Dictionnaire des rimes
Les rimes en : dérade
Que signifie "dérade" ?
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- (Poétique) (Hapax) Fait de dérader.
- J’aurais voulu montrer aux enfants ces doradesDu flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants,Des écumes de fleurs ont bercé mes déradesEt d’ineffables vents m’ont ailé par instants. — (Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre, 1871)
- (Par citation) (Littéraire) (Sens figuré) (Extrêmement rare) Dérive.
- Et tout l’avait laissé, le laissait. Son nez qui semblait une péninsule en dérade et sa négritude même qui se décolorait sous l’action d'une inlassable mégie. — (Aimé Césaire, Cahier d’un retour au pays natal, Présence africaine, 1956, page 65)
- Mon esprit en dérade s’exerçait autrement. Je mangeais à peine, et je pouvais passer des heures sans rechercher de l’eau. — (Patrick Chamoiseau, Les Neuf consciences du Malfini, Gallimard, 2009, page 110)
- Un long vagabondage intellectuel formé d’articles parus durant les années 2010 dans la presse italienne, fruit de ses dérades buissonnières, de ses coups de cœur, de ses coups de blues et de ses coups de sang. — (François Angelier, « Les yeux dans les poches », Le Monde, 22 octobre 2021, Le Monde des livres, page 8)
- Non, il n'est pas bon de découvrir tout ce que nous devons ah non des rade, ni à quoi tient une vocation. — (Régis Debré, dernière de couverture, Par amour de l'art, Une éducation intellectuelle, nrf)
Mots qui riment avec "ade"
Cette page a pour but de vous proposer une liste de rimes avec le mot "dérade".
Ces rimes vous permettront, je l'espère, de trouver de l'inspiration pour l'écriture de vos vers et textes poétiques.
Cette liste comprend des mots se terminant par : ade , ades , oide , oides et ad .
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caleçonnade
- Spectacle où l’humour réside essentiellement dans une suite de situations inconvenantes.
- Il y a toujours, dans les coulisses de la politique française, un bruit de caleçonnade endiablée ou une odeur d’alcôve, désormais insupportables. — (Christophe Barbier, DSK, Icare impardonnable, lexpress.fr, 17 mai 2011)
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lapalissade
- (Rhétorique)[1] Chose évidente, tautologique, réflexion niaise ou ridicule tant elle est évidente, et à laquelle vous répondez : « La Palice en aurait dit autant ! »
- Le comédien n'est pas une machine. C'est une lapalissade qu'il est bon de crier à tue-tête. Le comédien n'est pas un pion, un robot. — (Jean Vilar, De la tradition théâtrale, L'Arche, 1955. Cent ans de théâtre)
- La question demeure donc entière. Je me la suis posée dans tous les sens pour arriver à une conclusion en forme de lapalissade : s’il est resté aussi longtemps, c’est peut-être tout simplement parce qu’il n’est pas parti… — (Laurent de Wilde, Monk, 1996, collection Folio, page 238)
- Commençons par une lapalissade : les Jeux olympiques et paralympiques (JOP), c’est beauoup plus que du sport. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 10 mars 2023, page 3)
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tornade
- (Météorologie) Bourrasque violente en tourbillon.
- Mais qu’une tornade, qu’un grain même éclatât à ce moment, et c’était la mort presque immédiate. — (Georges Sim (pseudonyme de Georges Simenon), L’île des maudits, éditions J. Ferenczy et Fils, 1929, réédition 1980, chapitre IX)
- Lorsque je me suis retournée, j'ai aperçu Mina qui se dirigeait vers moi à la vitesse d'une tornade, le foulard bleu pétrole noué autour de son cou se soulevant comme les ailes d'un oiseau. — (Aurélia Demarlier, Le garçon bleu, Alice Éditions, 2015, chap. 19)
- T'as vu tes slibars ? On dirait les voiles d'un trois-mâts après une tornade. Et ton odeur de crabe moisi, t'as senti ? — (Jacques Papin, Compte à rebours pour Monsieur X, Éditions Ex Aequo, 2018, chap. 17)
- (Sens figuré) Quelque chose qui emporte par sa violence.
- Au Mexique, ils en ont de plus piquants [des piments], une vraie tornade infernale que l’on met dans tous les plats, parfois même dans la salade de fruits. — (Abderrahman Beggar, L’Amérique latine sous une perspective maghrébine, L’Harmattan, Paris, 2007, page 82)
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maussade
- D’humeur chagrine ; sombre ; ombrageux ; morose ; renfrogné.
- On le jugea maussade et insignifiant, ce pâle blond aux yeux bleus, dont le regard semblait tourné en dedans. — (Isabelle Eberhardt, Le Major, 1903)
- Lorsque le hasard les forçait de se trouver ensemble, il devenait taciturne, maussade, ne répondait qu’avec difficulté aux questions qu’elle lui adressait. — (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
- […], et je me rendis compte que même à Göttingen il pleuvait parfois, les gens pouvaient être maussades, […]. — (Ruth Klüger, Perdu en chemin, traduction des éd. Viviane Hamy, 2010, La Martinière, 2013)
- Voilà l’image de ma vie : je devrais fredonner gaiement sous la douche, tout à la joie de ce jour nouveau, et je m’engonce dans l’amère moiteur de maussades ruminements. — (Patrick Cauvin, Huit jours en été, Jean-Claude Lattès, 1979, chap.1)
- Dès huit heures du matin, on se pressait dans le métro en bourrant tous les Parisiens maussades à l’idée d’aller au travail pour leur piquer les places assises. — (Alexandra Varrin, J'ai décidé de m'en foutre, Éditions Léo Scheer, 2015)
- (Par extension) Qui cause du mécontentement ou de l’ennui.
- […] excepté lorsqu’à la seconde ou à la troisième scène d’un maussade chef-d’œuvre d’alors, une apparition bien connue illuminait l’espace vide, rendant la vie d’un souffle et d’un mot à ces vaines figures qui m’entouraient. — (Gérard de Nerval, Les Filles du feu, Sylvie, 1854)
- Dans ce domaine, la maussade arithmétique vous a des éloquences qu’on ne saurait contredire. — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- (Par extension) Qui désigne un temps, une météo pas très agréable, peu ensoleillé.
- Le regard de Gregor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps maussade — on entendait les gouttes de pluie frapper le rebord en zinc — le rendit tout mélancolique. — (Franz Kafka, La Métamorphose, 1988 [1915], traduction par Bernard Lortholary)
- Le calme de la veille a disparu. Même sous un ciel maussade, les visiteurs sont de retour le jeudi de l'Ascension pour les Grandes Eaux Musicales. — (Denis Lemarié, Chroniques de Versailles : Janvier à juillet 2005, Éditions Publibook, 2005, page 147)
- (Par extension) Qui est terne, triste et gris.
- Malgré les soleillées qui précisaient les dessins délicats des ramilles s’enchevêtrant, la forêt de la Côte, dominant le village, restait maussade et grise. — (Louis Pergaud, Le retour, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Cette liste se basant uniquement sur la terminaison des mots, elle n'est très probablement pas sans erreur mais je m'efforce de la maintenir la plus juste possible. Si vous le souhaitez, vous pouvez me signaler les mots qui ne correspondent pas et la page sur laquelle ils se trouvent.