Dictionnaire des rimes
Les rimes en : dentellière
Mots qui riment avec "ère"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "dentellière".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ère , ères , ere , eres , erre , erres , aire , aires , air , airs , ert et erts .
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destinataire
- Personne à qui est destiné quelque chose.
- Le destinataire du sulfatage ce jour-là est un général à la trogne taillée à coups de serpe habitant une villa cossue du Beau-Fraisier. — (Serge Kastell, Le Maquis rouge : l’Aspirant Maillot et la guerre d’Algérie, 1956, L’Harmattan, 1997, page 236)
- (En particulier) (Plus courant) Personne qui doit recevoir un message, un courriel, une lettre, un paquet expédiés par une autre personne.
- Quand tu as des lettres de condoléances à expédier, ne tarde jamais, sinon le destinataire ne sait même plus de qui il s’agit. — (San-Antonio, Réflexions définitives sur l’au-delà, S-A 9 , Fleuve noir, 2000)
- On ne trouve pas la destinataire de cette lettre.
- (Linguistique) Auditeur ou lecteur, celui ou celle qui reçoit le message d’un locuteur.
- En linguistique, l’énonciation est l’acte individuel de production d’un énoncé, adressé à un destinataire, dans certaines circonstances.
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anniversaire
- Retour annuel d’un jour marqué par un événement.
- Aujourd’hui tout est devenu si confus que les curés prétendent être les meilleurs de tous les démocrates ; ils ont adopté la Marseillaise pour leur hymne de parti ; et si on les en priait un peu fort, ils illumineraient pour l’anniversaire du 10 août 1792. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VI, La moralité de la violence, 1908, page 303)
- La cité mosane prospère tant et si bien qu’en 1905, elle réussit à chiper à Bruxelles la célébration du 75e anniversaire de l’indépendance, tout en affirmant sa différence, sa « wallonitude ». — (Christine Renardy, Liège et l’Exposition universelle de 1905, 2005, page 18)
- (En particulier) Date où échoit un nombre entier d'années qui suivent la naissance.
- Qui plus est, alors que la loi stipulait pour la première fois que les enfants nés de parents ayant résidé huit ans en Allemagne et détenteurs d'un statut de résidence permanent bénéficiaient de la nationalité allemande, elle stipulait également qu'ils devaient abandonner leur deuxième nationalité à leur dix-huitième anniversaire, faute de quoi ils perdraient la nationalité allemande. — (Ryszard Cholewinski, Le statut juridique des migrants admis à des fins d'emploi, Éditions du Conseil de l'Europe, décembre 2004, page 31)
- (Plus courant) (En particulier) Fête annuelle du jour de la naissance d’un individu.
- De toutes les fêtes, la plus insupportable – j’allais écrire « la plus exécrable », mais c’est mettre bien de la violence dans une trop petite chose –, à mon goût, est l’anniversaire. Tous sont bien conscients de la puérilité de l’affaire, mis à part les enfants, si bien qu’un anniversaire se fête toujours un peu à la blague – « au second degré », dirais-je si je parlais comme ça – biscuits secs et flûtes de plastique… — (François Cavanna, Lune de miel, Gallimard, 2011, collection Folio, page 227-228)
- L'après-midi avait été consacré à l’anniversaire classique avec les amis du lycée, le gâteau et les glaces, un semblant de boum encadré par ma mère qui assurait le service et veillait à l'absence totale d'alcool et de cigarette. — (Daniel Nguyen, La Passe, BoD/Books on Demand, 2014)
- (Moins courant) (En particulier) Service religieux que l’on fait pour un mort, au retour annuel du jour de son décès.
- Fonder un anniversaire.
- Ce sera bientôt le cinquième anniversaire de la mort de mon grand-père.
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célibataire
- (Famille) Personne en âge d’être mariée, mais qui ne l’est pas et qui ne l'a jamais été.
- N’y aurait-il pas de moyens d’y mettre ordre, de faire en sorte d’encourager les mariages, et de diminuer le nombre excessif des célibataires dans toutes les classes de citoyens ? — (Comte de Sanois, Questions proposées à toutes les assemblées, par un membre de la noblesse de celle de Meaux, 13 mars 1789)
- Ce portait de femme, coécrit avec François Decodts, laisse la part belle aux hommes visitant la vie de cette célibataire qui a tenté de mener de front carrière et maternité. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 septembre 2022, page 12)
- Cet intérieur de célibataire, tout de même, ça manquait de ménage. Cette table de bois nu, lamais lessivée sans doute, et ce papier des murs méritait d'être changé. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Les gens mariés vieillissent plus vite que les célibataires. C'est l’histoire de la goutte d’eau qui, tombant sans relâche à la même place, finit par creuser le granit. — (Alphonse Allais, Les Pensées )
- […] considérant les célibataires comme une espèce immature qui ignorait les traites, les petits pots Blédina et le Dr Spock, dont la liberté d’aller et venir offensait vaguement. — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 98.)
- Pendant une soirée entre célibataires, on rigole un bon coup sur les perversions ou lacunes des hommes qu'on a rencontrés. Certaines rêvent de leur prince charmant. Selon la plus délurée d'entre d'elles, il me faut un sexfriend. — (Yannick Forgé, Site-moi bien, Éditions Librinova, 2018)
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bandoulière
- (Désuet) Pièce de l’ancien équipement militaire, formée d’une large bande de cuir, qui passait de l’épaule gauche sous le bras droit : elle servait aux cavaliers pour y suspendre leur mousqueton à l’aide d’un crochet et aux fantassins pour y attacher leur fourniment de poudre et de balles.
- Porter en bandoulière.
- Large baudrier de cuir ou d’étoffe.
- La bandoulière d’un garde-chasse, d’un suisse d’église.
- Sangle servant à porter sur l’épaule des objets divers.
- Voici le récit complet : En rentrant tard du travail la veille, Quinz a attrapé l’appareil photo Zenit pendu par la bandoulière à un clou derrière la porte d'entrée, l'a ouvert, a marmonné quelque chose et l'a refermé d'un coup sec avant de le raccrocher. — (John Le Carré, L’héritage des espions, traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Isabelle Perrin, Le Seuil, 2018)
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allumettière
- Celle qui fabrique des allumettes.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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verre
- Matière solide, amorphe, transparente, dure et fragile, élaborée à l’aide de sable siliceux, mêlée de calcaire, de soude ou de potasse, avec laquelle on fabrique des produits plats, comme les vitrages, des produits creux, comme la gobeleterie, les bouteilles, etc., et des fibres à l’usage de la construction.
- Le verre est le plus souvent diamagnétique, mais quelquefois magnétique à la température ambiante, cela dépend évidemment de la proportion d’oxydes magnétiques qui entrent dans sa composition. — (Pierre Curie, Propriétés magnétiques des corps à diverses températures, Annales de Chimie & de Physique, 7e série, tome V, juillet 1895)
- Les radiations absorbées par la feuille de verre portée à température de la pièce, sont réémises selon une loi de corps noir. Le verre ne constitue donc qu'une barrière faible au rayonnement et se comporte comme un corps noir quasi parfait. — (Laurent Joret, « Vitrages à Isolation Thermique Renforcée », Techniques de l’Ingénieur n° C3 635, page 4)
- Le verre a toujours eu une place de choix dans le service et la conservation des boissons alcooliques. — (C. Lapointe, A. Bain et R. Auger, Le site archéologique du palais de l'intendant à Québec, éd. du Septentrion, Québec, 2019, page 78.)
- Objet de cette matière.
- […] : tout l’air brûlé qui s’élève du verre de lampe intérieur, redescend dans l’espace compris entre ce verre et le tube extérieur, d’où il pénètre dans le canal ventilateur. — (De la ventilation des lampes à huile et à gaz, par Mr. Faraday, extrait de la Litterary Gazette, dans la Bibliothèque universelle de Genève, Genève : B. Glaser & Paris : Anselin, 1843, volume 46, page 339)
- (En particulier) Système optique utilisé par exemple sur les lunettes.
- C’est le diable d’être privé de ses lunettes […]. Une espèce d’idiot de saoulot m’a fait sauter mes verres, dans le bar là-bas, et a trouvé le moyen de marcher dessus. — (Henry Miller, L’ancien combattant alcoolique au crâne en planche à lessive, dans Max et les Phagocytes, traduction par Jean-Claude Lefaure, éditions du Chêne, 1947)
- Le vieux professeur qui portait des verres fumés parlait du développement de la Chine future. — (Robert Payne, Journal de Chine, traduit de l'anglais par Henri Morisset, Librairie Stock, 1950, page 133)
- Récipient cylindrique, de verre, de plastique, de carton ou de papier, servant notamment à la consommation des boissons.
- Ô vous qui buvez « sur le zinc », avez-vous jamais songé à toute la science qu’a dû déployer celui qui a fabriqué le verre dans lequel vous buvez le vin carminé ou la douce liqueur ? — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- En chêne ton ébène, ce meuble-bar a un abattant comme un secrétaire et un support pour les verres. — (magazine Réponses Cuisine, automne 2006, page 25)
- Il contempla son verre où la lumière de la lampe se réfractait et soupira : — Nul n'y peut rien! — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 90)
- (Par métonymie) Contenu d'un verre à boire.
- En effet, on ne l’avait jamais vu se fourvoyer dans ces camaraderies des débits de boisson, commencées par les tournées des petits verres et finissant par les rixes sanglantes : […]. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière, 1885, Les Eaux muettes)
- Pour couronner le tout, mon avocat se laisse aller sur son banc, tombe en faiblesse, et ne revient de son évanouissement qu’après avoir bu un verre de vinaigre des quatre-voleurs. — (L.-H., Physiologie de l’avocat, dans Le musée pour rire, t.1, Paris, Aubert, 1839)
- S’il ne dédaigne pas un verre de vodka offert à propos, il saura m’en dire long sur le pays : […]. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre V, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Il prit un siège, alluma une cigarette et accepta sans se faire prier un verre de vin de messe. — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, pages 32-33)
- Quand les héritiers étaient contentsAu fossoyeur, au croque-mort, au curé, aux chevaux mêmeIls payaient un verre. — (Georges Brassens, Les Funérailles d'antan, 1960)
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bélière
- Anneau qui est au-dedans d’une cloche pour tenir le battant suspendu.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Par extension) Anneau servant à suspendre une médaille, une montre à gousset ou de col, un sabre ou encore la courroie servant à attacher le sabre au ceinturon ou à la selle du cheval.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- Clochette accrochée au bélier conduisant le troupeau de moutons.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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muselière
- Appareil que l’on met à la gueule, à la bouche de quelques animaux pour les empêcher de mordre, de paître, etc.
- Je suis comme un conducteur d’ours qui tremble qu’un jour la muselière ne se brise. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- (Apiculture) Grillage entourant la planche d’envol d’une ruche pour en faciliter le déplacement, permettant ainsi de la fermer et de la protéger de prédateurs tout en laissant respirer les abeilles.
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couvert
- Protégé par-dessus, muni d’un toit, d’un couvercle, d’une couverture.
- La casserole est couverte.
- Un temple couvert en tuiles.
- Il préfère les piscines couvertes.
- Au fond de la cour, à l’ouest, un passage couvert, flanqué d’un auvent, s’étendait de la maison aux étables. Le passage permettait le service, à l’abri, des bêtes à corne et à laine. — (Joseph de Pesquidoux, Le Livre de raison (2e série), 1928)
- Un wagon couvert.
- Obturé, bouché.
- Une margelle (de puits) couverte.
- Dissimulé sous quelque chose, masqué, caché.
- Contre des troupes couvertes mais dispersées […] les effets très localisés de très gros projectiles seront assurément disproportionnés à l’énormité de l’effort. — (Jules Paloque, Artillerie de campagne, 1909)
- (Sens figuré) Dissimulé masqué, caché.
- Il accomplit toutes ces trahisons sous le couvert de l’intérêt qu’il prétend nous porter.
- Ces odieuses persécutions eurent lieu sous le couvert de la justice.
- Habillé, vêtu.
- Être chaudement, suffisamment couvert.
- Chapeauté.
- Assis un peu de travers dans le fond de la grosse Delaunay-Belleville, Simon ne savait s’il devait rester couvert ou non. Il finit par ôter son chapeau melon le plus naturellement qu’il put. — (Maurice Druon, Les Grandes Familles, tome 1, 1948)
- On les reconnaît dans les boutiques et magasins à ce qu'ils restent couverts quand les bourgeois mettent bas le chapeau. — (Pierre-Jakez Hélias, Le quêteur de mémoire, Plon, 1990, page 20)
- Voilée, coiffée du hijab ou du tchador.
- Femmes couvertes selon les règles que la religion prescrit. — (Gérard de Nerval, Voyage en Orient, tome 3, 1851)
- (Météorologie) Nuageux ; voilé ; assombri.
- Soleil à demi couvert. — (Maine de Biran, Journal, 1816)
- Le temps couvert de Lorraine, un temps pour les mirabelliers. — (Maurice Barrès, Mes cahiers, tome 3, 1902-1904)
- Avant-hier il a plu toute la journée, mais le soir, malgré le ciel couvert, tout le monde guettait anxieusement l’apparition de la lune nouvelle. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 131)
- (Cuisine) Maintenu sous la cendre en parlant du feu, par extension, atténué en parlant des plaques chauffantes.
- Parfois aussi le feu couvert se dégage un peu. Un écroulement de cendres se fait entre les bûches. — (Alphonse Daudet, Contes du lundi, 1873)
- Cuire le goulash à feu couvert pendant soixante minutes.
- Atténué, rauque, peu sonore, en parlant de la voix.
- Un timbre couvert.
- Peu ou pas clair, fuyant, voilé, dissimulé.
- À mots couverts, en termes couverts.
- Entre parents, grand’mères et tantes, commençaient, pour m’intriguer davantage, de continuelles conversations à mots couverts ; des chuchotements, qu’on faisait mine d’étouffer dès que je paraissais. — (Pierre Loti, Le Roman d’un enfant, 1890)
- (Héraldique) Se dit d’une tour, d’un château muni d’un toit pointu ou d’une coupe de son couvercle
- D’azur au château donjonné d’or, le donjon couvert, maçonné de sable, qui est de Lauterbourg → voir illustration « donjon couvert »
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cirière
- (Vieilli) Celle qui travaille en cire, qui fait et vend toutes sortes de cierges et de bougies.
- A l’occasion de cette réflexion, nous ne croyons pas trop déplaire au lecteur en lui donnant ici la liste des principales professions nommées par Restif et figurées par Binet, dans les Contemporaines du commun et dans les Contemporaines par gradation. Plusieurs de ces professions n’existent plus aujourd’hui. […] Cirière — (Jules Assézat dans Nicolas Edme Restif de La Bretonne, Les Contemporaines, tome 2, Alphonse Lemerre, Paris, 1876, page 272-275)
- Les femmes sont également cirières et employées aux diverses manipulations qui aboutissent à la fabrication de cire à cacheter, boutonnières, employées à la vente des bouchons, émailleuses et ouvrières pour perles fausses ; l’industrie des fleurs artificielles en occupe un très grand nombre. — (Léon Abensour, La Femme et le Féminisme avant la Révolution, Éditions Ernest Leroux, Paris, 1923, page 191-192)
- À l’inverse de la veuve Cachet, l’héritage de la veuve Bournier l’obligeait presque à continuer en tant que maîtresse cirière. — (Janine Lanza, « Les veuves dans les corporations parisiennes au xviiie siècle », dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2009, page 92-122 [texte intégral])
- (Zoologie) (Par ellipse) Abeille qui fabrique la cire utilisée pour construire les alvéoles.
- Nous les appellerons Abeilles nourrices ou petites abeilles, par opposition à celles dont l’abdomen peut se dilater et-qui méritent le nom de cirières. (…) Dans une de ces épreuves, nous peignîmes de couleurs différentes celles de l’une et de l’autre classe pour observer leur conduite, et nous ne les vîmes point changer de rôle. Dans un autre essai, nous donnâmes aux Abeilles d’une ruche du couvain et du pollen ; nous vîmes aussitôt les petites Abeilles s’occuper de la nourriture des larves, tandis que celles de la classe cirière n’en prirent aucun soin. Lorsque les ruches sont approvisionnées en alvéoles vides, les Abeilles cirières dégorgent leur miel dans ces magasins et ne font point de cire ; mais si elles n'ont point d'alvéoles pour l'y déposer, ou si la reine né trouve pas des cellules faites pour y pondre ses œufs, les cirières retiennent dans leur estomac le miel qu’elles ont amassé, et au bout de vingt-quatre heures la cire leur suinte entre les anneaux du ventre. Alors commence le travail des alvéoles.(…) On ne voit les cirières se montrer aux portes de la ruche avec de gros ventres que lorsque la campagne fournit une abondante récolte de miel ; et elles ne se servent du contenu de leur estomac pour élaborer de la cire que lorsque la ruche n'est pas remplie de gâteaux. Dans le cas contraire, elles dégorgent leur récolte dans les magasins. — (F. Huber, Origine de la cire, La Science élémentaire, lectures pour toutes les écoles, C. Delagrave (Paris), 1882)
- Les cirières, pour y construire, dans les deux heures qui suivent, un gâteau d’alvéoles gros comme deux mains jointes où, en toute éventualité, la reine puisse se cacher et même y pondre tout de suite des œufs qui seront l’espoir de la collectivité. — (Henri Vincenot, La Billebaude, 1978, page 283)
- La boulette qui résulte de cette opération passe ensuite de cirière en cirière avant de parvenir aux abeilles chargées de la construction des alvéoles. — (Les Cirières travaillent sans relache… sur Le blog de Ong-Mat, 10 juillet 2010)
- (Par extension) (Art plastique) Artiste qui travaille la cire.
- Toutefois, cette configuration rationnelle, valorisant l’ordonnance est contrecarrée par d’imperceptibles débordements qui démontrent l’affectivité de la cirière en pleine production d’images. — (Sylvie Ollivier, La cirière de l’image / Irene F. Whittome, Galerie Samuel Lallouz, Montréal. Du 6 juin au 22 août 1992, p. 21)
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bière
- Boisson alcoolique fabriquée à partir des parties glucidiques de végétaux, et d’eau, et soumise à fermentation.
- La bière, fabriquée avec les bourgeons de sapins, faisait, en gelant, éclater les barils. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- On emploie quelquefois d’autres grains ; ainsi la bière de Louvain, en Belgique, doit son goût particulier à l’avoine ; mais l’orge est le plus généralement préférée à cause de son prix peu élevé. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 138)
- L’hydromel était antérieur au cidre, dont on ne fit emploi qu’assez tard en Gaule alors que la bière y était répandue depuis longtemps ; […]. — (François-Xavier Masson, Annales ardennaises, ou Histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières : imprimerie Lelaurin, 1861, page 54)
- Au XVIe siècle encore, chez nos voisins la bière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et le cidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu'il en était tout différemment dans le Bas-Maine, à cette époque où le vin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ». — (A. Angot, Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889.)
- Un peu plus loin, nous abordons pour boire un coup de masanga. Le masanga est une bière dont la base est la canne à sucre. Cette boisson est excellente quand elle est fraîche, mais ne se conserve pas. Au reste, dans les endroits où on la fabrique, on peut, chaque jour, s'en procurer de la nouvelle. — (Alexis-Marie Gochet, La barbarie africaine et les missions catholiques dans l'Afrique équatoriale: contenant particulièrement les actes des martyrs nègres de l'Ouganda, Paris : Procure Générale, 1891, page 175)
- Depuis toujours, la bière a été associée au sexe, ainsi qu’en témoignent les représentations sumériennes, selon Swinnen et Briski.— (Emmanuel Garessus, L’histoire de la bière raconte celle du monde, des conquêtes et des impôts, Le Temps, 18 septembre 2017)
- (En particulier) Boisson fermentée à base de malt, de houblon, de levure et d’eau.
- On est venu nous offrir des bières par le toit ouvrant, alors que les gens qui nous les tendaient ne nous connaissaient pas. — (Philippe Genion, Inventaire des petits plaisirs belges, 2013)
- Le dimanche nous avions chacun un cruchon de bière fraîche ; je connus ce que c’est que la bière fraîche. — (Alain, Souvenirs de guerre, page 171, Hartmann, 1937)
- La plus ancienne loi sur l’alimentation encore en vigueur concerne la bière. Il s’agit du Reinheitsgebot bavarois de 1516. Ce règlement définit le contenu de la bière à travers ses quatre éléments (eau, levure, houblon, orge).— (Emmanuel Garessus, L’histoire de la bière raconte celle du monde, des conquêtes et des impôts, Le Temps, 18 septembre 2017)
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caissière
- Femme qui tient la caisse chez un banquier, chez un négociant, ou dans une administration, dans un établissement public, dans un supermarché.
- Et il lui montra, en dehors de l’enceinte, en face, dans une autre cabine de bois jaune, la caissière, une vieille et énorme femme, qui rangeait des piles de sous et de pièces de cinq francs. — (Émile Zola, Le Ventre de Paris, Georges Charpentier, Paris, 1873)
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caractère
- Empreinte, marque, figure tracée sur une surface quelconque avec une plume, un burin, un ciseau ou de toute autre manière, et à laquelle on attribue une signification. Note : Se dit particulièrement des lettres et autres figures dont on se sert dans l’écriture ou dans l’impression.
- J’aimerais autant que vous me dissiez que l’Iliade d’Homère, ou la Henriade de Voltaire est un résultat de jets fortuits de caractères. — (Denis Diderot, Pensées philosophiques, texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
- Ce qui m’étonne, c’est que le propriétaire dudit bouquin ne semble pas le lire de droite à gauche. Est-ce qu’il ne serait pas imprimé en caractères chinois ? — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre VI, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892, Page:Verne - Claudius Bombarnac.djvu/72)
- La littérature tatare et kiptchake (ou ancien tatar) en caractères arméniens constitue une part intégrante de la culture arménienne et possède une valeur philologique certaine. — (Claude Mutafian, Arménie, la magie de l'écrit, Centre de la Vieille Charité , éd. Somogy, 2007, page 338)
- (Imprimerie) Type dont se servaient les imprimeurs.
- Il fabriqua, en 1621, des poinçons pour former des caractères hébreux, chaldaïques, syriaques, arabes, grecs et allemands, et pour les lettres fleuries, les notes de musique, les vignettes et les fleurons, et rendit public, durant cette année, un cahier d'épreuves de ces caractères, qu'il avait gravés. — (« Jean Jannon », dans Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, par Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Paris, 1830, vol. 2, page 56)
- On appelle caractère, en typographie, toute lettre ou signe quelconque qui se trouve en relief à l’extrémité d’un petit parallélipède [sic] de métal fondu, ou d’un morceau de bois, si ce sont des lettres destinées aux affiches. — (Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 1866-1877 → consulter cet ouvrage, tome 3, page 350, article « Caractère »)
- Caractères neufs. — Caractères d’imprimerie. — Graver, fondre des caractères.
- Caractère usé.
- La force de corps, l’œil d’un caractère.
- (Par métonymie) (Imprimerie) Ensemble des types d’une même famille.
- Garamond est le caractère littéraire français par excellence depuis François Ier. — (Emmanuel Hocquard, Le cours de Pise, POL Éditeur, 2018, page 82)
- Ce caractère n’a pas encore servi.
- Ce caractère est bon, est mauvais.
- (Par analogie) (Informatique) Donnée qui représente un élément de texte selon un système de codage.
- Caractère alphanumérique, de contrôle, spécial, imprimable.
- Les 128 caractères du code ASCII.
- Une requête SQL se termine toujours par le caractère « ; ». — (Nicolas Larrousse, Création de bases de données, Pearsons, 2006)
- (Par ellipse) (Programmation) Type de donnée existant dans certains langages de programmation, contenant un caractère.
- Une variable caractère.
- (Sciences) (Vieilli) Signe, abréviation utilisé dans une science, dans un art.
- Caractères algébriques, caractères astronomiques.
- (En particulier) (Chimie) (Vieilli) Signe dont les chimistes se servent pour représenter en abrégé les substances qu’ils emploient dans leurs opérations.
- Mission, autorité, pouvoir pour faire ou dire quelque chose.
- Il n’a pas caractère pour agir, il parle sans caractère.
- Ce qui distingue une personne des autres à l’égard des mœurs, de l’âme.
- Des observateurs mal informés ont pris cela pour du charme, ou même pour une faiblesse de ce qu’ils croyaient être le caractère autrichien. C’était faux ; il est toujours faux de vouloir expliquer les phénomènes d’un pays à travers le caractère de ses habitants. Car l’habitant d’un pays a toujours au moins neuf caractères : un caractère professionnel, un caractère de classe, un caractère sexuel, un caractère national, un caractère politique, un caractère géographique, un caractère conscient, un inconscient, et peut-être même encore, un caractère privé ; il les réunit dans sa personne, mais s’en trouve dissocié, et n’est plus finalement qu’un petit vallon creusé par cette multitude de cours d’eau, vallon dans lequel ils viennent s’écouler pour en ressortir ensuite et remplir d’autres vallons avec d’autres ruisselets. C’est pourquoi tout habitant de la terre possède encore un dixième caractère, qui n’est rien d’autre que l’imagination passive d’espaces non encore remplis ; ce caractère donne à l’homme toutes ses libertés, sauf une : celle de prendre au sérieux ce que font ses autres caractères (neuf pour le moins), et ce qui leur arrive ; donc, en d’autres termes, la seule liberté, précisément, qui pourrait remplir cet espace. — (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932, traduction de Philippe Jaccottet, 1956, pp. 42-43)
- Les desservants peuvent, désormais, disparaître ; le peuple tiendra. Il tiendra, car il est, par caractère, obstiné ; car il vit groupé dans un rayon peu étendu. — (Auguste Billaud, La Petite Église dans la Vendée et les Deux-Sèvres, 1800–1830, Nouvelles Éditions Latines, 1961, page 594)
- La tête en l’air, qui suit à Oxford quelques cours de botanique, se prépare à devenir pasteur quand une chance imprévue s’offre à elle : on lui propose de partir, au titre d’homme de compagnie du capitaine Robert Fitz-Roy, âgé de vingt-six ans et au caractère difficile, pour un très long voyage d’étude. — (Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que le monde, 2010, ISBN 978-2-221-12336-2)
- Montrer un grand, un beau, un noble caractère.
- Force, vigueur de caractère.
- Trait de caractère.
- Caractère doux, gai, sérieux, sournois, triste, vindicatif, perfide, etc.
- Il y a des caractères difficiles à dompter.
- Le poète dramatique doit saisir, tracer, développer habilement les caractères.
- Garder, soutenir, diversifier les caractères.
- Faire sentir l’opposition des caractères.
- Comédie de caractère.
- (Par analogie) Tour d’esprit, qualité bonne ou mauvaise qui distingue un peuple des autres.
- Les étranges figures dont tout Mangarévien bigarrait sa peau […] lui donnaient un air martial et terrible, que ne démentait pas son caractère ; car il passait, avant sa conversion, pour le plus féroce insulaire de l’Océanie. — (Caret, Archipel de Mangaréva (Îles Gambier), dans Revue de l’Orient, 1844)
- Le caractère de cette nation est la légèreté, la fierté, etc.
- (Absolument) Force d’âme, fermeté.
- Il a montré, dans cette occasion, beaucoup de caractère.
- C’est un homme à caractère.
- N’avoir pas de caractère, être sans caractère, manquer de caractère.
- Expression, air expressif, personnel, original, en parlant surtout des figures peintes ou sculptées.
- Il y a du caractère, il n’y a point de caractère dans sa physionomie.
- Cette tête a un grand caractère, est d’un grand caractère.
- (Par extension) Expression musicale.
- Un beau caractère de tête.
- Cette ouverture n’a point de caractère.
- Ce qui est le propre d’une chose ; ce qui la distingue.
- Les rives de la Moselle sont vraiment pittoresques et réjouissantes au possible ; pour les artistes elles offrent un caractère tout particulier. — (Gustave Fraipont, Les Vosges, 1895)
- Vers le soir la tempête présentait des caractères cycloniques et je pris la cape, les amures à tribord, pour m’éloigner du centre de la dépression. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le sol y est compact, souvent imperméable, marécageux par endroits, d’où le caractère mésohygrophile de la flore […] — (Gustave Malcuit, Contributions à l’étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d’édition du Nord, 1929, p. 14)
- Et s’il y a un judaïsme de rite aschkenazi, avec son caractère propre, qui le distingue nettement du judaïsme sefardi, ce n’est pas d’Allemagne qu’il est originaire, mais bien de France. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- À l’encontre des autres routes d’Europe, celles du Royaume Uni n’avaient jamais été soumises à aucun essai organisé de redressement et d’aplanissement, et c’est à cela sans doute qu’il faut attribuer leur caractère pittoresque. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 47 de l’édition de 1921)
- (Botanique, Géologie, Zoologie) (Au pluriel) Marque essentielle qui distingue une substance, une plante, un animal de tout autre.
- Dire quels sont les caractères d’une plante, d’un insecte.
- Caractères constants, variables.
-
mystère
- Ce qu’une religion a de plus caché, ce qui n’est connu que des initiés.
- Alliette est l’homme le plus heureux de la terre ; il ne parle que tarots, cartes, sortilèges, sciences égyptiennes de Thot, mystères isiaques. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- (En particulier) (Bible, Christianisme) Vérité de foi contenue dans la révélation et qui, sans contredire la raison, la dépasse.
- On peut considérer que la raison, incapable d’établir la possibilité intrinsèque des mystères révélés, telles que la Trinité, l’Incarnation, l’Eucharistie, la création ex nihilo, peut néanmoins établir qu’ils ne sont pas contradictoires […] Les mystères, étant supra-rationnels, ne sauraient être démontrés ; mais, comme ils ne sont pas pour cela anti-rationnels, les arguments qui tendent à établir qu’ils sont absurdes n’ont aucune valeur probante […] — (Louis Rougier, Histoire d’une faillite philosophique : la Scolastique, 1925, éd. 1966)
- Il est certain qu’ésotéristes et amateurs de mystère préféreront toujours continuer à considérer la question comme insoluble de façon technique. Car le mystère est une forme indéniable de plaisir, et qui s'autoexcite indéfiniment. — (Eric Guerrier, Pyramides: ou le principe de l'escalier, Editions L'Harmattan, 2012, page 13)
- (Par extension) (Sens figuré) Ce qu’il y a de caché, de secret, d'inconnaissable dans les phénomènes de la nature ; ce qui est inexplicable par la raison humaine.
- Le mystère des perturbations de l’orbite de Mercure n'a finalement été élucidé qu'avec la théorie de la relativité générale proposée par Albert Einstein au début du XXème siècle. — (Barry Williams (traduit par Claude Lafleur), L’Astrologie confrontée aux progrès de l’astronomie, dans Le Québec sceptique, n°24, décembre 1992, p. 41)
- La grande forêt des Ardennes est une des plus chargée de mystères. […]. l'hiver, lorsque la neige a cessé de tomber depuis quelques jours, lorsque l'armée des sapins noirs immobiles se détache sur le sol blanc, le voyageur solitaire doit se défendre contre un sentiment de crainte, presque d'angoisse. — (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 130)
- L’aporie est une espèce d’énigme, mais considérée d’un point de vue logique plutôt que magique ou spirituel. C’est un problème qu’on renonce à résoudre, au moins provisoirement, ou un mystère qu’on refuse d’adorer. — (André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, Presses universitaires de France, 2001)
- (Sens figuré) Ce qu’il y a de caché, de secret dans les affaires humaines.
- Jusqu’à cette nuit, aucune lumière accusatrice ne s’était échappée de ces deux âmes ; mais entre elles et Dieu certainement il s’élevait quelque sinistre mystère. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- C’est comme cela. Moi aussi j’ai mes mystères, tout maire que je suis ; mais venez, je vais vous montrer autre chose. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
- Ce coin perdu de Jan-Mayen n’est pas à l’abri des cancans, des mystères, des intrigues et même des complications diplomatiques. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Les soins, les précautions que l’on prend pour n’être pas entendu, pour n’être pas observé.
- Je donnai même à ce mutisme un air d’imbécillité pour laisser Mauricette expliquer elle-même son mystère. — (Pierre Louÿs, Trois Filles de leur mère/Chapitre 1, 1926)
- Il m’a entretenu, avec beaucoup de mystère, de tous ses chagrins. - Ils sont sortis tous deux en grand mystère.
- (Ironique) Pourquoi faire tant de mystère pour nous dire ce que tout le monde sait ? - Faut-il faire tant de mystère pour si peu de chose ?
- (Religion) Composante du rosaire.
- (Histoire) Nom que l’on donnait, au Moyen Âge, à certaines pièces de théâtre, d’inspiration religieuse, dont le sujet était tiré des Écritures ou de la vie des saints.
- Ce jour-là, il devait y avoir feu de joie à la Grève, plantation de mai à la chapelle de Braque et mystère au Palais de Justice. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
- Pour la poésie dramatique en langue vulgaire, sa partie religieuse, le mystère et le miracle, se rattachait aux mystères latins antérieurs, qui eux-mêmes étaient une partie du culte, et tenaient à cet ensemble de représentations théâtrales que l’église avait empruntées originairement au paganisme. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Tour à tour commencent à défiler les pages, les rois, les anges, les saintes, qui paraissent jouer un de nos vieux mystères avec, comme décor, la cathédrale. — (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 238.)
-
conseillère
- Celle qui conseille quelqu’un, qui donne des avis.
- Une jeune femme vient à sa rencontre, avec une allure moderne, sérieuse, style fonctionnaire — une sorte de conseillère d’orientation. — (Didier van Cauwelaert, Le Rattachement, 2010)
- (Sens figuré) La colère est mauvaise conseillère.
- Femme dont le métier est de servir de guide ou d’assister une ou plusieurs autres personnes dans certains domaines.
- Justine Garaudel est conseillère justice à la préfecture de Police de Paris. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 8 mars 2023, page 3)
- Femme faisant partie d’un conseil institué.
- « À Paris, l’hyperdensification a fait long feu », insiste Agnès Evren, conseillère LR de Paris. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 19 septembre 2022, page 3)
- (Désuet) Épouse d’un conseiller.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
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claire
- (Art) Les cendres lavées ou les os calcinés dont on se sert pour faire les coupelles dans l’affinage.
- Chaudière à clarifier le sucre.
- Coupelle à raffiner l’or.
- Réservoir d’eau de mer limpide pour les huîtres.
- (Ostréiculture) Bassin peu profond dans lequel on affine les huîtres.
- Des huîtres de claire.
- Variété d’huître.
- Il était près de midi, à en croire le réveil, quand Justin se réveilla tout à fait, alerté par le cri d’un marchand d’huîtres : « Ma portugaise, ma claire. » — (Hervé Bazin, Chapeau bas, Seuil, 1963, Le Livre de Poche, page 155)
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corsetière
- Celle qui fait et vend des corsets.
- Sous l’aiguille de la machine, un délicat ruban de dentelle fait de la résistance. « C’est Tchernobyl » grommelle la couturière. — (L'âge de faire, septembre 2013, Des corsetières à contre-courant des délocalisations, [1])
-
défaire
- Modifier l’état d’une chose de manière qu’elle ne soit plus ce qu’elle était.
- « Ce que j’ai fait, je le déferai ! » me dit-elle, un jour, dans un accès de fier défi poussé jusqu’à la folie. — (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 175)
- […] les autres, fort à l’aise sur le fond du lagon avec dix brasses d’eau sur la tête, défaisaient les tours que ma chaîne avait pris autour des blocs de corail. — (Alain Gerbault, À la poursuite du Soleil, t. 1, De New-York à Tahiti, 1929)
- Les phases de climat froid auraient alterné avec des périodes moins favorables au lessivage et permettant même la remontée vers la surface de certains éléments, défaisant ainsi l'œuvre des podzolisations précédentes. — (Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest, vol. 24-25, Éditions E. Privat, 1953)
- Pénélope défaisait, la nuit, l’ouvrage qu’elle avait fait le jour.
- Ce que l’un fait, l’autre le défait.
- Une couture qui se défait.
- (Sens figuré) Défaire un mariage, un marché.
- (Sens figuré) Ils avaient à défaire tout le chemin qu’ils avaient fait. — (Charles-Louis Philippe, Dans la petite ville, 1910, réédition Plein Chant, page 37)
- C’est le propre de la jeunesse de vouloir, pour reprendre la célèbre formule d’Albert Camus, défaire le monde en pensant le refaire. — (Richard Martineau, Mais les tiennes, où sont-elles?, Le Journal de Québec, 21 février 2021)
- (En particulier) Vider des effets qui s’y trouvent, en parlant de colis ou de paquets.
- Défaire une malle, un paquet, une valise.
- (Par extension) Ôter, en parlant de vêtements.
- Il défit son faux col, ouvrit sa vareuse et sa chemise. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 397 de l’édition de 1921)
- (Militaire) Mettre en déroute.
- Défaire l’ennemi. — Son armée fut complètement défaite.
- — Ah ! si l’on me donnait seulement une pertuisane, dit une voix enrouée (c’était le vieux Grandchamp, qui s’était glissé dans la chambre, et dont les yeux étaient rouges de fureur), je déferais bien monseigneur de tous ces hommes noirs ! disait-il. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXV, 1826)
-
circulaire
- Relatif] au cercle.
- Forme circulaire. — Figure circulaire. — Ligne circulaire. — Mouvement circulaire. — Lettre circulaire.
- (En particulier) En forme de cercle ou, par extension, de disque.
- L’ouvrier se sert d'une lame courte et tranchante, engagée dans un manche d’os, avec laquelle il pratique, au bas de l’arbre, une entaille circulaire et assez profonde pour arriver jusqu'à l’aubier. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 174)
- On arriva sur une petite place circulaire, où étaient dressées quelques boutiques, un bal, un manège. Il n’y avait pas grande foule, quelques badauds seulement circulaient. — (André Dhôtel, Le Pays où l’on n'arrive jamais, 1955)
- Des bégonias rose thé étaient massés sous la fenêtre de la façade et des pensées formaient un tapis circulaire au pied d’un acacia. — (Raymond Chandler, L’homme qui aimait les chiens, traduction de Michel Philip et Andrew Poirier, dans Les ennuis, c’est mon problème, 2009)
- Dans le brouhaha qui a suivi, parmi les mouvements circulaires d'une foule vibrionique qui tourne autour des Habits Verts, Étienne s'est senti fier de la présenter à quelques relations qui la jugent, qui la jaugent, […]. — (Flora Cès, « La double surprise », dans L'arbre écarlate: nouvelles, Lausanne : Éditions L’Âge d’Homme, 2002, page 130)
- (Spécialement) Qui embrasse l'alentour dans son entier.
- Il n’avait pas son fusil et, inconsciemment, jetant un regard circulaire autour de lui, chercha une arme meurtrière. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
-
atterre
- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe atterrer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe atterrer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe atterrer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe atterrer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe atterrer.
-
princière
- Féminin singulier de princier.
-
chylifère
- (Physiologie) Qui porte le chyle.
- Les vaisseaux chylifères.
-
cardère
- Plante bisannuelle du genre Dipsacus de la famille des Dipsacées et de celle des Caprifoliacées.
- La cardère cultivée est la seule plante industrielle dont la fleur elle-même, une fois séchée et préparée, ait été utilisée comme outil. — (L’Abeille de France et l’apiculteur, numéros 778 à 799, 1993)
-
plaire
- Agréer ; être agréable.
- Ces lieux communs mythologiques et ce cliquetis de mots sonores, mais à peu près vides de sens, plurent au roi Sighebert et à ceux des seigneurs Francs qui, comme lui, comprenaient quelque peu la poésie latine. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833 - éd. Union Générale d’Édition, 1965)
- Les parties de pêche au bord de la Cuisance lui plaisaient; il admirait les coups d’épervier lancés d'une main vigoureuse par Jules Vercel. — (René Vallery-Radot, La vie de Pasteur, Hachette, 1900, Flammarion, 1941, page 12)
- Ils causèrent au coin du feu ; l’intérieur plut sans doute à l’abbé, car il se mit à l’aise. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- Confucius était un moraliste qui se méfiait de l’intelligence ; le terre à terre des relations humaines lui plaisait mieux que la spéculation ondoyante. — (Paul Demiéville, La montagne dans l’art littéraire chinois, dans Choix d’études sinologiques (1921-1970), BRILL, 1973, page 364)
- (impersonnel) Vouloir.
- Il me plaît de faire ceci.
- Je ferai ce qu’il vous plaira.
- Il fait de ses amis tout ce qu’il lui plaît.
- Cela va comme il plaît à Dieu, se dit d’une affaire dont la conduite est abandonnée, négligée.
- (impersonnel) (Absolument) Terme de politesse, utilisé de façon phatique.
- S’il vous plaît ; S'il te plaît...
- Répondez, s’il vous plaît, à la question que je vais vous poser.
- Croyez, s’il vous plaît, que je sais ce que je dis.
- N’allez pas, s’il vous plaît, vous imaginer que je vous laisserai faire.
- Plaît-il ? c’est-à- dire Que vous plaît-il ? Le plus souvent, on emploie cette formule pour faire répéter ce qu’on n’a pas bien entendu ou souvent ce qu’on n’a pas apprécié avoir entendu.
- Plaise à Dieu, plût à Dieu que, Façons de parler dont on se sert pour marquer qu’on souhaite quelque chose.
- Plaise à Dieu qu’il revienne sain et sauf!
- Plût à Dieu que cela fût ! On dit aussi absolument
- Plût à Dieu !
- — Ah ! plût à Dieu, s’écria-t-elle, que mon fils eût l’âme ouverte à vos discours et le bras assez fort pour en profiter ! — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- J’eus une terreur folle qu’elle fût partie pour toujours ! Plût à Dieu, mon ami !… — (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
- Note d’usage : Dans les formules ci-dessus, on utilise le présent du subjonctif pour exprimer un souhait (potentiel). L’imparfait du subjonctif sert à formuler un regret ou le souhait d’une chose qu’on sait impossible (irréel).
- à Dieu ne plaise, ce qu’à Dieu ne plaise, façons de parler dont on se sert pour témoigner l’éloignement ou l’aversion que l’on a pour quelque chose.
- à Dieu ne plaise que j’y consente jamais.
- S’il meurt, ce qu’à Dieu ne plaise, je quitterai cette maison.
- Plaise à la cour, formule dont on se sert dans quelques écrits ou mémoires qu’on présente aux magistrats.
- (Pronominal) Prendre plaisir à quelque chose.
- Loin de s'occuper des jappements indicatifs du chien, notre personnage se plaisait à suivre loisireusement le sentier tortueux dans lequel il marchait. — (Angelo de Sorr, Le Châtiment, dans la Revue Parisienne, mai 1856, page 2)
- (Pronominal) Aimer à être dans un lieu, s’y trouver bien.
- Mon Dieu, mon Dieu ! quand on vient des pays où fleurit l’oranger, où trillent les cigales saoulées de soleil, comment se plaire ici ? — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- C’est un des endroits où je me plais le plus.
- Les truites se plaisent dans l’eau vive.
- La vigne se plaît dans les terres pierreuses.
- (Pronominal) Aimer.
- Se plaire à soi-même, être content de soi.
- Se plaire l’un à l’autre, être agréable l’un à l’autre.
-
questionnaire
- (Histoire) Bourreau qui donnait la question aux accusés.
- Aucun conspirateur géhenné par le questionnaire à Venise ne fut plus mal dans des brodequins de la torture que Birotteau ne l'était dans ses vêtements. — (Honoré de Balzac, César Birotteau, 1837)
- [Sainte Blandine] fatigua les brigades de bourreaux […], les questionnaires vaincus avouèrent n'avoir plus de supplices pour elle. — (Ernest Renan, Marc-Aurèle, 1881)
- Série de questions méthodiquement posées en vue d’une enquête ; formulaire où elles sont inscrites.
- L’administration pénitentiaire vient de se distinguer en adressant, le 23 mai, un questionnaire des plus délirants à des fonctionnaires d’outre-mer. — (Dominique Simonnot, La pénitentiaire dérape dans l’exotique, Le Canard enchaîné, 7 juin 2017, page 4)
- Le questionnaire doit être rédigé dans une langue grammaticalement correcte et compréhensible pour tous les participants indépendamment de l’âge et du niveau d’enseignement. — (Sophie-Anne Wipfler, Le gaga: Langue d'autrefois? Une étude linguistique synchrone (Das gaga: Sprache von damals? Eine synchrone linguistische Analyse), thèse de doctorat de philosophie, Universität Mannheim, 4 novembre 2019, page 87)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.