Dictionnaire des rimes
Les rimes en : deuil
Que signifie "deuil" ?
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- (Psychologie) Affliction, douleur qu’on éprouve lors du décès de quelqu’un, ou suite à une autre perte importante.
- Suis-je heureux ? Oui ; je n’ai ni deuil, ni regrets, ni désir compliqué ; donc, je suis heureux. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Ici bas, quand le deuil fond sur nous, nous ne pouvons hélas! que nous arrêter un instant pour pleurer. Il nous faut très vite nous remettre en marche. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Oui, mon père à peine en terre, j’étais coupable, oubliant mon deuil, trahissant mon chagrin et son souvenir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- Les deux compères se mirent à rire du fond de la gorge, laissant échapper des bouffées d’air saccadées, mais tout en maintenant leurs lèvres et leurs mâchoires en position de deuil, jusqu’à en être endolories. — (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, collection Le Livre de Poche, page 102)
- C’est ça. Un instant d’emballement, d’inattention, et je sens que je pourrais perdre pied, souffle, terre, ne plus jamais retrouver le fil. Peut-être cet état s’appelle-t-il le deuil. On m’a souvent servi le mot, mais je ne m’en contente pas. Que ça soit contenu dans un mot qui entre dans le dictionnaire, un mot que chacun peut utiliser… Je voudrais un mot à moi, un mot pour moi seule. — (Marie Darrieussecq, Tom est mort, P.O.L., 2007, page 67)
- (Par extension) Grande tristesse causée par une chose funeste, déplorable.
- Le jour où l’on apprit la mort de ce grand homme d’état fut un jour de deuil.
- (Par extension) Code vestimentaire qui caractérise la tristesse à l’occasion de la mort.
- La veuve de Henri II était vêtue de ce deuil qu’elle n’avait point quitté depuis la mort de son mari. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- La mère de Zariffa, déjà prévenue, et la figure couverte de pâte bleue en signe de grand deuil, arriva en hurlant […] — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Funéraire) Décorum funéraire, marque extérieure de la douleur réglée par l’usage.
- Tendre une église de deuil. – Magasin de deuil. – Papier de deuil.
- Temps pendant lequel se porte le deuil.
- On a abrégé les deuils. – Le deuil des veuves ne dure plus qu’un an. – L’année de deuil.
- Cortège des parents qui assistent aux funérailles de quelqu’un.
- J’ai vu passer le deuil. – Mener, conduire le deuil.
- (Poétique) Aspect triste de la nature pendant la mauvaise saison.
- Le deuil de la nature. – La nature est en deuil.
Mots qui riment avec "il"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "deuil".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : il , ils , ille , illes , ill , ile , iles , yle , yles , ylle et ylles .
-
intactile
- (Didactique) Qu’on ne peut toucher, qui échappe au sens du tact.
- La lumière est intactile.
- Comme le fumeur d’opium aux sens hyperesthésiés, il me semblait parfois que les ondes intactiles du radiogramme libérateur frôlaient mes oreilles en s’épandant à travers l’espace. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 187)
-
thermolabile
- Qui change à la chaleur.
- Les protéines enzymatiques sont thermolabiles, contrairement aux coenzymes qui sont thermostables.
-
grouille
- Apprentie qui fait les courses.
- (Vulgaire) (Populaire) Désordre, pagaille.
-
surfil
- (Couture) Sorte de couture à points espacés, exécutée sur le bord de l’étoffe pour éviter qu’elle ne s’effiloche.
-
deuil
- Affliction, douleur qu’on éprouve lors du décès de quelqu’un, ou suite à une autre perte importante.
- Suis-je heureux ? Oui ; je n’ai ni deuil, ni regrets, ni désir compliqué ; donc, je suis heureux. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Ici bas, quand le deuil fond sur nous, nous ne pouvons hélas! que nous arrêter un instant pour pleurer. Il nous faut très vite nous remettre en marche. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Oui, mon père à peine en terre, j’étais coupable, oubliant mon deuil, trahissant mon chagrin et son souvenir. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 33)
- Les deux compères se mirent à rire du fond de la gorge, laissant échapper des bouffées d’air saccadées, mais tout en maintenant leurs lèvres et leurs mâchoires en position de deuil, jusqu’à en être endolories. — (Amin Maalouf, Le rocher de Tanios, Grasset, 1993, collection Le Livre de Poche, page 102)
- (Par extension) Grande tristesse causée par une chose funeste, déplorable.
- Le jour où l’on apprit la mort de ce grand homme d’état fut un jour de deuil.
- (Poétique) Aspect triste de la nature pendant la mauvaise saison.
- Le deuil de la nature. – La nature est en deuil.
- (Par extension) Code vestimentaire qui caractérise la tristesse à l’occasion de la mort.
- La veuve de Henri II était vêtue de ce deuil qu’elle n’avait point quitté depuis la mort de son mari. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- La mère de Zariffa, déjà prévenue, et la figure couverte de pâte bleue en signe de grand deuil, arriva en hurlant […] — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- (Funéraire) Décorum funéraire, marque extérieure de la douleur réglée par l’usage.
- Tendre une église de deuil. – Magasin de deuil. – Papier de deuil.
- Temps pendant lequel se porte le deuil.
- On a abrégé les deuils. – Le deuil des veuves ne dure plus qu’un an. – L’année de deuil.
- Cortège des parents qui assistent aux funérailles de quelqu’un.
- J’ai vu passer le deuil. – Mener, conduire le deuil.
-
rétractile
- Qui a la faculté de se rétracter, se retirer, se contracter.
- Je le dote d’un petit perfectionnement personnel : des griffes rétractiles, comme celles d’un chat, au bout des pattes. — (Bernard Werber, Nous les Dieux, Albin Michel, 2004, page 184)
- Câble USB rétractile.
- Certes point le bain bleu que nourrit ce ciel clair Mais la mer rétractile et septentrionale — (Lucie Delarue-Mardrus, Sirène, La Figure de proue, Eugène Fasquelle, 1908, page 80)
- (Par extension) Fait de se rétracter.
- Et moi qui craignais qu’elle s’en fût aperçue (et un certain mouvement rétractile et contenu de pudeur offensée qu’elle eut un instant après, me donna à penser que je n’avais pas eu tort de le craindre), j’acceptai de lutter encore, de peur qu’elle pût croire que je ne m’étais proposé d’autre but que celui après quoi je n’avais plus envie que de rester tranquille auprès d’elle. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919)
- La bouche aussi vivait comme sous les doigts, d’un tremblement rétractile, nue comme un petit cratère de gelée marine. — (Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes, José Corti, 1951)
-
locomobile
- (Technique) Sorte de machine à vapeur, puis ensuite à moteur à combustion interne, qui se déplace et qui servait à l’agriculture ou à l’industrie.
- Les locomobiles de la force de 4 à 5 chevaux ont un poids qui atteint déjà 2000 kilogrammes. — (Ch. Drion et E. Fernet, Traité de physique élémentaire, Masson, 1885, note bas de page 325)
- Il fit entrer les fourches fines, les pelles minces, les binettes robustes dans la chaudière et la cheminée d’une malheureuse locomobile. — (Pierre Louÿs, Les Aventures du roi Pausole, 1901)
-
négrille
- (Désuet) Membre d’une ethnie de petite taille telle que celle des pygmées en Afrique équatoriale.
- En somme, s’il n'y a pas identité crâniologique entre les deux races, qui diffèrent d’ailleurs bien davantage par leurs caractères extérieurs, du moins constate-t-on une ressemblance assez accusée, pour que le terme Négrille proposé par l’un de nous [Ernest Théodore Hamy] pour désigner l’ensemble des petits Nègres africains soit acceptable, en tant que parallèle à celui de Négrito par lequel on désigne aujourd’hui l’ensemble des petits Noirs asiatiques et océaniens. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau et Ernest Hamy, Les crânes des races humaines, J.-B. Baillière et fils, 1882, page 335)
- Ces pauvres négrilles, sans avoir même la consolation de se dire les soldats du Droit et de la Civivlisaiton, ils étaient allés jusqu’à l’extrême limite de leur effort. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, Cercle du Bibliophile, page 287.)
- On me disait souvent avec une ironie condescendante : « C’est drôle, tu es trop grand pour un Pygmée. C’est indécent ! Tu appartiens pourtant à une catégorie de négrille inférieure à celle des Grands Noirs. N’est-ce pas que pour le respect de ta catégorie de primitifs tu te dois de mesurer moins d’un mètre cinquante.— Me raccourcir à un mètre quarante vous suffirait-il ?— Ce serait plus conforme à ton état de négrille, ce n’est pas une insulte. » — (Alioum Fantouré, Siècle de Pygmée Twa, Publibook, 2012, pages 29-30)
-
dépatouille
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de dépatouiller.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de dépatouiller.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de dépatouiller.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de dépatouiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de dépatouiller.
-
octostyle
- (Architecture) Qui a huit colonnes.
- Temple, façade octostyle.
- Cette pièce représente à gauche un monument octostyle, dont les colonnes libres et les arceaux à plein cintre supportent un dôme étagé ; à droite, un groupe est formé par saint Pierre tenant les clefs de la main droite, et, devant lui, un personnage, vraisemblablement l’artisan du monument. — (Abbé Jean-Baptiste Martin, Histoire des églises et chapelles de Lyon, H. Lardanchet, 1908, page 53)
-
fenouil
- (Botanique) Plante aromatique, de la famille des Apiacées, qui porte des fleurs jaunes et qui croît surtout dans le midi de l’Europe, de nom scientifique Foeniculum vulgare.
- (Cuisine) Il se prend aussi pour la graine de la même plante.
- Il y a aussi les Car en Sac, appelés « torpilles » en raison de leur forme, et les fruits et graines enrobés, dont les agrumes, le fenouil, le carvi et le gingembre. — (Jackie Alpers, Desserts multicolores, 2015)
- Et ces merveilleux poissons dont parlait Garrigou (ah ! bien oui, Garrigou !) étalés sur un lit de fenouil, l’écaille nacrée comme s’ils sortaient de l’eau. — (Alphonse Daudet, Les trois messes basses, dans Contes du lundi, 1873, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 199)
- Souvent, les bras croisés, adossé contre un pin, et mordillant une ombelle de fenouil, il me disait gravement : « Raconte-moi encore les bartavelles… » — (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 49)
- « Tâche aussi de trouver des fenouils, mais moins gros que ceux de la dernière fois. Ils étaient durs comme des roseaux, et secs comme une canne à pêche. Il m’ont servi à allumer le feu ! » — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 83)
- Les feuilles peuvent être ajoutées aux poissons, surtout s’il s’agit de poissons huileux à saveur prononcée, comme le maquereau; le fenouil aide à atténuer l’odeur du poisson et facilite la digestion. — (Ernest Small, Grace Deutsch, Herbes culinaires pour nos jardins de pays froid, 2011)
-
pacotille
- (Histoire, Marine) Les marchandises, qu’il était permis à ceux qui s’embarquaient sur un vaisseau, comme officiers, matelots, gens de l’équipage ou passagers, d’emporter avec eux, afin d’en faire commerce pour leur propre compte.
- Les contrats autres que celui d’affrètement, auxquels peut donner lieu la mise en charge du navire, sont au nombre de deux : le premier est le contrat de pacotille, par lequel une personne donne à une autre embarquée sur un navire une certaine quantité de marchandises pour les vendre ou échanger au lieu de destination du navire, aux meilleures conditions possibles, et pour lui en tenir compte au retour. — (Victor Toussaint, Code-manuel des armateurs et des capitaines de la marine marchande, 1861)
- (Par extension) (XXe siècle) Assortiment de marchandises destinées à l’échange, au commerce en pays lointains.
- Ces arbres, arrivés au lieu de leur destination, seront tirés des caisses […]. Si toute la pacotille n’est pas destinée pour le même lieu, il se contentera de tirer des caisses les individus qu’il se proposera de planter. — (André Thouin, Voyage de La Pérouse autour du monde, page 214, Imprimerie de la République, Paris, 1797)
- (Par extension) Marchandise de qualité inférieure.
- Des marchands ambulans, profitant, dans l’intérèt de leur commerce, de cette affluence extraordinaire et de la disposition des esprits, étalaient leurs pacotilles sur des tables, et criaient pour attirer les chalands. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T. 2, 4, 1833)
- Le spectacle le plus déconcertant se tient sur la table, sur son formica de pacotille si minable que ce qui est étalé dessus s’en trouve d’emblée assimilé à une autre variété de pacotille encore dans l’éclat du neuf, au sortir de l’usine. — (Christiane Lesparre, Des nuits cousues d’or, 2014)
- (Sens figuré) Assemblage de choses sans grande valeur.
- À douze ans, nous avons passé notre certificat, récité par cœur et dans l’ordre toutes les sous-préfectures de France, la date de la mort de Clovis, celle de la naissance de Henri IV, celle du mariage de Louis XIV. Comment croire que cette pacotille composait notre âme véritable ? — (Jean Guéhenno, Journal d’un homme de 40 ans, Grasset, 1934, réédition Le Livre de Poche, pages 79-80)
- puisqu’il
-
torpille
- (Zoologie) Espèce de poisson voisin des raies, au corps arrondi et ayant un appareil électrique qui a la propriété de donner une commotion électrique à celui qui le touche.
- Mais pour ces deux femmes initiées aux mystères de son amour, sa contenance, le son de sa voix, l’expression de ses regards, eurent un peu de la puissance attribuée à la torpille. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
-
fripouille
- (Injurieux) Personne malhonnête, escroc.
- La société existe. Elle veut vivre. Donc elle réagit. Supposez qu’elle ne se défende pas : elle serait en quelques heures la proie d’innombrables fripouilles… Tout s’écroulerait. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Vos bandits sont des crapules, de la basse fripouille. Les nôtres sont d’honnêtes gens. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Mais ne nous voilons pas la face : Rebaudengo était une fripouille et, si je pense à tout ce que j'ai fait après, j'ai l'impression de n'avoir fait des fripouilleries qu'à des fripouilles. — (Umberto Eco, Le cimetière de Prague, traduit de l'italien par Jean-Noël Schifano, éd. Grasset, 2011, chap. 6)
- Personne malicieuse ou espiègle.
- De Ricco la fripouille à Zeppo le clown blanc Combien y a-t-il de clowns qui sont devenus déments ? — (Bérurier Noir, Deux Clowns, sur l’album Souvent fauché, toujours marteau, 1989.)
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coutil
- (Textile) Toile faite de fil de chanvre ou de lin, mélangée quelquefois de coton, lissée et serrée.
- On y jette une botte de paille où le prisonnier est censé reposer et dormir,vêtu d’un pantalon de toile et d’une veste de coutil, hiver comme été. — (Victor Hugo, Le Dernier Jour d’un condamné, 1829)
- La cour d’entrée était couverte d’une immense tente de coutil cramoisi avec des étoiles en or : rien de plus élégant. — (Stendhal, Le rouge et le noir, 1830, réédition Gallimard, 2020, page 389)
- Un domestique en veste de coutil, à la barbe grisonnante et embroussaillée, s’accrochait par-derrière la voiture. — (Nicolas Gogol, Les Âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- La jouissance arriveConvulsiveTachant d’un jet subtilLe coutil. — (Théophile Gautier, Œuvres poétiques complètes, Bartillat, 2004, page 618)
- (En particulier) Enveloppe en tissu revêtant les matelas.
- Les coutils à base de laine, conservant la chaleur, sont destinés aux faces hiver, tandis que les matériaux à base de coton ou de lin servent aux faces été, car plus légers. — (« L’importance du coutil », www.lematelas.fr, 2011)
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remouille
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe remouiller.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe remouiller.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe remouiller.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe remouiller.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif présent du verbe remouiller.
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indélébile
- Ineffaçable, qu’on ne peut plus modifier ou oblitérer.
- La coloration ainsi acquise est indélébile : dès lors l’insecte ne sera homochrome que s’il demeure sur le sol dont il a pris la teinte. — (Étienne Rabaud, Le hasard et la vie des espèces, 1953, page 86)
- Encre indélébile, couleur indélébile.
- (Sens figuré) Inoubliable, impossible à altérer ou à effacer de la mémoire, de l’esprit ou de l’âme.
- J’ai essayé de vous décrire ce compère indélébile que nous sommes quelques-uns à avoir fréquenté. — (René Char, « L'Absent », Seuls demeurent dans Fureur et Mystère, Gallimard, 1962, collection « Poésie », 1967, page 39)
- Et nous avions pourtant dès lors montré nos clefs, tachées chacune aux secrets indélébiles de nos chambres interdites, ma mère si tôt perdue, les grands désordres de nos pères, cette petite sœur, 18 ans, je me souvenais mais j’ai vérifié sur la plaque, 18 ans, tu y pensais tous les jours encore me disais-tu. — (Geneviève Amyot, Je t’écrirai encore demain, « Lettre de septembre », Éditions du Noroît, Montréal, 1995, page 11)
- Le Baptême, le sacrement de l’Ordre impriment un caractère indélébile.
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kabyle
- Originaire de Kabylie ou relatif à cette partie de l’Atlas algérien.
- C’est donc dans trois groupes que se trouvent les bourgeois algériens : kabyle, tlemcénien, mozabite. — (Gilbert Meynier, L’Algérie révélée, 1981)
- Mais cela peut même aller jusqu’à la désertification lorsque les familles ont pu à leur tour migrer : la montagne kabyle ou libanaise est ainsi constellée de fermes abandonnées. — (Christian Pradeau & Jean-François Malterre, Migrations et territoires, dans Les cahiers d'Outre-Mer n° 234/vol. 59, Presses Universitaires de Bordeaux, 2006)
- On leur parle de roumis ennemis. Ennemis ? Les musulmanes des douars kabyles n’ont jamais vu de roumis. Comment pourraient-elles les haïr ? On leur dit qu’après le départ des roumis l’Algérie renaîtra, la terre sera aux musulmans. — (Pierre Peytavin, Messaouda, Editions Edilivre, 2014, chap. 9)
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poecile
- Mauvaise orthographe de pœcile.
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guenille
- (Familier) Haillon, chose sans valeur, sans importance, méprisable.
- Selon lui, le corps est une guenille dont il est honteux de s’occuper.
- Il n’a pas une guenille au cul qu’il ait gagnée par lui-même. Qu’il y vienne, vous verrez si je sais faire foutre le camp aux maquereaux ! — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 142)
- (Sens figuré)
- « Vous avez fait de mauvais devoirs cette semaine, me dit le professeur, qui n’y retrouve ni du Virgile, ni de l’Horace, si ce sont des vers ; ni des guenilles de Cicéron, si c’est du latin ; ni du Thomas, ni du Marmontel, si c’est du français. » — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- (Familier) (Régionalisme) Individu méprisable, vaurien.
- Ce type-là, c’est une guenille !
- (Familier) Appellation faussement insultante adressée à un enfant.
- – Lève-toi de ma route, guenille ! me criait-elle. Je vais t'ébouillanter si tu restes là, bouche ouverte. Tu attends des truffes ? — (Henri Bosco, L’Âne Culotte, 1937)
- (Au pluriel) Vêtement misérable en lambeaux.
- Un vieillard et son enfant en guenilles tendirent leurs mains sales et calleuses vers nous. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- Victorin examina d’un œil défiant ce soi-disant ermite en pèlerinage, et vit un superbe modèle de ces moines napolitains dont les robes sont sœurs des guenilles du lazzarone, dont les sandales sont les haillons de cuir, comme le moine est lui-même un haillon humain. — (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)
- (Au pluriel) Sorte de longs poils plus ou moins feutrés ou crasseux que portent certaine races de mules et de baudets.
- La nécessité des guenilles, des cadenettes et de la moustache aux talons n’est certainement pas démontrée d’une manière très-rigoureuse ; mais l’éleveur de mules repousserait le baudet qui ne les porterait pas. — (J. A. Barral, Journal d’agriculture pratique, volume 2, 1860, page 68)
- Le marchand de mules […] imite, au moyen de la bouse de vache ou du crottin délayé, les crottes ou guenilles qui pendent sur les fesses et le ventre des mules de bonne provenance qui ne sont pas débourrées. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
- (Québec) Torchon, chiffon, débarbouillette.
-
gribouille
- Niais qui, par crainte d’un mal, se jette dans un pire.
- (Par antiphrase) Fin comme Gribouille.
- Quiconque défend la République au nom de l’autorité est un Gribouille de l’Empire. — (Jules Vallès, L’Insurgé, Paris, Éditions Garnier-Flammarion, 1970, chapitre X, page 118)
- Il y a des malades qui se grattent et se donnent ainsi une espèce de plaisir trouble, mêlé de douleur, qu’ils payent ensuite par des douleurs plus cuisantes. De même que ceux qui toussent de tout leur cœur, ils arrivent à une espèce de fureur contre eux-même. C’est une méthode de Gribouille. — (Alain (philosophe), Propos sur le bonheur, Paris, 1928, Gallimard (Folio), page 144)
- Ce même comportement magique consistant à réaliser exprès ce dont nous avons peur pour nous en délivrer – cette politique de Gribouille – peut se retrouver dans le suicide qui, à bien des égards, tire son prestige du fait qu’il nous apparaît, paradoxalement, comme le seul moyen d’échapper à la mort, en disposant librement, en la réalisant nous-même ; mais, en nous suicidant, ce n’est pas une part du feu que nous faisons, c’est tout entier que nous nous y jetons – sans rémission. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 87)
- – Je n’aurai pas le courage.– Si c’est du courage, j’avoue que moi non plus, mais on peut toujours se réfugier quelque part au lieu de faire gribouille. — (Jean Giono, Le hussard sur le toit, 1951, réédition Folio Plus, page 387)
- En un mot la violence est choix de vivre à court terme... Et comme en fait l’acte est défendu, cette défense entraîne finalement la certitude qu’il n’y aura pas d’avenir. C’est pourquoi fréquemment le viol est suivi de meurtre. Bien sûr l’explication donnée : empêcher qu’elle parle. Mais c’est Gribouille. En fait il y a l’idée : empêcher qu’il y ait un après pour une conscience. — (Jean-Paul Sartre, Cahiers pour une morale, Paris, Gallimard, 1983, page 188)
-
imbécile
- Qui est peu capable de raisonner, de comprendre et d’agir judicieusement.
- Donner des démentis est à la portée du premier imbécile venu. C'est une forme de l’idémisme, de l'automatisme mental. Mais réfuter une objection ! Voilà qui n'est pas votre fait. — (Belles-lettres: revue mensuelle de lettres françaises, 1923, volume 9, page 205)
- (Vieilli) Dont les facultés physiques et intellectuelles sont faibles par nature ou par suite des infirmités ou de l’âge.
- Il devient imbécile.
- Et l’enfance au berceau, la vieillesse imbécile. — (Tardieu-Saint-Marcel, Charles Martel ou La France délivrée, chant VI, Marié et Cie libraires, Paris, 1806, page 151)
- Pourquoi l’homme seul est-il sujet à devenir imbécile ? N’est-ce point qu’il retourne ainsi dans son état primitif, et que, tandis que la bête, qui n’a rien acquis et qui n’a rien non plus à perdre, reste toujours avec son instinct, l’homme reperdant par la vieillesse ou d’autres accidents tout ce que sa perfectibilité lui avait fait acquérir, retombe ainsi plus bas que la bête même ? — (Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Ière partie, alinéa 18.)
- (Vieilli) Dont les facultés sont affaiblies à la suite d'un choc émotionnel.
- Le vétérinaire était imbécile d’effroi. Il se mit à marcher dans l’écurie comme un pantin, soulevant la queue d’une vache par réminiscence professionnelle, et regardant son frère avec des yeux sans expression. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 118.)
- (En parlant d’un comportement, d’une action) Idiot, stupide, qui manque d’intelligence.
- Au vrai j’entrevoyais que le conflit politique était le même en tous pays, et qu’il n’était autre qu’une révolte des esclaves contre les maîtres, chose qu’il fallait attendre, après cette tuerie imbécile. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 229, Hartmann, 1937)
- Car nous vivons, il n’en faut point douter, une époque particulièrement imbécile. — (Yves-Marie Laulan, Les Nations suicidaires, 2e édition, 2003)
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russophile
- Personne qui aime la Russie, sa culture, son histoire, sa langue ou son peuple.
-
pedzouille
- (Populaire) Rustre, homme fruste, peu dégourdi. → voir péquenot, pignouf, plouc et rustaud
- Il l’appela tête de pioche, boîte à ragots, madame Pétesec, et s’emballa au point de traiter Coupeau lui-même de pedzouille, en l’accusant de ne pas savoir faire respecter un ami par sa femme. — (Émile Zola, L’Assommoir, 1879)
- C'est très sain et très suffisant pour ce qu'on appelle un vulgaire pedzouille comme moi, reprit le duc ; on reste sur sa faim. — (Marcel Proust, Le Côté de Guermantes, 1920-1921)
- « J’ai entendu l’élève Pégomas qui disait avec force : « Les demi-pensionnaires, c’est des pedzouilles ; et les boursiers, c’est des miteux : la preuve, c’est qu’on les fait manger au lycée, parce que chez eux, ils n’ont rien à bouffer. » — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 353)
- Nous ne sommes pas à cheval, nous, messieurs ; et fatiguer la bête n’est pas notre lot. Nous sommes des pedzouilles ! — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 35)
- De quoi auraient-ils l’air, à cinq heures, dans les salons de la marquise de Fleurville ? D’un tas de pedzouilles bas-normands. — (Patrick Gofman, Cœur-de-Cuir, chapitre II, Flammarion, 1998, page 24)
- Se faire traiter de pedzouille par un plouc pareil, c’est comique !
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.