Dictionnaire des rimes
Les rimes en : demeure
Que signifie "demeure" ?
Afficher la définitionMasquer la définitionwiktionary.org
- (Soutenu) Habitation, domicile.
- Le jour est tombé, et dans la nuit sans lune les misérables relais avec leur lampe fumeuse apparaissent tout d'un coup comme la demeure du veilleur des morts. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, vol.2, 1866)
- Cette demeure me rappelait tout à fait celle des paysans canariens : elle se composait de deux petites pièces éclairées par des lucarnes qui ne s'ouvraient point; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 66)
- C’était la première demeure qui offrit l’invite hospitalière d’une porte ouverte, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 370 de l’édition de 1921)
- Rares et maigres, pauvres et silencieuses étaient les localités traversées et, dans celles-ci, nombreuses étaient les demeures manifestement abandonnées, les bicoques délabrées où tout en fait des ruines. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Nous étions loin des igloos de neige, demeures primitives des Groenlandais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Droit) Retard, temps qui court au-delà du terme où l’on est tenu de payer ou de faire quelque chose.
- Être en demeure de livrer une chose.
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "demeure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
-
apériteur
- Qui prend la tête d'un groupement d'assurances et généralement négocie le contrat avec l'assuré lorsque les risques à couvrir sont jugés trop importants pour être supportés par un seul assureur.
- Assureur apériteur, compagnie, société apéritrice.
-
composeur
- (Vieilli) Compositeur d’une œuvre considérée comme médiocre.
- Le 4 mars 1517 Gringore reçut en tant que «composeur de farces» un paiement du duc de Lorraine, son futur maître, à Saint-Mihiel. — (Pierre Gringore, Œuvres polémiques rédigées sous le règne de Louis XII, édition critique publiée par Cynthia Jane Brown, Droz, 2003, introduction, note 34, page 22)
- PHILISTION , de Magnésie, poëte mimique , ou composeur de farces , vivoit à Rome peu après Horace. — (Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l'Histoire sacrée & profane, édition revue et refondue par Étienne François Drouet & Claude Pierre Goujet, Paris : Les Libraires associés, 1759, vol.8, p.291)
-
appréciateur
- Qui apprécie.
- Heureux qui possède cette philosophie Appréciatrice de toutes choses ! — (Louis-Sébastien Mercier, Néologie, ou Vocabulaire de mots nouveaux, à renouveler, ou pris dans des acceptions nouvelles, Moussard, Paris, 1801, page 43)
-
causeur
- Qui aime à causer.
- … ; les chasseurs, gens peu causeurs de leur nature, croyant soupçonner sous les paroles embarrassées et les réticences du jeune homme, un secret qu’il désirait garder, …. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Pendant les heures des repas nous fîmes connaissance, et bien vite, il me prit en amitié ; j’étais questionneur enragé, il était causeur ; nous devînmes inséparables. Dans la mine, où généralement on parle peu, on nous appela les bavards. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
-
boycotteur
- Participant à un boycottage.
- Dans le boycottage direct, le boycotteur et les exécutants sont unis par les mêmes intérêts; le boycotteur n’est généralement que l’organisation de ceux qui vont bénéficier de l’action entreprise. — (Travaux de l’Association Henri Capitant pour la culture juridique française, Volume 10, 1956)
-
atténuateur
- (Bactériologie) Séquence de l’ADN sur laquelle porte l’atténuation.
- (Électronique) Appareil permettant d'atténuer un signal électrique afin de diminuer son amplitude.
- Un atténuateur est souvent utilisé dans le domaine de la sonorisation afin d'adapter les niveaux.
- Tant que vous y êtes, faites venir quelqu’un pour réparer le poste tactique et voyez si on ne pourrait pas mettre en place un atténuateur de puissance quelconque pour éviter les surcharges. — (John Scalzi, Redshirts - Au mépris du danger, 2012)
- Ce qui atténue, ce qui rend quelque chose moins fort.
- Nos enquêtes montrent en effet que les cadres de proximité jouent un rôle d'amplificateur ou au contraire d’atténuateur des prescriptions portées par les dispositifs. — (Marie-Anne DUJARIER, Le management désincarné, Enquête sur les nouveaux cadres du travail, La Découverte, 2015.)
-
erreur
- Fausse opinion ; fausse doctrine.
- La Foi qui sert de fondement à toutes les Religions n'est qu'un principe d’erreurs, d’illusions et d’impostures. — (Jean Meslier, Le Testament, chap. X, édition de Rudolf Charles, t.1, p.66, 1864)
- A l'opposé de George Sand qui s'élevait volontiers au-dessus des contingences et, sévère pour les erreurs des autres, était pleine d’indulgence pour ses propres erreurs, s’absolvait de ses chutes en planant, Musset avait une grande puissance de contrition et, par sa nature, était « mea-culpiste ». — (Maurice Donnay, Musset et l'amour, Éditions Flammarion, 1926, p. 42)
- Tirer quelqu’un d’erreur.
- C’est une erreur que de s’imaginer que… Vous croyez qu’il est franc avec vous : erreur.
- Vous faites erreur.
- Erreur dans la foi, en matière de foi.
- Vivre dans l’erreur.
- Persister dans l’erreur.
- La doctrine de cet homme est pleine d’erreurs.
- On a condamné ses erreurs.
- Combattre l’erreur.
- Laisser quelqu’un dans l’erreur.
- Triompher de l’erreur.
- Erreurs populaires, Fausses opinions, le plus souvent traditionnelles préjugés des ignorants.
- Les erreurs populaires en astronomie, en histoire.
- Illusion, comme dans cette expression.
- Les erreurs des sens.
- Faute ; méprise.
- Je pouvais être satisfait de mon atterrissage. Après quarante-huit jours de mer, mon erreur de longitude était inférieure à deux milles. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Quelque caillou qu'on lui présentât, il en situait toujours et sans erreur l'emplacement exact : […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 70)
- Même fourmillement de fautes innombrables, d’erreurs ou d'inexactitudes phonétiques, dans les mots souletins que porte le dictionnaire du P. Lhande. — (Jean Larrasquet, Le basque de la Basse-Soule orientale, C. Klincksieck, 1939, page 21)
- (Droit) Erreur de personne ou sur la personne : erreur qui consiste à prendre une personne pour une autre ou à lui attribuer des qualités essentielles qu’elle n’a pas.
- « Au temps pour moi », concède ma prof de maths quand quelqu'un relève une erreur au tableau. — (Lily King, La Pluie et le beau temps, traduit de l'anglais (USA) par Bruno Boudard, Presses de la Cité, 2012, chap. 7)
- Il y a erreur dans ce calcul, dans ce relevé de comptes de droits d’auteur.
- (Proverbial) Erreur n’est pas compte.
- (Vieilli) Action d’errer, au sens d'aller de-ci de-là, ou de voyager.
- Au bord du lac ils viennent en cadenceEntrelacer les erreurs de leur danse,Et prolonger d'invisibles concerts. — (P. Fé de Barqueville, La belle au bois dormant, « Le palais d'Obéron », dans La belle au bois dormant, poème suivi d'élégies ; Urbain Canel libraire, Paris, 1825, page 75)
- Les erreurs d’Ulysse.
- (Psychologie) État d'esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et réciproquement.
- Il se prend quelquefois, au pluriel, pour dérèglement dans les mœurs.
- Les folles erreurs de la jeunesse.
- Il est bien revenu de ses erreurs.
- Il est honteux de ses erreurs passées.
- (Sciences) Différence entre la valeur exacte et la valeur mesurée, calculée ou estimée.
- [...] on effectuera les opérations de l’arithmétique avec une erreur comprise entre 1/300 et 1/500 [...]. — (Machine à calculer in Annales des ponts et chaussées. 1. Partie. Mémoires et documents relatifs à l’art des constructions et au service de l’ingénieur ; Lois ; Ordonnances et autres actes concernant l’administration des Ponts et Chaussées - 1ère série, Paris, 1840, 2ème semestre, page 57 → lire en ligne)
- En pratique, suivant la qualité du récepteur employé, on observe une indication de la vitesse horizontale avec une erreur comprise entre 0,7 et 0,1 km/h dans 95 % des observations. — (Paul Correia, Guide pratique du GPS, Editions Eyrolles, 2012, page 41)
-
chiqueur
- Celui qui a l’habitude de chiquer (mâcher des chiques de tabac).
- Chiqueurs et priseurs, surtout, prétendaient que le tabac qu’on leur vendait avait « une odeur urineuse ». — (Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux, Édouard Champion, 1929, p.111)
-
briseur
- Personne qui brise, qui rompt quelque chose.
- C’est un briseur d’os. — (Makombo Bamboté, Princesse Mandapu, 1972)
- On l'attend anxieusement, ce messager, ce briseur des solitudes. — (Xavier Grall, Et parlez-moi de la terre…, Calligrammes, 1983, page 56)
- (Technique) Marteau servant au concassage.
-
botteleur
- Celui qui fait des bottes de foin, de paille, etc.
- Payer des botteleurs.
- Lorsque le botteleur a placé à terre la quantité voulue de fourrage, il prend un lien de foin et s’en sert pour lier le fourrage au tiers environ de la longueur que la botte doit avoir. — (Gustave Heuzé, La pratique de l’agriculure - Volume 2, 1891)
- Les Belges sont là, ils travaillent depuis les premières lueurs de l’aube. Ils sont en ligne et balancent leur faux d’un mouvement régulier et assuré. Derrière eux, les botteleurs lient des gerbes et les dressent en javelles. Tous les gestes, toutes les attitudes sont bien rythmées comme les figures d’un ballet. — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 140.)
-
monsieur
- Appellation permettant de s’adresser de façon polie à un homme (un client, un professeur, un passant, etc.).
- Bonjour, monsieur !
- On s’est habitué, de notre temps, à mettre monseigneur devant un nom propre, à dire monseigneur Dupanloup, monseigneur Affre. C’est là une faute de français ; le mot « monseigneur » ne doit s’employer qu’au vocatif ou devant un nom de dignité. En s’adressant à M. Dupanloup, à M. Affre, on devrait dire : monseigneur. En parlant d’eux, on devrait dire : monsieur Dupanloup, monsieur Affre, monsieur ou monseigneur l’archevêque de Paris, monsieur ou monseigneur l’archevêque d'Orléans. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 154)
- Autant pour moi monsieur le directeur, autant pour moi. Si ça continue, c’est moi qui vais finir par pleurer ! Mais rassurez-vous, juste des larmes d’expert-comptable, monsieur le directeur. — (Emmanuelle Ménard, Deux jours comme l'hiver, L’Harmattan, 2012, page 41)
- Homme dont on ne connaît pas le nom (par opposition à dame, madame).
- Un monsieur et une dame passent devant moi, interrompant leur conversation pour que je ne les entende pas, comme s’ils me refusaient l’aumône de ce qu’ils pensent. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Un monsieur, courant, une serviette sous le bras, le heurta sans ménagements et l’arracha à son hébétude. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 21)
- Il n’y a plus rienQue les pères et les mèresQue ceux qui t’ont faitQue ceux qui ont fait tous les autresQue les « monsieur »Que les « madame » — (Léo Ferré, « Il n’y a plus rien »)
- Terme courtois pour un homme (par opposition à dame et demoiselle).
- Mais super, super catholique pratiquante : les scouts, les rallyes, les premières communions, les jupes bleu marine, les cols Claudine, les talons plats, les madeleines confectionnées pour les vendre à la kermesse de monsieur le curé. — (William Rejault, Tous ces jours sans toi, Plon, 2010)
- Le chef, le maître de maison, dans le langage des domestiques.
- Vous demandez monsieur, il est sorti.
- Lorsqu’il était tout près de mourir, les métayers disaient : « Après lui, il n’y aura plus de monsieur, ici. » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- Homme qui a les dehors d’un bourgeois, dont le langage et les manières annoncent quelque éducation.
- Il est venu un monsieur vous demander.
- — moi, je ne connais pas les monsieurs les uns des autres. Ça me paraît qu’ils sont tous habillés et tous faits de même. C’est la vérité que je n’y connais rien, ma foi ! — (George Sand, Jeanne, 1844)
- Quelques minutes s’écoulèrent, puis apparut un grand jeune homme qui n’était pas un ouvrier, mais bien un monsieur, beaucoup plus monsieur même par ses manières et sa tenue soignée que l’ingénieur et les employés. — (Hector Malot, En famille, 1893)
- LE VALET DE CHAMBRE, frappe et entre. – Je demande pardon à Madame ; mais c’est un Monsieur, ou plutôt un homme, qui demande Madame la duchesse. Vu sa tenue, je dois dire à Madame que je n’ai pas osé l’introduire. — (Jean Anouilh, Le Voyageur sans bagage, 1937)
- Personnage d’un rang important (→ voir grand monsieur).
- Leur père, le Granger, gros cultivateur, mi-paysan, moitié monsieur ayant, comme on dit, du foin dans ses bottes, était bien avec toutes les grosses légumes du canton […] — (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Pourtant, ils étaient tous accourus pour contempler ce spectacle insolite : une robuste Ford transportant dans la petite bourgade des « messieurs de Paris », puis fonçant en pleine lande en broyant au passage les cades et les genévriers. — (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, page 145)
- Oui, c’est le maître. Il faut que ce soit queuque gros, gros Monsieur, car il a du dor à son habit tout depis le haut jusqu’en bas ; et ceux qui le servont sont des Monsieux eux-mesmes ; et stapandant, tout gros Monsieur qu’il est, il serait, par ma fique, nayé, si je n’aviomme esté là. — (Molière Dom Juan ou Le Festin de pierre acte 2, scène première)
- (Ancien patois normand) Nom donné, par antiphrase, au cochon.
- Dans le Bas-Maine, nom donné autrefois au vin.
- Au XVIe siècle encore, chez nos voisins la bière était la boisson du peuple et des domestiques « comme moins chère et plus commune » (Traité du Sidre, par Paulmier, 1573), et le cidre la boisson de luxe réservée aux maîtres. Nous avons vu qu’il en était tout différemment dans le Bas-Maine, à cette époque où le vin était appelé « Monsieur », et le cidre « Gilles du Pommain, breuvage de maczons ». — (A. Angot, Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, 1889)
- (Péjoratif) (Mépris ironique) Un homme quelconque.
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- La Condamine avait exigé aussitôt de Hugo un quart-de-cercle tout semblable pour Bouguer et lui-même, et Godin n’avait pu s’y opposer, mais depuis monsieur faisait bande à part et ne communiquait plus ses résultats comme il en avait été connu. — (Patrick Drevet, Le Corps du monde, Seuil, 1997, page 173, ISBN 2020323117)
- On aurait pu se demander si Joseph n’avait pas seulement parlé pour lui seul, pour s’entendre dire ce qu’il venait de découvrir: le mot de la fin en matière des monsieurs Jo. — (Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique, 1950, Folioplus classiques, page 77, ISBN 207030728X)
-
peur
- Crainte, frayeur, émotion pénible produite par l’idée ou la vue d’un danger.
- Aucun être humain ne peut supporter une terreur continuelle : la peur se retire finalement au second plan de l’esprit ; on l’accepte, on la met en place et on n’en veut plus entendre parler. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 261 de l’édition de 1921)
- À peine, dans une halte où se terminait la mission des meneurs de chevaux, je pus remarquer que les gradés qui faisaient le tri des hommes et des chevaux avaient grand’peur des lieux où ils nous envoyaient. Cette peur que l’on a de loin, et que j’ai éprouvée quelquefois dans la suite, diffère beaucoup de la vraie peur, mais elle n’est pas moins pénible. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 14)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Chez les possédants, l’agitation sociale réveille une vieille hantise particulièrement vivace chez les bourgeois français : la peur de l’ouvrier. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
- Haï, Épicure le fut et le sera parce qu’il est un des héros de l’humanité. […]. Et si, à sa suite, l’ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c’est parce qu’il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Elle est aujourd'hui considérée comme une émotion négative dont il faut se libérer. Elle, c'est la peur. — (Jean-Guilhem Xerri, La vie profonde, éditions du Cerf, Paris, 2021, page 69)
- Crainte faible ; appréhension.
- J'attends votre première lettre avec une impatience qu'elle ne remplira peut-être point; j'ai bien peur de l'attendre encore après l'avoir reçue. — (Madame du Châtelet, « Lettres inédites au Maréchal de Richelieu et à Saint-Lambert », dans la Revue des deux Mondes, tome 3, Bruxelles, 1845, page 589)
- – Ce qui est certain, c'est que cette image est restée liée à ce livre et qu'est resté intact le sentiment qu’elle me donnait d'une appréhension, d'une peur qui n'était pas de la peur pour de bon, mais juste une peur drôle, pour s'amuser. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 48)
- Ah ! oui. J'ai bien peur que ce soit un cas de mariage en hâte dont ils se repentiront après. Ça fait juste trois ans qu'ils se connaissent. J'ai bien peur que Peter découvre que les beaux plumages font pas toujours de bons oiseaux. Fanny est très paresseuse, j'en ai peur. — (Lucy Maud Montgomery, Anne au Domaine des peupliers, traduit de l'anglais par Hélène Rioux, Québec Amérique, 2005, page 212)
-
bousilleur
- Celui qui bousille, au propre et au figuré.
- Ce n’est point pour une baderne aux doigts gourds comme Savary, ce n’est pas pour ce novice en diplomatie, qu’il a créé, pendant dix ans, cet instrument magnifiquement accordé, ce n’est pas pour qu’un bousilleur s’en serve maladroitement et se prévale, comme étant son œuvre, de ce que son prédécesseur a construit à force de jours et de nuits d’un pénible travail. — (Stefan Zweig, Joseph Fouché, Grasset, 1969, page 189)
-
camionneur
- Celui qui conduit ou qui traîne un camion.
- C’était donc au moment de la guerre avec la Prusse, il y a vingt-quatre ans… Et comme les Prussiens approchaient de Rouen, où nous habitions, mon pauvre mari, qui était camionneur, reçut la visite de deux messieurs… des messieurs que nous n’avions jamais vus. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
- Tous les trucs qu’il avait vu pratiquer, toutes les ficelles enregistrées au cours d’une expérience de camionneur déjà longue, des pistes pourries du llano vénézuélien aux pentes escarpées des Andes, il les passa en revue, et un par un les rejeta : ça ne collait pas. — (Georges Arnaud, Le Salaire de la Peur, 1950)
- Au contraire, peu mais bien, les mots qui vont à l’âme, à l’os, au nerf, pour qu’à votre tour, camionneurs de chez Mory, ouvriers de chez Whirlpool, soignants du CHU, vous prononciez les mots qui vous rongent, qui pourrissent en vous, que vous les exprimiez, exprimer au sens littéral, qui vous les poussiez dehors, comme un poids, comme une douleur, comme une tumeur. — (François Ruffin, « N’ayons plus peur ! », Fakir n° 83, décembre 2017–janvier 2018, page 12)
-
bluffeur
- Personne qui bluffe, qui pratique le bluff, qui ment avec assurance pour tromper l’adversaire, pour gagner au poker, pour gagner à un jeu, pour séduire en trompant, pour épater la galerie.
- C’est un bluffeur, un menteur professionnel.
- « On les connaît les promesses de la marraine ! C’est une bluffeuse. » — (Édouard Bled, J’avais un an en 1900, Fayard, 1987, Le Livre de Poche, page 107.)
- Bluffeur et sans complexe, c’est le Donald Trump que nous connaissons maintenant bien que nous a offert NBC. — (Richard Latendresse, Quatre ans plus tard, toujours captivés ou épuisés?, Le journal de Montréal, 18 octobre 2020)
-
cadreur
- (Audiovisuel, Cinéma) Responsable de la caméra et du cadrage des images, sous l’autorité du directeur de la photographie.
- Sur les films, en général, à l’image, il y avait deux postes importants : le directeur photo et le cadreur. — (Julien Neel, Lou! - journal d’un film, 2014)
-
ardeur
- Chaleur extrême.
- L’ardeur du feu.
- L’ardeur du soleil.
- Pendant les ardeurs de la canicule.
- Chaleur âcre et piquante qu’on éprouve dans certaines maladies.
- L’ardeur de la fièvre.
- Ardeur d’entrailles.
- (Sens figuré) Chaleur, vivacité avec laquelle on se porte à quelque chose.
- Cette Messinaise était une petite femme appelée Rosina, fort brune, mais portant dans ses yeux noirs et fendus en amande toutes les ardeurs du soleil de la Sicile. — (Honoré de Balzac, Autre Étude de Femme, 1839-1842)
- Chez les peuples protestants, il y a d'autant plus d’ardeur morale que l’Église établie est plus fortement battue en brèche par des sectes dissidentes. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, page 301)
- Philéas Beauvisage, garçon sage et plein de respect pour sa mère, eut bientôt conclu l’affaire avec son patron ; et comme il tenait de ses parents la bosse que les phrénologistes appellent l’acquisivité, son ardeur de jeunesse se porta sur ce commerce qui lui parut magnifique et qu’il voulut agrandir par la spéculation. — (Honoré de Balzac, Le Député d’Arcis, roman laissé inachevé par Balzac, 1847)
- Nous préparions la Fête-Dieu avec une ardeur et une fébrilité d'autant plus vive que chaque quartier entendait exhiber le plus beau reposoir. Quelle mobilisation ! — (Yanny Hureaux, Bille de chêne: Une enfance forestière, Jean-Claude Lattès, 1996)
- L’ardeur que mettait John Wesley à convertir des femmes jeunes et jolies tenait à la fois du zèle religieux le plus sincère et d'un désir physique, peut-être inconnu de lui même. — (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, p.600)
- (Sens figuré) (Littéraire) Passion amoureuse.
- Sa nuit de noce n'avait pas été pour elle une nuit d'amour. Elle avait subi son époux sans ardeur et sans répugnance. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
-
meilleure
- Celle qui est la mieux placée, la première ; qui est au maximum, au top.
- Version ultraséduisante chez Fuller (Le Port de la drogue) qui utilisa sa nervosité au service d’une sorte de pédagogie amoureuse aussi violente qu’efficace, lorsqu’un homme et une femme construisent une histoire d’amour à coups de gifles (reçues par Jean Peters, la meilleure des teigneuses hollywoodiennes). — (Les inrockuptibles, n° 640 à 648, 2008, page 49)
-
avorteur
- Personne pratiquant un avortement.
- Les peines sont criminelles lorsque l’avortement a été procuré en l’absence de consentement de la femme, lorsque la femme est décédée des suites des manœuvres abortives et lorsque l’avorteur est membre du corps médical. — (Stéphanie Villers, L’avortement et la justice, une répression illusoire ?: Discours normatifs et pratiques judiciaires en Belgique (1918-1940), 2009)
-
demeure
- (Soutenu) Habitation, domicile.
- Le jour est tombé, et dans la nuit sans lune les misérables relais avec leur lampe fumeuse apparaissent tout d'un coup comme la demeure du veilleur des morts. — (Hippolyte Taine, Voyage en Italie, vol.2, 1866)
- Cette demeure me rappelait tout à fait celle des paysans canariens : elle se composait de deux petites pièces éclairées par des lucarnes qui ne s'ouvraient point; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 66)
- C’était la première demeure qui offrit l’invite hospitalière d’une porte ouverte, […]. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 370 de l’édition de 1921)
- Rares et maigres, pauvres et silencieuses étaient les localités traversées et, dans celles-ci, nombreuses étaient les demeures manifestement abandonnées, les bicoques délabrées où tout en fait des ruines. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Nous étions loin des igloos de neige, demeures primitives des Groenlandais. — (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- (Droit) Retard, temps qui court au-delà du terme où l’on est tenu de payer ou de faire quelque chose.
- Être en demeure de livrer une chose.
-
peseur
- Celui qui pèse.
- Madame Vincent est une rieuse. Je les trouve tous gais, les gens que je vois et que ma mère méprise parce qu’ils sont paysans, savetiers ou peseurs de sucre. — (Jules Vallès, L’Enfant, G. Charpentier, 1889)
- L'intellectuel […] peseur d’idées, voit toujours sa balance à peu près au point mort. — (Emmanuel Mounier, Traité du caractère, 1946)
-
adulateur
- Celui qui adule.
- Lâche, vil adulateur.
- Les adulateurs ont perdu ce prince.
- C’est un perpétuel adulateur.
- C’est une grande adulatrice.
- Ses sentiments à l’endroit de l’empereur ne sont nullement ceux d’un adulateur. — (Revue universitaire, volume 18, partie 2, 1909)
-
coupleur
- Ce qui permet de coupler.
- Le principe de la réparation est basé sur une étanchéité métal sur métal entre un collet formé par emboutissage en extrémité de la canalisation et un coupleur mécanique manoeuvré hydrauliquement. — (Nouvelles technologies pour l’exploration et l’exploitation des ressources de pétrole et de gaz: Comptes rendus du deuxième symposium européen, Luxembourg, 6-7 décembre 1984, Volume 2, 1986)
- (Chimie) Composé qui permet de greffer un autre composé sur un support, en général un polymère.
-
bagarreur
- Qui cherche à se bagarrer, qui aime se battre.
- Il a un caractère bagarreur.
- Fatmi, qui n’avait pas à franchement parler le tempérament bagarreur, n’avait pas demandé son reste. — (Ahmed Tazi, Les yeux de Lalla Fdéla: nouvelles, 2007)
-
affineur
- (Sidérurgie) Celui qui affine l’or, l’argent ou le fer.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Textile) Celui qui affine le chanvre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Verrerie) Celui qui affine le verre.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Caséologie) Celle qui surveille et au besoin corrige la maturation des fromages, les rend plus fins.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- L’affineur vient prendre livraison des fromages tous les 8 ou 10 jours durant la belle saison, tous les 15 ou 20 jours en hiver si bien que la durée du séjour en cave varie quelque peu selon les meules et selon les saisons. — (Jean Boichard, L’Élevage bovin, ses structures et ses produits en Franche-Comté, 1977)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.