animal. (note : en dehors de l'Anjou l'usage est désuet).
- Couper, châtrer : Affranchir un taureau, un cheval. — (Prosper Poitevin, Nouveau dictionnaire universel de la langue française, tome 1, Éditions Reinwald, Paris 1868)
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courir
- Se déplacer rapidement, avec impétuosité, par un mouvement alternatif des jambes ou des pattes prenant appui sur le sol, avec une phase de suspension en l’air, sans appui.
- Sur ces entrefaites, la portière se souleva et Henri de Navarre parut. La petite levrette, qui dormait sur le trône, bondit et courut à lui. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Le soir, dédaignant les taxis, je rentrais à bord presque toujours en courant pour me maintenir en bonne condition physique. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
- Autour de la chambre, le long de la plinthe, des belettes courent, bondissent, se poursuivent… — (Octave Mirbeau, La tête coupée)
- Marie arriva bien vite, sa cape jetée à la hâte sur ses épaules, sa calipette de travers d’avoir tant couru, […]. — (Daniel Cario, Les Moissonneurs de l'Opale, Presses de la Cité, 2013, chapitre 43)
- (Par extension) Être en mouvement, en parlant des choses.
- Tenant dans ses bras Marie, âgée de trois ans, il la présentait avec orgueil aux ambassadeurs étrangers et voulait qu'elle jouât du clavecin en leur présence. C’était merveille de voir courir de si faibles doigts sur les touches avec précision et rapidité. — (Adelaïde Celliez, « Marie Tudor », dans Les Reines d'Angleterre, Paris : chez P.-C. Lehuby, 1852, page 461)
- Et enfin, vous voudriez que Dieu fît courir le soleil, qui est quatre cent et trente-quatre fois plus grand que la terre, rien que pour pommer nos choux ? — (Umberto Eco, L’île du jour d’avant, Grasset & Fasquelle, 1996)
- Faire courir une manœuvre dans ses poulies.
- Disputer une course.
- Ce cheval a couru aux dernières courses.
- Faire courir, envoyer sur le champ de course des chevaux pour disputer ce prix.
- (Transitif) Courir le grand prix de Diane.
- (Transitif) Courir une carrière, être engagé dans une profession, une entreprise, etc., où l’on s’efforce d’obtenir des succès, de l’emporter sur ses rivaux.
- Vous courez une périlleuse carrière.
- Hortensias et Cicéron couraient la même carrière.
- (Sens figuré) (Familier) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- Courir encore, signifie qu’on s’est échappé en toute hâte, qu’on ne se laissera plus prendre à une chose.
- Il m’a suffi de le voir, de l’entendre : je cours encore.
- (Vieilli) Aller plus vite que le pas.
- Vous allez trop vite, vous ne marchez pas, vous courez.
- Aller avec empressement.
- L’Empereur ne s’arrêta pas à Phalsbourg ; tandis qu’il courait déjà sur la route de Saverne, le canon tirait ses derniers coups. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Je cours le prévenir.
- Courez, ne perdez pas un instant.
- Courir au plus pressé, s’occuper, avant toute autre chose, de ce qui importe le plus dans le moment.
- (Sens figuré) Aller, poursuivre (souvent dans un sens péjoratif).
- Courir après les honneurs, les places, les richesses, la fausse gloire, etc.
- Courir après des chimères, après des fantômes.
- Courir à sa perte, à sa ruine.
- Courir après l’esprit, mettre de la recherche, de l’affectation, de l’effort à montrer de l’esprit.
- Courir après l’argent, chercher toutes les occasions de gagner de l’argent.
- Courir après son argent, continuer à jouer pour regagner ce qu’on a perdu. Faire des démarches, des poursuites pour recouvrer une somme d’argent qu’on a de la peine à se faire rendre, à se faire payer.
- Fuis la haute science, et cours après la bonne. — (Pierre Corneille, L’imitation de Jésus-Christ traduite en vers français, Livre 1, chapitre 2)
- Courir à sa fin se dit des choses qui sont près de finir, qui n’ont pas longtemps à durer.
- (Sens figuré) Faire trop vite.
- Il faut aller bride en main, on ne fait pas les affaires en courant.
- (En particulier) Lire, réciter, prononcer, écrire ou composer trop vite.
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fléchir
- Faire ployer, courber.
- Fléchir la tige d’un arbre.
- Fléchir quelque partie du corps.
- Le muscle qui fléchit la première phalange du petit doigt.
- Fléchir le genou, les genoux.
- Une baguette de fer fléchie et tordue.
- (Sens figuré) Fléchir le genou, les genoux devant quelqu’un, s’abaisser, s’humilier devant lui.
- L’amour ne sourit qu’allié à l’audace. Et celui qui fléchit le genou devant l’objet des désirs de son cœur et s’engage dans la voie des scrupules d’amour s’expose aux pires douleurs. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 128-129)
- (Sens figuré) Amener à compassion ; toucher de pitié ; attendrir ; adoucir.
- En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
- Son repentir devrait fléchir les cœurs les plus durs, les plus barbares.
- Fléchir la dureté, la cruauté d’un tyran, le courroux d’un maître.
- (Intransitif) Plier ; se courber.
- La notion de raideur sur prothèse du genou est relative. Un genou normal fléchit jusqu'à 150° mais la flexion d'un genou prothétique dépasse rarement 120°. — (M. Mathieu, Reconstructions massives par allogreffe osseuse ..., dans Reprises de prothèses totales du genou, sous la direction de Philippe Burdin & Denis Huten, éd. Elsevier, 2003, page 145)
- (Sens figuré) L’aile droite de l’armée fléchissait, Elle ne pouvait plus garder sa ligne, sous la poussée de l’ennemi.
- (Sens figuré) Se soumettre, s’abaisser.
- Je craignais, en levant les paupières, d’apercevoir le visage devant lequel tout genou fléchit. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 186)
- Tout le monde fléchissait devant lui.
- Tout doit fléchir sous les lois de la destinée.
- (Sens figuré) Fléchir sous le joug, S’y soumettre.
- Cesser de persister dans des sentiments de dureté ou de fermeté.
- Quoi qu’on fasse, je ne fléchirai pas.
- Il ne sait ce que c’est que fléchir.
- Il commence à fléchir.
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ire
- (Linguistique) Code ISO 639-3 de l’iresim.
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louchir
- Devenir trouble, perdre sa transparence, en parlant d’un liquide.
- Les boissons anisées louchissent quand on y ajoute de l'eau.
- Fred, le petit recuit de soleil à moustache effilée, avala une gorgée de boisson bien louchie. — (John Amila, Sans attendre Godot, 1956, chapitre I)
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frire
- (Cuisine) Faire cuire dans une poêle avec du beurre, du saindoux ou de l’huile. Note : surtout usité à l’infinitif et au participe passé.
- Les oreilles de veau ont de commun avec les pieds et les cervelles, l'avantage de pouvoir être frites ou mangées à la poulette; et de plus elles se laissent farcir, accommoder aux pois, aux oignons, au fromage, etc. — (Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, Almanach des gourmands: servant de guide dans les moyens de faire la bonne chère, Paris : Maradan, an XII, p.12)
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approfondir
- Rendre plus profond, creuser plus avant.
- Approfondir un puits qui n’a pas assez d’eau.
- Il ne faut pas les approfondir davantage.
- (Sens figuré) étudier à fond.
- Il a approfondi cette science.
- Approfondir une question, une matière, un sujet d’ouvrage.
- Un examen approfondi.
- (Pronominal) Devenir plus profond.
- La crevasse s’approfondit chaque hiver.
- Il est nécessaire de s’approfondir soi-même pour bien se connaître.
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raffermir
- Rendre plus ferme.
- Le soleil, le beau temps a raffermi les chemins.
- Les chairs qui entourent la plaie se raffermissent.
- Ses jambes se raffermissent de plus en plus chaque jour.
- (Sens figuré) Remettre dans un état plus assuré, plus stable.
- — En vérité, madame, ces messieurs ont une odeur sur eux qui fait mal au cœur.— Il faudra bien raffermir votre cœur, cependant, et vous accoutumer à eux, répondit Anne d’Autriche un peu sèchement. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XIX, 1826)
- Chaque coup m'abrutissait davantage mais en même temps me raffermissait dans ma décision : ne pas céder à ces brutes qui se flattaient d'être les émules de la Gestapo. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Elle prit une Chesterfield dans son sac, sortit son briquet — mais Beaujeu la devança en craquant pour elle une allumette — et se raffermit sur son siège. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre XI)
- Cet événement raffermit son autorité, sa puissance.
- Le gain de cette bataille le raffermit sur le trône.
- Il était ébranlé, mes observations l’ont raffermi dans sa résistance.
- Il s’est raffermi dans sa résolution.
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roidir
- (Vieilli) Raidir.
- La pierre, trop lourde pour les bras décharnés qui la soutiennent et qu’on sent près de craquer, retombe malgré les efforts du spectre et d’autres petits fantômes qui roidissent simultanément leurs bras d’ombre ; plusieurs sont déjà pris sous la pierre un instant déplacée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- « Attention ! » cria Norman, en roidissant l’écoute de manière à présenter l’embarcation debout au vent sous l’action de la barre. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- En approchant de la maison de son père, Marthe tâcha de se remettre ; elle essuya son visage et se roidit de toutes ses forces contre son émotion. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Au quartier, à l’hôpital, il rencontra les mêmes faces fermées et dures, semblables à celle de son ordonnance, roidie, sortie de l’humanité. — (Isabelle Eberhardt, Le Major,1903)
- Au moyen de palans je « roidis » les étais et j’amarre le beaupré aussi solidement qu’il est possible sur le pont maintenant rasé à l’avant. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Elle les recevait debout derrière les hommes, aussi grande qu’eux, et plus droite, parce qu’elle se roidissait pour retenir son courage qu’elle sentait la quitter. — (Roger Vercel, En dérive, Albin Michel, 1931, page 42)
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refroidir
- Rendre froid.
- Le blé pulvérisé entre les meules, ou la boulange, s’échauffe sous l’action des meules, et il est essentiel de le refroidir le plus rapidement possible. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 111)
- Le vent, la pluie a refroidi l’air.
- (Pronominal) Prendre froid.
- Il s’est refroidi en sortant du théâtre.
- Je me suis refroidi à rester trop longtemps dans le jardin.
- (Sens figuré) Diminuer l’ardeur, l’activité, etc.
- Il avait bien de l’ardeur pour cette affaire, mais ce qui est arrivé l’a beaucoup refroidi.
- La vieillesse refroidit les passions.
- Il faut laisser refroidir sa colère.
- Il commença à se refroidir sur la proposition qu’on lui faisait.
- Le Lambert en question ne laissa pas refroidir la conversation : — Alors, Beauharnais, qu’il me fait, c’est comme ça qu’on s’amuse à cambrioler les villas du Havre ? — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre III, Série noire, Gallimard, 1956, page 24)
- (Argot) Tuer.
- Ainsi « s’faire refroidir », qu’on servait à l’époque, ça s’emploie plus. Maintenant on dit : « ratatiner ». Vous voyez le mec par terre, qui s’rétrécit. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- — J’viens d’décarrer, Dussèche. J'ai tiré dix berges pour avoir refroidi ma belledoche. — (Stephen Coulter, La vie passionnée de Guy de Maupassant, Éditions Seghers, 1959, page 259)
- (Intransitif) Devenir froid.
- Il fit oui-oui, de la tête, revint au lit, se pencha : le cadavre refroidissait. — (Michel del Castillo, Le Vent de la nuit, éditions René Julliard, 1972, quatrième livre, dix-neuvième chapitre)
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resservir
- (Transitif) Servir (quelque chose) à nouveau.
- Le Père resservit le punch. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 108)
- Le caviar, pourtant délectable, n'eut pas la vertu de dérider mon homme. J'eus beau lui en faire resservir et inviter le sommelier à ne jamais laisser les verres vides. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Intransitif) Servir à nouveau, être à nouveau utilisé.
- Ne jette pas cet emballage, il pourra resservir.
- (Pronominal) Reprendre (de la nourriture ou de la boisson).
- Il se resservit des légumes, reposa son assiette, s’essuya la bouche d'un grand revers de serviette et se tourna vers le photographe tout en saisissant son verre. — (Didier Cornaille, Le vol de la buse)
- La femme du couple usé buvait, et chaque fois qu’elle se resservait un verre, toute la salle éclatait de rire. — (Christine Angot, Les Désaxés, éditions Stock)
- Elle se resservit et ne laissa rien dans son assiette. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 67)
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farcir
- (Cuisine) Remplir de farce.
- Les oreilles de veau ont de commun avec les pieds et les cervelles, l'avantage de pouvoir être frites ou mangées à la poulette ; et de plus elles se laissent farcir, accommoder aux pois, aux oignons, au fromage, etc. — (Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, Almanach des gourmands : servant de guide dans les moyens de faire la bonne chère, Paris : Maradan, an XII, page 12)
- Un jour, Sûzel ayant eu l’idée de chercher en ville une poitrine de veau bien grasse, et de la farcir de petits oignons hachés et de jaunes d’œufs, et d’ajouter à ce dîner des beignets d’une sorte particulière, saupoudrés de cannelle et de sucre, Fritz trouva cela de si bon goût [...]. — (Erckmann-Chatrian, L’Ami Fritz, L. Hachette & Cie, Paris, 1864, pages 85-86)
- (Sens figuré) Remplir avec succès. Il ne s’emploie que dans ces sortes de phrases, et toujours en mauvaise part.
- Catholiques plus ou moins pratiques, mais presque tous libéraux exaltés, ils arrivaient au congrès la tête farcie des idées américaines sur la séparation de l’Église et de l’État, sur le système fédératif, et autres utopies alors très prônées à la Nouvelle-Grenade. — (Auguste Berthe, García Moreno Président de L’Équateur Vengeur et Martyr du Droit Chrétien, 1887, chapitre VII, page 314)
- Il ne cherche pas à rester seul avec moi. Rêve, pauvre fille, rêve, farcis-toi la tête de rêves de pensionnaires, cramponne-toi à tes rêves. — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 315)
- Farcir l’esprit de connaissances inutiles.
- Farcir un discours, un plaidoyer de citations.
- (Pronominal) (Familier) Faire quelque chose sans grand plaisir, supporter quelqu'un ou quelque chose de déplaisant.
- Mais je dois rester, chéri. Hein, dans ce bled ? mais t'es folle ! tu voulais Vegas pas Triffouilly-les-Oies ! Ce contrat tu m'as dit toi-même que c'était juste pour rendre service à ton agent ou à je ne sais plus qui, et que ça te faisait drôlement braire de te farcir cette trotte. — (Joseph Bialot & al., Du noir dans le vert : nouvelles, éd. Ecailler du sud, 2002, volume 1, page 129)
- Tu veux mater un Desplechin en te curant le nez peinardos quand l’autre veut te forcer à te farcir Avengers 4. — (Nadia Daam, Comment ne pas devenir une fille à chats ?, 2018)
-
convertir
- Changer une chose en une autre.
- Pour confirmer l’identité du diamant et du carbone pur, M. Hachette avoit proposé à ses amis , MM. Clouet et Welter, de convertir le fer en acier par le diamant; […] — (Extrait de plusieurs Mémoires sur le Diamant; par M. Guyton-de-Morveau, dans la Correspondance sur l'École impériale Polytechnique, Paris : Veuve Courcier, 1814, vol. 2 (janvier 1809-janvier 1813), page 458)
- Une partie du territoire de Vauclerc était encore inculte, il y a moins d'un siècle. On parvint à convertir en vignes des lieux qui jadis n'offraient que des roches stériles. Ces défrichemens, qu'on doit aux moines de Foigny, donnèrent naissance au village de la Vallée-Foulon. — (J.-B.-L. Brayer, Statistique du département de l’Aisne, Laon, imprim. Melleville, 1825, page 107)
- Les arbres, tiges et branches que l'on convertit en bois de feu sont découpés, partie en bûches de rondin ou de quartier, partie en rames destinées à entrer dans les fagots. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 163)
- Les peaux sont exportées ou tannées dans le pays pour être converties en babouches, gibecières, etc. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 229)
- Le Reichsmark fut converti en francs en deux étapes, introduction d'un « Saarmark » en janvier 1947, conversion en francs en novembre de la même année. — (Gilbert Krebs, L’Allemagne, 1945-1955: de la capitulation à la division, Presses Sorbonne Nouvelle, 1996, page 154)
- Faire le changement de certaines choses dans le commerce, dans les affaires.
- Il a converti ses pierreries en vaisselle d’argent. - Convertir des propriétés foncières en biens mobiliers. - La rente à cinq pour cent fut convertie en quatre et demi.
- (Religion) Diriger quelqu’un vers une autre religion que celle qu’il professait jusqu’alors ou vers une observance plus grande de sa religion.
- Et, d'autre part, toujours plus intransigeant quant à l'application de ses canons, le clergé exige, au concile de Paris (614), que les juifs qui contreviendraient à l'interdiction d'exercer des fonctions publiques, soient convertis au christianisme. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- L'ardeur que mettait John Wesley à convertir des femmes jeunes et jolies tenait à la fois du zèle religieux le plus sincère et d'un désir physique, peut-être inconnu de lui même. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 600)
- « David, fit-il, je vais essayer de convertir Terence.– Terence ?– Oui. Terence Mac Falden, le catholique dont je t’ai parlé il y a quelques jours. Cette nuit, j’ai eu la certitude que Dieu me demandait de le sauver. » — (Julien Green, Moïra, 1950, réédition Le Livre de Poche, page 175)
- (Pronominal) — — Si, y a un cas, un Juif dans mon bâtiment, il s'est marié avec une babtou [toubab : Blanche, française de « souche »] et, en fait, elle s'est convertie pour lui. — (Michel Wieviorka, La tentation antisémite : Haine des Juifs dans la France d’aujourd'hui, Editions Robert Laffont, 2005, chapitre 14)
- (Par extension) (Familier) Faire changer quelqu’un de résolution ou d’opinion sur quelque chose.
- J’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’attirer à notre parti, mais je n’ai pas réussi à le convertir.
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salir
- Rendre sale.
- Prenez garde de ne pas salir ce plancher.
- Je me suis sali les mains à manier des livres pleins de poussière.
- Cet enfant s’est sali.
- Les étoffes blanches se salissent vite.
- (Sens figuré) Présenter à l’imagination des idées déshonnêtes.
- Ce conte, cette description salit l’imagination.
- Quoi que dise la directive eCommerce, il n’y a quasiment plus rien qui relève de l’exercice de la liberté d’expression sur les plateformes centralisées lucratives, sinon une grotesque parodie qui salit le nom même de la liberté et nous en fait peu à peu perdre jusqu’au sens ! — (Lionel Maurel, La directive Copyright n’est pas une défaite pour l’Internet Libre et Ouvert !, 15 septembre 2018 → lire en ligne)
- S’il reste aux républicains un brin ou deux de décence, ils exprimeront ouvertement leur désaveu pour l’homme indigne qui salit sa fonction et bafoue les règles. — (Luc Laliberté, Patience et longueur de temps, Le Journal de Québec, 6 novembre 2020)
- (Sens figuré) (Familier) Déshonorer quelqu’un par des propos, par des calomnies.
- Salir quelqu’un, salir la réputation de quelqu’un.
- (Sens figuré) (Pronominal) Se dit d’un homme qui a fait quelque action nuisible à sa réputation.
- En agissant de cette sorte, il s’est sali.
- (Sens figuré) (Jardinage, Sylviculture, Agriculture) Se couvrir d’adventices, d’acrû, de plantes indésirables.
- Une fois les peuplements ouverts et en l’absence de semis, le parterre des coupes se « salit » (colonisation par les graminées, par les rejets de taillis…) et, peu de temps après, le terrain devient impropre à la germination des glands. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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saisir
- Prendre vivement, rapidement, délibérément, avec vigueur.
- Elle saisit le feuillage d’une façon très-singulière, faisant sortir pour cet effet une langue longue, rugueuse, très-étroite et noire, en l’entortillant autour de l’objet qu’elle convoîte. — (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- D’une main, l’assassin avait dû saisir la vieille femme à la gorge et, de l’autre main, la bâillonner pour l’empêcher d’appeler au secours. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Mais, pas un instant, Virginie n'avait tenté de saisir le flingue que Coste avait confisqué dans son baisenville. — (André Caroff, La roue de l'écureuil, Fleuve Noir, 1983)
- Il saisit rageusement sa perruque, qui lui redonnait pour un soir la chevelure bananoïde de ses chères sixties, et la jette dans le lavabo où elle se met à sombrer comme un transatlantique. — (Jacques Jouet, sur un scénario de François Rivière, Jonathan Cap : Racket à Roland-Garros, Éditions Nathan, 2015, chapitre 1)
- Au moment précis où les mouchards accostaient les fugitifs et tendaient la main pour les saisir, Mme Hyde braqua sur eux le volumineux parapluie qu'elle tenait à la main et l'ouvrit subitement; […]. — (G. Lenotre, Femmes, amours évanouies: ouvrage orné de quatre héliogravures, Éditions Bernard Grasset, 1933, page 133)
- Saisir l’occasion, saisir le moment favorable, Se hâter d’en profiter.
- Saisir un prétexte, Prendre la première raison qui se présente, bonne ou mauvaise, pour faire une chose, ou se justifier de l’avoir faite.
- Saisir une chose du regard, L’apercevoir rapidement et avec netteté.
- Il saisit d’un regard la configuration du terrain.
- Prendre une chose de manière à pouvoir la tenir, la porter, à ne pas la laisser échapper.
- Il saisit Héloïse, l’enlève entre ses bras comme une balle de fougère, une sachée de linaigrettes floconneuses, et la transporte doucement, parmi les couvertures qu’il rabat sur elle. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Le manche de cet outil est trop gros, est trop court, on a de la peine à le saisir, on ne peut le saisir commodément.
- Saisir par l’anse une marmite qui est sur le feu, pour l’en retirer.
- L'explication parfois proposée après un incident est "le saisissage a lâché". Cependant, c'est rarement la cause principale si les conteneurs ont été arrimés et saisis selon les stipulations du manuel de saisissage. — (Transport de conteneurs en sécurité, Dossier MARS 200885, afcan.org)
- Inscrire de façon à avoir une trace tangible, comptabiliser, noter.
- Tu as saisi cette écriture comptable dans le compte de report à nouveau ?
- Saisir des données dans un ordinateur et les sauvegarder ensuite.
- (Sens figuré) Discerner, concevoir nettement, comprendre.
- Bien sûr, il n’y pige rien et comme il croit, dur comme fer, qu’on lui débite des cochoncetés, il voudrait bien saisir. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Tu saisis ? Moi, sur la banquette arrière, bien assis, et le cigare au bec, comme le gros patron avec sa dactylo. La môme à mes pieds, tu saisis ? Le grand patron, tu saisis ? — (Robert Merle, Week-end à Zuydcoote, 1949, réédition Le Livre de Poche, page 20)
- Je ne saisis pas, quant à moi, un seul mot de leur jargon. Ni le maire, ni le curé je ne les entends. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Il a saisi sur-le-champ mon intention.
- Vous n’avez pas bien saisi le sens de ses paroles.
- Saisissez bien ce que je vous dis.
- Représenter, croquer avec exactitude, esquisser avec précision.
- Ce poète comique saisit parfaitement les ridicules.
- Cet artiste a bien saisi la ressemblance de son modèle, il a su le représenter d’une manière très ressemblante.
- (Cuisine) Brûler modérément la partie extérieure d’un solide.
- Il faut d’abord cuire à la vapeur un potimarron une dizaine de minutes jusqu’à ce qu’il soit tendre. Ensuite, saisir rapidement au wok dans l’huile d’olive chaude les blancs de dinde (320 g) découpés en dés et les remuer souvent. — (Dinde et potimarron : une recette pour célébrer le nouvel an chinois de Clémentine Gallot pour Libération du 27 janvier 2017)
- (Sens figuré) S’emparer vivement et fortement d’une personne, en parlant des maux du corps, des maladies, des passions, des sentiments.
- Le froid l’a saisi.
- La douleur, la crainte, le désespoir l’a saisi.
- Cette pensée m’a saisi.
- Être saisi de joie, de peur, d’étonnement, de respect, etc.
- (Absolument) Être saisi, être frappé subitement, touché de plaisir, pénétré de douleur.
- Quand on lui dit cette nouvelle, elle fut tellement saisie, qu’elle perdit connaissance.
- J’en suis encore saisi, tout saisi.
- Yves demanda pourquoi on ne lui avait pas télégraphié ou téléphoné.— J’ai eu peur qu’une dépêche te saisisse. Au téléphone, on ne se comprend pas. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 184)
- (Droit) Confisquer, arrêter, retenir par voie de saisie.
- J'avais voulu inscrire l'avion à son nom. On m'a charitablement avertie que le premier soin des créanciers serait de le saisir... — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre IV, Gallimard, 1937)
- Saisir les revenus d’une terre entre les mains des fermiers.
- Il y a des objets qui ne peuvent être saisis pour aucune créance.
- Saisir des objets de contrebande.
- Le garde-chasse lui a saisi son fusil.
- On a saisi ce numéro de journal.
- (Marine) Utiliser un matériel adéquat, en particulier des saisines, pour immobiliser ou au contraire transporter un objet volumineux dans la cale ou sur le pont d’un navire.
- La présente partie de l’ISO 9367 prescrit les caractéristiques minimales permettant d’arrimer et de saisir efficacement les véhicules routiers embarqués à bord des navires rouliers et spécifie, en particulier, les points de saisissage sur les véhicules et le mode de fixation à utiliser. — (ISO 9367-1:1989 Dispositifs d’arrimage et de saisissage des véhicules routiers en transport maritime sur navires rouliers -- Conditions générales -- Partie 1: Véhicules utilitaires et ensembles de véhicules, semi-remorques exceptées, iso.org)
-
abstenir
- S’empêcher de faire quelque chose ; se priver de l’usage de quelque chose.
- Les podagres doivent-ils s’abstenir entièrement de vin ? Il y a un axiome populaire qui dit : buvez ou ne buvez pas de vin, et vous n'en aurez pas moins la goutte. — (Édouard Monneret & Louis Fleury, Compendium de médecine pratique, t. 4, page 357, Béchet jeune & Labbé, 1841)
- Nous nous étions abstenus de faire du feu dans la crainte que la fumée ne révélât notre présence, mais voyant que nous étions découverts, nous fîmes la cuisine. — (Voyage au pays des Mormons relation, géographie, histoire naturelle, histoire, théologie mœurs et coutumes, par Jules Remy, Éditions E. Dentu, 1860, p. 93)
- Le metsulfuron est dégradé uniquement à pH acide. […]. Il convient donc d’être prudent et de s’abstenir de modifier les caractéristiques de pH de la bouillie. — (Applications phytosanitaires : Une action des adjuvants bien spécifique, dans ARVALIS-CETIOM infos, janvier 2015, page 15)
- (Spécialement) Ne pas voter lors d’un scrutin.
- (Spécialement) (Droit) Décider de ne pas faire ce qu’on fait normalement.
- Ce juge s’abstient d’opiner, de juger ou simplement Ce juge s’abstient : il se récuse lui-même.
- Cet héritier s’est abstenu de la succession, Il n’a pas fait acte d’héritier.
- (Transitif) Empêcher, dissuader.
- La forte tempête a abstenu les marins de sortir en mer.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.