Dictionnaire des rimes
Les rimes en : despotisme
Que signifie "despotisme" ?
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- Manière de gouverner du despote.
- Despotisme vient du mot δεσπότης, qui signifie maître. Il y a despotisme toutes les fois que les hommes ont des maîtres, c’est-à-dire sont soumis à la volonté arbitraire d’autres hommes. — (Nicolas de Condorcet, Idées sur le despotisme, à l’usage de ceux qui prononcent ce mot sans l’entendre dans la bibliothèque Wikisource , I, 1789)
- Il y avait quelque chose d’enivrant dans ces embrassades fréquentes, données et reçues, […]. C’est qu’on sortait du despotisme, et que pour quelques instans on entrait dans la liberté ! — (Alexandre Dumas, La Vendée après le 29 juillet, La Revue des Deux Mondes tome 1, 1831)
- Plus tard, la royauté se relâcha de son despotisme et alors intervint le gouvernement constitutionnel ; […]. Le despotisme royal n'est pas tombé tout seul ou par la bonté des souverains ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 236)
- (Par extension) Toute sorte d’autorité absolue, oppressive, tyrannique, qu’on s’arroge, qu’on exerce.
- Les petits esprits ont besoin de despotisme pour le jeu de leurs nerfs, comme les grandes âmes ont soif d’égalité pour l’action du cœur. — (Honoré de Balzac, Pierrette, 1840)
- Ceci n’était pas le résultat d’un défi entre des gardiens et une prisonnière, entre le despotisme du cachot et la liberté du détenu, mais l’éternelle répétition de la première scène jouée au lever du rideau de la Création : Ève dans le paradis. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Trop souvent une aristocratie de notabilités locales a exploité à son profit les fonctions publiques, et fait sentir aux Anglais que son despotisme peut être plus intolérable encore que celui d’une administration centrale, parce qu’elle est à la fois et moins impartiale et moins responsable. — (Anonyme, Angleterre. - Administration locale, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
- […] ; elle avait la conscience qu’elle était digne d’un rang plus élevé que celui auquel le despotisme arbitraire des préjugés religieux lui permettait d’aspirer. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Malgré sa corpulence excessive, l'autorité de M. Hector sur ses subordonnés n'est guère contestable. Il la doit surtout […], à cette indémontrable apparence de bonhomie qui dérobe son intransigeance absolue, son despotisme maniaque, la secrète satisfaction d'être redouté. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Mots qui riment avec "isme"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "despotisme".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : isme et ismes .
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panislamisme
- Mouvement politique réclamant soit l'union de toutes les communautés musulmanes dans le monde, soit l'unification des territoires considérés comme musulmans.
- Le panislamisme est un courant de pensée se revendiquant anti-colonialiste et anti-impérialiste entrant très souvent en conflit avec les courants nationalistes arabes.
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intégrisme
- (Religion) Doctrine qui prône le maintien, l’intégrité de la tradition religieuse.
- Déjà l’intégrisme est en train de ramener la foi au culte des charlatans. — (Yasmina Khadra, Morituri, éditions Baleine, 1997, page 60)
- Mais ici, un train peut en cacher un autre : les conflits internes à la mollahcratie iranienne qui se mettait en place au même moment historique eurent aussi bientôt pour objet les rapports du nouvel État avec l’intégrisme en général, sunnite en particulier. — (Alexandre Adler, Le monde est un enfant qui joue, éditions Grasset, 2009)
- Le mot « intégrisme » a fait son apparition en France, dans le monde catholique. En 1907, le pape Pie X condamne par l'encyclique Pascendi le « modernisme », une école de pensée qui revendique d'examiner les données de la foi à la lumière des sciences et de manière autonome. Les adversaires les plus violents des modernistes se définissent comme des catholiques « intégraux » parce qu'ils défendent l'intégrité de la foi. Ils sont à leur tour dénoncés par le camp opposé sous le nom d' « intégristes ». […] À la fin des années 1970, ceux qu'on appelle les orientalistes - arabisants pour la plupart, et qui abordent le fait musulman à partir de l'angle religieux - ont encore recours au concept d'« intégrisme » pour décrire les évolutions du monde musulman, ébranlé par la révolution iranienne. Maxime Rodinson en donne la définition suivante : « Aspiration à résoudre au moyen de la religion tous les problèmes sociaux et politiques et simultanément à restaurer l'intégralité des dogmes. » — (Le Monde, 8 octobre 2001)
- (Par extension) Se dit de tout mouvement réclamant un retour aux sources.
- Volonté d’appliquer une doctrine dans son intégralité et sans jamais la remettre en question.
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narcissisme
- Admiration de soi, attention exclusive portée à soi-même.
- Si c’est soi-même en tant qu’ego qui devient l’objet de sa propre attirance et de son propre intérêt, c’est ce qu’on dénomme le narcissisme. Vous ne regardez pas si une femme est belle, vous vous regardez dans une glace et vous vous trouvez beau. Ce n’est pas à une femme que vous désirez offrir une robe luxueuse mais pour vous-mêmes que vous recherchez le vêtement qui vous mettra le plus en valeur. — (Arnaud Desjardins, La Paix toujours présente, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 2011, page 143)
- Si le narcissisme, du reste, est aussi, comme l’affirme Bachelard, un « pancalisme », une rêverie sur la beauté du monde, on peut comprendre que l’idéalisation de l’île comme espace de refuge s’accommode très bien de la contemplation de soi. — (René Bouchet, Le nostalgique : l’imaginaire de l’espace dans l’œuvre d’Alexandre Papadiamantis, Presses Paris Sorbonne, 2001, page 329)
- Plutôt que de perdre le cadre conceptuel au sein duquel le narcissisme s’est développé depuis l’enfance, la majorité des individus préfère refuser tout simplement d’admettre la discussion sur le sujet. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, Le Livre de poche, 1976, page 71)
- À la vérité, dit Aurelle, dans le mythe de Narcisse, le thème byronien me paraît renversé. Le narcissisme y est post-incestueux. — (André Maurois, Nouveaux Discours du Docteur O’Grady, chapitre XV)
- (Psychanalyse) Investissement du sujet sur lui-même.
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illogisme
- Caractère d’une proposition, d’une action, d’un sentiment contraire à la logique.
- L’illogisme d’une argumentation, d’une conduite.
- […] c’est l’histoire du petit homme qui se baisse pour passer sous l’Arc de Triomphe : ici l’illogisme est accompagné d’une vanité également risible et rendue pleinement et instantanément sensible par l’évidence, qui nous apparaît immédiate et absolue. — (Lucien Fabre, Le Rire et les rieurs, Gallimard, Paris, 1929, page 228)
- Avec cet illogisme qui n’est pas particulier à maman, qui est le fait de toutes les femmes, selon Donzac, elle protesta que c’était le tort que j’avais, et que mon devoir eût été de m’en mêler. — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 13)
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communisme
- Mise en commun des moyens de production.
- Voilà comment, dans ce pays, depuis un temps immémorial, les gens vivotaient heureux, pratiquant une espèce de communisme familial. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Idéologie qui prône un système économique et social basé sur l’élimination de la propriété privée au profit de la propriété collective.
- (Spécialement) Système économique et social, théorisé par Karl Marx, caractérisé par la propriété collective des biens et des moyens de production.
- Le communisme, une très bonne affaire pour les malins, une duperie pour ceux qui espèrent en la transformation sociale. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 167)
- Si le communisme ne devait pas conduire à la création d’un homme nouveau, il n’aurait aucun sens. — (Ernesto Che Guevara)[2]
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institutionnalisme
- Doctrine économique qui prône le rôle joué par les institutions dans l'activité économique.
- C'est aux États-Unis que l’institutionalisme a eu son plus grand rayonnement. — (Romeuf t. 1 1956)
- Adhésion envers ce qui est institué.
- Le Christ n'avait ni fondé, ni prévu l'Église (...). Pour les uns elle représentait, avec son institutionalisme rigide, une trahison de son message. — (Philos., Relig., 1957)
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bicaméralisme
- (Politique) Système parlementaire qui réunit dans deux chambres des représentants du peuple.
- Le bicaméralisme est le système parlementaire le plus fréquent dans les démocraties, avec la plupart du temps une chambre haute (souvent appelée Sénat) et une chambre basse (au nom très variable : Assemblée nationale, Chambre des représentants ou des communes, Bundestag, etc.).
- (Sens figuré) Système qui joint des représentants du peuple à une instance dirigeante.
- Isabelle Ferreras a quant à elle défendu l’idée d’un véritable bicaméralisme dans les entreprises, avec obligation pour le conseil des actionnaires et le conseil des salariés de se mettre d’accord et d’adopter les mêmes textes et décisions stratégiques. — (Thomas Piketty, Thomas Piketty : « Repenser le code du capital » sur LeMonde.fr, LeMonde. Mis en ligne le 9 septembre 2017, consulté le 19 septembre 2017)
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euphuisme
- (Littérature) Style précieux qui était à la mode en Angleterre à la cour d’Élisabeth Ire.
- Le faux esprit régnait alors presque partout, – en Angleterre en Italie, en Espagne, en France, – sous différents noms. En Italie, c’étaient les concetti, ou le Marinisme ; en Espagne, les conceptos, ou agudezas (les pointes), ou le Gongorisme, ou le cultisme ; en Angleterre, l’euphuïsme ; en France, l’esprit précieux. — (Émile Deschanel, Boileau, Charles Perrault, Calmann Lévy, 1888, p. 140)
- (Par extension) (Littéraire) Style affecté.
- Plût à Dieu ! madame, nous ne serions pas obligés, quelques beaux esprits de mes amis et moi, de réveiller dans cette pauvre France, engourdie aux bas-fonds de la vulgarité roturière, la politesse des siècles monarchiques et chrétiens, la prudhomie du goût, les grâces de l’euphuisme et les allures fringantes du style gentilhomme. — (Hippolyte Rigault, Conversations littéraires et morales, Charpentier, 1859, p. 260)
- Ces mots s’appellent les uns les autres, éveillés par la consonance, et, sur ces sonorités, ils rebondissent en se multipliant. Ce sont les arabesques de style, les préciosités, les mignardises, l’euphuisme des époques entêtées de recherches. — (Gustave Larroumet, Petits Portraits et Notes d’Art, 1re série, Hachette, 1897, p. 285)
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européanisme
- Caractère, goût de ce qui est européen.
- Je penchais pour vous par européanisme. — (Napoléon Ier)
- L’européanisme, terme qu’il empruntait sans lui donner la signification commune, avait pour lui une acception non politique, strictement culturelle : il s’agissait uniquement de relations individuelles entre écrivains et intellectuels. — (Sébastien Laurent, Daniel Halévy, 2001)
- Mot ou locution emprunté à une langue européenne et utilisé dans une autre langue non européenne, sans être encore bien intégré dans le vocabulaire de celle-ci.
- Les traducteurs d’ouvrages européens se garantissent difficilement des européanismes.
- Européisme, position politique favorable à l’unification de l’Europe.
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jésuitisme
- Doctrine, système de religion et de conduite attribués aux jésuites.
- (Péjoratif) Escobarderie, acte qui semble manquer de franchise et de sincérité.
- Le docteur, comme tous les gens qui font profession de jésuitisme, s’exagérait Paris ; il le voyait peuplé d’athées furibonds comme Diderot, ou ironiques comme Voltaire, et de pères jésuites fort puissants faisant bâtir des séminaires plus grands que des casernes. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Faites attention : ici il faudra choisir votre camp, il n’y a pas de place pour le double jeu. Ce qu’il me reprochait, en somme, c’était du jésuitisme. — (Jean de La Guérivière, Les bons pères, 2008)
- Cette conception des rapports avec un adversaire politique, ce jésuitisme détestable, a fait davantage pour détruire le mouvement ouvrier dans son ensemble qu’aucune des tactiques « sacrées » du bolchevisme. — (Emma Goldman, Trotsky proteste beaucoup trop, 1938)
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achromatisme
- (Optique) Propriété ou effet des lunettes achromatiques, qui fait qu’elles donnent des images sans franges irisées (sans aberration chromatique).
- Le but de l'achromatisme est de trouver un moyen de faire disparaître ce défaut des appareils lenticulaires, c'est-à-dire d'amener à un même foyer les rayons de toutes les teintes primitives. — (François-Achille Longet, Traité de physiologie: Volume 2, 1850)
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hédonisme
- (Philosophie) Doctrine philosophique remontant à Aristippe de Cyrène. Le plaisir serait la première chose à rechercher pour être heureux dans la vie.
- « Toute existence est construite sur du sable, la mort est la seule certitude que nous ayons. Il s'agit moins de l'apprivoiser que de la mépriser. L'hédonisme est l'art de ce mépris. »— (Michel Onfray)
- (Par extension) Recherche systématique du plaisir, de la satisfaction des sens ; le plaisir l'emporte alors sur toutes les autres valeurs morales.
- Jadis, l’hédonisme était suspect. Cette mentalité s’est longtemps maintenue, là encore, par la double culture laïque et chrétienne, fondée sur le travail, l’effort et l’ascèse. [...] Depuis, bonheur, bien-être et jouissance sont devenus des absolus. « Je me suis fait plaisir », entend-on. Un tel aveu, autrefois, aurait été indécent. Maintenant, il donne le ton. — (Jean Sévillia, Moralement correct, 2007)
- (Morale) Recherche de plaisirs égoïstes. Quête effrénée du plaisir, allant de pair avec un mépris affiché pour la réserve, l'abstinence et la privation.
- (Publicité) Plaisir fugace. Recherche insatiable d'objets renouvelés de satisfaction précaire : rencontres, objets manufacturés, spectacles, images, musique.
- (Spécialement) Explication de l'économie par la recherche du maximum de satisfaction, avec le minimum d'effort. [1]
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modernisme
- Tendance à se détacher de la tradition pour adopter des idées modernes.
- Toutes ces vieilles coutumes ajoutent une note pittoresque à la vie de Santa-Cruz; mais elles finiront probablement bientôt par disparaître, emportées par le modernisme niveleur. — (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, vol.16, pp. 1039)
- Gout de ce qui est moderne.
- Modernisme artistique.
- (Religion) Mouvement chrétien préconisant une nouvelle interprétation des croyances et des doctrines traditionnelles.
- — Bien entendu, Simon, il faudra vous mettre au courant de l’erreur que vous devrez combattre, du modernisme. Connaissez-vous, si peu que ce soit, Newman, Maurice Blondel, Le Roy, Loisy, Laberthonnière… — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 62)
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gangstérisme
- Crime organisé, activités et agissements des gangsters et des malfaiteurs.
- Le symbole de l’ère de la prohibition reste sans conteste Al Capone, et la ville du gangstérisme, Chicago.
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existentialisme
- (Philosophie) Courant philosophique mettant en avant la liberté de l’homme et sa vocation à décider lui-même de sa propre existence.
- Comme toutes les étiquettes philosophiques, le nom d’existentialisme désigne plutôt une tendance qu’une doctrine. — (Roger Verneaux, Histoire de la philosophie contemporaine, 1960)
- Pour ce faire, la jeunesse parisienne a choisi l’originalité et opte pour la tendance philosophique que prônent Sartre, Camus et Simone de Beauvoir au cœur du Quartier Latin. Là, l’existentialisme s’en donne à cœur joie. Sans oublier les farfelus utopistes tels que Ferdinand Lope[sic], assisté de ses « Lopettes ». — (Jacques Lévêque, Croque-notes: Une autobiographie musicale, Publishroom, 2016, chap. 2)
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canadianisme
- (Linguistique) Terme ou tournure propre aux francophones du Canada.
- La poudrerie est un canadianisme qui désigne la neige soulevée par le vent avec l'apparence d'une fine poudre.
- (Linguistique) Tournure anglaise propre aux anglophones du Canada.
- (Politique) (Rare) (Désuet) Position politique en faveur de la confédération canadienne, par opposition au souverainisme québécois. → voir fédéralisme
- Toute la carrière politique de M. Lesage prouve l'importance qu'il attache à la place et au rôle des Canadiens français dans la Confédération. Ils ont été historiquement à l'avant-garde du canadianisme. — (Communiqué de Jean Lesage publié en 1961, cité dans Jean-François Lisée, De Gaulle l'indépendantiste, éditions Carte blanche/La boîte à Lisée, 2020, page 55)
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marinisme
- Style affecté et de mauvais goût, qui fut celui du cavalier Marin, poète italien mort en 1628, et qui gâta la poésie italienne durant le XVIIe siècle.
- Dût-on nous taxer de marinisme et de gongorisme, nous avouons que cette recherche extrême et pleine de trouvaille nous va mieux que les idées communes coulées comme une pâte baveuse dans le gaufrier du lieu commun. — (Théophile Gautier, Feuilleton du Moniteur universel, 17 sept. 1866)
- (Néologisme) (Politique) Doctrine, idées de Marine Le Pen.
- Si de nombreux points communs existent entre le « marinisme » – la doctrine mise en avant par Mme Le Pen – et le péronisme, il n’en demeure pas moins que le calque n’est pas parfait. — (Le « marinisme » est-il un péronisme ? sur www.lemonde.fr, 20 octobre 2014)
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anévrisme
- (Médecine) Tumeur produite sur le trajet d’une artère par la dilatation des membranes.
- L’autopsie à laquelle on a procédé sur-le-champ a démontré que cette mort était due à la rupture d’un anévrisme à son dernier période. — (Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838-1847, troisième partie)
- Je me rappelle, à la Charité, un malheureux atteint d’un énorme anévrisme de l’aorte, lequel avait rongé peu à peu la cage thoracique et battait sous la peau. Nous attendions, d’une minute à l’autre, l`issue fatale. — (Léon Daudet, Souvenirs littéraires – Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 129)
- Le curé ne s’en effrayait pas pour les enfants, mais bien pour les vieux, qui risquaient d’être emportés par une rupture d’anévrisme ou de n’importe quoi, avec un noir péché sur la conscience. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 130)
- (Par extension) Lésion des veines et des artères.
- (Par extension) Dilatation morbide du cœur.
- Diplomate, un anévrisme suspend dans votre cœur la mort à un fil. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Mon père venait de mourir d’un anévrisme dont il souffrait depuis longtemps, et ce fut moi qui reçus la lettre. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes, 1849)
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isolationnisme
- (Politique) Doctrine de politique extérieure combinant non-interventionnisme militaire et protectionnisme.
- Dés son commencement la S.D.N. a deux grandes faiblesses : elle fait un peu figure de syndicat de surveillance de l’Allemagne, et ni les États-Unis, revenus à l’isolationnisme, ni l’Union soviétique, « puissance dangereuse », n’en font partie. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 14)
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gnosticisme
- (Religion) L’ensemble des croyances hérétiques de la gnose.
- Le gnosticisme ancien était religieux -il entendait, par la connaissance du vrai Dieu, libérer l'esprit de toute attache au monde matériel, abandonné aux forces mauvaises. Le gnosticisme moderne, quant à lui, entend par la technique, soumettre le monde à l'esprit. — (Olivier Rey, Une question de taille, Stock, 2014)
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mormonisme
- (Religion) Doctrine religieuse des mormons, religion s'appuyant sur cette doctrine.
- En ce moment, Dean Pitferge m'apprit, non sans déplaisir, que la conférence de Mr Hatch était interdite. Les puritaines du bord n'avaient pas permis à leurs maris de s'initier aux mystères du mormonisme ! — (Jules Verne, Une ville flottante, 1871)
- On le voit, l'elder William Hitch faisait du prosélytisme jusqu'en chemin de fer.Et alors il raconta, en passionnant son récit par les éclats de sa voix et la violence de ses gestes, l'histoire du Mormonisme, depuis les temps bibliques : «Comment, dans Israël, un prophète mormon de la tribu de Joseph publia les annales de la religion nouvelle, et les légua à son fils Morom (…) ». — (Jules Verne, Le tour du monde en quatre-vingt jours , 1872)
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fondamentalisme
- (Religion) Doctrine suivie par certains théologiens protestants prônant le retour aux fondements de la foi religieuse en s'inspirant du sens littéral des Écritures.
- Le fondamentalisme est né aux États-Unis, dans le contexte du protestantisme. En 1919, des pasteurs presbytériens, baptistes et méthodistes fondent la World's Christian Fundamentals Association, pour défendre les points de la foi qui leur paraissent fondamentaux. Ils soutiennent en particulier une interprétation littérale de la Bible. Prenant à la lettre le récit de la création du monde en six jours dans la Genèse, ils rejettent les théories de Darwin sur les origines de l'homme et sur l'évolution. — (Xavier Ternisien, Intégrisme, fondamentalisme et fanatisme: la guerre des mots, sur le site Le Monde (www.lemonde.fr/international/), 8 octobre 2001)
- (Par extension) Interprétation littérale de tous textes, par exemple juridiques ou religieux.
- Le fondamentalisme juridique.
- … le fondamentalisme est opposé à la séparation des ordres religieux et politiques et il entend subordonner le politique au religieux. C'est un principe ancien qui est particulièrement virulent dans l'islam aujourd'hui, mais qui a prévalu aussi dans d'autres religions dans le passé . — (Yves-Charles Zarka (philosophe),- Ses vrais adversaires et ses faux amis- Journal La Croix, page 12, 17 avril 2015)
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humanisme
- Mouvement intellectuel apparu au cours de la Renaissance qui puise de textes antiques des modèles de vie, d’écriture et de pensée, culture des belles-lettres, des humanités.
- Du XVIe au XVIIIe siècle, elle [Raguse] vit fleurir dans ses murs toute une école de poëtes élégants qui développèrent leur génie sous la double influence de l'humanisme et de la renaissance italienne. — (Louis Léger, Rev. historique, tome II, page 229)
- Le mot le plus honni de cette époque, je le rappelle, était le mot humanisme, et quand nous invitâmes Fernand Dumont à donner une conférence au printemps 1971, on dut presque le protéger du chahut des marxistes. — (Georges Leroux, Entretiens, propos rapportés par Christian Nadeau, Boréal, Montréal, 2017, page 151)
- (Philosophie) Doctrine centrée sur l’intérêt des hommes et de l’humanité, qui valorise l’humain avant tout.
- Débusquer les bases biologiques d’un comportement n’enlève rien à l’humanisme du geste ni au libre arbitre : nous demeurons toujours libres de choisir entre un geste altruiste ou égoïste. — (La démagogie est-elle génétique ?, dans Le Québec sceptique, n° 58, automne 2005, page 17)
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éthérisme
- État dans lequel on a, par l’influence de l’éther ou du chloroforme, perdu tout sentiment.
- Celles du chloralisme et de l’éthérisme, plus rares aujourd’hui, ont donné lieu à des descriptions qui sont restées célèbres sous la plume de de Clérambault. — (Cahiers médicaux lyonnais, volume 44, numéros 1 à 12, 1968)
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catéchisme
- (Religion) Instruction sur les doctrines de la foi chrétienne, particulièrement destinée aux enfants.
- […] il se meut à l’aise dans le bel univers sphérique de son catéchisme, où la Sainte Trinité garantit tout : l’incorruptibilité des essences, la bonté de la création, le sens providentiel de l’histoire, l’infaillibilité du Pape, le dogmatisme ingénu des vicaires de village et des poètes catholiques. — (Pierre-Henri Simon, Les Raisins verts, 1950)
- […], quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l’école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
- Je me revois tout chétif, tout mièvre, suivant les cours du catéchisme, où j’arrivais bon premier. Ma piété, mon application épataient le bon curé […] — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 247)
- Le 30 avril 1752, huit enfants du pays, dont l’histoire a conservé les noms, se rendaient à Villers-le-Tourneur, dont Neuvizy était alors l’annexe, pour assister au catéchisme de première Communion. — (A. Deville, Rapport sur la Maison de Neuvizy, dans Missions de la Congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, Rome, Maison générale O.M.I., 1932, page 27)
- Le catéchisme consiste en notions à croire et à apprendre et il est contredit par toutes les affirmations et suggestions de la société moderne. — (Arnaud Desjardins, Les chemins de la sagesse, La Table Ronde, Pocket spiritualité, 1999, page 447)
- (Par extension) (Religion) Livre qui contient cette instruction.
- Qu’un catholique romain qui n’a jamais vu que le clocher de son village, qui n’a lu que son catéchisme et son livre d’heures, reproche aux chrétiens évangéliques leur défaut d’unité, à la bonne heure ! mais cet homme ne sera pas vous monsieur le vicaire ; […]. — (Questions d’un vicaire et réponses d’un suffragant, page 15, Georges Bridel à Lausanne, 1845)
- Son oubli vaut algarade et répétition, semaine après semaine, d’une identique sentence, martelée avec un fort accent breton : « Celui qui vient au catéchisme sans son catéchisme est comme le chasseur qui va à la chasse sans son chien. » Nous ouvrons donc le livre dès l’arrivée pour lire la leçon du jour, que le père Dagorn ne commente guère. — (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 143)
- (Par extension) (Sens figuré) Titre donné à certains ouvrages de vulgarisation, qui contiennent l’exposition abrégée d’une science, et qui sont rédigés par questions et réponses.
- Catéchisme d’économie politique.
- Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l’on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l’ignoble pourvoyeuse. » — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- (Péjoratif) Ensemble de doctrines que l’on assène péremptoirement.
- L’historien n’a pas à délivrer des prix de vertu, à proposer des projets de statues, à établir un catéchisme quelconque ; son rôle est de comprendre ce qu’il y a de moins individuel dans les événements […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence - Avant-propos de la première publication (1906), 1908)
- Chaque Français de douze ans puise dans l’École l’essence extraite pour lui de la Philosophie. Un catéchisme moral est enseigné. Un catéchisme où les démonstrations ne sont pas faites. Mais ce catéchisme est donné comme le résultat des méditations pénibles et consciencieuses et méritoires des hommes de bien qui fabriquent la Philosophie. — (Paul Nizan, Les Chiens de garde, 1932)
- Épris d’absolu, s’étant fabriqué une sorte de catéchisme de principes et d’idées auquel il n’admettait d’autres modifications que celles qu’il apportait lui-même, il écrasait de son mépris, il combattait avec une violence effrénée les idées qui s’opposaient aux siennes, les hommes qu’il rencontrait en face de lui. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.