Mots qui riment avec "ir"

Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "disconvenir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.

Cette liste comprend des mots se terminant par : ir , irs , ire , ires , irre , irres , yr et yrs .

  • finir
    • Achever, terminer, arriver à échéance, cesser, finaliser.
    • Finir une tâche.
    • Finir un discours par une belle péroraison.
    • Finir une affaire, un ouvrage.
    • Finissons ce badinage.
    • J’ai fini par apprendre ce que veut dire finir.
    • (Art) Exécuter avec un soin minutieux.
    • Ce peintre finit patiemment, finit trop.
    • Cet artiste ne sait pas finir.
    • Être la fin ou le terme de quelque chose.
    • La période qui finit son discours est remarquable.
    • Cette campagne finira la guerre.
    • L’instant qui doit finir sa vie, le cours de sa vie.
    • J’ai commencé par où il avait fini.
    • Je ne finirai pas sans un mot d’espoir.
    • Finissez donc, vous êtes bien long.
    • Finissez donc, vous me faites mal.
    • Cet enfant ne finira pas, si on ne le châtie.
    • Faites-le donc finir.
    • Savoir finir à propos.
    • Terminer l’action indiquée par le verbe à l’infinitif.
    • Finir de parler, d’écrire, de jouer, etc.
    • Cesser des choses trop longues, ennuyeuses, désagréables ou intolérables.
    • Nous n’en finirions pas si nous voulions tout rapporter.
    • Cette discussion a trop duré, il est temps d’en finir.
    • En finir avec une question.
    • En finir avec les rebelles, avec une sédition.
    • En finir avec un ennemi, le détruire.
    • Je suis pressé d’en finir avec cet homme.
    • Dès qu’il s’y met, il n’en finit plus.
    • C’est un homme qui n’en finit jamais.
    • (Intransitif) Se terminer ou être terminé.
    • Ce mur finit à tel endroit.
    • C’est là que finit mon champ.
    • Ce mot finit par une voyelle.
    • Cela finit en pointe.
    • Prendre fin, arriver à son terme.
    • Le sermon finissait.
    • Laisse-moi te finir.
    • Son bail finira à Pâques.
    • Tout finit en ce monde.
    • Il est temps que cela finisse.
    • Avoir une certaine fin ou une certaine issue ; arriver à un certain résultat.
    • Elle a tenu les emplois les plus divers, pour finir dans les vestiaires d’une boîte de nuit. — (Mohed Altrad, Éden : l’extrême tu éviteras, L’Harmattan, 1998, page 98)
    • Désormais, pour continuer de se voir, il faut aux amants user de subterfuges. Après tout, il est prêtre, elle est mariée, tous deux savent ou devraient savoir que cela finira mal. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690-1750), Communications, 1987, volume 46, no 46, page 119)
    • – Vous finirez chez Renault ! — (David McNeil, 28 boulevard des Capucines, Gallimard, 2012, collection Folio, page 50)
    • (En particulier) Mourir.
    • Ainsi finit ce prince.
    • Suivi de « par » et d’un infinitif il indique que l’action est le terme ou le résultat de ce qui a précédé. → voir finir par
    • […]; tout le monde dit que la France se dépeuple, qu’il naît de moins en moins d’enfants, et que l’Allemagne, dont la population augmente toujours, finira par avoir deux fois autant de soldats que nous. — (Émile Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 321)
    • […], on lui glisse toujours quelques douceurs. Elle les refuse, puis finit par les accepter pour sa vieille mère : un pot de miel, une paire de grives, une hottée de pommes. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • (Pronominal) (Familier) Assouvir un désir jusqu’à l’épuisement et l’oubli.
    • […] se finir au whisky dans les bras d’un clochard ou qui sait du Prince Charmant sur son beau cheval blanc ? — (Françoise Payot, Le loup noir, 2007)
    • (Familier) Jouir, avoir un orgasme jusqu’à atteindre la période réfractaire, éjaculer.
    • Est-ce que tu as fini ?
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  • anoblir
    • Rendre noble, donner à quelqu’un le titre et les droits de noblesse.
    • Pour le prince, Othon n’était qu’un archer, plus adroit que les autres, il est vrai ; mais l’adresse n’anoblissait point, et les nobles seuls avaient droit de porter des cheveux longs. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
    • Tandis qu'on contestait aux juifs les droits de bourgeoisie, un juif parvint à se faire anoblir : Liefman Calmer, devint baron de Picquigny et vidame d'Amiens. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Contrairement à ce qu'on pourrait croire, elle ne fait nul cas du prestige et de l'ancienneté des familles : celle de Charles-Augustin et la sienne lui paraissent assez bonnes pour n'y pas ajouter un éclat emprunté. Dans son langage dru de femme bien née d'ancien régime, Reine dirait que la truie n'anoblit pas le cochon. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 160)
    • Donner à quelque chose un caractère noble.
    • Et la vanille Bourbon, à la puissance aromatique enivrante, d’anoblir flans, macarons, riz au lait, tartes aux pommes, gaufres, crèmes pâtissières et autres vanillades. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 53)
    • (Pronominal) Devenir noble.
    • Ce métal s'anoblit avec le temps.
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  • dédire
    • (Pronominal) Ne pas tenir sa parole, se délier d’un engagement verbal.
    • Il nous avait promis cela, il s’est dédit. - Il avait offert mille francs, il s’en est dédit.
    • « Mais bon Dieu, marie-toi donc avec ton Jean-Foutre ! moi, je te donne mon consentement. Tu l’as, c’est promis et parole donnée. Il n’y a plus à s’en dédire. Allons, marie-toi ! marie-toi vite ! » — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 170)
    • (Pronominal) Se rétracter, dire le contraire de ce qu’on a dit, désavouer ce qu’on a dit.
    • Les témoins se sont dédits. - Vous avez dit du mal d’un tel, vous êtes obligé de vous dédire.
    • Lucienne. — Et je ne m’en dédis pas ! Ah ! je vous ferai voir que je n’ai qu’une parole ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
    • (Vieilli) Désavouer quelqu’un de ce qu’il a dit ou fait en notre nom.
    • Je ne vous en dédirai pas. - N’allez pas me dédire.
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  • reconstruire
    • Construire à nouveau (par exemple une maison démolie, un raisonnement oublié, etc.).
    • En un mot elle reconstruisait par la pensée la série d’événements auxquels le chasseur s’était subitement mêlé […] — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • En fait, Sédille venait souvent en Villeneuvien séjourner dans sa belle-famille, pour laquelle il reconstruisit la villa de Boisrond (1878-1879) à Bussy-le-Repos. C'est ainsi qu'il se fit connaître dans la région. — (Monuments historiques, Caisse nationale des monuments historiques, 1994, n° 191-194, page 74)
    • Vous devez vous marrer, vous autres Américains. Après, y aura plus qu’à nous ramasser à la petite cuillère, à nous aider à reconstruire ce qu'on aura dégommé et à nous vendre ce qu'on ne sera plus foutu de produire ! — (Lionel Chouchon, L'homme qui ne supportait pas les infos, Le Pré aux Clercs, 1996, chap. 5)
    • (Linguistique) Proposer une forme théorique pour un mot ancien qui serait à l’origine d’un ou plusieurs mots dans une langue en particulier.
    • En comparant les mots des langues indoeuropéennes un linguiste a pu reconstruire la forme *dwóh₁ pour deux
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  • déguerpir
    • (Transitif) (Ancien droit administratif) Abandonner la possession (d'un bien, d'une maison, etc.)[1].
    • Déguerpir une rente, une dette, un immeuble, etc.
    • Sortir, se retirer hâtivement et malgré soi ; fuir.
    • Il eut peur de revoir le comte, et retrouva l'usage de ses jambes pour déguerpir et gagner l'escalier. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • A leur pied, une fosse est ouverte, à moitié pleine ; sur le bord oscille un cadavre qu'étaient en train d'y jeter les ensevelisseurs déguerpis. — (Marguerite Baulu, La Bataille de l'Yser, Paris, Perrin & Cie, 1918, p.355)
    • En lui-même, il souhaitait que Feempje déguerpît, car les colères brusques du Hollandais le faisait trembler pour ses vitres. — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 39)
    • Mais alors que l’un d’entre eux, titubant, est emmené vers la sortie, l’homme au jogging rayé de jaune fait irruption pour le frapper, avant de déguerpir. Quelques secondes plus tard, sa victime s’effondre à terre. — (Eric Zemmour à Villepinte : ce que les images montrent des violences à son meeting, William Audureau, Arthur Carpentier et Adrien Sénécat → lire en ligne)
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  • rôtir
    • Faire cuire de la viande à un feu vif, de manière que le dessus soit croustillant et que l’intérieur reste tendre.
    • Petite et misérable gargote de la rue Sainte-Geneviève où je me nourrissais jadis si mal […], je ne vous oublie pas, […], ni vous cinquième étage de Montmartre où sur le papillon du gaz de l’escalier je rôtissais un bifteck sans épaisseur. — (Francis Carco, Maman Petitdoigt, La Revue de Paris, 1920)
    • Cette masse d’hommes nous offrait alors un spectacle révoltant. On allumait des feux et l’on chauffait des fours pour faire rôtir les membres de nos infortunés compagnons. — (Dillon, Voyage dans la mer du Sud, Revue des Deux Mondes, 1830, tome 1)
    • Le mouton, […], est rôti en entier dans un four ad hoc chauffé à blanc et dont on a soin de boucher hermétiquement toutes les ouvertures avec de la terre glaise. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 49)
    • Faire griller, saisir et dorer à la chaleur du feu.
    • Rôtir du pain, des marrons.
    • (Sens figuré) Subir l’effet que cause la trop grande chaleur du soleil.
    • Il a gelé cette nuit ; si le soleil vient à donner maintenant, il rôtira tous les bourgeons, toutes les fleurs.
    • Il vaut mieux rôtir au soleil de l’indépendance que de goûter la fraîcheur au sein des cachots du despotisme et de la tyrannie. — (Alphonse Allais, Pour cause de fin de bail : Le Droit de bouchon, Éditions de la Revue blanche, 1899, pages 59-60)
    • (Intransitif) (Sens figuré) Bronzer.
    • (Pronominal) (Par hyperbole) (Familier) Se chauffer de trop près, ou être toujours auprès du feu.
    • Mettez-vous à l’ombre, vous vous rôtissez.
    • (Pronominal) (Familier) Se faire bronzer.
    • Il se rôtit au soleil.
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  • enrichir
    • Rendre riche.
    • Toute une organisation formidable d'écumeurs et d'inutiles, vivant grassement, tripatouillant, combinant, s'enrichissant, sans produire quoi que ce fût d'utile. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 128)
    • Autour de Monsieur se groupaient quelques gentilshommes, factieux, avides, remuants, qui ne pouvaient grandir et s'enrichir que par le désordre. Le duc d’Orléans était leur garant, leur pavillon, leur espoir. — (Auguste Bailly, Mazarin, Fayard, 1935, p.104)
    • Riches et pauvres jouaient. United States Steel, la grande valeur d'acier, montait chaque semaine de quelques points. Steel était à 200, à 220, 250 et chaque matin, en ouvrant son journal, chaque Américain se trouvait un peu plus riche que la veille. « Enrichissez-vous », disait Hoover et, comme la France au temps de Guizot, l'Amérique s'enrichissait. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
    • Le dernier pilorié fut un nommé Billard, janséniste, qui, ayant fait banqueroute, s’excusait en disant qu'il avait voulu s'enrichir pour donner aux pauvres. — (Le pilori des Halles, dans Hippocrate revue d'humanisme médical, janvier 1949, n° 1, page 32)
    • (Sens figuré) Orner par quelque chose de riche, de précieux.
    • Une broderie enrichissait son habit.
    • Enrichir de pierreries une montre, un cadre, etc.
    • (Sens figuré) Accroître ; développer.
    • Il a fallu du temps avant d'oser m’aventurer à nouveau dans la basse-cour. Dans l'intervalle, Boyer avait enrichi mon vocabulaire d'un mot à dix cents : alektorophobie. — (Donna Milner, Le temps du pardon, traduit de l'anglais (États-Unis) par Béatrice Roudet-Marçu, Éditions Jean-Claude Lattès, 2009, chap. 17)
    • Sur le chemin du retour Djinn leva deux lapins et une outarde, que nous fléchâmes aussi, enrichissant notre tableau de chasse en le diversifiant. — (Laurent Sauphanor, Mona raconte Lisa, chez l'auteur/Iggybook, 2018)
    • Enrichir la science de nouvelles découvertes. — Enrichir son esprit d’un solide savoir. — Enrichir sa mémoire.
    • Il a enrichi son ouvrage de documents précieux.
    • (Sens figuré) Rendre une langue plus abondante, par de nouveaux mots, de nouveaux tours, de nouvelles acceptions que l’usage adopte.
    • (Sens figuré) Ajouter à un conte, un récit, plusieurs circonstances inventées pour l’embellir, pour le rendre plus agréable.
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  • émir
    • Chef d’une tribu ou d’un territoire dans les pays musulmans.
    • À Dubaï, les émirs rivalisent en construisant des édifices plus prestigieux les uns que les autres.
    • — Tu dresseras la tente ! dit Ouroz au saïs. Et que mon lit soit épais et tendre et bien protégé du froid. Je veux une nuit d’émir. — (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
    • Quant à son père, Jules, il était mort alors qu’il était encore très jeune, des suites d’une blessure reçue au cours d’une escarmouche dans la plaine de la Mitidja en Algérie. Son escadron avait été surpris par les rebelles d’Abd el-Kader, un émir anticolonialiste qui mena la vie dure aux troupes françaises. — (Philippe Morvan, Ours, Calmann-Lévy, 2018)
    • (Noblesse) Titre de dignité que les musulmans donnent à ceux qui descendent de Mahomet par les femmes.
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  • fléchir
    • Faire ployer, courber.
    • Fléchir la tige d’un arbre.
    • Fléchir quelque partie du corps.
    • Le muscle qui fléchit la première phalange du petit doigt.
    • Fléchir le genou, les genoux.
    • Une baguette de fer fléchie et tordue.
    • (Sens figuré) Fléchir le genou, les genoux devant quelqu’un, s’abaisser, s’humilier devant lui.
    • L’amour ne sourit qu’allié à l’audace. Et celui qui fléchit le genou devant l’objet des désirs de son cœur et s’engage dans la voie des scrupules d’amour s’expose aux pires douleurs. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 128-129)
    • (Sens figuré) Amener à compassion ; toucher de pitié ; attendrir ; adoucir.
    • En vain l’ambassadeur de France tenta de fléchir les négociateurs américains. Ils se montrèrent implacables. Il fallait se soumettre ou faire banqueroute. — (Camille Aymard, Devons-nous payer l'Amérique ?, Éditions Ernest Flammarion, 1932, page 119)
    • Son repentir devrait fléchir les cœurs les plus durs, les plus barbares.
    • Fléchir la dureté, la cruauté d’un tyran, le courroux d’un maître.
    • (Intransitif) Plier ; se courber.
    • La notion de raideur sur prothèse du genou est relative. Un genou normal fléchit jusqu'à 150° mais la flexion d'un genou prothétique dépasse rarement 120°. — (M. Mathieu, Reconstructions massives par allogreffe osseuse ..., dans Reprises de prothèses totales du genou, sous la direction de Philippe Burdin & ‎Denis Huten, éd. Elsevier, 2003, page 145)
    • (Sens figuré) L’aile droite de l’armée fléchissait, Elle ne pouvait plus garder sa ligne, sous la poussée de l’ennemi.
    • (Sens figuré) Se soumettre, s’abaisser.
    • Je craignais, en levant les paupières, d’apercevoir le visage devant lequel tout genou fléchit. — (Georges Bernanos, Journal d’un curé de campagne, 1936, réédition Le livre de poche, 1968, page 186)
    • Tout le monde fléchissait devant lui.
    • Tout doit fléchir sous les lois de la destinée.
    • (Sens figuré) Fléchir sous le joug, S’y soumettre.
    • Cesser de persister dans des sentiments de dureté ou de fermeté.
    • Quoi qu’on fasse, je ne fléchirai pas.
    • Il ne sait ce que c’est que fléchir.
    • Il commence à fléchir.
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  • bouffir
    • Rendre enflé, en parlant des chairs.
    • L’hydropisie lui a bouffi tout le corps.
    • Tout en bouffissant ses grosses joues pour souffler le feu, Cadet s’arrêta comme pour prêter l’oreille. — (George Sand, Jeanne, 1844)
    • S’enfler progressivement.
    • Le visage lui bouffit tous les jours.
    • J’ai vu le visage et le corps des malades s’œdématier, et le tissu cellulaire se bouffir et se gonfler par l’irritation herpétique. — (Dictionaire des sciences médicales, 1814, page 40)
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  • maudire
    • Lancer des imprécations contre quelqu’un pour qu’il lui arrive du mal.
    • Le christianisme défend de maudire ses persécuteurs. - Il maudit tous les jours ceux qui lui ont donné de mauvais conseils.
    • Il a alors compris la source de son malheur, il avait été maudit pour avoir volé le bien d’autrui. — (Nesrine Choucri, « Le pêcheur », Le progrès égyptien, 14 juin 2018)
    • Réprouver.
    • Je maudissais ces pauvres riches qui, dégoûtés de notre belle France, vont acheter à prix d’or le droit de dédaigner leur patrie […] — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Si une chose frappe particulièrement, ces années-ci, lorsqu’on voit se déployer la frange radicale de ceux qui se croient en insurrection contre un Système qu’ils peinent à définir mais qu’ils ne cessent de maudire, c’est la conviction profonde que l’Histoire mettrait en scène un affrontement irréductible entre des forces obscures, agissantes, maléfiques et, de l’autre côté, une résistance composée de guerriers héroïques, déchiffrant à travers l’actualité les signes invisibles aux autres de cette lutte sans merci. — (Mathieu Bock-Côté, Couvre-feu: je réponds à vos questions!, Le Journal de Québec, 10 janvier 2021)
    • Détester une chose, exprimer l’horreur qu’on en a.
    • Haï, Épicure le fut et le sera parce qu’il est un des héros de l’humanité. […] Et si, à sa suite, l’ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c’est parce qu’il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les Épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pp. 72-73)
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  • réintroduire
    • Introduire à nouveau.
    • Deux options sont possibles : soit éradiquer les herbivores ayant été importés, soit réintroduire les herbivores indigènes, auxquels l’arrivée de l’homme sur leur territoire a souvent été fatale — par exemple, le kangourou en Australie. — (revue La Recherche, 2006)
    • Si le mammouth, par exemple, est réintroduit, ce sera forcément au détriment d’autres espèces. — (Maud Ginestet, Qu’est-ce que la désextinction ? Comment ressusciter une espèce disparue ? Et quelles questions cette éventualité soulève ?, article disponible sur le site planet-vie.ens.fr, 12 janvier 2018)
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  • rebâtir
    • Bâtir de nouveau.
    • Quelqu’un qui se serait rappelé le pavillon comme il est décrit plus haut, l’aurait cru rebâti. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre dixième)
    • Les juifs, au retour de la captivité, rebâtirent le temple de Jérusalem.
    • Un chant allègre et doux arrive d’une classe attenante au préau et berce la paix des choses :Le vert printemps ranime la nature, Et les grands bois sont déjà bien jolis, Ils ont repris leur brillante parureEt les oiseaux rebâtissent leurs nids… — (Léon Frapié, La croix, dans Les contes de la maternelle, éditions Self, 1945, pages 28-29)
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  • rire
    • Marquer un sentiment de gaieté par un mouvement de la bouche accompagné souvent de bruit et par une expression correspondante des regards et des traits du visage.
    • La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri. — (Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort, Maximes et pensées, caractères et anecdotes)
    • Le bambin fuyait la chemise ou le bonnet de nuit avec lequel la marquise le menaçait parfois ; il gardait sa collerette brodée, riait à sa mère quand elle l’appelait, en s’apercevant qu’elle riait elle-même de cette rébellion enfantine […] — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Quand elle fut ivre, son ivresse la parcourait entière, suivait ses nerfs et leur donnait un rire qui la secouait et grinçait comme un ressort serré. Le monde était drôle, les porte-allumettes sur les tables, les becs de gaz, les consommateurs et les banquettes la regardaient avec un air qu’elle ne leur connaissait pas et qui la faisait gesticuler en riant à gros bouillons. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 178)
    • L’accueil ne variait point, Mme Bavoil le saluait par l’invariable formule : « voilà notre ami », tandis que le prêtre riait des yeux et lui pressait la main. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Elle riait de toute sa voix sonore en luttant des bras et des jambes. Désarmée par son rire, elle se défendait à l’aveuglette. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre II)
    • « Vous riez donc toujours, Octavie ?– Oh ! disait-elle, je ris pour me faire rire. » — (Marcel Arland, Terre natale, 1938, réédition Le Livre de Poche, page 22)
    • Et il se mit à singer le papotage d’une Parisienne, et jusqu’à la mimique, avec tant de gaieté que Zaheira ne put s’empêcher de rire. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
    • UNE PAYSANNE. – Il faut que je sois contente mais pas trop. Si j’ai envie de rire, Je ris pas fort. Le malheur m'entendrait.UNE AUTRE PAYSANNE. – Je ris. J’oserais pas dire pourquoi. C'est si mesquin, ce qui fait rire. On ne sait même pas si on rit bien pour ce qu'on croit. On ne sait pas pourquoi on rit. On rit sans savoir. On rit peut-être parce qu'on ne sait pas. Si on savait : peut-être qu'on pleurerait. Y a bien quelqu'un qui sait. Par exemple, on sait bien pourquoi on pleure. — (Marcel Jouhandeau, Chaminadour, Gallimard, 1941 et 1953, collection Le Livre de Poche, pages 273-274)
    • (Familier) Se divertir ; se réjouir.
    • Les deux couples riaient, bavardaient, cueillaient des fleurs, se cajolaient et se mignotaient, luttaient et se roulaient sur l’herbe, et les jeunes filles fumèrent des cigarettes. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 55 de l’édition de 1921)
    • Alice, dis-moi que tu ne vas pas épouser ce rabat-joie. Tu ne t’amuseras jamais avec un homme comme lui. Il ne te fera jamais rire. — (Amanda Bayle, Tout ce qui brille, éditions CyPLoG, 2017, chapitre 19)
    • Nous serons en joyeuse compagnie, nous rirons bien. Venez avec nous, nous rirons. C’est un bon garçon qui aime à rire.
    • Railler ; badiner ; ne pas parler ou ne pas agir sérieusement.
    • Soit nous choisissons une transcendance qui nous écrase et ne nous laisse d’autre attitude possible que la prosternation et la soumission, et là, on arrête de rire. Soit on affirme que la liberté humaine est à la hauteur de cette transcendance, on la regarde dans les yeux, et on rit. — (Abdennour Bidar, Pour une réforme de l’islam, Télérama no 3393, janvier 2015)
    • (Sens figuré) Être agréable, plaire, en parlant des choses.
    • La campagne rit sous le soleil. Tout me rit dans ce projet. Cela rit à l’imagination.
    • (Transitif) (indirect) (Rire de quelque chose ou de quelqu’un) Ne pas se soucier de quelque chose ; témoigner qu’on n’en tient pas de compte, qu’on ne s’en soucie pas ; s’en moquer.
    • […] : légère, étourdie, folle même, elle riait de tout, ne s’intéressait à rien ; confondait la tristesse avec l’humeur, et ne voyait dans une personne affligée qu’une personne ennuyeuse. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
    • La musique enivre et règle le danseur, tandis que le curieux voit le mouvement seul et rit de ce pantin qui s’agite sans raison, car le curieux, lui, n’entend pas la musique. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
    • Mais il ne faut pas rire de la choléraphobie. Mme de Boigne affirme que quelques personnes, entre autres la comtesse de Montesquiou-Fesenac, sont littéralement mortes de peur, sans aucune maladie. — (Ange-Pierre Leca, Et le choléra s'abattit sur Paris - 1832, Albin Michel, 1982, page 104)
    • (Transitif) (indirect) (Rire à quelqu’un) Être favorable.
    • L’occasion lui rit, la fortune lui rit.
    • (Pronominal) Se divertir.
    • Il a fait cela en se riant.
    • (Pronominal) Se moquer de quelqu’un.
    • Elle se rit de vous. Il se rit de vos vains projets.
    • (Pronominal) Ne pas tenir compte d’une chose, la mépriser.
    • Je me ris de ses menaces.
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  • frémir
    • Faire entendre une succession de petits bruits, de tremblements.
    • Le vent frémit dans le feuillage. La mer frémit.
    • Tandis que le feuillage frémissait et que les joncs sifflaient. - Flaubert
    • (Cuisine) En parlant d’un liquide, être presque en ébullition, et produire un son léger.
    • L’eau frémit dans la bouilloire.
    • Faire entendre des vibrations.
    • Une cloche qui frémit.
    • Être pris d’une sorte de tremblement causé par la surprise, la peur, le froid.
    • Un cheval qui frémit au bruit du canon.
    • Buckingham demeura une minute haletant. Pendant cette minute, on vit ses lèvres trembler, ses joues frémir, ses yeux vaciller, comme dans le délire. — (Alexandre Dumas, Le Vicomte de Bragelonne, 1847, Michel Lévy frères, page 251)
    • (Sens figuré) Être en proie à une vive agitation, sous l’effet de quelque sentiment, de quelque passion.
    • Ce n'est qu’en frémissant qu'il posait le pied dans un bateau, ce véhicule nautique fût-il assuré par une traille à roulettes. — (Castil-Blaze, Étienne Nicolas Méhul, dans la Revue de Paris, 1834, vol.1, p.22)
    • J’ai frémi plus d’une fois en lisant dans un magazine féminin la version « métropolitaine » d’une recette créole. On croirait qu’il suffit de mêler lait de coco, tomates et piment pour obtenir un curry ! Il faut aussi du temps, beaucoup de temps. — (Françoise Vergès, À vos mangues !, traduction de Dominique Malaquais, dans Politique africaine, 2005/4, n° 100, p. 321)
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  • sortir
    • Passer du dedans vers le dehors.
    • Il a fait très frais pendant la nuit, et, ce matin, quand je suis sorti de ma tente, la campagne était étincelante de givre. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 120)
    • (Absolument) Quitter la maison pour se promener, pour faire des visites, etc.
    • Tout s'est déroulé comme d'habitude : on a récupéré le fric, on l'a laissé à l'hôtel, et on est sortis fêter le succès, tu sais, le truc typique, d'abord en allant dîner, et puis boire des coups jusqu'à pas d'heure. Comme toujours. — (Ramon Palomar, 60 kilos, Éditions Prisma, 2013, chap. 11)
    • Il vérifia une dernière fois la nominette aux armes de la ZP3 Uccle/Watermael-Boitsfort/Auderghem, laça les bottines à tige et se prépara à sortir. Alfred le précéda d'un trot allègre jusqu'à la porte d'entrée qu'il lorgna d'un œil envieux. — (Isabelle Corlier, Ring Est, Ker Éditions, 2018, chapitre 4)
    • (En particulier) Partir de chez soi pour prendre du bon temps.
    • Audrey ayant le permis de conduire et une voiture, nous allions au cinéma ou sortions en boîte à La Scala, une discothèque parisienne. C'était la belle vie. — (Lucie Decosse, Je suis restée debout, avec Brice Perrier, Éditions du Moment, 2015, chapitre 3)
    • Un soir, j’étais sorti en boîte avec Yves Khun, que j’avais connu à Dakar et qui faisait fonction de chargé d’affaires à l’ambassade de Belgique. — (Pierre Biarnès, Si tu vois le margouillat: Souvenirs d’Afrique, Éditions L’Harmattan, 2007, page 20)
    • (En particulier) Quitter sa chambre de malade pour commencer sa convalescence.
    • Les médecins ne lui ont pas encore permis de sortir.
    • Quitter un lieu où l’on était.
    • Après avoir calculé le temps nécessaire pour sortir de la cuisine et venir tirer le cordon placé sous la porte, il resonna encore de manière à produire un carillon très significatif. — (Honoré de Balzac, Le Curé de Tours, 1832)
    • Sortir de prison par autorité de justice.
    • Ce jeune homme sort du collège où il fit de brillantes études.
    • (Sens figuré) Cesser de se trouver dans un temps, une époque, un état ou une condition.
    • Unique aromate de la cuisson des grives, la sauge avait son petit buisson au jardin. Elle sortait du domaine culinaire pour entrer dans la pharmacopée domestique – au même titre que de nombreuses plantes aromatiques. — (Jean Clerc , « La tousse. La reume », dans Le Journal du confinement, du vendredi 17 avril 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
    • Sortir de l’hiver, de l’enfance. — Sortir de nourrice, sortir de maladie. — Sortir d’apprentissage.
    • (Sens figuré) Ne plus être en situation, en parlant de choses morales.
    • Sortir d’erreur, de son bon sens.
    • Sortir de son sujet, du sujet.
    • Vous sortez de la question.
    • Se délivrer, s’affranchir, se tirer de quelque situation difficile, embarrassante ou périlleuse.
    • Sortir d’affaire.
    • Sortir d’intrigue.
    • Sortir d’un grand péril, d’un grand embarras.
    • Pousser au-dehors, commencer à paraître.
    • Les fleurs commencent à sortir.
    • Les blés, les herbes sortent de terre.
    • Sa rougeole est sortie, est bien sortie.
    • Dépasser de quelque chose.
    • La vieille grelotteuse qui tapinait rue Saint-Martin, toujours avec son cabas, d'où sortaient parfois des poireaux ou des fanes de carottes. — (Jacques Drillon, Les fausses dents de Berlusconi, éditions Grasset (Collection Bleue), 2014)
    • (Impersonnel) S’exhaler.
    • Il sort une agréable odeur de ces fleurs.
    • Il sort une grande chaleur de ce fourneau.
    • Il en sortait une épaisse fumée.
    • Être produit, en parlant des ouvrages de l’industrie, de l’art ou de l’esprit.
    • Les étoffes qui sortent de cette fabrique sont très estimées.
    • Les ouvrages sortis du pinceau de cet artiste.
    • C’est le meilleur ouvrage qui soit sorti de la plume de cet écrivain.
    • Être issu.
    • En chaire, la vicaire disait que l’école laïque (la laïque) était l’école du crime et que les enfants qui en sortiraient ne feraient que des voyous. — (Claude Rivals, Pierre Roullet, meunier angevin, page 184 Éditions Cheminements, 2004)
    • Il sort de parents illustres.
    • La famille d’où il est sorti.
    • (Populaire) Entretenir une liaison amoureuse, voire sexuelle, avec quelqu’un.
    • Il règne à Marivaux une règle tacite : une fille de première ne doit pas sortir avec un garçon de terminale. Et vice-versa. — (Éric-Emmanuel Schmitt, Le Poison d’amour, éditions Albin Michel, Paris, 2014, page 33)
    • (Transitif) Tirer ; mettre dehors ; expulser.
    • Quelques hommes seulement prirent part aux obsèques et peu de femmes même, de celles qui profitent de toutes les occasions pour sortir leurs vêtements noirs, leurs toquets de crêpe et qui aiment renifler l’odeur de l’encens. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • C'était le soir. Nous avions sorti les nattes, le jeu de ludo et la vieille lampe-tempête. Des voisins nous avaient rejoints pour une veillée à la belle étoile. — (Jacques Dalodé, L'Impopulaire, dans Très bonnes nouvelles du Bénin, Editions Gallimard, 2011)
    • Pour sortir l’Europe de sa crise, il faut une réorientation de la politique européenne. — (Contribution générale « Réaliser le changement » , pour le congrès de 2012 du Parti socialiste (France))
    • Il est temps de sortir les orangers de la serre.
    • Sortez ce cheval de l’écurie.
    • Il a sorti la voiture du garage.
    • Sortez les sortants. (slogan politique)
    • (Transitif) (Québec) (Chasse) Tirer un gros gibier en dehors de la forêt après l'avoir abattu.
    • Ils ont eu de la difficulté à sortir l'orignal.
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  • maigrir
    • Devenir maigre.
    • Tu maigris à vue d’œil, tu ne te nourris plus assez. — (Chantal Chawaf, Issa, Éditions Flammarion, 1999, page 30)
    • (Transitif) Faire paraître maigre.
    • Ce costume et cette coiffure vous maigrissent.
    • Je l’ai trouvé bien maigri à la suite de cette maladie.
    • (Transitif) (Désuet) Faire maigrir.
    • Et pourquoi la maigrissez-vous ? — (Honoré de Balzac, Maître Cornélius, 1831)
    • De trop fortes pluies pourrissaient les semences, des coups de grêle hachaient le blé en herbe, un vent de foudre versait les tiges, deux mois de sécheresse maigrissaient les épis ; et c’étaient encore les insectes qui rongent, les froids qui tuent, des maladies sur le bétail, des lèpres de mauvaises plantes mangeant le sol : tout devenait une cause de ruine, la lutte restait quotidienne, au hasard de l’ignorance, en continuelle alerte. — (Émile Zola, La Terre, première partie, chapitre V)
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  • ennoblir
    • Donner de la noblesse, de l’élévation, de la dignité, du lustre. Cela s’applique aux personnes et aux choses.
    • Pour ennoblir davantage la langue russe, elles proscrivaient la moitié des mots, les remplaçant par des locutions françaises…, d’ailleurs beaucoup plus risquées. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
    • […] ne trouvez-vous pas que l’aspect de la nature grandiose et sublime qui nous environne a quelque chose de saisissant qui ennoblit les idées, élève l’âme et rend l’homme meilleur ? — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Tout compte fait, quand je vois que nos Nîmois, pleins d’esprit et fier à juste titre des ruines majestueuses qui ennoblissent leur ville, se donnent des gants d’être presque des Romains, je ne puis m’empêcher de sourire à mon tour. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Donner industriellement des façons aux tissus (impression, satinage, effet duveteux…) pour augmenter leur beauté et leur valeur marchande.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
    • (Ancien sens) Anoblir noble, pourvoir d’un titre de noblesse.
    • Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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  • mourir
    • Cesser de vivre ; devenir mort.
    • « Eh bien, tu sais, toi, tu ne t’amènes pas trop vite, dit-il.— Faut-il s’en faire mourir ? » — (Hector Malot, En famille, 1893)
    • Ce qui est certain, c'est qu'en Extrême-Orient on meurt beaucoup plus par la fièvre typhoïde que par le choléra. — (Jules Guiart, Les Parasites inoculateurs de maladies, Paris : Flammarion, 1918, page 297)
    • À leur âge, dans notre pays, les grand’mères se préparent à mourir pieusement et les jeunes filles ne pensent qu'au flirt. — (Xavier de Hauteclocque, La tragédie brune, Nouvelle Revue Critique, 1934, page 59)
    • Celui-ci se rendit, vers 1121, en Palestine, avec d’autres rabbins et il mourut en cours de route. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Elle allait mourir dans des souffrances atroces, sans que rien pût la soulager. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Je ne mourrai pas ! je ne mourrai pas ! dit-elle à moitié folle de joie et en se pendant à mon cou : je pourrai t’aimer encore longtemps. Ma vie est dans la tienne, et tout ce qui est moi vient de toi. — (Théophile Gautier, La morte amoureuse, 1836)
    • L’hiver 1953-1954 fut particulièrement rude. Des clochards moururent de froid, ainsi qu’un enfant dans une famille mal logée. — (Bertrand Marchand, Paris, histoire d’une ville XIXe-XXe siècle, Éditions du Seuil, 1993, page 279)
    • Au sortir de la guerre, dans la table sans fin des jours de fête, au milieu des rires et des exclamations, on prendra bien le temps de mourir, allez ! la mémoire des autres nous plaçait dans le monde. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 31)
    • Disposant de peu d’énergie, les plantes du sous-bois ne peuvent produire que de très petites graines et ces dernières, lorsqu’elles germent, mourraient si elles se laissaient enfouir sous la litière; […]. — (Luc Jacquet et Francis Hallé, Il était une forêt, Actes Sud, 2014, page 38)
    • (Par hyperbole) Subir des tourments ; être tourmenté.
    • Dites donc, vous autres, – les apostropha-t-il, […], – je meurs de fatigue, et je ne me tiens plus sur les jambes d’avoir été si longtemps en selle. Impossible de vous accorder une seule seconde d’entretien, je suis fourbu, esquinté. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 31 de l’édition de 1921)
    • C’est à mourir de rire comme c’est écrit là, mais moi, je ne meurs pas de rire, je meurs de honte et engueule cet âne de gros émile laconique… […]. — (Louis Paul Boon, La Route de la chapelle, traduit par Marie Hooghe, L’Âge d’Homme, 1999, page 380)
    • Après la vente de l’entreprise, elle avait failli mourir d’ennui la première année passé à la maison, et elle avait tout de suite sauté sur l’occasion quand la bibliothèque avait recherché quelqu’un pour un mi-temps. — (Camilla Läckberg, traduit par Lena Grumbach et Catherine Marcus, Le Tailleur de pierre, Actes Sud, 2009 (1re édition 2005), page 116)
    • Mornet replia le journal. Il allait mal et nul ne songeait à le questionner, alors qu’il en mourrait d'envie. — (Pierre Saha, Le porteur de mauvaises nouvelles: Liancourt, avril 1972, une tragédie ordinaire, Éditions Ravet-Anceau, 2017)
    • — Parce que tu regardes toujours les catalogues de tondeuses à gazon. Tu meurs d’envie d'en acheter une., — (Agatha Christie, Le Cheval à bascule, Librairie des Champs-Élysées, traduction de Janine Lévy entièrement révisée, Éditions du Masque, 2014, chapitre 3)
    • (Par analogie) Finir, disparaitre, en parlant des États, des institutions, des établissements, des choses morales, des productions de l’esprit, des ouvrages de l’art.
    • Au milieu de leurs anathèmes et de leurs malédictions, ils poussaient ce cri, répercuté d’un bout de la France à l’autre : « Le petit commerce meurt !… Le petit commerce ne veut pas mourir ! » L’ombre de Bossuet en frémissait peut-être. — (Gilles Normand, La guerre, le commerce français et les consommateurs, Perrin, 1917, page 7)
    • Au manifeste du journal Le Décadent, […], fait écho un éditorial de La Croix : « La religion est persécutée, la noblesse est anéantie, la magistrature a perdu son indépendance et son caractère, l'armée est vaincue et humiliée, l'industrie meurt, l'agriculture est ruinée. — (Laurent Mucchielli, La découverte du social: Naissance de la sociologie en France, La Découverte, 2010, page 101)
    • (Sens figuré) Finir peu à peu en parlant de certaines choses, de l’activité, du mouvement ou de choses qui finissent par une dégradation insensible, comme les sons, les couleurs, etc.
    • Vers l’est mouraient en pentes douces les versants de ces hauteurs qui composaient le plateau de Lattakou. — (Jules Verne, Aventures de trois Russes et de trois Anglais, 1872)
    • L’embarquement et le débarquement s'opèrent à l'aide de barcasses d'un faible tirant d’eau, pouvant pénétrer dans une petite anse où les vagues viennent mourir au pied même des murs de la ville. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 21)
    • (Pronominal) Être sur le point de mourir — Note : Surtout au présent et à l’imparfait de l’indicatif.
    • Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable, où retentit tout à coup, comme un éclat de tonnerre, cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! — (Jacques Bénigne Bossuet, Oraison funèbre de Henriette-Anne d’Angleterre, 1649)
    • Mais mon père se meurt ! mon père se meurt ! s’écria le Dauphin. - Hâtez-vous, André, dit Ambroise : le roi est bien mal ! - Le roi a encore trois ou quatre jours à vivre, ne craignez rien, répondit Vésale. — (Alexandre Dumas, La Royale Maison de Savoie : Emmanuel-Philibert, 1852)
    • (Sens figuré) La soie artificielle, à Anduze ! Ainsi, c’est donc bien vrai, l’un des fleurons de notre France ancienne est en train de s’effriter : la magnanerie se meurt ! — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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  • resservir
    • (Transitif) Servir (quelque chose) à nouveau.
    • Le Père resservit le punch. — (Jypé Carraud, Tim-Tim-Bois-Sec, éditions Payot et Rivages, 1996, collection Rivages/Mystère, page 108)
    • Le caviar, pourtant délectable, n'eut pas la vertu de dérider mon homme. J'eus beau lui en faire resservir et inviter le sommelier à ne jamais laisser les verres vides. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • (Intransitif) Servir à nouveau, être à nouveau utilisé.
    • Ne jette pas cet emballage, il pourra resservir.
    • (Pronominal) Reprendre (de la nourriture ou de la boisson).
    • Il se resservit des légumes, reposa son assiette, s’essuya la bouche d'un grand revers de serviette et se tourna vers le photographe tout en saisissant son verre. — (Didier Cornaille, Le vol de la buse)
    • La femme du couple usé buvait, et chaque fois qu’elle se resservait un verre, toute la salle éclatait de rire. — (Christine Angot, Les Désaxés, éditions Stock)
    • Elle se resservit et ne laissa rien dans son assiette. — (Éric Neuhoff, La Petite Française, Albin Michel, 1997, page 67)
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  • avertir
    • Informer quelqu’un de quelque chose, prévenir quelqu'un.
    • Oui, c’était son devoir de les avertir ; il fallait qu’il le fît, qu’il le fît avec force, qu’il le fît avec éclat, qu’il le clamât en pleine chaire, un beau dimanche, car cela devenait scandaleux à la fin ! — (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Nous venions de repartir et de regagner un peu d’altitude, quand on vint m’avertir qu’une chaîne de montagnes était signalée dans notre ouaiche. Je me rendis immédiatement au poste de cartographie, dans la tourelle arrière. — (L’Esprit nouveau, no 7 à 9, 1968, page 795)
    • Avertir par une lettre, par un cri, par un signal, par un geste, etc.
    • (Équitation) Exciter un cheval au moyen de quelques aides lorsqu’il se néglige dans son exercice.
    • L’aide des gras de jambes, qui se fait en les approchant délicatement du ventre, est pour avertir le cheval qui n’a point répondu à l’aide des jarrets, que l’éperon n’est pas loin , s’il n'est point sensible à leur mouvement. — (M. de la Guérinière, Aides du cavalier, dans le Journal des haras, chasses, et courses de chevaux, édition belge, volume 5, Bruxelles, 1837, page 115)
    • (Sport) Donner un avertissement, symbolisé généralement par un carton jaune, à la suite d'une faute ou d'un comportement déplacé.
    • Afin de lutter contre le jeu dur, il dispose depuis 1970 de cartons jaunes et rouges qui lui permettent d’avertir puis de renvoyer le joueur fautif et/ou récidiviste. — (Benoît Heimermann, ‎Alain Constant & ‎Thierry Hubac, L’ABCdaire du football, Flammarion, 1998, page 32)
    • Cette dernière locution, qui désignait déjà au XVIIe siècle un joueur de cartes gagnant, s'utilise également à propos d'un arbitre trop prompt à avertir les joueurs. — (Baptiste Blanchet & ‎Jean-Damien Lesay, Le Dico du parler sport, Fetjaine, 2012, § : Avoir la main chaude)
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  • languir
    • Être dans un état de langueur.
    • Il est malade, il y a trois ans qu’il languit.
    • (Par analogie) Végéter faiblement ; ne donner que peu de fruits, en parlant des végétaux.
    • Cet arbre languit, ces fleurs languissent faute d’eau.
    • (Poétique) Être en état d’engourdissement, en parlant de la nature.
    • La nature languit, toutes choses languissent pendant l’hiver.
    • (Sens figuré) Manquer de force, de chaleur, de vivacité, en parlant des ouvrages d’esprit.
    • Ces vers languissent.
    • Cette pièce commence bien, mais sur la fin elle languit.
    • La conversation languissait car personne ne la soutenait, on la laissait tomber.
    • Si la conversation tendait à languir (car on ne peut constamment à deux, dont une femme, frapper des pensées ingénieuses), aussitôt elle se battait légèrement les côtés, ce qui faisait lever de la poussière. — (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
    • (Sens figuré) Être en état atone, en parlant des affaires.
    • L’industrie languit, le commerce n’est pas encouragé. — (Anonyme, Brésil. - situation financière, Revue des deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Traîner en longueur ; ne pas connaître de conclusion.
    • L’affaire languit.
    • Souffrir de la continuité, de la durée d’un supplice, d’un châtiment, d’un besoin, d’un mal physique autre que la maladie.
    • On le fit languir dans de cruels tourments.
    • Languir de faim, de soif, de misère.
    • Languir dans une prison, dans un long exil.
    • (Sens figuré) Être en état de tourment, en parlant des peines de l’esprit et de l’âme.
    • Oui, Prince, je languis, je brûle pour Thésée. — (Jean Racine, Phèdre)
    • Nous étions tous possédés d’une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s’ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l’ennui. Il paraissait d’avance que cette nuit n’aurait pas de fin. — (Ivan Tourgueniev, L’Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Languir d’ennui, d’amour, dans l’attente.
    • (Pronominal) Éprouver du chagrin de l’absence de quelqu’un ou de quelque chose. Ressentir cruellement l’absence. Note : certainement d’origine occitane
    • Vous avez un peu tardé. Je me languis toujours de mes amis. — (Bertrand Tavernier, La Princesse de Montpensier)
    • Il se languit de sa chérie.
    • Je me languis de vous.
    • Attendre longtemps.
    • Ne me fais pas languir.
    • (Occitanie) (Pronominal) Attendre avec impatience quelque chose que l’on veut vraiment
    • Ne me fais pas languir, dis-moi tout.
    • Je me languis de mettre ce but qui me fera franchir ce palier, qui sera extraordinaire pour moi. — (Andy Delort au micro de Bertrand Queneutte pour France Bleu Hérault, 2021. → lire en ligne)
    • Être impatient de voir quelqu’un ou d’obtenir quelque chose.
    • « Moi, ici, ce qui me manque, c’est le Gaz. Franchement, je languissais de partir, à cause du Gaz ! » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 107)
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  • écatir
    • Donner aux draps un apprêt, un lustre qui en raidit l'aspect.
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  • établir
    • Asseoir et fixer une chose en un endroit, l’y rendre stable.
    • On communique d’un gaillard à l’autre par les passe-avans, et les dunettes sont établies à l’extrémité du gaillard d’arrière. — (Jean-Baptiste-Philibert Willaumez, Dictionnaire de marine, 3e édition, 1831, page 302)
    • Au XIIIe siècle, on éventra les murs latéraux du chœur, comme à Laffaux (Aisne), pour établir un transept voûté d'ogives. — (Eugène Lefèvre-Pontalis, L'architecture religieuse dans l'ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, Plon & Nourrit, 1897, volume 2, page 79)
    • (Pronominal) — Les expéditeurs sont à leur poste ; les courtiers des grandes maisons étrangères sont sur pied. Sans beaucoup de bruit, des cours s’établissent, des transactions s’effectuent, des chargements s’accomplissent. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Quels parterres auront pu ainsi être établis artificiellement dans les bois d'agrément avec les pervenches, les primevères, les scilles, les cyclamens, les sceaux de Salomon, les galanthes, les nivéoles, le saxifrage ombreux, etc... : […]. — (G. Plaisance, Demain la forêt, Paris : SEDES, 1964, chapitre 2)
    • Établir sa demeure, son domicile, sa résidence en un lieu.
    • Établir des communications, des moyens de communication, de correspondance entre deux villes.
    • Une correspondance régulière s’établit entre eux.
    • Des relations se sont vite établies entre ces écoliers.
    • Être bien établi à la cour, dans une maison : Y avoir beaucoup de crédit.
    • Bien établir sa fortune, son crédit : Leur donner des bases solides.
    • Établir sa réputation : La fonder, lui donner de la consistance.
    • Sa réputation est trop bien établie pour que…
    • (Simplement) Installer.
    • […], on avait établi, dans toutes les rues en pente avoisinant l’école, de superbes glissades. — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Le 24, le vent tourna au Sud nous permettant d’établir la voilure, et, le lendemain la plupart de mes compagnons franchissaient pour la première fois le cercle polaire. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Au sortir de cette ville, on entre dans un pays plat et peu fertile; un relais est établi à la Commodité, un autre à Nogent-sur-Vernisson, petite ville bâtie sur le bord du canal ; […]. — (Eusèbe Girault de Saint-Fargeau, Guide pittoresque du voyageur en France ; département de la Nièvre ; itinéraire de Paris à Chambéry, 1838, page 2)
    • C'est vers le milieu du XIe siècle que parait avoir été établie la première exploitation de la houille dans les environs de Newcastle en Angleterre, du moins en ce qui concerne l'Europe, car, d'après les récits des missionnaires, les Chinois se seraient servis de ce combustible bien avant notre ère. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 87)
    • Le nouveau campement est établi à une douzaine de kilomètres de l'ancien, dans une plaine ondulée et verdoyante. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
    • (En particulier) (Sens figuré) Mettre dans un état, dans un emploi avantageux, dans une condition stable.
    • Je ne puis voir un pauvre sans lui donner ma bourse. J’ai doté des orphelines, établi des jeunes gens méritants, nourri des vieillards, fondé des hospices. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
    • Ce père a bien établi tous ses enfants.
    • Établir quelqu’un dans un emploi, dans l’exercice d’un emploi.
    • Établir une fille : (Vieilli) La marier.
    • Il ajouta qu’on désirait l’établir. Du reste il n’était pas pressé, et attendait une femme à son goût. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : Un cœur simple, 1877)
    • Instituer. — Note : Il s’applique alors tant aux personnes qu’aux choses.
    • Il offre des sacrifices, aux autres dieux selon le rite albain, à Hercule selon le rite grec, suivant en cela la règle établie par Évandre. — (Tite-Live, Histoire romaine, éditions "Les belles Lettres", 1940, texte établi par J. Bayet et traduit par G. Baillet, tome 1, livre 1, § VII, page 13)
    • Art. 23. — Il est établi sur l’acide stéarique, et autres matières à l'état de bougies ou de cierges, un droit de consommation intérieure, fixé en principal à 25 fr. les 100 kilogrammes. — (Séance du 30 décembre 1873, Annales de l'Assemblée nationale: Compte-rendu in extenso des séances, tome 28, Paris : Journal Officiel, 1874, page 666)
    • Dès le 16 juin 1947, la France, qui avait déjà établi un cordon douanier autour de la Sarre, procéda à une première réforme monétaire, l'échange du mark allemand contre un mark sarrois, première étape avant l'introduction du franc. — (André Kaspi et ‎Jean-Baptiste Duroselle, Histoire des relations internationales, tome 2 : De 1945 à nos jours, Éditions Armand Colin, 2009, 16e édition, 2017)
    • (Sens figuré) Faire adopter, en parlant des lois, des opinions, des doctrines et autres choses semblables et, auxquelles on commence à donner cours.
    • Établir de nouvelles opinions, de nouvelles maximes.
    • De nouveaux usages, de nouvelles doctrines s’établirent.
    • Ces locutions auront bien de la peine à s’établir dans l’usage, à s’établir.
    • C’est une coutume, une opinion établie, un principe établi.
    • On a établi que… il est établi que… : C’est une coutume reçue que…
    • (Sens figuré) Prouver ; démontrer.
    • Enfin , si cet acte authentique ne fait pas foi du paiement tempestif des frais, j'offre subsidiairement d'en établir la preuve par témoins. — (Philippe Antoine Merlin, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence, Bruxelles, H. Tarlier, 1827, volume 21, page 259)
    • Une étude plus large et plus scientifique des dialectes locaux établira que, par son origine et par ses caractères essentiels, le slovaque appartient au groupe yougoslave. — (Ernest Denis, La Question d'Autriche ; Les Slovaques, Paris, Delagrave, 1917, in-6, page 97)
    • D’autre part, les renseignements recueillis sur la ménagère établissaient qu’elle radotait assez souvent et n’était pas capable, pour peu qu’on insistât, d’affirmer deux fois les mêmes choses. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Fresnel meurt phtisique à trente-neuf ans en 1827, paraissant avoir établi sur des bases inébranlables la théorie ondulatoire de la lumière. — (Louis de Broglie; La Physique quantique restera-t-elle indéterministe ? Séance de l’Académie des Sciences, du 25 avril 1953)
    • (En particulier) Dresser avec pièces à l’appui, en parlant d’un compte financier.
    • De par sa position, le chef de projet peut être amené à établir lui-même le chiffrage d'une prestation. En général, cette action fait suite à la remise d'une consultation sous la forme d'un cahier des charges. — (Olivier Englender, ‎Fouad Bouchaouir & ‎Yannick Dentinger, Gestion de projet : 50 outils pour agir, Vuibert, 2014, outil 6)
    • (En particulier) Poser, en parlant des principes.
    • (En particulier) (Droit) Exposer avec ses preuves, en parlant d’un fait.
    • Mais le chantage est un délit, Monsieur le juge. Il faut l’établir. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 240)
    • (Pronominal) (En particulier) Fixer sa demeure, sa résidence en quelque lieu.
    • Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s’établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d’écrire en français. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • C’est à partir de la Méditerranée que les Grecs entreprirent de coloniser la côte ouest de l’Asie Mineure, mille ans avant l’ère chrétienne, ou s’établir sur la côte de Cyrénaïque et le delta du Nil, en Sicile et en Italie du Sud (Grande-Grèce). — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 162)
    • (Pronominal) (En particulier) Se marier ou prendre un état.
    • — Rose, dit-il, est-ce que tu n’as jamais songé à t’établir ? — (Guy de Maupassant, Histoire d’une fille de ferme, dans La maison Tellier, 1891, réédition Le Livre de Poche, page 104)
    • Elle ne resterait pas éternellement en condition. Avec l’argent qu’elle possédait déjà, celui qu’elle ne pouvait manquer d’économiser encore, il lui serait aisé de s’établir. — (Ernest Pérochon, Les Gardiennes, 1924, réédition Les Moissons, 2021, page 275)
    • Tu es brave, hardi compagnon, adroit. Tu ne songes pas encore à t’établir, je veux dire à te marier, à te fixer dans une tenure ? — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 45)
    • Lolo était une belle grimelle. Elle aurait pu facilement trouver un homme pour l’épouser en dépit de sa cécité. Elle n'a jamais voulu se marier ni s’établir avec un homme. — (Félix Morisseau-Leroy, Ravinodyab (La Ravine aux diables), Éditions L'Harmattan, 1982, page 221)
    • (Pronominal) (Sens figuré) Gagner la faveur, la confiance.
    • Se bien établir dans une ville, dans un milieu.
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  • ameublir
    • (Agriculture) Rendre meuble.
    • Cette terre est trop compacte, il faut l’ameublir.
    • En fonction des conditions, ce travail initial a pour but dʼameublir, de brasser ou de retourner le sol superficiel. — (Paul W. Unger, Conservation des sols et des eaux : façons culturales appropriées, 1989)
    • (Droit) Faire entrer dans la communauté conjugale tout ou partie des immeubles des époux, par une convention formelle, comme les meubles y entrent par l’effet de la loi.
    • Ameublir un héritage, un domaine pour telle somme, jusqu’à concurrence de telle somme.
    • Mais il faut que lʼintention dʼameublir soit certaine, cʼest-à-dire que les juges du fait puissent la constater et lʼaffirmer sans témérité. — (Gabriel Baudry-Lacantinerie, Louis Joseph Barde, Joseph Le Cortois, Traité théorique et pratique de droit civil, 1906)
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Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.