Dictionnaire des rimes
Les rimes en : effrayant
Que signifie "effrayant" ?
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- Qui fait peur ; qui donne de l’effroi ; qui effraye.
- Des bruits effrayants.
- […]; des multitudes éperdues grimpèrent par d’effrayants sentiers jusqu’à ces régions si élevées que les arbres ne poussaient plus. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Son truc : les bébêtes effrayantes, qu’il a notamment croisées à Bekasi, Jakarta, Batam ou encore sur l’île de Java occidentale. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 8 décembre 2022, page 13)
- (Par extension) Qui effraye par sa force, son intensité, son caractère extraordinaire.
- Nous avons manqué périr tous les deux ; puis l’orage a grondé sur nos têtes, et nous voici en pleine nuit au milieu de la forêt, à une distance effrayante du palais de Golconde, où mes parents bien-aimés, pleins d’angoisse, pleurent sans doute leur fille coupable. — (Judith Gautier, Mémoires d’un Éléphant blanc dans la bibliothèque Wikisource , Armand Colin et Cie, 1894, page 124)
- À la fin de la huitième lune, une chaleur lourde s'étendit sur la vieille cité et ramena avec elle une effrayante recrudescence de puanteur ambiante. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, page 290)
- (Par hyperbole) (Familier) Très important, excessif.
- Sir Charles Temple tint parole, et à cinq heures précises il arrivait à Combe avec un appétit effrayant, et rapportait les alouettes et les lapins promis — (Frances Trollope, traduction par Sara de La Fizelière, La Pupille, Hachette, 1858, page 16)
Mots qui riment avec "an"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "effrayant".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : an , ans , ant , ants , and , iant , iants , ents , ment , emp , emps , end et ends .
-
affabulant
- Participe présent du verbe affabuler.
-
rejetant
- Participe présent de rejeter.
- Il mettait un appât au milieu, il descendait le panier au bout d’une ficelle dans un riveau ou d’autres cours d'eau, puis au bout d’un certain temps, il remontait le panier avec plus ou moins bonne fortune, ne gardant que les prises les plus grosses et rejetant les étrilles. — (Alain Marty, L’Archer du marais, 2019)
-
légèrement
- D’une manière légère, non pesante.
- Il s’avance seul légèrement armé, couvert d’un casque d’acier garni d’or, ombragé de trois queues de cheval blanches comme la neige. — (Voltaire, La Princesse de Babylone, 1768, 1)
- Avec agilité.
- Marcher, courir légèrement.
- Pour moi, je ne crois pas que sans enchantement On puisse aller plus loin et plus légèrement. — (Jean de Mairet, La Sophonisbe, 1634, IV, 5)
- Est-il rien qui aille plus vite ni qui s’écoule, s’échappe et vole plus légèrement que le temps passé parmi les délices ? — (Jacques-Bénigne Bossuet, Panég. Ste Thér. 3.)
- (Sens figuré) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- Vous passez légèrement sur des endroits difficiles. — (Marquise de Sévigné, 603.)
- Pour sortir du monde plus légèrement, il [le chrétien] s’est déjà déchargé lui-même d’une partie de son corps, comme d’un empêchement importun à l’ame. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Bourgoing.)
- (Musique) Se met quelquefois sur les partitions pour indiquer, dans certains passages, un mouvement analogue à celui de l’allegro vivace et joué de la pointe de l’archet, ou sans forcer le souffle si ce sont des instruments à vent.
- D’une façon peu copieuse.
- Mangez légèrement. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 36)
- Vous avez soupé hier si légèrement que vous serez malade, si vous ne prenez rien ce matin. — (Pierre de Marivaux, Double inconst. I, 1.)
- D’une façon peu considérable, peu grave.
- Nous nous plaignons quelquefois légèrement de nos amis, pour justifier par avance notre légèreté. — (Larochefouc., Réflex. mor. 179.)
- Il [le Saint-Esprit] ne descend pas sur la terre pour passer légèrement sur les cœurs ; il vient établir sa demeure dans la sainte société des fidèles. — (Jacques-Bénigne Bossuet, 2e sermon, Pentec. Préambule.)
- Les grâces […] ne feront plus alors que vous émouvoir légèrement. — (Jean-Baptiste Massillon, Carême, Fausse conf.)
- Je ne connais que légèrement Helvétius ; mais je ne puis m’empêcher d’être indigné de la barbarie avec laquelle on le traite. — (Jean le Rond D’Alembert, Lett. à Voltaire, 6 mai 1760.)
- Blessé légèrement. — (Marie-Joseph Chénier, Oedipe-roi, III, 4.)
- Par antiphrase, légèrement est quelquefois pris aujourd'hui pour fortement, gravement, très fort.
- Mais vous êtes en train de prier un dieu romain, vous vous foutez de ma gueule ? Je vous signale que vous êtes légèrement engagé dans une quête au nom du dieu unique ! — (Alexandre Astier, Kaamelott, Livre III, épisode Le Culte secret)
- Il dîne ici pour la première fois, et, comme vous le savez peut-être, on le dit légèrement pointilleux et moraliste. — (Ch. de Bernard, le Gentilhomme campagnard, I, 13.)
- Avec délicatesse et agrément.
- Ce tableau est légèrement touché. Ce dessin est légèrement fait.
- Le Vatican a réclamé une enquête au réseau social Instagram pour comprendre comment le compte officiel du pape François a pu «aimer» la photographie osée d'une Brésilienne très légèrement vêtue. — (AFP, « Le Vatican veut une enquête sur une photo osée «aimée» par le pape sur Instagram », Le journal de Montréal, 21 novembre 2020)
- D’une façon inconsidérée.
- Croire légèrement.
- Pour moi, quoique je susse les incommodités qui suivent nécessairement les siéges [sic] qui se font en cette saison, j’arrêtai mon jugement ; je pensai que ceux qui avaient présidé à ce conseil avoient vu les mêmes choses que je voyois, et qu’ils en voyoient encore d’autres que je ne voyois pas ; qu’ils ne se seraient pas engagés légèrement au siége [sic] d’une place sur laquelle toute la chrétienté avoit les yeux ; et dès que je fus assuré qu’elle étoit attaquée, je ne doutai quasi plus qu’elle ne dût être prise. — (Vincent Voiture, Lett. 74.)
- Vous en prenez [des alarmes] sans doute un peu légèrement. — (Jean de Rotrou, Venceslas, IV, 1)
- Il vous dira ses ennuis ; il m’en a dit assez pour me faire voir qu’il a été trompé ; c’est dommage ; mais il ne faut pas se marier si légèrement. — (Marquise de Sévigné, 7 déc. 1689.)
- Si le roi n'avait pas révoqué la permission qu’il avait donnée trop légèrement. — (Marthe-Marguerite de Caylus, Souvenirs de Madame de Caylus, page 225, dans POUGENS)
- Quelques faits que j'ai trop légèrement affirmés sur la foi des premiers voyageurs. — (Georges Louis Leclerc, Suppl. à l’hist. nat. Œuv. t. XI, page 209, dans POUGENS.)
- Sans égards suffisants.
- Et que, pour vos projets, il fallait sans scrupule Traiter légèrement un vieillard ridicule. — (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méchant, II, 7.)
- Lorsque Saint-Évremond s’expliquait si légèrement sur Sénèque, il ne l’avait pas lu. — (Denis Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron, 1778, II, 37)
-
naturellement
- Par une propriété naturelle.
- Ces expériences (marcher au moins six minutes par jour, instaurer des moments de sortie de routine, s’exposer une heure par jour à la lumière forte ou encore écouter certains morceaux de musique) contribuent en effet à augmenter la sécrétion d’endorphines (les morphines produites naturellement dans le cerveau) et de sérotonine (la molécule de la bonne humeur), qui diminuent la douleur ou la sensation de douleur. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 24)
- L’esprit croit naturellement, et la volonté aime naturellement. — (Blaise Pascal, Pensées, t. I, p. 287, édit. LAHURE.)
- Comme une source envoie ses eaux naturellement, comme le soleil naturellement répand ses rayons, ainsi Dieu naturellement fait du bien. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Sermons, Bonté, I.)
- Il est évident que des sons et des paroles n’ont point et ne peuvent avoir naturellement de rapport aux choses qu’elles signifient, quoi qu’en disent le divin Platon et le mystérieux Pythagore. — (Nicolas Malebranche, Rech. vér. Éclairciss. liv I, t. IV, p. 101, dans POUGENS.)
- Dion avait naturellement beaucoup de noblesse, d’élévation et de grandeur d’âme. — (Charles Rollin, Historique ancien Œuv. t. V, p. 191, dans POUGENS.)
- Naturellement l’homme ne pense guère ; penser est un art qu’il apprend comme tous les autres et même plus difficilement. — (Jean-Jacques Rousseau, Ém. V.)
- Par le seul secours, par les seules forces de la nature, par opposition à surnaturellement.
- Naturellement parlant, un mort ne peut revivre.
- Comme on doit s’y attendre par une conséquence naturelle.
- Je me suis trouvée naturellement dans cette affaire par le plaisir que je pris de lui dire [au maréchal d’Estrées] ce que vous me mandiez de lui sur sa nouvelle dignité. — (Marquise de Sévigné, à Bussy, 24 juin 1681.)
- Les produits viennent surtout naturellement des grandes régions de l’industrie textile : Mulhouse pour les tissus de coton et la mercerie, le Nord pour les lainages, Troyes pour la bonneterie. — (Jean Pierre Fruit, Vexin normand ou Vexin parisien?: Contribution à l'étude géographique de l'espace rural, Presse Universitaires de France, 1974, p. 158)
- (Ironique) — Il me quitte ; il doit acheter du jambon et du vinaigre, car les officiers l’ont naturellement chargé de leur cuisine, comme ils en chargent immanquablement tout professeur, tout prêtre, tout poète. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- De famille, de naissance.
- Il [le chancelier Pierre Séguier] ne laisse que soixante et dix mille livres de rente : est-ce du bien pour un homme qui a été quarante ans chancelier, et qui était riche naturellement ? — (Marquise de Sévigné, 3 fév. 1672.)
- D’une manière naturelle, simple, facile.
- Voilà le sens qui s’offre naturellement à l’esprit. Cela s’explique naturellement.
- Une espèce de fatalité veut qu’en tout genre les méthodes ou les idées les plus naturelles ne soient pas celles qui se présentent le plus naturellement. — (Bernard le Bouyer de Fontenelle, l’Hôpitalien)
- D’une manière naïve et propre à imiter la nature.
- Il contrefait les gens très naturellement.
- Sans affectation ni recherche.
- Parler, écrire naturellement.
- Reconnaissez le héros, qui, toujours égal à lui-même, sans se hausser pour paraître grand, sans s’abaisser pour être civil et obligeant, se trouve naturellement tout ce qu’il doit être envers tous les hommes. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Louis de Bourbon.)
- Le comble de ma bonne fortune, c’est que vous écrivez naturellement, et que votre esprit n’a pas besoin d’art : on dit que votre figure est comme votre esprit. — (Voltaire, Lett. Mme de Beauharnais, 1772.)
- Lorsque nous disons que Racine, Despréaux, Bossuet et Mme de Sévigné écrivent naturellement, nous sommes portés à prendre ce mot dans un sens absolu, comme si le naturel était le même dans tous les genres. — (Etienne Bonnot de Condillac, Art d’écr. IV, 5.)
- Comment faire parler naturellement un villageois, un homme du peuple, sans blesser la délicatesse d’un homme poli, cultivé ? — (Jean-François Marmontel, Élém. litt. Œuv. t. VII, p. 91, dans POUGENS.)
- Sans déguisement, avec franchise.
- Cet homme ne va pas naturellement, il dissimule. Répondez-moi naturellement.
- Pourquoi me faire des excuses de me parler naturellement ? — (Marquise de Maintenon, Lett. à Mme de R. 11 octobre 1693.)
- Dites-moi naturellement comment vous la trouvez. — (Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, Théât. d’éduc. Zélie, II, 4.)
- (En particulier) Bien sûr. — Note : Il sert alors à renforcer l'assertion de la phrase.
- Celui-ci promettait naturellement à ses électeurs, comme don de joyeux avènement, la séparation de l’Église et de l’État, l'instruction laïque et la suppression du budget des cultes. — (Paul-Gabriel d’Haussonville, L’Enfance à Paris, 1879, Calmann-Lévy, p.161)
- Dans une prairie, toutes les plantes sont herbacées et on n’y voit en général pas un arbuste ou un arbre isolé. Je parle naturellement des paysages naturels comme la Prairie ou la Pampa. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.101)
- Roger, le patron, apportait naturellement un soin maniaque à sélectionner les produits qu'il proposait à sa clientèle, qu'il s'agisse de charcutaille, de fromage ou de pichtegorne. — (Maurice Léger, Moi, Antoinette Védrines, thanatopractrice et pilier de rugby, Editions Publibook, 2006, p. 239)
-
temps
- Durée des choses, marquée par certaines périodes, et principalement par la révolution apparente du soleil ; écart entre le déroulement de deux événements.
- Le temps, « cette image mobile / De l’immobile éternité », mesuré ici-bas par la succession des êtres, qui sans cesse changent et se renouvellent, se voit, se sent, se compte, existe. Plus haut, il n’y a point de changement ni de succession, de nouveauté ni d’ancienneté, d’hier ni de lendemain : tout y paraît, et tout y est constamment le même. — (Joubert, Pensées, essais et maximes, 1838)
- Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- Le temps avait passé. Dix heures venaient de sonner à la vieille horloge comtoise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Les heures de ces dimanches pareillement nus, glissent, lentes, torpides. Le temps semble s’être arrêté. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 92)
- L’antagonisme se traduit pas deux concepts qui bizarrement sont traduits par deux mots dans les langues anglo-saxonnes et par un seul mot dans les langues latines. Le temps en français désigne l’heure qu’il est à ma montrer et la couleur du ciel. En anglais, on dit Time et Weather, en allemand Zeit et Wetter. — (Michel Tournier, Jules Verne ou le Génie de la géographie, dans Les vertes lectures, collection Folio, 2007, page 95)
- Le temps nous apparaît comme une flèche lancée par un mystérieux archer. Quoi que nous fassions, les secondes s'écoulent, inéluctables. — (Frédéric Lenoir, Petit traité de vie intérieure, Plon (« Pocket »), 2010, page 136)
- Einstein associe l’espace et le temps dans sa théorie d’un univers à quatre dimensions.
- Tu en as mis, du temps ! Tu as été bien long.
- (Par extension) (Mythologie) Sa représentation sous la figure d’un vieillard ailé qui d’une main tient une faux, et de l’autre un sablier.
- Le Temps est représenté sous la figure d'un vieillard , tenant une faux de la main droite , et de l'autre un serpent qui se mord la queue. On lui donne des ailes, et l'on place près de lui un sablier. La faux indique que le Temps moissonne tout; le serpent qui forme un cercle désigne l'éternité, qui n'a ni commencement ni fin. Le sablier indiqué la mesure du Temps et les ailes, sa rapidité. — (Pierre Capelle, Dictionnaire d'éducation morale, de science et de littérature, Paris : chez Haut-Cœur & Gayet jeune, 2e édition, 1824, volume 2, page 483)
- Cette représentation du Temps appuyé sur ses béquilles, avec la faux posée sur le sol à côté du sablier renversé, inopérant donc, est statique, non pour peindre l'instant, mais plutôt le suspens. — (Max Engammare, L'Ordre du temps : L'Invention de la ponctualité au XVIe siècle, Librairie Droz, 2004, page 201)
- Durée limitée, par opposition à l’éternité.
- Platon a dit que le temps est une image mobile de l’éternité immobile.
- Avant tous les temps, avant les temps, avant le temps, Avant la création du monde.
- (Spécialement) Durée longue ; époque ; période ; ère.
- Tous ont successivement combattu pour ou contre les Jacobins, selon les temps & les circonstances. — (Maximilien de Robespierre, Discours contre Brissot & les girondins, 10 avril 1793)
- C’est que Marguerite était non-seulement la plus belle, mais encore la plus lettrée des femmes de son temps. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
- Ah ! le temps joyeux de la stupidité, de pharisaïsme à rebours où les petits messieurs pressés se hissaient paisiblement sur la crête de la notoriété. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 133)
- Il est très difficile de savoir dans quelle mesure les foules se sont émues des événements politiques de leur temps (bien entendu, je laisse de côté les mouvements proprement populaires). Les foules n’écrivent pas leurs mémoires et ceux qui rédigent les leurs ne parlent guère d’elles. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, éd. 1946)
- Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l’époque, le fondateur de la science vétérinaire, l’écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. — (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l’élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
- (Spécialement) Succession des jours, des heures, des moments, considérée par rapport aux différents travaux, aux diverses occupations des personnes.
- J’aurais voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il s’acharnera au travail, il ne ménagera ni son temps, ni ses forces, à une époque où le radium et la radiothérapie profonde était encore inconnue. — (Bulletin de la Société d’obstétrique et de gynécologie de Paris, 1924, volume 3, page 403)
- Employer bien le temps. — Ménager bien le temps. — Le temps est précieux. — Il faut beaucoup de temps pour cela.
- Durée limitée.
- Ce soldat a fait son temps de service. — Prêtez-moi cela pour quelque temps. — Cela n’a pas laissé de durer un certain temps.
- Durée plus ou moins longue selon le contexte.
- Ce qui m’émerveillait le plus dans les premiers temps, c'était l’étonnante habileté de nos poneys à se tirer d'affaire au milieu d'un chaos de débris volcaniques où un piéton aurait pu difficilement trouver son chemin. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 82)
- Cela fait un petit temps qu’on ne s’est plus vus. — Il y a un petit temps d’adaptation.
- Délai.
- Quand Napoléon III fut empoigné à Boulogne pour avoir donné une seconde représentation du débarquement à Cannes, on le jeta au cachot et on l’emmena à Paris sans lui donner le temps de changer de chemise. — (Arsène Houssaye, Les Confessions, tome IV : Souvenirs d’un demi-siècle 1830-1880, tome 4, Paris : chez E. Dentu, 1885-1891, chapitre 4)
- Je vous demande encore un peu de temps pour vous payer. — Je vous demande du temps. — Vous me donnez un temps bien court.
- Prendre du temps. — Accorder du temps. — Obtenir du temps. — Donner un an de temps.
- Loisir.
- Je n’ai pas le temps de vous parler. — Il est si occupé qu’il n’a pas le temps de lire.
- Époque déterminée.
- Payer dans le temps porté par l’obligation. — Prévenir le temps. — Devancer le temps. — Le temps approche.
- Dès que le temps sera venu, sera échu. — Marquez-moi précisément le temps. — Elle est accouchée avant le temps.
- Époque dont on parle ; cette époque-là.
- Suivants les mémorialistes conservateurs du temps, Jules Simon, d'ailleurs, ne néglige rien de ce qui peut le faire agréer par le maréchal. — (Alexandre Zévaès, Histoire de la Troisième République 1870 à 1926, Éditions Georges-Anquetil, 1926, page 145)
- Conjoncture, occasion propre, moment.
- Le temps est favorable. — Un temps plus opportun. — Laisser passer le temps de faire quelque chose.
- Ce n’est pas le temps de parler de cela. — Attendez à un autre temps. — Chaque chose a son temps.
- Il y a temps de rire et temps de pleurer, temps de parler et temps de se taire.
- Saison propre à chaque chose.
- Le temps des vendanges, de la moisson.
- Dans le temps des perdreaux, Dans le temps où l’on va à la chasse des perdreaux.
- Les siècles, les différentes époques par rapport à la chronologie, des différents âges de la vie.
- Les temps fabuleux. — Les temps héroïques. — Les temps historiques. — Du temps d’Auguste.
- Nous n’avons pas vu, nous ne verrons pas cela de notre temps. — Ils vivaient dans le même temps.
- Il était de mon temps. — Au bon vieux temps. — Dans mon jeune temps. — Au temps de ma jeunesse.
- Les jours d’action avec les camarades et les aventures lui semblaient des jours passés, des jours du vieux temps où l’on vivait chez les hommes. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 130)
- Période déterminée par rapport à l’état où sont les choses pour le gouvernement d’un pays, pour les manières de vivre, pour les modes, etc.
- Le temps approche où le grand commerce va, plus que les guerres de chevalerie, tenter les jeunes Anglais aventureux. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 236)
- C’était un bon temps, un temps heureux. — Un temps misérable, un temps de corruption, un temps de trouble.
- En temps de paix et en temps de guerre. — Dans les temps difficiles. — Les temps sont bien changés.
- Les temps sont durs. — C’est le goût du temps. — Cela n’est pas surprenant par le temps qui court.
- Phase, étape.
- Le projet se déroulera en deux temps. — Un moteur quatre temps.
- Moment précis, en escrime ou en exercices militaires, pendant lesquels il faut faire certains mouvements qui sont distingués et séparés par des pauses.
- Pousser une botte en deux temps, en trois temps. — Temps d’arrêt.
- (Danse, Musique) Chacune des principales divisions de la mesure, dont les unes sont plus marquées que les autres dans l’exécution, quoique d’ailleurs elles soient égales en durée.
- Et voici que des guirlandes de jeunes filles, fleurs rieuses dans leurs corolles couleur de ciel, couleur d'eau, couleur de feuille, essaient la cadence des rondes dont le cornemusiste joufflu guidera aigrement les temps. — (Marcel Brion, La reine Jeanne, Éditions Robert Laffont, 1944, chapitre 1)
- Mesure à deux temps, à trois temps, à quatre temps. — La mesure se divise en temps forts et en temps faibles.
- Rythme, en parlant de métrique de la phrase ou du vers.
- Les temps forts. — Le temps marqué.
- Une des pauses ou un des silences qu’on observe entre certaines phrases, entre certains mots, dans une déclamation.
- Lorsqu’on parle en public, il est bon d’observer des temps entre certains mots, entre certaines phrases.
- Après ce vers, il y a un temps à garder. — Prendre un temps.
- Là, j’ai pris un temps de sociétaire. C’est le temps de silence, bien long, que prend un sociétaire sûr de lui, avant de lâcher une réplique « à effet ». — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 64, note 1)
- (Grammaire) Quelqu’une des différentes formes qui marquent dans les verbes le moment auquel se rapporte l’action ou l’état dont on parle.
- Un lecteur m'écrit « La prof de français nous a dit qu'il est inutile d'apprendre à conjuguer le passé simple, car c'est un temps archaïque, aujourd'hui complètement inusité ». — (François Cavanna, « Fessons la prof ! » dans Plus je regarde les hommes, plus j'aime les femmes, éditions Albin Michel, 2005)
- Disposition de l’air ; état de l’atmosphère ; climat du moment.
- On établit un service aérostatique. Chaque jour, lorsque le temps le permet, un ou plusieurs ballons sont lancés. — (Général Ambert, Récits militaires : L’invasion (1870), Bloud & Barral, 1883, page 165)
- Depuis quelques jours, le temps s’est enfin remis au beau. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
- La fatigue, le temps morne (j’entends de la pluie dans le soir), l’ombre qui augmente ma solitude et m’agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d’autre, je ne sais quoi, m’attristent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Le temps s’était gâté tout à fait, et les dirigeables, gênés par la nécessité de tenir tête au vent, manœuvraient malaisément. Les rafales, accompagnées de grêle et de tonnerre, se succédaient, accourant du sud sud-est. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 238 de l’édition de 1921)
- Le temps était très beau avec vent faible et houle de l’ouest-nord-ouest. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Sous le porche, un boueux attendait l’arrivée de la voiture en songeant que, par un temps pareil, elle ne viendrait sans doute pas. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 62)
- La célébration du mouloud, de la nativité du Prophète, à laquelle je viens d’assister, fut un beau spectacle surtout en raison du temps superbe dont il a été favorisé. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 234)
- Sur toute l’Ardenne, le temps s’était levé. Le ciel était bleu éblouissant, la neige étincelait au soleil. — (Georges Blond, L’Agonie de l’Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, p.155)
-
contenant
- Qui contient.
-
réveillant
- Participe présent de réveiller.
- Je trouvais ce matin en me réveillant et en pensant que nous n’étions plus brouillés que c’était comme si on m’avait rendu l’usage d’un bras ou d’une jambe. Je tâcherai de ne me plus écloper ni manchoter. — (Isabelle de Charrière, Benjamin Constant, Correspondance (1787-1805), 1996, page 411)
-
vivant
- Qui est doué de vie, qui est organisé de façon à vivre.
- La biologie étudie les organismes vivants.
- Un organisme vivant est un ensemble organisé de matière qui tend à maintenir l’état homéostatique par une utilisation concertée d’énergie. — (Wikipédia, article Vie)
- Qui est en vie, qui n’est pas encore mort.
- – Nom d’un chien ! – marmonna-t-il. – Je n’ai aucune sympathie pour les cadavres… J’aimerais mieux, ma foi, que l’individu fût vivant. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 331 de l’édition de 1921)
- C’est que, dit le petit, le garde me mettrait en prison, s’il trouvait dans mes fagots du bois vivant… — (Gérard de Nerval, « Les Filles du feu », Chansons et légendes du Valois, 1854)
- Qui demeure, subsiste.
- Carmen est morte, l’innocente et plaintive Carmen. Mais la chanson est plus vivante que jamais, plus impitoyable que jamais, plus torturante que jamais. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- […] ce terme est très fréquent dans toute la microtoponymie du Mâconnais ; il est même tellement vivant que les géomètres des cadastres l’ont considéré comme une forme correcte […] — (Annales de l’Académie de Mâcon, 2000, page 132)
- (Sens figuré) Qui dérive d’une personne en vie.
- Exemple vivant, leçon vivante : Exemple ou leçon qu’on tire d’une personne en vie.
- (Sens figuré) Qui est animé, vif.
- Cette rue est vivante.
- (Sens figuré) Exact.
- Ce jeune homme est le portrait vivant, est l’image vivante de son père : Il a tous ses traits, toute sa physionomie.
- « Vous êtes le portrait vivant de votre grand-oncle Langévol, tel qu’il est représenté dans une photographie de lui que nous possédons, d’après une toile du peintre indien Saranoni. » — (Jules Verne, Les Cinq Cents Millions de la Bégum, Hetzel, 1879, chapitre I)
-
activant
- Qui active.
- Des vitamines activantes.
- L’insuline participe au contrôle de ce système en activant indirectement la pyruvate déshydrogénase phosphatase. — (Donald Voet, Judith G. Voet, Biochimie, 2005)
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abloquant
- Participe présent du verbe abloquer.
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accordement
- Action d’accorder des personnes.
- L’accordement, c’est, en somme, la formule suprême des réalisations juridiques ; la contrainte n’en est peut-être que le substitut. — (Bulletin thomiste, volumes 8 à 10, 1931)
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battement
- Action de battre, en parlant des choses.
- Ces deux sortes de brachycardie de même nature sont reconnaissables pendant la vie à certains symptômes (dissociation du rythme des battements auriculaires et ventriculaires, épreuve de l’atropine). — (L'Encéphale, journal de neurologie et de psychiatrie, 1909, page 64)
- S’accompagnant de son gimbri, il nous chante, d’une voix tantôt gutturale, tantôt nasillarde, d’interminables mélopées, que l’assistance reprend aux refrains avec des battements rythmiques des mains. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 33)
- La basse-cour, les écuries, l’étable reportées dans les bâtiments de la faisanderie et cachées par des massifs, au lieu d’attrister le regard par leurs inconvénients, mêlaient au continuel bruissement particulier aux forêts ces murmures, ces roucoulements, ces battements d’ailes, l’un des plus délicieux accompagnements de la continuelle mélodie que chante la nature. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
- Il fallut que Graux confirmât l'ordre d'un battement de paupières et elle s'en fut en dansant presque, sans savoir pourquoi elle était joyeuse. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre III, Gallimard, 1937)
- Le tambour, avec une monotonie obsédante, reprend inlassablement ses battements cadencés. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Danse) Mouvement en l’air qui se fait avec une jambe, tandis que l’autre soutient le poids du corps.
- (Escrime) Attaque qui commence par un coup léger donné sur l’épée de l’adversaire.
- Pardaillan, d'un battement sec, fit dévier la rapière dont la pointe érafla son pourpoint. — (Michel Zévaco, La Fausta, chapitre XX, 190×, Arthème Fayard, collection “Le Livre populaire” #36, 1908)
- (Art) Montant fixé à l’un des battants qui recouvre la jonction des deux battants ; du Montant fixe sur lequel viennent s’appuyer, quand on les ferme, les deux battants d’une porte, d’une grille ; de la Petite pièce métallique qui reçoit le choc d’une persienne et sert à l’arrêter.
- (Horlogerie) Secousse produite par l’oscillation du pendule d’une horloge.
- On n’entendait que […] le battement régulier de la vieille horloge comtoise dont l’énorme lentille de cuivre s’avivait avec le flot de soleil qui déferlait en chatoyant. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- (Vieilli) Oscillation ; vibration.
- Chaque diapason est monté sur sa caisse de résonnance[sic] et vibre assez longtemps pour qu’on puisse compter les battements pendant une minute et demie. — (Rudolf König, Catalogue des appareils d’acoustique, 1865, page 8)
- (Géologie, Hydrologie) Variation de niveau fréquente, régulière.
- La nappe est présente toute l’année, elle est liée à une position topographique basse et souvent en situation alluviale, à proximité d’un ruisseau ou d’une rivière ; même en été, on pourra la rencontrer, mais généralement plus profondément qu’en période hivernale, la zone dite de « battement de la nappe » montrant alors des taches ocre sur fond gris-bleuâtre. — (Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) Grand Est, Les milieux forestiers de la Plaine lorraine, juin 2016 → lire en ligne)
- On distingue ainsi la zone supratidale, cette portion côtière émergée en permanence et sur laquelle sont souvent campées des dunes côtières, la zone mésotidale, qui correspond à la zone de battement des marées ou de marnage, et enfin la zone infratidale localisée en dessous de la marée basse et s’étendant jusqu’à la limite de la zone euphotique, là où il n’y a plus de lumière. — (Martin Daigneault, Limules Une histoire naturelle, 2004, page 67)
- (Médecine) Mouvement alternatif de dilatation et de resserrement du cœur, du pouls, des artères.
- L'arythmie cardiaque est un rythme cardiaque différent du rythme sinusal normal. Il peut se manifester par une tachycardie (battements rapides), une bradycardie (lent) ou par un rythme irrégulier tel que lors d'une fibrillation atriale ou des extrasystoles. — (Trouble du rythme cardiaque)
- (Au pluriel) (Physique) Maxima d’intensité qu’on entend entre deux sons émis.
- Écart de temps.
- Mallart, qui surveille le trafic depuis quinze jours, a noté que le 164 aborde Louvigny vers minuit moins un quart, avec un battement de deux à trois minutes. — (Paul Berna, Le cheval sans tête, 1955, réédition Le Livre de Poche, 1980, page 197)
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rentrant
- (Fortification, Géométrie) Qualifie un angle plus grand qu’un angle plat (pour une fortification, un angle dont la pointe est dirigée vers l’intérieur du château quand on est à l’intérieur), par opposition aux angles saillants.
- Le plafond, de bois de cèdre, offre les combinaisons mathématiques si familières aux architectes arabes : tous les morceaux sont ajustés de façon à ce que leurs angles sortants ou rentrants forment une variété infinie de dessins. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
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durement
- D’une manière dure.
- Un jour, en bateau, voulant manier la godille à grand renflement de biceps, il tombait dans la Loire ; une autre fois, qu’il caracolait à la portière du landau, sa bête le serrait si durement contre la roue, qu’on était obligé de le garder et cataplasmer à la chambre plusieurs jours. — (Alphonse Daudet, L’immortel, 1888)
- La wilaya (province) d’El Tarf à l’extrême est du pays (700 km à l’est d'Alger) a été la plus durement touchée, avec au moins 30 morts dont 11 enfants. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 20 août 2022, page 5)
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adjoignant
- Participe présent de adjoindre.
- Le tellure et l’arsénic, que l’eau, aidée de l’action de la pile, semble composer en combustibles acidifiables hydrogénés, paraissent toutefois faire exception à cette règle ; mais ces corps ne s’acidifient ainsi dans leur base que pour se combiner avec les alcalis, et alors encore l’hydrogène par lequel ils forment des hydrogéno-tellurures et arséniures est remplacé par son équivalent sous forme d’eau ; et rien ne prouve que ces métaux se constituent, en combustibles acidifiables isolés, avec moins d’hydrogène que dans leur état de métal ; et la disposition qu’ils ont à se surhydrogéner en même temps qu’ils s’oxident par de l’eau, semble établir le contraire et doit faire croire qu’ils se forment en combustibles acidifiables ou acides secs hydrogénés, en s’adjoignant et non en déposant de l’hydrogène. — (Humphry Davy, Élémens de philosophie chimique, traduction de J. B. Van Mons, 1813)
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acquiesçant
- Qui acquiesce.
- Telle je serais un jour acquiesçante en ses bras, bercée en lui comme une petite fille de rien du tout, […]. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 37)
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levant
- Qui se lève.
- La princesse Morgane avait lu dans les livres l’histoire du miroir de Blanche-Neige qui savait parler et lui annonça son égorgement, et le conte du miroir d’Ilsée, d’où sortit une autre Ilsée qui tua Ilsée, et l’aventure du miroir nocturne de la ville de Milet qui faisait s’étrangler les Milésiennes à la nuit levante. — (Marcel Schwob, Le Livre de Monelle, Mercure de France, 1895)
- Qui se lève, en parlant du soleil.
- Si au jour levant un paysan la voyait sortir de cette pièce dépouillée, ou même s’il l’apercevait aux environs, il la soupçonnerait d’être de la compagnie des voleurs et l’arrêterait. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Les vitres embuées mettaient une doublure de mousseline à la translucidité des rideaux de cretonne blanchissant avec la lumière levante. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Je serai là au soleil levant. — Cette maison regarde le soleil levant, est tournée au soleil levant.
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aberrant
- Qui diffère de la normale.
- On n'a jamais vu dans l'Évangile Jésus demander à quelqu'un de tomber malade pour en sauver un autre ; cela n'existe pas, c'est aberrant. — (Simone Pacot, L'évangélisation des profondeurs (1997), Points, 2015, page 132)
- Le peintre y reprenait un thème qu’il avait plusieurs fois abordé dans sa série de gravures dites « didactiques » où il entendait démontrer comment une perspective légèrement faussée peut suffire à entraîner des illusions aberrantes. — (Georges Perec, Un cabinet d’amateur, 1979, Le Livre de Poche, pages 46-47)
- Était-il aberrant d’ignorer qui était monsieur Johnson, ou alors ma question était-elle indiscrète ? — (Amélie Nothomb, Stupeur et tremblements, Éditions Albin Michel S.A., 1999, page 10)
- Pourquoi ces chirurgies esthétiques, ces absorptions d’anabolisants, ces exercices parfois violents, souvent extrêmes, par lesquels les corps se distendent, par lesquels ils s’éloignent de leur humanité (des implants mammaires immenses, des performances sportives aberrantes, des corps dont la masse musculaire est insensée, des piercings buccaux, génitaux, sous-cutanés, des ablations de membres sains, etc.), si ce n’est pour répondre à un environnement inhumain, où la légitimité de l’organique est constamment remise en question ? — (Ollivier Dyens, La Condition inhumaine. Essai sur l’effroi technologique, Flammarion, 2008, page 24)
- Mais c’est aberrant ! C’est de la folie !
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dépendant
- Qui dépend de, qui est subordonné à.
- Vous êtes entièrement dépendant de lui.
- C’est une affaire dépendante de telle autre.
- Cet emploi est dépendant du Ministère de la Guerre.
- Ces deux choses sont dépendantes l’une de l’autre.
- (Absolument) Dénué d'indépendance, soumis à autrui.
- Cet homme est dépendant, il est dans une position dépendante.
- (En particulier) Qui ne peut pas (ou très difficilement) effectuer seul les actes essentiels de la vie courante, et nécessite pour cela une assistance quotidienne.
- Les personnes âgées dépendantes.
- Sujet au manque.
- A l'hôpital, soigné à la morphine, il en était devenu dépendant, ne pouvait plus s'en passer, l'appelait sa fée grise. « En voulez-vous ? proposa-t-il à Verlaine qui commandait une énième absinthe. Ça vous changera de la fée verte. » — (Jean Teulé, Ô Verlaine, Éditions Julliard, 2010, chap. 59)
- (Marine) …
- Gouverner en dépendant, se dit d’un bâtiment sous voiles qui se dirige vers un point en courbant graduellement sa route.
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pouvant
- Participe présent de pouvoir.
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facilement
- Avec facilité ; sans peine.
- Quand il [Théodose] était ému par un sentiment plus vif de colère, c’est alors qu’il se portait plus facilement à la clémence. — (Jacques-Bénigne Bossuet, Polit. VIII, v, 5. — cité par Littré)
- Les princes oublient facilement la vertu et les services d’un homme éloigné. — (Charles Rollin, Historique ancien Œuvres, t. VIII, p. 11, dans POUGENS. — cité par Littré)
- Puis, en grosses lettres, cette phrase : « Plus il y aura d'acheteurs de blé, meuniers ou négociants, plus les agriculteurs vendront le leur facilement et cher. » Il est hors de contestation que, si des éléments de concurrence nouveaux devaient surgir, le cultivateur y trouverait son compte. — (Annales de la Chambre des députés : Débats parlementaires, Paris : Imprimerie du journal officiel, 1921, p. 1002)
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accaparant
- Qui prend à son usage exclusif une personne, son temps, son affection ….
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précisément
- Avec précision ; exactement ; au plus juste.
- Le pauvre homme vivotait dans un chaos d’innovations continuelles et acharnées, en un endroit précisément où ces innovations s’effectuaient ostensiblement et impitoyablement. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 6 de l’édition de 1921)
- Dans le passage de l’oral à l’écrit, la spécificité du messager s’efface derrière celle du message. Peut-être y perd-on en spontanéité, mais on y gagne en cohérence, celle précisément d’une forme littéraire. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750) , Communications, 1987, vol.46, n°46, p.120)
- Pourvu que ceux que nous faisons parler se soient connus…. nous ne sommes pas obligés à nous attacher si précisément à la durée de leur vie, — (Pierre Corneille, Sertor. Au lecteur.)
- Il n'y a presque personne qui ne pense plutôt à ce qu’il veut dire qu’à répondre précisément à ce qu’on lui dit, — (La Rochefoucault, Réfléchi 139.)
- Nous fîmes bien précisément ce que nous avions résolu, — (Marquise de Sévigné, 28 août 1675.)
- Vouloir et agir, c’est précisément la même chose qu’être libre, — (Voltaire, Traité métaph. VII.)
- C'est précisément parce qu’on est riche, qu’on se vend plus cher, quand on fait tant que de se vendre, — (Voltaire, Ann. Emp. Louis V, 1346.)
- Pendant les répétitions, il a fait des raccords, ajouté des béquets, et aussi pratiqué des coupures qui ont précisément pour but de lui rendre ce public indulgent et favorable. — (Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.26)
- Véritablement ; réellement.
- (Familier) (Par ellipse) Oui, c’est cela.
- — Le chevalier : Je parie que ce rival redoutable, c’est Volsain. — La comtesse : Précisément. — (Stéphanie Félicité Ducrest de St-Albin, Théât. d’éduc. le Méchant par air, III, 3.)
- Précisément, reprit Timante ; celui que je propose est ce qui vous convient. — (Jean-François Marmontel, Contes mor. Éc. des pères.)
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acculturant
- Participe présent du verbe acculturer.
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adjectivant
- Qui transforme en adjectif.
- La désinence adjectivante -able.
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.