Dictionnaire des rimes
Les rimes en : dogmatisme
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "dogmatisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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luthéranisme
- (Christianisme) Doctrine de Luther ; religion des luthériens.
- Ainsi, ceux qui s'étaient séparés de l'Église romaine appartenaient déjà à deux sectes très distinctes : les uns au luthéranisme, les autres au zwinglianisme, précurseur du calvinisme. — (Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, Vol.6, 1858, page 158)
- Mais enfin c'était un flot de luthéranisme qui envahissait l’Angleterre consentante. — (Berthe Gavalda, Les Églises en Grande-Bretagne, PUF, Que sais-je?, 1959, page 7)
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hégélianisme
- Doctrine de Hegel.
- L’expérience esthétique des œuvres exige et produit l’abolition du jugement pratique sans, dans le hégélianisme, s’accomplir dans un pur jugement de goût. — (Caroline Guibet Lafaye, L’Esthétique de Hegel, 2003)
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éréthisme
- (Médecine) Augmentation morbide de l’activité d’un organe.
- Dès qu’on le prononce devant lui, immédiatement une partie de ses cellules cérébrales entre en éréthisme. — (Yves Guyot, La Prostitution, 1882)
- Éréthisme mercuriel, symptômes induits par une intoxication au mercure — (Dr Michael Koller, Dr Claudia Pletscher, Dr Marcel Jost, Factsheet Mercure, SUVA. Mis en ligne le janvier 2013)
- (En particulier) (Médecine) Augmentation des bruits du cœur.
- (Sens figuré) Passion maladive à l’état d’exaltation.
- Personne ne pense tant aux plaisirs sexuels que ceux chez lesquels l’amour a été réprimé.(…). La nuit et le jour ces malheureux sont la proie de rêvasseries lubriques qu’accompagne un éréthisme pénible. — (Jean Marestant, « L'Éducation Sexuelle », Éditions de la Guerre Sociale, 1910)
- La grande faiblesse de l’enchantement marchand, c’est sa tendance irrépressible à la banalisation accélérée. Ses prodiges ne sont qu'éphémères, ses merveilles sans épaisseur. Il est donc obligé de compenser, par un éréthisme continuel et de plus en plus exacerbé des sensations chez les sujets à stupéfier, l’ennui et la déception qui dérivent comme une fatalité de ses produits, ou mieux sont contenus en eux comme leur composante essentielle. — (Joël Gayraud, La Peau de l’ombre, éditions José Corti, Paris, 2004, page 229)
- L’éréthisme de mon cœur est d’une extraordinaire brutalité. — (Éric Mortier, Et cueillir des fruits, éditions Edilivre, Paris, 2011, page 110)
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germanisme
- (Linguistique) Façon de parler propre à la langue allemande.
- (Par extension) (Linguistique) Façon de parler empruntées à la langue allemande et transportées dans une autre langue.
- Les premières sont écrites dans le langage de Nimègue, flamand mêlé de quelques germanismes. — (Revue missionnaire des jésuites belges, 1876)
- Malheureusement donc, cette langue n’est pas ma langue maternelle, et je ne sais jamais comment éviter et découvrir les germanismes en parlant français. — (Jens Häseler, Antony McKenna, La vie intellectuelle aux refuges protestants : actes de la table ronde de Dublin, juillet 1999. Huguenots traducteurs, 2002)
- Les Flamands "déjoualisent" : en accédant au statut de "nation", au cours des années soixante, les Flamands, jadis dominés par les Wallons francophones, se sont rendus compte que le "flamand", cet ensemble de dialectes et de patois du néerlandais, bourré d’archaïsmes, de régionalismes, de gallicismes et de germanismes, ne pourrait leur servir de langue nationale. — (L’Actualité, volume 1, 1976, page 68)
- (Plus rare) (Histoire) Manières, façons, comportement des anciens Germains.
- J’ai eu occasion de la restreindre pour la chevalerie, qui n’est pas et ne saurait être musulmane par son origine, mais qui est chrétienne et germanique ; le christianisme et le germanisme forment, selon moi, la chaîne et la trame de ce tissu ; les Arabes y ont ajouté la broderie. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, tome 19, 1839)
- (Politique) Nationalisme allemand ; pangermanisme.
- Cette guerre qui fut un affrontement entre « le germanisme et l’esprit universel conçu par la France », a mis en jeu non pas la victoire d’une nation sur une autre, mais la civilisation elle-même. — (Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, 1972)
- Le slavisme russe et le germanisme prussien auront peine à ne pas se heurter, mais leur choc peut tarder longtemps. — (Anatole Leroy-Beaulieu, La France, la Russie et l’Europe, Ligaran, 2015)
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monogénisme
- (Anthropologie) Système d’après lequel on admet que toutes les races humaines dérivent d’un seul couple, ou du moins d’une seule origine.
- Blumenbach est le champion du monogénisme contre certains de ses contemporains, en particulier l’anatomiste Samuel Thomas Sömmerring et l’historien et essayiste Christoph Meiners.
- Quoiqu’il en soit, ces points -polygénisme ou monogénisme ; fécondité des métissages ou métissages eugénésiques – faisaient débat au sein de la société d’anthropologie. — (Jean-Marc Bernardini, Le darwinisme social en France (1859-1918): Fascination et rejet d’une idéologie, 1997)
- (Linguistique) Théorie selon laquelle toutes les langues humaines dériveraient d’une langue commune, la langue originelle.
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étatisme
- Doctrine qui préconise la concentration des organismes industriels, commerciaux, etc., entre les mains de l’État et qui exagère les droits de l’État au détriment de ceux de l’individu.
- Son développement fut, donc, une lutte incessante contre les forces de l’étatisme et celle du capitalisme. — (Georges Guezennec, La Yougoslavie autogestionnaire: bilan critique d’une époque prestigieuse, 1991)
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monolinguisme
- Fait d’être monolingue, de ne parler qu’une seule langue.
- La logique du monolinguisme, qui fonde le modèle scolaire français, est la conséquence de ce processus d’unification nationale et de construction de la nation française. — (Christine Hélot, Du bilinguisme en famille au plurilinguisme à l’école, 2007)
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obstructionnisme
- Résistance active pour faire obstruction à quelqu'un ou quelque chose.
- Le parti d'opposition fait de l’obstructionnisme pour ne pas voter la loi.
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fonctionnalisme
- (Art) Doctrine architecturale qui met la priorité à la fonction sur l’apparence.
- On nous objectera alors que toute la théorie du fonctionnalisme n’est qu’un mensonge pour épater les naïfs, puisqu’un des chefs de l’école paraît l’avoir employée de cette façon. — (Charalambos Ath Sfaellos, Le fonctionnalisme dans l’architecture contemporaine, 1952)
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automobilisme
- (Automobile) Terme général qui désigne tout ce qui concerne les véhicules automobiles à vocation utilitaire ou dédiés au tourisme.
- L°automobilisme a pris, dans ces dernières années, une extension considérable : les voitures de promenade, de tourisme, les fiacres, les omnibus pour le transport en commun, les voitures de livraison, les camions, ont successivement demandé à la mécanique une traction plus puissante et plus économique. — (MM. Rochet, Guénot et Mesnager, Rapport sur l’automobilisme. Mémoire présenté au Congrès international de mécanique de 1900, reproduit en pages 69-90 du Bulletin de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, numéro de juillet 1900, page 69.)
- Les jeunes gens que j'ai connus les plus fanatiques d’automobilisme étaient auparavant les moins curieux de voyages. Le plaisir n'est plus ici de voir du pays, ni même d'arriver vite dans tel lieu, où du reste plus rien n'attire ; mais bien précisément d'aller vite. — (André Gide, Journal, août 1910 ; Éditions Gallimard, collection Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1948, page 310.)
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nominalisme
- (Philosophie) Doctrine qui s’est développée au Moyen Âge, d’après laquelle les idées n’ont aucune réalité objective et n'ont d'existence que verbale.
- On ne peut plus résoudre le problème fondamental de la Scolastique, celui de l'accord de la raison et de la foi; ou, si on tente de le résoudre en partant du conceptualisme ou du nominalisme, on sombre dans l'hérésie et l'on encourt les condamnations de l'Église […]. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- (Par analogie) Conception selon laquelle le but de la science ne serait pas la connaissance objective du réel, mais une interprétation des phénomènes visant une cohérence destinée à satisfaire avant tout l'esprit humain.
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antipatriotisme
- Sentiments, actes opposés au patriotisme.
- Ainsi on ne pourrait plus contester qu’il y ait une opposition absolue entre le syndicalisme révolutionnaire et l’État ; cette opposition prend en France la forme particulièrement âpre de l’antipatriotisme, […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 152)
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égalitarisme
- Doctrine politique prônant l’égalité des citoyens en matière politique, économique et sociale.
- A l’'égalitarisme affiché de la république, à l’égalitarisme militant des partis de gauche, les nouveaux convertis opposent la hiérarchie vitale, la survie des plus forts, la nécessité d’une maîtrise. — (Pascal Ory, L’anarchisme de droite, 1985)
- Ces militants radicaux ont rejeté l’égalitarisme formel que marquait la référence à la color blindness du fait du préjudice historique dont les Noirs américains avaient été victimes pendant des siècles et de la situation désastreuse sur tous les plans dans laquelle ils se trouvaient. — (François Vourc'h & Véronique de Rudder, « Ordre social raciste, classicisme et sexisme », dans Migrations société, vol. 18, n° 103 à 106, Centre d'information et d'études sur les migrations internationales, 2006, p. 124)
- «Ce qui m'a dégoûté, c'est de voir des profs de français enseigner la plus belle matière qui soit, prôner l’égalitarisme à tous crins et ne rêver que d'envoyer leurs mioches à Louis-le-Grand pour les bourrer de conformisme.»— (Matthieu Écoiffier, Un drôle de type, Libération, 30 avril 2010)
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isochronisme
- (Mécanique) Égalité de durée dans les mouvements d’un corps.
- L’isochronisme des vibrations du pendule.
- Le cercle ne possède une telle propriété, qui est l’isochronisme rigoureux , que dans la mesure où l’amplitude est « très petite ». — (Fabien Chareix, La philosophie naturelle de Christiaan Huygens, 2006)
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naturalisme
- (Didactique) Système de ceux qui attribuent tout à la nature comme premier principe.
- Le naturalisme de Lucrèce.
- Doctrine littéraire qui prétend s’inspirer directement et exclusivement de la nature.
- Et surtout, beaucoup d’indulgence, car le spectacle te semblera parfois d’un naturalisme plutôt cru. — (Isabelle Eberhardt, Yasmina, 1902)
- À distance, il est difficile de comprendre pourquoi cette « littérature de pontons » — suivant l’expression d’Huysmans — qu’était le naturalisme passionnait alors les esprits. Sans doute y avait-il là une réaction contre les fadeurs de Feuillet, de Feydeau, de Cherbuliez. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, Grasset, 1914, réédition Le Livre de Poche, page 55)
- Approche des sciences humaines qui part du principe que tout phénomène peut être décrit objectivement, et est donc stable et prédictible.
- Sous sa forme la plus stricte, le naturalisme estime qu'il existe une réalité objective et authentique répondant à un certain nombre de règles. Cette réalité est tenue pour indépendante du chercheur et de l'expérience personnelle qu'en a ce dernier. — (Argument, vol. xxi, n° 1, automne-hiver 2018-2019, page 144)
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latinisme
- Expression, tour de phrase propre à la langue latine, en particulier quand ils sont employés abusivement dans une autre langue.
- Son français est plein de latinismes.
- Mais cet usage de nor est en fait un latinisme, l’auteur l’utilise comme nec en latin, qui peut cumuler les fonctions coordinative et contrastive. — (Henri Suhamy, Stylistique anglaise, 1994)
- Au milieu du XVII° siècle, un obscur moraliste s’est attelé à rédiger, dans un castillan truffé de latinismes, des leçons sur l’agencement juridique du trafic social. — (Bartolome Clavero, La Grâce du don, traduit par Jean-Frédéric Schaub, 1996, page 7)
- C’était déjà le cas des poètes parnassiens, qui recouraient massivement aux latinismes et aux hellénismes lexicaux, syntaxiques, rhétoriques, insérés dans une forme métrique impeccablement classique. — (Dominique Maingueneau, Le discours littéraire : Paratopie et scène d’énonciation, 2004)
- M. Arnold paraissait aussi à l’aise à jongler avec les rapports d’exploitation des domaines de l’île d’Anjouan qu’avec la récurrence des latinismes chez Hölderlin. — (Pierre Assouline, Lutetia, Gallimard, 2005, collection Folio, page 64)
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cartésianisme
- (Philosophie) Philosophie de Descartes.
- Ce principe de la philosophie cartésienne, je pense, donc je suis, est ce que les adversaires du cartésianisme ont attaqué avec le plus de persévérance ; et cela se conçoit, car ce principe admis, l’autorité de la conscience et de la raison s’ensuit nécessairement. — (Jules Simon, Introduction de : « Œuvres de Descartes », édition Charpentier à Paris, 1845)
- Mais, avec le triomphe du Newtonisme et de l’Empirisme en Angleterre, du Cartésianisme en France, le règne de la Scolastique prend fin. — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1966)
- (Par extension) (Philosophie) Ensemble des philosophies qui se réclament des principes et des thèses de Descartes.
- Leibniz, Malebranche, et Spinoza sont les trois grandes figures du cartésianisme au XVIIIe siècle.
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immanentisme
- (Religion) Doctrine philosophique affirmant l’immanence de Dieu à la nature, c’est-à-dire que celui-ci agit à l’intérieur de celle-ci plutôt que de l’extérieur.
- C’est finalement le rejet de toute transcendance qui pousse Deleuze à ce pur immanentisme du désir, corrélatif d’un pur immanentisme du problématique. — (Sébastien Charbonnier, Deleuze pédagogue: la fonction transcendantale de l’apprentissage et du problème, 2009)
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intuitionnisme
- (Logique, Mathématiques, Philosophie) Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)…
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Philosophie) (morale) Doctrine selon laquelle les jugements moraux viennent d'un seul coup à l'esprit sans que nous ne sachions quels processus mentaux les ont produits.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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pessimisme
- (Philosophie) Doctrine philosophique selon laquelle le mal l’emporte sur le bien.
- J’imagine que le pessimisme grec provient de tribus pauvres, guerrières et montagnardes, qui avaient un énorme orgueil aristocratique, mais dont la situation était par contre fort médiocre […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p. 15)
- (Courant) Opinion, état d’esprit, de ceux qui sont portés à croire que tout va mal.
- Vous voulez sans doute dire, monsieur, que la vie est sans but? N'est-ce pas ce qu'on appelle le pessimisme? — (Jean-Paul Sartre, La Nausée, 1938)
- En dépit du mauvais pressentiment qui s'insinue en moi, je continue d'espérer. Il m'arrive parfois d'outrepasser mon pessimisme et de me retrouver « déçu en bien », comme disent les Suisses romands. — (Patrice Dard , Les nouvelles aventures de San-Antonio : Macchab Academy, Fayard, 2007, p.45)
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anticléricalisme
- Opposition à toute immixtion du clergé dans la politique.
- L’époque de l’anticléricalisme actif remonte dans l’Yonne à au moins trente années et nous n’en voyons plus que les suites, marquées par des églises écroulées ou à demi abandonnées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- […] il était enclin à faire siennes les formules d’ordre […] chères aux conservateurs […] Il n’en était séparé que par son anticléricalisme, de bon aloi sans doute mais qu’il prenait soin d’affirmer le plus rarement possible. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Les Écoles normales primaires étaient à cette époque de véritables séminaires, mais l'étude de la théologie y était remplacée par des cours d'anticléricalisme. On laissait entendre à ces jeunes gens que l'Église n'avait jamais été rien d'autre qu'un instrument d'oppression, et que le but et la tâche des prêtres, c'était de nouer sur les yeux du peuple le noir bandeau de l'ignorance, tout en lui chantant des fables, infernales ou paradisiaques. — (Marcel Pagnol, La gloire de mon père, 1957, collection Le Livre de Poche, page 21)
- J’ai montré un biais contre mon arrière-grand-tante. En 1929, je ne savais rien d’elle, mais l'absence d’esprit critique dont témoignait son ouvrage et sa platitude édifiante m’atterrèrent. Rien n’y manquait, pas même, si je ne me trompe, l’impie Voltaire dévorant ses excréments ; il faut avoir feuilleté ce genre d’ouvrages pour s’expliquer l’anticléricalisme virulent des radicaux de notre enfance, et même ce piteux Musée de l'Athéisme à Léningrad, qui en prend la suite. — (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 213)
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moralisme
- Forme intégriste ou formaliste de l’attachement à la morale.
- Dans les jardins d'Europe, et jusque chez les peuples les plus naturels, en Italie et en Espagne, l'indécrottable moralisme petit-bourgeois a représenté le progrès, l'humanité, le courage militaire, en personnages hideux. — (Henry de Montherlant, La Petite Infante de Castille, 1929, page 610)
- Si l’idée de déflétrir notre nature équivaut à transformer nos besoins, à ne pas les satisfaire en l’état, il peut sembler que le danger moral que l’on encourt est celui d’un moralisme idéaliste, d’oublier les besoins de l’autre en l’état. — (Stanley Cavell, Conditions nobles et ignobles, traduction de C. Fournier et S. Laugier, 1993, page 114)
- La morale aboutit à la nature cultivée; le moralisme équivaut à une amputation. — (Irène de Buisseret, Deux langues, six idiomes, Ottawa, Carlton Green, 1975, page 379)
- (Philosophie, Religion) Doctrine ou attitude qui érige la morale en absolu et affirme la prééminence des valeurs morales sur les autres valeurs.
- Nul en effet, si ce n’est Bourdaloue peut-être, ne représente plus parfaitement que l’auteur des Essais de morale [Pierre Nicole] ce moralisme chrétien (…) qui va dominer pendant la seconde moitié du XVIIe siècle. — (Henri Bremond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours, tome 4, 1920, page 419)
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économisme
- Focalisation, dans une science humaine, sur les seuls aspects économiques d’une théorie, d’un concept, d’une politique.
- L’économisme triomphant encourage l’oubli de cette réalité, ce qui se traduit entre autres par une haine de la taxation et un mépris du pauvre, qui serait seul responsable de son sort et phagocyterait les richesses produites par d’autres. — (David Robichaud et Patrick Turmel, La juste part, Atelier 10, Montréal, 2012, page 10)
- (Économie) Réduction de l’action politique et sociale à la seule sphère économique.
- On sait aujourd’hui que, dans la première phase de la lutte nationale, le colonialisme essaie de désamorcer la revendication nationale en faisant de l’économisme. Dès les premières revendications le colonialisme feint la compréhension en reconnaissant avec une humilité ostentatoire que le territoire souffre d’un sous-développement grave qui nécessite un effort économique et social important. — (Frantz Fanon, Les Damnés de la Terre, 1961. p. 198.)
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monisme
- (Philosophie) Doctrine qui explique tout l’univers, choses et êtres, par les transformations d’un élément unique.
- Toute la métaphysique d'Aristote est conditionnée par la nécessité d'échapper au monisme du Père des Métaphysiciens, de Parménide. — (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1925, éd.1966)
- Le monisme va à l’encontre des doctrines qui opposent deux principes contraires, comme l’âme et le corps.
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baptisme
- (Religion) Doctrine d’une confession chrétienne protestante, d’après laquelle le baptême ne doit être administré qu’à des adultes ou à des personnes en âge de raison et par immersion complète du néophyte. Le terme grec "baptizo" signifie "immersion".
- En Finlande, la première communauté ecclésiale libre qui put prendre pied fut le baptisme. — (Université catholique de Louvain, Revue d’histoire ecclésiastique, Volume 60, Numéros 3 à 4, 1965)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.