Dictionnaire des rimes
Les rimes en : dulcinée
Mots qui riment avec "é"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "dulcinée".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ai , ais , ait , aits , aie , aies , aix , é , és , ée , ées , er , ers , ez , ied , et et ets .
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vanter
- Louer, exalter.
- Ce fut un événement parisien du plus haut chic. Les gazettes vantèrent, sur le mode pindarique, la richesse de la mariée, l’élégance entraînante du marié, l’extraordinaire probité, l’inépuisable bienfaisance et les goûts artistiques d’Alexandre de Gavinard. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : Gavinard)
- La moindre photographie nous apprend cent fois plus sur le Parthénon qu’un volume consacré à vanter les merveilles de ce monument. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 195)
- Ainsi nous entraîne-t-on à la découverte de ces petits restaurants inconnus, dont on nous vante telle « spécialité » mystérieuse, simplement pour que nous puissions être les premiers à nous rengorger devant nos amis. — (Franc-Nohain [Maurice Étienne Legrand], Guide du bon sens, Éditions des Portiques, 1932)
- (Pronominal) S’attribuer des qualités, des mérites que l’on n’a pas.
- (Pronominal) (Avec de) Se glorifier, se faire honneur de.
- Après s’être vanté d’avoir travaillé à éteindre les lampions célestes par un geste magnifique, il se donne les allures d’un matador aux pieds duquel va tomber le taureau furieux. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Il affirme ainsi sa puissance, un peu par défi contre ceux de Vencimont ou de Vinemme, des Belges qui viennent se vanter en France de leurs forces pour enjôler les filles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Quel pensez-vous que soit l'objet de ces gens qui jouent à la paume avec tant d'application d'esprit et d'agitation du corps? Celui de se vanter le lendemain avec leurs amis qu'ils ont mieux joué qu'un autre. — (Blaise Pascal, Pensées)
- Il m’a rendu des services, mais il s’en vante trop.
- (Avec de) Se faire fort de, prétendre être capable de.
- Il s’était vanté de le faire consentir.
- Il se vante d’en venir à bout.
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surchargé
- Participe passé masculin singulier de surcharger.
- (Héraldique) Se dit d’un élément (meuble ou pièce) sur lequel se trouve un meuble ou une pièce alors qu’il est lui-même déjà placé sur un autre élément. Qualifie donc le second élément d’un empilement de 3 éléments (le premier est dit chargé, le second surchargé).
- D'azur à la bande d'argent chargée d'une bande de sable surchargée de trois flanchis d'or, accompagnée en chef d'une colombe du Saint Esprit aussi d'argent fondant et tenant en son bec la Sainte Ampoule aussi d'or, qui est de Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson → voir illustration « bande de sable surchargée »
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vérité
- Caractère de ce qui est vrai, conformité d’un récit, d’une relation avec un fait, de ce que l’on dit avec ce que l’on pense.
- « Qu’est-ce que la vérité ? » — (Ponce Pilate, Évangile de Jean XVIII, 38)
- Si prompt qu’il eût été, ce mouvement n’avait cependant pas échappé à Hilda qui sourit avec un peu d’amertume et hocha approbativement la tête ; dans son regard, clair et droit, Serge Brunof lut sans peine la vérité. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, troisième partie, chapitre IV)
- — On les condamne donc à mort ceux qui vont proclamant des vérités,— Tiens !… Parbleu !… Il ne manquerait plus qu’on les nommât ministres ou archevêques… ou qu’on leur donnât la croix de la Légion d’honneur !… Ah! çà !… D’où venez-vous ? — (Octave Mirbeau, La vache tachetée, 1918)
- La vérité, c’est une agonie qui n’en finit pas. La vérité de ce monde c’est la mort. Il faut choisir, mourir ou mentir. Je n’ai jamais pu me tuer moi. — (Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition 1942, page 156)
- Dieu me pardonne, mais je crois que son logis est encore plus humide que le mien ; la vérité, c’est qu’il faudrait installer partout des calorifères et que jamais on ne s’y résoudra, faute d’argent. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- (Religion) Ce qui est vrai de façon immuable et de toute éternité.
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joker
- (Cartes à jouer) Carte qui peut prendre à certains jeux n’importe quelle valeur, selon la volonté de celui qui la détient.
- Ainsi du joker dans le jeu de cartes ou de l'avantage d'une pièce dans le jeu des échecs pour rétablir l'équilibre entre deux joueurs d'inégale force. — (Jeux et sports, 1967)
- (Scrabble) Lettre blanche à laquelle on peut désigner l’identité de n’importe quelle lettre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Sens figuré) Avantage quelconque que l’on emploie si besoin est.
- Avancer un joker, donner son joker, refuser de répondre à une question.
- Sortir son joker, se sortir d’une situation embarrassante par un moyen inattendu.
- (Programmation) Métacaractère passe-partout, utilisé pour désigner un caractère quelconque, comme le point dans /file.*/ dans les expressions rationnelles, ou un ou plusieurs caractères quelconques, comme l’astérisque dans *.txt sur un shell.
- Dans le cadre d’une recherche par mots-clés également, les troncatures sont des signes permettant de remplacer un ou plusieurs caractères d’un mot par un astérisque ou par une lettre « joker ». — (Nathalie Favre, Céline Kramer, La recherche documentaire au service des sciences infirmières, Initiatives Santé, 2013, ISBN 978-2-7573-0677-2)
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imparfait
- Qui n’est pas parfait.
- Je m'explique : tout croisement a pour objet de transformer une race imparfaite en une autre plus recommandable qu'elle , ou de créer une sous-race , participant en proportions diverses aux qualités de celles qui ont concouru à sa formation. — (Malingié-Nouel, Établissement pastoral de la Charmoise, dans Le Cultivateur, journal des progrès agricoles, de novembre 1839, page 661)
- Par avance, il sait ce qu'il trouvera d’imparfait, de médiocre, de mal, d'immuable, en dépit des conseils, des admonestations ou reproches qu'il prodigue et ressasse à chaque inspection. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Qui n’est pas achevé, pas complet ; qui manque de fini, grossier.
- Dans le monde actuel se trouvent l’amphioxus, l’animal vertébré dont l’organisme est le plus imparfait, et les lamproies, qui occupent le dernier rang parmi les poissons. — (Émile Blanchard, Revue des Deux Mondes, 1ier octobre 1874, page 612)
- Guérison imparfaite. Connaissance imparfaite.
- Imitation imparfaite.
- Dont un ou plusieurs éléments présentent des défauts, des imperfections.
- Mais de fut le comte de Chardonnet, […], qui fut véritablement le père de ce nouveau produit industriel. Celui-ci […] était imparfait; il était inflammable comme du coton-poudre dont il avait en quelque sorte l'origine, …. — (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie: Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
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effacé
- Qualifie une personne qui est discrète, voire timide.
- Ahurissant : on la juge pour la complicité dans des crimes abominables, et Monique Olivier se dépeint en ménagère effacée, régalant son tyran de mari de cacasse à cul nu et de tarte au sucre. — (Stéphane Durand-Souffland, Frissons d'assises: L'instant où le procès bascule, Denoël, 2012)
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figer
- Fixer ; rendre immobile ou invariable.
- Le réflexe jacobin, aggravé par le réflexe conservateur, condamnerait le français au ghetto, à un pittoresque archaïsant. Tout bouge, tout évolue. Le pédantisme, qui veut figer la langue, est la lettre morte d'une science vétilleuse. — (Pol Vandromme, Jours d'avant, L'Âge d'Homme, 1993, page 81)
- Des expressions figées, des termes que l’usage a rendus invariables.
- Congeler, coaguler, condenser par le froid, par le refroidissement. Il se dit surtout en parlant des huiles.
- L’air froid fige la graisse des viandes.
- On a prétendu que certains poisons figeaient le sang dans les veines.
- L’huile se fige très facilement.
- Ainsi il se détache du monde et de la société, il se construit un univers qui se suffit à lui-même et qui, à force de se déconcrétiser et de se dématérialiser, se fige, se pétrifie pour n’être plus qu’une image, qu’une ombre idéalisée, une illusion, une chimère. — (Raymond Lauener, Robert Walser ou La primauté du jeu, 1970, page 201)
- (Sens figuré) Immobiliser, paralyser, en parlant des personnes qu’un sentiment de peur, de surprise, de timidité cloue sur place.
- Dans l'espoir de revenir ce soir à la maison couvert de bleus, Pablo saute dans l'arène, ramasse une cape et se fige droit comme un piquet face à la vachette et interpelle la bête. « Hooy toro », de sa petite voix. — (Ellande Bakean, Papa j'aime un homme, Société des Écrivains, 2014, page 22)
- Je me figeai illico. — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 1)
- Ce jeune homme semble un peu figé. — Une attitude figée. Les paroles se figent sur ses lèvres.
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sauter
- S’élancer en l’air, soit pour retomber au même endroit, soit pour franchir un espace.
- Souvent, il prenait l’envie au chef cuisinier du restaurant de prendre sa trial et de sauter les bosses et les fossés pour aller retrouver Gladys. — (Robert Béné, Scandale au salon du livre de Ré la Blanche, 2017)
- Le roi, en rocquant, ne doit sauter que deux cases, c'est à-dire, que la tour avec laquelle il rocque, se mettra sur la case attenant immédiatement au roi, et celui-ci, sautant par dessus, se placera de l'autre côté de la tour. — (Hilaire Le Gai, Almanach des jeux : Académie nouvelle, Paris : Passard, 1853, page 168)
- Sauter d’un bateau dans un autre.
- Sauter à terre.
- Il sauta dans la rivière.
- Sauter sur un cheval.
- Sauter en selle.
- Sauter en croupe.
- Sauter de joie.
- Un cheval qui saute.
- Faire sauter un cheval.
- Un oiseau qui saute de branche en branche.
- Faire sauter un chien par-dessus un bâton.
- Sauter à bas de son lit : Descendre vivement de son lit.
- Sauter à la corde : Sauter par-dessus une corde qu’on fait tourner en l’air.
- (Billard) Faire tomber, en jouant, hors de la table du billard, en passant par-dessus les bandes.
- Faire sauter une bille.
- La bille a sauté.
- (Jeux) Rétablir avec dextérité un jeu de cartes dans l’état où il était avant qu’on l’eût coupé.
- Faire sauter la coupe.
- (Cuisine) Cuire à feu vif en agitant de temps en temps la casserole.
- Les aliments détaillés en menus morceaux sont sautés très rapidement avec très peu de matière grasse dans un récipient hémisphérique placé sur un brûleur très puissant. — (Michel Maincent-Morel, Techno Culinaire — Bac Pro, Éditions BPI , 2011, page 270)
- Exploser, se détruire d'un coup, voler en éclats.
- Tout à coup, comme dans le récit de Violetta, le bruit d'un vitrail qui saute en éclats. — (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Et ce ne fut pas une lente décadence qui surprit le monde européanisé ; les civilisations antiques pourrirent et s’effritèrent ; la civilisation européanisée sauta d’un coup, pour ainsi dire. En l’espace de cinq ans, elle fut entièrement ébranlée et détruite. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 392 de l’édition de 1921)
- Forer des carottes dans le roc, en analyser les teneurs, placer des bâtons de cheddite au fond de la galerie, les faire sauter, faire sauter toute la montagne ... — (Michel Goeldlin, Panne de cerveau, Éditions Alban, 2004, page 220)
- Faire sauter la cervelle à quelqu’un : Lui exploser la tête d’un coup de feu.
- Se faire sauter la cervelle.
- (Sens figuré) (Familier) Faire faillite.
- Cette banque a sauté : Elle a fermé ses guichets.
- (Sens figuré) (Familier) Perdre son emploi ou sa place.
- Ainsi suspecté de servir la soupe aux généraux et aux ministres de droite (bien qu'il ait vertement envoyé aux pelotes Alain Peyrefitte lorsque ce dernier prétendit s’inviter lui-même à « Apostrophes »), Pivot eût dû, en bonne logique, « sauter » lorsque advint, en mai 1981, le pouvoir socialiste. — (Édouard Brasey, L’effet Pivot, Editions Ramsay, 1986, chapitre 3, § 2)
- (Sens figuré) (Familier) Être supprimé.
- Je suis déjà rentré, mon prof de physique étant en formation, mon cours a sauté.
- S’élancer avec vivacité sur quelqu’un, sur quelque chose.
- Sauter au collet, à la gorge de quelqu’un.
- Il a sauté sur ses armes pour se défendre.
- Il a sauté sur lui pour le frapper.
- Les gens sautaient sur le radicalisme, sur le cléricalisme, le royalisme ou le général Boulanger, comme ils sautaient sur le prétexte d’une borne mitoyenne, pour affirmer que, dans leurs familles, on s’entendait à faire l’amour d’une certaine façon. Les Messelon se montraient enragés pour l’Alsace-Lorraine, la chasse aux tyrans et aux curés, parce que c’était pour eux une manière de faire l’amour — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 204)
- Jean saute dans son short, attrape son sac à dos et dévale les escaliers, accompagné de Brigand, son chien. — (Pascale Chollet/Paskapoo, "Ligne de Crêtes" : nouvelles en Beaufortain et en Savoie, Éditions Lulu (Lulu.com), 2010, 2e édition 2011, page 51)
- Sauter au cou de quelqu’un : L’embrasser avec empressement.
- (Sens figuré) Parvenir d’une place inférieure à une place plus élevée, sans passer par les degrés intermédiaires.
- Cet élève a sauté de la troisième à la première.
- Passer subitement, rapidement d’une chose à une autre qui est différente, qui n’a point de liaison avec elle.
- Sauter d’un sujet à un autre.
- Il saute d’une idée à une autre, sans transition.
- Passer d’un chapitre, d’une phrase, d’un paragraphe à un autre, dans un texte sans s’arrêter à ce qui est entre les deux.
- Vous pouvez sans inconvénient sauter tout de suite au chapitre suivant.
- (Marine) Changer brusquement de direction.
- Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Transitif) Franchir en s’élançant en l’air.
- Sauter un fossé.
- Sauter la barrière.
- Ce cheval saute bien les obstacles.
- (Transitif) Omettre, passer quelque chose en récitant, en lisant, en transcrivant, etc.
- Une feuille verte portait en tête : CONFIDENTIEL. Sautez les questions embarrassantes, mais soyez aussi complet que possible.Il me répugnait de sauter. En classe, dans les versions latines, je ne conseillais pas à mes élèves de sauter les difficultés, pour revenir, plus tard, les résoudre.« Ne soyez pas des sauteurs : » leur disais-je. — (Paul Guth, Le mariage du Naïf, 1957, réédition Le Livre de Poche, page 66)
- Sauter un passage.
- Il a sauté deux feuillets.
- Le copiste a sauté deux lignes.
- Le pianiste a sauté une mesure.
- (Transitif) (Haras) (Rare) Saillir, couvrir une jument.
- Cet étalon a sauté tant de juments.
- (Transitif) (Vulgaire) Posséder sexuellement.
- Je comprends le type qui saute une vieille mocharde, parce qu’il se dit : – Elle va me filer le chèque dont j’ai besoin si je l’enfouraille comme elle veut. — (Honoré Bostel, Le roman d'un turfiste, Éditions La Table ronde, 1975)
- Les rombières elles ont les seins remontés au maximum par des soutifs de marque, les dents pourries un peu cachées ainsi par la gouache à lèvres, espérant encore se faire sauter par des amis intimes, […]. — (Marc-Édouard Nabe, Zigzags, éditions Barrault, 1986, page 76)
- […]. Frank est pas con au point d'épouser un paillasson pareil. — T'es jaloux, gros porc, de n'avoir jamais pu me sauter. — J'aurais eu trop peur d’attraper la chtouille ! — (F.-H. Ribes, Lecomte, la toile et l’araignée, Paris : Éditions Fleuve noir, 1985)
- Mutatis mutandis, Hélène fut à M&mnoux ce que Judith Toumignon était à Clochemerle, sans atteindre la chaudasserie extrême de la Jacqueline de La Terre de Zola, qui se fait sauter du soir au matin par tout ce qui porte une queue. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Éditions Publibook, 2018, p. 157)
- (Transitif) (Argot) Arrêter.
- J’aurais dû le calotter, oui, n’est-ce pas, l’arrêter là-bas, et ce serait fini. […] C’est ainsi, fit le policier. On ne saute pas toujours qui on veut, où l’on veut. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- (Argot) Avoir faim (expression "la sauter").
- — Rien à boire ni à bouffer. Ils la sautent, comme on ne l’a peut-être jamais sautée. — (Roger Vercel, Capitaine Conan, Albin Michel, 1934, réédition Le Livre de Poche, page 37)
- « Et puis quoi, on ne peut pas tout donner pour rien. Est-ce qu’on a même le droit quand, chez vous, on la saute ? » — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 245)
- Au camp, on la sautait, c’est vrai, mais il y avait la démerde. — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 25)
- (Transitif) (Argot) Dépasser un véhicule, le doubler à vive allure, en déboitant au dernier moment.
- Quelqu'un a klaxonné derrière nous. [...] - Ta gueule, eh, peau de fesses, a crié Haymann à une Toronado tomate qui nous a sautés en miaulant. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 5, Réédition Quarto Gallimard, page 481)
- (Transitif) (Argot) Passer une ville en la contournant.
- Nous avons sauté Pontoise par la rocade et filé vers Paris. — (Jean-Patrick Manchette, Morgue pleine, 1973, Chapitre 15, Réédition Quarto Gallimard, page 527)
-
fixer
- Attacher, affermir, rendre immobile, maintenir en place.
- Fixez cela contre la muraille avec un clou.
- Fixer au moyen d’une vis, d’une épingle.
- Fixez-le bien dans cette position.
- Fixer une persienne que le vent agite.
- Les coquillages se fixent aux rochers.
- (En particulier) (Chimie) Supprimer la volatilité de certains corps liquides ou gazeux, par addition ou combinaison avec un autre corps.
- Dans la fabrication des engrais chimiques, l’azote est fixé par de la potasse ou des sels ammoniacaux.
- (Art) Rendre inaltérable par un produit ou par un procédé.
- Fixer un cliché, une épreuve, un fusain, un pastel.
- Arrêter.
- Et pourquoi cela, Madame ? demanda Charles IX en fixant sur sa mère son œil vitreux qui, dans certaines occasions, devenait si pénétrant. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Je demeurai couché sur le dos, les yeux grands ouverts, fixant le plafond. — (Henry Miller, L'ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- Fixer ses yeux, sa vue, ses regards sur quelqu’un, sur quelque chose.
- Les regards se fixaient sur lui.
- (Sens figuré) Fixer les regards de quelqu’un, devenir l’objet de son attention.
- Fixer les soupçons sur quelqu’un, faire que les soupçons s’arrêtent sur lui.
- Fixer ses soupçons sur quelqu’un, les arrêter sur lui.
- Les soupçons se sont aussitôt fixés sur lui.
- Fixer ses vues sur quelqu’un, sur quelque chose, arrêter définitivement ses desseins, ses intentions sur quelqu’un, sur quelque chose.
- Regarder, observer ou dévisager attentivement et longuement.
- C'était la première fois qu'il se risquait au Montparnasse. Ses regards inspectèrent la salle et, finalement, se fixèrent sur la grosse nuque puissante de Feempje. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 143)
- La bonne femme s'assit sur les degrés du dais, aux pieds du jeune homme attentif et fixant sur elle un regard plein de bienveillance et de curiosité. — (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chapitre 1)
- Agir comme un connard irresponsable ne me ressemble pas. Ce n'est pas moi. Mes valeurs auraient dû me pousser à réfléchir davantage avant de devenir le raté qui me fixe chaque matin dans le miroir. — (Juliette Mey, Entre Deux, Butterfly Éditions, 2016, chap. 5)
- Nous sommes passés de la génération du téléphone qui était toujours fixe à la génération qui fixe toujours le téléphone. — (Michel Beaudry, Soyez gentils!, Le Journal de Montréal, 13 novembre 2021)
- (Sens figuré) Rendre permanent par le dessin, la peinture, l'écriture ou tout autre moyen.
- Fixer quelque chose sur le papier, sur la toile.
- Fixer ses idées sur le papier.
- L’écriture est l’art de représenter et de fixer la parole.
- Fixer une chose dans la mémoire, dans l’esprit, faire que la mémoire la retienne.
- Les règles de la grammaire ne se fixent dans la mémoire que lorsqu’on les a appliquées par des exercices nombreux et variés.
- Faire résider ou faire demeurer en quelque lieu.
- Les familles qu’il voulait fixer dans cette ville, pour en augmenter la population.
- Ceux que le commerce avait fixés dans cette colonie.
- Le vent a de la peine à se fixer.
- Le baromètre s’est fixé au beau.
- Établir, en parlant de la résidence, du domicile, etc.
- Pour être plus seul, Rollinat désirait fixer sa résidence soit à Fresselines, soit à Crozant, soit à Maison-Feyne. — (Émile Vinchon, Maurice Rollinat: étude biographique et littéraire, éditions Jouve, 1921, page 107)
- Tu es brave, hardi compagnon, adroit. Tu ne songes pas encore à t'établir, je veux dire à te marier, à te fixer dans une tenure ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 45)
- […], j'étais venu à Tanger. Mais la ville des légations m'ayant encore parue trop européanisée, j’avais pris la résolution de venir me fixer à Casablanca. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 12)
- Régler ; déterminer.
- Le départ fut fixé aux derniers jours d'octobre 1838. Louis Pasteur ne devait pas partir seul. Son plus cher camarade d'enfance, Jules Vercel, allait aussi à Paris pour préparer paisiblement son baccalauréat. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 15)
- Or, cette année-là, comme les élections étaient fixées au 1er mai, il y eut dès le 1er avril, une propagande active et des menées sourdes de part et d’autre pour conquérir les douteux. — (Louis Pergaud, Deux Électeurs sérieux, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Après leur numéro, les acrobates s'étaient installés au tabac où il avaient fixé rendez-vous au manager des girls. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Il ne faut pas commencer une activité physique en se fixant des objectifs inatteignables. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 septembre 2022, page 10)
- (Sens figuré) Faire qu’une personne ou une chose ne soit plus changeante, versatile, indécise, etc.
- De Montaigne à Pascal, le français a fait un bond vers la perfection. C’est Pascal qui a fixé le français. — (Jean-Paul Desbiens, Journal d’un homme farouche, Boréal, 1993, page 350)
- […] ils cherchent à créer une betterave monogerme . Dès que celle-ci aura été fixée héréditairement, on aura ainsi éliminé le facteur principal : le démariage des plants. — (Le Progrès agricole et viticole, 1920, volume 74, page 87)
- C’est un esprit inquiet que l’on ne saurait fixer.
- Ce tombeur, aucune femme ne peut le fixer.
- Cela est digne de fixer l’attention du public.
- Fixer une imagination vagabonde.
- Fixer l’opinion encore incertaine.
- (Anglicisme) (Pronominal) S’injecter une drogue dans le corps [1][2], se faire un fixe.
- Je suis fascinée, impatiente de faire sa connaissance. Car c’est la première fois que je rencontre quelqu’un dont je sais qu’il se fixe. — (Kai Hermann et Horst Rieck, Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…, 1978, traduit de l’allemand par Léa Marcou, 1981, page 77)
- Je retrouve devant l’entrée de mon immeuble la petite agitation nocturne habituelle : bicraves et camés graves qui se fixent dans la tasse Decaux dont ils ont bricolé le mécanisme ouvrant la porte coulissante. — (Paul Smaïl, Casa, la casa, Éditions Balland, 1998, page 165)
- Un peu plus loin ils rencontrent un lion s’apprêtant à se fixer à l’héroïne. — (site forum.macbidouille.com)
- (Médecine) Stabiliser un abcès.
- Il ne pouvait deviner qu’un simple scrupule « fixait » la douleur d’Yves, comme ces abcès que le médecin provoque. — (François Mauriac, Le Mystère Frontenac, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 185)
- Stopper la progression d'un incendie dans son axe principal de propagation.
- L'incendie qui s'est déclenché près de Montpellier est désormais fixé.
-
placer
- Situer ; mettre dans un lieu.
- Au commencement Dieu créa de rien le ciel, la terre, l’air, le feu, et l’eau ; il créa aussi les Anges et la lumière, puis il fit le soleil et les étoiles qu'il plaça dans le ciel. — (Bonnaire-Mansuy, Cosmogonie, ou De la formation de la terre et de l'origine des pétrifications, chap. 3, Paris : Librairie ecclésiastique de Rusand & Lyon : chez Rusand, 1824, p. 25)
- Le liquide qui s’écoule est recueilli dans des tonneaux, qu’on place dans les celliers où doit s’opérer la fermentation. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- Deux autres aides […] enlevèrent rapidement la camisole de Troppmann, lui placèrent les mains derrière le dos, les lièrent en croix et lui couvrirent le corps de courroies. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française d’Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
- Au lit, ils enlevaient leurs lunettes d’abord et leurs râteliers ensuite dans un verre et plaçaient le tout en évidence. — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, édition 1942, page 155)
- Le boiteux empoigna sa valise par terre, la plaça sur une chaise et souleva le couvercle. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Un camion de transport, un grumier, chargé de billes de sapins et dérobé par l'auteur du larcin, avait été placé sur la place, devant le monument pour masquer ce dernier. — (Pierre Pellegrini, Monumental, Librinova, 2017)
- (Sens figuré) — Quoique la marquise se plaçât, pendant cette première visite, sur ce terrain neutre, elle sut y conserver une haute dignité de femme. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, 1842, chapitre troisième)
- Positionner dans une série.
- Son génie l’a placé au premier rang des écrivains de son siècle.
- La croissance économique de la Mongolie en 2008 est estimée à 8,9 %, ce qui place ce pays au 12e rang mondial selon ce critère.
- (Absolument) Indiquer les places, dans une cérémonie, dans une assemblée, en parlant de celui qui est chargé de les donner.
- Il fut chargé de placer.
- (Commerce) Vendre pour le compte d’autrui.
- Ils plaçaient aussi des phonographes à bon marché et tiraient quelques profits de la vente des boîtes à musique. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 44 de l’édition de 1921)
- (Sport) Lancer de manière qu’elle aille tomber où le joueur le veut, en parlant d’une balle.
- Il place bien la balle.
- Il place bien son coup.
- Un coup bien placé.
- On dit aussi, en termes d’escrime,
- Placer bien son coup.
- (Manège) Apprendre les bonnes positions.
- Placer un homme à cheval : Lui enseigner les premiers principes de l’équitation.
- Placer un cheval : Le mettre bien en main, de façon qu’il exécute avec aisance tous les mouvements que lui commande le cavalier.
- Trouver le moyen d’exprimer.
- Personne n’arrivait à placer un mot ni à proférer une consolation, toute la ville avait avalé sa langue dépassée par le triste sort du jeune homme. — (Lidya Kastoryano, Quand l’innocence avait un sens: Chronique d’une famille juive d’Istanbul d’entre les deux-guerres, Éditions Isis (Collection Les cahiers du Bosphore, n°9), 1993, page 143)
- Placer un propos, un mot, etc. : Le dire en un certain moment, en une certaine occasion et pour un certain effet.
- Il place à tort et à travers ses anecdotes.
- Attribuer avec discernement.
- Placer bien ses charités, ses aumônes : Faire ses charités, ses aumônes avec discernement.
- Placer bien son affection, son amitié, sa confiance : Donner son affection, son amitié, sa confiance à des personnes qui en sont dignes.
- Investir.
- Placer de l’argent : Le prêter à intérêt, lui faire rapporter un intérêt, l’employer d’une façon qui permette d’en tirer profit.
- Il a beaucoup d’argent et il ne trouve pas où le placer.
- Placer des marchandises : Se dit du fait de servir d’intermédiaire entre les producteurs ou fabricants et les marchands au détail ou les acheteurs.
- Trouver une situation à une personne, procurer un emploi.
- Et grand-père se mit à raconter d’une gaieté un peu fausse comment il avait été placé au lendemain de ses dix ans dans une métairie d’un hameau voisin de la Sabotterie ; « l’Ânerie ». — (Norbert Adam, Alfred Maizières, L’Harmattan, 2008)
- Amenée dans une des grandes villes de l'Est, la demoiselle est placée comme bonne, puis initiée à la prostitution. — (Régis Latouche, Une maison de tradition : le 52 ; Bruyères et la prostitution, 1800-1946, Journées d'études vosgiennes, 2005)
- Se placer : Entrer dans une maison pour quelque travail, pour quelque service rétribué.
- Il cherche à se placer.
- Mettre (quelqu’un) dans une situation administrative ou judiciaire particulière.
- Les trois mis en examen n’ont pas été placés en détention provisoire. — (Laurence Munier, Mort par overdose : trois interpellations, Vosges Matin, 13 mai 2016)
- (Usage du participe passé à sens passif) Être situé.
- Avoir le corps bien placé, la poitrine, les épaules bien placées : Les avoir dans la position où il convient.
- (Sens figuré) Avoir le cœur bien placé : Avoir de l’honneur, de la vertu, n’avoir que des sentiments d’honnête homme.
- C’est un homme qui serait bien placé partout : C’est un homme fait pour être admis dans les sociétés les plus fermées, c’est un homme qui se montrerait apte aux emplois les plus divers.
- (Courses) Qui a une place.
- Chevaux placés : ceux qui arrivent dans les premiers (en particulier dans les trois premiers, mais ce terme faisant partie du vocabulaire des paris, le sens peut dépendre de la règle précise appliquée).
- Être bien placé pour : Se dit d’une personne en situation de…
- Je suis très bien placé pour vous renseigner.
- (Jeux) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)
- Placer un pari.
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remercier
- Rendre grâce, exprimer la gratitude.
- Lorsqu'au bout de quelques semaines Elhamy la remercia, avec une cordialité souriante, du bien qu'elle avait fait à son fils, une émotion sourde étreignit sa gorge. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- J'allai prendre congé des Danois et les remercier de ce qu'ils avaient fait pour nous être utiles et agréables. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Soyez radin. La prodigalité attire de nombreux amis sur le court terme mais, plus tard, personne ne vous en remerciera jamais. — (Tim Philipps, Machiavel - leçons de réalisme pour devenir un fin stratège, 2009, page 133)
- Après que vous avez aidé le kebabier à tout laver, il vous remercie. – Eh bien, merci du coup de main. — (Kemar, Le livre dont vous êtes le zéro, éd. Michel Lafon, 2016)
- Il ne m’en a pas seulement remercié.
- Il m’a rendu un service essentiel, je ne puis assez l’en remercier.
- (Familier) Il peut bien remercier Dieu que je ne me sois pas trouvé là, C’est une chance pour lui que je ne me sois pas trouvé là.
- (Familier) et (Ironique) Je vous remercie de vos conseils se dit parfois pour marquer qu’on n’est pas disposé à les suivre.
- Se dit, par civilité, pour marquer le refus qu’on fait d’accepter quelque chose.
- Voulez-vous de cette liqueur ? - Je vous remercie.
- (Par euphémisme) Congédier, renvoyer quelqu’un.
- Le très puissant mais très controversé conseiller spécial du premier ministre vient d’être remercié par son chef, avec effet immédiat. — (Cécile Ducourtieux, Royaume-Uni : la chute de Dominic Cummings, l’homme le plus puissant de Downing Street après Boris Johnson, Le Monde. Mis en ligne le 14 novembre 2020)
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congé
- Permission d’aller, de venir, de s’absenter, de se retirer.
- Cet employé a obtenu un congé de huit jours.
- Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d'être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n'avait ja-ja-jamais navigué. — (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 151)
- Congé de convalescence. Être en congé.
- Accorder un congé de huit jours.
- Ce député a demandé un congé à la Chambre, pour cause de maladie.
- (En particulier) (Vieilli) En parlant d’un domestique, action de se retirer tout à fait ou fait d'être renvoyé par son maître. Note : Dans ce sens, s'emploie généralement avec l'adjectif possessif.
- Un domestique qui demande son congé.
- Son maître lui a donné congé, son congé.
- Vacances scolaires.
- Jours de congé.
- Les élèves ont eu congé.
- C’est demain congé.
- Les congés de Noël, de Pâques.
- (Simplement) Permission, autorisation.
- Se marier sans le congé de ses parents.
- (Fiscalité) (Vieilli) Permission de transporter la marchandise dont les droits ont été acquittés.
- On peut expédier ce vin, voici le congé.
- Le 29 janvier 1686, il stipule que tout canot chargé de marchandises et ne possédant pas de congé dûment signé sera confisqué. — (Jacques Lacoursière, Histoire populaire du Québec, vol. 1, « Des origines à 1791 », 2013, page 244)
- (Mécanique) Arrondi rentrant créant un raccordement progressif entre deux surfaces.
- (Architecture) Raccordement d'une moulure et d'un parement.
- Outil de sculpteur pour faire un congé.
- (Marine) Laissez-passer que le capitaine d'un navire doit avoir quand il quitte le port pour prendre la mer.
- Acte, écrit ou verbal, par lequel le propriétaire ou le principal locataire d’une maison, d’une ferme, etc., signifie à un locataire ou fermier qu’il ait à vider les lieux dans un certain temps.
- Ce propriétaire a donné congé à son fermier, à son locataire.
- Recevoir congé.
- À sa sortie de l’hôpital, elle réintégra son petit appartement de la rue des Entrepreneurs (Justine avait réussi à convaincre sa propriétaire de ne pas tenir compte du congé que celle-ci lui avait adressé). — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
- On le dit également d’un locataire à l’égard du propriétaire ou du principal locataire.
- Lorsque le locataire se marie en cours de bail, le conjoint qui n'a pas signé le contrat peut quand même se prévaloir du bail. Il faudra donc que le renon donné par les locataires soit signé par les deux époux et si l'un ne le fait pas, le bailleur pourra considérer que le congé est nul. — (Pierre Jammar, Guide du propriétaire bailleur et de ses conseillers, EdiPro, 2e édition, 2016)
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antiquité
- État de ce qui est antique ; ancienneté.
- Une dame considérable étant entrée, madame de Serpierre dit à Lucien qu’elle allait le présenter, et, sans attendre sa réponse, elle se mit à lui expliquer l’antiquité de la maison de Furonière, à laquelle appartenait cette dame, qui entendait très bien tout ce qu’on disait d’elle. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Je n’ai rien nié, j’ai expliqué. Je n’ai pas eu besoin de récuser les évangiles ni la tradition chrétienne, de supposer des interpolations, des anachronismes, des mensonges dans cette haute et respectable antiquité du christianisme. J’ai tout accepté, et j’ai seulement expliqué. — (Leroux, De l’Humanité, tome 2, 1840)
- Azemmour est une ville très ancienne. […]. Malgré son antiquité et les vicissitudes de son histoire, elle n’a rien de bien intéressant à offrir au visiteur, si ce n’est l’aspect d’une vieille ville maure dépérissante : […]. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 146)
- Ancienneté reculée.
- Les murs extérieurs ont été probablement ajoutés par les Normands, mais le donjon intérieur présente les indices d’une très grande antiquité. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- L'oxydation relativement rapide du fer n'a pas permis de retrouver aisément, parmi les restes des travaux métalliques que l’antiquité a laissés derrière elle, un grand nombre d'objets fabriqués avec ce métal ; […]. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 179)
- Monument, chose qui nous reste de l’Antiquité.
- On voit près de cette ville une belle antiquité.
- Les antiquités de Rome.
- L’histoire des antiquités de Paris, de Nîmes.
- Objets plus ou moins anciens.
- Magasin d’antiquités. — Marchand d’antiquités.
- L’imagination ne manquait pas à Julia. Elle ouvrit bientôt à l’autre bout de la ville un magasin d’antiquités, le premier sans doute qu'il y eût eu jamais dans le département, achetant tout ce qu’on lui offrait de rencontre sur son chemin ou dans les encans. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, page 366)
- (Péjoratif) Vieillerie.
- Son chopper est une antiquité. Un tas de boue avec un guidon très haut de type Harley Davidson. — (Patricia Cornwell, Registre des morts, traduit de l’anglais (États-Unis) par Andrea H. Japp, Éditions des Deux Terres, 2008)
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mesurer
- Chercher à connaître, ou déterminer une quantité par le moyen d’une mesure.
- On nomme baromètres des instruments propres à mesurer la pression atmosphérique. Dans les baromètres ordinaires, cette pression est mesurée par la hauteur d’une colonne de mercure dans un tube de verre, comme dans l’expérience de Torricelli ; […]. — (Adolphe Ganot, Traité élémentaire de physique expérimentale et appliquée et de météorologie, Paris : chez l'auteur, 7e éd., 1857, page 118)
- (Sens figuré) — Le ministre mesurera le degré d’adhésion de la population à son plan avant de le mettre en œuvre.
- (Sens figuré) — Le seul recours contre le temps est de le mesurer à ce double pas, comme ceux qui ont affaire personnellement à lui, les sentinelles, les officiers de quart. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Transitif) Proportionner.
- Mesurer ses dépenses à son revenu, sur son revenu.
- Mesurer ses entreprises à ses forces.
- C’était une chose touchante de voir le vieux luthier, affaibli par son chagrin et par sa maladie, cheminer pas à pas, la main droite posée sur l’épaule du blond enfant qui mesurait docilement sa marche sur celle de son père, et paraissait tout fier de lui servir de guide et d’appui. — (Xavier Marmier, Histoire d’un pauvre musicien, 1866)
- Régler avec sagesse, avec circonspection.
- Il n’entreprend rien sans avoir bien mesuré toutes choses.
- Prenez garde à ce que vous direz, mesurez vos paroles.
- C’était un petit homme, très maigre, sous un méchant tchapane. Mais, à cause de l’importance de sa mission, il mesurait avec avarice et emphase ses propos aux valets d’écurie et palefreniers qui l’assiégeaient. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
- L'odeur de l’ambre solaire avait curieusement un effet aphrodisiaque sur Albert qui devenait infernal. Moi, je mesurais mes élans car je détestais prendre un râteau. — (Michel Charton, Chronique ordinaire d'un baby-boomer, Éditions du Panthéon, 2015)
- (Intransitif) Avoir comme mesure.
- Romain avait 22 ans ; il mesurait exactement un mètre soixante-quatorze, il était même arrivé à atteindre un mètre soixante-quinze sous la toise du conseil de révision, en respirant profondément et en se tenant très droit. — (Guy Marchand, Le soleil des enfants perdus, Éditions Neige/Ginkgo éditeur, 2011, chapitre 1)
- (Pronominal) Lutter contre ; se comparer à ; vouloir s’égaler à.
- Elles en font des chasseresses audacieuses comme elles-mêmes, des guerrières qui se mesurent sans crainte avec les grands fauves, […]. — (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
- Le fils a besoin du père pour contenir sa violence débordante et pour se mesurer à lui. — (Jean Monbourquette, La violence des hommes, Novalis/Bayard, 2006)
- Montréal ne gagne rien à se mesurer à Toronto — (Le Devoir, 4 septembre 2002)
-
moitié
- L’une des parties d’un tout divisé, partagé également en deux.
- En général, pour qu'une personne puisse se voir en entier dans un miroir, la hauteur de celui-ci doit égaler au moins la moitié de la hauteur de la personne. — (Douglas C. Giancoli, Physique générale: Ondes, optique et physique moderne, 1993, page 67)
- La moitié de 4 est 2.
- La majorité absolue des suffrages se compose de la moitié des voix, plus une.
- (Plus courant) Portion, une part qui est à peu près de la moitié.
- Cette fois, ce fut Damen que les soldats congratulèrent. Il revêtait désormais un prestige nouveau à leurs yeux, en tant que celui dont les réflexes affûtés avaient sauvé la moitié des hommes et la totalité du vin. — (C.S. Pacat, Prince Captif, tome 2 : Le Guerrier, traduit de l'anglais (Australie) par Louise Lafon, éd. Milady/Bragelonne, 2017, chapitre 8)
- Faire bouillir un liquide jusqu’à ce qu’il soit réduit à la moitié, à moitié.
- (Familier) Personne de petite taille.
- Une moitié d’homme.
- (Sens figuré) Conjoint par rapport à sa conjointe, ou conjointe par rapport à son conjoint.
- L’ignorance de ces pauvres femmes est inimaginable. Les fortunes sont bornées ; les maris lisent des journaux auxquels ils sont abonnés en commun, et que leurs moitiés ne voient jamais. Leur rôle est absolument réduit à celui de faire des enfants et de les soigner quand ils sont malades. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Muserolle.– Messieurs, j’ai un ami… un homme honorable, qui est trompé par sa femme… J’ai trouvé ce matin un billet adressé à son audacieuse moitié et enfermé dans une canne. — (Eugène Labiche, Doit-on le dire ?, 1872)
- A partager sa couche La belle l'invita En quelques coups de hache Il la lui débita L'époux au bruit du bris Survint un peu inquiet Il partagea l'mari Pour garder sa moitié — (Boby Lapointe, Sentimental bourreau)
- L’envie de s’encanailler sexuellement auprès d'un « wesh wesh » de banlieue était passée pour la pulpeuse Marjorie qui s'orientait davantage vers une vie de « Marie-Chantal » à la disposition d'une moitié politicienne. — (Marek Corbel, Il était une fois 1945, Marseille : IS Édition, 2013, règle n° 1)
-
premier
- Adjectif numéral ordinal correspondant au nombre 1.
- Mais surtout nous pensons sans relâche au premier blessé, au premier mort du bataillon. Tout notre entendement butte sur ce premier cadavre. Nous comprenons le second, le troisième; mais, malgré nous, le premier mort que nous avons enfin étendu dans notre esprit, s’anime, se relève, et tout est à recommencer. — (Jean Giraudoux, Retour d’Alsace - Août 1914, 1916)
- (Par ellipse) - La coagulation se fait par passage dans trois bains contenant, le premier une solution de soude […], le second une solution d’albumine, et le troisième un bain de bichlorure de mercure (4,5%) qui sert de coagulateur. — (D. de Prat, Nouveau Manuel complet de filature ; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
- Qui précède tous les autres par rapport au temps, au lieu, à l’ordre, à la dignité, etc.
- Au même instant deux personnes entraient, […]. La première était René, le parfumeur, qui s’approcha de Catherine avec toutes les obséquieuses civilités des serviteurs florentins […] — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. VI ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 67)
- Bien qu’il eût perdu de sa première violence, le vent soufflait encore assez fort pour rendre très dangereux l’atterrissage […] — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 264 de l’édition de 1921)
- […] le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Vous préviendrez au village qu’on sonne en première classe et vous vous occuperez du prêtre, du fossoyeur et du menuisier ! — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 21)
- […] puis sous prétexte de prendre conseil, se dirigea vers l’auberge où il fit venir une première chopine suivie de plusieurs autres. — (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Qui passe devant ; qui vient en avant ; qui commence d’abord.
- Même lorsqu’il n’y a pas eu de cautérisation des premières voies digestives, les lésions du gros intestin persistent longtemps. — (Charles-Albert Vibert, Précis de toxicologie clinique et médico-légale, Baillière, Paris, 1907, page 225)
- Je l’ai fait passer le premier. — Il se jeta dans l’eau la tête la première.
- Le meilleur ou le plus considérable.
- Nous avons vu que le sol est la première richesse du royaume, que les bestiaux sont la première richesse du sol, et c’est là ce que les hommes de bureau ne comprennent pas, et ce que la politique vulgaire ne veut pas considérer. — (Emmanuel d’Harcourt, Réflexions sur la richesse future de la France, et sur la direction qu’il convient à donner à la prospérité du royaume, C.-J. Trouvé & chez Madame Huzard, Paris, 1826, page 289)
- La proximité du plaisir le rendait généreux. Il présenta son neveu, un jeune homme du premier mérite, un de nos plus grands poètes, Horace Produit enfin ! — (Pierre Mezinski, Simon Rouverin : le forçat du canal, Calmann-Lévy, 1994)
- (Par ellipse) (Familier) De première : d’une grande qualité.
- Ma parole, on se serait cru au Châtelet, tant la mise en scène était de première. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre XII, Série noire, Gallimard, 1956, page 109)
- N’importe quel.
- Cela ne réclamait point des dons prodigieux ni une intelligence d’élite. Le premier courtaud de boutique jeté dans cette voie devait fatalement, automatiquement, aboutir à la vie large et facile. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- Sa cravate montrait des signes d’usure et il s’habillait en drap recardé que la première pluie décatissait. — (Roger Ferlet, De la soie dans les veines, Paris & Genève : Éditions Jeheber, 1958, chap 14)
- Qui est indispensable ou qui est nécessaire avant tout.
- Preuve que c’est la religion qui le dirige, c’est que son premier soin, son soin principal fut de la faire fleurir. Je dis son premier soin. — (Clément, « Oraison funèbre du prince Stanislas Ier, roi de Pologne, etc., prononcée le 21 juin 1766 », dans la Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés du premier ordre, vol. 55, Jacques-Paul Migne, Paris, page 506)
- Pour Sophie , elle ne va pas si loin : son premier devoir est celui de fille, et c’est maintenant le seul qu’elle songe à remplir. Son unique vue est de servir sa mère, et de la soulager d’une partie de ses soins. — (Jean-Jacques Rousseau, « Émile ou De l’éducation », livre 5, dans les Œuvres de J.-J. Rousseau, citoyen de Genève, volume 2, 1re part., Belin, Paris, p. 405)
- Qui avait été auparavant, qu’on avait déjà eu.
- […] il dressa procès-verbal de contravention, et, par suite, le conseil de préfecture condamna la dame d’Amonneville à détruire la digue et l’aqueduc , et à rétablir les lieux dans leur premier état. — (Recueil général des arrêts du Conseil d’État, vol. 4, annotations de Germain Roche et de Félix Lebon, Paul Dupont, Paris, 1842, page 95)
- Il porta même la gloire de ses armes plus loin; dompta les Saxons, les rendit tributaires, & rétablit la Monarchie Britannique dans sa première splendeur; mais sa cruauté le fit mettre au nombre des Tyrans. — (Isaac de Larrey, Histoire d’Angleterre, d’Écosse, et d’Irlande, part. 1, Reinier Leers, Rotterdam, 1707, page 114)
- Qualifie le commencement ou l’ébauche de quelque chose.
- Ma première idée est-elle la bonne ? Les créateurs ont souvent tendance à s’attacher à la première idée qui les satisfait vraiment. Attention à laisser à vos idées le temps de la maturation. — (Christelle Fleury et Aurore Dohy, Trouver son idée de business, Groupe Express Éditions, 2007, page 20)
- Mais, pour la première mouture du spectacle, en tout cas, nous ne montrerons pas toute la grève de Lip. Parce que vous envisagez déjà plusieurs moutures ? Ça, c’est sûr. C’est un spectacle qui va changer. — (Denis Bablet, « Rencontres avec Ariane Mnouchkine », dans Différent: le Théâtre du Soleil, no spécial de Travail Théâtral, juillet 1976, page 93)
- Le manuscrit de premier jet était daté, initialement, du 23 février 1862. A-t-il été écrit en une seule nuit, avant même la clôture du débat ? ou s’agit-il d’une date-souvenir, faisant mention de l’« idée-mère » ? — (André Jarry, Alfred de Vigny: étapes et sens du geste littéraire : lecture psychanalytique, volume 2, Librairie Droz, 1998, page 903)
- L’échalote se multiplie de caïeux qui sont mis en terre dès le premier printemps, c'est-à-dire en février-mars. — (Robert Laumonnier, Cultures maraîchères, J.-B. Baillière, 1952, page 519)
- (En particulier) Qualifie le début ou la première partie d’une période, d'un phénomène.
- De prime abord, le rayonnement de la pensée de Charles Maurras et l’influence de l’Action française paraissent faibles dans les îles britanniques au cours du premier vingtième siècle. — (Michael Sutton, « Le Maurrassisme de T. S. Eliot et le legs de T. E. Hulme », dans Charles Maurras et l’étranger, l’étranger et Charles Maurras, volume 2, sous la direction de Olivier Dard et Michel Grunewald, Peter Lang, Berne, 2009, page 323)
- On a souvent remarqué le pessimisme de la littérature du premier quinzième siècle en France. Les états dépressifs, les sentiments morbides s’y expriment sans fin. — (La Mélancolie dans la relation de l’âme et du corps, Université de Nantes, 1979, page 46)
- La voie sociale-démocrate de la flexisécurité de l’emploi, couplée à une redistribution qui fasse prévaloir un principe de justice sociale à l’encontre des excès de la valeur actionnariale, est le chemin qui distinguera l’Europe dans la mondialisation de ce premier XXIe siècle. — (Michel Aglietta et Laurent Berrebi, Désordres dans le capitalisme mondial, Odile Jacob, 2007, page 217)
- Ce premier Néolithique de Grèce orientale se caractérise aussi par une céramique monochrome et/ou peinte et par une industrie macrolaminaire, produisant des outils, dont la plus grande part portent des retouches marginales. — (Nicolas Cauwe, Pavel Dolukhanov et Pavel Kozlowzki, Le Néolithique en Europe, chapitre 6.1.1, Armand Colin, 2007)
- L’idée que le premier christianisme aurait été uni et que seul le temps aurait provoqué schismes et désunion est un mythe. — (Après Jésus. L’invention du christianisme, sous la direction de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, page 291)
- Qualifie le rôle et la position hiérarchique à celui qui est le leader dans une fonction.
- Le roi , par le droit de sa couronne , est le premier chanoine honoraire héréditaire des églises de Saint-Hilaire de Poitiers , de Saint-Julien du Mans , de Saint-Martin de Tours , d’Angers , de Lyon & de Châlons. — (Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, volume 7, partie 1, sous la direction de Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert, les Sociétés typographiques, Berne & Lausanne, 1782, page 233)
- Maire de Lille en 1973, il est élu député PS du Nord la même année. Premier ministre de mai 1981 à juillet 1984. En juin 1988, il est premier secrétaire du parti socialiste. — (Gérard Bacconnier, Bruno Benoît et Gérard Clément, La Mondialisation en fiches : genèse, acteurs et enjeux, Bréal, 2008, page 43)
- Ils avaient fait leurs premières armes sur le port, quelques incursions à South Brooklyn pour s’aguerrir, et ils se voyaient bientôt première gâchette pour un caïd de la trempe de Guido Corrado […] — (Don Pendleton, Les Cercueils de Cape Liberty, chapitre 8, (collection L’Exécuteur no285), 2011)
- Dans les grandes communes, le premier adjoint a un emploi du temps et parfois un rôle aussi important que le maire, en conséquence est-il de bon ton de s’adresser à lui en ces termes : Bonjour, monsieur le maire-adjoint. — (Histoire des maires de Bordeaux, Les Dossiers d’Aquitaine, 2008, page 20)
- (Mathématiques) (Postposé) Qualifie un nombre entier naturel qui possède seulement deux diviseurs entiers positifs distincts, l’unité et lui-même.
- Fermat a laissé plusieurs théorèmes curieux sur les nombres premiers; voici le principal : si n est un nombre premier et x un nombre quelconque non divisible par n, la quantité xn-1-1 sera divisible par n. — (Dictionnaire des sciences mathématiques pures et appliquées, volume 2, sous la direction de Alexandre-Sarrazin de Montferrier, Bibliothèque scientifique, Paris, page 352)
-
remarquer
- Marquer à nouveau.
- On avait déjà marqué ces pièces de vin, on les a remarquées.
- Observer quelque chose ; faire attention à quelque chose.
- En montant un vaste escalier à tapis, où je remarquai toutes les recherches du comfort anglais, le cœur me battit; j’en rougissais, je démentais mon origine, mes sentiments, ma fierté, j’étais sottement bourgeois. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Vers 1 heure du matin, je remarque que mon feu rouge de babord est éteint. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- « J’ai remarqué qu’ils parlent plus, qu’ils se cherchent, qu’ils reprennent des idées des écologistes », analyse aussi Alexandre Florentin, du groupe écologistes de Paris. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 3)
- Cependant, en allant reprendre son sac, Tarik remarqua qu'un jeune homme, d'une vingtaine d'années environ, adossé au mur d'en face à la manière d'un “ hittiste ”, une jambe levée, ne cessait de les observer en souriant. — (Kamal A. Bouayed, Les sans-destin, Alger : éditions Dahlab-Enag, 2004, page 237)
- Distinguer parmi plusieurs autres personnes ou plusieurs autres choses.
- Cet enfant se fait remarquer par sa sagesse.
- Parmi ces tableaux, j’en ai remarqué un de Raphaël.
- J’ai remarqué un tel dans la foule.
- Il s’est fait remarquer dans tous les emplois par où il a passé.
- Cette femme se fait remarquer. Elle manque de tenue (emploi péjoratif dans ce cas).
-
taper
- (Familier) Frapper du plat de la main, battre, donner un ou plusieurs coups.
- Taper un enfant.
- Si vous désobéissez, je vous taperai.
- Elles se tapèrent comme les laveuses tapent leur linge, rudement, en cadence. Quand elles se touchaient, le coup s’amortissait, on aurait dit une claque dans un baquet d’eau. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1877, page 400)
- Se taper le front.
- Ça riait en se tapant les cuisses. — (Jean Giono, Un de Baumugnes, 1929, page 67)
- Frapper, cogner, toquer pour produire un bruit.
- Dedans on buvait des boissons variées qu’à la couleur on reconnaissait pour du cidre, du café ou de l’eau-de-vie, et l’on tapait les verres ou les tasses sur les tables avec des éclats de voix qui ressemblaient à des disputes. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- Il faisait joyeusement taper ses béquilles sur le pavé. — (René Benjamin, Gaspard, 1915, page 150)
- Taper trois coups à la porte.
- (Théâtre) Frapper trois coups pour annoncer le début du spectacle.
- L’Annoncier tape fortement le sol avec sa canne, et lorsque le silence règne, il annonce : Le Soulier de satin ou Le Pire n’est pas toujours sûr — (Paul Claudel, Le Soulier de satin, 1944)
- (Musique) Mal jouer de la musique en frappant sans nuance sur un instrument.
- Il n’y avait guère là, le soir, que la seconde des corsets, miss Powell, qui tapait sèchement du Chopin sur le piano. — (Émile Zola, Au Bonheur des dames, 1883, page 648)
- Dactylographier, écrire à la machine ou à l'ordinateur, les doigts frappant le clavier.
- Je lui dictais sévèrement des choses ennuyeuses qu’elle tapait avec une application timide, toute frêle, toute mièvre dans sa robe de confection simili popeline. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 199)
- J’étais écœurée de son attitude, elle jouait les étonnées et essayait de me persuader que c'était Jojo qui avait tapé ce courrier. — (Catherine Podgorski, Charlatan, Scélérat, Menteur! Je vous présente mon employeur, Éditions Publibook, 2001, page 68)
- Je tapai un début de phrase, sans conviction. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 30)
- Jouer, le complément d’objet désignant des cartes (→ voir taper le carton) ou un jeu de cartes.
- Il regarda dans la glace quatre vieux qui tapaient une belote en silence. — (René Fallet, Banlieue sud-est, 1947, page 33)
- Les vrais « hommes » se réfugient chez Dupont tout est bon, où la banalité est encore de mise, dans les tabacs rebelles aux effets, et tapent leurs parties de cartes sur le tapis de tout le monde sans verser dans un académisme de sages-femmes. — (Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris, 1939, page 137)
- (Argot) Prendre.
- On pique, on avale… on tape dans le tas avec les doigts… le tout c’est de s’y mettre… Et c’est excellent ! — (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Mort à crédit, Denoël, Paris, 1936, page 324)
- (Populaire) Se faire donner ou prêter de l'argent.
- Mon fils m’a tapé vingt euros.
- Gontran.— Non, je viens pour le taper, ainsi vous comprenez…Moricet.— Le taper !… Vous frappez votre famille ?Gontran.— Mais non… Je voudrais qu’il me prête cinq cents francs. — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Je ne sais pas si vous savez que vous êtes comtesse de Combray et que le chapitre vous doit une redevance ?— Je ne sais pas ce que me doit le chapitre, mais je sais que je suis tapée de cent francs tous les ans par le curé, ce dont je me passerais. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 198)
- L’idée du mariage flottait autour de Jacques : « Je ne puis pourtant plus taper maman », pensait-il ; de fait, la marquise d’Iscamps était bien capable de se ruiner toute seule et sans qu’on l’y aidât. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
- Lecouvreur était encore un bleu dans le métier de bistrot. Il ne savait pas se débarrasser des raseurs qui le tapaient d’une tournée. — (Eugène Dabit, L’Hôtel du Nord, 1929, page 60)
- Entre vingt et trente ans, on peut taper les copains pour finir le mois, ça n’a pas d’importance. Entre trente et quarante, ça commence à devenir pénible. Au-dessus de quarante, c’est intolérable. — (Roger Vailland, Drôle de jeu, 1945, page 206)
- (Intransitif) Frapper, donner un ou plusieurs coups, rosser, heurter, cogner.
- Taper sur quelque chose.
- Il lui tapa sur le ventre.
- Elles couraient et couraient. Leur cœur tapait ; bientôt le souffle leur manqua. — (Henri Pourrat, Gaspard des montagnes, 1930, page 242)
- Ce fut lui, enfin, qui enfonça les crochets pour les fameux rideaux, non sans taper du marteau sur ses doigts. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
- Levaque, délassé et excité d’avoir tapé sur sa femme, tâcha vainement d’entraîner Maheu chez Rasseneur. — (Émile Zola, Germinal, 1885, page 1233)
- (Intransitif) (Par extension) En parlant du soleil, frapper par sa puissance ou sa luminosité.
- Le soleil tapait à travers la vitre, je comptais les gares et je lisais et relisais l’adresse et le numéro de téléphone sur la carte de Georges. — (Lolita Pille, Bubble gum, Bernard Grasset, Paris, 2004, ISBN 2-246-64411-9, chapitre III, page 43)
- Mets-toi une casquette, le soleil va taper fort aujourd'hui. — (Michel Rabagliati, Paul à la pêche, éditions la Pastèque, Montréal, 2006, page 75)
- (Intransitif) Frapper, atteindre.
- Taper à côté : Échouer.
- Taper dans le mille : Réussir.
- (Intransitif) Monter à la tête, enivrer.
- Tu monteras deux bouteilles de notre Lunel… du deux francs… de celui qui tape. — (Edmond et Jules de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1864, page 129)
- Prendre au nez, à la gorge, puer.
- Ça tape ici !
- Il tape des arpions que c’est pas croyable… On se recule nauséeux. — (Bertrand Blier, Les Valseuses, 1972)
- (Pronominal) (Populaire) Manger, boire.
- J’avais de quoi alimenter la conversation chez Lipp où j’avais l’intention d’aller me taper une choucroute. — (Jo Barnais, Mort aux ténors, chapitre II, Série noire, Gallimard, 1956, page 19)
- Tiens, ma vieille elle a soixante-cinq ans, j’habite avec elle. Eh bien, à son âge, elle se tape encore son kil de rouge dans la journée. — (Jean-Paul Sartre, Les Chemins de la liberté : La Mort dans l’âme, 1949, page 247)
- (Pronominal) Faire, être obligé, contraint de faire.
- C’est moi qui ait dû me taper tout le travail.
- «Qu’il se débrouille. Je me suis déjà tapé les mesures à défendre», souffle à Chez Pol un cador du groupe LREM à l’Assemblée. — (Sylvain Chazot, Etienne Baldit et Chez Pol, À LREM, la patience envers Jean-Michel Blanquer a des limites, Libération, 18 janvier 2022)
- J’ai dû me taper tout le trajet à pied.
- (Pronominal) Être atteint par, subir.
- Se taper une angine.
- (Pronominal) (Vulgaire) Se faire, faire l’amour avec.
- Se taper un mec.
- Se taper une meuf.
- (Pronominal) (Populaire) Faire coup blanc, ne rien obtenir, faire des efforts en vain.
- Tu peux toujours te taper.
- (Pronominal) (Vulgaire) Se branler, n’en avoir rien à foutre.
- Je m’en tape !
- Je n’en ai rien à taper.
- Nous faisons des confidences, toujours des confidences – « grande rencontre », « profonde générosité », « c’est un homme formidable » – d’une impudeur démente et dont tout le monde se tape. — (Fabrice Luchini, Comédie française, Flammarion, J’ai lu, 2016, page 198)
- (Familier) Consommer de la drogue par le nez.
- […] ce n’est pas parce que 11% des fumeurs de cannabis vont ensuite se taper une ligne de coke qu’ils le font à cause de la ganja qu’ils ont fumée. — (Théo Chapuis, Une fois pour toutes, le cannabis conduit-il à la consommation d'autres drogues ?, site konbini.com, 29 avril 2015)
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transmet
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent de transmettre.
- Le réfractaire-né avait reproché à son confrère et ami, dans son article du Citoyen libre, du 15 février 1881 : « d’offrir une prime à la servilité, de présenter aux loups la pâtée des chiens, de nouer un bouchon de paille à la queue d’un pur-sang, d’émasculer les forts, d’abeilardiser les virils, de sembler croire, enfin, que la littérature se transmet comme une couronne et qu’il y a une dynastie d’idées à répandre »… — (Lucien Descaves , Souvenirs d’un ours, 1946, pages 158-159)
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net
- (Linguistique) Code ISO 639-3 du nete.
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planter
- Fixer une plante en terre pour qu’elle prenne racine et qu’elle croisse.
- Dans les vergers ou les terrains vagues, où l’on ne compte pas sur la récolte du sol, on plante en général 200 pommiers ou poiriers par hectare. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 136)
- La solution se trouve dans les jardins disséminés çà et là. Beaucoup d’habitants y passent une partie de la journée, devisant joyeusement de parcelle à parcelle en plantant des salades. — (Michel Eltchaninoff, « Carnet de la drôle de guerre », dans la newsletter du 21/03/220 de Philosophie Magazine.)
- Garnir d’arbres.
- Planter un bois, une allée.
- (Absolument) Planter des plantes.
- Il aime beaucoup à planter.
- Mettre en terre avec la main, au lieu de semer des graines ou des grains par poignée, et aussi pour des bulbes.
- Planter des noyaux, des pépins.
- Planter des pois, des fèves, etc.
- Planter des bulbes d'oignon ou des patates.
- Enfoncer en terre en laissant paraître une partie en dehors.
- Planter des bornes, un poteau, un piquet, des jalons, une croix, …
- Planter un étendard, un drapeau, L’arborer sur les remparts d’une ville prise d’assaut, au moment où l’on y entre.
- Planter l’étendard de la croix dans un pays, Y introduire la religion chrétienne.
- Planter sa tente, S’établir quelque part.
- Enfoncer un objet pointu.
- Planter son couteau dans la table
- Planter un clou
- (Argot) Poignarder.
- Évidemment, c’est mieux de planter un méchant, ça fait moins de peine, on a l’impression de participer à une opération ville propre. — (Franz Bartelt, Le Jardin du bossu, Gallimard, 2004)
- (Théâtre) Disposer un décor sur la scène.
- Planter un décor.
- (Architecture) Planter un édifice, Faire les premiers travaux pour la construction d’un édifice.
- (Familier) Être planté quelque part, être dans quelque lieu sans en bouger ou s’en éloigner.
- Et ils restèrent plantés, serrés les uns contre les autres, tout en noir, achevant les vieux vêtements du deuil de leur père.— (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883, Éditions Gallimard, 1980, page 29 ISBN 2070409309)
- J’étais planté là à vous attendre. On dit aussi
- Planter une personne en quelque endroit, L’y aposter, l’y mettre en observation.
- (Familier) Quitter, abandonner quelqu'un ou quelque chose, s'en séparer, ne vouloir plus en avoir affaire.
- Au bout de huit jours, ou elle m’ennuie, je la plante là, ou elle me plaît trop, elle le voit, et se moque de moi. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Je la rendrais malheureuse d’ailleurs, horriblement malheureuse ; le beau profit ! Le lendemain de mes noces, elle serait jalouse, elle aurait tort. Six mois après, elle aurait raison. Je la planterais là, je serais impitoyable ; je me connais, et j’en suis sûr. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 196)
- — J’ai planté là madame la baronne, continua mademoiselle Clara, et je suis entrée chez madame Donis. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- — Vous ne pouvez pas nous lâcher si près du but ! On y est presque !— Je plante la tente, je peux planter les sœurs… — (Maëster, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, La Guère Sainte, Drugstore, 2008, ISBN 978-2226175601)
- Si vous ne voulez pas faire ce que je vous dis, je vous planterai là et ne me mêlerai plus de vos affaires.
- « Comment t’es arrivée là ?— J’ai planté mon ex quand j’ai su qu’il avait une poule. »
- Il a planté là les vers, la musique.
- Il a aussitôt planté là son travail et s’en est allé.
- (Québec) Se faire battre, employé sous la forme se faire planter.
- « Pis, t’as-tu gagné ta game d’hockey?— Pentoute. On s’est fait planter cinq à zéro. »
- (Intransitif) (Informatique) Se dit d’un ordinateur ou d'un logiciel lorsqu’il rencontre une erreur le rendant inutilisable.
- Ce logiciel a planté, il faut que je redémarre mon ordinateur
- (Pronominal) (Populaire) Se tromper, ne pas réussir une épreuve, un travail…
- Je me suis lamentablement planté à mon contrôle.
- Si ça ne marche pas, c’est que tu t’es planté quelque part durant l’assemblage !
-
dépasser
- Aller au-delà de quelque chose.
- Maintenant qu’il avait dépassé la zone et franchi les lignes de rebat, Kinkin marchait plus librement, respirant à longs traits, révâssait même un peu. — (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Ils n’avaient pas dépassé la boutique de l’épicier, vers la mer, que le tonitrument de l’autre bal, celui qui était de ce côté-ci du fleuve, s’éleva à son tour. — (Marguerite Duras, Les Petits chevaux de Tarquinia, Gallimard, 1968, page 112)
- Laisser derrière soi, en allant plus vite.
- Deux autres voyageurs se trouvant logés à la même enseigne que moi, nous allons trouver un loueur de voitures qui se charge de nous transporter à notre destination pour la somme de 13 pesetas; et, quelques minutes plus tard, nous sommes confortablement installés dans un léger véhicule attelé de deux bons chevaux qui ne tardent pas à rattraper et à dépasser le coche public. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, volume 16, page 1039)
- Excéder en longueur, en hauteur, en valeur, etc.
- Les cheminées et les toits de chaume, à droite et à gauche de la route, dépassaient à peine les montagnes de neige. — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813, J. Hetzel, 1864)
- Des marchands d’un champagne dont la médiocrité n’était dépassée que par son prix qui ne cessait de monter, ne se préoccupaient plus, à Montmartre comme à Montparnasse, que d’adapter les soi-disants plaisirs de Paris à des images étrangères et le plus souvent chromolithographiques. — (Jean Valmy-Baysse, La Curieuse Aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950, page 237)
- Les seuls marchés qui aient conservé quelque importance sont ceux de Formerie, de Gournay et de Songeons. Le premier dépasse de beaucoup tous les autres, même celui de Gournay. — (Th. Leroux et M. Lenglen, L’Agriculture dans le département de l’Oise, J. B. Baillière, 1909, page 379)
- Après huit heures de marche en terrain souvent difficile, par un sirocco étouffant et une température qui doit dépasser 60° au soleil, nous atteignons Ras El-Ma, la source de l’oued Fez, à douze kilomètres de la capitale. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 255)
- (Aéronautique, Militaire) (Intransitif) Déborder.
- (Sens figuré) (Par analogie) Aller au-delà de ce qui existe, de ce qui est prévu.
- — Cette panoplie de données objectives et quantifiées permet de dépasser largement l’approche intuitive, pifométrique et incertaine qui reste la plus souvent celle de la psychologie historique. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 50)
- Ce n’est pas un coup de folie avec des gestes qui dépasseraient la pensée. Non, c’est décidé, déterminé, mûri, froid. — (Luc Leroux, Féminicides : « Tant que j’ai mon Téléphone grave danger, il ne peut rien m’arriver », Le Monde. Mis en ligne le 30 décembre 2019)
- Le succès dépassa nos espérances.
- Être dépassé par les événements.
- (Sens figuré) Stupéfier, aller au-delà de l'entendement.
- Que tu perdes ton temps à écrire des romans, et que tu risques tes quatre sous pour les imprimer, ça me dépasse… Excuse-moi : je ne trouve pas d’autre expression : ça me dépasse… — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 52)
-
beauté
- Qualité de ce qui est beau, de ce qui est esthétique à la perception. — Note : Se dit en général de ce qui touche et charme les sens, l’esprit, l’âme, de ce qui est excellent en son genre.
- Nous arrêtons nos regards sur une femme seulement pour satisfaire le plaisir des yeux et pour contempler ce que les hommes appellent la beauté. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Deux pages parurent, portant des flambeaux et éclairant une femme d’une taille imposante, d’un maintien majestueux, et surtout d’une admirable beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
- Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
- — La beauté, pour une femme, c’est la plus grande richesse. La beauté suffit. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Elle découvre des gestes de coquetterie qui, comme les gestes de pudeur, revêtent une sorte de beauté austère d’être accomplis dans la solitude. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Il s’émerveille des beautés de la nature; des vergers riches d’arbres fruitiers, des vignes étagées sur les pentes situées au midi, des forêts verdoyantes qui drapent les pentes, douces d’abord puis abruptes, des vallées dominées par les massifs rocheux couronnés, encore à cette saison, par les sommets neigeux. — (François Peyrot, Les Vaudois, volume 1 : Les Colporteurs de L’Évangile, L’Âge d'Homme, 1988, page 9)
- La stylique ou design est la valorisation esthétique d’un produit. Elle allie fonctionnalité et beauté. C’est un aspect fondamental lors de la mise en marché du produit. — (Ventes et productions touristiques, BTS Ventes et productions touristiques, 2e année, Éditions Bréal, 2003, page 16)
- C’était une femme de trente-deux à trente-trois ans, qui avait dû être d’une merveilleuse beauté avant que ses joues e fussent creusées, avant que son teint eût pâli. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Quand je la menai à l’autel, j’étais bien convaincu que ma femme l’emportait en beauté sur toutes les femmes belles de la terre. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- C’était à cette époque une femme de cinquante-deux à cinquante-trois ans à peu près, qui conservait, grâce à son embonpoint plein de fraîcheur, les traits de sa première beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Je vis que sa beauté, comme son caractère, était absolument sans fard. Ni rouge aux lèvres, ni fer aux cheveux ; rien aux cils ni aux paupières. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
- Elle est d’une beauté ravissante, de la plus grande beauté.
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marcher
- Déplacement par mouvements alternatifs des jambes ou des pattes ; démarche.
- Quel marcher !
- Mais la Grand’Gothe, survenant avec son marcher et son parler masculin, ne lui laissa pas le loisir de s’abandonner à sa douleur. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Spécifiquement) (Basket-ball) Faute d’un joueur qui fait plus de deux pas sans dribbler, sanctionnée par la récupération du ballon par l’équipe adverse.
- Sur une remise en jeu, le Marsupilami cale le ballon sous le bras et commence à marcher tranquillement comme à l'entraînement, pour signer l’un des marchers les plus fous de l’histoire de la NBA. Le pire étant que le numéro 0 et favori au titre de MVP cette saison s’étonne lui même de se faire sanctionner. — (Le Dauphiné, NBA : un marcher d'anthologie signé Russell Westbrook, ledauphine.com, 19/01/2017)
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valider
- Rendre valide ou déclarer valide.
- Le 13 mai 1781, treize signataires valident la première nomination d’un « collecteur des deniers pour la confection de la grand’route ». — (Antoine Follain, Le village sous l’Ancien Régime, Fayard, 2008)
- Or, il est constant que la loi romaine autorisait, validait ces unions contractées par suite du divorce. — (Jacques-Pierre-Joseph Lesurre, De la juridiction de l’église sur le contrat de mariage considéré comme matière su sacrement, Lyon : Perisse frères, 1836, 2e éd., page 67)
- Une étude récente a démontré que les chances de valider son billet de train dès la première introduction dans le composteur sont de 1 sur 200 000 […]. — (Pascal Fioretto, Petit dictionnaire énervé de nos vies de cons, Paris : Éditions de l'Opportun, 2011)
- […], vous désarmiez des critiques qui ne nous avaient guère épargnés au départ, […] lesquels ne s’attendaient sans doute pas à ce que vous validassiez ainsi des choix qui au départ étaient loin d’être assurés du succès. — (Jean Chesneaux, L'engagement des intellectuels : 1944-2004, Éditions Privat, 2004, page 44)
- Ensuite, si ces Églises eussent voulu contester l’œcuménicité du concile jusqu’à leur réunion, elles auraient exigé que tout ce qui avait été fait jusque-là, fût recommencé, ou, tout au moins, qu’elles le confirmassent, et le validassent par une approbation formelle, […]. — (César-Guillaume de La Luzerne, Sur la Déclaration de l’Assemblée du Clergé de la France en 1682, Paris : Potey, 1821, page 398)
- (Moderne) (Management) Confirmer.
- À côté des verbes irréguliers, s’est constituée depuis les années 1980 une nouvelle famille, celle des verbes laids. Sont apparus valider, checker, initier, générer, impacter. Ils font autorité plus qu’ils ne signifient. Ils attestent de l’appartenance du locuteur à la sphère manageuriale. C’est un sabir qui se parle dans l’industrie, dans les services, dans les administrations, et demain, qui sait, dans les abbayes. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, page 23)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.