Dictionnaire des rimes
Les rimes en : déversoir
Mots qui riment avec "ar"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "déversoir".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ar , ars , art , arts , ard , ards , are , ares , arre , arres , oir , oirs , oire et oires .
-
art
- (Linguistique) Code ISO 639-3 des langues artificielles.
-
bazar
- (Commerce) Marché public, lieu destiné au commerce en Orient.
- À présent voici les bazars avec les mille produits de la Perse, de la Chine, de la Turquie, de la Sibérie, de la Mongolie. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre I, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Bazar et vacarme sont le même mot. Le mot persan bazar s’analyse en wescar. Le mot arménien vacarme se décompose en wahacarana. L’un et l’autre disent la rue marchande (mot à mot « l’endroit où on marche pour acheter », la ville). — (Pascal Quignard, La Haine de la musique, Gallimard, 1996, collection Folio, page 268)
- Je voudrais être un des deux cèdres bleus, dont les branches, la nuit, servent d’asile aux nuées de colombes et, le jour, abritent les petits bazars bruyants sous leurs ombrages. — (Éric-Emmanuel Schmitt, L’Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000, collection Le Livre de Poche, page 63)
- (Par analogie) Lieu couvert où sont réunis des marchands tenant des boutiques d’étoffes, de meubles, de bijouterie, etc.
- (Sens figuré) — Quant aux pauvres filles sans dot, elles deviennent folles, elles meurent ; pour elles aucune pitié ! La beauté, les vertus ne sont pas des valeurs dans votre bazar humain et vous nommez Société ce repaire d’égoïsme. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Vaste magasin où se vendent au détail des marchandises diverses, généralement à bas prix.
- Un Petit Dunkerque est une sorte de bazar de fines porcelaines et de curiosités artistiques, de charmantes et délicates inutilités , qui en font un bric-à-brac fashionable. — (Arthur Dinaux, « Au Petit Dunkerque », dans Archives historiques et littéraires du Nord de la France et du Midi de la Belgique, tome 3 de la 3e série, Valenciennes, 1852, page 119)
- Et ce cube énorme, ce colossal bazar leur bouchait le ciel. — (Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883)
- Le matériel est plus onéreux pour la pêche de la crevette grise et les pêches au filet, car il ne faut pas hésiter à investir dans un équipement résistant en évitant les vagues imitations vendues dans les bazars de plage, qui rendront l'âme dès votre première sortie. — (Gérard Houdou & Pascal Durantel, Pêche à pied en bord de mer, Losange, 2005 & Éditions Artemis, 2007, page 100)
- (Par analogie) Fourbi, grand désordre.
- Quel bazar !
- Les oignons de l’Église, ça devait être, sans doute, pour le général, les sacristies sentant le moisi, les nonciatures, les pastorales d'ensemble, et tout notre bazar extérieur. — (Guy Gilbert, La Rue est mon église, Stock, 1980)
- Ensemble d’objets et de matériels divers.
- Ma foi ! comme il fallait qu’on revienne à côté pour récupérer notre matériel, échafaudage, draperies, tout le bazar, j’ai dit à mon collègue : « Ça tombe bien, on va le raccompagner, ça fera toujours moins ballot que de s’en retourner à vide. » Et on l’a collé dans le fourgon. — (Antoine Blondin, Monsieur Jadis ou l'École du soir, 1970, réédition Folio, 1972, page 87)
- (Argot polytechnicien) (Désuet) Lycée.
- Sécher le bazar.
- (Vieilli) (Ardennes) Sorte de lit mobile pour les douaniers en embuscade.
- Vers la fin de ce siècle, la brigade d’embuscade était composée de deux hommes : alors que l’un surveillait, l’autre se reposait sur un lit d’embuscade, appelé aussi “bazar”, et qui lui appartenait ! — (Jacques Lambert , « Un douanier ardennais, inventeur astucieux, Jean Victor Risse », dans Le Journal du confinement, du mercredi 24 juin 2020, Charleville-Mézières : Éditions Terres Ardennaises)
- (Familier) Sexe de l'homme.
- ...il a demandé à faire sa toilette, eh bien vous me croirez ou non, mais pour quelqu'un qui vient de la ville il a fait ça dans l'arrière-cour du café, torse nu, à l'eau froide et que je lave les bras… Et le bazar en même temps. Comme un Américain. — (Pierre Lemaitre, Le Silence et la Colère, Calmann-Lévy, 2023)
- « Vous avez bien nettoyé vot’ p’tit bazar Ivo ? » — (Samuel Gance, La chapelle des damnés, Ex-Aequo, 2013)
-
fichoir
- Petit bâton fendu, aujourd’hui fréquemment remplacé par des pinces à linge, dont on se sert pour fixer à une corde tendue du linge, des estampes...
- Pinces à linge taillées dans un morceau de bois ou fichoirs. — (Bernard Verwaerde, Le terroir normand: ses outils, ses activités, du XIXe au début du XXe siècle, 1993)
-
bécarre
- (Musique) Caractère de musique en forme de petit carré (♮) : on le met devant une note qui avait été haussée ou baissée d’un demi-ton, pour rétablir cette note dans son ton naturel.
- Mettre un bécarre à une note, devant une note.
-
instar
- Voir à l’instar de.
-
camard
- Qui a le nez plat et écrasé.
- Comme pour faire contre-poids à cette circulation exagérée, une pauvre vieille dame paralytique, au masque bistré et camard, restait immobile sur sa chaise comme une idole indoue. Ses yeux seuls montraient qu’elle était vivante. Toutes les fois qu’il passait près d’elle, traînant le pied, le fantôme éreinté du domestique blême lui lançait un long regard d’envie : elle était assise ! — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 100)
- L’industrie de ce misérable était de n’avoir pas de nez et de contrefaire le chien, ce dont il s’acquittait à merveille ; car il était plus camard que la mort elle-même, et faisait plus de train à lui seul que tous les pensionnaires de la barrière du combat à l’heure du déjeuner. — (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
- On entrevoit , au-dessus des lames, et des houles, derrière les épaisseurs de la brumes, un linéament qui est un être ; un front bas, un nez camard, des oreilles plates, une bouche démesurée où il manque des dents, un rictus glauque, des sourcils en chevrons, et des gros yeux gais. — (Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer, 1866)
- La face humaine de Javert consistait en un nez camard, avec les deux profondes narines vers lesquelles montaient sur ses deux joues d’énormes favoris. […]. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- (Par hyperbole) — Loin du danger, il ne rêve qu’exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le cœur lui manque ; […]. — (Théophile Gautier, Le Capitaine Fracasse, Charpentier, 1871, volume 1, page 270)
- (Par extension) Qualifie aussi le nez lui-même.
- C’était un homme de belle prestance, blond, l’œil profondément enfoncé sous l’arcade, le nez camard, les pointes de la moustache relevées à angle droit, et de longues mains blanches. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 146 de l’édition de 1921)
- (Serrurerie) Qualifie un pêne de serrure taillé en biseau et par extension la serrure elle même.
- Serrure camarde, Serrure dont le pêne est taillé en biseau. — (Nouveau Larousse Illustré en 7 volumes Paris 1904)
-
affiloir
- Instrument qui sert à affiler.
- Il affûte son fer de hache,lame lisse, aiguise le filà six meules de pierre dure,à la roue de sept affiloirs. — (Elias Lönnrot, Le Kalevala, Chant 2 — Traduction de Gabriel Rebourcet)
-
placard
- Assemblage de menuiserie, qui s’élève au-dessus d’une porte et va ordinairement jusqu’au plafond.
- Il faut un placard au-dessus de cette porte.
- Armoire pratiquée dans un enfoncement de mur.
- Il y a des placards des deux côtés de la cheminée.
- (Mobilier) Meuble ou petite pièce, fermé par une porte et destiné au rangement.
- […], puis mon geôlier m'enferma dans une petite pièce obscure. C'était un cachot, presque un placard, où la lumière du jour n'entrait jamais. — (Henri Alleg, La Question, 1957)
- Tu connais l'histoire de Barbe-bleue ? Sa femme ouvre un placard, plein de souvenirs, plein de femmes pendues dans le passé, plein de femmes aimées, oubliées ... — (Armand Salacrou, Une femme libre, acte III, 1934)
- Vous pouvez aller prendre un café si ça vous dit, j’en ai une pleine cafetière. Vous trouverez les tasses dans le placard au-dessus de l’évier. — (Arnaldur Indridason, Étranges rivages, traduit de l’islandais par Eric Boury, éditions Anne-Marie Métailié, 2013, chapitre 13)
- (Vieilli) Ce qu’on plaque, ce qui est plaqué → voir placage.
- Un placard de couleur.
- Un placard de pommade.
- signé & scellé de cire Rouge en placard — (1585)
- en forme de placards in folio — (François II, Lyon, 1560) Un placard (5)
- (Spécialement) (Foresterie) Numéro de parcelle, peint ou cloué régulièrement le long de ses limites.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Médecine) Éruption cutanée.
- Je me levai, heureuse de lui rendre ce mince service et regrettant de ne pas avoir à accomplir pour elle quelque répugnante corvée, comme de vider son bassin ou d’assécher au tampon d’ouate, une par une, les pustules sanieuses de son placard, qui reprenait mauvaise allure. — (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956, page 192)
- Écrit, imprimé qu’on affiche dans les rues.
- Toutes les voitures ont encore leur peinture et leurs placards. — (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Des affiches de mai 68 aux murals républicains de Belfast, des caricatures anti-tsaristes de la révolution russe de 1905 au drapeau arc-en-ciel des militants pacifistes, des placards « ouvriers » de Jules Grandjouan au badge « Touche pas à mon pote » de SOS racisme, […]. — (Xaviez Crettiez & Pierre Piazza, « Introduction » de Iconographies rebelles : Sociologie des formes graphiques de contestation, n° 91-92 de la revue Cultures & Conflits, Éditions L'Harmattan, automne-hiver 2013, p. 12)
- Dès la Renaissance, les colporteurs, en plus de vendre objets , bibelots, proposent des almanachs, des placards et des libelles, sur lesquels sont fréquemment représentés des apparitions d'animaux exotiques aperçus dans les campagnes françaises […] — (Julien Duriez, « Félins mytères dans nos campagnes », La Croix, 22 juillet 2016, page 21)
- Défense leur en ayant été faite , ils affichèrent des Placards aux Portes des Halles dans lesquels ils commandaient aux Marchands d'aller vendre leurs draps au Vieux Palais sans les vendre à l'Eglise. — (Histoire de l'église cathédrale de Rouen, métropolitaine et primatiale de Normandie, divisée en cinq livres, François Pommeraye, Rouen, 1686)
- Écrit injurieux ou séditieux, qu’on rend public en l’affichant ou en le distribuant.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Imprimerie) Épreuve imprimée d’un seul côté de la feuille permettant les corrections avant mise en page.
- Qui ne sait qu’en imprimerie les placards sont précisément l’opposé des bons à tirer. — (Honoré de Balzac, Correspondance, 1836, page 107)
- Drumont, qui a apporté, en placards, un chapitre de son livre (...) nous lit ce chapitre ayant pour titre L'Héritier et où il vaticine au temps présent le peuple. — (Edmond de Goncourt, Journal, 1888, page 830)
- Le paragraphe que nous avons choisi ne contient pas de dialogue , car les dialogues sont présents dès le manuscrit et non modifiés ni amplifiés dans les dactylogrammes, placards et épreuves en page. — (Michel Cousin in James Joyce, Ulysse, Gallimard, bibliothèque de La Pléiade, 1995, Hadès - Notice page 1222)
- Le facteur apportait enfin de gros paquets mous, on coupait les ficelles avec des ciseaux ; mon grand-père dépliait les placards, les étalait sur la table de la salle à manger et les sabrait de traits rouges ; à chaque faute d’impression il jurait le nom de Dieu entre ses dents mais il ne criait plus sauf quand la bonne prétendait mettre le couvert. — (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 39)
- (Argot) (Prison) Prison.
- À force de péter des lourdes, tu vas finir par te retrouver au placard. — (Philippe Normand, Dictionnaire des mots des flics et des voyous, Livre de Poche, 2012)
- - En admettant, encore une supposition, qu’on soit cinq sur l’affaire, ça laisserait, net, combien à chacun ?- Vingt ans de placard. Les bénéfices, ça se divise, la réclusion, ça s’additionne. — (Michel Audiard, dialogues du film Le cave se rebiffe, de Gilles Grangier, 1961)
- Par analogie avec le meuble où l’on remise les choses pour une longue période pour parfois les y oublier, purgatoire, mise à l’écart, le plus souvent professionnelle.
- Il est dans un placard au ministère.
- placard doré.
- Par analogie avec le meuble où sont précieusement stockées des archives qui ne voient jamais le jour, lourd secret, chose secrète.
- À la table, tout le monde se régale, cependant je ne sais pas si c'est le moelleux du clacos, les 12,5 % du Pessac-Leognan ou l'amidon du pain mais après une trêve de courte durée, le sujet « j'étais un bizuth hier et aujourd'hui je t'emmerde » vient de ressortir du placard. — (Laurent Moreau, 5 gars, 3 filles, trop de possibilités, Numeriklivres, 2017)
- Un cadavre dans le placard.
- (Par extension) Secret personnel autour de son allosexualité non révélée (homo-, bi-, trans’...).
- être dans le placard, sortir du placard.
- (Argot des Gadz’Arts) Cuite.
- Il s’est pris un beau placard hier..
- (Argot) (Désuet) Somme versée à un pourvoyeur pour l’achat d’une prostituée ; d’où le surnom de placardeur pour le pourvoyeur.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- décoration Objet de forme rectangulaire servant à y accrocher des barrettes (ou barrette Dixmude) lors de cérémonie officiel (militaire)
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
-
jabloir
- (Tonnellerie) Rabot de tonnelier, pour creuser les jables.
- Un jabloir, ou une jabloire, ou une jablière, est un outil de tonnelier servant à faire le jable, rainure pratiquée dans les douves des tonneaux. — (André Cherpillod, Difficultés et subtilités de la langue française, 2002)
-
histoire
- Récit d’actions, d’événements, de choses dignes de mémoire.
- Abandonné petitement […], le général André se courba sous l’orage. Il disparut. L’histoire sera-t-elle juste à son endroit? Je la sais si souvent façonnée par les réacteurs que je suis en méfiance. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- Suite des états par lesquels est passé un peuple ou un individu.
- Tout se tient dans l’histoire, et l'on ne peut s’arrêter en chemin; il faut suivre le mouvement et le flot des âges, il faut aborder avec eux. — (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
- Toute l’histoire classique est dominée par la guerre conçue héroïquement ; les institutions des républiques grecques eurent, à l'origine, pour base l'organisation d'armées de citoyens ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre V, La grève générale politique, 1908, page 231)
- Depuis sa conquête par César et jusqu’à la fin du Ve siècle, la Gaule n’a été qu’une terre romaine, entièrement latinisée et son histoire se confond avec celle de Rome. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Viennent ensuite les historiens qui considèrent que leur premier devoir, c’est de détruire les légendes, et de rétablir la vérité. Il est certain que, sans eux, l’histoire des peuples ne serait qu’un vaste poème, où les faits agrandis et dramatisés par l’imagination des foules, grandement embellis ou inventés par les flatteurs des rois, brilleraient, couleur d’or et de sang, dans une lumineuse brume. — (Marcel Pagnol, Le Secret du Masque de Fer, 1968)
- Ne craignons pas de répéter qu’il faut que les faits de l’histoire s’épurent dans la nuit des temps ; mis au jour à l’époque où ils se sont passés, ils ne seront jamais fidèles ; celui qui écrit l’histoire d’un siècle dans le siècle même où sont arrivés les événements qu’il raconte, a nécessairement, ou les vertus ou les vices de son siècle, et c’est alors la propre histoire de son cœur qu’il nous donne à la place de ses héros ; il a dépeint ceux-ci ou comme il voulait qu’ils fussent, ou comme il craint qu’ils ne soient, et voilà la partialité nécessairement établie. — (D.A.F. de Sade, Histoire secrète d’Isabelle de Bavière Reine de France)
- En général, les intellectuels arabes musulmans, y compris ceux de gauche, ne sont pas parvenus à rappeler à leur public que la laïcité en politique était à l’ordre du jour dans l’histoire islamique après Mahomet ou après ses prophéties, contrairement aux mythes de l’historiographie islamique. — (Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L’Islam et l’État, 1987, traduction d’Odette Guitard, 1992, page 109)
- Science humaine qui étudie le passé de l’humanité, son évolution. Connaissance des faits que rapportent les historiens. On l’emploie souvent par une sorte de personnification, et s’écrit alors Histoire.
- Quelqu’un aurait dit aux parents du gamin : « C’est bien fait pour vous ! Si vous l’aviez mis à l'école des Frères, on lui aurait fait apprendre son catéchisme, au lieu de lui faire perdre son temps à apprendre l’histoire et la géographie de la France ». — (Émile Thirion, La Politique au village, page 325, Fischbacher, 1896)
- En 1808, Napoléon, […], voulu nous remettre à notre rang! […]. Au mépris de la géographie et de l’histoire, sans consulter les populations et même contre leur gré, contre leurs intérêts, contre leurs désirs, l’autocrate dessina ce département mosaïque. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Avant le texte, il y a le contexte. Il nous apprend que notre docteur en « nanarologie » est docteur en histoire des mondes modernes et contemporains. Qu’un historien plutôt qu’un théoricien du cinéma s’intéresse au nanar n’est pas anodin. — (Antoine Katerji, Cinéma : le culte du nanar à l’heure d’Internet, le 06 avril 2015, sur le site de L'Obs & de Rue 89 (www.nouvelobs.com/rue89))
- La philosophie de l’histoire.
- Les leçons, les enseignements de l’histoire.
- Peintre d’histoire, celui qui s’attache à représenter des sujets, ou historiques, ou fabuleux, ou imaginés, par opposition aux peintres de portraits ou de paysages, de fleurs, etc.
- Récit quelconque d’actions, d’événements, de circonstances qui offrent plus ou moins d’intérêt.
- Il me conta toute son histoire, l’histoire de sa vie, l’histoire de ses amours.
- Telle est l’histoire de ce malheureux procès.
- Je connais bien son histoire, c’est un homme dont la vie et les actions me sont bien connues.
- C’est mon histoire que vous contez là ; voilà mon histoire, se dit pour faire entendre qu’il y a une grande conformité entre ce qu’une personne raconte et ce qu’on a fait ou éprouvé soi-même.
- Étude chronologique d’une science ou d’un fait social particulier.
- Les catholiques ne se sont jamais découragés au milieu des épreuves les plus dures, parce qu’ils se représentaient l’histoire de l’Église comme étant une suite de batailles engagées entre Satan et la hiérarchie soutenue par le Christ. — (Georges Sorel, Lettre à Daniel Halévy, 15 juillet 1907, dans Réflexions sur la violence, 1908)
- Le travail de Nathalie Jas touche à l’histoire des empoisonnements en milieu professionnel et à domicile, ainsi qu’à l’histoire de la phytopharmacie et de la phytopathologie. — (Christophe Bonneuil, Gilles Denis et Jean-Luc Mayaud, Sciences, chercheurs et agriculture: Pour une histoire de la recherche agronomique, 2008, page 30)
- Description des choses naturelles, comme bêtes, plantes, minéraux, etc.
- Nous avons montré combien complexes sont les aires des diverses espèces et comment on peut essayer d’expliquer chacune d’elles par des considérations de milieu actuel et par l’étude de l’histoire des lignées végétales. — (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 75)
- L’histoire naturelle de Pline.
- Histoire des animaux.
- Histoire des plantes.
- Histoire des minéraux.
- Récit, aventure, conte.
- Je veux vous conter, vous faire une petite histoire.
- Une histoire extraordinaire.
- Une histoire scandaleuse.
- Cette femme courait toutes les histoires du quartier.
- Que d’histoires ne sait-il pas ?
- Vous ne savez pas le plus beau de l’histoire ?
- En plus, son papa, qui a parfois des idées saugrenues, lui raconte l’histoire de la cour des Miracles, le repaire au Moyen Age de tous les voleurs, tire-laine et autres bandits qui infestaient la ville de Paris. — (Alain Chennevière, La cour des Miracles, Magnard, 2002)
- Certains enfants aiment bien qu’on leur raconte une histoire le soir avant de s’endormir.
- J’adore quand c’est l’heure des histoires.
- L'homme moderne est le fruit de millions d'années d'évolution ; s'il continue à raconter des histoires, il en tire forcément un bénéfice. — (Antoine Bello, Les Producteurs, 2015 ; édition Blanche, 2015, page 99)
- (En particulier) Mésaventure.
- Les Lettres à l’Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l’existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- Monsieur le sénateur, il vous arrive une histoire fâcheuse... Vous vous êtes permis quelques privautés sur la personne d’un petit marmiton qui stationnait dans une pissotière. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 184)
- (Familier) Aventure amoureuse.
- Des histoires, des aventures, des flirts, des romances et des liaisons. Des amourettes sans importance et sans lendemain qui, avec du recul, ne semblaient exister qu’au pluriel. — (Ida Junker, Les années fastes, chez l’auteur à Asnières, 2007, page 9)
- (Familier) Mensonge, fable, affabulation.
- C’est une histoire, ce sont des histoires, c’est un mensonge, je ne crois point ce que vous dites, ce qu’il dit.
- Histoire que tout cela !
- On vous a fait une histoire.
- Il me fit là-dessus je ne sais quelle histoire, etc.
- – Ta ! ta ! ta ! Pas d’histoires ! Revenez me voir dans une huitaine de jours. — (Henri Troyat, Le mort saisit le vif, 1942, réédition Le Livre de Poche, page 94)
- (Sens figuré) Sujet.
- C’est une autre histoire, c’est une autre chose, ce n’est pas de cela qu’il s’agit.
- Voilà bien une autre histoire, voilà un nouvel embarras, une nouvelle difficulté, un nouvel incident qu’on n’avait pas prévu.
- — En v’là une histoire ! Ce jeune garçon, ce jeune monsieur que tu vois, c’est celui de qui Barberin parlait, il arrive, et Barberin n’est plus là, en v’là… une histoire ! — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Penser contre soi est souvent fécond ; mais ma mère, c’est une autre histoire : elle a vécu contre elle-même. Riche d’appétits, elle a employé toute son énergie à les refouler et elle a subi ce reniement dans la colère. — (Simone de Beauvoir, Une mort très douce, Gallimard, 1964, Le Livre de Poche, page 61)
- (Sens figuré) Exagération.
- Voilà bien des histoires, se dit à une personne qui forme des difficultés et des embarras sur quelque chose ou qui fait trop de cérémonies, trop de façons.
- Que d’histoires !
-
asseoir
- Mettre quelqu’un sur un siège ou sur quelque chose qui tient lieu de siège.
- Asseoir un malade.
- Asseyons-nous sur ce banc, par terre.
- On le fit asseoir.
- (Sens figuré) L’y admettre.
- Faire asseoir quelqu’un à sa table,
- (Sens figuré) Faire monter au trône, faire devenir roi ou reine.
- Qu’à enfin produit, chez nous, l’esprit démocratique ? La constitution éphémère de 1791, chef-d’œuvre d’imbécilité (imbecillitas) […] qui, au lieu de la liberté nous a légué le plus horrible esclavage ; qui devait asseoir le Roi sur un trône constitutionnel et par suite inébranlable, et qui l’a fait périr sur un échafaud, etc. ? — (Jean François Aubuisson de Voissins, Considérations sur l’autorité royale et sur les administrations locales, Ponthieu, 1825)
- (Architecture) Poser solidement et à demeure.
- Par une douce soirée du mois d’août, en 1821, deux personnes gravissaient les chemins pierreux qui découpent les rochers sur lesquels est assis le château. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
- Le plateau sur lequel est assise la cité de Carcassonne commande la vallée de l’Aude, qui coule au pied de ce plateau. — (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- (Militaire) Placer, établir un camp.
- Asseoir un camp,
- Il assit son camp hors de la portée du canon de la ville.
- (Manège) Dresser un cheval à exécuter ses airs de manège ou à galoper avec la croupe plus basse que les épaules.
- Asseoir un cheval,
- (Sens figuré) Fonder ; établir.
- D’autre part, cette mansuétude et cette bonté vraiment chrétiennes lui avaient assis, parmi les ouailles, une solide réputation de brave et d’honnête homme. — (Louis Pergaud, « Le Sermon difficile », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Mais, depuis la bataille de Tolbiac et la conversion de Clovis, L'Église eut ses coudées franches et put rapidement asseoir son influence à travers le territoire. — (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
- Partout le rail assied la victoire de l’industrialisation, relance toutes les activités de pointe, ancre le capitalisme. — (Jean-Pierre Rioux, La Révolution industrielle 1780-1880, Le Seuil (Collection Histoire), 1971, page 78)
- (Sens figuré) Se fier à une parole, à des promesses.
- On ne peut asseoir aucun fondement sur ce qu’il dit, sur ce qu’il promet,
- S’emploie particulièrement, dans l’acception qui précède, en matière d’impositions, de rentes, etc.
- Asseoir un impôt, une contribution sur un genre de propriété, d’industrie.
- Asseoir une hypothèque sur un immeuble.
- (Eaux et forêts)
- Asseoir les ventes, Marquer le canton de bois qui doit être coupé.
- Magistrature assise. Voyez « magistrature ».
- Voter par assis et levé, se dit, dans une assemblée délibérante, lorsque les membres font connaître leur opinion, leur vote en se levant ou en restant assis.
- (Pronominal) Se mettre sur son séant. Voir s’asseoir.
- On s’assoit sur deux congèles poussés le long d’une planche… — (Alain Damasio, Les Furtifs, 2019)
- (Pronominal) (Sens figuré) Ne pas tenir compte de, désobéir. Voir s’asseoir.
-
hasard
- Cause imprévisible, étrangère à toute intention humaine ; cas fortuit, imprévu. Fortune, sort, destin.
- Quelqu’un disait que la Providence était le nom de baptême du hasard ; quelque dévot dira que le hasard est un sobriquet de la Providence. — (Chamfort, Maximes et pensées, I, (62), éd. 1923)
- Vous verrez […] que nous serons côte à côte au festin. Quel singulier hasard, en vérité ! Depuis deux heures le sort nous marie… — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. V ; Calmann Lévy éditeurs, Paris, 1886, page 56)
- Un coup de dés jamais n’abolira le hasard — (Mallarmé, Poème, 1897)
- Il n'a point songé à rimer quand le hasard d'une vadrouille au Quartier le conduisit à popiner au café Vachette avec des symbolos soiffards. — (Robert Randau, Le professeur Martin: petit bourgeois d'Alger, Éditions Baconnier frères, 1930, page 69)
- Dans le train de Cherbourg à Paris, le hasard voulut que je trouvasse comme compagnon de wagon un de mes anciens camarades, […].— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le hasard l’avait conduit chez les faisans, lui permettant d’échapper à la condition subalterne et mouisarde de représentant en cartes postales illustrées […]. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930)
- L'espèce, par le jeu aveugle du hasard et de la mort, progresse immanquablement en s’adaptant de mieux en mieux aux circonstances. — (Jean Rostand, La Vie et ses problèmes, 1939, page 174)
- [Les mutations génétiques] : Ces altérations sont accidentelles, elles sont dues au hasard. (…) Le hasard seul est la source de toute nouveauté, de toute création dans la biosphère. Le hasard pur, le seul hasard, liberté absolue mais aveugle, à la racine même du prodigieux édifice de l’évolution : cette notion centrale de la biologie moderne n’est plus aujourd'hui une hypothèse, parmi d’autres possibles plus ou moins concevables. Elle est la seule concevable, comme seule compatible avec les faits d’observation et d’expérience. — (Jacques Monod, Le hasard et la nécessité, 1970, pages 147-148)
- De choses répandues au hasard, le plus bel ordre, l’ordre-du-monde. — (Héraclite)
- Le hasard est la rencontre de deux séries causales indépendantes. — (Cournot)
- Concours de circonstances.
- Le hasard ne favorise que les esprits préparés. — (Pasteur)
- La découverte du bleu de Prusse est due au hasard, c’est-à-dire qu’on n'y avait pas été conduit par le raisonnement. — (Ferdinand Hoefer, Histoire de la Chimie, Firmin-Didot, 1869, vol. II, page 466)
- Le hasard, disait souvent M. de, a ceci d’extraordinaire, c’est qu’il est naturel. On ne peut que s’en étonner. » — (Louise de Vilmorin, Madame de, Gallimard, 1951, réédition Folio, page 30)
- Le hasard n’est pas autre chose que le conflit des causes étrangères avec les faits que nous nous proposons, et l’on peut se convaincre en même temps que le hasard est purement subjectif : il n’a qu’une valeur d’apparence et n’existe qu’au point de vue de l’être qui agit d’après des fins. — (Paul Souriau, Théorie de l’invention (1881), Éditions Vigdor, 2001, page 33)
- Venons-en maintenant au rôle du hasard dans la découverte de la pénicilline par Fleming […] Pour Gwyn MacFarlane (son biographe), la séquence des sept hasards qui conduisirent à la découverte de la pénicilline équivaut à tirer dans l’ordre d’un chapeau contenant les noms de tous les concurrents les vainqueurs de sept courses de chevaux consécutives. — (Alexander Kohn, Par hasard ou par erreur ? Chance et malchance dans les grandes découvertes scientifiques, Eshel, 1990, pages 108-109)
- Risque, danger, incertitude.
- Courir le hasard de…
- S’exposer au hasard de…
- Il ne court point de hasard.
- Au hasard d’un refus, il lui parla de cette affaire.
- Les hasards de la guerre.
- (Par analogie) (Golf) Obstacles variés et naturels que doit présenter un terrain.
-
bar
- (Métrologie) Symbole du bar, unité de mesure de la pression valant 105 pascals.
- (Linguistique) Code ISO 639-3 (alpha-3) du bavarois.
-
drageoir
- (Vieilli) Sorte de soucoupe à rebords élevés, et ordinairement d’argent, dans laquelle on servait autrefois des dragées, à la fin du repas.
- Ils sauraient où trouver la petite vierge du douzième, le panneau ovale de Sebastiano del Piombo, le lavis de Fragonard, les deux petits Renoir, le petit Boudin, l’Atlan, le Max Ernst, le de Staël, les monnaies, les boîtes à musique, les drageoirs, les pièces d’argenterie, les faïences de Delft. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 101)
- Elle commence à fouiller la commode, puis le chiffonnier. Elle trouve un médaillon oublié qu'elle empoche, un camée qu'elle empoche, un drageoir en or qu'elle empoche, en répétant :— Puisqu'il s'est servi, nous serions bien bêtes de ne pas ramasser les miettes ! — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page)
- L’homme au drageoir rempli de friandises à la cantharide, le familier de la Bastille, est un mangeur singulier. — (Michel Onfray, Le Ventre des philosophes, 1989)
- Quand elle fut sortie, il étendit la main vers le drageoir et s’emplit la bouche. — (Marguerite Yourcenar, L'Œuvre au Noir, Troisième Partie « La prison », chapitre « L’acte d’accusation », Gallimard, Paris, 1968, page 335)
- (Technique) Rainure pratiquée à l’intérieur ou à l’extérieur d’un objet dans le but d’y faire tenir par emboîtement une autre pièce.
-
savoir
- Appréhender par l’esprit ou la connaissance ; connaître de façon certaine.
- Vatelin.– Un monsieur suit ma femme, je me dis : il peut savoir qui elle est ; il me rencontre, il pense : "Tiens, voilà le mari de la dame que j’ai suivie", j’ai l’air d’un serin, mais vous, n’est-ce pas, vous savez que je sais ; je sais que vous savez que je sais ; nous savons que nous savons que nous savons ! — (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
- […] ils n'ignorent rien de tout cela et savent notamment fort bien que c'est en l’affirmant qu'ils créeront cette éternité de barbarie nécessaire au maintien des institutions qui leur sont chères. — (Julien Benda, La trahison des clercs, 1927, édition revue & augmentée, Grasset, 1946, page 194)
- Les potamologues savent que les levées de la Loire ne tiendront pas si des crues comme celles de 1854 et 1864 se reproduisent. Les renforcer coûterait cher et obligerait à déplacer des gens. — (Daniel Zajdenweber, Regard sur l'assurance des catastrophes, Propos recueillis par Margueritte Laforce et Guillaume Maujean, Les Échos (www.lesechos.fr), le 18/04/2006)
- J'ignore quel est le crétin qui est arrivé à la conclusion qu’une image vaut mille mots, et si je le savais, je trouverais le moyen de lui régler son compte en chambre noire. — (Ofir Touché Gafla, Le Monde de la fin, Éditions Actes Sud, 2015, chapitre 5)
- Tu sais, ô mon seigneur, que je sais que tu saisQue je viens pour jouir plus près de ta présence,Et tu sais que je sais que tu sais qui je suis :Lors à nous saluer pourquoi donc tant tarder ? — (Michel-Ange, Poésies, traduction de Michel Orcel, XIX)
- Avoir dans la mémoire.
- Arsène André étend ce mépris aux méthodes scolaires. […] une pédagogie qui refuse par système le bénéfice éprouvé des leçons sues par cœur. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- L’écolier sait sa leçon. L’actrice sait mal son rôle. — L’orateur savait son discours par cœur.
- Posséder quelque science, quelque art, être instruit, habile en quelque profession, en quelque exercice.
- Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. — (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
- L’éducation moyenne atteignait un niveau extraordinaire, et, à l’aube du XXe siècle, on trouvait relativement peu de gens, dans l’Europe occidentale, qui ne sussent lire et écrire. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 407 de l’édition de 1921)
- On ne peut tout savoir. — Savoir jouer du violon. — Savoir danser. — Savoir se battre.
- (Absolument) Avoir l’esprit orné et rempli de choses utiles.
- C’est un homme qui sait. — Il a un grand désir de savoir.
- Être accoutumé ou exercé à une chose, la bien faire.
- La poésie du Divan et la poésie populaire, issues de classes sociales différentes, ont su parfois puiser aux mêmes sources d’inspiration : mais ce qui forme entre elles cloison étanche, c'est la forme de la langue : […]. — (Nimet Arzık, Anthologie des poètes turcs contemporains, Gallimard (NRF), 1953, page 10)
- Savoir parler aux foules. — Il sait persuader. — Il sait plaire.
- Il sait plaisanter. — Il sait vaincre ses passions. — Il sait se modérer, se contenter de peu.
- Avoir le pouvoir, la force, le moyen, l’adresse, l’habileté de faire quelque chose.
- Je saurai bien le faire obéir. — Je saurai bien me défendre.
- Je n’y sais, je n’y saurais que faire. — Il n’a su en venir à bout.
- Pouvoir. — Note : Dans ce sens, il s’emploie surtout avec le conditionnel et avec la négation ne.
- Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans la Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Alors, Madame Cordier, parce que Bastien m’a lâché, parce que Bastien ne part plus au Canada, moi je ne saurais plus y partir ? — (Charles Vildrac, Le Paquebot Tenacity, 1920, acte III, scène 2)
- Je ne saurais faire ce que vous me dites. — Ne sauriez-vous aller jusque-là ? — On ne saurait avoir plus d’esprit.
- Couvrez ce sein que je ne saurais voir. — (Molière, Tartuffe, acte III, scène II, 1664)
- (Belgique) Pouvoir — Note : Dans le sens « avoir la capacité de ». Il peut être à l’indicatif, dans une phrase positive.
- Sais-tu me passer le sel ?
- Je ne sais pas venir au rendez-vous, j’ai un empêchement.
- Apprendre, être instruit ou être informé de quelque chose.
- […] je ne sache pas qu’ils aient jamais rompu des lances contre les espérances insensées que les utopistes ont continué de faire miroiter aux yeux éblouis du peuple. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre IV, La Grève prolétarienne, 1908, page 169)
- Elle ne salait les mets qu’après la cuisson, bien qu’elle sût à quel point la fadeur lui en était désagréable. — (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L’Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954, p. 23)
- — Qu’est-ce que tu en sais, mon pauvre drôle ? — (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, page 284)
- Désormais, pour continuer de se voir, il faut aux amants user de subterfuges. Après tout, il est prêtre, elle est mariée, tous deux savent ou devraient savoir que cela finira mal. — (Jean-Paul Desaive, Délits sexuels et archives judiciaires (1690–1750) , Communications, volume 46, n° 46, 1987, page 119)
- Je sais fort bien qui est Mr Kipling, bien que vous ayez cru bon dans votre "Étude en rouge" de me faire passer pour un béotien en décrivant ma culture littéraire comme nulle ! — (Philippe Chanoinat (scénario) & Frédéric Marniquet (dessin), Les Archives secrètes de Sherlock Holmes, volume 3 : Les adorateurs de Kâli, éd. Glénat BD, 2017, page 23)
- (En parlant d’une personne ou d’une chose) Être informé qu’une personne ou qu’une chose existe ou peut être trouvée.
- Je sais un habile horloger qui demeure près d’ici.
- Connaître, reconnaître, distinguer.
- Derrière l’objectif de l’appareil photo, derrière les phrases rituelles […], on est quelqu’un que les autres ne savent pas.Laurence me savait. Je l’avais cru, du moins. — (Philippe Delerm, Quiproquo, nouvelle, supplément au magazine « Elle », 1999, page 4)
- (Archaïsme) À savoir ; précède une explicitation par une énumération.
- Différents effets à l'usage des dits appartements lesquels sont chez le concierge. Sçavoir, : 29 chandelliers argent, 30 paires de cuivre, mouchettes argent haché, 62 bougeoirs ferblanc. — (Cordier, « Inventaire général des meubles du château roïal de Commercy », 1764 ; dans le recueil d’Albert Jacquot, Le mobilier, les objets d’art des châteaux du roi Stanislas, duc de Lorraine, 1907, page 75 → lire en ligne)
-
hectare
- (Métrologie) Unité de mesure de superficie en dehors du Système international (mais dont l’usage est accepté avec le SI), valant cent ares, et dont le symbole est ha.
- On trouve aussi des vignes dans les communes de Suzanne, Tourteron, Guincourt , Neuville-et-Day. Ces quatre communes en contiennent environ 140 hectares produisant, année moyenne, 12,400 hectolitres de vin de médiocre qualité. — (Jean-Baptiste Hubert, Géographie historique du département des Ardennes, Charleville : chez Lhuyer, Paris : chez Delloye & Rheims : chez Portier, 2e éd., 1838, p. 333)
- Pessan, le siège d’une antique abbaye, a une superficie de 2588 hectares où végètent encore 430 habitants. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- La superficie des communes d’Attigny, Sainte-Vaubourg, Coulommes-et-Marqueny, Chuffilly-Roche donne comme ordre de grandeur plus de trois mille cinq cents hectares. — (Josiane Barbier, Palais et fisc à l’époque carolingienne : Attigny, dans Bibliothèque de l’École des chartes, vol. 140, 1982, page 152)
- La plus grande métairie en superficie était Mauvy : 140 hectares environ, mais la surface labourable ne représentait que 18 % des terres (25 hectares), car l'essentiel était constitué de bruyères (72 hectares), de pâtures (24 hectares) et de taillis (14,3 hectares). — (Isabelle Aristide, La fortune de Sully, Institut de la gestion publique et du développement économique, 1990, Open Edition book, 2014, p. 311)
-
houssoir
- (Désuet) Balai de houx ou d’autre branchage, et le plus souvent de plumes.
- Donnez un coup de houssoir à ce tapis.
- Cette chambre n’était pas de celles que harcèlent le houssoir, la tête de loup et le balai. — (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
- Des branchages de houx énergiquement manipulés constituaient des houssoirs pour balayer, épousseter habits et tapis ou ramoner les cheminées. — (Signollet Stéphane, Le houx, 96 p., page 61, 1999, Actes Sud, Le nom de l'arbre)
-
classificatoire
- Qui se rapporte à la classification.
- M. Morgan a réuni en tableaux les systèmes de parenté de cent trente - neuf races ou tribus ; ces systèmes se divisent, selon lui, en deux catégories : le système descriptif,… et le système par classification… le système descriptif est le terme final du système classificatoire. — (Revue des Deux-Mondes, 1er nov. 1874, page 235)
- C’est moins la manière dont les personnes se désignent entre elles (termes dits « d’adresse ») ou dont elles sont classées (termes dits « classificatoires ») qui intéresse les anthropologues ou les historiens, que le rapport sémantique entre ces termes (d’adresse et plus particulièrement classificatoires,[…]) et les positions généalogiques effectives. — (Joseph Morsel et al.; « L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat… », 2007)
-
bavoir
- (Puériculture) Petite pièce de tissu qu’on attache sous le menton des jeunes enfants pour recevoir la bave, la salive qui coule souvent de leur bouche.
- Vaut-il mieux, pour cadeau de baptême du petit Landry, offrir un bavoir ou une timbale ? — (Les Œuvres libres, n° 181, éditions A. Fayard, 1936, p. 13)
- […] et l'enfant raconta que, lorsque sa maman l'avait chargée de laver les petits vêtements qui habillaient Blanche-Neige le jour où on l'avait trouvée, elle avait remarqué que cette petite broche était épinglée au bavoir du bébé — (Noël Aubled, Blanche-Neige, Paris : éditions A. Lahure, 1939)
- Alors elle sortit les brassières, les bas, les bavoirs du petit, les sarraus de Lalie et ses rubans de cheveux. Puis, toutes ces choses étendues sur la table, elle vida son flacon, goutte à goutte comme elle eût jeté de l’eau bénite.— Mignons, que cela vous porte bonheur ! — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- C’est un bavoir d’enfant, blanc et brodé de points bleus comme ceux que portait Philippe quand il était petit. — (Jean Freustié, Marthe, ou, Les amants tristes, 1958)
-
dinar
- (Numismatique) Monnaie d’or arabe copiée à partir du denier d’or de l’empire romain d’orient.
- Monnaie de divers pays.
- Le dinar algérien.
- Centième partie du rial, en Iran.
- (Métrologie) Ancienne unité de poids en usage dans divers pays arabe et qui équivalait à une drachme et demi, soit approximativement 5,8 grammes.
- (Argot), (Au singulier) Argent.
- Tu viens manger avec nous ? -Non désolé j’ai pas de dinar sur moi.
-
ivoire
- Substance dure, blanche, opaque qui est la matière principale des dents et des défenses d’animaux comme l’éléphant, l’hippopotame, le morse.
- Sa spécialité consistait à scier les dés et à les piper. Il m’expliqua l’opération, car achetant lui-même l’ivoire, il le débitait en petits cubes dont il forait certains côtés pour les bourrer de plomb. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Des Soudanais vendent des porte-cigarettes en ivoire, des colliers pour les femmes, des fouets de cuir. — (Paul Nizan, Aden Arabie, chapitre V, Rieder, 1932 ; Maspéro, 1960, page 76)
- À l’intérieur, son plafond est de style mudéjar, à caissons de bois de cèdre incrusté d’ivoire. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 58)
- (Par ellipse) Objet d’art travaillé en ivoire.
- Les ivoires du Louvre.
- (Anatomie) Substance majoritaire constituant la dent et plus généralement l’organe dentaire.
- (Poétique) D’un blanc parfait.
- Un cou d’ivoire, un cou bien fait et très blanc.
- L’ivoire de son cou, de son sein, etc.
- Les vêtements noirs, adoptés alors par la cour et dont la forme fut même fixée par un édit, relevaient encore l’ivoire de ses bras, découverts jusqu’au coude et ornés d’une profusion de dentelles qui sortaient de ses larges manches. — (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, Michel Lévy frères, 1863)
- Couleur qui rappelle celle de l’ivoire. #FFFFD4
-
bagnard
- (Prison) Personne condamnée au bagne.
- Bagnard, au bagne de VaubanDans l’île de RéJe mange du pain noir et des murs blancsDans l’île de RéA la ville m’attend ma mignonneMais dans vingt ansPour elle je ne serai plus personneMerde à VaubanBagnard, je suis, chaîne et bouletTout ça pour rien,Ils m’ont serré dans l’île de RéC’est pour mon bienOn y voit passer les nuagesQui vont crevantMoi je vois se faner la fleur de l’âge Merde à Vauban. — (Pierre Seghers & Léo Ferré, Merde à Vauban, 1961)
-
cuissard
- (Habillement) Culotte collante d’un cycliste.
- Exemple d’utilisation manquant. (Ajouter)
- (Armurerie) Partie de l’armure qui couvrait les cuisses.
- Un jeune homme… – traçons son portrait d’un seul trait de plume : — figurez-vous don Quichotte à dix-huit ans, don Quichotte décorcelé, sans haubert et sans cuissard, don Quichotte revêtu d’un pourpoint de laine dont la couleur bleue s’était transformée en une nuance insaisissable de lie-de-vin et d’azur céleste. — (Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844, page 6)
- Après Alexandre, on chargea la cavalerie d’armes défensives; on donna aux cavaliers de lourdes cuirasses en écailles, puis des cuissarts et des gantelets, et aux chevaux des frontaux et des garde-flancs. — (Encyclopédie des gens du monde, volume 5, 1835)
- Armé de toutes pièces, de cuirasse, tassettes, brassards, cuissards, genouillères, casque , gorgerin, & gantelets. — (Le dictionnaire de l'Académie françoise. Tome 1 / , dédié au Roy, Académie française, 1694)
- (Orthopédie) Pièce à laquelle on fixe une jambe de bois.
-
fart
- (Sports de glisse) Substance cireuse avec laquelle on enduit les semelles des skis ou des planches de glisse (snowboard, planche de surf…) afin de les rendre plus glissantes.
- Parfois avec une couche de bleu suffisamment épaisse, il n’est pas nécessaire d’employer du fart plus mou. — (Marc Ismaël, Le ski de fond, 1978)
-
cigare
- Petit rouleau de feuilles de tabac préparé pour être fumé.
- On ne fume plus que le cigare par tous les pays que nous avons parcourus. Il est vrai qu’en général on l’implante perpendiculairement dans une espèce de pipe bâtarde à bout d’ambre, avec laquelle il fait un angle aigu d’un aspect drolatique. La fumée monte ainsi par-dessus la tête du tabacolâtre et semble s’exhaler du tuyau d’une locomotive en miniature. Nous notons ce détail, insignifiant sans doute ; mais l’on continue si longtemps à décrire des mœurs disparues, qu’on nous le pardonnera. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, pages 180-181)
- Hurtaud alluma un cigare à la flamme d’une bougie qu’on lui tendit, et se rassit lourdement. — (Octave Mirbeau, Le colporteur,)
- De mon cigare il ne me restait plus qu’un bout entre les lèvres, et, après en avoir aspiré les dernières bouffées, je le jette par-dessus le bord. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre III, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Choulette alluma un de ces longs et tortueux cigares italiens, traversés par une paille. Il en tira quelques bouffées d’une vapeur infecte, […] — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 126)
- – Voilà pourquoi ces Virginias, si appréciés de certains fumeurs, ne s’allument jamais qu’à la flamme d’une bougie, après qu’on a retiré de leur intérieur cette fine paille qui a pour but de réserver à travers le cigare un petit conduit par où puisse circuler la fumée. Un Virginia qui ne tire pas bien n’est bon qu’à jeter. J’ai vu des fumeurs délicats en allumer, Monsieur, jusqu’à six avant d’en trouver un à leur convenance… — (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
- Il siégeait, au fond, sur une banquette, et fumait un cigare. Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare dont la bague rouge, ornée d'un somptueux écu gaufré d'or, indiquait sans discrétion le prix. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- À New-York, les banquiers étaient réunis. « Grand était leur trouble et longues les cendres de leurs cigares, » écrit "Time", revue jeune, impertinente, brillante. — (André Maurois, Chantiers américains, 1933)
- Dit autrement, le gueuleton bien arrosé du bon vivant, amateur de viande et de cigare, n'a pas son équivalent chez l'adepte de la graine germée et du tofu mariné à la sauce soja. — (Christian Camara & Claudine Gaston, 150 idées reçues sur le corps humain, First Éditions, 2012)
- (Belgique) (Populaire) Réprimande ; engueulade.
- Il m’a passé une espèce de cigare…
- (Familier) (Argot) Tête.
- Troublé par cette constatation, je mets une table sur le large bureau de Thibaudin, une chaise sur cette table, et j’escalade le tout au risque de me défoncer le cigare... — (Frédéric Dard, Le Secret de Polichinelle, Fleuve Noir, 1958, page 136)
- Hey, la pétasse à gros nichons, t’as de l’air dans le cigare ? — (John Lang, Le Donjon de Naheulbeuk : la Couette de l’Oubli, Éditions Octobre, 2008, ISBN 978-2-915621-22-8, page 251)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.