Dictionnaire des rimes
Les rimes en : demeure
Mots qui riment avec "eur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "demeure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eur , eurs , eure , eures , eurre , eurres et œur .
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bricoleur
- Celui qui bricole.
- Ils cherchent aussi à contacter un certain technicien, un bricoleur aux doigts de fée, qui a effectué un travail pour eux et qui a disparu de son domicile. — (Pierre Lucas, La papesse de Zurich - Police des mœurs, 2014)
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cœur
- (Anatomie) Organe musculaire, creux et pulsatile assurant la circulation sanguine dans le corps humain ou animal.
- Après irrigation de l’organisme, le sang revient au cœur par les veines, puis il est envoyé aux poumons. Le compartiment droit du cœur est de taille inférieure à celle du compartiment gauche parce que le travail qu’il fournit pour envoyer le sang dans les poumons est moins important que pour l’envoyer dans tout l’organisme. À chaque battement de cœur, les muscles se détendent, ce qui permet le retour du sang dans le cœur. Puis les muscles se contractent de nouveau pour envoyer le sang dans toutes les parties du corps et le circuit reprend. — (Bill Forse, Christian Meyer, et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 41)
- Le crapaud a la vie très dure. Il survit plusieurs heures à la décapitation, plusieurs jours à l’avulsion du cœur, quarante jours à l’ablation des poumons, plusieurs semaines à l’amputation du museau en arrière des yeux. — (Jean Rostand, La Vie des crapauds, 1933)
- Son grand succès était la célèbre « Chanson du Cœur » qui m’émouvait au plus haut point. Il y est question d’un fils acoquiné avec une gourgandine qui lui demande « le cœur de sa mère pour son chien » ; ayant tué sa mère et rapportant son cœur saignant, le fils tombe ; on entend alors le cœur lui dire : « T’es-tu fait mal, mon enfant ? ». — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 92)
- La respiration demeure calme, le cœur est encore bon, mais le sang lui dégouline du crâne sur le nez, dans les yeux, poisse la chemise. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- (En particulier) Organe considéré comme susceptible de mouvements causés par les passions.
- Le cœur en émoi, secouée de pressentiments inquiets, Zaheira se vêtit et gagna le village voisin sur un âne. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Son cœur ne se serrait pas, n’était pas plus ou moins flétri ; non, sa nature fraîche et fleurie se pétrifiait par la lente action d’une douleur intolérable parce qu’elle était sans but. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Rien n'est plus malaisé que l’exploitation méthodique d’un évènement du cœur, rien ne s’amortit plus vite que les ondes d’un coup de foudre. — (Paul Nizan, La Conspiration, 1938, page 44)
- Me Demange achève sa plaidoirie, dont la péroraison très sobre, très courte, mais puissante par la chaleur de l’accent et de l’élévation de la pensée, touche visiblement le cœur des juges : […]. — (Maurice Paléologue, Journal de l’Affaire Dreyfus 1894-1899 : L'affaire Dreyfus et le Quai d’Orsay, Paris : Librairie Plon, 1955, page 260)
- (Par extension) Être aimant et aimé.
- Depuis longtemps il cherchait en vain un cœur capable de l’aimer pour lui-même, et s’affligeait de ne pouvoir le trouver. — (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)
- Un jour, alors qu'il est parti, pauvre cœur aux yeux soulignés par des cernes mauvâtres, au dos de plus en plus voûté, à la pâleur carcérale, je décide, prise d'un besoin pressant, de me lever. — (Ananda Devi, Manger l'autre, Editions Grasset, 2018)
- (Par métonymie) Partie de la poitrine où les battements du cœur se font sentir.
- Il le pressa, il le serra tendrement contre son cœur. - Mettre la main sur son cœur.
- (Par extension) (Familier) Estomac.
- Mal de cœur. - Il a mal au cœur. - Il a le cœur barbouillé. - Cela lui fait mal au cœur. - Il est sujet à des maux de cœur. - Cela lui fait soulever le cœur.
- (Sens figuré) Organe considéré comme le siège de la sensibilité morale, des sentiments et des passions.
- Bois-Guilbert, répondit la juive, tu ne connais pas le cœur des femmes […] — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- C'est à l'idéologie, […] qui, […] , veut sur ses bases fonder la législation des peuples, au lieu d'approprier les lois à la connaissance du cœur humain et aux leçons de l'histoire, qu'il faut attribuer tous les malheurs qu'a éprouvés notre belle France. — (Procès du général Malet, dans Causes célèbres du XIXe siècle: rédigées par une société d'avocats et de publicistes, Paris : H. Langlois fils & Cie, 1827 & Paris : P. Pourrat frères et Bazouge-Pigoreau, 1834, volume 2, page 70)
- J’ai la passion de la philosophie et de la science qui vont cherchant l’inconnu du cœur de l’homme et le pourquoi des lois de la vie. — (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
- (En particulier) Quant à la tendresse, l’amour et l’affection.
- C’est qu’à son insu, par la force des sympathies cachées qui existent entre tous les êtres dans la grande famille humaine, son cœur avait rencontré le cœur qu’il cherchait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858)
- Julie avait deviné que madame de Sérizy était la femme qui lui avait enlevé le cœur de son mari. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- J’ai pitié du pauvre cœur qui a si peu longtemps ce qu’il a ; j’ai pitié des hommes qui ont un cœur pour ne plus aimer. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- (En particulier) Quant aux qualités morales liées à la compassion, vertu, générosité.
- C'est la pauvreté d'esprit qui purifie le cœur des ordures dont les richesses l’ont souillé. — (Instruction chrétienne sur les huit Béatitudes par demandes et réponses, Paris : chez Witte & chez Henry, 1732, page 286)
- Admirons deux fois l’homme chez qui le cœur et le caractère égalent en perfection le talent. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- À la vue de traitements aussi atroces que l’on fait éprouver aux chevaux de course, le cœur de tout homme sensé se révolte. — (Jean Déhès, Essai sur l’amélioration des races chevalines de la France, École impériale vétérinaire de Toulouse, Thèse de médecine vétérinaire, 1868)
- […] le respect de la personne humaine, la fidélité sexuelle et le dévouement pour les faibles constituent les éléments de moralité dont sont fiers tous les hommes d’un cœur élevé — c’est même très souvent à cela que l’on réduit la morale. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chap. VII, La Morale des producteurs, 1908, page 340)
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badigeonneur
- Celui qui fait métier de badigeonner.
- Nozdriov envoya les badigeonneurs se faire pendre, eux et leur cheval, […] — (Nicolas Gogol, Les âmes mortes, 1842 ; traduction de Henri Mongault, 1949)
- La brosse du badigeonneur a fait disparaître plus de chefs-d’œuvre que la faux du Temps, s’il nous est permis de nous servir de cette expression mythologique et surannée. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- (Péjoratif) (Ironique) Mauvais peintre.
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chipoteur
- Personne qui chipote.
- Je n'arrive pas à travailler avec ce chipoteur.
- On entend dire à chaque instant : c’est un chipoteur, pour désigner un homme qui apporte nombre de petites difficultés dans les affaires ; dites : c’est un chipotier, ou un vêtilleur. — (Louis Quiévreux, Flandricismes, wallonismes et expressions impropres dans la langue française, 1928)
- Qui prend son temps en savourant la nourriture.
- Gourmet célèbre, chipoteur de petits plats, maudissant à bon droit la cuisine pour tous d’hôtel et de palace, l’auteur d’En route et de Là-bas lançait un regard de bourreau chinois aux mets que nous présentait le serveur et murmurait entre ses dents : « Voilà une étrange mixture ! ». — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 357)
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caboteur
- (Marine) Marin qui fait le cabotage.
- Edmond était devenu aussi habile caboteur qu’il était autrefois hardi marin ; — (Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo, édition de G. Sigaux, 1981 (date de l’édition), volume 1, page 238)
- (Marine) Navire côtier.
- Effectivement, un beau matin l’Utile, petit caboteur qui fait le service de l’île, appareilla, l’emporta avec toute sa famille, et nous revint avec un autre régisseur. — (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, L’Archipel de Chausey, souvenirs d’un Naturaliste, Revue des Deux Mondes, tome 30, 1842)
- C’est là qu’ils s'étaient réunis, entrechoquaient leurs verres pleins d’une rude eau-de-vie ou des petits vins de Bordeaux apportés sur ces côtes par les caboteurs. — (Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, Par les champs et les grèves (Voyage en Bretagne), 1886, Le Livre de poche, 2012, page 153-154)
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malfaiteur
- Qui fait le mal.
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chantepleure
- Entonnoir qui a un long tuyau percé de trous pour faire couler les liquides dans un tonneau sans les troubler.
- Depuis deux jours on m’entretientPour savoir d’où vient chantepleure ;Du chagrin que j’en ai, je meure,Si je savais d’où ce mot vient,Je l’y renverrais tout à l’heure. — (Le Chevalier de Cailly)
- Fente dans un mur de clôture ou de terrasse pour le passage des eaux, barbacane.
- Murs percés de chantepleures. — (Joris-Karl Huysmans, Là-bas, tome 1, 1891)
- Robinet d’un tonneau à vin, à cidre ou à bière.
- La noire figure géante avisait un coffre d'aspect imposant, et en tirait une urne enflée, au moins en apparence, à contenir la cuvée de trois arpents de vigne, et la soutenait à mi-corps dans cette attitude d'expectative propre au pichet que l'on présente à la chantepleure. — (René Boylesve, La leçon d’amour dans un parc, Calmann-Lévy, 1920, collection Le Livre de Poche, page 44)
- Dans l’ombre, il savait où se trouvait le puise-bois. C’était une grosse écuelle creusée dans un billot de bouleau. Il la mit sous la chantepleure et il la remplit. Il but à même. Le goût de blé, et de terre descendit dans son ventre. Dans sa bouche, il eut le goût du vin. C’était son vin. — (Jean Giono, Que ma joie demeure)
- Arrosoir de jardinier, à queue longue et étroite.
- Rigole ouverte dans la berge d’une rivière.
- Tonneau dans lequel on foule, en certains vignobles, le raisin avant de le descendre dans la cuve.
- (Viticulture) Pipette, tastevin.
- Auprès de chaque cuvée, un vigneron se tient, avec, au poing, la « chantepleure », ou « chantefleure », ou « tastevin », c’est-à-dire la pipette de verre que l’on plonge dans le fût par la bonde. Les tasses d’argent ouvragé, jusqu’alors soigneusement enveloppées d’un linge fin, sortent des poches, et se tendent vers les chantepleures. — (Académie de Mâcon. Société des Arts, Sciences, Belles-lettres, Archéologie, Agriculture et Encouragement au Bien de Saône-et-Loire, Annales, 1921)
- La chantepleure […] est un instrument qui sert a puiser du vin dans un tonneau sans troubler ce liquide. Il est forme d’une espèce de cylindre creux qui porte à ses extrémités deux ouvertures. Quand on le plonge dans une liqueur, elle y monte à la même hauteur que dans le réservoir, et demeure suspendue dans ce tube lorsqu’on a soin de fermer l’orifice supérieur en le tirant hors du vase. — (Pierre Jacotot, Cours de physique expérimentale et de chimie)
- Siphon, transvaseur, tuyau.
- On place la chantepleure devant le bondon de la cuve, et l’on se sert, pour chasser le bouchon de liège, d’une broche de bois qui entre dans le trou de la chantepleure ; cette broche de bois se nomme lancette. — (Manuel du Cirier)
- La matière broyée sous des meules à l’eau, est soutirée par des chantepleures et reçue dans des cuves munies de robinets à différentes, hauteurs. — (Encyclopédie du commerçant : fabrication de l’Azur)
- (Poétique) (Rare) (Sens figuré) Tristesse.
- Dans la clairière d’une enfanceOù la chantepleure a pris voixComment oublier son regardQu’on voyait parfois La tristesse embrumer. — (Revue « Poésie présente », no 97, 1995)
- Armoiries avec une chantepleure (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant divers outils dans les armoiries. Anciennement, la chantepleure était représentée comme la bouse (outres servant à puiser et transporter l’eau) dont elle était synonyme. Puis la représentation est passé à celle d'un entonnoir muni d'un tuyau rappelant l’ustensile utilisé dans le vignoble pour remplir les tonneaux sans troubler le vin. Enfin, elle fait référence au robinet situé à la base d'un tonneau et permettant de se servir. Cette dénomination doit être utilisée en connaissance du contexte historique et culturel de création des armoiries.
- D’argent à la barre d’azur remplie du champ, chargée de la devise « chante et pleure » en lettre de sable, accompagnée, en chef de deux léopards d’azur passant l’un sur l’autre et en pointe, d’une chantepleure du même remplie aussi d’argent, qui est de la commune d’Auzouville-sur-Ry de Seine-Maritime cf. illustration « armoiries avec une chantepleure »
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calomniateur
- Celui qui calomnie.
- Une autre calomniatrice se joignit à elle, & sçut donner de telles couleurs a ses impostures qu’elle les fit croire enfin à plusieurs. — (Adrien Baillet, Les Vies des saints : disposées selon l’ordre des calendriers, page 386, 1701)
- Leur bonheur à tous deux faisait une part du sien, c’était donc à lui d’essayer de leur rendre cette splendeur ternie un moment par un calomniateur ; […]. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Le démon recourt à des calomniateurs pour nuire à François. Maintes fois l’évêque de Genève a fait l’objet de calomnies et de ragots de la part de certains ministres du culte réformé : […]. — (Gilles Jeanguenin, Saint François de Sales : son combat contre le démon, page 38, Éditions de l’Emmanuel, 2009)
- C’est un mensonge et c’est une calomnie ! Vous êtes un petit calomniateur en disant ça… — (Nicolas Sarkozy à François Hollande, 2012 : Le débat, 2 mai 2012)
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hongroyeur
- (Travail du cuir) Tanneur qui façonne le cuir selon un procédé attribué au tanneurs de Hongrie.
- Au recensement de 1901, il ne subsiste plus qu’un tanneur et un hongroyeur. — (Annales de Normandie, 2002)
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cambrioleur
- Voleur qui a la spécialité de dévaliser les appartements.
- Un ingénieur complice avait-il rédigé un message d’avertissement destiné aux cambrioleurs qui pratiquaient le langage morse : « Attention, immeuble ultra-surveillé, ami voleur, passe ton chemin » ? — (Laurent Bénégui, Mon pire ennemi est sous mon chapeau, Julliard, 2012, chapitre 6)
- Les voleurs de voitures, les pickpockets, les pilleurs de troncs d'église et surtout les cambrioleurs sont le lot quotidien de ces policiers qu'il est fréquent de croiser dans les couloirs du troisième étage du Quai des Orfèvres, […]. — (Roger Borniche, L'affaire de la môme Moineau, Grasset, 1986, chapitre 12)
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peur
- Crainte, frayeur, émotion pénible produite par l’idée ou la vue d’un danger.
- Aucun être humain ne peut supporter une terreur continuelle : la peur se retire finalement au second plan de l’esprit ; on l’accepte, on la met en place et on n’en veut plus entendre parler. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 261 de l’édition de 1921)
- À peine, dans une halte où se terminait la mission des meneurs de chevaux, je pus remarquer que les gradés qui faisaient le tri des hommes et des chevaux avaient grand’peur des lieux où ils nous envoyaient. Cette peur que l’on a de loin, et que j’ai éprouvée quelquefois dans la suite, diffère beaucoup de la vraie peur, mais elle n’est pas moins pénible. — (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 14)
- Bientôt tes appels ne seront plus que rauquements de plus en plus sourds, beuglements de désespoir si fatigués qu’ils ne dépasseront plus ta gorge, étranglée de terreur par la furieuse certitude, la peur atroce et annihilante, la frayeur immonde de périr en Fagne. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Chez les possédants, l’agitation sociale réveille une vieille hantise particulièrement vivace chez les bourgeois français : la peur de l’ouvrier. — (Jacques Delpierrié de Bayac, Histoire du Front populaire, Fayard, 1972, page 13)
- Haï, Épicure le fut et le sera parce qu’il est un des héros de l’humanité. […]. Et si, à sa suite, l’ensemble de l’épicurisme fut maudit, et calomnié comme libertinage dévergondé, c’est parce qu’il guérit de la peur dont tout pouvoir, religieux ou politique, a besoin ! — (Robert Redeker, Les épicuriens, professeurs de liberté, dans Marianne du 5 au 11 février 2011, pages 72-73)
- Elle est aujourd'hui considérée comme une émotion négative dont il faut se libérer. Elle, c'est la peur. — (Jean-Guilhem Xerri, La vie profonde, éditions du Cerf, Paris, 2021, page 69)
- Crainte faible ; appréhension.
- J'attends votre première lettre avec une impatience qu'elle ne remplira peut-être point; j'ai bien peur de l'attendre encore après l'avoir reçue. — (Madame du Châtelet, « Lettres inédites au Maréchal de Richelieu et à Saint-Lambert », dans la Revue des deux Mondes, tome 3, Bruxelles, 1845, page 589)
- – Ce qui est certain, c'est que cette image est restée liée à ce livre et qu'est resté intact le sentiment qu’elle me donnait d'une appréhension, d'une peur qui n'était pas de la peur pour de bon, mais juste une peur drôle, pour s'amuser. — (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 48)
- Ah ! oui. J'ai bien peur que ce soit un cas de mariage en hâte dont ils se repentiront après. Ça fait juste trois ans qu'ils se connaissent. J'ai bien peur que Peter découvre que les beaux plumages font pas toujours de bons oiseaux. Fanny est très paresseuse, j'en ai peur. — (Lucy Maud Montgomery, Anne au Domaine des peupliers, traduit de l'anglais par Hélène Rioux, Québec Amérique, 2005, page 212)
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coucheur
- Personne qui couche.
- Ce ne sont pas des gens de caserne, des coucheurs de chambrée ! Ils ont de la famille, ces irréguliers, mauvais hommes de camp et de bivouac ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Personne qui couche avec une autre.
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adorateur
- (Religion) Celui qui adore une divinité.
- L’autel préféré du roi était, sur le terrain du parc, un petit temple dédié à Démêtêr et Perséphone. Les deux déesses n’ayant plus d’adorateurs sur la terre, écoutaient avec bienveillance celui-ci, qui se souvenait d’elles. — (Pierre Louÿs; Les aventures du roi Pausole, 1901)
- […]; et pourtant je vous étonnerais bien en vous disant qu'il existe encore dans les Vosges des adorateurs du soleil. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, 1895-1923)
- Vous avez, docteur, de bien curieuses fréquentations, dit-il d'un ton un peu méprisant, un représentant de ces mauvais moines adorateurs du démon ! Que les Chinois sérieux estiment un peu plus qu'un soldat, mais un peu moins qu'une prostituée ! — (Albert Gervais, Æsculape dans la Chine en révolte, Gallimard, 1953, p.30)
- (Par hyperbole) Celui qui a une estime extraordinaire, et qui admire en tout cette personne.
- Elle le rendit heureux d’ailleurs. Il ne voyait qu’elle au monde, ne pensait qu’à elle, la regardait sans cesse avec des yeux d’adorateur prosterné. — (Guy de Maupassant, Le Petit dans Contes du jour et de la nuit, éditeur C. Marpon et E. Flammarion, 1885)
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amuseur
- (Péjoratif) Celui qui amuse.
- Pour eux, tout artiste n’est qu’un amuseur, tout comédien ou chanteur, un guignol à leur solde, qu’ils admettent ou rejettent, le geste las. — (Maurice Chevalier, Bravo, Maurice !, 1968, page 160)
- En revanche, un amuseur involontaire n'a aucune raison d'espérer une récompense, et si l'on rit à ses dépens, il se voit même infliger une sorte de punition (déshonneur, dégradation morale). — (Institut français de Damas, Bulletin d'études orientales: Volumes 49 à 51,1997)
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sénateur
- (Politique) Membre d’un sénat.
- La démocrate américaine Catherine Cortez Masto a remporté, samedi, l’État du Nevada, octroyant à son parti 50 sénateurs sur 100. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 14 novembre 2022, page 8)
- Si parfois j’ai pu désirer d’être sénateur, c’est que j’imagine que, sans tarder peut-être, ce mandat fournira de belles occasions de se faire assommer, fusiller, des formes de trépas, enfin, bien préférables à une longue maladie qui vous tue lentement et par démolitions successives. — (Ernest Renan, Souvenirs d’enfance et de jeunesse, 1883, collection Folio, page 212.)
- Les députés ne sont que ce qu’on les a fait, et les sénateurs aussi, comme de juste. — (Émile Thirion, La Politique au village, 1896, Fischbacher, page 244)
- Rome a eu l’équivalent des purges et procès à grand spectacle, et de la maladie du soupçon ; tout sénateur était soupçonnable, et il en fut ainsi jusqu’à la fin de l’Empire. — (Paul Veyne, Le Pain et le Cirque : Sociologie historique d’un pluralisme politique, éditions du Seuil, 1976)
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cyclorameur
- Tricycle d’enfant, dirigé par les pieds et mû par la force des bras.
- Pour mes cinq ans, j’ai ainsi droit à un cyclorameur en métal bleu flambant neuf qui suscite la jalousie de mes copains du quartier... — (Jean Benguigui, Un parfum d’orange amère, 2014)
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antidépresseur
- (Pharmacologie) Médicament contre la dépression et les troubles anxieux.
- Les antidépresseurs modernes provoquent de la dépendance dans une proportion de 50% à 80% selon les molécules. L’arrêt brutal provoque des symptômes de sevrage qui peuvent être très sévères. Afin d’atténuer ces symptômes il est conseillé d’en effectuer un sevrage très lent.
- « Les antidépresseurs de nouvelle génération ne fonctionnent pas mieux qu’un placebo (produit inactif donné à l’insu du patient) pour la majorité des patients souffrant d’une dépression légère ou modérée [...] Il semble y avoir très peu de raisons de prescrire des antidépresseurs à quiconque sauf aux personnes les plus sévèrement déprimées ». — (Irving Kirsch and al., Initial Severity and Antidepressant Benefits: A Meta-Analysis of Data Submitted to the Food and Drug Administration (Public Library of Science, 2008))
- La conclusion qui se dégageait peu à peu, c’est que l’art médical demeurait en ces matières confus et approximatif, et que les antidépresseurs faisaient partie de ces nombreux médicaments qui fonctionnent (ou pas) sans que l’on sache exactement pourquoi. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, pages 94-95.)
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bûcheur
- (Familier) Celui qui travaille beaucoup dans le domaine intellectuel.
- Paillardin. — Ah ! en voilà un qui ne pense pas à la gaudriole. C’est un bûcheur qui ne songe qu’à piocher sa philosophie ! — (Georges Feydeau, L'Hôtel du libre échange, 1894)
- Je ne ressemblais en rien à ces enfants qui sont toujours premiers en faisant semblant de ne se donner aucun mal. J’étais un « bûcheur » et m’en faisais gloire : un bûcheur, rien que cela. — (François Mauriac, Le Nœud de vipères, Grasset, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 26)
- Il en était déjà ainsi quand il fréquentait le lycée. On le prenait pour un bûcheur parce qu'il était toujours enfermé dans sa chambre. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
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aquiculteur
- Celui qui s’occupe d’aquiculture.
- Encore une fois, il s’agit de généralités, chaque cas présentant des sujétions particulières qu’un aquiculteur s’attachera à solutionner. — (Michel Pollet, Production naturelle du poisson: Création, nettoyage, entretien, repeuplement des étangs et cours d’eau, 1959)
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compresseur
- (Technologie) Qui sert à compresser.
- Cet appareil est construit différemment, […] : comme dans le premier plan décrit il déverse la cossette dans une hélice compresseuse. — (Industries Agricoles et Alimentaires, vol. 20, 1903, p. 174)
- Ceux qui rentraient d’Europe ou d’Amérique décrivaient les bennes collecteuses, compresseuses, ces grandes voitures aux mâchoires de monstres qui ramassent, avalent, broient, compressent les déchets, sans qu’aucune main d’homme […]. — (Fawzia Assaad, Ahlam et les éboueurs du Caire, Hèbe, 2004, p. 86)
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consolateur
- Consolatoire.
- J’avais voulu essayer de rendre des forces à Solange, qui pleurait, renversée dans mes bras, et les paroles consolatrices m’avaient manqué, parce que la consolation n’était pas dans mon cœur. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
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colonisateur
- Qui colonise.
- Notons tout de suite que, de même que les diverses plantes n’ont pas le même pouvoir colonisateur, de même elles réagissent différemment devant les obstacles. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.25)
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affréteur
- (Marine) Personne qui affrète.
- Le navire est armé par l’affréteur qui en supporte les coûts d’exploitation. — (Jean-Pierre Favennec, Le raffinage du pétrole: Exploitation et gestion de la raffinerie, 1998)
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avaliseur
- Celui qui donne son aval.
- (Droit, Banque, Commerce) Celui qui donne un aval de garantie (→ voir aval).
- (...) ça ne vaut même pas les frais du protêt sur papier timbré. − Je ferai saisir le tiré, le tireur, les avaliseurs et au besoin... ». — (Morand, France-la-Doulce, page 92., 1934)
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bonheur
- État heureux causé par une complète satisfaction.
- Étymologiquement, le mot bonheur provient de deux mots latins : bonum et augurum. Le premier signifie « bon, positif, favorable » tandis que le deuxième se traduit par « augure, présage ou divination ». Le bonheur se définit par un état de contentement qui peut être permanent, sinon durable, et qui peut croître. — (Christine Michaud et Thomas De Koninck, Le Petit Prince est toujours vivant, Gallimard/Édito, 2020, page 61)
- J’ai passé neuf ans près de toi, neuf ans d’un bonheur qui n’était pas fait pour ce monde ; c’est plus qu’aucun homme n’en a jamais obtenu. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Sentir un amour, un dévouement immense pour celui qu’on aime, et rencontrer dans son cœur, à lui, un sentiment infini où l’âme d’une femme se perd, et toujours ! dites, est-ce un bonheur ? — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Il est en nous un sentiment inné, développé d’ailleurs outre mesure par la Société, qui nous lance à la recherche, à la possession du bonheur. La plupart des hommes confondent le bonheur avec ses moyens, et la fortune est, à leurs yeux, le plus grand élément du bonheur. — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- Aussi s’était-elle, dès le premier moment, laissée aller avec un sentiment de bonheur indéfinissable, à la pente qui l’entraînait vers le Cœur-Loyal, et l’amour s’était installé en maître dans son âme. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Cet homme n’est pas heureux, et cependant j’envie son bonheur. Dites-moi ce qu’il y a à répondre à cela, sinon que le bonheur est en nous, en chacun de nous, et que c’est le désir de ce qu’on n’a pas ! — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
- Elle ne savait pas, jeune fille de dix-sept ans, depuis longtemps orpheline, que le bonheur n’est jamais pour nous qu’un visiteur furtif ; qu’il luit et s’évanouit comme l’éclair et laisse dans l’âme une saveur de cendre amère, des jonchées de ruines et d’illusions brisées. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans « Trois contes de l’Amour et de la Mort », 1940)
- Des souvenirs lui revenaient par bribes. Il se remémorait le bonheur qu’il avait découvert à marcher dans les champs ou à travers les bois. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Moi j’en ai rien à foutre d'être quelqu'un. Je suis un mec sans ambition. Moi mon bonheur, c'est la pêche et le pastaga. Tu vois, ça va pas chercher bien loin. — (David Thomas, Je n'ai pas fini de regarder le monde, Albin michel, 2012)
- " Le bonheur est un puzzle dont il convient de replacer les éléments chaque matin " (Yves Michallet le bonheur d'être vous)
- Événement heureux.
- Il est toujours égal au milieu de tous les malheurs et de tous les bonheurs du monde.
- Il lui est arrivé plusieurs bonheurs en un jour.
- Chance favorable.
- Il a eu le bonheur d’éviter ce danger.
- Il s’en est tiré par le plus grand bonheur du monde.
- Quel bonheur qu’il ne nous ait pas reconnus !
- (Familier) Réussite, prospérité.
- Les immenses succès obtenus par la civilisation matérielle ont fait croire que le bonheur se produirait tout seul, pour tout le monde, dans un avenir tout prochain.— (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Avoir un bonheur insolent.
- Jouer de bonheur.
- Bon hasard, par des circonstances heureuses, dans les choses qu’on entreprend.
- Il a eu du bonheur toute sa vie.
- Avoir un bonheur constant.
- Faut-il que j’aie du bonheur, pour que cette enfant-là m’ait rappelé cette grande coquine de lettre ! — (Alfred de Vigny, Servitude et grandeur militaires, 1835)
- Résultat variable d’une action (généralement au pluriel).
- Plusieurs peintres de Venise, de Ferrare et de Brescia avaient utilisé avec des bonheurs divers de tels procédés. — (Georges Perec, Un cabinet d’amateur, 1979, Le Livre de Poche, page 96)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.