Dictionnaire des rimes
Les rimes en : désastreux
Que signifie "désastreux" ?
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- Qui constitue un désastre.
- Événement désastreux. — Mort désastreuse.
- Qui cause des désastres.
- Je suis une maîtresse de maison désastreuse, mais je rattrape le coup en mettant tout en place à la one again. — (Adama Mané, Rêveuse... en sursis, Les Éditions Numeriklivres, 2012)
Mots qui riment avec "eu"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "désastreux".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : eu , eus , eut , eux , eud , eue , eues et oeuds .
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poudreux
- Qui est couvert de poudre, de poussière.
- Un chapeau, un manteau poudreux.
- Le lendemain soir, à neuf heures, le docteur Bianchon monta le poudreux escalier de son oncle. — (Honoré de Balzac, L’Interdiction, 1839)
- Le chevalier de Capestang, déchiré, poudreux, sanglant, la tête fiévreuse, laissait aller sa monture, n'ayant plus qu'une idée claire : aller trouver dès le lendemain le tout-puissant personnage auquel il était recommandé, Concino Concini, maréchal d'Ancre ! — (Michel Zévaco, Le Capitan, chapitre I, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
- Je quittai le poudreux tabellion et sa poudreuse étude, avec une autorisation en règle (tout ce qui vient de maître Mouche est en règle) de voir le premier jeudi de chaque mois Mlle Jeanne Alexandre chez Mlle Préfère, institutrice, rue Demours, aux Ternes. — (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy ; éd. Le Livre de Poche, 1967, p. 144.)
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somptueux
- Qui est d’une grande richesse, d'une grande magnificence, en parlant des choses mais aussi des gens.
- De cent façons, New York et sa somptueuse ploutocratie répétaient Venise : dans la magnificence de son architecture, de ses arts, de ses édifices, dans le farouche acharnement de ses luttes politiques, dans sa suprématie commerciale et maritime. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 209 de l’édition de 1921)
- Une indéniable sérénité se reflétait sur ses traits. Peut-être était-ce l’apaisante influence du cigare dont la bague rouge, ornée d’un somptueux écu gaufré d'or, indiquait sans discrétion le prix. — (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
- Les gens comme les bêtes étaient ornés de leurs plus somptueux atours. — (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
- Elle me sert un café au lait somptueux avec du pain blanc comme neige, et du beurre, c’est l’avant-guerre oubliée dans ce village perdu… — (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 328)
- Même si c'est un rêve irréalisable, j'aimerais beaucoup caresser les oreilles d'un tigre, animal à l'allure somptueuse. — (Edgar Fruitier, Mémoires, propos recueillis par Jean Faucher, éd. Québec Amérique, 2009, page 137)
- La salle des fêtes était habillée pour une grande cérémonie, de somptueux rideaux blancs et pourpres qui tombaient du haut plafond jusqu'au bas des portes et des fenêtres. — (Maboa Bebe, Ewande Amours, peurs, espoir, L'Harmattan Cameroun, 2014, page 7)
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facétieux
- Qui tient de la facétie, de la plaisanterie.
- À l’aide du jus très noir de la noix géante appelée huito, une main facétieuse avait écrit un mot, un seul : Welcome ! — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), Nez d’argent, éditions J. Ferenczy et Fils, 1930, réédition 1980, première partie, chapitre II)
- Qui se plaît à dire ou à faire des facéties.
- [L’hippopotame] était plus facétieux que méchant et sa grande joie était de retourner les pirogues d’un coup de nez, puis de regarder les Noirs se débattre dans l’eau. — (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, ch. II, Gallimard, 1937)
- La facétieuse déesse Ame no Uzume no Mikoto imagine alors un stratagème pour contraindre Amaterasu à sortir de sa cachette et se lance dans un véritable strip-tease : […]. — (L’Aube au printemps, traduit et présenté par André Geymond, édition Picquier, 2012, page 7)
- Encore quelques savoureuses aventures de Trang Quynh, le facétieux. Des histoires où le bon sens se marie avec la malice pour le plus grand bonheur de tous ceux qui les ont entendus racontées à travers les siècles… — (Le Courrier du Vietnam, Trang Quynh, le malin (suite et fin), lecourrier.vn, 17 octobre 2020)
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ambitieux
- Qui a de l’ambition.
- Les Spartiates étaient petits en nombre, grands de cœur, ambitieux et violents ; de fausses lois n'en aurait tiré que de pâles coquins ; Lycurgue en fit d'héroïques brigands. — (Louis Thomas, Arthur de Gobineau, inventeur du racisme (1816-1882), Paris : Mercure de France, 1941, p.99)
- Un personnage déclare que, éclairé par sa longue expérience, il préférerait redevenir ambitieux plutôt quʼamoureux. — (Évelyne Wilwerth, Visages de la littérature féminine, 1987)
- Qui renferme ou marque de l’ambition.
- Cette supposition n’a rien d’improbable, car les vues ambitieuses des rois franks n’allaient guère au-delà de la perspective d’un gain immédiat et personnel. — (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 1er récit : Les quatre fils de Chlother Ier — Leur caractère — Leurs mariages — Histoire de Galeswinthe (561-568), 1833–1837)
- Qualifie des formes de discours recherchées ou affectées.
- Ornements ambitieux.
- Style ambitieux.
- Phrase ou expression ambitieuse.
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alumineux
- (Chimie) Qui contient de l’alumine ou présente sous quelques rapports une ressemblance avec l’alumine.
- Eau alumineuse.
- Terre alumineuse.
- La grande quantité de matière alumineuse qu’il renfermait empêchait toute combustion. — (Jules Verne, Les Enfants du capitaine Grant, 1846)
- On trouve les allophanes comme produit de décomposition des silicates alumineux. — (Simonne Caillère, Stéphane Hénin, Minéralogie des argiles, 1963)
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feu
- Phénomène calorifique et lumineux produit par la combustion d'une matière inflammable ; un des quatre éléments des Anciens. Note : Utilisé avec l’article défini : « le feu ».
- La maîtrise du feu est souvent considérée, avec celle de l’outil, comme une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. — (Jacques Collina-Girard, Le feu avant les allumettes, Paris, éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1998, page 1)
- Brasier de petite envergure allumé à dessein pour éclairer, chauffer ou cuire.
- Lorsqu’une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l’archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; […]. — (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Ils arrivèrent à la grotte, tout le monde se les gelait sérieusement. Ils décidèrent de faire un feu pour la nuit. — (Eva Kavian, L'Homme que les chiens aimaient, ONLIT Éditions, 2016, page 98)
- Ils allumèrent des feux qu’ils entretinrent nuit et jour, et les hommes qu’on envoyait à la corvée du bois aux environs devaient tenir les loups en respect. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 271 de l’édition de 1921)
- Je m’habillai hâtivement et redescendis jusqu’à la salle à manger, la température était glaciale, le feu n’avait pas pris, je n’avais jamais été doué pour le feu, je ne comprenais rien à l’assemblage de bûches et de brindilles qu’il convenait de bâtir, c’était un des nombreux points qui me séparaient de l’homme de référence – mettons pour situer Harrison Ford – que j’aurais souhaité d’être, enfin pour l’instant la question n’était pas là. — (Michel Houellebecq, Sérotonine, Flammarion, 2019, page 280)
- (En particulier) Incendie.
- En saison sèche, les Garde-bœuf suivent les feux de forêt et de savane, pour manger les animaux mis à nu par la disparition de la couverture herbacée. — (Jean Claude Ruwet, Les Oiseaux des plaines et du lac-barrage de la Lufira supérieure (Katanga méridional) : reconnaissance écologique et éthologique, Université de Liège & Fondation pour les recherches scientifiques en Afrique centrale, 1965, page 41)
- (Familier) (Par métonymie) Dispositif autonome destiné à produire une petite flamme (briquet, allumette, allume-cigare…).
- Prête-moi ton feu.
- Avez-vous du feu ?
- Y a-t-il du feu dans la voiture ?
- (Vieilli) Bougie allumée pour indiquer le temps durant une mise aux enchères publiques.
- Deux antres feux successivement allumés sur cette dernière somme s’étant éteints sans enchère, la maison dont il s’agit, a été définitivement adjugée à bail à M. Nicolas Lhérault, sus-nommé, […]. — (F. M. Sellier, Le manuel des notaires, Paris : Librairie Cotillon, 1841, volume 1, page 135)
- (Par métonymie) (Vieilli) Torche.
- Il nous guidait grâce au feu qu’il portait dans la main.
- Source de chaleur pour la transformation des aliments.
- Laissez cuire vingt minutes à feu doux.
- Appareil de cuisson des aliments, cuisinière.
- Des racines coupées et des feuilles de betteraves, bouillant dans une marmite sur le feu, mêlaient leur parfum âcre à l’odeur de renfermé qui semblait stagner dans les encoignures. — (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Si tu veux, j’ai encore de la soupe sur le feu.
- (Par métonymie) Endroit où l’on fait du feu.
- — Cependant la nuit que tu viens de passer a dû te donner à réfléchir ?— Bien certainement, j’aimerais mieux un bon lit et le coin du feu.— Le veux-tu, le coin du feu et le bon lit, avec le travail bien entendu ? — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
- […] et l’on court se mettre en pantoufles et en robe de chambre pour popoter avec lui au coin du feu. — (Octave Uzanne, Les Zigzags d’un curieux, Maison Quantin, 1888, page 218)
- (Par métonymie) (Vieilli) Foyer ; famille.
- Viennent ensuite les pays dont la population a été déterminée par plusieurs méthodes indirectes, telles que l’énumération de toutes les personnes sujettes à un impôt quelconque ; celle des familles ou feux ; celle des maisons, qu’il ne faut pas confondre, comme on le fait souvent, avec la précédente […] — (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
- La paroisse compte une trentaine de feux, assez peu de fidèles. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Leur population totale, qui en 1504 ne dépassait pas 69 feux ou ménages, comme le précise un compte de cette époque, atteignait 175 feux en 1789 (100 pour Vaux, 40 pour Euilly et 35 pour Tétaigne). — (Georges Hubrecht, Le Bailliage de Mouzon à la veille de la Révolution et ses Cahiers de doléances, Bière, 1969, page 65)
- Le rôle des tailles de Barques pour 1719 porte 41 feux, dont 33 masculins ; celui de Marques : 66 feux, dont 56 masculins. — (Jacques Dupâquier, Statistiques démographiques du bassin parisien, 1636-1720, éditions Gauthier-Villars, 1977, page 530)
- (Par métonymie) (Au pluriel) Lumière.
- Des feux tantôt roses, tantôt d’un bleu acide qui tournait au vert pomme, scintillaient à l’extérieur des Folies. — (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
- L’hypothèse a été avancée d’une extinction des feux de la piste d’atterrissage au moment de l’approche de l’avion ; mais cette version n’est pas validée, les feux ayant, semble-t-il, été éteints après le crash, dans un mouvement de panique. — (Paul Quilès, Bernard Cazeneuve et Pierre Brana, Enquête sur la tragédie rwandaise (1990-1994), édition Assemblée nationale (rapport), décembre 1998, pages 216-217)
- (Sens figuré) Signal lumineux.
- Un officier de police traverse la rue pour donner une contravention à une dame n'ayant pas immobilisé son véhicule au feu rouge. — (Veronica Brathwaite, Arrête! Le feu est rouge!: Traverser en toute sécurité, Xlibris Corporation, 2013)
- Les signaux A45 et A47 sont accompagnés de feux clignotants rouges ou blancs. — (Claude De Bruyn, Feu vert pour le permis de conduire : Je réussis l’examen, De Boeck, 2008, page 80)
- (Par métonymie) (Familier) (souvent au pluriel) Dispositif électrique qui régule le flux des véhicules et des piétons à l’aide de lumière de différentes couleurs.
- Arrête-toi aux feux !
- Brûler un feu.
- (Par métonymie) Phare maritime.
- Le vendredi 13 mars, j’aurais dû apercevoir dans la soirée le feu de Sombrero, sur lequel je voulais atterrir […] — (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Le ciel, clair au départ de Saint-Louis, devient brumeux vers Dakar. Nous apercevons dans un trou le feu de la pointe du Cap-Vert, à 4 heures. — (Jean Mermoz, Mes Vols, Flammarion, 1937, page84)
- (Par métonymie) Dispositif lumineux permettant de signaler la présence d'un véhicule ou d'un aéronef, ses changements de direction, ses arrêts.
- Le troisième feu stop est maintenant obligatoire.
- Les feux de croisement sont les seuls à servir en ville et sur route.
- Les feux de navigation équipent tous les avions, du petit appareil d'aéroclub au plus gros des avions de commerce.
- (Sens figuré) (Poétique) Étoile, corps céleste brillant.
- Les feux de la nuit.
- (Sens figuré) Éclat, scintillement.
- Dans l’azur à peine noirci du couchant, l’étoile du berger brillait d’un feu paisible, sans un scintillement ; l’air était calme […] — (Louis Pergaud, Un satyre, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Jusqu’aux cravates, au petit nœud suavement bloqué par une épingle dans l’échancrure du col, jusqu’au feu d’un vrai diam’ et au cuir mat du bracelet-montre, on sentait ces messieurs soucieux de leur mise. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Sens figuré) Saveur brûlante, en particulier d’un alcool.
- Le feu de l’absinthe.
- (Littéraire) Excitation ; passion.
- […] le prince Jean, monté sur un palefroi gris plein de feu, caracola dans la lice à la tête de sa suite joviale […] — (Walter Scott, Ivanhoé, ch. VII, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Cette Gourguin était, comme l'on dit chez nous, un vrai chat noir, qui n’avait que la peau et les os ; toutefois, un grand feu d'esprit, et les plus beaux yeux, avec des manières hautaines : dangereuse, artificieuse, accusée de beaucoup de noirceurs ; […]. — (Élémir Bourges, « Prologue : Le mémoire d'Ivan Manès », avril 1871, dans Les Oiseaux s'envolent: et les Fleurs tombent, en feuilleton dans La Revue hebdomadaire : romans, histoire, voyages, Paris : Librairie Plon, novembre 1892 (A1 - T6), page 56 & Éditions Ligaran, 2015)
- Deux ou trois images de femmes rencontrées lui apparaissaient à l’imagination et il les suivait, d’abord pour se délasser. Puis tout le feu de ses vingt ans s’animait, tous ses sens sentaient (sic) ce que contient une femme qui passe. — (Charles-Louis Philippe, Bubu de Montparnasse, 1901, réédition Garnier-Flammarion, page 60)
- Ainsi songe Thérèse qui voudrait bien ne pas rejoindre les deux hommes ; mais dans le feu de la discussion, ils s'arrêtent au milieu de la route et gesticulent. — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- L’âme de Wesley avait besoin d’un feu plus vif. Un jour (24 mai 1738), dans une sorte d’illumination, il entrevit la vraie foi qui est un lien vivant et non une opération de la raison. — (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, 1937)
- Les cerfs, bien qu’imbelles, se livrent des combats lorsque les feux de l'amour les y poussent. — (Les études classiques, volume 65, Université de Namur, 1997, page 124)
- Il y a, ô brahmane, trois sortes de feu qu’il faut abandonner, qu’il faut éloigner, qu’il faut éviter. Quels sont ces trois feux ? Ce sont le feu de l’avidité, le feu de la haine et le feu de l’illusion. — (Bouddha)
- Source d’excitation, de passion.
- Les disciples ont reproduit l’expérience du Sinaï : la Parole est un feu! — (Bruno Chenu, Disciples d’Emmaüs, Bayard, Paris, 2003, page 81)
- (Littéraire) Passion, amour.
- Brûlé de plus de feux que je n'en allumai (…) — (Jean Racine, Andromaque, 1667)
- De mes feux mal éteints je reconnus la trace, Je sentis que ma haine allait finir son cours,Ou plutôt je sentis que je l’aimais toujours. (ibid.)
- (Argot) (Par ellipse) Arme à feu, pistolet.
- (Militaire) Tirs, lors d’un combat.
- — Il fallait vivre sous Louis XIV ; on passait son temps à la cour, dans la meilleure compagnie du monde, avec madame de Sévigné, M. le duc de Villeroy, M. le duc de Saint-Simon, et l’on n’était avec les soldats que pour les conduire au feu et accrocher de la gloire, s’il y en avait. — (Stendhal, Lucien Leuwen, 1834)
- Notre régiment était presque à couvert du feu des Russes par un pli de terrain. — (Prosper Mérimée, L’Enlèvement de la redoute)
- Un capitaine réglait le feu : « À vous, Judin ! » Le petit lignard visait soigneusement, lâchait la détente. — (Paul Margueritte et Victor Margueritte, Le Désastre, Plon-Nourrit & Cie, 86e édition, page 168)
- M. de la Ferté s’était séparé de la première demi-section, qui avait obliqué vers la gauche, avec ordre pour Saumabère, dès qu’il entendrait les premiers coups de fusil, d’exécuter un feu à cartouches comptées, afin de donner à l’adversaire qu’il était tourné, ce qui en forêt est le prélude immédiat de la débâcle. — (Pierre Benoit, Monsieur de la Ferté, Albin Michel, 1934, réédition Cercle du Bibliophile, page 244)
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. — (Le Mémorial d’Aix, 25 janvier 1900, page 1)
- En cueillant dans les blés le coquelicot rougeLa blanche marguerite et le bleuet si bleu– Ces couleurs du drapeau ! – parmi le blé qui bouge,Songez à nos soldats qui sont tombés au feu ! — (Marie Cassabois, Les Chants de l’écolier, Voix des tombes ; Édouard Privat, Toulouse, 1934, page 94)
- Il a sorti son feu et il a fait feu. — (Jean-Marc Agrati, Le chien a des choses à dire, On foutait que dalle)
- (Sens figuré) (Argot) Enthousiasme, excitation.
- L’autre jour les MCs ont mis le feu à la salle.
- Allumer le feu et faire danser les diables et les dieux. — (Pierre Jaconelli, Allumer le feu)
- (Athlétisme) (Par ellipse) Coup de feu, signal sonore qui autorise le départ d’une course. Départ d’une course.
- Dans les starting-blocks les coureurs attendaient que le feu retentisse pour partir.
- Il est parti dès le feu, sans attendre.
- (Sens figuré) Urgence, presse.
- Y a pas l’feu.
- (Familier) Il a le feu aux fesses.
- (Astrologie) Élément astrologique qui comprend les signes Bélier, Lion et Sagittaire.
- (Familier) Utilisé pour exprimer que quelque chose est génial.
- C’est le feu les licornes !
- Armoiries avec un feu (sens héraldique) (Héraldique) Meuble représentant un ensemble de flammes dans les armoiries. Il est toujours représenté flammes vers le chef. Certains auteurs blasonne le nombre de flammes (trois d’ordinaire). Il peut être meuble seul ou utilisé en complément d’un autre (marmite par exemple). On le trouve également dans des meubles composites mais il porte alors un nom différent : immortalité pour le phénix, patience pour la salamandre. À rapprocher de flamme.
- Écartelé : au 1 d’azur à la tête de loup d’or, au 2 d’or au feu de gueules, au 3 d’or à l’enclume de gueules et au 4 d’azur à la tête de lion d’or, qui est de la commune de Robert-Espagne de la Meuse → voir illustration « armoiries avec un feu »
- (Régional) Brûlure de la peau.
- — Va-t’en à l'Hardilas, dit-elle, et ramène Julie la Rouge qui traite pour le feu. Il faut tout essayer. — (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
- (Théâtre) Gratification accordée à chaque représentation.
- À la suite de cette représentation mémorable, le théâtre resta fermé pendant deux jours. Argent et relâche furent employés en banquets que j'offris, Amphytrion magnifique, à la troupe et aux habitués des coulisses. Je ne répondrais même pas que mes feux de quinze cents francs aient suffi pour acquitter la carte. — (Hippolyte de Villemessant, Mémoires d'un journaliste, tome 1, 1867)
- Un sociétaire à part entière gagne trois mille six cents francs par mois, plus cent cinquante francs « par feu », c’est-à-dire chaque fois qu’il joue. — (Jacques Charon, Moi, un comédien, 1975, page 239)
- Il trafiquait, par procuration, sur les billets, et il s’en était attribué, comme feux de directeur, un certain nombre qui lui permettait de dîmer les recettes. — (Honoré de Balzac, Le Cousin Pons, 1847)
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sacredieu
- Juron blasphématoire.
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fallacieux
- Qui est fondé sur un mensonge ou un faux.
- Quoiqu’un peu gêné par cette pluie de compliments dont j’étais le seul à connaître le caractère fallacieux, je jouai la comédie de l’élève studieux qui trompe son monde (ce qui était l’exacte vérité présente) mais qu’il convient de ne pas juger […]. — (Robert Ichah, Juif malgré lui: 1940-44, la guerre d’un gamin de banlieue, Éditions Romillat, 2000, page 203)
- Puisqu’il ne faut jamais mentir, alors il faut mentir de temps en temps : l’obligation d’être véridique à tout prix contraint à mentir quand la vérité elle-même est plus fallacieuse que le mensonge. — (Raphaël Enthoven, Le Mensonge, Philosophie Magazine no 20, novembre 2009)
- Qui vise à tromper.
- Keith Alexander, qui s’exprimait devant une commission du Congrès américain, put ainsi déclarer : « Je préfère amplement me trouver devant vous aujourd’hui à débattre » de ce programme « plutôt qu’essayer de vous expliquer pourquoi nous n’avons pas su empêcher un nouveau 11-Septembre ». […] L’argument relève de la propagation de la psychose la plus éculée et la plus fallacieuse qui soit. — (Glenn Greenwald traduit par Johan-Frédérik Hel Guedj, Nulle part où se cacher, JC Lattès, 2014, ISBN 978-2-7096-4615-4)
- Ces jeunes filles fallacieuses nous firent faire une route bien étrange ; - il faut ajouter qu’il pleuvait. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854)
- Illusoire, sans fondement.
- Si j’avais consulté, ce jour-là, une cartomancienne et si elle ne m’avait pas déclaré « qu’une femme brune me voulait du mal », j’eusse été fondé à lui refuser le paiement de ses oracles fallacieux. — (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 106)
- La sensation fallacieuse de liberté s’explique du fait que ce qui conditionne notre action est généralement du domaine de l’inconscient, et que par contre le discours logique est, lui, du domaine du conscient. — (Henri Laborit, Éloge de la fuite, 1976, Le Livre de poche, page 72)
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morveux
- Qui a la morve au nez.
- Les petits voleurs restaient, les uns debout, les autres accotés contre le lit ou la huche, tous morveux et sales, bien portants d’ailleurs, grugeant leurs prunes sans rien dire, mais regardant l’étranger d’un œil sournois et narquois. — (Honoré de Balzac, Le Médecin de campagne, 1833, édition de 1845, chapitre premier)
- (Hippologie, Médecine vétérinaire) Qui est atteint de la maladie appelée la morve.
- Ne donnez au cheval morveux que du son mouillé; faites lui faire un exercice modéré, […] . — (L'agronome ou dictionnaire portatif du cultivateur, Rouen, 1787)
- Le maquignon de bas étage […] ne craint pas de vendre un cheval morveux après avoir essayé de cacher le jetage en introduisant une éponge dans un naseau, et avoir pratiqué l’églandage. — (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
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matheux
- (Populaire) Personne qui étudie et aime les mathématiques.
- Ma mère eut un cavalier de son lycée pour les bals, un gars dans le genre matheux boutonneux, bien aise qu’elle acceptât de danser avec lui, car il fauchait en dansant […]. — (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, page 423).
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pharamineux
- Étonnant ; merveilleux ; impressionnant.
- Aussitôt qu’ils [les convulsionnaires de Saint-Médard] le voyaient arriver [le chevalier de Folard] dans leur cimetière ou dans leur galetas, les cris pharamineux, les bonds, les sauts de carpe et les contorsions y centuplaient d’ardeur et d’activité frénétique. — (Maurice Cousin de Courchamps, Souvenirs de la Marquise de Créquy,1842, II, 11)
- Vous savez, Nana vient d’arriver… Oh ! une entrée, mes enfants ! quelque chose de pharamineux. — (Émile Zola, Nana, 1881)
- Dans la partie ouest, et sur cinq communes (Allons, Boussès, Sauméjan, Pompogne et Houeillès), est lancé le projet pharamineux du plus grand parc photovoltaïque d’Europe : 2 000 hectares, 1 milliard d’euros d’investissements, 1 000 emplois espérés, des retombées fiscales inédites, et une production d’électricité à peu près équivalente à une tranche de centrale nucléaire, soit environ 1 gigawatt. — (Philippe Gagnebet, Dans le Lot-et-Garonne, un projet photovoltaïque géant suscite des doutes, Le Monde. Mis en ligne le 26 novembre 2018)
- Le millionnaire Omar Sy — celui qui, vivant en Californie, donne des leçons de déontologie à la police française — était ainsi descendu en jet privé pour conclure un contrat pharamineux avec la plateforme HBO. — (Jean Beaumont, “Cannes : quand le Wokisme prend le pouvoir”, RIVAROL, no 3521, 1er juin 2022, p. 6)
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aveu
- Déclaration verbale ou écrite par laquelle on reconnaît avoir fait ou dit quelque chose.
- La culpabilité des sept instruments du crime, de Cibot, Lisieux, Grenier, Bruce, Horeau, Cabot, Minard, est évidente ; elle ressort des aveux de ceux d’entre eux qui sont sous la main de la justice, car Lisieux est mort pendant l’instruction, et Bruce est contumace. — (Honoré de Balzac, L’Envers de l’Histoire contemporaine, 1848, premier épisode)
- Les Lettres à l'Étrangère, […], ces lettres contiennent des aveux, voilés, il est vrai, des histoires obscures, sans doute, mais reconnaissables pour qui connaît un peu l'existence secrète de Balzac. — (Octave Mirbeau La Mort de Balzac, 1907)
- (En particulier) (Droit) La reconnaissance que fait une partie du droit prétendu par son adversaire.
- L’aveu d’une dette. - Aveu judiciaire, extrajudiciaire.
- (Par extension) Témoignage qu’on rend de ce qu’un autre a dit ou fait.
- J’ai été, de l’aveu de tout le monde, le plus célèbre marchand de fromages à la crème dans Babylone, et j’ai été ruiné. — (Voltaire, Zadig ou la Destinée, 1748, chapitre XVII, Le pêcheur)
- Que deviendront les petites célébrités et qui restera dans le paysage ? Difficile à dire, de l’aveu même des directeurs de salles et responsables de festivals. — (Sandrine Blanchard, Pourquoi y a-t-il tant d’humoristes en France ?, Le Monde. Mis en ligne le 19 avril 2019)
- (Vieilli) Approbation, consentement, agrément qu’une personne supérieure donne à ce qu’un inférieur a fait ou a dessein de faire.
- Ne donne pas ton cœur sans ta main, dit Caroline à Modeste une heure avant sa mort, et surtout n’accueille aucun hommage sans l’aveu de notre mère ou de papa... — (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
- (Droit féodal) Acte qu’un vassal était obligé de donner à son seigneur et par lequel il avouait, reconnaissait tenir de lui tel ou tel héritage.
- Qui ne croirait, d'après cela, que ce devoir de grenouillage ne fût une obligation extrêmement répandue en Bretagne? Cependant, parmi les nombreux aveux de seigneuries bretonnes que j'ai eu occasion de lire, je n'en ai trouvé qu'un seul exemple, au profit de l'évêque de Saint-Brieuc. — (Arthur de La Borderie, Annuaire historique et archéologique de la Bretagne - année 1861, Rennes : Ganche & Paris : Durand, 1861, p.191)
- (Par extension) (Histoire) L’acte par lequel un seigneur avouait, reconnaissait quelqu’un pour vassal ou un vassal quelqu’un pour seigneur.
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hargneux
- Qui dénote la hargne, qui est d’humeur chagrine, agressive.
- Arsène André perçait enfin la brume de ce préambule. Ah ! ah ! l’hypocrisie hargneuse le circonvenait comme un filet de chasse ; […]. — (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Ce 4 mars, Hébert, hargneux, enflammait les tribunes du club des Cordeliers pleines à craquer de « bonnets rouges ». Comme ceux qui venaient de le précéder au perchoir, il désignait Robespierre et ses alliés sans les nommer, préférant employer le mot faction. — (Jean-Pierre Fournier La Touraille, Le jeu de quilles en or, Paris : Éditions Plon, 2014, chap. 26)
- Ils se tenaient rassemblés autour d'une arène délimitée par du cordage où se poutraient deux insectes hargneux. C'étaient des scarabées d'assaut, des bêtes pataudes, iridescentes, grosses comme la main, de nature solitaire, agressives lorsqu'on les forçait à endurer la présence d'un congénère – donc parfaites pour ce sale sport. — (China Mieville, Merfer, Éditions 12/21, 2016, chapitre 3)
- Qui mord, qui rue.
- Mon chien "Youki" était un chien hargneux, mais je l’aimais quand même. — À cheval hargneux, il faut une écurie à part.
- (Sens figuré) — L’accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu’un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, Le gamin qui cueillait les ceps, dans La vache tachetée, 1918)
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muqueux
- (Anatomie, Médecine) Relatif à la muqueuse, aux mucosités qu'elle produit.
- Aujourd’hui, j’ai couramment tendance à regarder l’organe féminin comme une chose sale ou comme une blessure, pas moins attirante en cela, mais dangereuse par elle-même comme tout ce qui est sanglant, muqueux, contaminé. — (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, collection Folio, page 80)
- (En particulier) Qualifie les glandes qui sécrètent des mucosités.
- (En particulier) Qualifie une membrane humectée de mucosités.
- L’auscultation révèle à gauche des râles crépitants nombreux au centre, muqueux en dessous, gros et gargouillants au bas. À droite des râles crépitants fins dans la moitié inférieure. Jusqu’ici les mouvements respiratoires ont été normaux. Je diagnostique avec assurance une bronchite double sans miliaires et sans hépatisation ; l’expectoration abondante est visqueuse et muqueuse. — Le 14, la malade crache toujours plus ; mais le bas du poumon gauche devient mat, et ses râles consonnants avec résonnance de la voix. Le soir un second frisson. Le 15, la bronchorrhée est purulente et les crachats gros et nummulaires. Abondante transpiration. Dès ce moment, la bronchite entre dans une période de résolution apparente et il se fait un temps d’arrêt. Vers le 26, la fièvre se relève plus vive encore, et la colliquation commence avec les sueurs, la diarrhée et le marasme rapide. — (« Société vaudoise de médecine : Séance du 4 novembre 1869 », in Bulletin de la Société médicale de la Suisse romande, troisième année, Librairie Rouge et Dubois, Éditeurs, Lausanne, 1869)
- L’hydrosalpinx est la dilatation de la trompe de Fallope par un liquide séreux, clair qui comprime l’épithélium muqueux. Il représente une séquelle d’inflammation tubaire. — (Alan Stevens, James S. Lowe, Anatomie pathologique générale et spéciale, De Boeck Supérieur, 1997, page 376)
- (Désuet) Qualifiait la fièvre typhoïde dans sa forme légère.
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freux
- (Ornithologie) Variante de corbeau freux (oiseau).
- J'ai vu plusieurs fois en été une volée de freux qui logeait et nichait depuis plus d'un siècle, à ce qu'on m'a assuré, dans des trous de rochers exposés au sud-ouest et où on ne pouvait atteindre à leurs nids que très difficilement et en se suspendant à des cordes. — (Georges Louis Leclerc, Ois. t. V, p. 81, dans POUGENS.)
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lépreux
- Qui est atteint de la lèpre.
- Un homme lépreux.
- Une femme lépreuse.
- Mais sa solitude lui est attachée plus étroitement qu’au lépreux son ulcère : « Nul ne peut rien pour moi ; nul ne peut rien contre moi. » — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
- (Sens figuré) Qui présente des dégradations qui font penser aux taches de la lèpre, en parlant d’un mur, d’un bâtiment, etc.
- Seule, au milieu de cet étincelant ensemble, la maison déserte se trouvait dans l’ombre, et son toit lépreux, ses noires murailles, ses étroites fenêtres aux vitres brisées, formaient un sombre repoussoir, et évoquaient involontairement dans l'esprit des idées lugubres et de fâcheux augure.— (Xavier de Montépin, Le Moulin rouge, E. Dentu (Paris), 1866, page 146)
- Et il vit la splendeur de ce pays, la lumière seule, triomphante, vivifiant la plaine, le sol lépreux, en détruisant à chaque instant la monotonie… — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Le vieux le précéda par un couloir, étroit comme une fente et conduisant à une courette malpropre, véritable poubelle fumant à ciel ouvert, puis se prolongeant entre deux murs bas et lépreux, pour aboutir enfin à une petite porte qui fut ouverte avec mille précautions. — (Jean Ray, Harry Dickson, La Bande de l'araignée, 1932)
- On accède au nid d’aigle des Katener par une cage d’escalier qui m’évoque étrangement celle de la rue Ferdinand-Duval. Étroite, lépreuse, odoriférante. — (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l’Olivier / Le Seuil, 2000, page 252)
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glorieux
- Qui donne de la gloire.
- Combat glorieux. - De glorieuses fatigues. - De glorieux travaux. - Je ne vois dans cette action rien de glorieux.
- Il a fait une fin glorieuse. - Préférer une mort glorieuse à une longue vie. - Une journée glorieuse.
- Qui s’est acquis de la gloire.
- Cette allusion à de glorieuses journées historiques guatémaltèques que les Européens n’ont jamais consenti à prendre au sérieux, il y en aurait trop, n’impressionna pas Hernandez. — (Georges Arnaud, Le salaire de la Peur, 1950)
- (Religion) Qui possède la gloire céleste.
- […]; - le chrétien, déjà régénéré par le baptême […] attend le retour glorieux du Christ qui brisera la fatalité satanique et appellera ses compagnons de lutte dans la Jérusalem céleste. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, page16)
- La translation du corps de l’évêque myroblyte, de Myre à Bari où il repose depuis le 9 mai 1087, n'a pas interrompu le précieux charisme, le tombeau de saint Nicolas n'a point cessé d'être glorieux, et, comme tout pèlerin de Bari peut le voir de ses yeux, la « manne » ou liqueur miraculeuse continue à découler de ses ossements. — (Eugène Marin, Saint Nicolas: évêque de Myre (vers 270-341), Paris : Librairie Victor Lecoffre, 1917, page 143)
- (Par extension) Qui se fait honneur, qui tire vanité de quelque chose.
- Il se rappelait les traits des jeunes femmes qui avaient cédé, à son charme, ou à ses cadeaux; il souriait, dans le noir, glorieux et vain. — (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
- Des hauteurs de Bon-Secours on distingue, dans la brume, la glorieuse cathédrale comme un dreadnought à l'ancre, comme une caravelle fantastique dominant une flotte enfumée. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Bernard sourit, hocha la tête et, glorieux de son vêtement coupé dans une étoffe cannelle de mauvais goût, m'offrit une cigarette. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- (Vieilli) (Péjoratif) Qui est vaniteux ; qui est imbu de lui-même.
- Mon père me demande : Lequel veux-tu des deux ?Je n'en veux point de riches, ils sont trop glorieux.Je veux mon amant Pierre, son cœur est généreux. — (Misère et Bonheur, chanson traditionnelle champenoise, recueillie et titrée ainsi par Prosper Tarbé dans les Romancero de Champagne, tome 2, Reims : chez P. Dubois, 1863-1864)
- Mais la plus forte tête du salon jaune était à coup sûr le commandant Sicardot, le beau-père d’Aristide. Taillé en Hercule, le visage rouge brique, couturé et planté de bouquets de poil gris, il comptait parmi les plus glorieuses ganaches de la grande armée. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, page 93)
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avantageux
- Qui apporte ou qui produit de l’avantage.
- Si néanmoins les enfans trouvent , que la communauté ne leur soit pas avantageuse , ils y peuvent renoncer , comme le peuvent leurs heritiers en cas de décès. — (Jean Pontas, Dictionnaire de cas de conscience, ou Décisions des plus considérables dificultez touchant la morale & la discipline ecclésiastique., tome 1, Paris : chez Pierre-Augustin Le Mercier (& de nombreux autres libraires), 1726, p. 754)
- Si les engrais verts donnent de fort bons résultats dans les sols infertiles et épuisés, à plus forte raison sont-ils avantageux dans les sols fertiles et riches. — (Charles-Victor Garola, Engrais : Le matières fertilisantes, Paris : J.-B. Baillière & fils, 7e éd., 1925, p.184)
- Qui est à l’avantage de quelqu’un, qui est en sa faveur.
- Avoir une opinion, une idée avantageuse de quelqu’un. — Il m’a parlé de vous d’une manière très avantageuse. — Mettre, présenter quelque chose sous un jour avantageux.
- Il faut que je vous dise la chance qu’elle a eue, avec son plus jeune, un petit garçon très ordinaire à première vue, pareil à n’importe lequel, enfin pas avantageux du tout. — (Léon Frapié, La marchande, dans Les contes de la maternelle, 1910, éditions Self, 1945, page 202)
- Qui sied, en parlant des vêtements.
- Il allait, tête haute, serré dans un complet avantageux, la cravate impeccable, le chapeau désinvolte. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 122)
- (Par extension) Qualifie une taille élevée, avec un port noble.
- Qui se croit et veut se faire croire supérieur aux autres.
- C’est un homme avantageux en paroles.
- Avoir, prendre un ton, un air avantageux.
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désavantageux
- Qui cause ou qui peut causer du désavantage.
- Cette clause du contrat vous est désavantageuse.
- Cette affaire m’a été fort désavantageuse.
- Parti désavantageux.
- Ses affaires sont dans une situation désavantageuse.
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fibromateux
- Qui a trait au fibrome.
- Pour l’instant vous n’avez qu’un utérus fibromateux. — (Marie Cardinal, Les mots pour le dire, Livre de Poche, p. 13)
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captieux
- Qui tend à induire en erreur et à surprendre par quelque finesse, en parlant des raisonnements, des discours, etc.
- Tel le chien du chasseur, s’il a surpris un cerf, arrêté par un fleuve sinueux, ou saisi de frayeur à l’aspect d’un filet garni de plumes pourprées, il le poursuit sans relâche, il le presse de ses longs aboiemens : l’animal timide, qu’épouvantent tour à tour la toile captieuse et la rive escarpée, s’échappe en détours tortueux, et refait mille fois le chemin qu’il a fait : cependant, acharné sur sa proie, l’ardent limier la suit gueule béante ; il la touche, il semble la saisir, et l’on entend crier ses mâchoires grondantes : mais il n’a mordu que le vent. — (Jean-Nicolas-Marie de Guerle, L’Énéide de Virgile, traduction nouvelle, tome deuxième, Auguste Delalain, Imprimeur-Libraire, Paris, 1825, livre XII)
- Dès le lendemain matin […] le Carcan se rendrait chez le Pape et sans se laisser emberlificoter par de belles promesses et de captieux discours, le sommerait, soit de conduire Joséphine devant le maire, soit de lui verser la somme de cinq mille francs […] — (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Il se sentait de plus en plus encerclé par les circonstances qu’il avait laissées se poser autour de lui. Et quel plus terrible signe que celui-ci : une logique captieuse le ramenait dans un milieu dont il avait essayé de s’arracher par toutes sortes d’éclats. — (Pierre Drieu La Rochelle, Le Feu follet (1931))
- Il […] recommence vingt fois, trente fois la même expérience, sachant combien est sournoise l’erreur et à quelles captieuses inductions la précipitation nous invite. — (André Gide, Journal 1889–1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 304)
- Les cinquante titres récupèrent et déroutent, avec un zeste d’ironie et, parfois, avec un léger effet captieux, le lexique sur la pandémie de COVID-19, le vocabulaire et les syntagmes titrés dans les journaux. — (Cornéliu Tocan, Aux confins de l'invisible. Haïkus d'intérieur illustrés, Créatique, Québec, 2020, page 8)
- (Par extension) Sophistique.
- C’est un raisonneur captieux.
- Raisonnement captieux. Enfin, pour étouffer mes scrupules, il n’oublia aucun des captieux raisonnements que suggère la sagesse habituelle du monde. — (Honoré de Balzac, Le médecin de campagne, 1833)
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pisseux
- Qui a rapport avec la pisse, l'urine.
- Rien qu'à y penser j'ai déjà l'odeur pisseuse des ascenseurs dans le nez ! — (Didier Daeninckx , Cités perdues, Éd. Verdier, 2005)
- (En particulier) Qui est sali avec de l'urine
- Mort au champ d'honneur pour une femme, sous la lune, c'est quand même autre chose que le lit pisseux d'un hôpital. — (Olivier Germain-Thomas , Soleils de cendre, Éd. A. Michel, 1979)
- [...] il lui devenait impossible de continuer à ignorer les hurlements du chiard et où il lui faudrait changer sa couche pisseuse. — (Jean-Pierre Carasso, Jacqueline Huet, Hubert Jr Selby , Last exit to Brooklyn, Éd. A. Michel, 2014)
- (En particulier) Qui a la couleur de l’urine.
- Pendant qu'elles discutent, le blond pisseux disparaît progressivement sous le produit que la coiffeuse étale sur la chevelure à l'aide d'un pinceau. — (Stéphane Hurel, Tatouée du dragon, Éditions Le Manuscrit, 2004, page 78)
- Une bannette collée à la cloison d'un jaune pisseux se repliait pour mieux faire le lit. — (Pasabaco, L'arbre et la racine, en même temps !, Éd. Société des écrivains, 2019)
- (En particulier) Dont la couleur est passée, affadie, ternie, délavée
- Tiens, vois-tu, petite, disait Ginginet, étendu sur le velours pisseux de la banquette, tu ne chantes pas mal, tu es gracieuse. — (Joris-Karl Huysmans, Marthe, histoire d’une fille, 1877)
- J’ai vite arraché mes quatre galons qui faisaient pitié, les pauvres, tant ils étaient fanés, rougeâtres, pisseux… et me voilà libre ! — (Jules Vallès, L’Insurgé, G. Charpentier, 1908)
- Il avait une redingote pisseuse, trop large à la taille, trop étroite aux épaules ; et un chapeau de soie qui semblait un gibus greffé sur un bicorne. — (Jules Romains, Les Copains, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 70)
- Dans une sorte d’alcôve, sur un divan pisseux, trois filles se tenaient enlacées. — (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
- Au village de Claquebue naquit un jour une jument verte, non pas de ce vert pisseux qui accompagne la décrépitude chez les carnes de poil blanc, mais d’un joli vert de jade. — (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, réédition Le Livre de Poche, page 5)
- (Par extension) Sale, crasseux, défraîchi, sans que cela ai un quelconque rapport avec la présence d'urine.
- […] Rancy en particulier. On se rend alors compte où qu’on vous a mis. Les maisons vous possèdent, toutes pisseuses qu’elles sont, plates façades, leur coeur est au propriétaire. — (Louis-Ferdinand Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932 (réédition Gallimard, Folio #28, 2019, page 296)
- Le foyer Sonacotra était un petit immeuble pisseux des années soixante-dix, aux fenêtres déglinguées, de longues traînées de rouille qui dégoulinaient des toits. — (Pierre-Jean Remy, État de grâce, Éd. A. Michel, 2012)
- (Par analogie) Par analogie à la couleur claire de l'urine, de dit de choses très diluées.
- [...] et il restaient là jusqu'au matin à s'agiter , à taper des pieds, à se raconter des blagues,à boire du café pisseux et à se dire que ce purgatoire allait finir, qu'il y aurait bientôt la relève, laquelle (soit dit en passant) ne vint jamais. — (Jean-Pierre Milovanoff, L'offrande sauvage, Éd. Grasset, 2008)
- Guylain qui mangeait et buvait autre chose que des céréales fadasses accompagnées de thé pisseux, [...]. — (Jean-Paul Didierlaurent, Le Liseur du 6h27, Éd. Au diable vauvert, 2014)
- N'empêche que c'est en l'honneur de Chris que nous buvons ce vin pisseux. Depuis que les Bordelais ont frelaté leur mélange pour nous filouter, le diable m'emporte si je dépense jamais une maudite cenne pour du vin hexagonal ! — (Gérard Bessette, La garden-party de Christophine, Éd. Québec/Amérique, 1980)
- (Canada) (Péjoratif) Peureux → voir pisser ou faire dans son froc pour le sens.
- Il n’ira jamais, il est trop pisseux.
- Caractérise un animal d'élevage dont la viande de boucherie laisse exsuder beaucoup d'eau pendant la cuisson.
- [...] porc dont les muscles apparaissent décolorés et laissent facilement exsuder un abondant suc musculaire. Ces carcasses que dans leur langage les charcutiers appellent du porc « pisseux » sont fortement dévalorisées car elles se prêtent très mal à la salaison et donnent des produits de qualité médiocre. — (Recueil de médecine vétérinaire, Éd. Vigot, 1957, volume 133, page 299)
- Vous vous demandez parfois aussi pourquoi votre jambon ou votre côtelette de porc, par exemple, ont un aspect pâle, suintant, « pisseux » (c'est le terme technique). — (Gerald Messadié, L'alimentation suicide, Éd. Fayard, 1973)
- Il y avait autant d'écart qu'entre une tranche de bœuf charolais et un rôti pisseux de baby-beef, gavé à la farine de poisson poison. — (Journal l'Exppress, 1986)
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preux
- (Histoire, Moyen Âge) Chevalier.
- En ordre de bataille il a formé ses preux. — (Felix Eugene Belly , Napoléon, ses exploits et sa mort, Éd. Ladvocat, Paris 1830)
- Le prince combattait au premier rang ; l’un de ses preux fut fait prisonnier à ses côtés. — (Louis-Antoine-François de Marchangy, La Gaule poétique, Éd. Hivert, Paris 1835)
- Comme bon nombre de nobles à l’époque de la Restauration, il avait ravivé dans son âme les idées chevaleresques, et, suppléant par la force de l’imagination à celle du sang, il croyait consciencieusement sentir celui des anciens preux couler, sans mélange, dans ses veines. — (George Sand, Jeanne, 1844)
- (Par extension) (Littéraire) (Désuet) Valeureux chevalier.
- Ce glaive, ce cor, ce casque et ce bouclier étaient donc très probablement ceux du chevalier au cygne, et ce chevalier, sans aucun doute, était un de ces anciens preux qui avaient pris part aux croisades. — (Alexandre Dumas, Othon l’archer, 1839)
- Pourquoi restaurer les histoires vermoulues et poudreuses du moyen-âge, lorsque la chevalerie s’en est allée pour toujours, accompagnée des concerts de ses ménestrels, des enchantements de ses fées et de la gloire de ses preux ? — (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
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épieu
- (Armement) Arme formée d’un bâton d’environ un mètre et demi de long, muni d’un fer large et pointu. Il servait surtout à la chasse au gros gibier, comme le sanglier.
- […] ; un petit épieu à sanglier, avec une pointe large et en acier brillant, était appuyé au dos de sa chaise. Il s’en servait, lorsqu’il quittait la maison, tantôt comme d’un bâton, tantôt comme d’une arme, selon le hasard qui le forçait d’y avoir recours. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
- Alors, sire, dit Catherine, vos sujets les huguenots feront comme le sanglier à qui on ne met pas un épieu dans la gorge : ils découdront le trône. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
- Le cerf est reconnu, chacun prend un épieu ; Chacun donne un coup à la bête. — (Jean de la Fontaine, Fabl. IV, 21.)
- Race d’Abel, voici ta honte: Le fer est vaincu par l’épieu !Race de Caïn, au ciel monte,Et sur la terre jette Dieu ! — (Charles Baudelaire; Abel et Caïn in « Les Fleurs du Mal »)
- (Héraldique) Meuble représentant l’arme du même nom dans les armoiries. Il est parfois confondu, à tort, avec le pieu. À rapprocher de dard, javelot, lance, lance de tournoi et pique.
- Coupé au 1) parti au I de sable aux trois épieux d’argent et au II de gueules à la croix d’argent chargé de cinq mouchetures d’hermine de sable, au 2) d’or au chevron d’azur accompagné de trois hures de sanglier arrachées de sable, défendues du champ, qui est de la commune de Lapugnoy → voir « armoiries avec 3 épieux »
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miséricordieux
- Qui a de la miséricorde ; qui est enclin à la miséricorde.
- Il songeait à la Vierge […]. Par delà les âges, Elle demeurait l’éternelle orante et l’éternelle suppliée ; miséricordieuse et reconnaissante, à la fois ; miséricordieuse pour ces infortunes qu’Elle allégeait et reconnaissante envers elles. — (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
- La chose la plus miséricordieuse en ce bas monde est l’incapacité de l’esprit humain à mettre en corrélation toutes les informations qu’il contient. — (H. P. Lovecraft)
- L’enfer prouve que Dieu n’est ni bon, ni miséricordieux. — (Sébastien Faure, Douze preuves de l'inexistence de Dieu, conférence de 1908)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.