Dictionnaire des rimes
Les rimes en : désulfure
Que signifie "désulfure" ?
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- Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désulfurer.
- Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe désulfurer.
- Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe désulfurer.
- Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe désulfurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif du verbe désulfurer.
Mots qui riment avec "ur"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "désulfure".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ur , urs , ure , ures , ûre et ûres .
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entournure
- (Couture) Partie du vêtement qui fait le tour du bras à l’endroit où s’ajuste la manche.
- Duchotel.— Je vous disais donc que l’entournure gauche est beaucoup trop étroite.Moricet. — C’est ça, va à tes entournures ! C’est ton affaire, marchand de soupe ! — (Georges Feydeau, Monsieur chasse !, 1892)
- Le complet de serge laissait voir maintes traces d’usure, et les entournures trop larges faisaient paraître l’homme plus robuste qu’il n’était en réalité. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 341 de l’édition de 1921)
- (Sens figuré) - Ailleurs, des gouvernants, bien intentionnés pour la plupart, mais limités, ayant à leur actif — parfois — la prestesse d’entournures que donne l'usage du monde, tel M. de Bulow en Allemagne. Insuffisant. — (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
- (Couture) Échancrure dans le tissus d'une manche à l'endroit où elle touche les aisselles.
- Monsieur Hector s'était mis à déambuler, les mains aux entournures du gilet. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
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endure
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de endurer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de endurer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de endurer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de endurer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de endurer.
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contracture
- (Architecture) Rétrécissement qui se fait dans la partie supérieure d’une colonne.
- Rigidité plus ou moins considérable et prolongée des muscles.
- À noter que Jonathan se plaint d’une légère contracture à la cuisse, ce qui expliquerait en partie sa course moyenne. — (« JO : les Borlée en finale du 400m », LeSoir.be, 5 aout 2012)
- Un défaut d’occlusion de la mâchoire, un mauvais appui du pied sur le sol, des chocs et des traumatismes peuvent également déclencher des contractures et douleurs cervico-dorsales. — (France Mutuelle Magazine, n° 175, janvier-février-mars 2023, page 22)
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mure
- Dans les salines, l’eau de mer qui reste après la cristallisation du sel, et l’eau saturée de sel après qu’on lui a fait subir l’évaporation.
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électroponcture
- Première personne du singulier du présent de l’indicatif de électroponcturer.
- Troisième personne du singulier du présent de l’indicatif de électroponcturer.
- Première personne du singulier du présent du subjonctif de électroponcturer.
- Troisième personne du singulier du présent du subjonctif de électroponcturer.
- Deuxième personne du singulier de l’impératif de électroponcturer.
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caricature
- Image satirique dans laquelle l’artiste représente d’une manière grotesque, bouffonne, les personnes qu’il veut tourner en dérision.
- La caricature est une arme très dangereuse. Les Français excellent dans la caricature.
- Yohanân ressemblait à une caricature de prophète : trop maigre, trop barbu, trop hirsute, couvert d'immondes peaux de chameau autour desquelles bruissaient et voltigeaient des mouches attirées par la puanteur. — (Eric-Emmanuel Schmitt, L'Évangile selon Pilate, Albin Michel, 2000. Prologue)
- Quelles boules ! dit Bixiou à du Bruel, quelle belle caricature si on les dessinait sous forme de raies, de dorades, et de claquarts (nom vulgaire d’un coquillage) dansant une sarabande ! — (Honoré de Balzac, Les Employés, édition définitive)
- Ni les religions et leurs intégristes, ni les idéologies et leurs militants, ni les bien-pensants et leurs préjugés ne doivent pouvoir entraver le droit à la caricature, fût-elle excessive. — (Cabu, cité dans Le Canard enchaîné, 14 janvier 2015)
- (Par extension) Portrait grossier ou peu flatteur d'un personnage, souvent en parlant d’ouvrages littéraires.
- La caricature qu’elles avaient faite de l’étrangère, et le portrait flatteur qui était venu ensuite, avaient également de la ressemblance avec mademoiselle de Risthal. — (Julie de Quérangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
- (Sens figuré) Personne ridiculement accoutrée.
- Voyez cette femme : quelle caricature !
- (Sens figuré) Représentation outrée.
- A. Comte avait fabriqué une caricature du catholicisme, dans laquelle il n'avait conservé que la défroque administrative, policière et hiérarchique de cette Église ; […]. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.IV, La grève prolétarienne, 1908, p.194)
- Et pour les hacktivistes, l'humour est aussi un outil. « On accepte toutes les caricatures, tous les foutages de gueule, affirme Okhin, parce qu'on sait que nos adversaires ne les acceptent pas du tout. — (Amaelle Guiton, Hackers: Au cœur de la résistance numérique, Au Diable Vauvert, 2013)
- La conséquence est simple : nous devons accepter par avance les caricatures de nous-même, car le caricaturé accepte d'être caricaturable. La raison critique est actrice de ses propres progrès. — (Charles Coutel, Les philosophes des Lumières, nos contemporains, dans Marianne, n°878 du 8 janvier 2016, page 58)
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ordure
- Tout ce qui est malpropre, immondice, crasse.
- C'est la pauvreté d'esprit qui purifie le cœur des ordures dont les richesses l’ont souillé. — (Instruction chrétienne sur les huit Béatitudes par demandes et réponses, Paris : chez Witte & chez Henry, 1732, page 286)
- Maintes fois, je l’ai entendue chanter le grand air de Dalila, de Samson et Dalila, l’ordure académique de Saint-Saëns. […] Chanter aussi des airs de La Tosca, cette autre ordure de Puccini, adaptée du drame de Victorien Sardou. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 96)
- Dans son appartement obscur de la Via Pô, grand-mère Malia, qui ne jetait rien, même pas les croûtes de fromage, vivait au milieu des ordures immondes, de la vermine, […]. — (Myriam Anissimov, Primo Levi: ou la tragédie d'un optimiste, Jean-Claude Lattès, 1996)
- (En particulier) Déchet.
- […], le chien s’était mis à rôder dans les environs, fouillant avidement les tas d’ordures, sans doute pour y déterrer un os ou quelque régal de ce genre. — (Octave Mirbeau, « La Mort du chien » dans Lettres de ma chaumière, 1886)
- Ce n'est que depuis quelques années que je tire les ordures de la cire avec un clayon en fil de fer, lors du raffinage et pendant le temps même où la cire est encore sur le feu; […]. — (Jacques Radouan & Auguste Radouan, Nouveau manuel complet pour gouverner les abeilles, Paris : Roret, 1840, §.107, vol.2, page 219)
- Il convient bien de différencier les déchets ménagers et assimilés (DMA), qui sont l'ensemble des ordures jetées par un ménage (poubelle grise, poubelle de tri, encombrants, déchets dangereux, etc.) et les ordures ménagères résiduelles (OMR), qui composent uniquement la poubelle grise. — (Nelly Pons, Océan plastique: Enquête sur une pollution globale, Éditions Actes sud, 2020)
- Excrément de certains animaux.
- Il tient toujours son manoir propre, et l’on dit même que le renard, pour profiter du terrier du blaireau, l’en chasse en faisant ses ordures à l'entrée; alors le blaireau va à peu de distance se creuser un nouveau gîte. — (Dictionnaire des sciences naturelles, Strasbourg : F. G. Levrault & Paris : Le Normant, 1816, vol.4, page 440)
- Il a même de la malice, et de la même sorte que celle du singe : un hérisson, qui s'étoit glissé dans la cuisine, découvrit une petite marmite , en tira la viande, et y fit ses ordures. — (Thomas Smith , Le cabinet du jeune naturaliste, ou, Tableaux intéressans de l'histoire des animaux, traduit de l'anglais, Paris : Ledoux & Tanré, 1818, vol.1, page 300)
- (Sens figuré) (Familier) (Surtout au pluriel) Paroles grossières ou écrits obscènes.
- Alors, toutes ensemble, elles commencèrent à rire comme des folles, tombant sur le ventre de leurs voisins, répétant les termes que le baron se mit alors à défigurer à plaisir pour leur faire dire des ordures. — (Guy de Maupassant, Mademoiselle Fifi, 1882, Hayrapetyan Brothers, 1973, page 10)
- Ce recueil d’ordures est sans contredit le plus complet et le plus rare qu'il y ait. Il renferme beaucoup de pièces qu'on chercherait bien inutilement ailleurs. — (Pascal Pia, Les Livres de l'Enfer: bibliographie critique des ouvrages érotiques dans leurs différentes éditions du XVIe siècle à nos jours, C. Coulet & A. Faure, 1978, page 609)
- — Le langage du Père Duchesne... Ces ordures que, de sa cellule de l’Abbaye, Manon Roland entendait crier à son sujet. Et les crieurs en remettaient ! C'est impardonnable. Impardonnable. Je ne le pardonne pas. — (Claude Mauriac, Le temps immobile, tome 7 : Signes, rencontres et rendez-vous, Éditions Bernard Grasset, Paris, 1982)
- (Vulgaire) (Injurieux) Personne odieuse.
- Eh bien, toutes ces gonzesses, c'est rien. T'as pas idée! C'est moins que rien : des ordures, des roulures, bonnes à t'entuber comme personne, si peu qu'tu lâches la main. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- J'ai pas rêvé, elles sont bien entrées ici, même que cette ordure de Fiorello s'est mis à foutre une toise à Iris et c'est à ce moment que... ça va, j'enchaîne. — (Ange Bastiani, Arrête ton char, Ben Hur !, NRF Série Noire, 1954, chapitre 12)
- Fallait être complètement fou, mais quoi, j’étais jeune ! La bêtise de jeunesse, comme on dit. Je me suis dit : « ces ordures-là, je les mène pas en Suisse », et j’obliquais aussi sec sur Provins. Je retournais au front ! Crédié ! Avec mes malades de la poitrine ! Je voulais leur faire goûter l’air de là-bas, à l’air gorgé de poudre ! Ça les amuserait sûrement pas autant que l’air des montagnes suisses mais j’étais trop furieux ! — (Pierre Siniac, L’Unijambiste de la cote 284)
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enjolivure
- Petit enjolivement.
- Frédéric, jamais las de cette épopée, écoutait avec des battements de cœur, rappelait parfois un détail oublié du vétérinaire, ou introduisait pieusement quelques enjolivures. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 30)
- Enjoliver a servi de base à la dérivation des substantifs enjolivement, enjolivure et enjoliveur. — (Otto Ducháček, L’Évolution de l’articulation linguistique du domaine esthétique du latin au français contemporain, no 213, 1978)
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deleatur
- (Imprimerie) Signe par lequel on indique, dans la correction des épreuves, les lettres, les mots ou les lignes à retrancher.
- Et maintenant, après trois heures de corrections passées à griffonner des signes de renvoi ou des deleatur, j'entendais tinter des tasses. Ils étaient rentrés. — (Hervé Bazin, Cri de la chouette, Grasset, 1972, réédition Le Livre de Poche, page 59)
- Le correcteur dit, Oui, ce signe s’appelle un deleatur, nous l’employons quand nous devons supprimer et effacer, le terme s’explique de lui-même et s’applique autant à des lettres isolées qu’à des mots entiers, Il me fait penser à un serpent qui au moment de se mordre la queue se serait ravisé, […] — (José Saramago, Histoire du siège de Lisbonne, 1989 ; traduit du portugais par Geneviève Leibrich, 1992, page 11)
- De tous côtés aboientDes contresens obscurs,Et les marges se noientDans les deleaturs. — (Alfred de Musset)
- Mettre dans la marge un deleatur.
- Ces deleaturs n’ont pas été exécutés.
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enchâssure
- Façon dont une chose est enchâssée.
- Une bonne, une solide enchâssure.
- Une enchâssure artistique.
- Ce dans quoi une chose est enchâssée.
- Une enchâssure de bois, de pierre, d’or.
- L’enchâssure de ce diamant est fort riche.
- L’enchâssure centrale comprend une verroterie hémisphérique bleue encadrée de quatre grenats carrés, dessinant une croix. — (Claude Lorren, Fibules et plaques-boucles à l’époque mérovingienne en Normandie: contribution à l’étude du peuplement, des échanges et des influences, de la fin du Ve au début du VIIIe siècle, 2001)
- (Typographie) Rainure où l’on enchâsse une platine de métal.
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injure
- Insulte, outrage, ou de fait, ou de parole, ou par écrit.
- Louer les princes des vertus qu’ils n’ont pas, c’est leur dire impunément des injures. — (François de La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions morales (320), 1664)
- La veille du jour où il arrêta Eugène sur le cours Sauvaire, il avait publié, dans l’Indépendant, un article terrible sur les menées du clergé, en réponse à un entrefilet de Vuillet, qui accusait les républicains de vouloir démolir les églises. Vuillet était la bête noire d’Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, page 99)
- Il cracha une injure, s’élança et réempoigna la jeune femme qui, cette fois, se débattit en vain. — (Claude Orval, Un Sursis pour Hilda, Librairie des Champs-Élysées, 1960, première partie, chapitre V)
- J'aurais voulu qu'ils se missent en colère, qu'ils me dissent des injures ou qu'ils me montrassent le poing, car c'était leur impassibilité qui me rendait fou. — (Jacques Boucher de Perthes, Voyage a Constantinople par l'Italie, la Sicile et la Grèce, 1855, vol.2, chap.68, p.494)
- (En particulier) Parole offensante, outrageante.
- […] les discussions avec les camarades se réglaient toujours à la manière antique, par des bordées d’injures qui précédaient le crêpage en règle des tignasses. — (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Et elle me bombarde, d’une voix mauvaise, avec un accent crapuleux, d’une bordée d’injures grasses. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 159)
- Ainsi, lorsque l’injurieur (celui qui prononce l’injure) s'adresse à un injuriaire (celui à qui s'adresse l’injurieur) à propos d'un injurié (celui dont parle l’injure) : c'est l’injure référentielle, car l’injurié dans le discours est le référent, et l’injurieur ne s'adresse pas directement à lui mais à l’injuriaire. La relation est, schématiquement de type triangulaire.Ou bien , lorsqu'un injurieur s'adresse à un injuriaire qui est en même temps l’injurié : c'est l’injure interpellative. La relation est ici duelle. — (Évelyne Larguèche, L’injure, la société, l’islam. Une anthropologie de l’injure, dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Aix-en-Provence : Édisud, 2004, n° 103-104, page 31)
- (Sens figuré) Dégradation, la ruine, la perte de certaines choses par l’effet des intempéries, de la durée, de l’âge.
- Ces monuments, ces édifices ont éprouvé, ont ressenti l’injure du temps.
- Cette statue est exposée aux injures de l’air, du temps.
- L’injure de l’âge.
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dorure
- Couche d’or fort mince appliquée sur la superficie de quelque ouvrage.
- […] un lit de parade, orné d’une infinité de dorures et de rideaux de brocart avec des galons et des franges d’or et d’argent. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- Il gagna la grande salle de réception aux fauteuils surmontés de dorures. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- On suppute le prix d'une colonne, on marchande l'épaisseur des dorures, bientôt il ne sera plus permis d'allumer une rampe au fronton de l'Élysée, sans entendre crier quelque part qu'un mètre de gaz coûte vingt centimes, […]. — (Pierre Louÿs, Une fête à, Alexandrie, dans Archipel, 1896)
- Un jour blafard éclairait les dorures de la salle dont la partie inférieure restait plongée dans la pénombre. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
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pâture
- (Élevage) Nourriture des bêtes, des oiseaux, des poissons.
- […] la plus grande partie des richesses domestiques des propriétaires saxons se composait de nombreux troupeaux de porcs, et cela surtout dans le voisinage des forêts, où ces animaux trouvaient aisément leur pâture. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Derrière lui, notre bateau laissait un sillage écumeux au milieu de l’eau jaune, sur laquelle flottaient des débris de toutes sortes, des planches, des bouts de bois, des cadavres d’animaux tout ballonnés, des bouchons, des herbes ; de temps en temps un oiseau aux grandes ailes s’abattait sur ces épaves, puis aussitôt il se relevait, pour s’envoler avec un cri perçant, sa pâture dans le bec. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- Parmi les facteurs locaux, nous citerons d'abord la dégradation des pâturages causée par les abus de la transhumance, d'immenses troupeaux ayant été amenés des pays du Sud pour y trouver, pendant l'été, leur pâture. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Je vérifiai mon révolver et bouclai mes cantines avec la quasi-certitude que le surlendemain nous servirions de pâture aux corbeaux du Saïs. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 280)
- (Élevage) Lieu où croît la nourriture des animaux qui paissent.
- Il fauchait les touffes d’échaudures qui poussaient dans la pâture de derrière. — (Daniel Bernier, Les terres meurtries, volume 2 : Léona, Éditions l'Archipel, 2004)
- La plus grande métairie en superficie était Mauvy : 140 hectares environ, mais la surface labourable ne représentait que 18 % des terres (25 hectares), car l’essentiel était constitué de bruyères (72 hectares), de pâtures (24 hectares) et de taillis (14,3 hectares). — (Isabelle Aristide, La fortune de Sully, Institut de la gestion publique et du développement économique, 1990, Open Edition book, 2014, page 311)
- Nourries au foin, les biquettes ne donnaient pas un lait aussi savoureux et parfumé. Rien ne valait les pâtures gourmandes du printemps et de l'été. — (Jérôme Deliry, L’Héritage de Terrefondrée, Éditions Calmann-Lévy, 2013, chapitre 6)
- Des épines il en fallait. Beaucoup. Des kilomètres d’épines pour limiter les pâtures. — (Gilles Clément, Éloge des vagabondes: Herbes, arbres et fleurs à la conquête du monde, 2014)
- (Agriculture) Action de faire pâturer.
- Il s'agit de prairies naturelles non retournables, mises en valeur par la fauche ou la pâture. — (Ingénieries : eau - agriculture - territoire, numéro spécial 2000, page 47)
- (Sens figuré) Nourriture.
- Ils étaient partis cependant, et j’avais longtemps attendu ma nourriture, ce qui n’est pas étonnant ; le sacristain goutteux était trop occupé de sa propre pâture pour songer à la mienne. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- (Sens figuré) Ce qui nourrit, ce qui rapporte, ce qui apporte quelque chose.
- Il sonda malicieusement ce caractère propre à se courber aux exigences d’un plan pourvu qu’il y trouvât sa 'pâture. — (Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre septième)
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enflure
- État de ce qui est enflé.
- Bassia tomba gravement malade et n'était pas tout à fait rétablie à la fin de l'automne 1931 lorsqu'elle découvrit une enflure sur son épaule, due à un rhabdomyosarcome – un cancer qui se propageait dans les muscles du haut de son bras. — (Alexander Waugh, Les Wittgenstein: Une famille en guerre, traduit de l'anglais par Marie d'Origny, éd. Perrin, 2011, chap. 49)
- Une enflure qui vient d’un coup reçu, de la morsure d’une bête venimeuse.
- Une enflure générale.
- (Sens figuré) L’enflure du style, Le vice d’un style enflé.
- (Sens figuré) L’enflure du cœur, L’orgueil et la vanité.
- (Populaire) (Injurieux) Personne méprisable ou importune ; arnaqueur.
- Ce type m’a arnaqué, c’est une enflure .
- La douleur des autres doit toujours être plus émouvante que la mienne n'est-ce pas ? Sans quoi je serais une enflure égocentrique. Mais existe-t-il une échelle de souffrance ? — (Iskender Bilir, L'Écho du plafond, Mon Petit Éditeur, 2014 , p. 79)
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salure
- Caractère de ce qui est salé.
- La salure en est beaucoup plus forte que celle de la mer, et elle produit sur les lèvres l’effet d’une forte solution d’alun. — (François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, 1811)
- En 1601, 1620, 1627, 1677 le parlement de Paris la renouvelait par des arrêts successifs et fixait le prix du langueyage et la responsabilité des langueyeurs ; mais il autorisait, dans le premier de ces arrêts, la vente de la viande ladre après une salure de quarante jours. — (A. Delpech, Ladrerie, dans Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, sous la direction de A. Dechambre, Paris : chez P. Asselin & chez Victor Masson & fils, 1868, 2e série, vol. 1 (Lab-Lar), page 112)
- Des femmes aux pieds blancs, un râteau à la main, ramassent les algues sèches ; le vent, avec la salure de la mer, leur arrive au visage, apportant une roulante harmonie de bruissements et une poussière d’écume. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
- La poussière du Vieux-Port, chargée de salures, éparpille un relent lointain de choses épicées. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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scissure
- (Anatomie) Sillon ou fente naturelle qu’on observe sur les os et sur divers organes.
- En arrière du foie, on trouve le ligament hépato-gastrique, qui fixe l'estomac dans la scissure postérieure du foie; ce frein se prolonge à droite et en arrière, attache le duodénum à la face inférieure du rein droit, puis se dirige de droite à gauche, en se continuant avec le péritoine pariétal de la région sous-lombaire et le mésentère proprement dit. — (Auguste Chauveau, Traité d'anatomie comparée des animaux domestiques, troisième édition revue et augmentée avec S. Arlong, Paris : Librairie J. B. Baillière & fils, 1879, page 438)
- Charcot présenta un malade atteint d’aphémie incontestable et dont seule la circonvolution pariétale inférieure constituant le bord supérieur de la scissure de Sylvius était entièrement désorganisée. — (Conférences d'histoire de la médecine, Association corporative des étudiants en médecine de Lyon, 1991, page 116)
- (Sens figuré) (Par extension)
- Ce n’étaient plus des brouilles passagères, mais des failles, des scissures profondes, des blessures qui ne se refermeraient pas d’elles-mêmes. — (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 95)
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relecture
- Lecture d’un texte écrit à des fins de correction.
- Lecture à nouveau d’un texte pouvant amener à une nouvelle interprétation.
- Cette remarque pose, d'ailleurs, à l'historien, un problème. L'analyse qui est la sienne s'appuie sur SA lecture, véritable relecture dans un contexte parfaitement différent. — (Yvonne Turin, Littérature engagée et anticolonialisme européen dans l'Algérie du Centenaire: le cas singulier d'Albert Truphémus, dans la Revue d'Histoire moderne et contemporaine, tome XXIII, 1976, page 617)
- Pratique spirituelle.
- La relecture nous permet de nous rappeler les événements que nous venons de traverser, pour y discerner Dieu et son action.— (LA RELECTURE SPIRITUELLE, 2022 → lire en ligne)
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enfonçure
- Creux, cavité produits par un enfoncement.
- Il y a plusieurs enfonçures dans le pavé de cette rue, dans le parquet de cette chambre.
- Au sifflement de la première flèche, tous les cerfs à la fois tournèrent la tête. Il se fit des enfonçures dans leur masse ; des voix plaintives s’élevaient, et un grand mouvement agita le troupeau. — (Gustave Flaubert, Trois Contes : La Légende de Saint Julien l’Hospitalier, 1877)
- Assemblage des pièces qui forment le fond d’une futaille, d’un tonneau, etc.
- Assemblage des pièces que l’on met à un bois de lit pour soutenir la paillasse, les matelas.
- Une enfonçure de lit.
- (Chirurgie) Affaissement de fragments d'os suite à une fracture de la boîte crânienne.
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gratture
- Résidu restant après le grattage, le raclage dʼune surface.
- (En particulier) Débris métallique issues du grattage.
- (Agriculture)(Québec) Glanure de foin.
- On appelle grattures, les restes de foin laissés sur le champ, après que la principale partie de la récolte est engrangée, et quʼon ramasse avec un râteau. — (Louis Mercier, Bernard Quemada, La Société du parler français au Canada et la mise en valeur du patrimoine linguistique québécois (1902-962) – Histoire de son enquête et genèse de son glossaire, 2002)
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nature
- Ensemble des êtres et des choses, monde, univers. Ensemble en tant qu’ordonné et régi par des lois.
- Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens [sic] de la nature, et leurs divers modes d’action ; qu’il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu’ils sont inexplicables dans l’état actuel de nos connaissances. — (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
- Vue de loin, la nature semble harmonieuse. Vue de près, on y observe que les plantes cherchent à s’étouffer les unes les autres et que les animaux utilisent la prédation et le parasitisme. — (« L’Insoutenable Légèreté du darwinisme », dans Le Québec sceptique, no 60, été 2006, pages 40–47)
- Rainie adorait ces montagnes. […]. Elle pensait que la nature se devait d'être grandiose, une présence suffisamment majestueuse pour faire trembler dans leurs bottes les simples mortels. — (Lisa Gardner, Disparue, traduit de l'américain par Cécile Deniard, Éditions Albin Michel, 2008, chapitre 10)
- (Par personnification) Puissance, force active et créatrice.
- Ces malfaiteurs littéraires voudraient persuader de tels hommes qu’ils n’ont pas besoin d’excuse et que leur conduite se conforme au dictamen de la nature. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L’Église de Jésus, 1926, pages 188-189)
- La nature ne fait rien en vain.
- La nature agit, opère par les voies les plus simples et les plus courtes.
- La nature est admirable jusque dans ses moindres ouvrages.
- Les jeux, les caprices de la nature.
- Campagne avec ses aspects divers, mer, montagnes, bois, prés, rivières.
- Les spectacles de la nature, le sentiment de la nature.
- La nature étale ici toute sa magnificence.
- Les harmonies de la nature.
- Je suis heureux de voir que vous prenez plaisir à ces excursions ; je ne vous savais pas ami de la nature : goût délicat, plaisir des âmes simples et des esprits portés à l’enthousiasme. — (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)
- (En particulier) Productions qui ne sont pas de la main de l’homme.
- L’art perfectionne la nature, ajoute à la nature.
- Dans ce magnifique jardin, l’art l’emporte sur la nature.
- Ma solution est grossière mais elle est à la mesure de l’urgence : arrêtons un moment de parler d’écologie, de nature, de salut de la planète, de protection de la biosphère. Pourquoi ? Parce que cela renvoie toujours à quelque chose d’extérieur, quelque chose que l’on considère comme à travers une vitre, qui nous concerne peut-être, mais à la marge. Vous aurez remarqué qu’il en est tout autrement dès qu’on parle de territoire.— (Bruno Latour, propos recueillis par « Il faut faire coïncider la notion de territoire avec celle de subsistance », Le Monde, 23 juillet 2018)
- Essence d’un être ou d’une chose avec les attributs physiques ou moraux qui lui sont propres.
- Aussi à Lima, tous les étrangers vont-ils à l’église, non pour entendre chanter aux moines l’office divin, mais pour admirer, sous leur costume national, ces femmes d’une nature à part. — (Flora Tristan, Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
- Ne revenez plus, monsieur, autrement vous tueriez aussi la mère, car la puissance de Dieu est infinie, mais la nature humaine a ses limites. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, deuxième épisode)
- Mon Dieu ! des mœurs du temps mettons-nous moins en peine,Et faisons un peu grâce à la nature humaine :Ne l’examinons point dans la grande rigueur, Et voyons ses défauts avec quelque douceur. — (Molière, Le Misanthrope, I, scène 1, 1666)
- La nature humaine n’est point stationnaire et, chaque jour, elle apporte un contingent nouveau de découvertes plus ou moins sensationnelles. — (Chanoine Kir, Le Problème religieux à la portée de tout le monde, imprimerie des Orphelins d’Auteuil, Paris, 1923, réédition de 1950, page 19)
- La nature de l’aimant est d’attirer le fer.
- Complexion, tempérament, disposition, tendance de chaque individu. Par extension, il peut se dire, dans la même acception, des animaux.
- J’avais pour invité, dans un bar de Montmartre, le chasseur d’une boîte de nuit qui, sous son beau costume, abritait une nature nquiète. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928 ; Préface de la 3e édition de 1929)
- Lui non plus n’aurait pas voulu choquer Jim par son manque de délicatesse, mais sa nature brutale subitement l’emportait. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- Comment peut-on accorder de l’importance au discours surréaliste du mouvement woke qui est complètement déconnecté de la nature humaine intrinsèque? La peur de passer au tribunal d’inquisition de cette religion le ferait-il trembler? — (Guy Perkins, Plumes de cheval, Le Journal de Québec, 11 février 2021)
- Il est de nature bilieuse, lymphatique.
- Une nature heureuse, indolente, perverse, dépravée.
- C’est une belle nature. — Il est triste, il est gai de nature.
- Le singe est malin et imitateur de sa nature.
- De par sa nature, le chien est ami de l’homme.
- Un mot de nature : Un mot qui révèle le caractère d’un individu.
- Le « sans dot » d’Harpagon est un mot de nature.
- (Sens figuré) Faculté innée qui rend l’homme capable de discerner le bien et le mal.
- Aussi l’injustice est-elle le défaut capital des natures féminines. Cela vient du peu de bon sens et de réflexion que nous avons signalé […] — (Arthur Schopenhauer, Essai sur les femmes, dans Pensées & Fragments, traduction par J. Bourdeau, Félix Alcan, éditeur, 1900 (16e éd.))
- Il faut se secourir les uns les autres, c’est la loi de la nature.
- Cette action, ce sentiment est conforme, est contraire à la nature.
- Éléments constitutifs, propriété d’un objet matériel.
- Le carbone imbrûlé dépend de la nature du combustible et de la mise en œuvre de la combustion. — (François Audibert, Les Huiles usagées : reraffinage et valorisation énergétique, TECHNIP, 2003, page 194)
- La nature d’un terrain, du sol, d’une plante.
- Instinct de chaque être animé ; mouvement qui le porte vers les choses nécessaires à sa conservation.
- Fulk Ephrinell s’entretient avec miss Horatia Bluett, et je comprends qu’il y ait eu rapprochement entre ces deux natures si parfaitement anglo-saxonnes. — (Jules Verne, Claudius Bombarnac, chapitre IV, J. Hetzel et Cie, Paris, 1892)
- Chaque animal a sa nature particulière.
- Chaque animal obéit à sa nature, suit l’instinct de sa nature.
- On peut améliorer, corriger sa nature.
- (En particulier) Principe de vie qui anime et soutient le corps.
- Ce médecin a pour système de laisser agir la nature.
- Il y a des maladies où il faut abandonner la nature à elle-même.
- Les forces de la nature ont un terme.
- (Philosophie, Théologie) État originel de l’homme, par opposition à l’état de grâce ou l’état de l’homme tel qu’on le suppose antérieurement à toute civilisation.
- La nature corrompue.
- La nature déchue et rétablie par Jésus-Christ.
- La nature fragile.
- De l’état de nature, le baptême nous fait passer à l’état de grâce. Dans ce sens, la théologie catholique oppose aussi nature à miracle.
- La loi de nature : Par opposition à l’ancienne loi et à la Loi de grâce.
- Jean-Jacques Rousseau imagine un chimérique état de nature où l’homme aurait été parfaitement heureux et bon.
- Modèle, soit physique, soit moral, des arts d’imitation.
- Observer la nature.
- Prendre la nature pour guide.
- Cet auteur, ce peintre, ce comédien s’éloigne, s’écarte de la nature.
- Étudier la nature.
- (Art) Ce que l’artiste a sous les yeux pour l’imiter.
- Dessiner, peindre, modeler d’après nature.
- Un paysage fait d’après nature.
- Un tableau de nature morte.
- Figures plus grandes, plus petites que nature : Figures qui ont des proportions plus grandes, plus petites que les proportions naturelles.
- Figures de demi-nature : Figures qui n’ont que la moitié des proportions naturelles.
- Sorte ; espèce.
- On n’a jamais vu d’affaires de cette nature.
- La nature d’un événement.
- On ne sait que répondre à une demande de cette nature.
- On ne peut tolérer une réponse de cette nature.
- Une nouvelle de nature inquiétante.
- Des affaires de nature suspecte.
- (Vieilli) Organes sexuels chez les femelles des animaux.
- (Grammaire) Classe lexicale d’un mot, tel que les noms, les verbes, les adjectifs, etc.
-
ouverture
- Action d’ouvrir.
- Ses rues, dans le silence d'un lieu désert, attendent le claquement des volets, l'ouverture des portes, le hennissement des chevaux, l'essor d'une marmaille. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Puis, la réserve se transforma en opposition ouverte lorsqu'ils s'aperçurent que chaque ouverture d'école française était accompagnée de la fermeture d'écoles coraniques et de zâouïas. — (Mohamed Seghir Feredj & Chikh Bouamrane, Histoire de Tizi-Ouzou et de sa région: des origines à 1954, Éditions Hammouda, 1999, page 215)
- (Par extension) - L’ouverture d’une dépêche. L’ouverture de la lettre. - L’ouverture d’un testament.
- L’ouverture de cette banque, de ce magasin, de ce musée a lieu à telle heure. - Pendant les heures d’ouverture.
- (Sens figuré) Commencement de certaines choses.
- Si les cérémonies d’ouverture des Jeux de Pékin auront lieu dans un an, Myles se prépare de la même façon que pour les Jeux de Tokyo cet été. — (Richard Boutin, Jeux olympiques: le boycottage n’est pas une option, Le Journal de Québec, 5 février 2021)
- L’ouverture de l’assemblée. - L’ouverture de la session parlementaire. - Le discours d’ouverture. - L’ouverture d’un cours.. - L’ouverture d’une tenue maçonnique.
- (Sens figuré) Le premier travail ou première action que l’on fait.
- L’ouverture de la tranchée. - Ouverture des hostilités.
- (Absolument) (Chasse, Pêche) L’ouverture de la pêche, de la chasse.
- Samedi, c’est l’ouverture du brochet.
- J'aimais beaucoup la chasse à cette époque, et, en ma qualité de grand chasseur, c'était chose grave que le choix du pays où devait, chaque année, se faire l'ouverture. — (Alexandre Dumas, « La Rue de Diane à Fontenay-aux-Roses », dans Les Mille et Un Fantômes, 1849)
- (En particulier) (Musique) Symphonie par laquelle commence un opéra.
- L’ouverture de cet opéra est trop longue. - Je suis arrivé après l’ouverture. - L’ouverture de " Don Juan ", de " Guillaume Tell ".
- Œuvre musicale isolée de forme similaire et appelée comme telle.
- L’Ouverture solennelle 1812 de Tchaïkovsky.
-
mercure
- (Chimie) (Indénombrable) Élément chimique de numéro atomique 80 et de symbole Hg qui fait partie de la série chimique des métaux de transition.
- La maladie de Minamata, c’est ce terrible fléau dû à la pollution par le mercure qui fit des milliers de victimes au Japon en 1950 et en 1965 : le monde entier a pu voir ces images de corps tordus d’enfants monstrueux dans les bras de leurs mères. Il y avait des cinéastes et des photographes au Japon. Il n’y en avait guère en Irak en 1956, au Pakistan en 1961, au Guatemala en 1963, au Nouveau-Mexique en 1969, où le méthyl-mercure a fait aussi des ravages. — (Sarine Hargous, Les Indiens du Canada sont contaminés par le mercure, Le Monde, 26 novembre 1979)
- Le mercure est un élément rare (seulement 0,000 008 % de la croûte terrestre), mais il est concentré dans la nature dans différents minerais. — (Claus Bliefert, Robert Perraud, Chimie de l’environnement: Air, eau, sols, déchets, 2007, page 377)
- La majeure partie du mercure présent chez l’homme se trouve sous la forme de méthylmercure. Presque tout le méthylmercure provient des poissons de notre alimentation : le mercure dans les poissons est en général sous la forme d’au moins 80% de méthylmercure. — (Colin Baird, Michael Cann, Robert Perraud, Chimie de l’environnement, 2016, page 533)
- Dans la chapellerie, par exemple, la pression commerciale conduit à banaliser l’emploi du mercure (sous forme de nitrate de mercure) pour le secrétage des peaux de lapin et de lièvre afin de produire les feutres des chapeaux. — (Jarrige, François, et Thomas Le Roux. « Chapitre II. Les nouvelles alchimies polluantes », , La Contamination du monde. Une histoire des pollutions à l'âge industriel, sous la direction de Jarrige François, Le Roux Thomas. Le Seuil, 2017, pages 50-76.)
- [Le test] vous indique non seulement si vous présentez une intoxication au mercure, mais aussi s’il s’agit de la forme organique (provenant du poisson) ou inorganique (provenant d’amalgames dentaires). — (Dale Bredesen, La fin d’Alzheimer, 2018)
- (Chimie) (Indénombrable) Corps simple de couleur argent brillant de cet élément, liquide dans des conditions normales de température et de pression.
- On nomme baromètres des instruments propres à mesurer la pression atmosphérique. Dans les baromètres ordinaires, cette pression est mesurée par la hauteur d'une colonne de mercure dans un tube de verre, comme dans l'expérience de Torricelli; […]. — (Adolphe Ganot, Traité élémentaire de physique expérimentale et appliquée et de météorologie, Paris : chez l'auteur, 7e édition, 1857, page 118)
- Il est de fait que le mercure sur lequel on fait bouillir de l’eau, communique à ce liquide la vertu la plus vermifuge ; néanmoins, l’expérience rigoureuse a prouvé à Lemery que ce métal ne perdoit pas sensiblement de son poids, […]. — (Jean Antoine Chaptal, Élémens de chimie, volume 2, page 373, Deterville à Paris, 2e édition, an III)
- Le mercure, métal subtil, d'un grand usage dans les opérations chimiques, médicales, métalliques et aérométriques, doit contenir beaucoup de feu ou calorique, puisqu'il faut un froid énorme pour le rendre solide; […]. — (Urbain-Firmin Piault, De l'existence universelle, de celle de l'homme en société et de ses fins, Paris : Firmin Didot, 1848, page 171)
- Pendant longtemps l’airain satisfit à toutes les exigences de la civilisation ; il servait aux arts de la paix comme à ceux de la guerre, et si quelques autres métaux comme l’or, l’argent, le plomb, le mercure, étaient déjà connus des anciens, on ne les appliquait qu'à des usages très limités. — (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 177)
- Le tumulus funéraire s'élève encore à quelques dizaines de mètres au-dessous de la plaine. D’après des récits anciens, ce tombeau avait été rempli de joyaux et d’objets précieux ; du mercure y coulait, pour représenter les rivières ; des arbalètes se détendaient automatiquement pour tirer sur tout voleur éventuel, et, pour plus de sûreté, après la mise en place du sarcophage impérial, on emmura les ouvriers qui avaient mis la dernière main à la fermeture du tombeau... — (Yvonne Rebeyrol, La Chine se penche sur son passé, Le Monde, 17 novembre 1980)
- Les premiers thermomètres de Fahrenheit étaient des thermomètres à esprit-de-vin, mais très tôt il opta pour des thermomètres à mercure, ils assureront sa réputation dans les mondes germanique et anglo-saxon. — (Robert Locqueneux, Une histoire des idées en physique, éditions Vuibert, 2009, page 101)
- (Médecine) Métal autrefois utilisé dans le traitement de la syphilis.
- Elle lui montrait sa langue et son palais qui étaient pleins de mal, qui tout le long des soirs donnaient leurs baisers aux passants et glissaient leur bave dans les bouches comme un plaisir. Elle eut mal à la gorge et sa voix râclait en passant quelque chose qui était plaqué là. Elle eut aussi des douleurs dans les os de son corps qui semblaient venir du fond d’elle-même comme d’un réservoir de douleur. Du reste, elle ne voulait pas prendre des pilules de mercure parce qu’elle entendait dire que le mercure fait sortir le mal. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, pages 164-165)
- (Vieilli) (Alchimie) Un des principes alchimiques composant les métaux.
- Ce soufre et ce mercure, éléments des métaux, n’étaient point d’ailleurs identiques au soufre et au mercure ordinaires. — (Louis Figuier, L’Alchimie et les Alchimistes, essai critique sur la philosophie hermétique, 1854)
- Trois éléments, suivant lui, constituaient celui-ci aussi bien que les métaux ; et, chose remarquable, Paracelse établissait entre eux des rapports intimes, en disant que, dans les métaux, le mercure représentait l’esprit, le soufre l’âme et le sel le corps. — (Journal des Savants, 1849, page 669)
- Selon Geber, l’alchimiste arabe connu également sous le nom de Abu Musa Jabir ibn Hayyan, les métaux se composent de deux principes dont le dosage diffèrent : le soufre symbolisé comme un élément mâle, actif et fixe, ainsi que le mercure, symbolisé comme un élément féminin, passif et volatil. — (Émilie Granjon, Comprendre la symbolique alchimique, 2012, pages 32-33)
- (Par extension) (Par métonymie) Thermomètre.
- (Par extension) Température.
- Le 28 juillet 1947, le mercure n’était monté « qu’à » 40,4 °C dans la capitale française. — (Stéphane Foucart, Une agence américaine confirme que le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais observé, Le Monde. Mis en ligne le 15 août 2019)
- Ainsi, comme le relate Libération, le mercure est descendu, mardi, jusqu’à -62 °C à la station de Zhilinda, un record pour janvier. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 18 janvier 2023, page 15)
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amure
- (Marine) Cordage fixant le point d’en bas, nommé point d’amure, d’une basse voile qui se trouve au vent.
- Vers le soir la tempête présentait des caractères cycloniques et je pris la cape, les amures à tribord, pour m'éloigner du centre de la dépression. — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Par extension) (Marine) Position d'un bateau par rapport au vent.
- Le calme étant toujours aussi plat, le brick restait en panne sous ses amures de la veille. — (Eugène Sue, Kernok le pirate, 1830)
- Il était au vent de l'îlot, et, tribord amure, sous ses basses voiles, ses huniers et ses perroquets, il s'élevait vers le nord. — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, J. Hetzel et Cie, Paris, 1873)
- Il cinglait bâbord amure — (Le corsaire le Grand Coureur, chant traditionnel)
- Le marin reprit courage le premier, sans doute parce qu’il était accoutumé aux brusques changements d’amures. — (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, partie I (« Des enfants pour les cannibales »), chapitre 1, page 15, éditions Gallimard, 2001)
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encolure
- (Hippologie) Partie du corps qui s’étend, chez un animal, depuis la tête jusqu’aux épaules et au poitrail.
- Bientôt le Sultan arrive; les tambours battent, les clairons sonnent aux champs; les fantassins présentent les armes et les cavaliers s’inclinent sur l’encolure de leurs chevaux en criant. — (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
- Les femmes « youyoutèrent » à gorge déployée, et nous échangeâmes congratulations et compliments, l’un flattant l’encolure du mulet, notre héros, l’autre exagérant les mérites du conducteur bédouin. — (Évelyne Berriot-Salvadore, La Méditerranée et ses cultures, éditions du Cerf, 1992, page 184)
- (Sens figuré)
- On sait que Geffroy a publié une sorte d’encyclopédie des musées d’Europe, qui est le plus beau, le plus complet et le meilleur des cicérones de notre temps, battant, à cent encolures, tous les ouvrages similaires. — (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 361)
- (Anatomie) Même partie chez l’humain.
- C’est un bel homme bien en chair, élégant en effet, quoique de massive encolure, avec de larges épaules, des joues pleines, de beaux yeux noirs caressans. — (Ernest Duvergier de Hauranne, Huit mois en Amérique, Revue des deux mondes, Vol. 2005, 1866, page 495)
- (Par extension) (Couture) Partie d’un vêtement qui entoure le cou.
- L’encolure d’une chemise, d’un pardessus.
- (Sens figuré) (Familier) Air, apparence.
- Il a l’encolure d’un sot.
-
enluminure
- Art d’enluminer.
- L’enluminure du XVe siècle.
- (Art) Ornements en couleur, tels que fleurons, vignettes, lettres ornées, sujets à personnages, qui décorent les manuscrits du Moyen Âge.
- … du docteur Huylten, qui ne détachait les yeux de sa bible jonchée de gothiques enluminures que pour admirer l'or et le pourpre de deux poissons captifs aux humides flancs d'un bocal. — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
- Action d’enluminer ; ou résultat de cette action.
- Cette enluminure manquait à quelques endroits de la face et faisait singulièrement ressortir sa décrépitude et son teint plombé. — (Honoré de Balzac, La Peau de chagrin, 1831)
- Le procédé d'enluminure imaginé fut de découper dans des cartons imperméabilisés toutes les parties de l'image à colorier du même ton : […]. — (Gustave Fraipont; Les Vosges, note bas de page 110, 1923)
- (Par extension) — Ce n’est pas un tableau, ce n’est qu’une enluminure.
- (Sens figuré) Style trop chargé de couleur.
- Dans un grand épanchement de clarté, je vois, sous les pins des promontoires, une côte éclatante, d'immenses baies toutes bleues, une théâtrale enluminure, où la ligne déchiquetée des porphyres limite en ses anfractuosités rougeoyantes l'azur doré de la mer. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.