Dictionnaire des rimes
Les rimes en : empuantir
Mots qui riment avec "ir"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "empuantir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .
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réinscrire
- Inscrire de nouveau.
- Ensuite, il est question de réinscrire la production littéraire gibranienne dans la vaste histoire littéraire de sa communauté. — (Daniel S. Larangé, Poétique de la fable chez Khalil Gibran (1883-1931): les avatars d'un genre littéraire et musical : le maqām, Éditions L'Harmattan, 2005, p. 350)
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raffermir
- Rendre plus ferme.
- Le soleil, le beau temps a raffermi les chemins.
- Les chairs qui entourent la plaie se raffermissent.
- Ses jambes se raffermissent de plus en plus chaque jour.
- (Sens figuré) Remettre dans un état plus assuré, plus stable.
- — En vérité, madame, ces messieurs ont une odeur sur eux qui fait mal au cœur.— Il faudra bien raffermir votre cœur, cependant, et vous accoutumer à eux, répondit Anne d’Autriche un peu sèchement. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XIX, 1826)
- Chaque coup m'abrutissait davantage mais en même temps me raffermissait dans ma décision : ne pas céder à ces brutes qui se flattaient d'être les émules de la Gestapo. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Elle prit une Chesterfield dans son sac, sortit son briquet — mais Beaujeu la devança en craquant pour elle une allumette — et se raffermit sur son siège. — (Serge Montigny, Meurtres pour dames, Librairie des Champs-Élysées, 1978, chapitre XI)
- Cet événement raffermit son autorité, sa puissance.
- Le gain de cette bataille le raffermit sur le trône.
- Il était ébranlé, mes observations l’ont raffermi dans sa résistance.
- Il s’est raffermi dans sa résolution.
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enhardir
- Rendre hardi.
- Mais, dès qu’il vit Béatrix orpheline et sans appui, il s’enhardit au point de lui déclarer qu’il l’aimait. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Les mots qu'elle venait de me dire et son air de volonté m’enhardissaient à la prendre. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre I)
- Le neveu du cheikh Gaafar, qui, tout jeune homme avait lorgné avec une admiration jalouse l’épouse de son oncle, s’enhardit jusqu’à demander sa main. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- La demi-faveur dont les nationalistes se sentirent entourés les enhardit. Voulant par tous les moyens prévenir la révision du procès Dreyfus, ils entamèrent une violente campagne contre les magistrats de la Cour de cassation chargés d’examiner le pourvoi. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Poutine a été enhardi par l’indifférence sympathique de Trump dans sa volonté de reprendre pour la Russie le terrain perdu. — (Normand Lester, Poutine, Trump et le parti républicain, Le Journal de Québec, 23 mars 2022)
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amatir
- (Bijouterie) Rendre mat l’or ou l’argent, en leur ôtant le poli.
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regarnir
- Garnir de nouveau.
- Regarnir une robe.
- Regarnir un chapeau.
- Remplacer le feutre usé des marteaux d’un piano.
- Le soir, entrant dans le salon, je m’étonnai de ne plus retrouver le piano à sa place accoutumée ; à mon exclamation désappointée :« Le piano est à regarnir, mon ami », répondit Alissa, et de sa voix la plus tranquille. — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 127)
- (Sylviculture) Planter des arbres — les regarnis — pour compléter une régénération défaillante.
- Dans les rares cas où la nécessité de regarnir est avérée, on procédera à une plantation en potets manuels selon les modalités décrites pour les plantations, avec ou sans accompagnement ligneux selon le contexte. — (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 → lire en ligne)
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applaudir
- (Intransitif) Battre des mains en signe d’approbation.
- Des gens applaudirent à la fin. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 47)
- (Transitif) Donner son complet assentiment à une chose, en ce sens, il est le plus souvent suivi de la préposition « à ».
- […] et, si elles ont été portées à applaudir à la sagacité du philosophe, elles ont été sur le point de condamner la philosophie. — (Journal de médecine, chirurgie, pharmacie, etc., volume 35, 1816, page 376)
- En cette fin d'année 1937, des ateliers de flottage sont en projet ou en cours d'installation dans plusieurs charbonnages français. On doit y applaudir puisqu'il n'y a pas moyen meilleur d'épurer les schlamms et les poussiers. — (Ch. Berthelot, Épuration, séchage, agglomération et broyage du charbon, Paris : chez Dunod, 1938, page 8)
- (Transitif) Battre des mains en signe d’approbation à l'adresse de quelqu'un.
- Pour de pareils applaudissements, je conçois qu’on risque sa vie à chaque minute ; ils ne sont pas trop payés. Ô chanteurs au gosier d’or, danseuses au pied de fée, comédiens de tous genres, empereurs et poëtes, qui vous imaginez avoir excité l’enthousiasme, vous n’avez pas entendu applaudir Montès ! — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- (Pronominal) Se vanter, se glorifier.
- C’est un homme vain qui s’applaudit sans cesse.
- (Pronominal) Se féliciter de quelque chose.
- Je m’applaudis de mes erreurs si elles tournent à votre gloire, je ne vois que votre bonheur dans ma faute. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
- Au moment où elle s’applaudissait du bonheur négatif qu’elle avait su conquérir, elle entrevit d’effroyables abîmes. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le duc et la duchesse mouraient de rire à tous ces propos , comme gens qui avaient fabriqué l'aventure, s’applaudissant de la finesse et de la dissimulation que montrait la Trifaldi. — (Miguel de Cervantes Saavedra, L'ingénieux hidalgo don Quichotte de la Manche, traduction L. Viardot, 1836, tome 2, page 402)
- — Vous ne sauriez croire, continua Sainte-Austreberthe, combien je m’applaudis maintenant d’avoir employé auprès de vous les bons offices de M. de Mériolle. — (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
- Je m’en applaudissais, il est vrai, dans mon for intérieur. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
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assainir
- (Sens propre) Rendre sain.
- Du devoir pour les municipalités d'assainir les quartiers insalubres des villes manufacturières. — (Emile Bères, Les classes ouvrières: moyens d'améliorer leur sort sous le rapport du bien-être matériel, 1836, chapitre 7)
- Après son départ, j’assainissais moi-même la partie de ma table où ses coudes s’étaient posés, en l’essuyant avec des serviettes que j’allais ensuite clandestinement porter au linge sale. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
- Habituellement les terrains mouilleux qu'on veut planter sont assainis au préalable et le creusement des fossés de drainage set à faire des buttes ou des remblais. — (A. Fron, Forêts, Pâturages et Prés-Bois, Encyclopédie des connaissances agricoles, Hachette, 1909, page 137)
- (Sens figuré) Rendre acceptable, décent, rééquilibrer, stabiliser.
- Assainir avant tout les mœurs des gens, et celles des institutions de l’État, mais également surveiller la salubrité matérielle de la cité. — (Eugenio Corti, Caton l’Ancien : roman, éditions de Fallois : l’âge d’homme, 2005, page 241)
- (Finance) Débarrasser un outil financier de ses effets pervers.
- Pour Assainir les finances publiques, il faudrait s’attaquer au cœur du problème, qui réside partiellement dans les relations budgétaires entre les différents niveaux d’administration. — (OCDE, Études économiques de l'OCDE : Danemark 2012, Éditions OCDE, page 43)
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navire
- (Navigation) Bateau qui sert à naviguer sur mer.
- Dès le second jour de notre traversée, nous arrivâmes en vue des Orcades. […]. Dans ces parages se sont perdus des milliers de navires, au nombre desquels on compte les vaisseaux de l’Invincible Armada. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 28)
- Le temps était calme et le navire dériva vers l’Équateur, sans que l’équipage se souciât de son sort. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 419 de l’édition de 1921)
- Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d’être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n’avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.151)
- Au-dessus de ma couchette est une boussole à carte renversée et, lorsque mon navire se gouverne lui-même et que je me repose, je n’ai qu’à ouvrir les yeux pour savoir la route qu’il suit. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, 1929)
- […] le navire imperturbable cingle vers l’immensité polaire, se glisse parmi les icebergs fantastiques qui dérivent en tournoyant cauteleusement, évités de justesse, en vain menaçants. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (Héraldique) Meuble représentant un bâtiment de fort tonnage dans les armoiries. Sa représentation est si variée que le blasonnement doit être exhaustif pour éviter les erreurs. Il faut préciser le nombre de mâts ou le type de navire auquel on fait référence. Si les voiles sont d’une couleur autre que le navire, on le dit habillé. S’il est représenté avec son agrès, il est dit équipé. Si des pavillons sont visibles en haut des mâts, on le dit flammé. S’il est posé sur une onde (mer, rivière…), on le dit flottant ou voguant. À rapprocher de bateau, drakkar, flobard, gabarot, galère, nef et vaisseau.
- D’azur au navire contourné de trois mâts de sable, habillé d’hermine, flammé de gueules et voguant sur une mer d’argent, qui est de la commune d’Hennebont du Morbihan → voir illustration « armoiries avec un navire »
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désire
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de désirer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de désirer.
- Si on désire s’éviter une bataille, à moins de surprendre une place chétive et dépourvue, et de n’avoir en perspective que l’acquisition d’un point stratégique, je crois qu’on doit s’abstenir de mettre en mouvement cet immense appareil de matériel appelé parc de siège, qui alourdit la marche d'une armée, et qui peut la compromettre par inertie dans le conflit qu’elle veut éviter, ou il faut avoir à proximité pour tenir cet impédiment à l’abri des coups de main, soit un cours d’eau navigable, soit un lieu de sûreté. — (Victor Urbain Rémond, Principes de stratégie élémentaires et de progrès, 1846, page 174)
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de désirer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de désirer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent de désirer.
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resplendir
- Briller d’un grand éclat.
- Les étoiles resplendissaient avec un éclat extraordinaire. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- (Sens figuré) Paraître d'une manière remarquable.
- […] ; mais il ne donnait pas à l’entretien une attention si soutenue qu’il ne se détournât parfois pour lancer un regard sur le groupe de dames au centre duquel resplendissait la reine de Navarre. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ce qui, autrefois, grouillait en bas, resplendit en haut aujourd’hui. Le domestique a jeté sa livrée à la tête de son maître et se pavane dans ses habits. Non seulement il est devenu son égal, mais il le domine. — (Octave Mirbeau, Le Tripot aux champs, Le Journal, 27 septembre 1896)
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asservir
- Réduire, un être, un peuple ou une nation à la servitude.
- Coriolan conçut le projet d’asservir son propre pays.
- Mettre dans une extrême dépendance.
- Il n'y a pas de corporation ecclésiastique qui ait plus asservi aux circonstances ses doctrines et sa conduite que le haut clergé anglican. — (Ferdinand Goldschmidt, Histoire politique de Guillaume III, Paris : chez Adolphe Blondeau & au Comptoir des Imprimeurs-Unis, 1847, page 21)
- Soumettre autrui à sa volonté.
- Repaire de fanatiques fascistes dont le seul mot d’ordre est de tuer tous ceux qui ne sont pas de leur avis, voire de ceux qui se foutent de leur gueule et d’asservir les autres… — (Jean Pierre Bonnavion, Métaphysique de mes deux, Société des Écrivains, 2012, page 330)
- (Technique) Réguler ; contrôler.
- Lorsque le local n’est pas occupé, l’installation d’éclairage doit permettre soit l’abaissement à un niveau déterminé, soit l’extinction de l’éclairage si aucune règlementation n’impose un niveau minimum. Il faut donc une détection de présence qui asservit la commande d’éclairage. — (Pascal Poggi, « A quoi sert la RT Existant par élément ? », batirama.com, article du 20 février 2020, consulté le 21 février 2020)
- (Pronominal) Se mettre dans une extrême dépendance.
- S’asservir aux caprices de quelqu’un.
- S’asservir à l’étiquette.
- Tu t’es servi de lui. Tu ne t’es pas asservi à lui. Il est temps aujourd’hui d’écrire avec ta propre tête. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, pages 96-97)
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établir
- Asseoir et fixer une chose en un endroit, l’y rendre stable.
- On communique d’un gaillard à l’autre par les passe-avans, et les dunettes sont établies à l’extrémité du gaillard d’arrière. — (Jean-Baptiste-Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine, 3e édition, 1831, page 302)
- Au XIIIe siècle, on éventra les murs latéraux du chœur, comme à Laffaux (Aisne), pour établir un transept voûté d'ogives. — (Eugène Lefèvre-Pontalis, L'architecture religieuse dans l'ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, Plon & Nourrit, 1897, volume 2, page 79)
- (Pronominal) — Les expéditeurs sont à leur poste ; les courtiers des grandes maisons étrangères sont sur pied. Sans beaucoup de bruit, des cours s’établissent, des transactions s’effectuent, des chargements s’accomplissent. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Quels parterres auront pu ainsi être établis artificiellement dans les bois d'agrément avec les pervenches, les primevères, les scilles, les cyclamens, les sceaux de Salomon, les galanthes, les nivéoles, le saxifrage ombreux, etc... : […]. — (G. Plaisance, Demain la forêt, Paris : SEDES, 1964, chapitre 2)
- Établir sa demeure, son domicile, sa résidence en un lieu.
- Établir des communications, des moyens de communication, de correspondance entre deux villes.
- Une correspondance régulière s’établit entre eux.
- Des relations se sont vite établies entre ces écoliers.
- Être bien établi à la cour, dans une maison : Y avoir beaucoup de crédit.
- Bien établir sa fortune, son crédit : Leur donner des bases solides.
- Établir sa réputation : La fonder, lui donner de la consistance.
- Sa réputation est trop bien établie pour que…
- (Simplement) Installer.
- […], on avait établi, dans toutes les rues en pente avoisinant l’école, de superbes glissades. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le 24, le vent tourna au Sud nous permettant d’établir la voilure, et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Au sortir de cette ville, on entre dans un pays plat et peu fertile; un relais est établi à la Commodité, un autre à Nogent-sur-Vernisson, petite ville bâtie sur le bord du canal ; […]. — (Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France ; département de la Nièvre ; itinéraire de Paris à Chambéry, 1838, page 2)
- C'est vers le milieu du XIe siècle que parait avoir été établie la première exploitation de la houille dans les environs de Newcastle en Angleterre, du moins en ce qui concerne l'Europe, car, d'après les récits des missionnaires, les Chinois se seraient servis de ce combustible bien avant notre ère. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 87)
- Le nouveau campement est établi à une douzaine de kilomètres de l'ancien, dans une plaine ondulée et verdoyante. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
- (En particulier) (Sens figuré) Mettre dans un état, dans un emploi avantageux, dans une condition stable.
- Je ne puis voir un pauvre sans lui donner ma bourse. J’ai doté des orphelines, établi des jeunes gens méritants, nourri des vieillards, fondé des hospices. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- Ce père a bien établi tous ses enfants.
- Établir quelqu’un dans un emploi, dans l’exercice d’un emploi.
- Établir une fille : (Vieilli) La marier.
- Il ajouta qu’on désirait l’établir. Du reste il n’était pas pressé, et attendait une femme à son goût. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
- Instituer. — Note : Il s’applique alors tant aux personnes qu’aux choses.
- Il offre des sacrifices, aux autres dieux selon le rite albain, à Hercule selon le rite grec, suivant en cela la règle établie par Évandre. — (Tite-Live, Histoire romaine, éditions "Les belles Lettres", 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, § VII, page 13)
- Art. 23. — Il est établi sur l’acide stéarique, et autres matières à l'état de bougies ou de cierges, un droit de consommation intérieure, fixé en principal à 25 fr. les 100 kilogrammes. — (Séance du 30 décembre 1873, Annales de l'Assemblée nationale: Compte-rendu in extenso des séances, tome 28, Paris : Journal Officiel, 1874, page 666)
- Dès le 16 juin 1947, la France, qui avait déjà établi un cordon douanier autour de la Sarre, procéda à une première réforme monétaire, l'échange du mark allemand contre un mark sarrois, première étape avant l'introduction du franc. — (André Kaspi et Jean-Baptiste Duroselle, Histoire des relations internationales, tome 2 : De 1945 à nos jours, Éditions Armand Colin, 2009, 16e édition, 2017)
- (Sens figuré) Faire adopter, en parlant des lois, des opinions, des doctrines et autres choses semblables et, auxquelles on commence à donner cours.
- Établir de nouvelles opinions, de nouvelles maximes.
- De nouveaux usages, de nouvelles doctrines s’établirent.
- Ces locutions auront bien de la peine à s’établir dans l’usage, à s’établir.
- C’est une coutume, une opinion établie, un principe établi.
- On a établi que… il est établi que… : C’est une coutume reçue que…
- (Sens figuré) Prouver ; démontrer.
- Enfin , si cet acte authentique ne fait pas foi du paiement tempestif des frais, j'offre subsidiairement d'en établir la preuve par témoins. — (Philippe Antoine Merlin, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence, Bruxelles, H. Tarlier, 1827, volume 21, page 259)
- Une étude plus large et plus scientifique des dialectes locaux établira que, par son origine et par ses caractères essentiels, le slovaque appartient au groupe yougoslave. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 97)
- D’autre part, les renseignements recueillis sur la ménagère établissaient qu’elle radotait assez souvent et n’était pas capable, pour peu qu’on insistât, d’affirmer deux fois les mêmes choses. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Fresnel meurt phtisique à trente-neuf ans en 1827, paraissant avoir établi sur des bases inébranlables la théorie ondulatoire de la lumière. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l’Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- (En particulier) Dresser avec pièces à l’appui, en parlant d’un compte financier.
- De par sa position, le chef de projet peut être amené à établir lui-même le chiffrage d'une prestation. En général, cette action fait suite à la remise d'une consultation sous la forme d'un cahier des charges. — (Olivier Englender, Fouad Bouchaouir & Yannick Dentinger, Gestion de projet : 50 outils pour agir, Vuibert, 2014, outil 6)
- (En particulier) Poser, en parlant des principes.
- (En particulier) (Droit) Exposer avec ses preuves, en parlant d’un fait.
- Mais le chantage est un délit, Monsieur le juge. Il faut l’établir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 240)
- (Pronominal) (En particulier) Fixer sa demeure, sa résidence en quelque lieu.
- Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s’établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d’écrire en français. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- C’est à partir de la Méditerranée que les Grecs entreprirent de coloniser la côte ouest de l’Asie Mineure, mille ans avant l’ère chrétienne, ou s’établir sur la côte de Cyrénaïque et le delta du Nil, en Sicile et en Italie du Sud (Grande-Grèce). — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 162)
- (Pronominal) (En particulier) Se marier ou prendre un état.
- — Rose, dit-il, est-ce que tu n’as jamais songé à t’établir ? — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 104)
- Elle ne resterait pas éternellement en condition. Avec l’argent qu’elle possédait déjà, celui qu’elle ne pouvait manquer d’économiser encore, il lui serait aisé de s’établir. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 275)
- Tu es brave, hardi compagnon, adroit. Tu ne songes pas encore à t’établir, je veux dire à te marier, à te fixer dans une tenure ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 45)
- Lolo était une belle grimelle. Elle aurait pu facilement trouver un homme pour l’épouser en dépit de sa cécité. Elle n'a jamais voulu se marier ni s’établir avec un homme. — (Félix Morisseau-Leroy, Ravinodyab (La Ravine aux diables), Éditions L'Harmattan, 1982, page 221)
- (Pronominal) (Sens figuré) Gagner la faveur, la confiance.
- Se bien établir dans une ville, dans un milieu.
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déplaisir
- Sentiment pénible que cause quelqu’un ou quelque chose.
- Si je pensais que le souverain bien fût la joie, je ne douterais point qu'on ne dût tâcher de se rendre joyeux, à quelque prix que ce pût être, et j'approuverais la brutalité de ceux qui noient leurs déplaisirs dans le vin, ou les étourdissent avec du pétun. — (René Descartes, « Lettre à Élisabeth Egmond, du 6 octobre 1645 », dans Correspondance avec Élisabeth, Presses électroniques de France, 2013)
- Don Louis -- Je ne me souviens plus déjà de tous les déplaisirs que vous m'avez donnés, et tout est effacé par les paroles que vous venez de me faire entendre. — (Molière, Don Juan, acte V scène I — cité par Littré)
- Son déplaisir se manifestait par des phrases entrecoupées, en partie murmurées entre ses dents, en partie adressées aux domestiques qui se tenaient autour de lui, …. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Montès prit la bête farouche par la queue, et lui fit faire trois ou quatre tours de valse à son grand déplaisir et aux applaudissements frénétiques du peuple entier, ce qui donna le temps de relever le picador. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
- Comme le temps passait, je l’aperçus assise, les yeux vagues, triste comme elle savait l’être au moindre déplaisir. — (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- Des politiciens floridiens ont aussi exprimé leur déplaisir de voir l'État devenir une destination touristique antivirale. — (Émilie Dubreuil, Snowbirds vaccinés en Floride : « On va se faire haïr, mais on ne va pas mourir », radio-canada.ca, 22 janvier 2021)
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renformir
- Revêtir un vieux mur d’un crépi épais pour le consolider, y mettre des moellons là où il en manque.
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dépérir
- S’affaiblir graduellement jusqu’à l’anéantissement total.
- La langue est dure, déformée et relevée à la pointe : c'est la « langue de bois » des paysans allemands. La mastication est difficile, la salive n'est plus retenue dans la bouche et l’animal dépérit considérablement. — (J. Cruzel & François Peuch, Traité pratique des maladies de l'espèce bovine, Éditions Asselin et Houzeau, 1892, page 104)
- L’enfant dépérissait, la mère et la grand-mère se dévoraient d’inquiétude. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l'Amour et de la Mort », 1940)
- (Par hyperbole) — Si une semaine s'écoulait sans escapade, on le voyait s'ennuyer, dépérir et fureter dans le logis pour trouver une issue. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- (Sens figuré) Se détériorer graduellement jusqu’à la ruine totale.
- […], depuis la Seconde Guerre mondiale, les nations d'Europe occidentale ont laissé dépérir leur industrie charbonnière, tant il était facile de se procurer, en abondance et à bas prix, le pétrole du Proche et du Moyen-Orient. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, p.178)
- (Droit) Les effets de la succession dépérissent. - Il ne faut pas laisser dépérir les biens de l’absent.
- (Droit) Devenir plus faible avec le temps.
- Les preuves dépérissent par la longueur du temps.
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accueillir
- Action de faire un accueil, de recevoir en bien ou en mal quelqu’un ou quelque chose qui arrive.
- Ainsi présentée, la demande ne pouvait pas ne pas être accueillie, mais ce ne fut pas sans déchirements. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Et quand elle se sentit définitivement seule et abandonnée, Yasmina se rendit chez ses deux amies qui l’accueillirent avec joie. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina,1902)
- Mais un grand escogriffe en smoking et coiffé d’une casquette à carreaux sortait de la limousine et accourait vers les trois femmes qui l’accueillirent fraîchement. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Devant la réprobation presque unanime qui accueillit mon exposé, je me décourageai et me ralliai à l’interprétation probabiliste de Born, Bohr et Heisenberg […]. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l'Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
- D'abord réservées aux scientifiques, les Pyrénées ont ensuite accueilli un tourisme prudent en attendant les pyrénéistes, ivres de conquêtes. — (André Lasserre, Petite histoire de la Bigorre, Éditions Cairn, 2015)
- On utilise sans vergogne l’arrière-pays, du moins sa partie non protégée, non mise en réserve pour accueillir des décharges intempestives, les fûts toxiques, les activités polluantes et les ayatollahs de l'écologie. — (Bernard Préel, Les deux songes de la ville, Éditions Descartes, 1995, page 91)
- Au début de cette même année, un énorme charivari avait accueilli la pièce d'un tout jeune auteur. Paris en bruissait encore et il n’était pas de jour sans qu'on en dît pis que pendre ou la portât aux nues : Hernani, d'un certain Hugo. — (Patrick Tudoret, Juliette, Éditions Tallandier, 2020)
- (Sens figuré) Surprendre.
- La tempête, le vent les accueillit. Le détachement, en approchant du bois, fut accueilli à coups de fusil.
-
appartenir
- Être la propriété légitime de quelqu’un, que celui à qui est la chose l’ait en sa possession ou non.
- Les biens qui appartiennent à des particuliers.
- Il retient injustement un objet qui m’appartient.
- La part et portion qui lui appartient dans cette succession.
- Il m’en appartient une moitié.
- La nue-propriété de cette maison m’appartient.
- L’usufruit de ce domaine m’appartient.
- Cela nous appartient de droit et en toute propriété.
- L’homme sage et libre s’appartient. (Pronominal) (Indirect)
- J’ai tant d’occupations que je ne m’appartiens plus. (Pronominal) (Indirect)
- Une femme, dès qu’elle se marie, cesse de s’appartenir. (Pronominal) (Indirect)
- L’heure approchait., ils en avaient l’intuition affolante, qui les verrait s’appartenir. — (Maurice Leblanc, Voici des ailes, 1898, réédition Éditions François Bourin, collection Libretto, 1999, page 78)
- Être parent de quelqu’un ou attaché à son service.
- Dorante.— Monsieur, vous avez sans doute reçu de nos nouvelles ; j’appartiens à monsieur Dorante qui me suit, et qui m’envoie toujours devant, vous assurer de ses respects, en attendant qu’il vous en assure lui-même. — (Marivaux, Le Jeu de l’amour et du hasard, 1730)
- Dans les seuls évêchés de Dol, Saint-Malo et Saint-Brieuc, quatorze feudataires dont les revenus nobles propres allaient de 1500 à 40 livres monnaie appartenaient à la maison du vicomte de Rohan. — (Michel Nassiet, Parenté, noblesse et états dynastiques: XVe-XVIe siècles, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 2000, page 121)
- Il appartient à d’honnêtes parents.
- Il appartenait aux plus grands seigneurs du royaume.
- L’honneur que j’ai de vous appartenir.
- Par respect pour la maison à laquelle j’appartiens.
- Être le droit, le privilège ou le propre, le caractère particulier de quelqu’un ou quelque chose.
- Le droit de faire grâce appartient ordinairement au chef de l’état.
- Les honneurs qui vous appartiennent.
- Ces droits appartiennent à ma charge.
- La connaissance de cette affaire appartient à tel juge.
- Ils ont attribué à la matière ce qui n’appartient qu’à l’esprit, à l’âme.
- La perfection n’appartient qu’à Dieu seul.
- (Impersonnel) Incomber.
- Il appartient aux pères de châtier leurs enfants.
- Il ne vous appartient pas de le reprendre.
- Il n’appartient qu’à un prince de faire une si grosse dépense.
- Il appartient au service à l’origine du projet de texte de verser au dossier une fiche justifiant de la nécessité de recueillir les contreseings retenus dans son projet et de préciser, le cas échéant, les raisons pour lesquelles il y aurait lieu de recueillir des contreseings autres que juridiquement nécessaires. — (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
- Il n’appartient qu’à peu de gens de sentir, de comprendre cela : Il n’est donné qu’à peu de gens, etc.
- Il n’appartient qu’au génie de concevoir une telle pensée : Le génie seul est capable de concevoir une telle pensée, etc.
- (Ironique) Par manière de reproche.
- Il vous appartient bien de… : Vous êtes bien hardi de…
- Il vous appartient bien de vous plaindre, après tout ce que vous avez fait.
- Ainsi qu’il appartiendra : (Droit) Terme de procédure, formule qui signifie « selon qu’il sera convenable ».
- Pour être statué ce qu’il appartiendra.
- À tous ceux qu’il appartiendra : À tous ceux qui y auront intérêt ou qui voudront en prendre connaissance.
- Faire partie de.
- Le Groenland, qui a la chance d'appartenir au Danemark, est, après l'Australie, la plus grande île du monde ; son étendue correspond approximativement au quart de celle de l'Europe. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Henri s'était rapidement familiarisé avec la plupart de ces messieurs. Grâce à Tacherot, il était accepté ; il appartenait maintenant à leur monde. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 89)
- Il avait appartenu, en qualité de porteur, à une troupe d'acrobates de cirque, puis s'était entraîné au tapis, en vue d'un numéro de « flic-flac » avec rattrape sur les épaules. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Mais, dans la société compliquée que j’habitais désormais, j’avais tôt compris que chaque saison exigeait son uniforme et qu’il y avait des styles et des modes et des mouvements et que chacun s’y pliait et que si l’on voulait « appartenir », il valait mieux porter certaines cravates et certains tissus, certaines couleurs et certaines formes. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 148)
- J’appartenais – comme ils disaient sur le campus. To belong : appartenir. Faire corps avec. — (Philippe Labro, L’étudiant étranger, Gallimard, 1986, page 195)
- Un membre séparé du corps auquel il appartient.
- On a trouvé le bras qui appartient à cette statue mutilée.
- Cet animal, cette plante appartient à tel genre.
- Ce soldat appartient à tel régiment.
- Avoir une relation nécessaire ou de convenance.
- Cette question appartient à la philosophie.
- Cela appartient à la matière que je traite.
- Cela appartient à la grammaire.
- Cela n’appartient pas à mon sujet.
- (Mathématiques) Être élément de
- -2 appartient à l'ensemble Z des entiers relatifs.
-
servir
- S’acquitter de certains offices, de certaines obligations envers une personne ou une collectivité.
- Servir son pays.
- Servir l’État.
- Servir Dieu, rendre à Dieu le culte qui lui est dû et s’acquitter de tous ses devoirs de religion.
- Servir la messe, être auprès du prêtre qui célèbre la messe, pour dire les réponses, présenter l’eau et le vin, etc.
- On nous apprenait à servir la messe du grand et du petit côté, à chanter les antiennes, à faire des génuflexions, à encenser élégamment, ce qui est très difficile. — (Alphonse Daudet, Le petit chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 21)
- (En particulier) S’acquitter de certaines fonctions auprès de quelqu’un comme domestique.
- Servir un maître.
- (Au passif) Il aime à se faire servir.
- Présenter les plats, verser à boire, donner et retirer les assiettes, etc.
- Passez au beurre et laissez cuire dans son jus, et à très-petit feu, la rouelle lardée de gros lard; servez-la ensuite dedans, après l’avoir dégraissée. — (M. Cardelli, Nouveau manuel complet du cuisinier et de la cuisinière, édition Encyclopédie-Roret, 1842)
- Donner à quelqu’un sa part des mets dont se compose un repas.
- Servir quelqu’un.
- Vous êtes bien mal servi.
- Il s’est servi le dernier.
-
brandir
- Agiter dans sa main une arme, comme si on se préparait à frapper.
- À peine s’est-elle montrée, que brandissant le crucifix à deux mains, de toute la hauteur de mes bras, je le laisse retomber lourdement sur la tête de Carmen. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- […] elle ne signait pas en vain Nieuport-la-Noble ; elle ne portait pas pour rien sur son blason un lion lampassé issant d’une nef et brandissant une hallebarde. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, p.103)
- La Mort brandit la longue fauxD'agronomeQu'elle serrait dans son linceulEt faucha d'un seul coup, d'un seulLe bonhomme. — (Georges Brassens, Oncle Archibald, in Je me suis fait tout petit, 1956)
- C'est vrai, nous n’en menions pas large, surtout, surtout que... Saint-Nicolas était accompagné de cet horrible père fouettard, noir, sale qui hurlait en brandissant ses verges dans notre direction. — (Patrick Hilaire, Petit Guillaume : La veillée d'avant Noël, Éditions Le Manuscrit, 2005, page 116)
- (Par métonymie) — Et il descendit de sa chaire, plus rouge et plus excité que jamais, les yeux lançant des éclairs et brandissant vers la nef un poing terrible et vengeur. — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Sens figuré) Ériger une chose de façon ostentatoire.
- L’aide tient tête à un flot envahissant de jeunes gens résolus, en chapeaux melons et cravates conquérantes, qui brandissent des carnets de notes ou soulèvent des appareils photographiques. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 32 de l’édition de 1921)
- Lorsqu’arrivait le mois de septembre et que chaque branche de cotonnier brandissait sa houpette blanche, Zariffa et Ahmed Abdou prenaient part à la cueillette, ainsi que tous les habitants du village. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Et vous, Mr Bolden, fit-il encore en brandissant la bague, ça vous tenterait, une jolie broquille comme ça ? — (Alain Gerber, Louie, Fayard, 2002)
- Plusieurs dizaines d’autostoppeurs levaient le pouce tout le long de la bretelle d’accès, brandissant des pancartes où s'étalaient les noms de grandes villes du nord. — (Joahn Heliot, Ciel, tome 1 : L'Hiver des machines, Saint-Herblain : Gulf Stream Éditeur, 2014)
- (Art) Affermir deux pièces de bois l’une contre l’autre, sans qu’elles soient entaillées, ce qui se fait au moyen d’une cheville qui les traverse.
- Brandir un chevron sur la panne.
-
maigrir
- Devenir maigre.
- Tu maigris à vue d’œil, tu ne te nourris plus assez. — (Chantal Chawaf, Issa, Éditions Flammarion, 1999, page 30)
- (Transitif) Faire paraître maigre.
- Ce costume et cette coiffure vous maigrissent.
- Je l’ai trouvé bien maigri à la suite de cette maladie.
- (Transitif) (Désuet) Faire maigrir.
- Et pourquoi la maigrissez-vous ? — (Honoré de Balzac, Maître Cornélius, 1831)
- De trop fortes pluies pourrissaient les semences, des coups de grêle hachaient le blé en herbe, un vent de foudre versait les tiges, deux mois de sécheresse maigrissaient les épis ; et c’étaient encore les insectes qui rongent, les froids qui tuent, des maladies sur le bétail, des lèpres de mauvaises plantes mangeant le sol : tout devenait une cause de ruine, la lutte restait quotidienne, au hasard de l’ignorance, en continuelle alerte. — (Émile Zola, La Terre, première partie, chapitre V)
-
reconquérir
- Remettre sous sa domination par voie de conquête.
- […]; les Sarrazins qui s'étaient assurés de la maîtrise de la Méditerranée, avaient provoqué la ruine du commerce français et il faudra attendre jusqu'aux Croisades pour voir la marine française reconquérir la libre circulation sur la mer. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- (Sens figuré) Ses yeux demeuraient fixés sur son mari. Sa pensée éperdue cherchait un moyen de le reconquérir, ou de le conquérir. Car jusque là, il ne l'avait jamais aimée. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Il est vrai que l’échec apparent des démocrates à reconquérir la majorité du Sénat lui imposera des contraintes dont il aurait préféré se passer. — (Pierre Martin, « Biden a gagné, Trump a perdu », Le journal de Montréal, 7 novembre 2020)
- (Sens figuré) Recouvrer, regagner.
- Reconquérir l’estime, l’amitié de quelqu’un.
-
sortir
- Passer du dedans vers le dehors.
- Il a fait très frais pendant la nuit, et, ce matin, quand je suis sorti de ma tente, la campagne était étincelante de givre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 120)
- (Absolument) Quitter la maison pour se promener, pour faire des visites, etc.
- Tout s'est déroulé comme d'habitude : on a récupéré le fric, on l'a laissé à l'hôtel, et on est sortis fêter le succès, tu sais, le truc typique, d'abord en allant dîner, et puis boire des coups jusqu'à pas d'heure. Comme toujours. — (Ramon Palomar, 60 kilos, Éditions Prisma, 2013, chap. 11)
- Il vérifia une dernière fois la nominette aux armes de la ZP3 Uccle/Watermael-Boitsfort/Auderghem, laça les bottines à tige et se prépara à sortir. Alfred le précéda d'un trot allègre jusqu'à la porte d'entrée qu'il lorgna d'un œil envieux. — (Isabelle Corlier, Ring Est, Ker Éditions, 2018, chapitre 4)
- (En particulier) Partir de chez soi pour prendre du bon temps.
- Audrey ayant le permis de conduire et une voiture, nous allions au cinéma ou sortions en boîte à La Scala, une discothèque parisienne. C'était la belle vie. — (Lucie Decosse, Je suis restée debout, avec Brice Perrier, Éditions du Moment, 2015, chapitre 3)
- Un soir, j’étais sorti en boîte avec Yves Khun, que j’avais connu à Dakar et qui faisait fonction de chargé d’affaires à l’ambassade de Belgique. — (Pierre Biarnès, Si tu vois le margouillat: Souvenirs d’Afrique, Éditions L’Harmattan, 2007, page 20)
- (En particulier) Quitter sa chambre de malade pour commencer sa convalescence.
- Les médecins ne lui ont pas encore permis de sortir.
- Quitter un lieu où l’on était.
- Après avoir calculé le temps nécessaire pour sortir de la cuisine et venir tirer le cordon placé sous la porte, il resonna encore de manière à produire un carillon très significatif. — (Honoré de Balzac, Le Curé de Tours, 1832)
- Sortir de prison par autorité de justice.
- Ce jeune homme sort du collège où il fit de brillantes études.
- (Sens figuré) Cesser de se trouver dans un temps, une époque, un état ou une condition.
- Unique aromate de la cuisson des grives, la sauge avait son petit buisson au jardin. Elle sortait du domaine culinaire pour entrer dans la pharmacopée domestique – au même titre que de nombreuses plantes aromatiques. — (Jean Clerc , « La tousse. La reume », dans Le Journal du confinement, du vendredi 17 avril 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- Sortir de l’hiver, de l’enfance. — Sortir de nourrice, sortir de maladie. — Sortir d’apprentissage.
- (Sens figuré) Ne plus être en situation, en parlant de choses morales.
- Sortir d’erreur, de son bon sens.
- Sortir de son sujet, du sujet.
- Vous sortez de la question.
- Se délivrer, s’affranchir, se tirer de quelque situation difficile, embarrassante ou périlleuse.
- Sortir d’affaire.
- Sortir d’intrigue.
- Sortir d’un grand péril, d’un grand embarras.
- Pousser au-dehors, commencer à paraître.
- Les fleurs commencent à sortir.
- Les blés, les herbes sortent de terre.
- Sa rougeole est sortie, est bien sortie.
- Dépasser de quelque chose.
- La vieille grelotteuse qui tapinait rue Saint-Martin, toujours avec son cabas, d'où sortaient parfois des poireaux ou des fanes de carottes. — (Jacques Drillon, Les fausses dents de Berlusconi, éditions Grasset (Collection Bleue), 2014)
- (Impersonnel) S’exhaler.
- Il sort une agréable odeur de ces fleurs.
- Il sort une grande chaleur de ce fourneau.
- Il en sortait une épaisse fumée.
- Être produit, en parlant des ouvrages de l’industrie, de l’art ou de l’esprit.
- Les étoffes qui sortent de cette fabrique sont très estimées.
- Les ouvrages sortis du pinceau de cet artiste.
- C’est le meilleur ouvrage qui soit sorti de la plume de cet écrivain.
- Être issu.
- En chaire, la vicaire disait que l’école laïque (la laïque) était l’école du crime et que les enfants qui en sortiraient ne feraient que des voyous. — (Claude Rivals, Pierre Roullet, meunier angevin, page 184 Éditions Cheminements, 2004)
- Il sort de parents illustres.
- La famille d’où il est sorti.
- (Populaire) Entretenir une liaison amoureuse, voire sexuelle, avec quelqu’un.
- Il règne à Marivaux une règle tacite : une fille de première ne doit pas sortir avec un garçon de terminale. Et vice-versa. — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 33)
- (Transitif) Tirer ; mettre dehors ; expulser.
- Quelques hommes seulement prirent part aux obsèques et peu de femmes même, de celles qui profitent de toutes les occasions pour sortir leurs vêtements noirs, leurs toquets de crêpe et qui aiment renifler l’odeur de l’encens. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- C'était le soir. Nous avions sorti les nattes, le jeu de ludo et la vieille lampe-tempête. Des voisins nous avaient rejoints pour une veillée à la belle étoile. — (Jacques Dalodé, L'Impopulaire, dans Très bonnes nouvelles du Bénin, Editions Gallimard, 2011)
- Pour sortir l’Europe de sa crise, il faut une réorientation de la politique européenne. — (Contribution générale « Réaliser le changement » , pour le congrès de 2012 du Parti socialiste (France))
- Il est temps de sortir les orangers de la serre.
- Sortez ce cheval de l’écurie.
- Il a sorti la voiture du garage.
- Sortez les sortants. (slogan politique)
- (Transitif) (Québec) (Chasse) Tirer un gros gibier en dehors de la forêt après l'avoir abattu.
- Ils ont eu de la difficulté à sortir l'orignal.
-
cirre
- (Botanique) Appendice filiforme, simple ou rameux, diversement tortillé ou roulé, au moyen duquel certaines plantes s'attachent aux corps voisins parfois considéré comme un synonyme de vrille.
- (Zoologie) Appendice fin de certains animaux.
-
saurir
- Synonyme de saurer.
- D'après l'abbé COCHET, un acte de 1230 rapporte que le Cellérier de l'Abbaye de Fécamp avait coutume de céder à la commune de Colleville, « un ou deux arbres à prendre dans le bois de Torp, pour saurir le hareng ». Ce document est le plus ancien concernant le saurissage en France. — (Histoire du hareng et de ses traditions à travers les siècles, harengfume.com)
- (Normandie) Fumer (un jambon).
-
luire
- Émettre de la lumière.
- Le 16, le soleil luisait; mais, sur le soir, la bruine s'éleva. — (Édouard Charton, Voyageurs anciens et modernes ou choix des relations des voyages, Paris : Magasin pittoresque, 1863, vol.4, p.131)
- D'un côté se trouvait sa fenêtre ; la lumière vive du jour luisait à peine à travers les persiennes et les rideaux épais. — (Jasper Kent, Douze, Bragelonne, 2011)
- Émettre une douce lumière.
- […] ; les étoiles se mêlent au feuillage noir ; les lucioles luisent dans l'herbe comme un reflet des étoiles. — (Alphonse Karr, Devant les tisons, Paris : Librairie nouvelle, 1857, page 238)
- (avec un complément indirect)
- Je voyais à travers chacune des ses paroles les yeux noirs qui me luisaient, tout pleins de moi. — (Alphonse Daudet, Le petit Chose, 1868, réédition Le Livre de Poche, page 176)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.